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n'avoir été qu'un rêve. », le juriste français nous partage ici le rôle de la responsabilité civile, qui
peut donc être définie comme l'obligation faite à une personne de réparer le préjudice causé à autrui.
Les éléments qui sont nécessaires afin de remettre en cause de la responsabilité civile d’un
individus sont une faute et un préjudice ainsi qu’un lien de causalité entre les deux. Le préjudice est
le dommage qui est causé à autrui d'une manière volontaire ou involontaire.
Oui, la responsabilité civile a évolué au même titre que les bons moeurs conformant sa finalité
première, la réparation, à la moral. Cependant, la responsabilité civile semble moralement
discutable sur certains points.
Nous étudierons alors dans une première partie l’équilibre entre liberté et responsabilité la
responsabilité civile face à la moralité (I), puis nous nous intéresserons ensuite à la responsabilité
civile comme concept moralement discutable (II)
La responsabilité va trouver son équilibre et son fondement dans le concept du contrat social
(A) et va être un outil pour une réparation intégrale et équitable (B)
La responsabilité civile est grandement rattachée au concept du contrat social, établit par
Jean-Jacques Rousseau, cette notion définit dans une société les relations, les comportements et les
obligations que doivent adopter les individus afin de respecter les droits de chacun, droits conférés
par le respect de ces obligations. Il est alors dégagé ici une logique de balance et d’équilibre, les
individus acceptent de se soumettre à des obligations, en échange de prérogatives. Par ailleurs, la
responsabilité civile, a pour mission d’imposer des obligations à un individus qui aurait adopté un
comportements aux conséquences négatives. Aussi, le principe d’équilibre est aussi ici présent, en
effet il peut être imposé à l’individu de réparer le préjudice qu’il aura causé en raison du fait qu’il
n’a pas adopté les diligences adaptées.
La responsabilité civile prend donc son origine dans un concept équilibré, et va être un outil de
réparation intégrale et équitable pour les individus victimes de préjudices.
La responsabilité civile semble ainsi bien équilibrée dans sa finalité première qu’est la
réparation, cependant elle reste sur certains points moralement discutable.
La responsabilité civile va contenir des logiques faisants moralement défaut (A), et certaines de ses
nouvelles fonctions préventives sont moralement discutables (B)
Au delà de ces règles qui semblent injustes, la responsabilité civile apparaît comme
lacunaire concernant plusieurs comportements négatifs qu’elle omet d’admettre comme préjudice
ou la prescription de l’action en responsabilité civile.
La responsabilité civile a pour finalité d’imposer des obligations à un individus qui aurait
adopté un comportements aux conséquences négatives. Cependant, le législateur a omit de
soumettre à la responsabilité civile certains comportements qui sont clairement répandu mais
pourtant négatifs, nous pensons notamment au mensonge qui n’est pas réprimé par le droit, en
dehors de la diffamation. En effet, tout mensonge n’est pas punissable bien que la véritable
altération et modification de la vérité est immoral. Par ailleurs, un autre principe du droit pose
moralement question, celui du délai de prescription qui rend impossible la mise en cause de la
responsabilité civile d’autrui après passé un certain délai. En matière civile, le délai de prescription
est de 5 ans à partir du moments de la commissions du dommage, cela veut donc dire que après 5
ans, bien que un dommage, un préjudice est bien été commis, la victime n’aura plus le droit de
demander réparation, indemnisation. Cela semble alors injuste pour la victime qui n’aura pas la
possibilité de rétablir l’équilibre que la responsabilité civile est censée reconstituer, mais comme
Goethe l’a dit « « Mieux vaut une injustice qu’un désordre », et l’idée de maintenir l’ordre est bien
plus au coeur du droit, que d’éviter les injustices.
Ainsi la responsabilité civile souffre de lacunes qui insufflent une ombre d’immoralité dans
la système censé réparer les dommages. De plus, bien qu’elle évolue pour faire face à ces
dommages, ces pratiques peuvent être discutables.
Bien que la responsabilité civile cherche à protéger les individus et la société contre les
dommages causés par autrui, certaines nouvelles fonctions préventives sont moralement discutables.
En effet, afin de prévenir les risques de dommages ou bien de les identifier plus facilement, il fait
application de plusieurs méthodes qui sont moralement discutables comme par exemple les
nouvelles loi sur la surveillance permettant à la police d’utiliser des drones avec caméras pour
surveiller certaines personnes, adoptées le 24 janvier 2022, bien que le conseil constitutionnel en est
donné un avis défavorable. Il parait en effet liberticide de s’adonner à ces pratiques dans la mesure
ou ils peuvent être utilisés sur des personnes qui ne sont pas forcement coupable d’infraction. De
plus, dans l’hypothèse du quasi-contrat de gérance d’affaire où un « gérant d’affaire » s’occupe des
affaires d’une autre personne « le mandant », sans que ce dernier en ait donné l’autorisation mais
dans son intérêt, le gérant d’affaire va pouvoir être poursuivie judiciairement si il n’applique pas les
diligences normales et même si la situation des affaires du mandant serait plus négative sans
l’intervention du samaritain, rendant alors la responsabilité civile discutable sur un plan moral.