Vous êtes sur la page 1sur 17

Droit et fiscalité de l’entreprise

Introduction:

En France, on distingue les personnes physiques et les personnes morales (l’INSEE en décompte 2
millions) et 2 millions d’ « entreprises individuelles ».
Une société nait d’un contrat et elle est encadrée par le droit (des règles). Lorsqu’un entrepreneur crée
une société, elle s’isole pour se protéger derrière cette personne morale .
Il y a plusieurs sortes de société: société de capitaux, SARL, SA, SAS, société de personne (protège
moins l’entrepreneur car ils ont le statut de commerçant, ils n’ont donc pas le statut de personne
morale)

1. L’entreprise n’est pas nécessairement une société

Définition économique de l’entreprise: l’entreprise se définit comme un ensemble de moyens


matériels et humains regroupés quels que soit la forme juridique en vue de l’exercice d’une activité
régulière participant à la production ou à la circulation de richesse dans le but de réaliser un profit
maximum ou du moins une économie.

ENTREPRISE

Société
On va donner a notre société la
EI personnalité morale au moment
Unité du patrimoine de l’immatriculation du R.C.S
(La personnalité de l’entrepreneur se - Nom
confond avec la personnalité de - Nationalité
l’entreprise)
- Domicile
- Séparation du patrimoine

2. La société n’est pas nécessairement une entreprise

La société n’est pas nécessairement une entreprise, en droit, un propriétaire à trois droits: usus,
fructus, abusus. (Ex: appartement)
- Usus : le droit d’user d’une chose.
- Fructus : le droit d’en percevoir les revenus
- Abusus : le droit d’en disposer (ex: le vendre, le détruire, le donner...)

Si on regroupe usus et abusus, on appelle cela USUFRUIT


3. La société est différente de l’association

Une association a le droit de réaliser un bénéfice mais elle n’a pas le droit de partager ce bénéfice
alors qu’une société en a le droit.

4. La société est différente du fonds de commerce


Le fonds de commerce est un ensemble d’éléments mobiliers corporels ou incorporel affectés à un
commerçant à une exploitation dans le but de satisfaire une clientèle.

Typologie des sociétés commerciales


● société de personnes ou sociétés à risques illimités
Les associés se groupent en considération de leur personnalité qui joue un rôle déterminant dans la
vie de la société. Les associés doivent créer entre eux un climat de confiance permanent.
Les droits sociaux sont représentés par des parts sociales. Tout nouvel associé doit en principe, être
agréé par les associés en place.
En principe les associés sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales sur leurs
biens propres.
Les sociétés de personnes à risque illimité sont au nombre de 2:
- SNC: société en nom collectif
- SCS: société en commandite simple
● société de capitaux
Les associés se groupent en considération des capitaux apportés et non en fonction de leur
personnalité (possibilité de faire une offre au public de titre financiers, sauf pour SAS et SASU)
Les droits sociaux sont représentés par des actions. Elles sont librement négociables et classés dans
la catégorie de valeurs mobilières.
Les associés ne sont pas responsables des dettes sociales que dans la limite de leurs apports.
Les sociétés de capitaux sont les suivantes:
- SA
- SAS
- SASU
- SCA: société commandite par action
- SE: société européenne
● sociétés mixtes ou sociétés de personnes à risques limités
Les sociétés mixtes possèdent un statut hybride: elles se trouvent à mi)chemin entre les sociétés de
personnes et les sociétés de capitaux.
Elles sont constituées intuitif personae mis leur fonctionnement s’inspire des sociétés de capitaux.
Les droits sociaux sont représentés par des parts sociales, en principe librement cessibles entre
associés.
Les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leur apports.
Les sociétés de responsabilité limitée sont au nombre de 2:
- SARL
- EURL
I. La naissance de la société : le contrat de société
A. Les conditions générales
Il doit être exempt du vice, c’est à dire d’erreur, de violence ou encore de dol.
● le consentement
Erreur : il ne doit pas avoir d’erreur dans un contrat, et pas d’erreur volontaire
Violence : c’est quand on force, cela peut être une violence physique, verbale ou morale pour obtenir
son consentement contre sa volonté
Dol : ce sont des manœuvres frauduleuses, cela concerne toutes les manœuvres qui visent à tromper
les autres contractants. (Volontaire)
● la capacité
en droit, toutes les personnes nommées incapables ne peuvent signer des contrats (c’est le cas des
mineurs ou des majeurs incapables). Un mineur peut s’émanciper, dans ce cas, il faut passer devant
un tribunal avec l’accord des parents.
Dans le cas des époux, si un époux apporte un bien à une société, l’autre époux est également
considéré comme propriétaire dans le cas d’un mariage sans contrat.
● L’objet et la cause
Ensemble des activités que la société peut exercer. L’objet social c’est le programme que s’est fixé
la société. La cause c’est le but poursuivi.

- comme objet social, on peut donner pour objectif la fabrication et la commercialisation


d’un objet licite et non contraire aux bonnes mœurs

- la cause est la finalité, comme la construction d’un immeuble, à la fin du contrat la société́
peut se séparer.

B. Condition spécifique du contrat de société

1. La mise en commun d’acteur


L’apport est la condition indispensable pour que la société existe. Il s’agit d’un contrat auquel
l’associé va affecter un bien ou un droit à la société en échange de titre sociaux.
Chaque associé doit affecter à l’entreprise commune des biens ou son industrie. La somme de ces
valeurs apportées constitue le capital social. Mais ce principe n’est pas absolu, car certains apports ne
sont pas pris en considération dans la capital social.
Ces apports vont rentrer dans un pot qu’on appelle « capital social ».

=> les apports externes:


- les apports en numéraires: somme d’argent apportée par le futur associé à la société. En
contrepartie, l’associé va recevoir des titres sociaux. L’apporteur a la qualité d’associé dès la
souscription. Par la souscription l’associé promet d’apporter. Selon les sociétés, la libéralisation
de l’apport peut être échelonnée dans le temps.
- Les apports en nature: ils consistent à mettre a la disposition de la société tous les biens autre
que l’argent. Il peut s’agir de bien corporels (immeuble, matériel, marchandises…) ou de bien
incorporels (bail commercial, brevet d’invention, action ou parts de sociétés, clientèle, fonds de
commerce…)
=> les apports internes:
Il s’agit d’un simple jeu d’écriture comptable au sein des comptes du passif du bilan (qui énumère
l’origine des ressources de la société).
Les apports exclus du capital social
- les apports en industrie:
Cet apport consiste pour un associé à mettre à disposition de la société ses connaissances techniques,
son travail, ses services ou sa notoriété.
- l’apport en compte courant:
Il s’agit de prêts consentis par un associé à la société
En principe l’addition des apports forme le capital social. En cas de d’absence d’apport ou
d’apport fictif, alors la nullité de la société est encourue.

2. La vocation en perte et aux bénéfices


- les bénéfices
En principe la répartition des bénéfices et des pertes se fait en référence aux apports.
Mais les statuts peuvent prévoir une répartition différente.
Quant aux apports en industrie, qui sont exclu du capital social, ils participent néanmoins aux
bénéfices et aux pertes. Cette répartition est librement organisée par les statuts et a défaut par le CC:
la plupart de cet associé est légale à celle de l’associé qui a le moins apporté.

- les réserves
Les réserves légales sont celles qui sont imposées par la loi
Les réserves statutaires sont parfois prévues par les statuts
Les réserves libres

- Quid des pertes


En fait la vie sociales les pertes sont reportées au passif du bilan sous une rubrique « report à
nouveau » et avec un signe -.

3. L’affectio societatis
Volonté de collaborer sur un pied d’égalité à prouver que l’entreprise devienne une société de fait et
de pouvoir prétendre à la moitié de la société.

II. La personnalité morale


A. L’acquisition de la personnalité morale
La société est constituée à la date de la signature des statuts mais elle va acquérir la personnalité
morale au moment de l’immatriculation auprès du RCS.
1. les étapes de sa conception
- Les statuts
- La réalisation d’apports
- L’immatriculation

2. le sort des actes passées pendant la période de conception


Les personnes qui agissent au nom de la société pendant sa création sont tenues par ces actes.
B. L’individualisation de la personne morale
Une société a des droits patrimoniaux et extra patrimoniaux.
Pour l’individualiser, la société possède un certain nombre de caractéristiques.
1) Appellation, siège sociale et nationalité
Appellation: cela peut être aussi une marque (ex: Nike)
Siège social: domicile de la société
Le siège social donne sa nationalité
1) Qualité civile ou commerciale

C. La dotation de la personne morale


1) le capital social
Il est constitué de la totalité des apports des associés. Le capital social fait partie des dettes de la
société. Le capital social vise à financer la société mais aussi à garantir les créanciers. La notion de
capital social ne renseigne pas son état de santé, en réalité la notion essentielle à appréhender est la
notion de capitaux propres.
2) les capitaux propres
Ils sont constitués par le montant du capital social de départ plus les réserves en négatif les pertes de
la société.
3. Les comptes courant d’associés
Il s’agit de prêts qui sont octroyés par les associés a la sociétés comme une banque le ferait.

D. La responsabilité de la personne morale


Il existe 2 sortent de responsabilités, la responsabilité civile et pénale. Il y a 3 niveau: contravention,
délit et le crime. Pour les sociétés c’est la même chose.
1) la responsabilité civile
Elle recouvre 2 types de responsabilité:
- En premier lieu la responsabilité contractuelle. Elle trouve son fondement dans la mauvaise
exécution ou le défaut d’exécution d’un contrat. Ce type de responsabilité va permettre notamment
l’octroi de dommages et intérêt.
- La responsabilité délictuelle trouve son fondement dans les act 1382 suivant du code civil.
2) la responsabilité pénale
Art 121-2 du code pénal affirme que les personnes morales sauf l’État sont responsables pénalement
des infractions commises pour leur propre compte par leurs organes ou représentants.
III. Les acteurs
A. Les dirigeants
1. Organes de gestion ou de représentation
Dans ces rapports avec les associés, les dirigeants s’envisagent comme des organes de gestion alors
que dans les rapports avec les tiers, les dirigeants s’envisagent comme organes de représentation.

1.1 La désignation des dirigeants


● petites sociétés
La désignation des dirigeants varie en fonction de la taille des sociétés. La plupart du temps, une
petite société correspond à une société dite de famille, de type EURL ou SARL, en ce cas le maître
d’affaire étant en même temps très souvent le dirigeant. Il œuvre presque à titre personnel et ainsi il
détient le pouvoir et est le propriétaire de la société.
● Grandes entreprises
Dans le cas de grandes sociétés, les dirigeants s’avèrent être des professionnels qui souvent ne
détiennent qu’une petite part du capital. Ils ont été choisis pour leur technicité et ainsi il existe une
distorsion entre la notion de pouvoir et de propriété.

● la publicité de la désignation
La publication est nécessaire pour que l’on sache qui est le dirigeant (idem pour la révocation du
dirigeant) cette publication est réalisé à la fois auprès du RCS mais aussi auprès du BODACC et
auprès d’un journal d’annonce légal (JAL).
2. Les pouvoirs du dirigeant
● l’organe de gestion

Principe: le dirigeant gère de la façon la plus étendu et en toute circonstance au nom de la société. En
tant qu’organe de la gestion, les dirigeants ont tout pouvoir pour diriger la société. Ils sont multitâches
(ils recrutent, gèrent, animent la politique menée dans l’entreprise)
Ce pouvoir de gestion peut être limité
Ainsi si le dirigeant ne respecte pas les limites légales, les limites statuaires, les limites de l’objet
social ou de l’intérêt social, les associés peuvent le révoquer mais aussi engager sa responsabilité.

● organe de représentation
a) Quid si l’acte dépasse l’objet social
- si la société est à risque limité, la société est engagée par l’acte réalisé par le dirigeant en
dehors de l’objet social, donc l’acte demeure valable et doit être exécuté, sauf à démontrer que le tiers
contractant est de mauvaise foi.
- Si la société est à risque illimité, la société n’est jamais engagée pour les actes en dehors de
l’objet social.
1.3. la responsabilité des dirigeants
a) la responsabilité civile

la responsabilité civile des dirigeants est souvent engagé dans le secteur économique actuel.
Il est à noter qu’il s’agit d’un moyen efficace, notamment pour les associés minoritaire d’agir
puisque faute de pouvoir révoquer les dirigeants, ils pourront au moins mettre en œuvre leur
responsabilité.
 Responsabilité des dirigeants au regard de la société et des associés
 Responsabilité des dirigeants au regard des tiers

b) La responsabilité pénale
Depuis que la responsabilité pénale des personnes morales existe, les dirigeants en tant que tels sont
moins condamnés.
c) La responsabilité fiscale
Il peut être tentant pour le dirigeant de différer les dettes fiscales quand la société a des difficultés.
C’est pourquoi la loi prévoit le mécanisme de solidarité fiscale.
A. Les Associés
1. Notion d’associé ou d’actionnariat
D’un point de vue générale un associé est un apporteur qui en contrepartie de l’apport bénéficie d’un
droit d’intervention dans les affaires sociales compte tenu de sa qualité d’associé.
2. Les attribue des associés
- Les droits politique
L’associé est en droit de participer aux décisions collectives. Les décisions collectives sont prises en
AG. Ainsi l’associé a le droit d’être informé sur la politique sociale et les comptes. Il peut aussi
participer aux AG et voter.
- Les droits financier ou pécuniaire
Les parts ou action donnent droit à une part de bénéfice appelé dividende. A minima si une société
n’est pas constituée pour faire du bénéfice elle peut aussi réaliser une économie. La réserve légale est
de 5% des bénéfices nets.
A la fin de la société, le boni de liquidation sera distribué entre les associés.
- Les droits patrimoniaux
Détenir des bien sociaux c’est détenir un patrimoine qui peut être revendu

B. Les organes de contrôle


1. Le CAC
Mission du commissaire aux comptes : indépendant de la société, la société va le payer pour vérifier
ses comptes, il atteste de la bonne tenue des comptes de la société.
Mission d’information des associés : car il va réaliser un rapport général annuel qu’il va présenter à
l’AG
Il informe les dirigeants concernant le constat d’irrégularité et d’inexactitude
Il vérifie aussi l’égalité entre actionnaire ou associé, il doit informer le procureur de la république s’il
constate des faits délictueux.
Il doit aussi réaliser la procédure d’alerte qui est prévue par la loi.
La nomination d’un CAC
La nomination d’un commissaire aux compte n’est obligatoire que lorsque 2 seuil sur les 3 critères
imposés par la loi sont franchis.
Depuis la loi PACTE, les seuils financiers ont été uniformisés. Les « nouveaux » seuils correspondent
aux seuils de l’audit légal prévus par le droit européen.

Les nouveaux seuils

Éléments pris en considération pour Seuils issus de la loi PACTE


déterminer la désignation d’un CAC
Total de bilan 4 000 000 €
Chiffre d’affaire HT 8 000 000 €
Nombre de salarié 50

L’obligation de désigner un CAC n’entre pas en vigueur pour l’exercice en cours (celui ou le seuil
est dépassé), mais l’exercice suivant. Lorsque les seuils sont dépassés, la non-nomination d’un CAC
est un délit sanctionné de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amande.
2. L’AMF

AMF créée par la loi de sécurité financière le 1er aout 2003. Née de la fusion entre la commission des
opérations boursière COB et le conseil des marchés financier CMF.
L’AMF est le gendarme de la bourse mais elle ne joue un rôle que dans le cas des SA cotées en
bourse.

2ème partie : le droit spécial des sociétés

Quels intérêts de constituer une société ?


Les avantages présentés par le recours aux sociétés comme technique de gestion, d’organisation et de
transmissions des patrimoines professionnels conduit le législateur a encourager le passage des
entreprises individuelles vers les sociétés :
 D’abord en simplifiant les procédures juridiques entourant l’apport de l’entreprise
individuelle à une société ainsi, l’apport par un entrepreneur individuel de son entreprise à
une société unipersonnelle dont il détient l’intégralité du capital social ne nécessite ni publicité
sur un support habileté à recevoir des annonces légales, ni établissement d’un rapport par un
commissaire aux apports.
 Ensuite, sur le plan fiscale, non seulement les droits d’enregistrement ne sont que très
rarement dus mais, de surcroit, les plus-values peuvent parfois être exonérées et en toutes
hypothèses bénéficier d’un régime de report d’imposition.

 La 1er classification consiste à opposer les sociétés à risques limités aux sociétés à
risques illimités
La SA, SAS SARL et les sociétés par action simplifiés, elles font partie des société a risque limités
SNC risque illimités
 2ème classification société de personnes et sociétés de capitaux
Sociétés de personnes ce sont les personnes qui compte le plus
Sociétés de capitaux : SARL
La distinction fondamentale entre les sociétés de capitaux et les sociétés de personnes, outre la
responsabilités des associés (limités aux apports dans une sociétés de capitaux), est la place du projet
des associés : dans une société de personnes, le projet est central.

I. La SNC : sociétés non collectif


La société en nom collectif (SNC) figurait déjà parmi les premières formes existantes dans le code
du commerce de 1807, avec la société anonyme (SA) et la société en commandite par actions (SCA).
Elle est celle qui engage ses créateurs de la manière la plus complète.
La SNC est une société (personne morale) dans laquelle chaque associé appelé « associé en nom » a
la qualité de commerçant et répond indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Cela
signifie qu’elle n’est pas à risques limités mais à risques illimités ; elle est commerciale quel que soit
son objet.
Décisions Associés
Intuiti personae collectives solidairement et
marqué (prises à indéfiniment
l’unanimité) responsables

SNC

volonté de collaborer (intuitu personae)

A. La constitution
La réponse indéfinie et solidaire aux dettes sociale n’obliges pas la constitution d’un capital social
minimum. La libération du capital social (s’il existe) n’étant pas indispensable, elle est libre. Il peut
être constitué d’apport en numéraire, en nature ou en industrie.
La SNC comprend au minimum 2 associés, personnes physique ou morale (sauf personne morale
société civile). Elle suit le régime général de constitution des sociétés pour son enregistrement, son
immatriculation, sa publicité, sa durée, etc…

B. Les obligations des associés


Chaque associé est engagé solidairement sur la totalité de ses biens. La créancier peut donc poursuivre
instinctivement chaque associés individuellement, en recherchant le plus solvable ; ou chacun d’entre
eux pour partie ou totalité de la créance. L’associé atteint pourra ensuite se retourner contre les autres
associés le cas échéant.
La singularité de la SNC implique que les associés soient régulièrement informés.
Le droit d’information des associés
Le droit de participation aux AG
La transmission des parts sociales
Les parts sociales sont représentées par des titres non négociables. Elles sont cédées par écrit et avec
le consentement de tous les associés. Toute clause contraire est réputée non écrite.

C. La gérance de la SNC
 La nomination de l’exercice de la gérance
La gérance est nommée dans les statuts ou par un acte séparé. Cette nomination fait l’objet d’une
publication au greffe du tribunal de commerce.
Le gérant non associé peut bénéficier d’un contrat de travail en complément de son mandat de gestion.
Les associés sont tous de plein droit gérants.
 La responsabilité de la gérance
Si une personne morale est gérant, ses dirigeants sont soumis au même régime et encourent les mêmes
responsabilités civiles et pénales que s’ils étaient gérant en leur propre nom.
 La fin de la gérance
Dans tous les cas, si la révocation est décidée ad nutum, elle peut donner lieu à des dommages-intérêts.
Le gérant révoqué peut décider de se retirer de la société en demandant le remboursement de ses
droits sociaux. La révocation peut être demandée en justice. Il peut aussi démissionner.

D. La transformation et la fin de la société


En principe, la société prend fin par le décès de l’un des associés sauf stipulations contraires des
statuts.
Étant donné le régime de la SNC, sa transformation en SAS ne peut être décidée qu’à l’unanimité des
associés, la SNC s’achève classiquement à la fin de la réalisation de son objet, selon les stipulations
statutaires ou à l’expiration de sa durée d’existence si elle est inférieure à 99 ans. Elle peut être
prolongée.
Dans l’hypothèse d’une cessation des paiements, les associés sont de plein droit responsables sur
leurs bien propres en comblement des dettes et, à ce titre, peuvent être poursuivis.
En principe, la SNC est soumise à l’IR. La structure est « transparente ». Toutefois, elle peut
opter pour être imposée à l’IS.

II. La SARL/EURL
La SARL sous sa forme pluripersonnelle, elle est la seul société commerciale a connaitre un nombre
minimum d’associés (2 associés), mais également un nombre maximum (100 associés). Cette
disposition vient renforcer l’intuitu personae dans les SARL. En outre, le capital de la société demeure
composé de parts sociales.

A. La constitution
 Objet social : en principe toute activité économique peut être constituée sous forme de
SARL
 Les associés : 2 associés minimum à 100 associés maximum
- Lorsque 2 associés se partagent le capital à égalité, les risques de blocage de la société sont réels :
les décisions doivent être prises à l’unanimité puisqu’avec 50% des parts aucun associé ne dispose
d’une majorité décisif
- Les gérants égalitaires bénéficient de la protection sociale des salariés. Et depuis 2011, ils peuvent
cumuler leur fonction de gérant avec un contrat de travail.
 Le capital social
 Les apports en numéraires : les parts représentant les apports en numéraire doivent être
libérées d’au moins 1/5 de leur montant, le solde dans les 5 ans de l’immatriculation
 Les apports en nature
L’intervention du commissaire aux apports est facultative si aucun apport en nature est > à 30
000 euros ET si la valeur totale des apports en nature n’excède pas la moitié du K social. Dans
tous les autres cas il est possible de faire une évaluation sous la responsabilité des associés.
 Les apports en industrie : il va être rémunéré comme le plus petit des associés.

EXEMPLE :
Pierre apporte sa formation et son expérience de cuisinier
Antoine apporte 10 000 euros
Paul apporte un véhicule d’une valeur de 10 000 euros
Louise apporte un studio évalué à 40 000 euros
 K social = 60 000 euros
On imagine que le K est divisé en parts de 100 euros et que le bénéfice de cette année est de 7000
euros.
- Pierre : 100 parts fictives donc 1000 euros sur les 7000 de dividendes (7000 * 100/1000)
- Paul : 1000 euros
- Antoine : 1000 euros
- Louise : 4000 euros

B. La gérance
1. Statut du gérant
 Nomination, révocation, durée, gérance unique ou collégiale
Il doit être nécessairement une personne physique
La nomination d’un gérant va faire l’objet d’une publicité auprès du RCS. Normalement le gérant est
nommé pour la durée de la société sauf clause contraire. La révocation a lieu par le biais des associés
via AGO à la majorité absolue.
AGO : assemblée générale ordinaire
RCS : registre du commerce des sociétés
 Le cumul avec contrat de travail
Un salarié de la société même non associé peut devenir gérant. A l’inverse un gérant de la société
peut aussi devenir salarié en plus. Le titre est alors gérant salarié :
- Que le gérant soit minoritaire (minorité de part sociales)
- Il faut que les fonctions exercées au titre de la gérance soient bien séparées de celles exercées au
titre de contrat de travail
- Un emploi fictif
 La responsabilité
Le gérant a une responsabilité civile, pénale et fiscale.
 Statut fiscale et social
La condition sociale du gérant majoritaire est moins attractive que celle du gérant minoritaire,
puisque, contrairement à ce dernier, il ne relève pas du régime général de la sécurité social, mais de
celui des TNS, et il ne peut cumuler son mandat social avec un contrat de travail.

2. Les pouvoirs du gérant


 Les pouvoirs du gérant unique
- Rapport avec les tiers :
Le gérant unique en sa qualité de représentant légal est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société. Ce principe garantit la protection des tiers.
Le gérant a quasiment les mêmes prérogatives que le DG d’une SA, autrement dit il passe les
contrats, il embauche, il licencie, il négocie les accords d’entreprise, etc.
- Rapport avec les associés :
Les pouvoirs du gérants sont déterminés dans le statuts. En cas de silence des statuts, le gérant peut
faire tout acte de gestion (sauf les actes octroyés à d’autres organes de la sociétés ex : modification
des statuts, l’approbation des comptes qui se font en AGO) dans l’intérêt de la société.
 Répartition des pouvoirs en cas de gérance collégiale
- Chaque gérant va détenir le pouvoir d’engager la société.
C. Les associés de la SARL
 Les droits politiques
 Le droit à l’information
Information permanente
Information préalable
- Le droit pour 1 ou plusieurs associés détenant au moins 1/10ème du capital social de demander la
désignation d’un expert de gestion.
 Droit de vote
Chaque associé dispose d’un nombre de voix égal à celui des parts qu’il possède. Une part = une voix.
Les calculs de majorité se font :
- Pour les décisions ordinaires : sur première convocation, la majorité absolue des parts est requise,
sur un deuxième convocation, seule la majorité simple est requise quel que soit le nombre
d’associés présent.
- Pour les décisions extraordinaire, il convient de différencier selon que la SARL ait été créée
avant ou après la loi du 2 aout 2005.

En ce qui concerne l’AGE, pour une société créée avant le 2 aout 2005 : aucune condition de quorum,
la majorité est fixé au ¾ des parts sociales (75%)
Si la société a été constituée après la loi du 2 aout 2005, une règle de quorum doit être remplie pour
les modification de statut : sur une 1er convocation il faut que les associés présent ou représentés
possèdent au moins ¼ des parts sociales. Sur 2ème convocation ce quorum est d’1/5 des parts sociales.
Dans les 2 cas il faut une majorité de 2/3 (67%).
 Droit financier
Les associés ont droit aux dividendes, aux réserves distribuées et au boni de liquidation.
 Nécessité d’un agrément
En matière d’agrément, les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers qu’avec le consentement
de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales (clause statutaire
contraire possible mais uniquement avec une majorité plus forte)

Ex : 5 associés, 500 parts sociales. Pour que l’agrément puisse se faire jour, il faut que 3 associés
soient d’accord et que ces 3 associés représentent au moins 250 parts.
Par ailleurs les parts sociales sont aussi librement transmissibles et cessibles envers la famille entre
vifs ou à cause de mort. Là encore les statuts peuvent prévoir un système d’agrément.

D. Les mutations de la SARL


1. La transformation
Il est possible de transformer une SARL en SA. Pour ce faire il faut modifier les statuts, prévoir un
capital minimum de 37 000 euros et réunir 2 associés min.
La SARL peut aussi se transformer en SAS avec l’unanimité des associés en AGE (car SAS donne
une liberté totale). Idem pour SNC ou SCI car augmentation des risques.
2. La dissolution
Si le nombre des associés dépasse 100 pendant plus d’1 an la dissolution doit être prononcée. Il est
également possible de réunir toutes les parts sociales en une seule main lorsque le nombre d’associés
est inférieur à 2 et notamment d’avoir recours à l’EURL lorsqu’il n’existe qu’un seul associé.

3. Les particularités de l’EURL


La totalité des dispositions relatives à la SARL est applicable à l’EURL, avec quelques spécificités,
notamment en matière de dissolution.
Il est vrai que l’EURL est soumise à une réglementation complexe, formelle et contraignante :
- Il en est ainsi avec la nomination d’un CAC au-delà de certains seuils
- L’évaluation des apports en nature si > 30 000 et > ½ du capital social.
- Le dépôt au RCS des comptes annuels
- L’impossibilité pour le gérant associé unique de bénéficier d’un contrat de travail et d’obtenir
le régime de protection sociale des salariés.
III. La société anonyme (SA)

Malgré une simplification tendant à « renforcer l’attractivité » des SA, ces dernières rentent
destinées a réalisés des projets d’envergure. Rares sont les petites et moyennes entreprises qui
choisissent la SA, sauf quand celle-ci est obligatoire. Ce phénomène est également dû à
l’émergence de la SAS, qui est beaucoup plus flexible.

Enfin, avec les sociétés en commandite par actions (SCA ; v. infra), la société anonyme ou la
société européenne (si elle a été transformée) sont les seules sociétés à pouvoir être cotées en
Bourse (marché financier règlementé où s’échangent uniquement les actions de sociétés).

SA est à risque limité car les actionnaires ne supportent le risque social qu’à concurrence de leur
apport.

Le SA est une société de capitaux car d’un point de vue général l’apport compte plus que les
qualités de la personne (intuitu personae). Elle est anonyme car la personnalité des
actionnaires est éclipsée par les capitaux qu’ils ont réunis.

A. Généralités

Le droit commun des sociétés est applicable à la SA, à l’exception de la possibilité de réaliser des
apports en industrie. Ils sont explicitement interdit dans les SA par le code de commerce.
Les action de la SA sont négociables et donc librement cessibles.

B. Direction

En principe, les sociétés anonymes sont administrées par des conseils d’administration composé de
minimum de 3 personnes et maximum 18 personnes.
Toutefois, la lois prévoit que la société puisse être « dirigée par un directoire composé de 5 membres
au plus »
C. Assemblée d’actionnaire

Les actionnaires sont réunis en AG ordinaire (AGO) au moins une fois par an, dans les 6 mois après
de la clôture de l’exercice. L’AGO se déroule, sauf clause contraire, au siège social de la société ou
tout autre lieu du département.
Tous les actionnaires peuvent participer à l’assemblée générale extraordinaire (AGE)

Loi PACTE et « jeton de présence »

Il ressort des débats à l’assemblée nationale que la notion de jetons de présence avait pour effet de
faire penser que le rôle de certains administrateurs n’était « que » de siéger en conseil et de
percevoir une certaine rémunération importante pour cela. Pour supprimer cette image,
l’article 185 de la loi a supprimé́ le terme de « jetons de présence » et l’a remplacé́ par celui de
« rémunération ».

D. Le contrôle

La loi sous-entend également qu’il pèse sur le dirigeant une obligation de diligence et de loyauté.
la jurisprudence a, par plusieurs arrêts, retenu que les dirigeants de SA devraient placer l’intérêt de la
société et des actionnaires avant leur propres intérêts.
La rémunération des dirigeants de la SA est également décidée et contrôlée par les actionnaires.
Enfin, depuis la loi PACTE, s’il n’a pas été désigné de commissaire aux comptes, le rapport de gestion
présenté en AGO est établi par le président du conseil.

Les principes relatifs aux sociétés cotées ne seront pas abordés dans ce cours. Les SA peuvent
se transformer en SE, elle existe depuis une loi du 26/07/2005.

Néanmoins, la SA ne peut être créée que dans des conditions très spécifiques. Elle s’adresse
donc à un public très particulier – ce qui explique son nombre réduit. D’après la base de
données de l’ETUI (European Trade Union Institute), au 12 mars 2018, 2 943 SE étaient
enregistrées dans l’intégralité́ des pays de l’UE, dont 38 en France – parmi lesquelles figurent
LVMH et Dassault Systèmes.
IV. La SAS/SASU

Les acteurs sociaux ont été entendus par le législateur, qui a créé en 1994 (L.n°94-1, 3 janv.1994) la
société́ par actions simplifiée (SAS). La forme unipersonnelle de la SAS, la société́ par actions
simplifiée unipersonnelle (SASU), et né quelques années plus tard, en 1999, à la suite de la loi
n°99-587 sur l’innovation et la recherche.

La SAS est une forme de société par action dont elle hérite la responsabilité des associés, limitée à
leurs apports et de la libre négociabilité des titres de capital. Toutefois ses actions ne peuvent être
cotées sur un marché réglementé.

La SAS réunit tous les avantages des SA ordinaires (responsabilité limitée, négociabilité des titres),
sans leur inconvénients (nombre d’actionnaires, organisation rigide et complexe, limite d’âge des
dirigeants, publicité de leur rémunération…)

A. Constitution

N’importe qui peut être associé dans une SAS, une personne physique, morale ou un groupement.

Depuis 2008 le capital de la SAS est librement déterminé par les statuts, il n’existe plus de capital
minimum. Le capital peut être constituée d’apport en numéraire, en nature et depuis 2008 en
industrie.

La SAS définit librement dans ses statuts ses règles d’organisation et de fonctionnement.

B. Fonctionnement

Le fonctionnement de la SAS est essentiellement conventionnel : tout est prévu dans les statuts.

La SAS donne à la volonté des associés un rôle décisif dans l’organisation des assemblées et sa
direction interne.

Les statuts fixes les conditions dans lesquelles la société est dirigée.

Pour protéger les tiers, il est maintenu l’obligation pour la SAS d’être représentée par un président,
qui engage la société même pour des actes étrangers à l’objet social.
La SASU :

 Utilisation

Au sein de groupes de sociétés, la SASU se constitue souvent par transformation de filiales, dont le
capital est détenu par un associé ultra majoritaire.

Elle séduit aussi les entrepreneurs individuels pour au moins 2 raisons :

- Elle est la seule société unipersonnelle à responsabilité limitée


- Son président bénéficie du statut social et fiscal avantageux des salariés

Elle peut être utilisée par des sociétés d’investissements à risque ou capital risque

 Fonctionnement

Pour l’essentiel, on lui applique le régime général des SAS avec quelques particularités liées à
l’associé unique.

L’associé peut être une personne physique ou morale

L’associé unique se prononce donc par décision unilatérale pour désigner le président de la société,
qui peut être lui-même ou un tiers.

Vous aimerez peut-être aussi