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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I-Type de contrats et conditions essentielles à la formation d’un contrat

A- Les types de contrat


1. Contrat en fonction du contenu
2. Contrat en fonction de la durée
3. Contrat en fonction du mode de formation

B- Les conditions essentielles à la formation d’un contrat


1. L’offre et l’acceptation
2. Intention de créer des liens juridiques
3. Légalité de l'offre

II- Les conditions de validité d’un contrat

A- Le consentement sans vices


1. L’erreur
2. Le dol
3. La violence

B- La capacité des parties


1. La capacité légale des parties contractuelles
2. Incapacité des mineurs
3. Incapacités mentales

CONCLUSION
INTRODUCTION

L'un des piliers fondamentaux du système juridique dans le monde entier réside
dans la capacité de deux ou plusieurs parties à conclure un accord, un contrat.
Un contrat est un accord légal et volontaire entre deux parties ou plus, dans
lequel elles conviennent de droits, d'obligations et de responsabilités spécifiques.
Les contrats sont utilisés pour formaliser et réglementer divers types d'ententes
et de transactions, qu'elles soient commerciales, civiles, ou liées à d'autres
domaines. Les contrats sont la base des relations commerciales, sociales et
personnelles, et leur importance ne peut être sous-estimée. Ils régissent la façon
dont les individus et les entreprises interagissent les uns avec les autres, fixant
des obligations légales et des droits pour toutes les parties impliquées.

L'art de la formation des contrats est une discipline essentielle du droit, car elle
détermine non seulement la validité juridique des accords, mais aussi la stabilité
et la confiance dans les transactions. Au cœur de cette notion se trouvent des
principes et des éléments clés qui doivent être soigneusement examinés et
compris pour garantir que les contrats sont équitables, exécutoires et respectent
les normes légales.

Au cours de cet exposé, nous plongerons profondément dans l'univers complexe


de la formation des contrats en droit. Nous examinerons les éléments essentiels
qui composent un contrat valide, tels que l'offre et l'acceptation, ainsi que
l'intention de créer des liens juridiques. De plus, nous explorerons les facteurs de
validité et d'invalidité des contrats, notamment la capacité des parties
contractantes et le consentement exempt de vices.

En fin de compte, notre objectif est de dévoiler les mystères entourant la


formation des contrats, de fournir des éclaircissements sur les pièges potentiels
et de vous armer de connaissances essentielles pour naviguer dans le paysage
complexe des transactions juridiques. Comprendre ces principes est non
seulement essentiel pour les étudiants en droit, mais aussi pour toute personne
impliquée dans des relations contractuelles, que ce soit dans le monde des
affaires, dans la vie personnelle ou dans le domaine des contrats sociaux. Alors,
sans plus tarder, entrons dans le monde fascinant de la formation des contrats en
droit.
I-Type de contrats et conditions essentielles à la formation d’un contrat

A- Les types de contrat

Les contrats sont très variés et peuvent être classés en fonction de plusieurs
critères. La classification permet de regrouper les contrats dans des catégories
plus générales et de déterminer les règles spécifiques qui s'appliquent à la
relation contractuelle établie entre les parties.

1. Contrat en fonction du contenu

- Contrat synallagmatique : Dans ce type de contrat, les parties s'engagent


mutuellement l'une envers l'autre. Un exemple courant est le contrat de
vente.

- Contrat unilatéral : Ici, une seule partie s'engage. Un exemple serait un


legs.

- Contrat à titre onéreux : Chacune des parties reçoit un avantage en


échange de son engagement. Le contrat de prêt en est un exemple.

- Contrat à titre gratuit : Une seule des parties procure un avantage sans rien
recevoir en retour, comme dans le cas d'une donation.

- Contrat aléatoire : Les avantages ou les pertes découlent d'un événement


incertain, comme dans le contrat de viager.

- Contrat commutatif : Les obligations sont fixées dès la conclusion de


l'acte. Par exemple, un contrat de mariage.
2. Contrat en fonction de la durée

- Contrat instantané : Les obligations sont exécutées en une seule fois,


comme dans une vente en magasin.

- Contrat successif : L'exécution des obligations s'échelonne dans le temps,


comme dans un contrat de bail.

3. Contrat en fonction du mode de formation

- Contrat de gré à gré : Les obligations sont librement discutées par les
parties, comme c'est souvent le cas dans les ventes entre professionnels.

- Contrat d'adhésion : Une des parties doit accepter les conditions imposées,
comme dans un contrat d'assurance.

- Contrat consensuel : Le contrat se forme par l'accord des parties,


typiquement dans un contrat de vente.

- Contrat réel : Le contrat se forme par la remise d'une chose, comme dans
un contrat de gage.

- Contrat solennel (ou formel) : La loi exige la rédaction d'un acte pour que
le contrat soit valable, tel que dans un contrat de mariage.

- Contrat individuel : Les parties s'engagent personnellement, comme dans


le cas d'une caution.

- Contrat collectif : Les signataires du contrat engagent un groupe de


personnes, comme une convention collective.
Cette classification permet de mieux comprendre la diversité des contrats et les
règles qui leur sont associées en fonction de leurs caractéristiques particulières.

B- Les conditions essentielles à la formation d’un contrat

1. L’offre et l’acceptation

L’offre est la proposition de faire quelque chose, faite par une partie à une
autre partie.
L’acceptation est le fait de consentir, d’apporter une réponse positive à une
offre qui a été faite au préalable.
Dans le contexte de la formation de contrat prenant place sur le sol ivoirien,
les termes offre et acceptation désignent respectivement la manifestation de la
volonté d’une partie, l’offrant, à une autre, l’acceptant, à établir un contrat liant
ces deux parties et la réception de l’accord de l’acceptant
L’offre se doit d’être assez précise, claire et ferme pour que la partie invitée
puisse apporter une réponse en connaissance de toutes les implications. L’offre
peut être faite de manière écrite, orale ou tacite, c’est-à-dire sous entendue par
des actions qui suggèrent l’accord de l’acceptant.
Si cette réponse est positive, cela indique alors une acceptation des termes
proposés et celle-ci peut elle aussi prendre la forme manuscrite, orale ou
implicite.

2. Intention de créer des liens juridiques

L’intention de créer des liens juridiques est un élément très important dans le
processus de formation d’un contrat. En effet, les différents acteurs du contrat
doivent être sûrs et avoir l’intention claire de s’engager dans un accord revêtant
un caractère juridique. Cette intention de créer des liens juridiques implique que
les parties contractantes comprennent qu’elles seront obligées de respecter les
termes du contrat ainsi que les conditions convenues. Il est important de noter
que signer un contrat équivaut à engager sa responsabilité. Aussi, chaque terme
de contrat doit être respecté. Ces termes peuvent être : les délais de réalisation
de la prestation, les normes de discrétion, etc. Le non-respect de ces conditions
est passible de poursuites judiciaires et la partie en tort s’expose dans ce cas à
des sanctions punitives.
3. Légalité de l'offre

L'offre est une déclaration faite par une partie (l'offrant) exprimant son intention
de conclure un contrat avec une autre partie (l'acceptant). B. L'offre peut être
explicite (verbalement ou par écrit) ou implicite par le comportement de
l'offrant.
La légalité de l'offre est un aspect essentiel du processus de formation des
contrats. Pour qu'un contrat soit valable, l'offre faite par une partie doit être
légale.
En voici les éléments clés :
- Objet licite : L'objet de l'offre doit être licite, c'est-à-dire qu'il ne doit pas
violer la loi ou l'ordre public. Par exemple, une offre de vente de substances
illégales serait illicite. Exemples d'offres illicites : Offres frauduleuses (Les
offres faites dans le mais de tromper l'autre partie, par exemple en cachant des
informations importantes, sont illicites. ); Offres discriminatoires ( Les offres
qui discriminent illégalement sur la base de la race, du sexe, de la religion, de
l'âge, etc.) . Conséquences de l'offre illicite : Nullité de l'offre (Si l'offre est
illicite en raison de son objet ou de la personne qui l'a faite, elle peut être
considérée comme nulle et non avenue.); Sanctions légales (L'offrant qui fait
sciemment une offre illicite peut être passible de sanctions légales, notamment
des amendes ou des poursuites pénales.)

- Capacité des parties : L'offrant doit avoir la capacité juridique de conclure un


contrat. Les mineurs, les personnes sous tutelle ou incapables mentalement ne
peuvent pas faire d'offres valables.
- Intention sérieuse : L'offre doit être faite avec une intention sérieuse de créer
un lien contractuel. Une offre faite à la légère ou comme une blague peut ne pas
être considérée comme une offre valide.
- Clarté et spécificité : L'offre doit être claire et spécifique quant à ses termes et
conditions.

Une offre légale permet donc aux deux parties d'être prudentes et d'éviter les
litiges.
II- Les conditions de validité d’un contrat

Pour qu’un contrat soit valable, il doit respecter certaines conditions : le


consentement des parties doit être exempt de vice (erreur, dol et violence), les
parties doivent être capables. Lorsque ces conditions ne sont pas respectées, le
contrat peut être annulé par un juge. Le contrat est alors considéré comme
n’ayant jamais existé, et chaque partie doit restituer ce qu’elle a reçu.

A- Le consentement sans vices

Le consentement doit être libre et éclairé, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être vicié.
En effet, si l’une des parties n’a pas donné son consentement en pleine
connaissance de cause, ou si elle a subi une pression, son consentement est vicié.
On répertorie trois vices du consentement : l’erreur, le dol et la violence.

1. L’erreur

L’erreur correspond à une représentation fausse ou inexacte de la réalité que se


fait l’une des parties. Par exemple, vous avez acheté un tableau signé d’un
peintre connu. Mais une expertise démontre que le tableau est un faux, élément
inconnu du vendeur. L’erreur permet l’annulation du contrat si elle porte sur un
élément essentiel de ce contrat.

2. Le dol

Le dol c’est lorsqu’une personne induite en erreur son cocontractant dans le but
d’obtenir son consentement. C’est une erreur provoquée, c’est le nom que l’on
donne à la tromperie ou au mensonge dans le vocabulaire propre au droit civil.
Par exemple, un vendeur qui va trafiquer le compteur kilométrique d’une voiture
d’occasion afin de la vendre plus chère.
Cependant, la jurisprudence distingue 2 types de mensonge :
 Le dolus malus = le mauvais dol qui correspond au mensonge utilisé pour
duper le cocontractant, c’est un vice du consentement, cause de nullité du
contrat.
 Le dolus bonus = le bon dol qui correspond à une simple exagération
commerciale, c’est un dol licite

3. La violence

La violence consiste en une contrainte physique ou morale sur la volonté d’une


personne, pour l’obliger à donner son consentement. Par exemple le fait de faire
signer un contrat en menaçant le contractant d’une arme.

B- La capacité des parties

La capacité juridique est l'aptitude à être titulaire de droits et d'obligations et à


les exercer. En principe, toute personne est capable juridiquement. L'incapacité
est donc l'exception.
L'incapacité est constituée lorsque la capacité juridique des personnes physiques
est limitée du fait de leur âge, de leur état physique ou mental ou de leur
situation.
Les personnes frappées de cette incapacité sont dénommées, en droit, «
incapables ». Par cette incapacité juridique, une personne est inapte à mettre en
œuvre, par elle-même, les droits dont elle est titulaire.
L'incapacité est donc reconnue aux mineurs non émancipés et aux majeurs
incapables souffrant d'altération de leur faculté de jugement.

1. La capacité légale des parties contractuelles

Une personne capable possède à la fois la capacité de jouissance, c'est-à dire


l'aptitude à être titulaire de droits (droit de propriété) et la capacité d'exercice,
c'est-à-dire l'aptitude à exercer les droits dont on est titulaire.

2. Incapacité des mineurs


Le principe de l'incapacité du mineur s'explique dans un souci de protection du
mineur. En effet l’enfant est considéré par la société comme un être dans
l’impossibilité de se défendre contre lui-même et contre les autres, en raison
notamment de sa naïveté, sa candeur, sa fragilité et sa grande vulnérabilité. Il a
besoin d’une protection permanente dans les actions qu’il entreprend. Un mineur
ne peut donc pas conclure un contrat. On parle d’une incapacité d’exercice qui
s’étend à toute la période de la minorité. Cette incapacité cesse à la majorité (à
l’âge de 18 ans) ou avec l’émancipation. Seule la majorité (18 ans révolus) ou
l'émancipation permettent de faire tous les actes de la vie civile.
L'émancipation permet au mineur d'au moins 16 ans d'accéder à la capacité
juridique par une décision de justice ou par le mariage. Le mineur émancipé peut
accomplir tous les actes civils mais, attention, il y a quelques limites car, par
exemple, il ne peut être commerçant que par autorisation judiciaire.
Le mineur non émancipé est donc considéré comme un incapable. Le mineur
non émancipé est représenté par son administrateur légal, c'est-à dire, en
principe, par ses père et mère (ou un tuteur s'il n'a plus ses parents).
Article 27 :<< le mineur non émancipé est incapable de contracter>>
Article28 :<< le mineur non émancipé a nécessairement un représentant pour
tous les actes de sa vie>>

3. Incapacités mentales

Les majeurs également peuvent dans certains cas être considérés incapables de
contracter. On considère en effet que la personne qui contracte doit être saine
d’esprit. Ainsi, lorsqu’une personne contracte alors qu’elle était, au moment de
contracter, emprise d'un trouble mental, le contrat peut être rendu nul. Ainsi,
donc, afin d'éviter la nullité, on protège les majeurs qui souffrent d’une
altération mentale (par exemple certains résidents des hôpitaux psychiatriques)
ou corporelle en leur octroyant un régime d’incapacité. Ceux-ci sont placés sous
tutelle ; l’ensemble des actes conclus par la personne après l’établissement de sa
tutelle pourront ainsi être annulés, garantissant ainsi la sécurité juridique. Le
majeur peut aussi être placé sous curatelle ; un curateur est alors chargé de
s’occuper des actes conclus par la personne placée sous curatelle.
CONCLUSION

En conclusion, la formation des contrats est un élément fondamental du droit.


Comprendre les principes clés qui régissent la manière dont les contrats sont
créés est essentiel pour toutes les parties contractantes. Nous avons exploré les
éléments essentiels de la formation des contrats, notamment l'offre et
l'acceptation, l'intention de créer des liens juridiques, la capacité des parties et le
consentement sans vices.

Il est crucial de se rappeler que le non-respect de ces principes peut avoir des
conséquences juridiques graves. Des contrats invalides ou inexécutables peuvent
entraîner des litiges coûteux et des perturbations commerciales. C'est pourquoi il
est impératif de respecter ces principes dès le stade de la formation du contrat.
En tant qu'étudiants ou professionnels, il est de notre responsabilité de conseiller
nos clients ou de prendre des décisions éclairées en fonction de ces principes.

En fin de compte, la formation des contrats est un domaine dynamique et


complexe du droit qui repose sur des bases solides. En comprenant ces bases,
nous pouvons mieux naviguer dans le monde des contrats et contribuer à des
relations contractuelles justes et équitables.

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