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MARRAKECH
Matière : Droit de l’entreprise
Prof : Dr Mohamed BASLAM
Niveau : 3GI
LES CONTRATS
DEFINITION
Le contrat est usuellement défini comme étant une convention génératrice d’obligation.
Elle est supposée un accord de volontés entre deux personnes au moins. Ces personnes
sont seules liées par cet accord.
C’est un accord qui fait naître des obligations réciproques, à la charge des parties.
Chacune des parties y est créancière et débitrice - contrat de vente –
LE CONTRAT UNILATERAL :
C’est un accord qui fait naître d’obligation qu’à la charge de l’une des parties.
Le contrat unilatéral suppose l’accord de volontés
B - LES CONTRATS A TITRE ONEREUX LES CONTRATS A TITRE GRATUIT
C’est lorsque la prestation à laquelle l’une des parties est obligée, dépend dans son
existence ou son étendue d’un événement.
Un contrat est dit successif dés lors que l’exécution des prestations incombant aux
parties s’échelonnent dans le Temps – contrat de travail-
H - LES CONTRATS INDIVIDUELS ET LES COLLECTIFS :
Les contrats collectifs engagent également des personnes n’ont point participé à leur
négociation et n’ont pas consenti personnellement à leur conclusion – convention collective de
travail -.
SECTION 2 : FORMATION DES CONTRATS
b – LE CONSENTEMENT :
C’est la manifestation de la volonté commune des parties de contracter.
en vertu du principe du consensualisme, le consentement peut être donné sous la forme
verbale ou sous la forme écrite ou sous toute autre forme appropriée.
On dit généralement que pour la validité du contrat, le consentement des parties doit
exister et être exempte de vices.
Cette double condition sera ici vérifiée par l’analyse de l’expression et de l’intégrité du
consentement .
2 – L’EXPRESSION DU CONSENTEMENT :
a – la formation de consentement :
Le consentement doit prendre la forme d’une manifestation de volonté. C’est le mariage
entre l’offre et l’acceptation .
* L’OFFRE : C’est une déclaration de volonté par laquelle une partie manifeste son
intention de se tenir pour liée si l’autre partie accepte.
Une étiquette indiquant un prix, placée auprès d’un objet exposé en vitrine, constitue l’offre de
vendre cet objet au prix fixé.
Pour être valable, l’offre doit être sérieuse et précise. Il se distingue de la simple proposition
( phase des pourparlers )
L’offre ainsi formulée, engage l’offrant à maintenir son offre;
- soit pendant la durée expressément stipulée
- a défaut, pendant un délai raisonnable qu’il appartiendra aux juges d’apprécier
en cas de contentieux, en fonction de la nature du contrat proposé, des usages et des
circonstances particulières .
* L’ACCEPTATION : C’est la manifestation de volonté du destinataire de l’offre .
Le silence n’est pas une manifestation de volonté, contrairement à l’adage « qui ne dit mot,
consent ».
3 – L’INTEGRITE DU CONSENTEMENT:
Si l’une des parties n’a pas consenti en connaissance de cause ou si elle a subi une
contrainte, son consentement est vicié et le contrat est frappé de nullité.
indépendamment de ces trois vices ( Erreur, dol et violence), on admet, dans certains
contrats, une quatrième cause de rescision: la Lésion.
a – L’ERREUR :
L’erreur consiste dans une représentation inexacte de la réalité. C’est une appréciation
incorrecte de la réalité.
L’erreur qui fait obstacle au consentement et, par suite empêche le contrat de se
former : c’est celle qui porte soit sur la nature de la convention ( donation ou vente ), soit sur
l’identité de l’objet ( l’un propose de vendre tel immeuble à l’autre qui accepte croyant qu’il
s’agit d’un autre immeuble ). Il n’y a pas accord des volontés, donc pas de contrat.
L’erreur sur la personne, erreur qui sans empêcher le contrat de se former le vicie, et le
rend annulable. Dans la plupart des contrats la considération de la personne du co-contractant
ne joue aucun rôle ( contrat de vente ).
L’erreur sur la substance de la chose : ce vice peut se rencontrer dans tous les contrats
donnant naissance à une obligation ayant pour objet une chose. Le vice existe, lorsque une
erreur a été commise sur la qualité de la chose.( authenticité d’une œuvre d’art, performance
caractérisée d’un produit )
b – LA VIOLENCE :
La violence consiste à provoquer chez une personne un sentiment bien défini, la crainte,
afin de l’amener à conclure un contrat pour éviter le mal dont on la menace.
La violence entraîne annulation du contrat quelle que soit son origine aussi bien
lorsqu’elle est le fait de l’homme ( co-contractant ou tiers ) que lorsqu’elle provient des
événements.
c – LE DOL :
Le dol est une variété de fraude consistant dans l’emploi de certains moyens de
tromperie en vue d’amener une personne à contracter.
Il implique donc :
- L’intention de tromper.
- L’emploi de moyens suffisamment caractérisés; ces moyens
pouvant consister en véritables manœuvres ou en simples mensonges.
Il faut que le dol soit déterminant. C’est celui en l’absence duquel la personne se serait
abstenu de contracter; il ne s’est engagé que parce que il est été trompé.
d – LA LESION :
Il y a rescision pour cause de lésion lorsqu’un contrat est privé de sa force obligatoire en
raison du déséquilibre des prestations réciproques lors de la formation du contrat.
c – L’OBJET :
Pour que le contrat soit valable, il faut que l’objet en vue duquel les parties contractent
existe. Si l’objet n’existe pas, ou n’existe plus, le contrat ne peut se former. Mais cette condition
n’exclut pas la validité des contrats portant sur des choses futures, par exemple sur des récoltes
à venir. ( mais non sur les pactes sur succession future )
L’objet peut être une chose ( vente, échange, donation ) la possession ( gage ), l’usage
( louage de chose ) , un droit ( cession de créance ) , un fait ( obligation de salarié ) .
l’objet doit être certain, ( déterminé quant à son espèce et au moins déterminable quant à sa
qualité )
l’objet doit être possible ( impossibilité absolue empêche le contrat )
l’objet doit être licite : ne pas tomber sous le coup d’une prohibition légale ( pactes sur
succession futures ) ou être contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs )
d – LA CAUSE :
La cause est la raison immédiate et directe de l’engagement . Elle doit être existante,
licite et ne pas être fausse.
La théorie classique ne permet pas de contrôler le mobile ayant déterminé les parties à
contracter ( contrat de vente : payer le prix et recevoir la chose ).
au niveau jurisprudentiel, par exemple, il est permis de prêter de l’argent, mais le prêteur
fournit à l’emprunteur les fonds pour poursuivre une entreprise immorale .
SECTION 3: SANCTIONS DES CONDITIONS DE VALIDITE DES CONTRATS
La sanction civile des règles concernant la formation du contrat est la nullité de l’acte
irrégulier.
On distingue les nullités absolues et les nullités relatives.
I – LES NULLITES :
A – Les nullités Absolues : dans les cas où :
- Le Consentement fait défaut
- les contrats sans objet ou illicite ou indéterminé.
- les contrats dont la cause est illicite.
Ces nullités peuvent être invoquées par tout intéressé
B – Les nullités Relatives : dans les cas où :
- Le Consentement est vicié
- l’incapacité d’exercice de l’une des parties.
- L’erreur sur la cause.
Qu’il s’agisse de nullité absolue ou de nullité relative, l’acte annulé est sensé n’avoir
jamais existé .
La nullité du contrat est opposable aux tiers ( contrat de vente par exemple )