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Le droit social : L'∑ des règles régissant les relations individuelles et collectives de travail. Il encadre la relation de trv entre salariés et
employeurs et cherche à limiter les effets des aléas qui peuvent toucher une personne au cours de sa vie professionnelle (maladie, accident, invalidité ….).
Le droit du trv : L'∑ des règles qui régissent les relations entre l’employeur et le salarié.
Il se distingue des rapports jrdq naissant de la formation, du trv bénévole ou indépendant ou de la fonction publique.
Encadre la formation, l'exécution et la rupture du contrat de travail.
Branche du droit privé. Parfois nommé droit social qui est plus large => englobe le droit du trv & le droit de la protection sociale.
Salarié (cadre, employé, ouvrier) : toute personne qui s'est engagée à exercer son activité professionnelle sous la direction d'un ou plusieurs
employeurs (chef de l’E/se) moyennant une rémunération (salaire).
Employeur : toute personne physique ou morale qui (loue) les services d'une ou plusieurs personnes physiques.
Il a pour objectif de protéger le salarié dans sa relation avec l'employeur.
Il garantit le respect des libertés syndicales et des normes de sécurité au travail, & la protection des travailleurs vulnérables.
Il s'applique dès lors qu'un contrat (écrit ou verbal) lie un employeur et un employé.
Le contrat de trv crée un lien de subordination jrdq entre employeur et salarié.
Si le salarié n'a pas signé de contrat écrit, ce dernier est présumé dès lors qu'il existe un lien de subordination, une fiche ou bulletin de paye
et un salaire contre un travail.
Il est régi par le Dahir du 11 septembre 2003 portant promulgation de la loi n° 65-99 au code du travail.
Il comporte 7 livres en plus du livre préliminaire et 585 articles présentés comme suit :
Livre Concerne
Livre I Les conventions relatives au travail
Livre II Les conditions de trv et au salaire
Livre III Les institutions représentatives des salariées
Livre IV La médiation au trv et à l’emploi des salariés
Livre V Les organes de contrôle
Livre VI Les modes de solutions pacifiques pour les conflits collectifs
Livre VII Les dispositions finales
Sources du droit de travail
1 - Les sources externes :
Les traités bilatéraux : accords signés entre deux Etats
Les conventions internationales : accords signés entre plusieurs Etats, dont l’objectif est l’unification des règles de droit.
Exemple :
L’OIT créée en 1919, c’est une institution spécialisée de l’ONU
Les pires formes du trv des enfants de 1999, EEV (19.11.2000)
Convention sur le licenciement de 1982, EEV (23.11.1985)
2 - Les sources internes :
La constitution (loi suprême), (art 31)
La loi : elle est votée par le parlement. (Loi 65-99 du 11/9/03)
Le contrat de trv : organise les rapports entre E/S (C. conventionnel mais souvent d’adhésion)
Convention collective du trv : (représentation du personnel, grève…)
Les règlements : (Les ordonnances, les décrets, les arrêtés et les circulaires)
La jurisprudence: ∑ des décisions de justice permettant d’interpréter et de préciser une question de droit.
La coutume: règle non écrite dont l'existence tient à la réunion de deux éléments.
L’originalité du droit de travail
C’est un droit relativement jeune. (la 2ème moitié du 19ème siècle)
C’est un droit protecteur : son rôle essentiel est de protéger les salariés.
C’est un droit impératif (mais négocié collectivement) : Code de trv du 11/9/03 + DOC du 03/10/02.
C’est un droit subordonné.
C’est un droit évolutif,
L’intervention de l’Etat
Rallongement progressif de la durée des congés payés,
Réduction régulière de la durée hebdomadaire du travail,
Variation et augmentation du salaire minimum (SMIC),
Des possibilités de formation professionnelle continue… .
LE CONTRAT DU TRAVAIL
Définition
Le contrat du trv = engagement/convention par laquelle une personne appelée «salarié» s'engage à mettre son activité professionnelle à la
disposition d'une autre personne appelée «employeur» sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération (salaire).
La validité du contrat de trv est subordonnée aux conditions relatives au consentement et à la capacité des parties à contracter ainsi qu'à
l'objet et à la cause du contrat, telles qu'elles sont fixées par le code des obligations et contrats.
La formation du contrat de trv
1- Conditions de formes
❖ L’écrit :
Le contrat de trv est établi par simple échange de consentement entre les deux parties.
Si le contrat de trv n’est pas constaté par écrit => l’employeur est tenu de délivrer au salarié une carte de trv dans le but est de disposer
d’un moyen de preuve.
En principe, le législateur régi la relation de toute personne liée à un employeur par un contrat de trv écrit ;
Si le contrat n’est pas conclu sous forme d’écrit, certains indices peuvent permettre aux juges d’en déduire son existence.
❖ Le contenu :
C’est un document délivré à l’employé indiquant la qualification, la fonction que l’employé aura à remplir, le lieu de l’emploi, la date
de l’engagement, le salaire, les avantages,… mais ces mentions restent des simples mentions facultatives.
2- Conditions de fonds
❖ La capacité :
- L’emploi du mineur : la loi fixe l’âge minimum d’admission d’un mineur à 14 ans révolue (apprenti).
Le mineur non émancipé: il peut contracter s’il atteint l’âge de 16 ans et s’il est autorisé par son représentant légal ;
Le majeur sous tutelle : il peut contracter s’il est représenté par son tuteur.
- La femme mariée: avec le nouveau code, la femme mariée peut exercer un emploi sans l’accord du mari or il peut s’opposer en cas où le trv
touche les intérêts familiaux.
❖ Le consentement:l’acceptation libre et volontaire des 2 parties, il n’y a pas un contrat de trv en cas de vices du consentement.
❖ L’objet(de l’obligation de contracter): l’objet pour le salarié est l’obligation de fournir le trv et du côté de l’employeur, c’est l’obligation
d’employer le salarié dans son propre poste et lui verser son salaire
❖ La cause :
Dans le contrat de travail, la cause est le résultat que chaque partie espère recevoir. Si la cause est illicite le contrat est résilié
Pour le travailleur, l’obtention du salaire, pour l’employeur, la réalisation du travail.
Les caractéristiques du contrat de travail
❖ Contrat consensuel(de gré à gré) : C’est l’accord et la volonté des parties, le salarié et l’employeur.Les conditions du contrat sont librement
discutées (volonté mutuelle). # (Contrat d’adhésion)
❖ Contrat synallagmatique : Engagement réciproque des 2 parties (l’employeur =>verser le salaire & l’employé => fournir le trv demandé).
❖ Contrat à titre onéreux : Lorsque chacun y trouve un avantage, une contrepartie (pour l’employeur => le travail, et pour l’employé => le salaire).
❖ Contrat à exécution successive :Les obligations des parties s’échelonnent dans le temps.
Classification des contrats du trv
Plusieurs formules d’embauche sont offertes à l’employeur selon le besoin de l’E/se, la nature de la tâche que l’E/se compte confier au
salarier et la personne du candidat.
Le contrat de trv est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée déterminée ou pour accomplir un trv déterminé.
3 possibilités de contractualisation: Le contrat à durée indéterminée (CDI), le contrat à durée déterminée (CDD) et le contrat du trv temporaire (CTT).
I – Le CDI :
En générale, le contrat du trv est conclu sans détermination de durée qui prend fin lorsque l’une des parties en demande la résiliation.
Le CDI est le plus fréquent dans la pratique. Ses règles sont destinées à tempérer le caractère brutal et arbitraire de la rupture.
C’est un contrat de droit commun applicable dans toutes les situations et chaque fois que les parties en décident ainsi.
Le CDI implique un engagement lourd des deux parties, la résiliation par l’une des parties en dehors du cas de faute grave et de force
majeure, nécessite le respect d’un délai de préavis.
LA PERIODE D’ESSAI (D’intégration)
Définition : C’est une période transitoire qui précède la conclusion du contrat et qui permet à l’employeur de tester les capacités du salarié à
l’emploi proposé et au salarié d’apprécier si les conditions d’emploi lui conviennent.
Elle a lieu uniquement quand elle est prévue clairement dans le contrat de travail.
La période d’essai n’est pas obligatoire
La période d’essai relative au CDI :
Catégorie Période d’essai En cas de Préavis de rupture après
Professionnelle renouvellement 1 semaine de trv (Période d’essai)
Ouvriers 15J 30J 2J pour les ouvriers payés à la journée, à la semaine ou à la quinzaine
Employés 45J 90J
8J pour le personnel payé au mois
Cadres 90J 180J
II – Le CDD :
C’est un contrat conclu pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire.
LA durée maximale du CDD (renouvelable une seule fois) est :
E/se agricole : 6mois E/se non agricole : 12mois
Le contrat devient par la suite à durée indéterminée.
Le CDD est conclu dans les cas où la relation de trv ne pourrait avoir une durée indéterminée » 3 cas de situation :
1 – Article 16 :
1. En cas de remplacement d’un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de travail. (sauf suspension abusive, grève …).
➔ La suspension de contrat peut résulter de congé payé, de congé de maternité, accident de travail, maladie professionnelle…
2. En cas d’accroissement temporaire de l’activité de l’E/se, (augmentation par rapport à l’activité habituelle de l’E/se).
3. Si le trv a un caractère saisonnier : l’emploi à caractère saisonnier n’a pas était définit par la loi… il est laissée à l’appréciation du juge.
2 – Article 17 :
▪Lors de l’ouverture d’une E/se pour la première fois ou d’un nouvel établissement au sein de l’E/se. Ex : Lancement de nouveau produit,
commande exceptionnelle …
➔ Les salariés sous contrat CDD bénéficient des mêmes droits et avantages que les salariés en CDI, ils bénéficient de dispositions de la
législation du travail, des conventions collectives, et des avantages appliqués dans l’E/se, et les mêmes conditions de trv que les autres salariés.
La période d’essai relative au CDD :
Durée du CDD Durée de la période d’essai
CDD > 6 mois 1 mois
CDD < 6 mois Une journée pour chaque semaine (1/7) dans la limite de 2 semaines
III- Le CTT (intérimaire) :
Le Code de trv a initié un cadre jrdq pour l’exercice des sociétés d’intérim.
Ces dernières sont chargées de recrutement de salariés (en vue de les mettre provisoirement à la disposition de tierces personnes
appelées utilisateurs, qui fixent leurs tâches et en contrôle l’exécution).
Les Sté d’intérim sont soumises à une autorisation d’exercer, accordée par le MEFP (Ministère de l’Emploi et la Formation Professionnelle).
Avant l’acquisition de l’autorisation, les agences de recrutement privées sont tenues de déposer une caution au CDG (Caisse de Dépôt et
Gestion)d’un montant équivalent à 50 fois la valeur annuelle globale du SMIG (12 million dh).
Les E/se utilisatrices ne peuvent recourir aux contrats d’intérim qu’après consultation des organisations représentatives des salariés,
en vue d’effectuer des travaux non permanents appelés « tâches » uniquement dans les cas suivants :
1. Remplacement d’un salarié (absence ou suspension) à condition que la suspension ne soit pas motivée par la grève.
2. L’accroissement temporaire de l’activité de l’E/se (occasionnel et provisoire).
3. L’exécution de travaux à caractère saisonnier.
4.
L’exécution de travaux pour lesquels, il est de coutume de ne pas conclure un CDI en raison de la nature du travail.
Remarque: Interdiction du recours à l’intérim pour l’exécution de travaux comportant du risque particulier.
Le contrat d’intérim est obligatoirement un contrat écrit qui doit indiquer :
1. La raison du recours à l’intérim ;
2. La durée de la tâche et son lieu d’exécution et le montant fixé comme contrepartie ;
3. Les qualifications du salarié, le montant du salaire, et les modalités du paiement.
4. La période d’essai ;
5. Les caractéristiques du poste, le n° d’adhésion et n° d’affiliation à la CNSS ;
6. La possibilité d’embaucher le salarié par l’utilisateur après la fin de la tâche.
La durée du contrat d’intérim ne doit pas dépasser :
1. La durée de la suspension du salarié en cas de remplacement ;
2. 3 mois renouvelables 1 fois, lors de l’accroissement temporaire de l’activité de l’E/se ;
3. 3 mois non renouvelables, en ce qui concerne le caractère saisonnier.
Le contrat d’intérim est précédé d’une période d’essai qui ne peut dépasser :
Durée du CTT Durée de la période d’essai
CTT < 1 mois 2 Jours
1mois < CTT < 2 mois 3 Jours
CTT > 2 mois 5 Jours
LE SALAIRE
Définition : « Le salaire est la rémunération versée par l’employeur au salarié en contrepartie de son trv ».
❖ La question du salaire peut être examinée sous trois aspects :
L’aspect jrdq :
Le salaire résulte du caractère synallagmatique du contrat de trv
Il constitue une des obligations essentielles de l’employeur ; ▪La preuve du paiement incombe à l’employeur
L’aspect Social:
Par son caractère «alimentaire», il doit assurer la subsistance du salarié et garantir son pouvoir d’achat; ▪C’est une créance protégée.
L’aspect économique :
Le niveau des salaires a une incidence sur les coûts de production, le niveau des prix et le pouvoir d’achat ;
Il joue un rôle dans une politique de relance, …
➔Ces deux aspects justifient l’intervention de l’Etat sur le mode de fixation des rémunérations.
➢Le salaire représente aussi un coût pour l’E/se, les charges sociales étant incluses.
Le principe de libre détermination du salaire
Le salaire est librement fixé par le contrat de travail, par une convention ou par un accord collectif. Cette liberté est limitée par :
L’interdiction de payer un salaire inférieur au SMIC,
Le respect des minima conventionnels (conventions collectives de branche ou accords d’E/se),
L’interdiction d’indexer le salaire sur des indices généraux (prix de pétrole, bourses,..)
Le respect du principe de non-discrimination (surtout entre les hommes et les femmes)
Les éléments du salaire :
Le salaire de base :
C’est la rémunération stable que l’employeur doit verser au salarié en contrepartie du trv fourni.
➢
Il peut être calculé au temps, au rendement ou de manière mixte.
A. Le salaire au temps :
Il est composé d’une somme calculée à partir du temps de trv effectif :
A l’heure ;
Au mois : il est réputé plus avantageuse pour le salarié (il perçoit la même somme mensuelle, quel que soit le nombre de jours dans le
mois, qu’il y ait ou non des jours fériés),
B. Le salaire au rendement :
Le contrat de trv prévoit une clause de variation du salaire selon :
Les quantités produites (salaire à la tâche, au pourcentage, à la commission…) ;
La norme de qualité ;
La réalisation d’objectifs
S’ils font partie du contrat de travail, ils ne peuvent être révisés que d’un commun accord.
C. Le salaire mixte :
Il comprend une partie fixe et une partie variable prenant en compte les résultats obtenus par le salarié.
Les compléments et les accessoires du salaire :
Les heures supplémentaires
Les pourboires
Les primes et gratifications
Les heures supplémentaires
Définition: Les heures supplémentaires sont les heures de trv accomplies par un salarié pour le compte de l’E/se au-delà de la durée
normale hebdomadaire (+44h).
Sont considérées comme heures supplémentaires :
Les heures de trv effectuées au-delà de la durée normale de trv du salarié (44 h/7j) ;
Les heures de trv effectuées au-delà de 10 heure;ème
La rémunération des heures supplémentaires est calculée sur la base du salaire et ses accessoires (ancienneté, frais du transport …)
# À l’exclusion:: des allocations familiale + des pourboires + les indemnités qui constituent un remboursement de frais ou de dépenses engagé
engagées par le salarié en raison de son trv.
Dans le secteur non agricole,, si les heure
heures supplémentaires sont effectuées : Majoration
6h-21h 25%
Jour ouvrable
21h-6h 50%
6h-21h 50%
Jour férié ou de repos
21h-6h 100%
La prime d’ancienneté :
Définition : C’est la prime versée au salarié en raison de son ancienneté dans l'l'E/se, pour l’incitation
ncitation à la production et à l’encouragement des salariés
Il peut résulter du contrat de travail, de la convention collective, d'un usage ou d'un engagement unilatéral de l'employeur.
Nature Primes Objectif
Primes liées à Prime d’ancienneté Récompenser la fidélité du salarié et encourager la stabilité du personnel
la fonction Prime d’assiduité Récompenser l’activisme du salarié et réduire l’absentéisme
Primes liées au Prime de productivité Récompense l’effort fourni par le salarié pour atteindre
atte un niveau de production.
résultat Prime de résultat Récompense l’implication des salariés dans la bonne marche de l’E/se
l’
Primes liées à Prime d’intempéries
la nature du Prime de pénibilité Récompense l’adaptation et la patience du salariéé par rapport à la nature du trv effectué.
trv Prime de froid
Calcul de prime :
De simples observations verbales ne peuvent constituer un écrit, l’avertissement écrit doit être remis au salarié en mains propres, contre
reçu ou par LRAR dans un délai de 48 heures, suivant la date à laquelle, la décision à été prise.
La justification de la sanction par un motif acceptable, appartient à l’employeur.
L’avertissement ne donne pas lieu ni à l’écoute ni à l’audition du salarié (article 63)
2 sanction : Le blâme
ème
C’est un 2 blâme, une suspension temporaire du salarié pour une durée n’excédant pas 8 jours pendant laquelle il n’est pas rémunéré.
ème
Cette sanction intervient par une décision écrite notifiée au salarié et exposant les réclamations de l’employeur à son encontre.
4 sanction : Le transfert à un autre service/établissement
ème