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Département Licence
DROIT DU TRAVAIL
Parcours
Licence 3 – Gestion
Enseignant
Equipe pédagogique
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EU droit du travail licence
Objectif Général
Cette unité d’enseignement vise à donner aux étudiants les connaissances beaucoup plus opérationnelles
dans le cadre des relations entre salariés et employeurs dans l’E/se.
Objectif Spécifiques
A la fin de cet enseignement, les étudiants seront en mesure :
- d’analyser les termes contractuels,
- d’appliquer les règles de protection des salariés en entreprise
- de définir les pouvoirs du chef d’E/ses ;
- de nommer les conflits collectifs du travail et d’identifier les différents types de grève.
Introduction Générale
• Définition du droit du travail
• Caractère et sources du droit de travail
• Champ d’application du droit du travail
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IIème- Partie : l’Entreprise
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Introduction Générale
Le droit du travail est une branche du droit social qui étudie les rapports entre employés et employeur
dans l’entreprise liés par le contrat de travail.
Le contrat individuel de travail est un accord de volonté qui s’est constitué en prenant pour base le contrat
de louage de services. La notion de louage de services utilisée par le code civil avait été empruntée à une
classification venant du droit romain à travers POTHIER.
Le titre consacré au contrat de louage de services, le code civil distinguait le louage des choses et le
louage d’ouvrage et d’industrie.
Sous cette rubrique, il rangeait à la fois des contrats conclus par des travailleurs indépendants c'est-à-dire
transporteurs, entrepreneurs d’ouvrage, etc.…
Le code du travail a repris cette dénomination traditionnelle vers la fin du XIX siècle ; un nouveau terme
est venu lui faire concurrence : celui du contrat du travail. L’expression contrat du travail s’est imposée
dans la pratique avant d’être consacré par la loi. Dans notre droit, c’est la loi n° 45/75 du 15 mars 1975 ;
dans son article 26 qui définit le contrat de travail de la manière suivante : « le contrat individuel de
travail est un accord de volonté par lequel une personne s’engage à accomplir les actes matériels ou
intellectuels de nature professionnelle sous la direction et l’autorité d’une autre personne qui s’oblige à lui
payer en contrepartie une rémunération généralement en argent appelé salaire ». Trois éléments
caractéristiques se dégagent de cette définition :
La prestation de travail :
La tâche que s’engage à fournir ainsi le salarié peut revêtir les formes les plus diverses, être physiques ou
intellectuelles.
Le contrat de travail présente un caractère successif l’exécution de la prestation se prolonge
nécessairement dans le temps.
- La rémunération :
D’après la cour de cassation française, le contrat de travail est un contrat dit onéreux.
Une prestation doit en effet être consentie. Il n’y a donc pas de contrat de travail si les services sont
gratuitement. Le contrat de travail a un caractère synallagmatique. Les obligations des parties sont
réciproques et interdépendantes.
- Le lien de subordination :
Il est manifesté dans cette définition donnée par l’article 26 du code congolais de travail par ces mots :
travailler sous l’autorité et la direction d’une autre personne ce qui revient à dire que le salarié
travaille avec un document d’ordres qui n’est autre que l’application du droit de travail constitue un
élément essentiel dans la gestion d’une entreprise. Définissant des relations juridiques entre elle et son
personnel, il a une influence déterminante sur les pratiques de ressources humaines.
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Le droit de travail au travers des lois sociales établit à la fois des règles générales applicables à toutes
les entreprises et au bénéfice de tout collaborateur (fixant par là même un statut salarié « collectif » et
une représentation du personnel par le biais des syndicats et d’élus) ; et individuel dans le cadre du
contrat de travail.
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Ière Partie : les Relations de travail
• Le contrat de travail est un contrat consensuel c'est-à-dire que les parties en sont conscientes ;
le contrat de travail est un contrat synallagmatique en effet, il y’a deux parties au contrat et
deux types d’obligations opposées.
• Il faut dire que le contrat de travail est un contrat d’adhésion c'est-à-dire que l’employé adhère
à un certain nombre de principes qui sont préalablement fixés par l’employeur.
• Le contrat de travail admet à son sein un lien de subordination qui est la spécificité de ce
contrat.
• Le contrat de travail est un contrat onéreux c'est-à-dire que la rémunération ne peut se faire en
nature de même la force de travail ne peut être gratuite.
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-la loi n°6 6
§ 2 : La formation du contrat de travail :
Le contrat de travail est un contrat qui se forme librement. Mais les parties doivent observer les
conditions de validité du contrat de droit commun.
Les conditions de validité du contrat de travail
Les conditions de validité du contrat de travail telle que édictées par l’article 1108 du code civil. Ces
conditions sont au nombre de quatre :
- Le consentement,
- La capacité
- L’objet
- La cause.
a) Le consentement
Il faudrait qu’il y ait l’accord des parties. Le consentement doit être libre, non entaché d’un
quelconque vice de consentement. Malgré la signature, le contrat est nul si la signature a été obtenue
sous l’emprise de la contrainte ou sur l’erreur portant sur l’objet.
b) La capacité de contracter
L’expérience de la vie a prouvé que certaines personnes ne sont pas responsables directement des
actes qu’elles posent. Ces deux personnes sont : le mineur et l’incapable majeur sous tutelle.
Qui faut que celui qui signe le contrat soit autorisé. Il est interdit d’engager un mineur de 15 ans parce
qu’il n’est pas autorisé ; il faudrait l’autorisation des parents, du tuteur ou du tribunal.
c) L’objet licite
L’objet du contrat individuel est la nature d’activité ou la nature du travail que le salarié s’engage à
exécuter. Le service à prester ne peut être contraire aux bonnes mœurs.
Un objet illicite frapperait le contrat de nullité.
d) La cause du contrat
C’est le mobile qui pousse les parties à contracter. Il serait illicite s’il est prohibé par la loi, contre les
bonnes mœurs ou l’ordre public.
Exemple : conclure un contrat pour la vente du chanvre avec un particulier.
A côté de ces conditions de droit commun nous citons d’autres conditions qui sont d’ordre pratique :
le lien de subordination.
Il ressort des dispositions de l’article 26 du code congolais de travail que la personne qui s’engage à
accomplir des actes matériels de nature professionnelle, le fait sous la direction et l’autorité d’une
autre personne qui s’oblige à son tour à lui payer un salaire.
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Travailler sous l’autorité et la direction suppose un lien de subordination.
Le lien de subordination est appelé spécificité du contrat de travail.
Nous pouvons également citer le respect de certaines dispositions légales notamment : la durée du
travail, les modalités d’exécution du travail et le fait que le contrat doit être écrit (contrat à durée
déterminé).
2) Le contrat d’Entreprise
Dans ce contrat une personne s’engage pour une tache déterminée qui sera exécuté de sa propre
initiative en toute indépendance, seul ou en se fixant aider.
Sommes toutes ; toute cette personne ne reçoit pas les ordres de quelqu’un est n’est soumise à aucune
horaire de travail.
Exemple : demander à un entrepreneur de réaliser un travail pour lequel on lui remet l’argent
nécessaire.
3) Le contrat de société : La société est définie par l’article 1832 du code civil. Il ressort des
dispositions de cet art que la société peut être institué par deux ou plusieurs personnes qui s’engagent
à mètrent en commun un certain nombre des biens en vue de se partager le bénéfice et de profiter de
l’économie qui pourra en résulter.
4) Le contrat de mandat
C’est le contrat par lequel une personne le « mandant » donne à une autre personne le « mandataire »
le pouvoir d’accomplir à son compte des actes juridiques contre une rémunération appelée
commission
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Section 4 : Exécution du contrat de travail : obligation des parties
C’est la relation qui naît entre un travailleur subordonné et l’employeur dans le but d’exécution du
contrat de travail.
§1. Les obligations du salarié relatives à l’exécution du contrat de travail.
Il a l’obligation d’exécuter son travail avec les soins d’un bon père de famille ; dans les conditions, au
temps et au lieu convenu. Il doit agir conformément aux ordres ou instructions émanant de
l’employeur ou ses préposés (contremaître ; chefs de service…) en vue de l’exécution du travail, il
doit s’abstenir de tout ce qui pourrait nuire à sa propre sécurité soit à celle de ses compagnons ou
tiers.
Exemple : il ne doit pas prendre des risques inutiles comme celui d’utiliser hache dont le manche
détache ou de fumer en remplissant le réservoir des voitures. Il doit observer le respect des
convenances et de bonnes mœurs. Les convenances et les bonnes mœurs doivent être respectées aussi
bien pendant l’exécution du contrat que dans la vie privée dans la mesure où cette dernière est établie
aux yeux du public.
De plus, il doit traiter avec équité les travailleurs placés sous ses ordres. Il doit garder les secrets de
fabrication ou d’affaires de l’entreprise.
Il doit restituer en bon état à son employeur, les produits et les instruments qui lui ont été confiés.
Mais il n’est pas responsable ni des détériorations ou de l’usure normal des choses ni de leur perte
fortuite (imprévue).
Exemple de perte fortuite : un vol ou bien si un incendie qui détruit une partie du matériel.
Il doit s’abstenir de tout acte de concurrence déloyale, cf. art 30 du code congolais de travail. La
concurrence loyale n’est pas interdite. La libre concurrence est un principe fondamental des
économies libérales. Tout travailleur peut donc après la fin du contrat en vertu du principe de la libre
concurrence travailler dans une autre entreprise.
Il peut également s’engager chez un concurrent. Toute clause de non concurrence dans le contrat de
travail est donc nulle, exceptée si cette concurrence est déloyale.
Pour être déloyale, une concurrence doit remplir conjointement les conditions suivantes :
- Le travailleur connaissant suffisamment les secrets d’affaires ou la clientèle de son employeur
pour pouvoir lui nuire gravement,
- Il exerce maintenant les mêmes activités que celles qu’il exerçait chez son employeur ;
- Le contrat stipulait expressément une clause de non concurrence ;
- Le travailleur exerce ses activités après l’année qui suit la fin du contrat et dans le même territoire.
Le travailleur peut dans ce cas être condamné à des dommages et intérêts.
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§2. Les obligations de l’employeur relatives à l’exécution du contrat de travail
L’employeur doit faire travailler les salariés dans des conditions, au temps et au lieu convenu, et
mettre à leur disposition des matières nécessaires à l’accomplissement de leur travail.
Le travailleur peut refuser de fournir une prestation non prévue dans le contrat de travail, sauf si elle
découle naturellement de l’emploi pour lequel il est engagé.
Exemple : un conducteur ne pourrait refuser un travail d’entretien de son véhicule sous prétexte qu’il
est engagé comme conducteur.
Il doit veiller à ce que le contrat s’accomplisse dans les conditions nobles de sécurité.
Exemple : vérifier les freins des véhicules ; donner l’ordre de réparer une machine qui fait défection.
L’employeur a également l’obligation de mettre le salarié dans les conditions nécessaires de travail.
Exemple : veiller à l’aération, à l’éclairage, etc.…
Il doit faire travailler le salarié dans des conditions de dignité humaine.
Il doit payer la rémunération aux conditions et au temps convenus.
La rémunération ne peut être inférieure au Smig.
Toutefois, l’employeur peut effectuer de retenus qui serviraient à le dédommager en cas de
détérioration du matériel dont le travailleur avait la charge.
Il a également l’obligation d’observer ou de faire observer les convenances et les bonnes mœurs
pendant l’exécution du contrat.
L’employeur doit veiller à la conservation des instruments et outils ainsi que les objets personnels des
travailleurs mis en dépôt. Lors de chaque payement de la rémunération, l’employeur doit remettre à
l’employé un décompte écrit afin que ce dernier puisse en faire la vérification de la totalité des
sommes reçues et prévues.
L’employeur est tenu de faire face à ses obligations au point de vue de sécurité sociale (CNSS).
L’employeur a le devoir d’assurer le transport de ses travailleurs ou de leur payer l’indemnité de
transport.
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1) Les causes de suspension du contrat de travail
Le vieil article 47 de la loi du 15 Décembre 1942 prend en considération comme causes de suspension
du contrat de travail, les obligations militaires des parties d’une part, la maladie du travail de l’autre.
L’article 116 du code congolais de travail traite de la suspension du contrat de travail en cas de
grossesse, dans la même perspective, l’article 228 du même code donne comme causes suspension du
contrat de travail : la grève, la maladie
Le terme « maladie » employé par le législateur s’entend d’une façon très large : il s’agit de toute
interruption du travail pour motif de santé, qu’il s’agisse d’une maladie au sens étroit du terme ou
d’une intervention chirurgicale. Il y a lieu de préciser que :
- La convalescence doit être assimilée à la maladie. Elle correspond à une période de repos sous
surveillance médicale, mais pour produire cet effet, la convalescence doit être prescrite par le
médecin.
- Pendant la période de préavis, la maladie qui survient ne proroge pas le contrat de travail ; en
effet, le délai de préavis est un délai préfixé qui ne peut être ni interrompu ni suspendu.
La Grossesse :
• La protection de la maternité vise un triple but :
- Permettre à la femme enceinte ou à la mère de se consacrer à son foyer si elle le désire ;
- Éviter que cette femme perde son emploi par licenciement en raison des absences que peut
entraîner soit la grossesse, soit l’accouchement ;
- Protéger efficacement pendant une certaine période la santé de la mère enceinte ou la femme en
couche.
• Le service militaire obligatoire
L’appel sous les armes est l’engagement volontaire en temps de guerre. Aussi, les services prestés
exécution des mesures de réquisition militaire ou l’intérêt public.
Nous citons également : l’exercice de mandat public (comme la session parlementaire pour le député).
• Les mesures disciplinaires
Les mesures disciplinaires prises contre un travailleur en vertu d’un règlement --
d’entreprise ou d’une convention collective (la mise à pieds, la mise à pieds d’un membre du bureau
syndical, un attentat la décision de la commission de litiges).
* La détention ou l’incarcération du travailleur ; la loi du 15 décembre 1952 ne fait pas allusion à la
détention du travailleur, cependant le code congolais l’énumère parmi les causes de suspension.
• La force majeure :
Lorsqu’elle a pour effet d’empêcher de façon temporaire l’une des parties de remplir ses obligations.
Exemple : l’incident détruisant l’usine.
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On appelle force majeure un événement dû à une force supérieure à celle de l’homme qui ne peut être
ni écartée, ni dominée ; ni imputée (attribuée) à quelqu’un.
• Un accident de travail et la maladie professionnelle :
Bien entendu la période d’accident de travail et de maladie professionnelle est protégée ; elle l’est
même plus en cas de maladie ordinaire ; en cas de maladie ordinaire, la protection est limitée à 6 mois
alors qu’en cas d’accident du travail et de la maladie professionnelle, c’est jusqu’à la consolidation de
la blessure pour l’accident du travail que la suspension joue son plein effet, sauf si la rupture est due à
une autre cause. La plupart des conventions collectives prévoient le reclassement du travailleur
accidenté lorsqu’il ne peut réoccuper son poste.
• La mise à pieds économique ou le congé pour baisse d’activités :
Il existe lorsque l’E/se connaît des difficultés financières ou économiques.
• La grève et le look out
La grève est le moyen de pression du travailleur et le look out c'est-à-dire la fermeture de l’entreprise,
celui de l’employeur. Pour être licite, la grève et le look out doivent être déclenchés dans le respect de
la procédure du règlement des conflits de travail.
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Chapitre 2 : Le contrat classique et les contras atypiques
L’objectif de ce chapitre est de montrer aux apprenants l’importance de la distinction entre le contrat
classique et les contrats atypiques, qui présentent une particularité en termes de durée.
II-Le contrat d’apprentissage est celui par lequel un chef d’Ets industriel, commercial ou
agricole, artisan ou façonnant s’oblige à donner ou à faire donner une formation professionnelle
méthodique et complète à une autre personne et par lequel celle-ci s’oblige en retour à se
conformer aux instructions qu’elle recevra et à exécuter les ouvrages qui lui seront confiés.
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IIème Partie : L’Entreprise
L’entreprise définit en droit du travail comme la réunion sous l’autorité de l’employeur, des travailleurs,
poursuivant une activité commune. En d’autres termes, il s’agit d’un groupe social organisé
hiérarchiquement au sein duquel une personne, le chef d’entreprise exerce des pouvoirs très étendus sur la
collectivité des travailleurs. La loi limite les pouvoirs du chef d’entreprise et y associe les représentants
du personnel, bien que le droit reconnaisse au chef d’entreprise une triple prérogative. Le pouvoir de
direction qui entraîne comme complément nécessaire le droit d’élaborer le règlement intérieur, Charte des
conditions de travail dans l’Ets, l’inobservation de cette charte conduit à des sanctions disciplinaires.
Dans l’entreprise, la représentation des salariés est très importante pour étudier les questions de fond
relatives au travail. Nous avons une représentation interne (section I) et une représentation externe
(section II).
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représentant du personnel, qu’il soit soumis à une procédure préalable. Il ressort des dispositions de l’art
176 alinéa 1 du code congolais de travail que :
- Le licenciement d’un délégué du personnel titulaire ou de son adjoint annoncé par l’employeur
doit être soumis d’abord à la commission de litige. Dans cette optique, l’art 106 du présent code
précise que « les membres du bureau de la section syndicale bénéficient de la même protection
que les délégués du personnel en matière de licenciement ».
Dans cette perspective, tout représentant du personnel s’estimant abusivement licencié peut saisir
immédiatement le tribunal du travail si l’inspection du travail s’avère incompétente de pouvoir régler le
litige.
- Le tribunal de travail cite sans délai les parties à comparaître.
Pendant la procédure judiciaire, le salarié protégé conserve le bénéfice de son salaire de base ; sauf au
cas où la commission de litige reconnaîtrait la faute lourde puis décide de la suspension du versement
dudit salaire jusqu’au prononcé du jugement.
Nous constatons que le licenciement du salarié protégé doit obéir à la convocation d’une commission
de litige chargée d’apprécier les motivations ou les raisons évoquées par le chef d’entreprise.
La commission de litige est composée des délégués du personnel et syndicats du bureau de la
représentation syndicale au sein de l’entreprise et des inspecteurs du travail ; le comité de direction de
l’entreprise peut également faire partie de la commission de litige.
La commission de litige est chargée d’apprécier la position ou la décision du chef d’entreprise.
Si la commission de litige reconnaît les biens fondés du licenciement, le délégué du personnel sera
donc radié ou licencié au cas contraire si le licenciement est reconnu abusif, le tribunal peut ordonner
de prononcer un jugement pour sa réintégration au sein de l’entreprise cf. à l’art 142 du nouveau code
de travail ; à défaut le versement des dommages et intérêts dont le montant ne serait être inférieur à 12
mois de salaire de base.
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Chapitre 3 : Les conflits de travail dans l’Entreprise.
Art L 521-1 du code de travail français remarque : « la grève ne rompt pas le contrat de travail, sauf
faute lourde imputable aux salariés ». La question que l’on doit se poser est celle de savoir : qu’est-ce
qu’une grève ?
La grève peut être définie comme une cessation collective et concertée du travail en vue de la
satisfaction des revendications professionnelles, or l’idée de satisfaction des revendications de nature
professionnelle exempte à la grève emmène idée subjective et péjorative qui consiste à dire que la
grève est réalisée en vue de la satisfaction des désirs personnels des salariés. Aussi, dans les soucis
d’éclairer nos inquiétudes, nous allons étudier les différents types de mouvement de grève (section 1)
et les effets de la grève (section 2).
B- La grève de solidarité
B1 : La grève de solidarité pour soutenir une cause collective.
Elle se présente comme une manifestation de soutien aux salariés d’autres entreprises déjà en grève.
Cette forme de grève ne serait licite que dans la mesure où le mouvement auquel les salariés
s’associent pose des revendications qui peuvent avoir une influence sur leur propre situation et en
conséquence faire l’objet des discussions futures avec leurs propres employeurs.
B : La grève tournante
Elle se caractérise par débrayage de durée variables affectant successivement les différents secteurs de
l’E/se.
C : La grève perlée
Dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’un arrêt de travail, il s’agit plutôt d’une exécution anormale du
travail, d’un sabotage de production.
Exemple : le ralentissement anormal de la cadence de production.
E : Le look- out
Le look- out en principe n’est pas une grève, mais un arrêt de travail qui est dû de la volonté de
l’employeur. Soit les agressions des salariés, soient les caprices de ses derniers à pouvoir trouver une
solution négociée, peuvent pousser l’employeur de procéder à un arrêt partiel (momentané ou
temporaire).
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III- Les modalités du déclenchement de la grève.
Le déclenchement d’une grève surprise sans tentative préalable d’une conciliation est tout à fait licite
dans les entreprises industrielles et commerciales du secteur privé.
Il en est autrement si les dispositions d’un accord collectif applicable à l’entreprise ont été prévue
dans le sens du respect obligatoire d’un délai de prévenance entre les décisions de faire grève et l’arrêt
effectif du travail.
La violation de cette disposition conventionnelle pourrait être constitutive d’une faute lourde à
l’encontre des salariés dont il est prévu qu’ils ont joué le rôle de meneurs.
Les effets de la grève sont multiples, il nous importe de faire une distinction entre les travailleurs et les
tiers.
Pour bien cerner ce problème, il faut distinguer ceux qui font grève et ceux qui ne font pas grève.
Etant donné que la grève ne rompt pas le contrat de travail, la situation du salarié gréviste est sans
conséquence en ce qui concerne son contrat. Cependant le salarié gréviste ne pourra recevoir son salaire
pendant la période de grève, sauf au cas où les raisons de débrayer sont dues par la faute de l’employeur
qui ne veut respecter ses propres engagements, décision sociale de la cour de cassation en date du 14 mars
1976, Dalloz : 1976, information rapide, P.423 ;
La rupture du contrat de travail pour fait de grève est exceptionnelle dans la mesure où elle ne peut être
fondée que sur la faute lourde commise par le salarié gréviste. Ce contrat de travail n’est pas rompu ipso
facto. L’employeur se doit donc de respecter la procédure habituelle tant pour les salariés ordinaires que
pour les représentants du personnel.
La faute lourde peut résulter soit de la participation du travailleur à une grève illicite soit d’actes illicites
commis au cours d’une grève licite.
Elle s’est montrée en revanche moins stricte dans les cas des grèves de l’électricité en décidant que
l’imprévisibilité des décisions gouvernementales sur les revendications des salariés suffisant à faire de la
grève un cas de force majeure.
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CHAPITRE 4 : Les droits conventionnels et avantages sociaux
La convention collective doit être écrite à peine de nullité (art 53 du code congolais de travail).
Les conventions collectives sont à durée déterminée et à durée indéterminée.
La convention collective est conclue pour une durée indéterminée. Lorsqu’elle est à durée déterminée,
elle ne peut dépasser 5 ans. La convention collective à durée indéterminée peut cesser à tout moment.
La loi distingue deux types de convention collective : la convention collective ordinaire et la convention
collective étendue.
• La convention collective ordinaire : elle est applicable à l’ampleur et aux salariés des
organisations signataires et adhérentes comprise dans le champ professionnel et territorial de la
convention collective
• La convention collective étendue : elle est applicable à tous les employeurs et salariés compris
dans le champ professionnel et territorial de la convention collective ;
Cette dernière a des forces variées : elle a un champ d’application professionnel et un champ
d’application territoriale (Convention collective de l’industrie du bois). 26
Elle peut également avoir un champ d’application territoriale : exemple ; la convention collective
régionale et convention collective nationale (convention collective applicable aux Pharmaciens de
Brazzaville)
Bibliographie :
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