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- Il s’agit du droit de travail : qui traite la relation de travail entre l’employeur qui
offre le travail et l’employer (salarié) qui fournit le travail.
- Dans ce cadre nous allons détailler deux concepts qui sont liés:
A. Relation individuelle du travail : c’est la relation qui met en présence un
employeur et un travailleur (Les caractéristiques de cette relation = objet
du cours) ; et
B. Relation collective de travail : met en relation plusieurs employés
représentés par leur syndicat et un ou plusieurs employeurs (représentés
par leur syndicat ou association).
NB :
Droit social = Droit de travail + sécurité sociale.
Le droit de travail :
▪ permet d’installer un climat de stabilité économique et sociale ;
▪ il est créateur de charges sociales, fiscales et administratives → pour
l’entreprise, l’employé et l’Etat.
- S’applique :
A. Aux entreprises industrielles et commerciales,
B. Aux entreprises artisanales (à distinguer entre entreprise d’industrie
artisanale et les activités artisanales traditionnelles) ;
C. Aux exploitations agricoles, forestières et leurs dépendances ;
D. Aux entreprises publiques et aux collectivités locales lorsqu’elles exercent
des activités industrielles et commerciales (OCP, IAM).
E. Aux personnes liées par un contrat de travail quelque soit l’activité
(industrielle, commercial ou artisanal, etc.) .Cela concerne les entreprises
de toute nature (publiques + privés).
F. Aux employeurs exerçant une activité libérale, au secteur de services, etc.
G. Aux personnes liées par un contrat de travail et dont l’activité ne relève
pas d’une législation particulière.
- Ne s’applique pas :
A. Aux fonctionnaires
A compléter
1. Sources internes
C. Sources classiques : La législation + la coutume.
D. Sources professionnelles :
▪ Convention collective (doit être écrite sous peine de nullité → contrat
collectif régissant les relations de travail conclu entre d’une part, les
représentants d’une ou plusieurs organisations syndicales des salariés
avec un ou plusieurs employeurs contractant à titre personnel, soit les
représentants d’une ou plusieurs organisations professionnel des
employeurs --> à l’encontre du règlement interne (la convention fixe les
règles organisationnelles et disciplinaires du travail dans le cadre territorial
qu’englobe la convention).
▪ Règlement interne : fixé unilatéralement par l’employeur (horaires
d’entrée et de sortie, hygiène et sécurité, pénalités, etc.)
▪ Contrat de travail
2. Sources internationales
E. Les législations régionales (traités internationaux bilatéraux et
multilatéraux) ;
▪ doivent être ratifiées en intégralité, les réserves ne sont pas admises ;
F. Organisation international du travail
▪ Institution spécialisée des nations unies :
▪ Objectifs : améliorer les conditions de travail et promouvoir le progrès
social.
▪ Activités : Fonction législative, réglementations, contrôle et assistance.
◼ L’employeur exerce son pouvoir de directions sur l’employé (donne des ordres
et surveille leur exécution) ;
- C’est un élément décisif (permet de distinguer le contrat de travail d’autres
contrats dont l’objet est également de rémunérer une prestation).
- Le lien de subordination caractérise l’assujettissement au régime général de
sécurité sociale.
- Les juges utilisent la technique du faisceau d’indices : c’est le fait de réunir un
ensemble d’éléments matériels permettant de déterminer si on est dans le
cadre d’un lien de subordination ou pas.
A. Ces éléments matériels sont : le lieu ou le travail est effectué, l’horaire du
travail, l’absence du personnel salarié dépendant du travailleur, la
fourniture du matériel, de la matière première et des produits, la direction
et le contrôle effectif, etc.
Chapitre 2 : l’embauche
- L’article 15 de la loi :
A. La validité du contrat de travail est subordonnée aux conditions relatives :
▪ Au Consentement ;
▪ A la capacité des parties à contracter ;
▪ A l’objet ;
▪ A la cause
- Le Consentement :
A. Réellement, le travailleur est parfois obligé d’accepter un travail, car il n’a
pas le choix.
- La capacité des parties :
A. Le code du travail admis les recrutements des enfants de 15 ans. (pas de
tutelle ici)→ il faut donc noter que le travail est une prestation intuitu
personae.
- L’objet du contrat :
A. L’objet du contrat de travail constitue la réalisation d’un travail moyennant
une rémunération. Il doit être certain, déterminable et réel.
B. Il est à noter que l’objet échappe en grande partie à la volonté des
parties, l’objet est imposé par le législateur : respect de la durée de travail,
le SMIG, les congés, les absences pour maladie, etc.
- La cause du contrat :
A. Dot être licite et non contraire à l’ordre public.
Il faut noter que les principales clauses du contrat de travail déterminé est :
- La date d’embauche ;
- La rémunération ;
- Le lieu de travail ;
- Les horaires de travail ;
- L’intitulé du poste.
Art. 16 : Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une
durée déterminée, ou pour accomplir un travail déterminé.
Section 1 : le CDI
- Le CDI ne veut pas dire que le salarié et l’employeur sont liés pour la vie ;
- C’est la forme normale du contrat, il ne prévoit pas la date à laquelle il prend
fin ;
- Peut être rompu sur décision unilatérale soit de l’employeur soit du salarié.
▪ Le CDI prend fin doit par la volonté de l’employeur sous réserve de
respecter certaines dispositions (licenciement pour motif économique,
etc.), soit par la volonté du salarié par démission signée et légalisée.
A. Le CDD
a. Définition
C’est un contrat qui permet d’exécuter une tâche précise et limitée dans le temps.
Il faut noter que la conclusion d’un CDD qui ne correspond pas au cinq cas de recours
susmentionnés est réputé CDI.
Durée de CDD
Exceptions :
Secteur Agricole : le CDD peut être conclu pour une durée de 6 mois renouvelable, à
condition que la durée globale ne dépasse pas 2 ans→ le contrat devient par la suite
CDI.
- Le CDD prend fin à l’arrivée du terme, s’il prend fin avant l’arrivé du terme, la
partie qui a pris l’initiative de rompre doit payer des dommages-intérêts à la
partie lésée.
▪ En effet, la résiliation abusive par l’employeur peut l’amener à
payer une indemnité correspondante au salaire de la période
restante du travail ;
▪ En effet, la démission du salarié entraine le salarié à payer une
indemnité correspondante au salaire de la période restante du
travail.
- Le commun accord des parties, la force majeure et le comportement fautif du
salarié → ces situations autorisent la rupture anticipée du CDD.
- Voir ci –haut.
Il faut noter que le contrat doit stipuler la possibilité d’embaucher le salarié par
l’entreprise utilisatrice à la fin de sa tâche.
A. ….
Le chef d’entreprise exerce une autorité sans partage sur le personnel, qui se
manifeste dans : le pouvoir directionnel, disciplinaire et réglementaire.
- Trouve son fondement juridique aussi bien dans le lien de subordination entre
l’employeur et les salariés que dans le rôle que jour l’employeur en tant que
législateur naturel de la société.
Il faut noter que dans les organismes disposant de moins de 10 salariés le modèle n°1
tient lieu de règlement intérieur.
- Divers :
▪ Le règlement :
• Doit être affiché et porté à la connaissance des salariés ;
• L’employeur doit le délivrer à la demande du salarié ;
• L’employeur et le salarié sont tenus de respecter le règlement.
A. Le champ d’application
1. La faute disciplinaire
- Il s’agit d’une violation des obligations découlant du règlement intérieur, du
contrat de travail ou de la convention collective ;
- L’acte constituant la faute doit être réel, précis et objectif ;
NB : il se peut que l’acte soit imputé au salarié, mais il se peut qu’il ne soit pas la cause
ayant motivé la mesure disciplinaire (ex : cas pot de confiture)
• Avertissement ;
• Blâme ;
• 2ème blâme ou mise à pied pour une durée ne dépassant pas 8 jours ;
• 3ème blâme, et le transfert à un autre service ou a un autre établissement ;
B. Le choix de la sanction
Il est à noter que le changement des horaires de travail est considéré comme une
modification substantielle. Par contre, si cela n’a pas été un élément déterminant lors
de la conclusion du contrat de travail → donc la modification n’est pas substantielle.
• Déclassement professionnel
▪ C’est une mesure de dégradation morale, → donc,
modification substantielle du contrat. L’employeur ne peut la
prendre sans l’accord du salarié.
▪ Si refus du salarié → l’employeur subi les conséquences du et
les charges du licenciement abusif.
1. La définition
- La suspension du contrat de travail est une situation juridique dans laquelle, le
contrat n’est pas rompu mais il est momentanément suspendu et le salaire et
soit payer directement par l’employeur ou indirectement par un organisme
social.
2. Les causes de suspension
- Cas de grève :
▪ Pendant cette période le contrat de gréviste n’est pas résilié mais
suspendu --> à condition que le droit à la grève soit réglementé et licite.
3. Le régime du droit commun
A. Suspension et ancienneté
B. Suspension et durée d’un CDD
C. Suspension et survie de certaines obligations
D. Suspension et interdiction du licenciement
E. Suspension et reprise du contrat de travail
Résumé de la suspension selon le code de travail
- Définition
- Les causes de suspension
o On distingue les motifs liés au salarié de ceux liés à l’employeur
Il faut noter que l’employeur ne peut rompre le contrat de travail d’une salariée en
état de grossesse, et même jusqu’à 14 semaines après l’accouchement. (À condition
que la grossesse soi attesté par un certificat médical).
La mère est pendant 12 mois à droit à 0,5 heure le matin et 0.5 l’après-midi pour
allaiter son enfant.
Section 1 : la démission
L’article 34 : le CDI, peut cesser par la volonté du salarié moyennant une démission
portant la signature légalisée par l’autorité compétente.
➔ Le salarié n’est tenu que par les délais de préavis → sinon la démission est
brusque et jugée abusives.
A. La notion de démission
- Il s’agit d’un acte irrévocable de la part du salarié (sans l’obligation de fournir
une explication ;
- Verbalement valable → écrit souhaitable ;
- La démission peut ne pas être acceptée par l’employeur (moment difficile de
l’entreprise…) ;
- Elle n’est soumise à aucune condition de forme, elle doit être signée et légalisée ;
- Peut être orale, mais de préférence l’envoyer sous forme de lettre avec accusé
de réception.
Il est à noter que toute rupture sans préavis du contrat de travail à durée indéterminée
ou sans que le délais de préavis ait été intégralement observé, entraine, tant qu’elle
n’est pas motivée par une faute grave, l’obligation pour la partie responsable de
verser à l’autre partie une indemnité de préavis égale à la rémunération perçue par
le salarié s’il était demeuré à son poste.
Chapitre 2 : Le licenciement
A. Le licenciement disciplinaire
t- Dans cette catégorie, le salarié peut être licencié sans préavis ni indemnité ni
versement de dommages-intérêts
Il est à noter, Dans ce cas, l’employeur n’est pas engagé à respecter le délai de
préavis
- L’employeur qui à l’intention de licencié un salarié pour faute grave, il doit lui
envoyer dans les 48h suivant la constatation de la faute, (par courrier
recommandé)→ si ce délai n’est pas respecté le licenciement est considéré
come abusif.
- Avant le licenciement du salarié, il doit pouvoir se défendre et être entendu par
l’employeur ou le représentant de celui-ci en présence du délégué des salariés
ou le représentant syndical dans l’entreprise qu’il choisit lui-même dans un délai
ne dépassant pas 8 jours à compter de la date de constatation de l’acte qui lui
est imputé.
- Il est dressé un PV à ce propos par l’administration de l’entreprise, signé par les
deux parties, et dont une copie est délivré au salarié ;
- Si l’une des parties refuse d’entreprendre ou de poursuivre la procédure, il est fait
recours à l’inspecteur du travail.
- La décision de licenciement est remise au salarié en main propre dans 48h
suivant la date dans laquelle la décision à été prise.
- Sous peine de déchéance, l’action en justice concernant le licenciement doit
être portée devant le tribunal compétent dans un délai de 90 jours à compter
de la date de la réception par le salarié de la décision de licenciement.
SS 1 : le licenciement abusif
Si le salarié n’a pas commis de faute grave ou n’a pas épuisé au cours d’une année
civile l’ensemble des sanctions disciplinaires prévues à l’article 37, le licenciement
dont il fera l’objet sera considéré comme injustifié et donc abusif.
L’employeur peut aussi commettre les fautes graves suivantes à l’égard du salarié :
a. Insulte grave ;
b. Violence ou agression ;
c. Harcèlement sexuel ;
d. L’incitation à la débouche.
Dans ce cas, le départ du salarié est considéré comme licenciement abusif.
Il faut noter qu’en cas de rupture abusive de contrat par l’une des parties, la partie
lésée à droit de demander des dommages et intérêts.
Le salarié licencié pour un motif jugé abusif peut avoir recours à la procédure de
conciliation préliminaire (Art. 532) → L’accord obtenu dans le cadre de la conciliation
préliminaire est réputé définitif et n’est pas susceptible de recours devant les tribunaux.
A défaut de cet accord, le salarié peut saisir le tribunal compétent qui peut statuer
dans le cas du licenciement abusif, par :
Il est à noter que le déterminent essentiel d’une cessation collective de travail est la
difficulté économique à laquelle est confronté l’entreprise.
Champs d’application
SS 1 : le délai de préavis
A. L’indemnité de licenciement
Article 52 : Le salarié lié par un contrat de travail CDI à droit à une indemnité, en cas
de licenciement après six mois de travail dans la même entreprise, quelque soit le
mode de rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
Art 251 : le salarié ayant au mois – mois de service continu dans la même entreprise et
dont le contrat est rompu avant qu’il n’ait pu bénéficier de la totalité du congé annuel
payé, ou le cas échéant, des congés annuels payés afférents aux 2 années
antérieures auxquels il avait droit, doit recevoir une indemnité compensatrice pour le
congé annuel payé ou les fractions des congés sont il n’a pas bénéficié.
Il est à noter que l’indemnité compensatrice du congé annuel payé est due quels que
soient les motifs de la rupture du contrat de travail.
A. Le certificat de travail
La signature du salarié sur le STC doit être précédée par la mention « lu et approuvé »
Il faut noter que lorsqu’une entreprise a licencié tout ou partie de ses salariés de
l’entreprise pour des raison économiques, elle ne peut avoir recours aux salariés de
l’entreprise de travail temporaire durant l’année suivant le licenciement en vue de
faire face à l’accroissement d’activité temporaire de l’entreprise sous réserve de
l’article 508
L’article 508 :
- L’employeur recrute, par priorité, dans une spécialité donnée, les anciens
salariés permanents ou, à défaut, les salariés temporaires, licenciés depuis moins
d’1 ans par suite de la réduction du nombre d’emplois dans la spécialité ou de
cessation temporaire de l’activité de tout ou partie de l’entreprise ou les salariés
qui ont dû être remplacés à la suite de maladie.
- Dans tous les cas, les salariés doivent rejoindre leur poste de travail à la date fixée
par l’employeur.