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Le rythme change ! Vous n’aurez plus trois trimestres, mais deux semestres.
Chacun des semestres est à la fois long (il faut tenir la distance) et court (les
premiers exercices notés arrivent très vite et vous n’avez qu’une dizaine de
séances de travaux dirigés pour faire vos preuves).
Les matières dites fondamentales sont les plus importantes. Elles donnent
lieu à des cours magistraux (en amphi) qui sont complétés par des travaux
dirigés (les TD). Les cours d’amphi sont dispensés par un(e) professeur(e)
agrégé(e) des universités de droit ou un maître de conférence et les TD par
un équipe de chargés de TD constituée par le prof d’amphi (il s’agit le plus
souvent d’étudiants en préparation d’une thèse). Les matières fondamen-
tales font ainsi l’objet d’une double notation : le contrôle continu (moyenne
élaboré par le chargé de TD) et le partiel (examen final, anonyme, corrigé
aléatoirement par un(e) chargé(e) de TD ou le prof d’amphi).
• Matières fondamentales
• Matières complémentaires
Histoire du droit
Institutions judiciaires et administratives
Problèmes économiques contemporains
Relations internationales
Sciences politiques
• Anglais obligatoire
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Des manuels et vidéos de cours Un suivi pédagogique individuel par l’enseignant
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1) Les régimes politiques dans l’histoire de France depuis 1789
1791-1792 :
1792-1804 :
1804-1814 :
1815-1830 :
1830-1848 :
1848-1852 :
1852-1870 :
1870-1940 :
« Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie » an-
nonce Napoléon Bonaparte peu après le coup d’État de novembre 1799. Cette décla-
ration trouve une de ses traductions dans l’élaboration du Code civil, promulgué le 21
mars 1804, qui marque durablement la société française. Il regroupe l’ensemble des lois
civiles, c’est-à-dire celles qui déterminent le statut des personnes, celui des biens et
celui des relations entre les personnes privées. Il uniformisme ainsi, pour la première fois
dans l’histoire de France, les règles de vie commune des Français.
Très présent durant les discussions, Bonaparte, qui n’a aucune formation en droit, s’en-
toure de quatre principaux rédacteurs : Portalis et Maleville, qui proviennent de pays
de droit écrit et Bigot de Préameneu ainsi que Tronchet, issus de pays de coutumes.
Le Code civil est ainsi une œuvre de compromis. Les réflexions conduisent à l’adoption
de 36 lois votées entre 1801 et 1803, rassemblées ensuite dans un texte unique compre-
nant 2281 articles qui devient le Code civil. Il affirme des principes nouveaux : la laïcité
de l’État, l’égalité des Français, la protection de la famille, la défense de la propriété, la
liberté du travail.
En exil à Sainte-Hélène, Napoléon déclarera « Ma vraie victoire n’est pas d’avoir gagné
quarante batailles (…), ce qui vivra éternellement, c’est mon Code civil ». Autant au fond
que sur la forme, le Code civil connaît en effet un véritable succès. Bien que modernisé
à plusieurs reprises, de nombreux articles d’origine sont encore aujourd’hui applicables.
Il en est ainsi de l’art. 2 selon lequel « la loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point
d’effet rétroactif » ou de l’art. 544 aux termes duquel « la propriété est le droit de jouir
et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un
usage prohibé par les lois ou par les règlements ».
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3) Les Présidents de la Cinquième République
2012-2017
2007-2012
2002-2007
1995-2002
1988-1995
1981-1988
1974-1981
1969-1974
1959-1969
Ce corps électoral était composé d’environ 80.000 membres. Il avait pour avantage,
tout en soustrayant l’élection du Président de la République à l’influence décisive des
partis politiques, de conférer au Président une base démocratique.
Le général de Gaulle fut élu, en décembre 1958, premier Président de la République.
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4) L’élection du président de la République sous la Vème République
Lors de la consultation électorale, le peuple, à une écrasante majorité (62,25% des suf-
frages exprimés), adopta la révision constitutionnelle, le Conseil constitutionnel ayant
de surcroît refusé de contrôler la constitutionnalité de la loi adoptée par une décision
restée célèbre, au motif que cette loi exprimerait l’expression directe de la souveraine-
té nationale (CC, 6 novembre 1962, Élection du Président de la République au suffrage
universel direct).
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Gouvernement exerce les fonctions de Président de la République par intérim (art. 7, al. 4
de la Constitution).
La vacance s’est produite à deux reprises sous la Vè République : la démission du
Général de Gaulle en 1969 et le décès de Georges Pompidou en 1974.
L’élection peut être reportée en cas de force majeure, après constatation du Conseil
constitutionnel (art. 7, al. 5 de la Constitution).
B. Le mode de scrutin
C. Les candidats
Tout citoyen français peut être candidat à l’élection présidentielle, à condition qu’il rem-
plisse deux conditions :
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4) L’élection du président de la République sous la Vème République
D. La campagne électorale
La campagne électorale est réglementée. Sa durée officielle est fixée à 15 jours en vue du
premier tour et à 15 jours en vue du second tour (art. 7, al. 1er de la Constitution).
Durant ces périodes, la propagande électorale – c’est-à-dire les moyens mis en œuvre
par les candidats pour persuader les électeurs de leur apporter leurs suffrages –est
doublement encadrée :
• en premier lieu, sous le contrôle du Conseil constitutionnel, la Commission nationale
de contrôle veille au respect de l’égalité de traitement entre les différents candidats.
Chacun d’entre eux bénéficie en effet, de la part de l’État, des mêmes facilités pour
mener campagne.
• en second lieu, dans le domaine de la communication audiovisuelle, le Conseil supé-
rieur de l’audiovisuel, après avis du Conseil constitutionnel, adresse des recomman-
dations à l’ensemble des services de télévision et de radio concernant le déroulement
de la campagne.
• avant le second tour, si le fait intervient à l’égard de l’un des deux candidats arrivés en
tête, le Conseil constitutionnel doit ordonner qu’il soit procédé de nouveau à l’en-
semble des opérations électorales.
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5) Mitterrand, 40 ans plus tard, quel héritage d’un point de vue constitutionnel ?
Les deux septennats de François Mitterrand (1981-1988 ; 1988-1995) ont été marqués, suc-
cessivement, par la perpétuation d’un présidentialisme majoritaire hérité de la pratique
gaullienne du pouvoir (I), puis par la remise en cause de ce présidentialisme dans le
contexte de la cohabitation (II).
En 1981, après avoir réussi l’union de la gauche, François Mitterrand devient le premier Pré-
sident de la République socialiste. Ce qui est remarquable c’est que cette alternance… n’a
pas d’incidences significatives sur le fonctionnement des institutions ! Alors même qu’il avait
dénoncé le « coup d’État permanent », Mitterrand va assumer le présidentialisme qu’avait
imposé par le Général de Gaulle (1958-1969) et qui avait été perpétué par Georges Pompi-
dou (1969-1974) et Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981). Elu au suffrage universel, sur la base
d’un programme (les « 110 propositions » du candidat Mitterrand), il dissout l’Assemblée Na-
tionale afin d’obtenir une majorité parlementaire. Il opère, ensuite, les grands arbitrages po-
litiques (d’abord une politique économique de relance puis le tournant de la rigueur à partir
de 1983) et exerce le rôle de « gouvernant » qui s’est imposé depuis 1958, en dépit du texte
de la Constitution. Il aura à nouveau recours à la dissolution en 1986 suite à sa réélection.
Mitterrand n’hésitera pas, d’ailleurs, à changer de Premier ministre à plusieurs reprises, aussi
bien pendant son premier mandat (Pierre Mauroy par Laurent Fabius en 1984) que pendant
son second mandat (Michel Rocard par Edith Cresson en 1991 et Edith Cresson par Pierre
Bérégovoy en 1992). Ces « démissions provoquées » illustrent la subordination politique du
chef du Gouvernement au Président de la République.
Les gouvernements socialistes ont recours, pour leur part, aux instruments de la rationali-
sation du parlementarisme autrefois décriés, notamment le célèbre article 49 alinéa 3 qui
leur permet de faire face à l’obstruction de l’opposition. A titre d’exemple, faute de majorité
absolue au Parlement, Michel Rocard engagera à 28 reprises la responsabilité gouverne-
mentale via l’article 49-3 !
Reste que Mitterrand laissera à ses gouvernements une véritable marge d’action et restera
soucieux du respect des prérogatives du Parlement. Il n’est donc pas erroné de parler d’un
présidentialisme tempéré pendant les deux septennats mitterrandiens…
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5) Mitterrand, 40 ans plus tard, quel héritage d’un point de vue constitutionnel ?
En 1986, la droite gagne les élections législatives et Jacques Chirac devient Premier ministre.
La Cinquième République se trouve confrontée, pour la première fois, à la cohabitation.
Le Président de la République ne dispose plus d’une majorité à l’Assemblée nationale,
ce qui est une autre manière de dire que l’opposition d’hier devient…la nouvelle majorité
parlementaire…
A cette question, il n’y a qu’une réponse possible, dira Mitterrand : « la Constitution, toute
la Constitution, rien que la Constitution ».
Quoiqu’il en soit, malgré certains points de tension, les institutions ne sont pas bloquées.
Simplement, la Cinquième République fonctionne (presque) comme un régime parle-
mentaire « classique » avec un Premier ministre qui gouverne sous le contrôle du Parle-
ment et un chef de l’Etat qui ne dispose guère des moyens de l’en empêcher…
Il faut noter que François Mitterrand connaîtra une deuxième cohabitation avec Edouard
Balladur entre 1993 et 1995. Moins tendue, cette cohabitation repose sur une répartition
des attributions que l’on peut résumer ainsi : la politique économique et sociale est dé-
terminée par le Gouvernement alors que la politique étrangère et européenne relève
d’un « domaine partagé » entre les deux têtes de l’exécutif, contraintes de collaborer pour
exprimer une position commune.
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S’ENTRAINER
13
1) Quizz
A. Vrai
B. Faux
C. C’est le président de République qui décide
2. Lorsqu’un juge est saisi d’un litige dont la solution n’est pas régie par la loi
A. Un régime présidentiel
B. Un régime parlementaire
C. Un régime protéiné
A. Président de la République
B. Empereur
C. Roi
A. En 1789
B. En 1791
C. En 1804
D. En 1848
A. En 1789
B. En 1794
C. En 1804
D. En 1848
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1) Quizz
A. 12 Etats
B. 27 Etats
C. 28 Etats
D. 47 Etats
2) Mots croisés
Horizontal
Vertical
16
2) Mots croisés
1
Angle droit
3
4
5
6
7
10
12
11
14
13
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3) Textes à compléter
Le Président de la République
La loi est considérée en France comme la ……..…….…………..……. par excellence depuis ………..…….…….……. .
Elle est l’expression de ………….…….…….…….…….……. (article 6 DDHC).
La loi est une norme de portée ………….…….…….…….….., votée par …………..…….…….…….……. .
Considérée comme …………….…….… au XIXème siècle, elle n’est alors soumise à aucune norme
supérieure et son domaine de compétence est illimitée. Aujourd’hui, le domaine de com-
pétence du législateur est limité par l’article 34 de la Constitution de 1958 et elle soumise
aux normes à valeur ……………….…….…….…….……... et …………….…….…….…….…….…… qui lui sont supérieures.
La Jurisprudence est l’ensemble des décisions rendues par les ………….……. et pourvus d’une
signification …………….…….……. .
Plus souvent, on pense aux décisions rendues par ………………….…….…….……... sur une même ques-
tion de droit et retenant une solution identique.
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S’AMUSER
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1) Humour de juriste
• Le fils d’un avocat demande à son père : « Papa, est-ce vrai que les avocats répondent
toujours par une question ? »
Le père : « Qui t’a dit ça ? »
• L’avocat : « Dans les PV, les policiers désignent mon client comme le « MEC ». Quel mépris
monsieur le président ! »
Le juge : « Maître, cela veut dire « mis en cause »
• Un avis sur Google : « Je tiens à dire que cette avocate est une escroc, inconsciente,
contraire à la déontologie de la profession d’avocat, une honte »
Réponse : « Monsieur K. vous êtes une partie adverse c’est normal d’avoir un tel avis de
votre part »
• Un avocat, père de 12 enfants, se voyait toujours refuser la location d’un logement, jus-
tement parce qu’il avait 12 enfants. Un jour, il dit à sa femme de faire une promenade au
cimetière avec 11 enfants. Il partit avec le douzième pour tenter de louer un logement.
Lorsque le propriétaire lui a demandé s’il avait d’autres enfants, l’avocat (qui ne doit ja-
mais mentir) a répondu : «Onze autres. Ils sont au cimetière avec leur mère.»
L’avocat a obtenu son logement. Il dit alors à son fils : «Tu vois, il ne sert à rien de mentir, il
s’agit simplement d’utiliser les bons mots.»
• Le fils d’un professeur de droit demande à son père : « Papa, c’est quoi
ton métier dans la vie ? »
Le père répond : « Eh bien, je suis prof de droit »
Le fils : « Ah, et tu as déjà été prof de gauche ? »
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2) Drôles de citations
« Le meilleur argument contre la démocratie est un entretien de cinq minutes avec
un électeur moyen » (W. Churchill)
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis : c’est ce que j’ai toujours dit »
(J. Chirac)
« Je suis pour l’égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures » (T. Le Luron)
3) Décisions insolites
« Attendu que la poule est un animal anodin et stupide, au point que nul n’est encore
parvenu à le dresser, pas même un cirque chinois ; que son voisinage comporte beau-
coup de silence, quelques tendres gloussements et des caquètements qui vont du joyeux
(ponte d’un œuf) au serein (dégustation d’un ver de terre) en passant par l’affolé (vue
d’un renard) ; que ce paisible voisinage n’a jamais incommodé que ceux qui, pour d’autres
motifs, nourrissent du courroux à l’égard des propriétaires de ces gallinacés ; que la cour
ne jugera pas que le bateau importune le marin, la farine le boulanger, le violon le chef
d’orchestre, et la poule un habitant du lieu-dit La Rochette, village de Salledes (402 âmes)
dans le département du Puy-de-Dôme ».
« La faute inexcusable doit être retenue lorsqu’un ouvrier se sert d’une grenade explosive
trouvée sur un chantier comme d’un marteau »
« Attendu que toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal
impartial ;
Attendu que, pour condamner Mme X, le jugement retient notamment «la piètre dimension
de la défenderesse qui voudrait rivaliser avec les plus grands escrocs, ce qui ne constitue
nullement un but louable en soi sauf pour certains personnages pétris de malhonnêteté
comme ici Mme X dotée d’un quotient intellectuel aussi restreint que la surface habitable
de sa caravane, ses préoccupations manifestement strictement financières et dont la
cupidité le dispute à la fourberie, le fait qu’elle acculait ainsi sans état d’âme et avec
l’expérience de l’impunité ses futurs locataires et qu’elle était sortie du domaine virtuel où
elle prétendait sévir impunément du moins jusqu’à ce jour, les agissements frauduleux ou
crapuleux perpétrés par elle nécessitant la mise en œuvre d’investigations de nature à la
neutraliser définitivement» ;
Qu’en statuant ainsi, en des termes injurieux et manifestement incompatibles avec l’exi-
gence d’impartialité, le juge a violé le texte susvisé. »
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4) Mots cachés
Droit à l’erreur
Kelsen Montesquieu
appel cassation
décret démocratie
déni gouvernement
loi magistrat
ordonnance procureur
procès requête
égalité élection
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LE SAVIEZ-VOUS ?
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Le saviez-vous ?
Le mari peut prendre le nom de sa femme à titre d’usage (art. 225-1 du code civil)
Dans la « Fille du puisatier » de Marcel Pagnol, Patricia, la jeune et vertueuse fille aînée
du puisatier tombe sous le charme d’un riche aviateur. Elle tombe enceinte alors que le
jeune homme est appelé au front. A l’époque, une fille non mariée avec un enfant re-
présente la pire honte qui puisse accabler une famille. Pour le puisatier, Pascale Amo-
retti, sa fille est perdue et son petit-fils n’aura pas de nom puisque sa fille, non mariée,
n’en a pas. Ce que décrit ici Marcel Pagnol est la croyance très ancrée dans la société
française de ce que le vrai non d’une femme est celui de son mari. Jusqu’à son ma-
riage, la femme n’a qu’un prénom. Un enfant sans père ne peut ainsi avoir de nom de
famille.
En réalité, le nom de famille d’une femme a toujours été, jusqu’à son décès, celui qui
lui a été transmis par ses parents. Porter, le cas échéant, le nom de son mari, était une
possibilité issue d’une règle coutumière et il ne pouvait s’agir que d’un nom d’usage.
Cette coutume a été consacrée par le législateur avec la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013
ouvrant le mariage aux couples de même sexe et la règle a été bilatéralisée. Désor-
mais, si la femme mariée peut toujours porter à titre d’usage le nom de son mari, l’ar-
ticle 225-1 du code civil permet également à l’homme marié de porter à titre d’usage
le nom de son épouse.
Le président des Etats-Unis peut être élu avec moins de voix que son adversaire
Le président des Etats-Unis est élu par un collège de grands électeurs au suffrage uni-
versel indirect. Les États-Unis étant une fédération, on ne décompte pas les voix au ni-
veau national (comme c’est le cas en France), mais au niveau de chaque État fédéré.
Chaque État a droit à autant de grands électeurs qu’il a de représentants au Congrès
(soit un total de 538 délégués).
Tous les États n’ont pas le même poids dans le collège des grands électeurs : les voix
de la Californie (55 votes) comptent plus que celles réunies des treize États les moins
peuplés. Des États comme le Texas (38 votes), New York (29), la Floride (29) ou l’Illinois
(20) pèsent particulièrement lourd dans le résultat.
Un candidat peut ainsi recueillir 20 votes de grands électeurs avec un très faible majo-
rité (par exemple 5,1 millions de voix sur 10 millions d’électeurs dans l’Etat concerné) et
son adversaire recueillir 15 votes de grands électeurs avec une écrasante majorité (par
exemple 6 millions de voix sur 8 millions d’électeurs dans l’Etat concerné).
Dans cet exemple, le président ayant recueilli les 20 votes des grands électeurs est élu
avec 5,1 millions de voix, contre 6 millions de voix pour son adversaire.
Pour plus de précision sur le système des élections présidentielles aux Etats-Unis :
https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/274055-presidentielle-ameri-
caine-quelle-est-la-procedure-electorale
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LE DROIT DANS LES ARTS
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1) La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Le Barbier, 1789, huile sur toile, 71 x 56,
Paris, musée Carnavalet.
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1) La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
La Déclaration est présentée comme un édifice avec un texte gravé dans la pierre, à
l’image des Dix commandements donnés à Moïse sur le mont Sinaï.
En haut à gauche, en arrière-plan, une première femme est assise. On peut facilement
y voir une allégorie (représentation physique d’une idée) de la monarchie. Elle se libère
de l’absolutisme qui régnait jusqu’à présent. L’Ancien régime est représenté par la cou-
ronne placée sur sa tête et la fleur de lys sur son manteau, emblème des rois de France.
Habillée de bleu, blanc et rouge, la femme se libère d’un régime dont on ne veut plus,
régime incarné par les nuages sombres derrière elle. Elle rompt les chaînes de l’Ancien
régime, et, regardant vers la lumière au centre du tableau, elle laisse la place à un nou-
veau régime.
En haut à droite, au premier plan, une seconde femme, ailée, est également assise sur
l’édifice. Il s’agit d’une allégorie de la liberté, tout récemment acquise. Elle est habil-
lée à l’antique avec des tissus clairs symbole d’innocence. Sa main droite pointe un
sceptre, jusqu’alors réservé au roi, en direction d’un triangle lumineux à la fois biblique
et maçonnique. Au centre du triangle rayonnant, un œil symbole de connaissance et de
conscience regarde le spectateur. Le triangle rayonne ; c’est le siècle des Lumières. Avec
sa main gauche la femme ailée montre la déclaration et invite ainsi le spectateur à lire
le message inscrit sur la stèle.
Entre ces deux allégories, le titre de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
est gravé dans la pierre. L’utilisation des majuscules accentue le caractère important
du texte et l’usage d’une police couleur or témoigne de son caractère précieux pour les
citoyens français. Sous le titre, au centre, le serpent qui se mord la queue est Ouroboros,
symbole d’éternité, portant ainsi l’espoir d’un régime politique nouveau stable. En-des-
sous, une chaîne de feuilles qui retombe de chaque côté de l’édifice avant de remonter
vers les deux allégories fait référence à la fraternité qui réunit tous les citoyens autour
des nouvelles valeurs portées par la Déclaration. Le texte de la Déclaration est présenté
en deux colonnes séparées par une pique, l’arme des sans-culottes parisiens, dont la
pointe supporte un bonnet phrygien rouge, symbole de l’affranchissement des esclaves
dans la Rome antique.
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2) Thémis, symbole de la justice
Le glaive
La balance
Thémis ne s’apprête pas à faire une bonne tarte tatin… La balance représente, dans les
religions monothéistes, le jugement ultime. La balance est le symbole de l’équilibre, l’har-
monie et l’ordre nécessaires à la Justice.
Le bandeau
Voilà un symbole souvent mal compris. Il ne signifie nullement que la Justice est aveugle
aux réalités de la société ! Bien au contraire, il est le signe de l’impartialité. La Justice ne
doit être rendu sans faveur ni parti pris, sans tenir compte de la puissance ou de la fai-
blesse des accusés. La cécité est alors la meilleure façon de garantir l’indépendance et
l’impartialité de la Justice. Thémis ne voit pas les parties, mais elle les entend ! Elle n’a pas
les oreilles bouchées.
Les Tables de la loi sont associées à l’idée que la loi vient de Dieu. C’est le seul symbole
religieux à ne pas être rejeté par les révolutionnaires. Au contraire, le terme de « Loi » sé-
28
2) Thémis, symbole de la justice
duit et devient porteur d’un message fort : une loi juste et égale pour tous au contraire
de l’arbitraire royal. C’est pourquoi la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
de 1789 est représentée comme inscrite sur des Tables de la Loi.
Le genou dénudé
3) Gargantua
Gargantua a volé les cloches de Notre-Dame pour sa jument. Maitre Janotus, avocat,
est nommé pour défendre les Parisiens et convaincre l’ogre de rendre les cloches. Gar-
gantua, amusé par la plaidoirie grotesque de l’avocat, lui offre de nombreux cadeaux,
notamment des chausses et des saucisses. Mais lorsque celui-ci vient les chercher, il
refuse de les lui délivrer.
À ces mots, ils formulèrent des accusations contre lui, et lui, de son côté, les cita à com-
paroir. Bref, le procès fut retenu par le tribunal et il y est encore. Les maîtres firent à ce
propos le vœu de ne plus se décrotter ; Maître Janotus et ses défenseurs firent vœu de
ne plus se moucher jusqu’à ce qu’une sentence définitive fût prononcée.
29
3) Gargantua
Ces vœux leur valent d’être restés jusqu’à présent crottés et morveux, car la Cour n’a
pas encore bien épluché toutes les pièces. L’arrêt sera rendu aux prochaines calendes
grecques, c’est-à-dire jamais, car, vous le savez, ils font mieux que la Nature, à l’encontre
de leurs propres articles. Les articles de la ville de Paris rabâchent que Dieu seul peut faire
des choses infinies. La Nature ne fait rien d’immortel, car elle met une fin et un terme à
toutes les choses qu’elle produit : tout ce qui naît doit mourir, etc. Mais ces souffleurs de
brouillards, laissant devant eux les procès en suspens, les rendent infinis et immortels. Ce
faisant, ils ont été l’occasion et la vérification de l’adage de Chilon le Lacédémonien, ca-
nonique à Delphes, disant que la Misère est la compagne des Procès et que les plaideurs
sont des miséreux, car ils voient plus tôt la fin de leur vie que la reconnaissance de leurs
prétendus droits.
Analyse :
Dans ce livre, François Rabelais conte les années d’apprentissage et les exploits guer-
riers du géant Gargantua. Plaidoyer pour une culture humaniste, l’œuvre s’attaque à des
cibles d’une étonnante variété : la Sorbonne (toute puissante faculté de théologie), la
scholastique (philosophie médiévale dépourvue d’esprit critique), le peuple de Paris (top
influençable), la superstition (exploitée par l’Église pour dominer le peuple) et la justice,
cible classique de l’époque, reprise par Racine (« Les plaideurs ») et Molière.
Cinq siècles plus tard, qu’en est-il ? Le phénomène de la lenteur de la justice existe tou-
jours. Par exemple, le délai moyen de jugement devant la Cour de cassation était en 2020
de 465 jours (chiffre publié sur le site internet de la Cour de cassation). Devant le Conseil
d’État, il était, la même année, d’un peu plus d’un an (chiffre publié sur le site internet
du Conseil d’État). En 2017, le délai moyen de jugement du Conseil des prud’hommes
était de quinze mois ; il était de treize mois pour les Cours d’appel (chiffres publiés sur le
site Vie-publique.fr). En matière pénale, les délais sont encore plus longs. Par exemple,
il s’écoule plus de quarante mois entre la commission d’un crime et le prononcé d’une
condamnation.
30
CORRIGÉS DES EXERCICES
31
1) Les régimes politiques dans l’histoire de France depuis 1789
1) Quizz
32
1) Quizz
2. Lorsqu’un juge est saisi d’un litige dont la solution n’est pas régie par la loi
A. Il doit quand-même se fonder sur une loi en l’interprétant
B. Il peut refuser de statuer
C. Il peut créer la règle de droit adéquate pour trancher le litige
33
2) Mots croisés
Angle droit
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3) Textes à compléter
La président de la République
Avant 1962, le Président de la République était élu par un collège de Grands électeurs.
La révision de 1962 prévoit son élection au suffrage universel direct.
Pour être éligible le candidat doit être âgé de 18 ans et obtenir 500 parrainages.
Depuis 2002, le mandat du Président de la République est de 5 ans. Il était auparavant de
7 ans.
La liste des candidats est arrêtée par le Conseil constitutionnel.
Pour favoriser la transparence financière, les candidats ont l’obligation de déposer une
déclaration de patrimoine.
Leurs dépenses de campagne sont plafonnées.
La loi est considérée en France comme la source du droit par excellence depuis la
Révolution.
Elle est l’expression de la volonté générale (article 6 DDHC).
La loi est une norme de portée générale, votée par le Parlement.
Considérée comme sacrée au XIXème siècle, elle n’est alors soumise à aucune norme
supérieure et son domaine de compétence est illimitée. Aujourd’hui, le domaine de com-
pétence du législateur est limité par l’article 34 de la Constitution de 1958 et elle soumise
aux normes à valeur constitutionnelle et conventionnelle qui lui sont supérieures.
La Jurisprudence est l’ensemble des décisions rendues par les juges et pourvus d’une
signification normative.
Plus souvent, on pense aux décisions rendues par la Cour de cassation sur une même
question de droit et retenant une solution identique.
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