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Partie B : le passé géologique de notre planète

Introduction : rappels
Consulter les p126 à 129 du manuel Bordas : https://fr.calameo.com/read/0049569798519072fbf59

Chapitre 1 : le temps et les roches


Le temps peut être défini de deux manières :
 Datation absolue : permet de donner un âge chiffré aux objets géologiques
 Datation relative : permet de classer des évènements les uns par rapport aux autres.
L'objectif de ce chapitre est de travailler sur le temps géologique afin de retracer l’histoire géologique de
notre planète.
Problématique : Comment l’étude des roches permet-elle aux géologues d’établir une chronologie
reconstituant l’histoire de la Terre ?

I. La datation relative des évènements géologiques


La datation relative permet d'établir l'âge de structures géologiques les unes par rapport aux autres
(laquelle est la plus jeune ou la plus vieille, sans aucune connotation d'âge absolu qui serait exprimé en
nombre d'années).
Problématique : Comment dater des événements et des objets géologiques les uns par rapport aux autres
?
a. Datation relative grâce aux fossiles stratigraphiques
TP1 : étude des fossiles stratigraphiques
Bilan
Une couche contenant un fossile se sera déposée pendant la période où cette espèce fossile existait sur
Terre. Certaines espèces fossiles ont vécu pendant des périodes relativement brèves et dans des zones
très étendues géographiquement, ce sont de bons fossiles stratigraphiques.
Caractéristiques d’un bon fossile stratigraphique :
- Grande extension géographique : cela signifie que les espèces fossiles sont retrouvées dans des
formations géologiques éloignées.
- Courte durée d’existence : à l’échelle des temps géologiques, les espèces fossiles permettent donc
de dater les roches avec précision.
- Abondance : les espèces fossiles sont quantitativement bien enregistrées dans les roches.
Le plus souvent, l’association de plusieurs fossiles stratigraphiques permet d’obtenir une datation très
précise : l’âge de la roche correspondra au moment où toutes ces espèces vivaient ensemble.
En comparant des couches de roches très distantes, on peut établir des corrélations temporelles si elles
présentent le même contenu paléontologique. Elles auront donc le même âge.
b. Datation relative grâce aux relations géométriques entre les structures
TD1 : étude des relations géométriques
Bilan
L’étude des relations géométriques des roches et de leurs déformations
permet de retrouver la chronologie relative d’événements géologiques de
différentes natures, grâce à quatre principes fondamentaux.
 Le principe de superposition : quand plusieurs couches sont
superposées, la couche inférieure est la plus ancienne, la couche
supérieure la plus récente.
Remarque : Ce principe n'est valable qu'à deux conditions : les couches
se sont déposées horizontalement, les couches n'ont pas été retournées par des événements tectoniques
ultérieurs.
 Le principe de continuité : sur toute son étendue, une même strate a partout le même âge, et ce,
même si on la retrouve à des endroits parfois éloignés, en raison de la disparition de certaines zones
(suite à l’érosion de la roche par exemple).
 Le principe de recoupement : Un événement (intrusion
magmatique, faille, plissement, discordance, érosion) qui provoque
un changement dans la géométrie des roches est plus jeune que la
dernière strate qu'il affecte et plus vieux que la première strate non
affectée.
 Le principe d'inclusion : Les inclusions sont considérées comme
des objets (galets, fossiles) emprisonnés dans une strate. Toute
inclusion est plus ancienne que la structure qui l’entoure.
II. La datation absolue des évènements géologiques
La chronologie relative permet de classer les évènements les uns par rapport aux autres. Néanmoins, cette
méthode ses limites. Elle ne donne pas d’âge précis aux évènements. Pour répondre à cette attente, les
géologues utilisent des outils élaborés par les physiciens.
Problématique : Comment donner un âge numériques aux roches ?
a. Principe de la datation absolue : utilisation du temps de demi-vie pour mesurer du temps

Rappels : https://www.youtube.com/watch?v=cY_0uOm7610
La méthode physique de datation absolue utilise le principe de radiochronologie qui repose sur la
désintégration radioactive. De nombreux éléments chimiques possèdent des isotopes radioactifs qui
se désintègrent spontanément de manière continue en éléments fils ; ce phénomène s’accompagne de
l’émission de rayonnements.

Les isotopes d’un élément chimique ont le même nombre de proton mais ont des nombres de neutrons
différents.

Par exemple, le carbone 14 et le carbone 12 sont deux isotopes du carbone, le carbone 14 possède deux
neutrons de plus que le carbone 12.

Proton
Neutron

12 14
6C 6C
6 protons 6 protons
6 neutrons 8 neutrons
L’isotope radioactif est qualifié d’élément père (P) il se désintègre spontanément donnant naissance à
un élément fils.

La proportion d’atomes radioactifs qui se


désintègre par unité de temps est une constante
caractéristique de l’élément étudié. On définit la
période ou demi-vie (T1/2) comme le temps
nécessaire à la désintégration de la moitié des
éléments radioactifs présents. Cette période est
fonction de la constante radioactive de l’élément
considéré. Elle est donc propre à chaque élément
radioactif.

Graphique montrant la diminution de la quantité


d’élément père et de l’augmentation de la
quantité d’élément fils au cours du temps.
D’après Alain Gallien Banque de schéma Dijon :
http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/spip.php?article2945

Vous remarquerez que l’augmentation et la diminution ne sont pas linéaires.

Il existe de nombreux couples d’atomes qui peuvent être utilisés pour réaliser des datations ( 14C/14N,
40
K/40Ar, Nd/Sm…), ces couples sont qualifiés de radiochronomètre.
Quel que soit le couple « radiochronomètre », on utilisera l’équation de désintégration radioactive :

L’équation de désintégration : Pt = P0 e-λt et  = ln 2 / T1/2

Pt correspond à la quantité d’élément père au bout du temps t


P0 correspond à la quantité d’élément père au moment de la fermeture du système
λ est la constante de désintégration du couple étudié exprimé en an -1
t représente le temps écoulé en années
T1/2 le temps de demi-vie du couple radioactif étudié (père / fils) en années

Connaissant la valeur de la constante radioactive Lambda λ, on peut calculer l’âge d’un échantillon
géologique grâce à la mesure du nombre d’atomes pères ou d’atomes fils.

Cet âge correspond au temps écoulé depuis la fermeture du système, c'est-à-dire depuis l’arrêt des
échanges entre l’échantillon et le milieu (fixant les valeurs initiales du nombre d’éléments père et fils).
Ce moment particulier de fermeture du système correspond au moment du « démarrage du
radiochronomètre ».

Exercice : notion de fermeture du système

Correction : Le granite de Carion à Madagascar est constitué de minéraux cogénétiques (tous formés lors
du refroidissement du même magma). Or, le tableau ne leur donne pas le même âge.

Le zircon a 532,1 Ma tandis que le feldspath potassique a 466 Ma.

Le graphique A présente les températures de fermeture de chaque couple chronomètre/minéral.

 Pour le couple (U-Pb)/zircon, cette température se situe entre 900 °C et 1 000 °C.
 Pour le couple (Ar-Ar)/hornblende, cette température se situe entre 450 °C et 550 °C.
 Pour le couple (Ar-Ar)/biotite, cette température se situe entre 300 °C et 400 °C.
 Pour le couple (Ar-Ar-K)/feldspath potassique, cette température se situe entre 150 °C et 350 °C.

Donc, lors du refroidissement du magma, le zircon qui


a la température de fermeture la plus élevée se ferme
en premier. L’âge mesuré en utilisant ces cristaux est
alors plus ancien (532,1 Ma).

Les autres minéraux se ferment successivement, dans


l’ordre décroissant de leur température de fermeture : la
hornblende (513 Ma), puis la biotite (481,9 Ma) et
enfin le feldspath potassique (466 Ma).

REPONSE : Les différentes températures de fermeture


expliquent donc que des minéraux provenant de la
cristallisation d’un même magma puissent avoir des
âges différents.

Dans ce cas, l’écart des âges entre les minéraux


permet de connaître la durée du refroidissement de la
roche. Dans l’exemple du granite de Carion, la roche a
mis 66 Ma pour perdre environ 700 °C.
b. Le choix du radiochronomètre
Tableau présentant quelques radiochronomètres classiquement utilisés en géologie

Question : choisissez le radiochronomètre le plus pertinent pour dater des échantillons dont la datation
relative suggère un âge :
- De quelques milliers d’années
- De quelques millions d’années
- De plusieurs milliards d’années
Un élément père radioactif se transforme régulièrement en un élément fils au cours du temps. La durée
nécessaire à la désintégration de la moitié de la quantité l’élément père correspond à la période ou demi-
vie de cet élément.
L’analyse du tableau indique que les éléments dont la période est longue permettent d’effectuer des
datations d’objets plus anciens. Ainsi, pour un échantillon dont la datation relative suggère un âge de
quelques milliers d’années, les géologues utiliseront le couple 14C/14N. Pour un âge supposé de quelques
millions d’années, il est préférable de choisir un chronomètre parmi les couples 238U/206Pb, 40K/40Ar,
39
Ar/40Ar ou encore 87Rb/87Sr. Pour un âge supposé de plusieurs milliards d’années, il sera judicieux de
choisir le couple 147Sm/143Nd.

Bilan

Un couple radioactif père / fils possède une période de demi-vie qui lui est propre.

On choisit le radiochronomètre en fonction :

- De l’âge supposé de l’échantillon (établi généralement par datation relative), en effet on ne peut pas
utiliser un couple en dehors de 10 fois sa demi-vie.

- De la présence des éléments radioactifs dans l’échantillon, on ne peut en effet utiliser le couple père /
fils que si les éléments radioactifs existent dans l’échantillon que l’on veut dater.
A RETENIR (éléments du programme) :
La désintégration radioactive est un phénomène continu et irréversible ; la demi-vie d’un élément radioactif
est caractéristique de cet élément.
La quantification de l’élément père radioactif et de l’élément fils radiogénique permet de déterminer l’âge
des minéraux constitutifs d’une roche.
Différents chronomètres sont classiquement utilisés en géologie. Ils se distinguent par la période de
l’élément père. Le choix du chronomètre dépend de l’âge supposé de l’objet à dater, qui peut être
appréhendé par chronologie relative.
Les datations sont effectuées sur des roches magmatiques ou métamorphiques, en utilisant les roches
totales ou leurs minéraux isolés.
L’âge obtenu est celui de la fermeture du système considéré (minéral ou roche). Cette fermeture
correspond à l’arrêt de tout échange entre le système considéré et l’environnement (par exemple quand un
cristal solide se forme à partir d’un magma liquide). Des températures de fermeture différentes pour
différents minéraux expliquent que des mesures effectuées sur un même objet tel qu’une roche, avec
différents chronomètres, puissent fournir des valeurs différentes.

TD2 : dater des roches contenant les restes de Lucy


1. En utilisant les principes géométriques de la chronologie relative, définir les relations qui existent
entre les évènements suivants.
Utilisation du principe de superposition :
Les restes de Lucy ont été découverts au-dessus de la coulée de basalte, donc le décès de Lucy a eu lieu
après la coulée de basalte.
Les restes de Lucy ont été découverts sous la couche de cendre volcanique donc le décès de Lucy a eu
lieu avant le dépôt des cendres volcaniques.
On en déduit :
 Évènement 3 : dépôt des cendres volcaniques
 Évènement 2 : décès de Lucy ;
 Évènement 1 : coulée de Basalte.

2. Quel âge pouvons-nous proposer pour Lucy en se basant uniquement sur les roches sédimentaires
dans lesquelles on a découvert ses restes ?
Document 1 : âge des roches sédimentaires compris entre – 3 et – 4 millions d’années, donc le décès de
Lucy a eu lieu entre – 3 et – 4 millions d’années.
3. Présenter dans le tableau suivant des arguments en faveur ou en défaveur de l’utilisation des
géochronomètres suivants dans le cas de Lucy. Quel est celui retenu ?

Méthode Arguments en faveur Arguments en défaveur


- Absence (ou faible concentration)
de rubidium
Rubidium/strontium : - Demi-vie plus importante que celle
87 Utilisation sur des roches magmatiques
Rb/87Sr du potassium donc perte de
précision dans la qualité de la
mesure
Demi-vie de plus importante que celle
Potassium/argon : Les roches magmatiques de l’Hadar
40 de l’uranium donc perte de précision
K/40Ar sont riches en potassium
dans la qualité de la mesure
- Utilisation sur des roches
Uranium/plomb : Absence (ou faible concentration)
magmatiques
235
U/207Pb d’uranium
- Demi-vie permettant la mesure la
plus précise
- Inadapté pour les roches
Carbone 14 : 14C/14N magmatiques
- Demi-vie trop faible

A priori la méthode U/Pb semble la plus adaptée pour cette mesure ; néanmoins, l’absence de U (ou sa
rareté) rend cette technique inutile.
En revanche, comme les roches magmatiques sont riches en K, cet outil est le plus adapté au contexte.
4. En utilisant les documents 2 et 4, proposer un âge pour :
- Cendres volcaniques : – 2,9 millions d’années.
- Coulée de lave basaltique : – 3,6 millions d’années.
5. À partir des réponses aux diverses questions, proposer un âge pour les roches sédimentaires
contenant les restes de Lucy.
Les roches sédimentaires contenant les restes de Lucy se trouvent entre la coulée de lave basaltique et les
cendres volcaniques. Par conséquent, leur âge est compris entre – 3,6 et – 2,9 millions d’années.
6. Question bonus : les Australopithèques peuvent-ils constituer de bons fossiles stratigraphiques ?

Par définition, un fossile stratigraphique doit remplir trois critères :

 Critères d’abondance : il doit être présent en grand nombre


 Critère d’extension géographique : on doit le retrouver dans de nombreuses formations éloignées
géographiquement
 Critère de chronologie : il ne doit être présent que sur une période relativement restreinte.

En utilisant le document, on remarque que les espèces Australopithecus afarensis et Australopithecus


africanus n’ont jamais existé pendant plus de 1 Ma. Donc les Australopoithèques remplissent bien le critère
de chronologique. Cependant, le nombre de fossiles découverts est très faible et ces espèces sont limitées
à un secteur géographique restreint (Afrique de l’Est, Afrique du Sud, Tchad). Donc les deux autres critères
(abondance et extension géographique) ne sont pas remplis. L’évolution des Australopithèques ne peut
donc pas servir de repère stratigraphique fiable.

c. Le couple Rb/Sr
TP2 : la datation absolue au Rb/Sr
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=LFdG0xL1hp0&feature=youtu.be a regarder avant le cours
Imaginons une roche qui cristallise, formant ainsi des minéraux à partir des éléments chimiques présents
dans le milieu dont : 87Rb, 87Sr et 86Sr.
87 87 86
Les réseaux cristallins intègrent les éléments Rb, Sr et Sr dans des proportions différentes et
dépendant de la composition des minéraux.
Soit une roche venant juste de se former et contenant 3 minéraux caractéristiques : l’orthose (feldspath), le
plagioclase (feldspath) et la biotite (mica noir). On a déterminé dans chacun d’eux la concentration (UA) en
87
Rb, 87Sr et 86Sr.

Minéraux Orthose Plagioclase Biotite


87
Rb 156,1 3,9 153,1
86
Sr 39,1 55,8 3,1
87
Sr 27,7 39,5 2,2

1) Utiliser ces valeurs pour déterminer le rapport 87Rb/ Minéraux Orthose Plagioclase Biotite
86
Sr et le rapport 87Sr/86Sr de chacun des minéraux de
cette roche contemporaine. 87
Rb/ 86Sr 3,99 0,07 49,39
2) Que constate-t-on ? On constate qu’au moment où la
87
roche se forme, le rapport 87Sr/86Sr est identique pour tous les Sr/86Sr 0,71 0,71 0,71
minéraux alors que le rapport 87Rb/ 86Sr est différent.
3) Expliquer. Au moment où les minéraux se forment, ils vont intégrer dans leur réseau différents éléments
chimiques. Les minéraux ont une structure cristalline et une composition chimique différentes donc la
quantité de Rb et de Sr intégrée va varier en fonction des minéraux. En revanche, les minéraux vont
intégrer la même proportion de 86Sr et 87Sr (« ils ne font pas la différence entre les deux isotopes »).
La roche formée évolue ensuite au cours du temps et les quantités de 87Rb et de 87Sr se modifient donc
dans chacun des minéraux formés : la quantité de 87Rb diminue alors que celle de 87Sr augmente (le 87Rb
se désintègre en 87Sr au fil du temps).
La quantité de 86Sr, quant à elle, ne change pas au cours du temps.
Ces modifications font que, au fil du temps, dans chacun des minéraux, le rapport 87Rb / 86Sr diminue alors
que le rapport 87Sr / 86Sr augmente. Ce qui se traduit de la façon suivante sur un graphique représentant
87
Sr/86Sr en fonction de 87Rb/ 86Sr.
La droite obtenue est appelée droite isochrone (iso = « même », chrone = « âge »).
Cette droite est la représentation graphique d’une fonction qui peut s’exprimer sous la forme y = ax + b où
a est le coefficient directeur de la droite. La valeur de a, qui est la pente de la droite, peut être déterminée
graphiquement :
𝑦2 − 𝑦1
𝑎=
𝑥2 − 𝑥1

87
Elle dépend du temps écoulé depuis que Rb a commencé à se désintégrer (depuis t 0).
λt
Par le calcul, on montre que a = e – 1, ce qui permet de déduire que (où t est l’âge de la roche) :
ln(𝑎 + 1)
𝑡=
λ

Dans la région de Condé-sur-Noireau, à la limite du Calvados et de l’Orne, affleure le massif granitique


d’Athis.
Les concentrations en 87Rb, 86
Sr et 87
Sr de quatre minéraux ont été mesurées. Les valeurs sont reportées
dans le tableau suivant :
Minéraux Orthose Plagioclase Biotite Muscovite
87
Rb 109,07706 2,73996 106,96398 92,55280
86
Sr 26,82378 38,34619 2,12996 3,11936
87
Sr 19,88423 27,20168 2,35670 2,93385

87
4) Utiliser ces valeurs pour déterminer le rapport Rb/ 86Sr et le rapport 87Sr/86Sr de chacun des
minéraux de cette roche ancienne.

Minéraux Orthose Plagioclase Biotite Muscovite


87
Rb/ 86Sr 4,06643 0,07145 50,21877 29,67045
87
Sr/86Sr 0,74129 0,70937 1,10645 0,94053

87
5) Que constate-t-on ? On constate que le rapport Rb/ 86Sr est différent pour toutes les roches, tout
comme le rapport 87Sr/86Sr.
6) Expliquer. Au moment de la formation de la roche, le rapport 87Sr/ 86Sr est identique pour tous les
minéraux mais au fil du temps, le 87Rb se désintègre en 87Sr. Donc dans les minéraux au cours du temps il
y aura de plus en plus de Sr et de moins en moins de Rb. Donc en fonction de la quantité initiale d’élément
père dans la roche, les rapports vont varier.
7) Placer les valeurs ci-dessus dans le repère x = 87Rb/ 86Sr et y = 87Sr/86Sr.
Droite isochrone du granite d’Athis

1.2

0.8

87Sr/86Sr 0.6

0.4

0.2

0
0 10 20 30 40 50 60
87Rb/ 86Sr

8) Que constate-t-on ? On constate que lorsque les points correspondants à chaque minéral sont placés
dans le repère, on obtient une droite isochrone.
9) Utiliser l’ensemble des données précédentes pour déterminer l’âge du granite d’Athis.
 Calcul du coefficient directeur de la droite
𝑦(𝑏𝑖𝑜𝑡𝑖𝑡𝑒 ) − 𝑦(𝑝𝑙𝑎𝑔𝑖𝑜𝑐𝑙𝑎𝑠𝑒)
𝑎=
𝑥 (𝑏𝑖𝑜𝑡𝑖𝑡𝑒 ) − 𝑥(𝑝𝑙𝑎𝑔𝑖𝑜𝑐𝑙𝑎𝑠𝑒)
1,10645 − 0,70937
𝑎= = 0,00791
50,21877 − 0,07145
 Calcul de l’âge du granite
ln(𝑎 + 1)
𝑡=
λ
Avec λ = 1,42.10-11 an-1 pour le couple Rb/Sr
ln(0,00791 + 1)
𝑡= = 554 850 701 𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑡 554 𝑀𝑎
1,42.10−11
L’âge du granite d’Athis est 554 Ma.

Bilan
Pas de bilan de connaissance à proprement parler mais la méthode est à connaitre (les formules vous
seront rappelées).

III. La construction de l’échelle des temps géologiques (ou échelle stratigraphique)


Consulter les pages 130 et 131 de votre manuel Belin
(https://fr.calameo.com/read/003221622a3b83ad94f54?authid=lfUM7RtsUgJ7 )
Bilan
L’utilisation des principes de superposition et d’identité paléontologique à l’échelle du globe a permis de
construire l’échelle stratigraphique internationale des temps géologiques (une référence temporelle qui
s’applique à toutes les études géologiques).
 L’unité de base de cette échelle est l’étage qui correspond à un intervalle de temps donné
(quelques millions d’années Ma). Chaque étage est désigné par un nom qui évoque le lieu où a été
décrite la formation géologique de référence, c’est à dire l’affleurement caractéristique de cette
époque : on parle de stratotype. Ex : Turonien, craie de Touraine ; Cuisien, sables de Cuise la
motte (à l’éocène).
 Les étages sont regroupés en séries regroupées elles mêmes en périodes (ou systèmes).
 Les systèmes sont regroupés en ères. Ex : ère mésozoïque ou ère secondaire.
Les coupures dans ces temps géologiques sont établies sur des critères paléontologiques : l’apparition ou
la disparition de groupes fossiles.
Les ères sont en particulier délimitées par des crises biologiques majeures (par exemple : la crise Crétacé-
Tertiaire au cours de laquelle les dinosaures et les ammonites ont brutalement disparu, il y a environ 65
Ma).
Vous pouvez retrouver l’échelle des temps géologiques complète sur le Pearltrees (Enjeux planétaires >
partie B climats > TD > BRGM échelle temps).
Définition d’un stratotype : Le point stratotypique mondial (PSM) (Global Boundary Stratotype Section
and Point, GSSP), aussi appelé Clou d'or définit les limites existantes entre deux étages géologiques. Sur
l’affleurement où il a été défini, cette limite est représentée par un clou doré. On appelle stratotype
l’affleurement qui sert de référence pour définir un étage géologique.

Exemples de sujets :
- Exposez les principes qui permettent de reconstituer une chronologie d’événements enregistrés et/ou de
structures observées dans un objet géologique.
- Expliquer comment les données de la chronologie relative et de la chronologie absolue sont utilisées pour
reconstituer l’histoire géologique de différentes régions.

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