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6e sciences de base

BIOLOGIE

UAA5 – De la génétique à
l’évolution.

Partie 2 : L’évolution.


Au terme de ce chapitre, tu seras capable de :

Définir et expliquer :
Espèce, spéciation, brassage génétique et mutation, sélection naturelle et dérive génétique,
origine de la vie, néodarwinisme, lien de parenté entre vivants, la bipédie et l’évolution de la
lignée humaine.

Appliquer :
Analyser un arbre phylogénétique.

Transférer :
Distinguer un modèle (issu de faits scientifiques) d’une croyance pour expliquer l’apparition
de la vie, l’évolution de la vie sur Terre et la biodiversité
A partir de l’analyse de documents décrivant un cas concret d’apparition d’une nouvelle
espèce, mettre en évidence les mécanismes particuliers qui permettent d’expliquer
l’apparition de ces nouvelles espèces (T3)

2
Chapitre 1 : Qu’est-ce que la science ?

1. Introduction.
Lorsque l’on pense aux scientifiques, on a parfois l’image d’un savant fou qui fait des trucs
bizarres dans son laboratoire en mélangeant des liquides colorés et fumants.
Dans ce chapitre, nous allons essayer de comprendre ce qu’est la science et surtout la
méthode scientifique.

Situation problème.
Il existe une parodie de religion, le pastafarisme,
dont la divinité est le « Monstre en spaghetti
volant ». Elle a été créée en 2005 par Bobby
Henderson, alors étudiant à l’université d’État de
l’Oregon. Depuis, cette religion a été reconnue
administrativement dans certains pays.
Dans le livre L’Évangile du Monstre en
spaghetti volant, il est décrit qu’un Monstre en
spaghetti volant, invisible et indétectable, a créé
l’univers. Les pirates sont considérés comme les
premiers pastafariens et sont vénérés pour cela. La
preuve apportée est que le déclin du nombre de
pirates au cours des XIXe et XXe siècles a
entrainé un accroissement significatif de la
température mondiale.
Bien que cette religion soit une parodie, quel peut être le but de concevoir une
telle supercherie ?

2
2. Le statut de la science
3. Les différences entre la science et les croyances.
La science.
Le but de la science est d’essayer de proposer des affirmations les plus « vraisemblables »
possible. L’objectif étant de décrire le monde tel qu’il est. Pour ce faire, la science doit faire
des affirmations qui sont testables, réfutables et surtout généralisables ; il faut que ce soit
« vrai » pour tous. L’utilisation de la démarche scientifique devrait donc permettre de
mettre tout le monde d’accord. Elle se base sur des preuves et s’impose à la raison. Cela
ne veut pas dire que ce qu’elle affirme est forcément vrai, mais que toutes les
preuves, jusqu’ici, vont dans le sens de l’affirmation proposée.
Un des avantages d’un débat scientifique, c’est qu’il se base sur des preuves et que celles-ci
imposent le choix (on ne peut pas dire ce que l’on veut).
Exemple : la théorie de la gravitation permet d’expliquer que les corps
lourds tombent. Nous pouvons le tester car nous pouvons mettre en
place des expériences qui permettent d’engranger des preuves : nous
pouvons faire tomber toute une série d’objets dans différents endroits et
noter nos observations. Lors de ces expériences, si un seul objet ne
tombe pas, alors la théorie est réfutée. Tout le monde peut refaire cela et
devrait obtenir les mêmes résultats. C’est donc généralisable et la
conclusion s’impose à la raison.

Les croyances.
Les croyances sont des choix personnels. Elles ne sont ni testables ni réfutables et, de ce fait,
elles ne sont pas généralisables et ne s’imposent pas à la raison. C’est pour cela que chacun
peut croire ce qu’il souhaite, mon c’est une démarche personnelle qui est non-objectivable.
Un des avantages d’un débat basé sur les croyances, c’est que l’on ne doit pas les démontrer,
on n’a pas besoin de preuves. Cependant, on ne peut pas imposer le choix d’une croyance
plutôt qu’une autre.
Exemple : si nous décidons de croire que les objets sont poussés
au sol par de petits trolls invisibles et impalpables, il est
impossible pour un interlocuteur de nous contredire. Cependant,
notre énoncé étant intestable et irréfutable, nous n’avons aucun
moyen raisonnable de convaincre notre interlocuteur.

4. Les piliers de la démarche scientifique.

2
Le critère de réfutabilité de Karl Popper :
Une affirmation est dite réfutable s’il est possible de réaliser une observation à partir d’une
expérience qui, si elle est positive, entrerait en contradiction avec cette affirmation, avec la
possibilité consécutive de démontrer ainsi sa fausseté ou son incomplétude.

Le principe de parcimonie des hypothèses ou le rasoir d’Ockham :


Guillaume d’Ockham (1285-1347) stipule que « les multiples ne doivent pas être utilisés
sans nécessité ». Cela signifie que lorsque nous avons plusieurs hypothèses, il est
préférable de privilégier la plus simple, c’est-à-dire la moins « coûteuse
cognitivement ».

v Exemple : Imaginons un chat et une souris


enfermés dans une boite en métal durant une
journée. À la fin de la journée, on ouvre la boite
et la souris à disparu. Nous pouvons formuler
plusieurs hypothèses pour expliquer cette
disparition :
1. La souris a traversé le métal par un effet tunnel, pas le chat.
2. Des extraterrestres de la planète Mu ont kidnappé la souris, mais pas le chat car
ils sont allergiques.
3. Le chat a mangé la souris.
4. Le chat est passé dans une autre dimension. Effrayée, la souris s’est transformée
en chat.
La troisième hypothèse est la plus simple, c’est donc la plus vraisemblable. Ça ne veut
pas dire qu’elle est nécessairement vraie. En sciences, on ne peut pas affirmer que quelque
chose est vrai, on peut juste penser qu’une hypothèse a plus de chance d’être vraie qu’une
autre.
Les autres hypothèses sont possibles mas plus compliquées, comme l’existence d’une planète
Mu ou d’extraterrestres intelligents allergiques aux chats. Tout cela est coûteux
cognitivement alors que la prédation chat-souris est connue depuis longtemps et rend bien
compte de l’observation réalisée.
Le rasoir d’Ockham ne nous dit pas que c’est l’hypothèse la plus simple qui est la
« bonne » mais il nous dit qu’il est normal de privilégier d’abord la plus simple.

5. Les différents niveaux de preuves

2
À l’aide la vidéo suivante, établis un schéma des différents niveaux de preuve :
La "vérité" scientifique - Le Point dans la Tronche #2 - YouTube

6. Les différentes approches théoriques de


l’apparition des espèces et de l’origine de la vie sur
Terre
a) Le Fixisme.
Au XVIIe et au début du XVIIe siècle, l’idée qui domine est le fixisme. Le fixisme est une
application de la Bible. Pour les fixistes, les espèces ont été créées par Dieu et elles
n’évoluent pas. Leur apparence n’a pas changé depuis leur création.
Carl Von Linné (1707-1778) a pour but de décrire la Création, l’œuvre de Dieu. À l’époque,
il n’était pas rare de faire appel à des entités surnaturelles pour expliquer quelque chose. La
science est parsemée de concepts spiritualistes.

2. Le Catastrophisme.
Selon les catastrophistes, dont
Georges Cuvier (1769-1832) était
l’un des fondateur, les espèces qui
ont disparu se sont éteintes lors
de grandes catastrophes, comme
les grandes crises biologiques
survenues durant l’histoire de la vie.
Les dinosaures ont notamment disparu
lors d’une de ces crises biologiques.
Cette théorie soutient celle du fixisme, la découverte d’animaux fossiles inconnus à leur
époque explique que certaines espèces ont disparus mais ne contredit pas le fait que ces
espèces soient l’œuvre de Dieu.

3. Le Lamarckisme ou
transformisme.

2
Cette théorie s’oppose au fixisme. Selon Lamarck (1744-1829), les espèces changent, se
transforment, de génération en génération.
Il prend comme exemple des échassiers (oiseaux aux longues pattes). Selon lui, ces oiseaux,
devant se maintenir hors de l’eau, ont allongé leurs pattes et ont transmis ce caractère de
génération en génération, l’amplifiant au cours du temps.
Sa théorie considère que les espèces peuvent se transformer selon 2 principes :
1. L'animal est adapté à son milieu et quand ce milieu se modifie, il doit
acquérir de nouvelles fonctions liées à ces besoins nouveaux : la fonction crée
l'organe et le fortifie, le défaut d'usage entraîne sa régression et sa disparition
(exemple de la girafe qui allonge de plus en plus son cou pour brouter le feuillage des
arbres).
2. L'animal transmet ensuite ces caractères à sa descendance. C’est l'hérédité
des caractères acquis.

4. Le Darwinisme.
Charles Darwin (1809-1882), naturaliste et paléontologue anglais, est le plus connu des
partisans du transformisme.
Entre 1831 et 1836, il participe à une expédition qui a pour but de cartographier la côte de
l’Amérique du Sud. Durant ce voyage, Darwin observe et répertorie un grand nombre
d’espèces. Il récolte des organismes vivants ou fossiles et les envoie à l’Université de
Cambridge accompagnées de notes détaillées.

En 1856, il publie « L’origine des espèces » où il y décrit les principe de sélection naturelle
(notion détaillée dans le chapitre suivant) en l’appliquant à toutes les espèces vivantes. C’est-
à-dire que les individus qui arborent un caractère avantageux vont pouvoir mieux se
nourrir et se reproduire. Ainsi, leur descendance sera plus nombreuse que les individus
qui ne possèdent pas cet avantage, de tel sorte qu’au fil du temps, l’ensemble des individus de
cette population arborent ce caractère avantageux.

5. Le Néodarwinisme.
Le néodarwinisme n’est que le courant darwinien débarrassé du concept de
transmission des caractères acquis.

6. La théorie synthétique de l’évolution.

2
La théorie synthétique de l’évolution est l’articulation des concepts de sélection naturelle,
de génétique mendélienne et de génétique des populations dans une théorie au sens
scientifique du terme. Comme toutes les théories encore valides actuellement, elle s’enrichit
de nouveaux concepts. À l’heure actuelle, aucun fait n’est venu l’infirmer. Elle reste donc
l’explication la plus vraisemblable actuellement et jusqu’à preuve du contraire.

7. Retour sur la situation-problème de départ


Bien que cette religion (le pastafarisme) soit une parodie, quel peut être le but
de concevoir une telle supercherie ?
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Chapitre 2 : Les origines de la vie sur Terre
et les mécanismes évolutifs.

1. Introduction.
L’estimation la plus précise du nombre d’espèces qui peuplent la planète Terre serait de 8,7
millions (à l’exception des bactéries) dont seulement 1,9 millions ont été décrites.
Durant ce chapitre, nous tenterons de comprendre l’origine de cette biodiversité et les
mécanismes qui l’ont générée.

Situation problème.
Les tardigrades, du latin Tardus gradus qui signifie
marcheur lent, sont des petits animaux qui mesurent un peu
plus d’un millimètre en moyenne. Il en existe 1200 espèces
qui vivent dans des milieux très variés, voire extrêmes pour
certaines d’entre elles. Pour cette raison, on les considère
comme des animaux extrêmophiles. Par exemple, ils peuvent
résister à des températures comprises entre -272°C et +150°C,
à des pressions allant jusqu’à 600 Pa (pression qui règnerait
dans un océan hypothétique de 60 000 mètres de profondeur)
et même dans le vide spatial.
Nous avons attrapé un Tardigrade ! OM#3 - YouTube
Mais comment une espèce a pu obtenir des capacités aussi incroyables ?

2. Les origines de la vie sur Terre.

2
Ce n’est qu’au début du 20ème siècle que de nouvelles théories scientifiques sur les origines de
la vie commencent à s’esquisser.

Les façons d’interroger le monde évoluent. On se donne des méthodes scientifiques pour
observer et comparer, expérimenter, et rejeter des hypothèses (qui sont
inacceptables). Pour combler le trou de nos connaissances, comment s’y prennent les
scientifiques ?
Deux pistes :

- Chercher des fossiles de plus en plus anciens.


- Aller du plus simple au plus compliqué.

a) Évolution des conceptions de l’apparition de la vie sur


Terre.
La vie serait apparue sur Terre il y a environ 3,7 milliards d’années. Nos plus anciens
fossiles datant de cette époque sont les stromatolithes.
« Comment la vie est-elle apparue sur Terre ? » reste une question pour laquelle nous
n’avons que peu d’informations nous permettant de construire une théorie solide.
Deux hypothèses peuvent être discutées :
1. Soit la vie est apparue sur Terre et est d’origine terrestre.
2. Soit elle n’est pas apparue sur Terre et serait d’origine extraterrestre.
Les premières tentatives de réponse proviennent de l’Antiquité. Dans l’un de ses traité
(Organon), Aristote décrit la génération spontanée de moisissures sur les aliment laissés
à l’abandon, l’apparition de souris dans des endroits où trainent de vieux vêtements ou
l’apparition d’asticots dans la viande avariée.

En 1668, Franscesco Redi démontre que les animaux n’apparaissent pas de rien mais que
les larves d’asticots proviennent de mouches qui ont pondu dans la viande. Le principe de
génération spontanée est abandonné pour les animaux en général mais subsiste pour les
microorganismes.
En 1765, Lazzaro Spallanzani démontre que les microbes n’apparaissent pas
spontanément mais qu’ils proviennent de
l’air et qu’ils peuvent être tués par
ébullition.
En 1860, Louis Pasteur réalise
l’expérience suivante :
Explique pourquoi l’expérience de
Pasteur a mis fin au principe de la
génération spontanée :

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Les expériences de Redi, Spallanzani et Pasteur ont démontré que


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2. L’œuf ou la poule ?
L’HYPOTHÈSE D’OPARIN.
Les premières approches scientifiques sur l’origine de la vie furent le fait du biochimiste russe
Alexander Oparin en 1924.

Pour Oparin, les conditions qui régnaient à l’époque de la formation de la Terre étaient tout à
fait différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, l’atmosphère
primitive de notre planète ne contenait pas d’oxygène, mais un mélange de dihydrogène
(H2), de méthane (CH4), d’ammoniac (NH3) et de vapeur d’eau (H 2O). Ce mélange, bombardé
par le rayonnement énergétique intense provenant du soleil (ou bien par la foudre),
aurait donné naissance à une grande quantité de molécules organiques.

Les composés organiques (entraînés par de fortes pluies) se seraient ainsi accumulés pendant
des millions d’années dans les océans, formant une « soupe primitive ». Oparin supposait
que la matière vivante serait le fruit de longs processus chimiques : une longue évolution
chimique qui aurait précédé l’évolution biologique.

L’EXPÉRIENCE DE MILLER-URAY.
La vie ne peut pas apparaitre spontanément mais nous devons bien admettre qu’elle existe.
Elle est donc apparue au moins une fois.
Nous savons que les êtres vivants sont composés de molécules organiques et qu’ils en
fabriquent. Mais lequel est apparu en premier ? L’être vivant ou les molécules organiques ?
En 1953, Stanley Miller et Harold Urey cherche à démontrer que les molécules
organiques se forment spontanément, ce qui pourrait expliquer l’origine de la vie, en
réalisant l’expérience suivante :

2
L’expérience de Miller-Urey démontre que
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CE QUI A CHANGÉ DEPUIS L’EXPÉRIENCE DE MILLER.


Certains scientifiques doutent que les premières molécules organiques se soient formées dans
l’atmosphère.
Ils pensent plutôt que les volcans submergés et les sources hydrothermales
(ouvertures de la croûte terrestre qui crachent de l’eau chaude et des minéraux dans les
océans) auraient fourni les matières essentielles à leur fabrication.
De plus, il est possible que certains composés organiques soient venus de l’espace
(panspermie) car des molécules organiques sont présentes dans certains météorites qui se
sont écrasés sur la Terre.
Ces molécules organiques contenues dans ces météorites présentent une structure
similaire aux membranes des cellules vivantes.
Un pigment jaune capable d'absorber de l'énergie à partir de la lumière a été découvert.
Certains proposent que ce pigment pourrait avoir agit comme la chlorophylle des
végétaux dans le processus de photosynthèse. Les scientifiques recensent à ce jour quelque
120 molécules organiques dans le vide interstellaire comportant entre 2 à 13 atomes de
carbone.

3. Les premières formes de vie.


Observation de bactéries fossilisées :

2
Bactérie ancienne fossilisée.
Bactérie filamenteuse vivante.
Ce procaryote filamenteux fossilisé
Elle existe encore aujourd’hui et est
datant d’il y a 3,5 milliards d’années
très semblable au procaryote fossilisé
environ est un exemple de bactérie
ci-contre.
ancienne trouvée en Australie-
Occidentale.

Puisque des bactéries si complexes existaient il y a 3,5 milliards d’années, il est raisonnable
de supposer que la vie est apparue beaucoup plus tôt, soit peut-être il y a 3,7 milliards
d’années.

Les premiers fossiles :


Les plus anciens fossiles ayant été retrouvés à l’heure actuelle sont les stromatolithes
datant d’au moins 3,7 milliards d’années et découverts en Australie. Il s’agit de structures
calcaires, générées par des bactéries dans des eaux peu profondes.

C’est durant la gigantesque période située entre la formation de la Terre (estimée à il y a 4,5
milliards d’années) et les premiers fossiles découverts (il y a 3,7 milliards d’années), que la
vie a dû se former, avant d’évoluer et ainsi donner toutes les formes de vie que nous
connaissons actuellement.
Le mécanisme de fossilisation est généralement complexe, car il nécessite la réunion de
nombreuses conditions (enfouissement, structures suffisamment solides,…). Les bactéries,
par exemple, ne possèdent pas de structures « dures ». C’est l’une des raisons qui
expliquent pourquoi on a retrouvé si peu de fossiles des premiers organismes. Les structures
découvertes correspondent généralement à des traces témoignant de l’existence de ces
formes de vie de façon indirecte.
L’organisme à la base de ces différentes formes du vivant a été nommé LUCA (Last Universel
Common Ancestor ou le plus vieil ancêtre commun universel) par les scientifiques.

v À l’aide du document ci-dessous, réponds ensuite aux différentes


questions de la page 15. Sois précis dans tes réponses et n’hésite pas à
annoter le document si nécessaire.

2
Les stromatolithes et les cyanobactéries.
Divers indices démontrent que les premiers êtres vivants sur la Terre sont apparus dans les
océans entre 3,8 Ga et 3,5 Ga. Des traces incontestables de vie vieille de plus de 3,5 Ga se
trouvent dans les stromatolithes, vestiges de l’activité de cyanobactéries. Certaines
cyanobactéries produisent d’importants dépôts de calcaire formant les stromatolithes que
l’on observe dans les lagunes d’Australie On a également découvert des microfossiles de
microorganismes comparables aux bactéries actuelles datés de 2 Ga.

Les conditions environnementales sur notre planète, il y a 3,8 Ga, étaient très différentes des

conditions actuelles : température de l’eau de mer : 80°C ; eau de mer et atmosphère


totalement dépourvues de dioxygène libre ; intense rayonnement ultraviolet, interdisant la
vie sur les continents et dans les eaux peu profondes (môns de 10 mètres).
Actuellement, certaines bactéries, notamment les archéobactéries, sont : anaérobies (c’est-à-
dire capables de vivre sans dioxygène) ; capables de supporter des températures élevées
(90°C dans certaines sources chaudes).
L’existence de tels organismes permet de penser que la vie a pu apparaître dans des océans
primitifs présentant des conditions comparables.
Il y a environ 3,5 Ga, l’apparition de cyanobactéries est une révolution biologique. Ces êtres
vivants produisent leur matière organique en utilisant l’énergie solaire. Ce phénomène, la
photosynthèse, s’accompagne d’un dégagement de dioxygène.

Pendant très longtemps, ce dioxygène va rester piégé dans les


océans. Du dioxygène libre dans l’atmosphère n’apparaît qu’il y a
environ 2 Ga. Une nouvelle fonction, la respiration devient alors
possible.
Par la suite, une couche d’ozone (O 3), se forme dans la haute
atmosphère à partir du dioxygène : elle protège des rayons

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ultraviolets nocifs et permet à la vie de s’installer sur les
continents.

a) Dans quel milieu sont apparus les premiers


être vivants ?

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b) Pour quoi les premiers êtres vivants ne sont-ils pas apparus dans la couche
superficielle des océans ?
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c) Quelle est l’origine du dioxygène atmosphérique ? Quelles conséquences
l’apparition de ce gaz a-t-elle eu sur l’évolution de la vie ?
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Une fois la vie apparue sur Terre, elle n’a cessé de se différencier et de générer des formes
de vie aussi variées que celles que nous pouvons observer à ce jour, en passant par des
crises biologiques majeures (5 au moins).

4. Des premières cellules aux pluricellulaires.

Il y a 3,5 milliards d’années


Les procaryotes (bactéries, notamment) furent les premiers êtres vivants à apparaître sur la
Terre et les seuls à y habiter et à y évoluer pendant 1,5 milliards d’années. Aujourd’hui, ce
sont les organismes les plus nombreux et les plus répandus !
Comment se procuraient-ils l’énergie et le carbone ? D’abord les
chimiohétérotrophes qui consommaient des molécules organiques de la soupe primitive pour

2
obtenir énergie et carbone (chimiosynthèse). L’énergie provenait essentiellement des
molécules d’ATP.
Lorsque les réserves d’ATP ont commencé à diminuer, ils ont produit leur énergie grâce à la
fermentation de grosses molécules organiques en produisant du CO2.
Ensuite, l’énergie lumineuse a été utilisée pour fabriquer du glucose à partir d’eau et de CO 2 :
réalisation de la photosynthèse et libération d’O2.

Il y a 2,5 milliards d’années


Accumulation d'oxygène moléculaire sous forme gazeuse liée à la photosynthèse ce qui
entraîne une modification de la composition de l'atmosphère terrestre et l’apparition de la
couche d'ozone dans la haute atmosphère qui arrête les UV.
Des organismes anaérobies (se développant sans O 2) ont disparus et de nouveaux organismes
capables d’utiliser l’O2 sont apparus. Réalisation de la respiration (consommation
d’oxygène et production d’énergie).

Les chloroplastes et les mitochondries résultent quant à eux d’une endosymbiose entre une
cellule et un ou plusieurs types de bactéries. Les éléments constitutifs des cellules eucaryotes
leurs viennent des divers organismes procaryotes. Ainsi, les mitochondries proviennent d’un
type de bactéries et les chloroplastes (des cellules eucaryotes végétales) proviennent d’un
autre type de procaryote effectuant la photosynthèse.

2
Il y a 700 millions d’années
Apparition des pluricellulaires. Des cellules se sont associées pour pouvoir survivre puis se
sont différenciées. La pluricellularité a permis l’émergence des végétaux, des eumycètes et
des animaux.
a) Résume les étapes essentielles nécessaires à la naissance de la vie des êtres
pluricellulaires.
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b) Explique comment les premières cellules eucaryotes ont pu se former.
Qu’est-ce que l’endosymbiose ?
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5. La formation des polymères organiques.

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A supposer que des monomères organiques aient été fabriqués en quantités
suffisantes, encore faut-il qu’il soit possible de les relier pour produire des polymères
comme les protéines ou les acides nucléiques.

L’assemblage des monomères suppose l’élimination de molécules d’eau. Or, sur


la Terre primitive, les monomères se trouvent en milieux aqueux, ce qui empêche la
polymérisation.

Les chercheurs ont provoqué la polymérisation en mettant des solutions de


monomères sur de l’argile, de la pierre ou du sable très chaud.

La chaleur favorisant l’élimination de l’eau sous forme de vapeur, les monomères


s’assemblent en polymères !

Sur la Terre primitive, on peut supposer que des vagues ou la pluie ont déposé des
solutions diluées de monomères organiques sur de la lave ou sur d’autres roches
chaudes, puis ramené dans l’eau les polypeptides et autres polymères qui s’étaient
formés.

L’apparition du matériel génétique.

Une des caractéristiques essentielles du vivant est


l’hérédité, c’est-à-dire la transmission des informations
génétiques au cours des générations. Aujourd’hui, cette
l’information génétique est emmagasinée dans les cellules
sous forme d’ADN. Par contre, sur la Terre primitive,
nombre de chercheurs adhèrent à l’hypothèse selon
laquelle le premier matériel héréditaire fut non pas l’ADN
mais l’ARN, lequel aurait aussi tenu lieu de première
enzyme.

L’ARN a peut-être constitué le premier matériel


génétique.

6. Les protobiontes : précurseurs des cellules.

2
Les polymères et les monomères se seraient mélangés dans les océans et il y aurait eu
formation spontanée de petites gouttelettes ressemblant à des cellules (les protobiontes).

Les protobiontes sont des structures sphériques entourées d’une membrane,


concentrant des molécules organiques. Plusieurs types de protobiontes ont pu être
fabriqués en laboratoire :

- les microsphères (mélange de protéines et d’eau),


- les liposomes (mélange de lipides dans l’eau),
- les coacervats (mélange de protéines, de polysaccharides, d’acides nucléiques et
d’eau).

Microsphères Liposomes Coacervats

Les protobiontes ne sont pas des êtres vivants mais ils possèdent certaines caractéristiques
de la vie.
Il se peut que des protobiontes contenant de l’information génétique (ARN) se soient
perfectionnés grâce à la sélection naturelle et soient à l’origine des premières cellules.

7. Et depuis, la vie a bien changé…


Dans les population, les mutations apparaissent au hasard et génèrent de la variabilité. Les
mécanismes évolutifs s’appliquent sur toutes les populations. Les mutations sont des
modifications du bagage génétique. Elles sont rares et n’ont pas d’effet en une
génération sur une grande population. Si elles ont un effet à moyen ou à long terme, c’est que
les porteurs de l’allèle mutant se reproduisent plus que les autres individus.

a) Les sélections.
La sélection naturelle.
Comme nous l’avons vu précédemment, pour Darwin il existe une variabilité chez les
individus. Si un caractère confère un avantage dans la chance de survie à son porteur,
alors il sera sélectionné. Le facteur de sélection est l’environnement dans lequel vit
l’individu. Il nomme cela la sélection naturelle. À l’issue de ce mécanisme, les individus
sont adaptés à leur milieu.

Remarque : attention, les individus sont adaptés à leur milieu mais ils ne s’adaptent pas
à leur milieu. L’adaptation par sélection naturelle est un mécanisme PASSIF !

À partir du document suivant, réponds aux questions :

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 Pourquoi y-a-t-il, à un certain moment, plus de papillons sombres que de papillons
clairs ?
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 Que montre cet exemple de la phalène de bouleau ?


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Lorsqu'un nouveau caractère apparaît, deux finalités sont possibles :

 soit le caractère présente un avantage pour l'espèce dans un milieu donné et sera
sélectionné.
 soit le caractère présente un désavantage pour l'espèce et la fera disparaître.

La sélection artificielle.
Pour Darwin, ce type de sélection se base sur les animaux d’élevage ou domestiques. Si
un caractère porté par un individu confère un intérêt pour l’éleveur, ce dernier
sélectionne l’animal.
Exemple : le « blanc bleu belge ».
Dans notre agriculture belge, le blanc bleu belge a été
sélectionné par les éleveurs en ne permettant qu’aux individus
les plus musclés de se reproduire. Ils ont donc sélectionné une
race qui permettait de fournir le maximum de viande possible.

On parle de sélection artificielle car, à l’issue de ce mécanisme, les individus sont adapté à un
milieu artificiel. Le facteur de sélection est artificiel puisqu’il s’agit du choix ou du goût de
l’éleveur.

La sélection sexuelle.
Les modifications qui confèrent un avantage dans la survie sont en général sélectionnées,
mais pas toujours.
Exemple : Le paon mâle.
Il est très surprenant de voir que des mutations
conduisant à arborer des couleurs très voyantes et une
queue de grande taille soient sélectionnées chez un
oiseau. Celui-ci n’arrive pas à se camoufler des
prédateurs et a difficile de s’enfuir.

La sélection naturelle ne dépend pas d’une lutte pour la survie, elle dépend d’une lutte
entre mâles pour la possession des femelles. Le résultat n’est pas la mort du perdant
mais le fait qu’il n’aura pas ou peu de descendants.

2
Ce type de sélection n’est ni une sélection naturelle ni une sélection artificielle.

2. La dérive génétique.
Malgré l’absence de mutation, de migration et de sélection naturelle, la fréquence des allèles
au sein d’une population peut être modifiée au fil des génération. Elle aboutit, après un grand
nombre de générations, à la fixation d’un allèle et à la disparition des autres.
Exemple :

https://www.youtube.com/watch?v=oE7UOpBqU5g

v Explique ce qu’il s’est passé pour les salamandres de Californie.

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v Quels sont les évènements à l’origine de la dérive génétique ?

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Conclusion :

L'espèce a subi un isolement géographique. Lorsqu’une population conquiert un nouveau


territoire, elle fonde une nouvelle population à partir d’individu pionniers. Ces pionniers ont
peu de chance d’avoir la totalité des allèles présents dans la population d’origine : ce qui
entraîne une fréquence allélique différente de celle d’origine.

Cette partie de population présente un faible effectif : la dérive génétique va donc être
marquée. Ce mécanisme est celui de la variation aléatoire des fréquences alléliques au sein
d’une population et au cours des générations.

L’isolement de la population induit donc une évolution au cours du temps, une variation des
fréquences alléliques, au gré des mutations et des remaniements du génome, ainsi que de la
transmission aléatoire des allèles et de ces modifications.

En effet l'installation d'une barrière géographique conduit donc à des échanges génétiques
impossibles. La population évolue et diverge vers une nouvelle espèce = la spéciation.

2
3. La spéciation.
Si des populations sont séparées suffisamment longtemps, alors les individus qui les
composent ne seront plus capables de se reproduire entre eux car ils seront trop différents.
C’est ce que l’on appelle l’isolement reproductif. On assiste donc à la formation de
nouvelles espèces, c’est le processus de spéciation.

4. Retour sur la situation-problème de départ.


Mais comment une espèce a pu obtenir des capacités aussi incroyables ?
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Chapitre 3 : La classification


phylogénétique.
Introduction.
De nombreuses découvertes scientifiques ont jalonné le XXe siècle : la structure de l’ADN, le
séquençage du génome, le fonctionnement des gènes, l’anatomie comparée,…
Grâce à elles, de nombreux liens de parenté entre les êtres vivants ont pu être établis,
ce qui a permis de modifier radicalement la manière de les classer les uns par rapport
aux autres.
Ce chapitre va nous permettre de découvrir la classification phylogénétique et d’en
comprendre les principes.

Situation problème :
Corentin passe ses vacances avec quelques copains dans le
désert marocain et fait un tour à dos de… il ne sait pas !
Chameau ? Dromadaire ? L’animal a en tout cas deux bosses.

2
Pourquoi une bosse ? Pourquoi deux bosses ? Y a-t-il un lien de parenté entre
ces deux animaux ? Lequel est apparu en premier ? Celui à une bosse ou celui à
deux bosses ?

2
1. Chronologie de l’évolution.
A partir du document ci-dessous, cite les grandes ères du temps géologique et
donne les événements majeurs qui ont marqué ces ères.

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Chronologie simple de l'évolution :

•14 milliards d'années : formation de l'univers (Big bang)


•4,6 milliards d'années: formation de la planète Terre,
•4 milliards d'années : apparition des cellules procaryotes,
•3 milliards d'années : apparition de la photosynthèse,
• 2 milliards d'années : apparition des cellules eucaryotes,
• 1 milliard d'années : apparition d'une vie multicellulaire,
• 600 millions d'années : apparition d'animaux simples,
• 570 millions d'années : apparition des arthropodes,
• 550 millions d'années : apparition d'animaux complexes
• 500 millions d'années : apparition des poissons et des proto-amphibiens,
• 475 millions d'années : apparition des plantes terrestres,
• 400 millions d'années : apparition des insectes et des graines,
• 360 millions d'années : apparition des amphibiens,
• 300 millions d'années : apparition des reptiles,
• 200 millions d'années : apparition des mammifères,
• 150 millions d'années : apparition des oiseaux,
• 100 millions d'années : apparition des fleurs
• 65 millions d'années : disparition des dinosaures non-aviaires
•7 millions d'années : apparition de la lignée humaine (Sahelanthropus tchadensis)
•4 millions d'années : apparition des australopithèques (Australopithecus
anamensis)
•2,4 millions d'années : apparition du genre homo (Homo Rudolfensis)
•250 000 ans : apparition de l'homme de Néanderthal
•200 000 ans : apparition de l'homo sapiens sapiens

2
2. Les arguments en faveur d’une origine commune à
tous les êtres vivants.
Le monde vivant est constitué par de nombreuses espèces très différentes les unes des
autres. Malgré cette diversité, tous les êtres vivants présentent des caractéristiques
communes (structure et fonctionnement cellulaire, universalité de la molécule d’ADN) qui
suggèrent l’existence de liens de parenté en eux.
Cette notion de parenté est renforcée par l’étude de l’organisation et du développement des
organismes. Ces similitudes suggèrent une origine commune à tous les êtres vivants.
Qu’illustre l’image ci-contre ?

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Que penses-tu du plan d’organisation de ces différents vertébrés ?


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Que peux-tu en conclure ?


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Squelettes de membres antérieurs de quelques


À l’aide du document ci-dessous, réponds aux questions suivantes :
vertébrés
Compare les embryons au premier et au dernier stade de leur formation :
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Que peux-tu conclure ?


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Embryons de différents vertébrés.

Lis le document ci-dessous :

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Les organes vestigiaux, reliques d’organes présents chez les espèces ancestrales

2
Quelle conclusion peux-tu en tirer ?
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Que prouvent ces 3 derniers documents ?


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3. De la classification de Linné à la classification


phylogénétique.

2
a) La définition d’une espèce.
Qu'appelle-t-on espèce et sur quels critères établir sa définition ?
Le premier qui vient à l'esprit est l'aspect extérieur de l'individu : le chat est différent du
chien. C'est le critère morphologique. Mais l'espèce chien nous en montre les limites : il
existe de très nombreuses races de chien de morphologies très différentes.
Pourquoi ne pas en faire autant d'espèces différentes ?
Parce que tous les chiens peuvent se reproduire entre eux et avoir une descendance
fertile. C'est le deuxième critère de définition de l'espèce. Le troisième critère est
génétique. Les individus d'une espèce sont différents génétiquement de ceux d'une espèce
voisine.
Dans la situation idéale les trois critères sont réunis mais ce n'est pas toujours le cas. Ce sont
ces exceptions qui sont les plus intéressantes car elles permettent de comprendre la genèse
de nouvelles espèces.

b) La classification selon Linné.


Pourquoi classer ?
La classification est un concept très pratique qui permet de généraliser et d’ordonner. Le
risque est de catégoriser et donc d’enfermer dans une « boite ».
Un des premiers scientifiques à réaliser une classification systématique des êtres vivants est
Carl von Linné (1707-1778). Grâce à lui, chaque être vivant est :

 Qualifié par deux noms latins écrits en italique : Genre + espèce (Ex. : Homme =
Homo sapiens) ;
 Classé dans un système hiérarchique à 7 niveaux allant de l’espèce au règne.
Les critères pris en compte pour regrouper les êtres vivants sont des critères de ressemblance
essentiellement anatomiques : caractères sexuels, présence d’organes spécifiques (ailes,
nageoires, bec,…).
Pour les scientifiques de cette époques les espèces sont immuables (fixisme) et ont été
créées par essence divine (créationnisme).
Exercice :
1. Tu es un scientifique qui classe à l’époque de Linné. Les êtres vivants proposés sont :
grenouille, chat, dauphin, sardine, libellule, homme, pigeon, chauvesouris, otarie,
requin, tortue.
a. Classe les selon un critère écologique (milieu dans lequel ils vivent : aquatique,
aérien ou terrestre.
b. Classe les selon un critère morphologique de ressemblance : ailes, nageoire,
membres antérieurs et postérieurs.

3. La classification selon Darwin.


De nombreux scientifiques comme Lamarck et Darwin démontrent que les espèces changent
et évoluent au fil du temps.

2
Au sein d’une même espèce, on peut observer des variations.
Exemple : voici une planche entomologique rassemblant
certaines espèces du genre Coccinella (ordre des
coléoptères).
Pour Linné, les variations sont négligeables et ne traduisent
pas un phénomène évolutif majeur.
Pour Darwin, la réalité du changement est de l’évolution est
démontrée. Il faut tenir compte de cette variation. Darwin
voit, dans cette planche, le résultat de la sélection ainsi qu’un
ensemble de caractéristiques communes à l’ensemble, ce qui
permet de définir le genre Coccinella et les différentes
espèces qui y sont associées. La catégorisation n’est pas rigide
elle intègre des variations en perpétuelle évolution.
Exercice :
1. Tu es un scientifique qui classe à l’époque de Darwin. Observe la structure osseuse du
membre antérieur de plusieurs êtres vivants (sardine, cœlacanthe, grenouille).

a. Utilise le critère évolutionniste pour décrire la structure du membre chez


chacune de ces trois espèces et concluez sur les liens de parenté éventuels
entre ces 3 espèces.
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4. Classification phylogénétique.
La notion de « lien de parenté » entre les êtres vivants se fait de plus en plus pertinente,
d’autant plus que la diversité spécifique (10 à 30 millions d’espèces vivantes) rend l’œuvre de
classement de plus en plus ardue.
C’est Ernst Haeckel (1834-1919) qui introduit en 1866 le terme « phylogenèse » à
laquelle est associée la classification phylogénétique.

2
Cette classification prend en compte tous les caractères héritables permettant d’établir une
parenté :

 Les caractères visibles, morphologiques et anatomiques ;


 Les caractères invisibles, séquences d’ADN et d’ARN, composition des protéines,…
Elle suppose que les caractères communs possédés par un groupe ont une origine commune
qui provient d’un ancêtre commun.

2
5. Établir et interpréter un arbre phylogénétique.
a) La théorie des arbres phylogénétiques.
Il faut, tout d’abord, tenter de retrouver le scénario évolutif selon lequel elles ont divergé au
cours du temps = cladistique.
Un arbre phylogénétique ou cladogramme cherche à déterminer les caractères propres
à une branche qui démontrent les relations de parenté entre des espèces. La longueur des
branches n’a pas d’importance.

Chaque nœud représente l’ancêtre commun des branches qui en découlent.


Chaque branche est appelée taxon. Il peut s’agir d’individus, d’espèces, de genres, de
familles,… actuels ou fossiles.
La formation de deux nouvelles branches traduit l’apparition d’au moins une innovation
évolutive : un changement d’un des caractère de référence qui passe de son « état
primitif » à son « état dérivé ». Il y a donc formation de caractères dérivés.
Tous les êtres vivants situés sur les branches en aval de l’innovation évolutive la possèdent,
on dit qu’ils partagent l’état dérivé du caractère ancestral.
Un groupe monophylétique est un groupe qui comprend un ancêtre commun et
l’ensemble des taxons qui en découlent.

2. Exercices :

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1) Que nous indique un arbre phylogénétique?
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2) Que signifient les tirets qui recoupent les rameaux de cet arbre?
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3) Quels sont les caractères communs entre le poulet et le crocodile?
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4) Quel caractère dérivé est apparu chez le poulet?
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5) Situe l’ancêtre commun entre le poulet et le crocodile.
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6) Quels caractères sont apparus chez l’ancêtre commun entre le crocodile et le poulet?

2
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7) Quels sont les caractères communs entre le rat et le groupe tortue-lézard-crocodile-
poulet?
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8) Quels sont les caractères dérivés apparus chez le rat?
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1. Localise l’ensemble des mammifères sur l’arbre phylogénétique.


2. Localise les caractères dérivés suivants : plumes - colonne vertébrale –mâchoire -
squelette osseux - patte - amnios - ongles – poils – placenta - mâchoire à large
ouverture

2
3. Retour sur la situation-problème de départ.
Y a-t-il un lien de parenté entre le chameau et le dromadaire ? Lequel est apparu
en premier ? Celui à une bosse ou celui à deux bosses ?

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Chapitre 4 : L’évolution de la lignée


humaine.

L'Afrique de l'Est est considérée comme le berceau de l'humanité.


Il y a 7 à 8 millions d'années, l'ouverture d'un gigantesque fossé d'effondrement (vallée du rift
africain, Rift Valley) a bouleversé le climat dans l'Est de l'Afrique, et une barrière s'est mise
en place : à l'ouest, les vents porteurs d'humidité ont été stoppés par la bordure du rift et à
l'est le climat est devenu de plus en plus sec. La forêt a subsisté à l'ouest, mais elle a été
remplacée par la savane à l'est : les ancêtres communs à l'Homme et aux grands

2
singes ont donc évolué différemment à l'est et à l'ouest. Cette hypothèse a été
baptisée East Side Story.
L'ouest est caractérisé par la vie en forêt avec des chimpanzés et des gorilles, encore présents
actuellement, tandis qu'à l'est l'exploitation de la savane aurait entraîné la sélection de
certains caractères, comme la bipédie, permettant une meilleure survie.
La bipédie serait donc apparue en même temps qu'un changement de la distribution des
ressources alimentaires existantes : celles-ci ont été de plus en plus éloignées à cause
du développement de la savane et auraient contraint les futurs Hommes à adopter un mode
de locomotion plus efficace.
La bipédie est une innovation génétique considérable qui a conduit à l'Homme actuel.
Ce sont des mutations dues à l'adaptation à l'environnement (adaptation aux
changements climatiques à l'est de l'Afrique) qui seraient responsables de l'acquisition de ce
nouveau caractère.
NB : La plus ancienne trace de bipédie a été découverte sur le site de Laetoli en Tanzanie, en
1979 : des traces de pas sont conservées sur des cendres volcaniques durcies (empreintes
âgées de 3,7 millions d'années).

1. L'arbre d'évolution de la lignée humaine.


L'homme moderne, Homo sapiens sapiens, est âgé de 100 000 ans seulement. Mais les plus
anciennes espèces de la lignée humaine ont vécu il y a environ 5 millions d'années. Depuis
l'ancêtre commun, de nombreux homininés se sont succédés pour parvenir à l'homme actuel
c’est ce que l'on appelle la lignée humaine.

2
v Après avoir analysé le document ci-dessous, note les caractéristiques
communes aux ancêtres de l’homme et du chimpanzé ainsi que les
caractéristiques propres à l’homme.

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2. Les caractéristiques de la lignée humaine.


a) L'homme : un primate
L'homme est un primate au même titre que les singes. Les primates sont des mammifères
au cerveau très développé. Les extrémités de leurs membres sont préhensiles : le pouce
se referme sur les autres doigts en formant une pince.
L'homme et ses cousins les plus proches, les grands singes (orang-outan, gorille, chimpanzé),
possèdent une face aplatie et deux yeux à vision parallèle.
Le caryotype de l'homme diffère de celui du chimpanzé par une paire de
chromosomes (46 contre 48) mais on retrouve chez l'homme un chromosome résultant de
la fusion de deux chromosomes présents chez le chimpanzé. En outre, 13 chromosomes sont
identiques dans les deux espèces tandis que les autres chromosomes ne sont affectés que par
des modifications d'ampleur limitée (additions, inversions de segments, etc.). Sur le plan

moléculaire, on estime à quelque 98 % l'identité génétique des deux espèces.

2. Les différences entre l'homme et les grands singes

2
v Après avoir analysé les différences entre le squelette d’un grand singe et celui d’un
homme, recherche les traits caractéristiques d’une bipédie permanente chez
l’homme.

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Une main « libérée » de la locomotion s’adapte aux travaux : outils, arts.


Les différences entre l'homme et le chimpanzé sont également d'ordre culturel. Si un
chimpanzé est capable de transformer des tiges de végétaux en outils efficaces pour attraper
les termites ou de choisir des pierres parfaitement adaptées pour ouvrir des graines, il ne
fabrique pas de véritable outil. L'homme moderne, quant à lui, utilise des outils simples pour
fabriquer des outils plus complexes. Il possède un langage articulé, il peint ou écrit : il est le
seul être vivant qui développe une culture et est capable de la transmettre à ses congénères.
Conscience de la mort (sépulture...) Conscience de soi.
L'Oldowayen est une industrie lithique du Paléolithique inférieur, caractérisée par sa
technique rudimentaire. Les différentes variétés oldowayennes sont aujourd'hui dites
industries lithiques de mode.
L'Oldowayen doit son nom au vaste complexe de sites archéologiques et fossilifères des
gorges d'Olduvai en Tanzanie, où il a été reconnu et défini par Louis et Mary Leakey en 1936.
À l'origine, le terme ne désignait que les industries comprises entre 2,6 et 1,4 million d'années
avant le présent en Afrique de l'Est. Par extension, il en est venu à désigner l'ensemble des
industries antérieures au mode 2 ou Acheuléen, y compris hors d'Afrique. En France, les
termes Chelléen et Abbevillien étaient aussi employés pour désigner des industries à bifaces
grossiers antérieures à l'Acheuléen, mais ils sont progressivement tombés en désuétude.

2
3. Les étapes de l'hominisation.
L'hominisation est l'ensemble des événements biologiques et culturels qui ont
permis l'émergence de l'homme. Les scientifiques estiment que la séparation entre la
lignée humaine et les autres primates remonte à 7 ou 10 millions d'années.
La lignée humaine comprend deux genres : le genre Homo, qui comprend l'espèce
humaine actuelle, et le genre (fossile) Australopithecus.

a) Les australopithèques
Tous les fossiles des ancêtres de l'homme ont été trouvés sur le continent africain. Les
australopithèques, qui étaient bipèdes, constituent le premier maillon de la lignée
humaine et sont de remarquables exemples de transition entre les grands singes et
l'homme. On ne les a retrouvés qu'en Afrique de l'est, au niveau de la Rift Valley,
essentiellement en Éthiopie, au Kenya et en Tanzanie. Les plus anciens sont âgés de 5 Ma et
les plus récents de 1,7 Ma. Cependant, une molaire datée de- 9 Ma, appartenant
vraisemblablement à un australopithèque, a été trouvée au Kenya.

2
Parmi ces australopithèques, Lucy est certainement le plus célèbre.
En 1974 en Éthiopie, une équipe de paléontologues découvre un squelette exceptionnel
appartenant à un individu femelle qui a vécu il y a 3,5 Ma. Ce squelette est formé de 52 os et
fragments osseux, soit 40 % d'un squelette complet. Il est baptisé « Lucy » en l'honneur d'une
chanson des Beatles. Cette Australopithecus afarensis est de petite taille (1,10 m) et son
volume crânien est peu important (360 cm 3). Ses bras sont plus longs que ses jambes, son
bassin, élargi mais encore un peu long, est typique d'une démarche bipède imparfaite : Lucy
devait rouler des hanches.
Ainsi les australopithèques rassemblent à la fois des caractères :
- du singe (petit cerveau, petite taille, etc.) ;
- et de l'homme (longueur des membres, marche en position dressée,

etc.).

2. Le genre Homo
La distinction entre les australopithèques et les espèces du genre Homo est essentiellement
fondée sur la taille, le volume du cerveau (supérieur à 600 cm3) et la capacité à
fabriquer des outils.
Diverses espèces d'hommes se sont succédées avant d'aboutir à l'homme moderne. Chaque
espèce nouvelle, tout en étant différente, partage des ressemblances avec l'espèce dont elle est
issue :
• l'Homo habilis ou « homme habile » (–3 à –2,5 Ma) n'a pas été retrouvé ailleurs qu'en
Afrique. Son volume crânien est de 750 cm 3. Ses restes, peu nombreux, sont associés à des
outils en pierre taillée (des galets aménagés), ainsi qu'aux premières traces d'habitat ;
• l'Homo erectus ou « homme droit » (–2 Ma à –1,5 Ma) est parfaitement bipède. Sa
taille est d'environ 1,60 m et son volume crânien de l'ordre de 1 000 cm 3. Il fabrique des
outils en pierres taillées, des bifaces, et maîtrise le feu. Apparu en Afrique il y a environ 2 Ma,
ce grand voyageur a migré et a conquis l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Asie durant 1,5 Ma. Il
s'est ainsi adapté à tous les milieux ;

2
• l'Homo sapiens ou « homme sage » (–
300 000 ans environ à nos jours) a une
capacité crânienne d'au moins 1 400 cm 3.
C'est l'homme de la pensée consciente ; il
enterre les morts et invente des rites
funéraires.

Dans l'espèce Homo sapiens, se distinguent :

 Homo sapiens neanderthalensis ou


l'homme de Néandertal qui
apparaît en Europe il y a 320 000 ans
et disparaît voici 40 000 ans. Tout en
appartenant à l'espèce Homo sapiens,
il ne serait pas un de nos ancêtres
directs, mais appartiendrait à une
branche latérale, aujourd'hui éteinte,
de notre arbre évolutif. Il utilise la
pierre taillée mais améliore
nettement les techniques de
fabrication ;

 Homo sapiens sapiens, l'homme moderne ou l'homme de Cro-Magnon, qui


apparaît il y a 100 000 ans en Afrique et au Moyen-Orient. Progressivement, il
perfectionne les outils et utilise d'autres matériaux que la pierre (os, ivoire) ; il invente
l'art, l'agriculture, l'industrie… C'est l'homme moderne dont nous sommes les
héritiers.

2
Conclusion :
L'espèce humaine est apparue sur la Terre en s'inscrivant dans le processus de l'évolution. La
lignée humaine montre l'apparition de caractères nouveaux au cours du temps ce
qui suggère des modifications de l'information génétique.

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