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BIOLOGIE
UAA5 – De la génétique à
l’évolution.
Définir et expliquer :
Espèce, spéciation, brassage génétique et mutation, sélection naturelle et dérive génétique,
origine de la vie, néodarwinisme, lien de parenté entre vivants, la bipédie et l’évolution de la
lignée humaine.
Appliquer :
Analyser un arbre phylogénétique.
Transférer :
Distinguer un modèle (issu de faits scientifiques) d’une croyance pour expliquer l’apparition
de la vie, l’évolution de la vie sur Terre et la biodiversité
A partir de l’analyse de documents décrivant un cas concret d’apparition d’une nouvelle
espèce, mettre en évidence les mécanismes particuliers qui permettent d’expliquer
l’apparition de ces nouvelles espèces (T3)
2
Chapitre 1 : Qu’est-ce que la science ?
1. Introduction.
Lorsque l’on pense aux scientifiques, on a parfois l’image d’un savant fou qui fait des trucs
bizarres dans son laboratoire en mélangeant des liquides colorés et fumants.
Dans ce chapitre, nous allons essayer de comprendre ce qu’est la science et surtout la
méthode scientifique.
Situation problème.
Il existe une parodie de religion, le pastafarisme,
dont la divinité est le « Monstre en spaghetti
volant ». Elle a été créée en 2005 par Bobby
Henderson, alors étudiant à l’université d’État de
l’Oregon. Depuis, cette religion a été reconnue
administrativement dans certains pays.
Dans le livre L’Évangile du Monstre en
spaghetti volant, il est décrit qu’un Monstre en
spaghetti volant, invisible et indétectable, a créé
l’univers. Les pirates sont considérés comme les
premiers pastafariens et sont vénérés pour cela. La
preuve apportée est que le déclin du nombre de
pirates au cours des XIXe et XXe siècles a
entrainé un accroissement significatif de la
température mondiale.
Bien que cette religion soit une parodie, quel peut être le but de concevoir une
telle supercherie ?
2
2. Le statut de la science
3. Les différences entre la science et les croyances.
La science.
Le but de la science est d’essayer de proposer des affirmations les plus « vraisemblables »
possible. L’objectif étant de décrire le monde tel qu’il est. Pour ce faire, la science doit faire
des affirmations qui sont testables, réfutables et surtout généralisables ; il faut que ce soit
« vrai » pour tous. L’utilisation de la démarche scientifique devrait donc permettre de
mettre tout le monde d’accord. Elle se base sur des preuves et s’impose à la raison. Cela
ne veut pas dire que ce qu’elle affirme est forcément vrai, mais que toutes les
preuves, jusqu’ici, vont dans le sens de l’affirmation proposée.
Un des avantages d’un débat scientifique, c’est qu’il se base sur des preuves et que celles-ci
imposent le choix (on ne peut pas dire ce que l’on veut).
Exemple : la théorie de la gravitation permet d’expliquer que les corps
lourds tombent. Nous pouvons le tester car nous pouvons mettre en
place des expériences qui permettent d’engranger des preuves : nous
pouvons faire tomber toute une série d’objets dans différents endroits et
noter nos observations. Lors de ces expériences, si un seul objet ne
tombe pas, alors la théorie est réfutée. Tout le monde peut refaire cela et
devrait obtenir les mêmes résultats. C’est donc généralisable et la
conclusion s’impose à la raison.
Les croyances.
Les croyances sont des choix personnels. Elles ne sont ni testables ni réfutables et, de ce fait,
elles ne sont pas généralisables et ne s’imposent pas à la raison. C’est pour cela que chacun
peut croire ce qu’il souhaite, mon c’est une démarche personnelle qui est non-objectivable.
Un des avantages d’un débat basé sur les croyances, c’est que l’on ne doit pas les démontrer,
on n’a pas besoin de preuves. Cependant, on ne peut pas imposer le choix d’une croyance
plutôt qu’une autre.
Exemple : si nous décidons de croire que les objets sont poussés
au sol par de petits trolls invisibles et impalpables, il est
impossible pour un interlocuteur de nous contredire. Cependant,
notre énoncé étant intestable et irréfutable, nous n’avons aucun
moyen raisonnable de convaincre notre interlocuteur.
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Le critère de réfutabilité de Karl Popper :
Une affirmation est dite réfutable s’il est possible de réaliser une observation à partir d’une
expérience qui, si elle est positive, entrerait en contradiction avec cette affirmation, avec la
possibilité consécutive de démontrer ainsi sa fausseté ou son incomplétude.
2
À l’aide la vidéo suivante, établis un schéma des différents niveaux de preuve :
La "vérité" scientifique - Le Point dans la Tronche #2 - YouTube
2. Le Catastrophisme.
Selon les catastrophistes, dont
Georges Cuvier (1769-1832) était
l’un des fondateur, les espèces qui
ont disparu se sont éteintes lors
de grandes catastrophes, comme
les grandes crises biologiques
survenues durant l’histoire de la vie.
Les dinosaures ont notamment disparu
lors d’une de ces crises biologiques.
Cette théorie soutient celle du fixisme, la découverte d’animaux fossiles inconnus à leur
époque explique que certaines espèces ont disparus mais ne contredit pas le fait que ces
espèces soient l’œuvre de Dieu.
3. Le Lamarckisme ou
transformisme.
2
Cette théorie s’oppose au fixisme. Selon Lamarck (1744-1829), les espèces changent, se
transforment, de génération en génération.
Il prend comme exemple des échassiers (oiseaux aux longues pattes). Selon lui, ces oiseaux,
devant se maintenir hors de l’eau, ont allongé leurs pattes et ont transmis ce caractère de
génération en génération, l’amplifiant au cours du temps.
Sa théorie considère que les espèces peuvent se transformer selon 2 principes :
1. L'animal est adapté à son milieu et quand ce milieu se modifie, il doit
acquérir de nouvelles fonctions liées à ces besoins nouveaux : la fonction crée
l'organe et le fortifie, le défaut d'usage entraîne sa régression et sa disparition
(exemple de la girafe qui allonge de plus en plus son cou pour brouter le feuillage des
arbres).
2. L'animal transmet ensuite ces caractères à sa descendance. C’est l'hérédité
des caractères acquis.
4. Le Darwinisme.
Charles Darwin (1809-1882), naturaliste et paléontologue anglais, est le plus connu des
partisans du transformisme.
Entre 1831 et 1836, il participe à une expédition qui a pour but de cartographier la côte de
l’Amérique du Sud. Durant ce voyage, Darwin observe et répertorie un grand nombre
d’espèces. Il récolte des organismes vivants ou fossiles et les envoie à l’Université de
Cambridge accompagnées de notes détaillées.
En 1856, il publie « L’origine des espèces » où il y décrit les principe de sélection naturelle
(notion détaillée dans le chapitre suivant) en l’appliquant à toutes les espèces vivantes. C’est-
à-dire que les individus qui arborent un caractère avantageux vont pouvoir mieux se
nourrir et se reproduire. Ainsi, leur descendance sera plus nombreuse que les individus
qui ne possèdent pas cet avantage, de tel sorte qu’au fil du temps, l’ensemble des individus de
cette population arborent ce caractère avantageux.
5. Le Néodarwinisme.
Le néodarwinisme n’est que le courant darwinien débarrassé du concept de
transmission des caractères acquis.
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La théorie synthétique de l’évolution est l’articulation des concepts de sélection naturelle,
de génétique mendélienne et de génétique des populations dans une théorie au sens
scientifique du terme. Comme toutes les théories encore valides actuellement, elle s’enrichit
de nouveaux concepts. À l’heure actuelle, aucun fait n’est venu l’infirmer. Elle reste donc
l’explication la plus vraisemblable actuellement et jusqu’à preuve du contraire.
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Chapitre 2 : Les origines de la vie sur Terre
et les mécanismes évolutifs.
1. Introduction.
L’estimation la plus précise du nombre d’espèces qui peuplent la planète Terre serait de 8,7
millions (à l’exception des bactéries) dont seulement 1,9 millions ont été décrites.
Durant ce chapitre, nous tenterons de comprendre l’origine de cette biodiversité et les
mécanismes qui l’ont générée.
Situation problème.
Les tardigrades, du latin Tardus gradus qui signifie
marcheur lent, sont des petits animaux qui mesurent un peu
plus d’un millimètre en moyenne. Il en existe 1200 espèces
qui vivent dans des milieux très variés, voire extrêmes pour
certaines d’entre elles. Pour cette raison, on les considère
comme des animaux extrêmophiles. Par exemple, ils peuvent
résister à des températures comprises entre -272°C et +150°C,
à des pressions allant jusqu’à 600 Pa (pression qui règnerait
dans un océan hypothétique de 60 000 mètres de profondeur)
et même dans le vide spatial.
Nous avons attrapé un Tardigrade ! OM#3 - YouTube
Mais comment une espèce a pu obtenir des capacités aussi incroyables ?
2
Ce n’est qu’au début du 20ème siècle que de nouvelles théories scientifiques sur les origines de
la vie commencent à s’esquisser.
Les façons d’interroger le monde évoluent. On se donne des méthodes scientifiques pour
observer et comparer, expérimenter, et rejeter des hypothèses (qui sont
inacceptables). Pour combler le trou de nos connaissances, comment s’y prennent les
scientifiques ?
Deux pistes :
En 1668, Franscesco Redi démontre que les animaux n’apparaissent pas de rien mais que
les larves d’asticots proviennent de mouches qui ont pondu dans la viande. Le principe de
génération spontanée est abandonné pour les animaux en général mais subsiste pour les
microorganismes.
En 1765, Lazzaro Spallanzani démontre que les microbes n’apparaissent pas
spontanément mais qu’ils proviennent de
l’air et qu’ils peuvent être tués par
ébullition.
En 1860, Louis Pasteur réalise
l’expérience suivante :
Explique pourquoi l’expérience de
Pasteur a mis fin au principe de la
génération spontanée :
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2. L’œuf ou la poule ?
L’HYPOTHÈSE D’OPARIN.
Les premières approches scientifiques sur l’origine de la vie furent le fait du biochimiste russe
Alexander Oparin en 1924.
Pour Oparin, les conditions qui régnaient à l’époque de la formation de la Terre étaient tout à
fait différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, l’atmosphère
primitive de notre planète ne contenait pas d’oxygène, mais un mélange de dihydrogène
(H2), de méthane (CH4), d’ammoniac (NH3) et de vapeur d’eau (H 2O). Ce mélange, bombardé
par le rayonnement énergétique intense provenant du soleil (ou bien par la foudre),
aurait donné naissance à une grande quantité de molécules organiques.
Les composés organiques (entraînés par de fortes pluies) se seraient ainsi accumulés pendant
des millions d’années dans les océans, formant une « soupe primitive ». Oparin supposait
que la matière vivante serait le fruit de longs processus chimiques : une longue évolution
chimique qui aurait précédé l’évolution biologique.
L’EXPÉRIENCE DE MILLER-URAY.
La vie ne peut pas apparaitre spontanément mais nous devons bien admettre qu’elle existe.
Elle est donc apparue au moins une fois.
Nous savons que les êtres vivants sont composés de molécules organiques et qu’ils en
fabriquent. Mais lequel est apparu en premier ? L’être vivant ou les molécules organiques ?
En 1953, Stanley Miller et Harold Urey cherche à démontrer que les molécules
organiques se forment spontanément, ce qui pourrait expliquer l’origine de la vie, en
réalisant l’expérience suivante :
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L’expérience de Miller-Urey démontre que
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Bactérie ancienne fossilisée.
Bactérie filamenteuse vivante.
Ce procaryote filamenteux fossilisé
Elle existe encore aujourd’hui et est
datant d’il y a 3,5 milliards d’années
très semblable au procaryote fossilisé
environ est un exemple de bactérie
ci-contre.
ancienne trouvée en Australie-
Occidentale.
Puisque des bactéries si complexes existaient il y a 3,5 milliards d’années, il est raisonnable
de supposer que la vie est apparue beaucoup plus tôt, soit peut-être il y a 3,7 milliards
d’années.
C’est durant la gigantesque période située entre la formation de la Terre (estimée à il y a 4,5
milliards d’années) et les premiers fossiles découverts (il y a 3,7 milliards d’années), que la
vie a dû se former, avant d’évoluer et ainsi donner toutes les formes de vie que nous
connaissons actuellement.
Le mécanisme de fossilisation est généralement complexe, car il nécessite la réunion de
nombreuses conditions (enfouissement, structures suffisamment solides,…). Les bactéries,
par exemple, ne possèdent pas de structures « dures ». C’est l’une des raisons qui
expliquent pourquoi on a retrouvé si peu de fossiles des premiers organismes. Les structures
découvertes correspondent généralement à des traces témoignant de l’existence de ces
formes de vie de façon indirecte.
L’organisme à la base de ces différentes formes du vivant a été nommé LUCA (Last Universel
Common Ancestor ou le plus vieil ancêtre commun universel) par les scientifiques.
2
Les stromatolithes et les cyanobactéries.
Divers indices démontrent que les premiers êtres vivants sur la Terre sont apparus dans les
océans entre 3,8 Ga et 3,5 Ga. Des traces incontestables de vie vieille de plus de 3,5 Ga se
trouvent dans les stromatolithes, vestiges de l’activité de cyanobactéries. Certaines
cyanobactéries produisent d’importants dépôts de calcaire formant les stromatolithes que
l’on observe dans les lagunes d’Australie On a également découvert des microfossiles de
microorganismes comparables aux bactéries actuelles datés de 2 Ga.
Les conditions environnementales sur notre planète, il y a 3,8 Ga, étaient très différentes des
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ultraviolets nocifs et permet à la vie de s’installer sur les
continents.
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b) Pour quoi les premiers êtres vivants ne sont-ils pas apparus dans la couche
superficielle des océans ?
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c) Quelle est l’origine du dioxygène atmosphérique ? Quelles conséquences
l’apparition de ce gaz a-t-elle eu sur l’évolution de la vie ?
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Une fois la vie apparue sur Terre, elle n’a cessé de se différencier et de générer des formes
de vie aussi variées que celles que nous pouvons observer à ce jour, en passant par des
crises biologiques majeures (5 au moins).
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obtenir énergie et carbone (chimiosynthèse). L’énergie provenait essentiellement des
molécules d’ATP.
Lorsque les réserves d’ATP ont commencé à diminuer, ils ont produit leur énergie grâce à la
fermentation de grosses molécules organiques en produisant du CO2.
Ensuite, l’énergie lumineuse a été utilisée pour fabriquer du glucose à partir d’eau et de CO 2 :
réalisation de la photosynthèse et libération d’O2.
Les chloroplastes et les mitochondries résultent quant à eux d’une endosymbiose entre une
cellule et un ou plusieurs types de bactéries. Les éléments constitutifs des cellules eucaryotes
leurs viennent des divers organismes procaryotes. Ainsi, les mitochondries proviennent d’un
type de bactéries et les chloroplastes (des cellules eucaryotes végétales) proviennent d’un
autre type de procaryote effectuant la photosynthèse.
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Il y a 700 millions d’années
Apparition des pluricellulaires. Des cellules se sont associées pour pouvoir survivre puis se
sont différenciées. La pluricellularité a permis l’émergence des végétaux, des eumycètes et
des animaux.
a) Résume les étapes essentielles nécessaires à la naissance de la vie des êtres
pluricellulaires.
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b) Explique comment les premières cellules eucaryotes ont pu se former.
Qu’est-ce que l’endosymbiose ?
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A supposer que des monomères organiques aient été fabriqués en quantités
suffisantes, encore faut-il qu’il soit possible de les relier pour produire des polymères
comme les protéines ou les acides nucléiques.
Sur la Terre primitive, on peut supposer que des vagues ou la pluie ont déposé des
solutions diluées de monomères organiques sur de la lave ou sur d’autres roches
chaudes, puis ramené dans l’eau les polypeptides et autres polymères qui s’étaient
formés.
2
Les polymères et les monomères se seraient mélangés dans les océans et il y aurait eu
formation spontanée de petites gouttelettes ressemblant à des cellules (les protobiontes).
Les protobiontes ne sont pas des êtres vivants mais ils possèdent certaines caractéristiques
de la vie.
Il se peut que des protobiontes contenant de l’information génétique (ARN) se soient
perfectionnés grâce à la sélection naturelle et soient à l’origine des premières cellules.
a) Les sélections.
La sélection naturelle.
Comme nous l’avons vu précédemment, pour Darwin il existe une variabilité chez les
individus. Si un caractère confère un avantage dans la chance de survie à son porteur,
alors il sera sélectionné. Le facteur de sélection est l’environnement dans lequel vit
l’individu. Il nomme cela la sélection naturelle. À l’issue de ce mécanisme, les individus
sont adaptés à leur milieu.
Remarque : attention, les individus sont adaptés à leur milieu mais ils ne s’adaptent pas
à leur milieu. L’adaptation par sélection naturelle est un mécanisme PASSIF !
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Pourquoi y-a-t-il, à un certain moment, plus de papillons sombres que de papillons
clairs ?
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soit le caractère présente un avantage pour l'espèce dans un milieu donné et sera
sélectionné.
soit le caractère présente un désavantage pour l'espèce et la fera disparaître.
La sélection artificielle.
Pour Darwin, ce type de sélection se base sur les animaux d’élevage ou domestiques. Si
un caractère porté par un individu confère un intérêt pour l’éleveur, ce dernier
sélectionne l’animal.
Exemple : le « blanc bleu belge ».
Dans notre agriculture belge, le blanc bleu belge a été
sélectionné par les éleveurs en ne permettant qu’aux individus
les plus musclés de se reproduire. Ils ont donc sélectionné une
race qui permettait de fournir le maximum de viande possible.
On parle de sélection artificielle car, à l’issue de ce mécanisme, les individus sont adapté à un
milieu artificiel. Le facteur de sélection est artificiel puisqu’il s’agit du choix ou du goût de
l’éleveur.
La sélection sexuelle.
Les modifications qui confèrent un avantage dans la survie sont en général sélectionnées,
mais pas toujours.
Exemple : Le paon mâle.
Il est très surprenant de voir que des mutations
conduisant à arborer des couleurs très voyantes et une
queue de grande taille soient sélectionnées chez un
oiseau. Celui-ci n’arrive pas à se camoufler des
prédateurs et a difficile de s’enfuir.
La sélection naturelle ne dépend pas d’une lutte pour la survie, elle dépend d’une lutte
entre mâles pour la possession des femelles. Le résultat n’est pas la mort du perdant
mais le fait qu’il n’aura pas ou peu de descendants.
2
Ce type de sélection n’est ni une sélection naturelle ni une sélection artificielle.
2. La dérive génétique.
Malgré l’absence de mutation, de migration et de sélection naturelle, la fréquence des allèles
au sein d’une population peut être modifiée au fil des génération. Elle aboutit, après un grand
nombre de générations, à la fixation d’un allèle et à la disparition des autres.
Exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=oE7UOpBqU5g
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Conclusion :
Cette partie de population présente un faible effectif : la dérive génétique va donc être
marquée. Ce mécanisme est celui de la variation aléatoire des fréquences alléliques au sein
d’une population et au cours des générations.
L’isolement de la population induit donc une évolution au cours du temps, une variation des
fréquences alléliques, au gré des mutations et des remaniements du génome, ainsi que de la
transmission aléatoire des allèles et de ces modifications.
En effet l'installation d'une barrière géographique conduit donc à des échanges génétiques
impossibles. La population évolue et diverge vers une nouvelle espèce = la spéciation.
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3. La spéciation.
Si des populations sont séparées suffisamment longtemps, alors les individus qui les
composent ne seront plus capables de se reproduire entre eux car ils seront trop différents.
C’est ce que l’on appelle l’isolement reproductif. On assiste donc à la formation de
nouvelles espèces, c’est le processus de spéciation.
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Situation problème :
Corentin passe ses vacances avec quelques copains dans le
désert marocain et fait un tour à dos de… il ne sait pas !
Chameau ? Dromadaire ? L’animal a en tout cas deux bosses.
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Pourquoi une bosse ? Pourquoi deux bosses ? Y a-t-il un lien de parenté entre
ces deux animaux ? Lequel est apparu en premier ? Celui à une bosse ou celui à
deux bosses ?
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1. Chronologie de l’évolution.
A partir du document ci-dessous, cite les grandes ères du temps géologique et
donne les événements majeurs qui ont marqué ces ères.
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2. Les arguments en faveur d’une origine commune à
tous les êtres vivants.
Le monde vivant est constitué par de nombreuses espèces très différentes les unes des
autres. Malgré cette diversité, tous les êtres vivants présentent des caractéristiques
communes (structure et fonctionnement cellulaire, universalité de la molécule d’ADN) qui
suggèrent l’existence de liens de parenté en eux.
Cette notion de parenté est renforcée par l’étude de l’organisation et du développement des
organismes. Ces similitudes suggèrent une origine commune à tous les êtres vivants.
Qu’illustre l’image ci-contre ?
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Les organes vestigiaux, reliques d’organes présents chez les espèces ancestrales
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Quelle conclusion peux-tu en tirer ?
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a) La définition d’une espèce.
Qu'appelle-t-on espèce et sur quels critères établir sa définition ?
Le premier qui vient à l'esprit est l'aspect extérieur de l'individu : le chat est différent du
chien. C'est le critère morphologique. Mais l'espèce chien nous en montre les limites : il
existe de très nombreuses races de chien de morphologies très différentes.
Pourquoi ne pas en faire autant d'espèces différentes ?
Parce que tous les chiens peuvent se reproduire entre eux et avoir une descendance
fertile. C'est le deuxième critère de définition de l'espèce. Le troisième critère est
génétique. Les individus d'une espèce sont différents génétiquement de ceux d'une espèce
voisine.
Dans la situation idéale les trois critères sont réunis mais ce n'est pas toujours le cas. Ce sont
ces exceptions qui sont les plus intéressantes car elles permettent de comprendre la genèse
de nouvelles espèces.
Qualifié par deux noms latins écrits en italique : Genre + espèce (Ex. : Homme =
Homo sapiens) ;
Classé dans un système hiérarchique à 7 niveaux allant de l’espèce au règne.
Les critères pris en compte pour regrouper les êtres vivants sont des critères de ressemblance
essentiellement anatomiques : caractères sexuels, présence d’organes spécifiques (ailes,
nageoires, bec,…).
Pour les scientifiques de cette époques les espèces sont immuables (fixisme) et ont été
créées par essence divine (créationnisme).
Exercice :
1. Tu es un scientifique qui classe à l’époque de Linné. Les êtres vivants proposés sont :
grenouille, chat, dauphin, sardine, libellule, homme, pigeon, chauvesouris, otarie,
requin, tortue.
a. Classe les selon un critère écologique (milieu dans lequel ils vivent : aquatique,
aérien ou terrestre.
b. Classe les selon un critère morphologique de ressemblance : ailes, nageoire,
membres antérieurs et postérieurs.
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Au sein d’une même espèce, on peut observer des variations.
Exemple : voici une planche entomologique rassemblant
certaines espèces du genre Coccinella (ordre des
coléoptères).
Pour Linné, les variations sont négligeables et ne traduisent
pas un phénomène évolutif majeur.
Pour Darwin, la réalité du changement est de l’évolution est
démontrée. Il faut tenir compte de cette variation. Darwin
voit, dans cette planche, le résultat de la sélection ainsi qu’un
ensemble de caractéristiques communes à l’ensemble, ce qui
permet de définir le genre Coccinella et les différentes
espèces qui y sont associées. La catégorisation n’est pas rigide
elle intègre des variations en perpétuelle évolution.
Exercice :
1. Tu es un scientifique qui classe à l’époque de Darwin. Observe la structure osseuse du
membre antérieur de plusieurs êtres vivants (sardine, cœlacanthe, grenouille).
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4. Classification phylogénétique.
La notion de « lien de parenté » entre les êtres vivants se fait de plus en plus pertinente,
d’autant plus que la diversité spécifique (10 à 30 millions d’espèces vivantes) rend l’œuvre de
classement de plus en plus ardue.
C’est Ernst Haeckel (1834-1919) qui introduit en 1866 le terme « phylogenèse » à
laquelle est associée la classification phylogénétique.
2
Cette classification prend en compte tous les caractères héritables permettant d’établir une
parenté :
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5. Établir et interpréter un arbre phylogénétique.
a) La théorie des arbres phylogénétiques.
Il faut, tout d’abord, tenter de retrouver le scénario évolutif selon lequel elles ont divergé au
cours du temps = cladistique.
Un arbre phylogénétique ou cladogramme cherche à déterminer les caractères propres
à une branche qui démontrent les relations de parenté entre des espèces. La longueur des
branches n’a pas d’importance.
2. Exercices :
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1) Que nous indique un arbre phylogénétique?
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2) Que signifient les tirets qui recoupent les rameaux de cet arbre?
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3) Quels sont les caractères communs entre le poulet et le crocodile?
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4) Quel caractère dérivé est apparu chez le poulet?
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5) Situe l’ancêtre commun entre le poulet et le crocodile.
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6) Quels caractères sont apparus chez l’ancêtre commun entre le crocodile et le poulet?
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7) Quels sont les caractères communs entre le rat et le groupe tortue-lézard-crocodile-
poulet?
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8) Quels sont les caractères dérivés apparus chez le rat?
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3. Retour sur la situation-problème de départ.
Y a-t-il un lien de parenté entre le chameau et le dromadaire ? Lequel est apparu
en premier ? Celui à une bosse ou celui à deux bosses ?
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singes ont donc évolué différemment à l'est et à l'ouest. Cette hypothèse a été
baptisée East Side Story.
L'ouest est caractérisé par la vie en forêt avec des chimpanzés et des gorilles, encore présents
actuellement, tandis qu'à l'est l'exploitation de la savane aurait entraîné la sélection de
certains caractères, comme la bipédie, permettant une meilleure survie.
La bipédie serait donc apparue en même temps qu'un changement de la distribution des
ressources alimentaires existantes : celles-ci ont été de plus en plus éloignées à cause
du développement de la savane et auraient contraint les futurs Hommes à adopter un mode
de locomotion plus efficace.
La bipédie est une innovation génétique considérable qui a conduit à l'Homme actuel.
Ce sont des mutations dues à l'adaptation à l'environnement (adaptation aux
changements climatiques à l'est de l'Afrique) qui seraient responsables de l'acquisition de ce
nouveau caractère.
NB : La plus ancienne trace de bipédie a été découverte sur le site de Laetoli en Tanzanie, en
1979 : des traces de pas sont conservées sur des cendres volcaniques durcies (empreintes
âgées de 3,7 millions d'années).
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v Après avoir analysé le document ci-dessous, note les caractéristiques
communes aux ancêtres de l’homme et du chimpanzé ainsi que les
caractéristiques propres à l’homme.
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v Après avoir analysé les différences entre le squelette d’un grand singe et celui d’un
homme, recherche les traits caractéristiques d’une bipédie permanente chez
l’homme.
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3. Les étapes de l'hominisation.
L'hominisation est l'ensemble des événements biologiques et culturels qui ont
permis l'émergence de l'homme. Les scientifiques estiment que la séparation entre la
lignée humaine et les autres primates remonte à 7 ou 10 millions d'années.
La lignée humaine comprend deux genres : le genre Homo, qui comprend l'espèce
humaine actuelle, et le genre (fossile) Australopithecus.
a) Les australopithèques
Tous les fossiles des ancêtres de l'homme ont été trouvés sur le continent africain. Les
australopithèques, qui étaient bipèdes, constituent le premier maillon de la lignée
humaine et sont de remarquables exemples de transition entre les grands singes et
l'homme. On ne les a retrouvés qu'en Afrique de l'est, au niveau de la Rift Valley,
essentiellement en Éthiopie, au Kenya et en Tanzanie. Les plus anciens sont âgés de 5 Ma et
les plus récents de 1,7 Ma. Cependant, une molaire datée de- 9 Ma, appartenant
vraisemblablement à un australopithèque, a été trouvée au Kenya.
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Parmi ces australopithèques, Lucy est certainement le plus célèbre.
En 1974 en Éthiopie, une équipe de paléontologues découvre un squelette exceptionnel
appartenant à un individu femelle qui a vécu il y a 3,5 Ma. Ce squelette est formé de 52 os et
fragments osseux, soit 40 % d'un squelette complet. Il est baptisé « Lucy » en l'honneur d'une
chanson des Beatles. Cette Australopithecus afarensis est de petite taille (1,10 m) et son
volume crânien est peu important (360 cm 3). Ses bras sont plus longs que ses jambes, son
bassin, élargi mais encore un peu long, est typique d'une démarche bipède imparfaite : Lucy
devait rouler des hanches.
Ainsi les australopithèques rassemblent à la fois des caractères :
- du singe (petit cerveau, petite taille, etc.) ;
- et de l'homme (longueur des membres, marche en position dressée,
etc.).
2. Le genre Homo
La distinction entre les australopithèques et les espèces du genre Homo est essentiellement
fondée sur la taille, le volume du cerveau (supérieur à 600 cm3) et la capacité à
fabriquer des outils.
Diverses espèces d'hommes se sont succédées avant d'aboutir à l'homme moderne. Chaque
espèce nouvelle, tout en étant différente, partage des ressemblances avec l'espèce dont elle est
issue :
• l'Homo habilis ou « homme habile » (–3 à –2,5 Ma) n'a pas été retrouvé ailleurs qu'en
Afrique. Son volume crânien est de 750 cm 3. Ses restes, peu nombreux, sont associés à des
outils en pierre taillée (des galets aménagés), ainsi qu'aux premières traces d'habitat ;
• l'Homo erectus ou « homme droit » (–2 Ma à –1,5 Ma) est parfaitement bipède. Sa
taille est d'environ 1,60 m et son volume crânien de l'ordre de 1 000 cm 3. Il fabrique des
outils en pierres taillées, des bifaces, et maîtrise le feu. Apparu en Afrique il y a environ 2 Ma,
ce grand voyageur a migré et a conquis l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Asie durant 1,5 Ma. Il
s'est ainsi adapté à tous les milieux ;
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• l'Homo sapiens ou « homme sage » (–
300 000 ans environ à nos jours) a une
capacité crânienne d'au moins 1 400 cm 3.
C'est l'homme de la pensée consciente ; il
enterre les morts et invente des rites
funéraires.
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Conclusion :
L'espèce humaine est apparue sur la Terre en s'inscrivant dans le processus de l'évolution. La
lignée humaine montre l'apparition de caractères nouveaux au cours du temps ce
qui suggère des modifications de l'information génétique.