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Expertise ornithologique I
Objectif :
I. Introduction
Quels sont les objectifs de l'expertise ornithologique ?
De quelles données (type, format, informations, etc.) ai-je besoin pour répondre à ma
problématique ?
- Les données ne correspondent pas à mon cahier des charges et ne sont donc
pas exploitables pour répondre à ma problématique
- Je réalise au dernier moment que je n'ai pas les moyens financiers ou humains
pour réaliser le travail de terrain
- Mon calendrier prévisionnel n’est pas compatible avec les besoins du protocole
Méthodes absolues : elles visent à obtenir des valeurs non biaisées du nombre
d’individus et/ou des espèces présentes, se rapportant à une surface déterminée
Cette partie est non exhaustive et présente les protocoles utilisés couramment en
France.
Toutes ces données sont reportées sur une cartographie de la zone d'étude sectorisée par
des quadrats avec des codes et des symboles par espèces et par comportements. Après
chaque visite, on reporte sur des plans spécifiques les données concernant chaque espèce
(une carte par espèce). En fin de saison, en croisant toutes les données, on peut alors
délimiter les territoires en repérant les concentrations de données. On peut alors en déduire
le nombre de couples nicheurs rapporté à la surface d’étude (densité).
Remaque :
Cette méthode permet d'obtenir des valeurs absolues. Néanmoins, elle se limite à
des zones d'étude de petite taille (20-30 hectares maximum en forêt, 80-100
hectares maximum en milieux agricoles ouverts). Elle nécessite un
investissement important en temps de terrain et reste donc particulièrement
couteuse. L'efficacité de la méthode reste variable en fonction de la probabilité de
détection de chaque espèce. Elle n'est que peu adaptée aux espèces présentant
un grand territoire car cela suppose des zones d'étude beaucoup plus vastes.
Enfin, elle est réservée aux ornithologues expérimentés et n'est pas adaptable aux
enquêtes de sciences participatives.
Exemple :
Comptage en hélicoptère ULM des nids de Grande Aigrette dans les roselières du
Marais du Vigueirat (Parc naturel national de Camargue)
Indices Ponctuels d'Abondance (I.P.A)
La méthode des IPA est la plus fréquemment employée en France et permet d'obtenir une
abondance relative des populations d'oiseaux nicheurs présents. Elle consiste à effectuer
des points d’écoutes d’une durée déterminée (20 minutes) et de noter tous les contacts avec
les individus vus ou entendus. Pour chaque contact, l'observateur estime la direction et la
distance approximative de l'oiseau sur une carte. Chaque observation est détaillée via un
système de cotation :
Les points d'écoute peuvent débuter une heure avant le lever du soleil et continuer jusqu'à 3
heures après le lever du soleil (voir le graphique ci-dessus concernant l'activité vocal des
oiseaux durant la journée ; Blondel, 1975). Pour chaque milieu ou territoire étudié, il est
nécessaire de réaliser plusieurs points d’écoute répartis de manière homogène afin d’avoir
un bon échantillonnage des espèces présentes. Il est impératif d'espacer les points d'écoute
de 400 mètres afin d'éviter les risques de double comptage (certaines espèces comme le
Pic vert s'entendent sur des distances importantes).
Remaque :
Bien que très fréquemment employée, cette méthode est souvent mal
dimensionnée, la durée des points d'écoute est devenue variable selon les
protocoles, le nombre de points d'écoute est parfois trop faible, l'espacement
minimal entre les points n'est pas toujours respecté et ces biais rendent
inexploitables certains résultats. Elle ne tient pas compte du degré de
détectabilité des espèces. Enfin, dans le cas où nous chercherions à recenser des
espèces spécifiques et notamment patrimoniales, ce protocole est insuffisant et
trop généraliste.
De la même manière que pour la méthode des IPA, il s'agit de réaliser deux dénombrements,
l’un en début de saison pour les nicheurs précoces et l’autre en fin de saison pour les
nicheurs tardifs, durant les heures optimales pour la détection des oiseaux et en utilisant le
système de cotation détaillé dans la partie précédente.
L'itinéraire défini doit être rectiligne, d'une longueur connue et compris entre 500 et 1000
mètres. L’observateur avance à une vitesse régulière (1 à 2 km/h) en marquant un arrêt tous
les 20 mètres. Il peut choisir de dénombrer les oiseaux d’un seul côté ou des deux côtés de
l'axe de progression. L trajet peut être réalisé en aller-retour.
Remaque :
La méthode des IKA est aujourd'hui moins utilisée en France, l'approche par
linéaire limitant l'exploitation des résultats : déterminer l'abondance d'une espèce
par rapport à une unité de distance rend particulièrement difficile l'estimation de la
densité et de la taille des populations. Les résultats de ce protocole dépendent
principalement du choix judicieux des itinéraires à parcourir.
Chaque ornithologue qui le désire, se voit attribuer par le Centre de recherches sur la
biologie des populations d'oiseaux (CRBPO) un carré de 2 km de coté choisi aléatoirement
près de son lieu d’habitation (dans un rayon de 10 kilomètres). L’ornithologue doit réaliser 10
points d’écoutes (EPS) dans son carré en les répartissant de la manière la plus homogène
possible et proportionnellement aux habitats présents dans le carré. Pour chaque EPS,
l’observateur note durant 5 mn tous les individus différents d’oiseaux vus et entendus et
complète son suivi d’une fiche informative sur l’habitat échantillonné. Le protocole prévoit
deux passages chaque printemps sur chaque lot d'EPS avec 4 à 5 semaines d'intervalle.
C'est donc un protocole rapide et accessible qui nécessite un temps de terrain limité mais
un engagement bénévole sur plusieurs années.
Le programme STOC-EPS coordonné par le CRBPO est réalisé depuis 1989. Il est complété
par le STOC-capture : ce second programme repose sur des opérations de baguage
standardisées qui ont lieu dans des stations spécifiques réparties dans toute la France.
Le programme STOC est un indicateur majeur à long terme de l'état des populations en
France permis grâce à un réseau d'ornithologues bénévoles.
Remaque :
4. Conclusion
Résumé :
Programme STOC
https://www.vigienature.fr/fr/suivi-temporel-des-oiseaux-communs-stoc
Fiche ATEN
https://courseware.epfl.ch/assets/courseware/v1/
b280564657a48bdc40dbbaa209254b8d/asset-v1:EPFL+suivi-
eco+2017_T1+type@asset+block/4.8_-_Denombrement_des_oiseaux__global_.pdf
http://spn.mnhn.fr/spn_rapports/archivage_rapports/2011/SPN%202011%20-%209%20-
%20Methodologie_volet2_ABC-version_aout-2011.pdf
Faune France
https://www.faune-france.org/
https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/UICN-LR-Oiseaux-diffusion.pdf
https://inpn.mnhn.fr/reglementation/protection/listeEspecesParArrete/713
7. Outils de détermination
Le Guide Ornitho de Lars Svensson, aux éditions Delachaux est la référence absolue de
l'identification ornithologique en France. Si on ne doit posséder qu'un livre sur les oiseaux,
c'est celui-là.
https://www.faune-france.org/
Faune-France est un portail naturaliste qui permet d'explorer : une banque de données riche
de plus de 50 millions d’informations et une galerie composée de près de 2 millions de
photos et d'enregistrements sonores ; des cartes et courbes de répartition ; l'actualité
naturaliste, les bilans des enquêtes nationales ; l'intégralité de vos données françaises, de
vos listes d'espèces et de vos statistiques de contribution...
https://www.xeno-canto.org/
xeno-canto est un site web dédié au partage des sons d'oiseaux du monde entier. Que vous
soyez un chercheur, un ornitho ou simplement curieux de savoir quel est ce son que vous
avez entendu par la fenêtre de la cuisine, le site vous invite à écouter, télécharger et explorer
les enregistrements de la collection.
Questionnaire :