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Les données naturalistes sont la base de toutes réflexions et analyses au sein d'une étude
naturaliste, d'un inventaire ou d'un suivi.
Que cela concerne les zonages ou les espèces, il est primordiale de connaitre et savoir
utiliser toutes les informations disponibles non seulement durant, mais surtout en amont,
lors de la construction d'une expertise naturaliste.
Pour être exploitable dans le cadre d'une problématique, une donnée naturaliste se doit
d'être structurée et pertinente, et doit être récoltée avec une importante rigueur scientifique.
Qui sont les observateurs qui vont récolter les données ? Cette question est primordiale afin
de retracer l'observation, répondre à des questions, pour évaluer le biais observateur ou
encore coordonner des études à larges échelles. Cela concerne divers niveaux : la personne
qui observe, la personne qui détermine/identifie, la personne qui confirme/valide.
Afin de retracer une donnée, il est nécessaire de connaître la date et l'heure de l'observation,
afin d'identifier le passage réalisé, d'évaluer les différents biais présents durant l'observation
(météo, perturbations...), etc. Par exemple, si une espèce n'est contactée que sur une
certaine durée du passage, cela peut mettre en évidence la présence d'un effet "horaire" sur
la détection ou l'activité de cette espèce.
Quoi (quelle espèce) ?
C'est le coeur de la donnée. C'est l'information principale qui permettra de répondre à notre
problématique. Il peut s'agir d'informations à des niveaux très différents : le nom d'une
espèce dans le cadre d'un inventaire, celui d'une famille dans le cadre d'un inventaire plus
simplifié, le nom d'un habitat, etc. Cette information est composée de plusieurs "champs"
comme le nom de l'espèce, le nombre d'individus, le sexe, l'age, le comportement, en
fonction de la problématique et du degré de précision attendu. Toute espèce est renseignée
avec son nom scientifique (Exemple : Bellis perennis). Elle doit être nommée suivant la
taxonomie à jour (en général en France : TAXREF).
https://naturagis.fr/outils-donnees-naturalistes/taxref-referentiel-taxonomique-national-
especes/
Où (quel endroit) ?
Toute donnée doit être localisable. A des fins de cartographie et de suivi, mais aussi pour
être confirmé, vérifié par la suite, et servir à d'autre acteurs. La donnée doit donc être
géoréférencée.
Une autre question est aussi souvent nécessaire, notamment dans le cadre de la
transmission des données à une base de données publiques par la suite : Comment ?
Cela permet de connaître le contexte, dans le cadre de quelle étude, avec quel protocole et
quels outils ont été récoltées les données.
En France, cela s'est traduit par la création de l'INPN (Inventaire national du patrimoine
naturel) géré par le Muséum national d'histoire naturelle. Cet "inventaire" gére, maintien et
diffuse les connaissances et informations sur le patrimoine naturel récoltées par une
multitude d'organismes.
De façon active, c'est le SINP (Système d’Information Nature et Paysages) qui permet
la mutualisation des ressources, des méthodes et des données. Ce dispositif permet une
collaboration générale entre les acteurs chargés de la production, la gestion, le traitement, la
valorisation et la diffusion des données.
Présentation du SINP
https://naturefrance.fr/systeme-information-biodiversite
https://inpn.mnhn.fr/programme/donnees-observations-especes/presentation
http://www.naturefrance.fr/sites/default/files/fichiers/ressources/pdf/
protocole_du_sinp.pdf
A des fins de diffusions et de valorisation pour le grand public, l'ONB (Observatoire national
de la biodiversité) assure la mise à disposition et la valorisation des informations sur
l'environnement (publications et rapports de synthése, mises à jour d'indicateurs
environnementaux, développement de stratégies nationales pour la biodiversité (SNB)).
https://naturefrance.fr/observatoire-national-de-la-biodiversite
2.3. DepoBio
La loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 aout 2016 a rendu obligatoire le dépot des
données brutes de biodiversité pour les porteurs de projet. Avant cette loi, les données
naturalistes réalisées dans le cadre d'une étude d'impacts par exemple étaient privées et
conservées par le maître d'ouvrage. Aujourd'hui, ces données doivent être rendues
accessibles et cela permet d'enrichir grandement les connaissances naturalistes de notre
territoire.
Collectivités
Entreprises
Personnes physiques
Ces données sont ensuite déposées au sein de l'INPN et donc accessibles au grand public.
https://depot-legal-biodiversite.naturefrance.fr/
Il existe une multitude de bases de données. Les données ne sont pas toujours accessibles
de la même manière et le degré d'informations disponibles est variable (bases de données
internes à une structure, bases de données publiques, bases de données de sciences
participatives, bases de données de saisie, bases de données de consultation et de
valorisation, etc.).
Dans la partie suivante, sont présentés plusieurs exemples de bases de données dont
l'accès est libre, mais il est important de comprendre qu'à toutes les échelles, il existe des
bases de données privées dont l'accés est limité pour de diverses raisons (sécurité des
données, conservation de la vie privée, sensibilité des informations, etc.). Chaque structure
qui produit des données naturalistes possède généralement sa propre base de données
privée au sein de laquelle elle exporte les informations obligatoires à transmettre ou à
diffuser par la suite. En France, les données naturalistes ne sont encore pas toujours
facilement accessibles, les nombreuses bases de données sont le reflet de la multitude
d'organismes travaillant dans le domaine de l'environnement, et d'avis divergents quant à la
politique de diffusion à adopter et la propriété intellectuelle des données.
iNaturalist, d'origine américaine, est centré sur les contributions de milliers de scientifiques
à travers le monde.
Ces données servent à crée un réseau internatinal de production de données scientifique de
qualité.
https://www.inaturalist.org/
Il est possible, à travers une demande officielle au SINP, d'obtenir les données naturalistes
précises d'un territoire donné déposées sur la plateforme. L'information est souvent, par
défaut, accessible à l'échelle communale au sein du SINP et nécessite une demande
manuelle si on souhaite des informations plus précises. A travers le SINP Occitanie par
exemple, il est possible de générer automatiquement une synthèse des données
communales issues du SINP.
Exemple: https://www.picto-occitanie.fr/DOC/NATURE_PAYSAGE_BIODIVERSITE/
SYNCOM/34230_sc.pdf
Largement utilisé en France, le réseau des sites "Faune" créé par Biolovision en partenariat
avec diverses associations et centralisé sur le site Faune-France est un outil de saisie et de
consultation des données naturalistes incontournables. Il sert de base de données de
sciences participaves, de saisie pour les professionnels (associations locales généralement)
et de consultation des données.
https://www.faune-france.org
Flora Data est une base de données ouverte à tous sur une base participative. Créé par
l'associaton Tela Botanica, elle permet de renseigner et consulter les informations sur la
flore.
https://www.tela-botanica.org/thematiques/flora-data/#comment-utiliser-flora-data-pour-
mon-projet
http://flore.silene.eu
https://cettia-idf.fr/presentation-de-cettia-ile-de-france
Site de consultation
https://atlasbiodiversite.arb-idf.fr/accueil
https://www.sirf.eu
Geonat’Occitanie est outil de saisie dévelopé et géré par l'association Nature en Occitanie. Il
est ouvert à tous mais demande un compte pour l'accès.
https://geonature.biodiv-occitanie.fr/
Toutes ces données sont reversées à Biodiv'Occitanie géré par OC'Nat (l'Union des
associations naturalistes d’Occitanie). Cette dernière base de données combinent des
données issues d'une multitude de sources différentes.
https://biodiv-occitanie.fr/
Toujours en Occitanie, on trouve cette fois un site dédié aux papillons et aux odonates :
l'atlas des papillons de jour et des libellules du Languedoc-Roussillons. Ouvert en avril 2012,
cet atlas interactif cherche à recenser la connaissance actuelle et historique sur la région
Languedoc-Roussillon de deux groupes d'espèces d'insectes, aux nombreux enjeux
régionaux : les papillons de jour et les libellules. La plupart des espèces de ces deux groupes
sont identifiables sur le terrain et peuvent être saisies ensuite facilement sur ce site. Projet
participatif, l'atlas repose sur les collectes régulières de ses contributeurs et s'enrichit de
toutes les participations, du naturaliste acharné quotidiennement sur le terrain, à
l'observateur régulier ou plus occasionnel !
https://atlas.libellules-et-papillons-lr.org/atlas/
https://www.picto-occitanie.fr/DOC/NATURE_PAYSAGE_BIODIVERSITE/SYNCOM/
34230_sc.pdf
Questionnaire :