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BIBdoc
Juillet 2008
N° 2008-02

EDITORIAL
Patients & médecins : Agenda
des documentalistes prennent soin PREMIER CONGRÈS MONDIAL DE
L'AIFBD
> 3-6 août 2008
de votre information ! (Association Internationale Francophone des
Bibliothécaires et Documentalistes)

L 'information médicale a beaucoup changé avec l'arrivée d'internet, et plus

particulièrement le web 2.0. Internet est devenu la première source
d'information pour les patients. Ces derniers tiennent à faire savoir qu'ils ont
Grande Bibliothèque, BAnQ, Montréal
Renseignements :
http://www.aifbd.org/congres/
acquis ces connaissances : ils créent des blogs pour parler de leur maladie, ils
CONGRÈS MONDIAL DES
échangent sur les forums pour confirmer les informations et en obtenir d'autres. BIBLIOTHÈQUES ET DE
L'INFORMATION (IFLA)
Ces changements sont une formidable opportunité pour les documentalistes
du domaine médical. Ils ont les outils et les méthodes pour mettre à disposition > 10-14 août 2008
des patients l'information qui leur permettra de poursuivre le dialogue avec Québec
leur médecin. Parmi le foisonnement des données médicales sur internet, les 74 è congrès et assemblée générale de
documentalistes ont un rôle à jouer pour valider les sources d'information et l'Ifla
guider les utilisateurs vers les plus fiables. Enfin, les documentalistes du Renseignements :
domaine peuvent intervenir au-delà de la collecte d'informations : aider les http://www.ifla.org/IV/ifla74/faq-fr.htm
professionnels à analyser la masse de données qui circule sur les blogs et les
forums, en les mettant en relation avec les sources scientifiques. DOCUMENTALISTE HOSPITALIER
DEMAIN
L'information médicale semble être " partout " : les associations de patients
> 18-19 septembre 2008
doivent offrir des services documentaires fiables à leurs membres afin de les
Nantes
soutenir au mieux dans les épreuves qu'ils traversent ; pour appuyer des XXIe journées du Réseau national des
politiques de santé, les organismes publics se doivent de diffuser au grand documentalistes hospitaliers (RNDH).
public une information fiable et validée ; les laboratoires pharmaceutiques, (Journée réservée aux adhérents du RNDH)
soumis aux fluctuations du marché du médicament, souhaitent mieux compren- Renseignements :
dre les comportements des patients vis-à-vis de leurs traitements et les http://www.rndh.fr/
obstacles à leur observance. Le développement des lignes téléphoniques de
santé (Cancer Info Service, Sida Info Service) offre des opportunités évidentes LES ARCHIVES ORALES : BILAN,
de diffusion de l'information médicale. Des documentalistes peuvent intervenir ENJEUX ET PERSPECTIVES
dans chacun de ces secteurs.
> 24/26 septembre 2008
Un documentaliste médical doit être organisé, méthodique, avoir un bon esprit Centre Rabelais & Hôtel de Ville,
de synthèse et d'analyse. Il faut avoir une attirance pour ce domaine, ne pas avoir Montpellier
peur des détails crus des patients sur les forums. Au-delà de la connaissance Association des Archivistes français
Renseignements :
approfondie des sujets médicaux, une bonne connaissance des sources
http://www.archivistes.org/IMG/pdf/Colloque_
d'information ainsi que des techniques d'interrogation des bases de données est Montpellier_-_programmev8_au_2-6-2008.pdf
indispensable.
MÉTADONNÉES : MUTATIONS ET
Pour finir, il est indispensable de préciser que le documentaliste médical PERSPECTIVES
doit savoir travailler en équipe, et par équipe j'entends celle qu'il forme avec
les experts du domaine dans lequel il travaille. C'est en collaborant avec > 29 septembre-03 octobre 2008
des médecins ou des professionnels de santé que l'on perfectionne ses Dijon
capacités de recherche d'information. Cette collaboration, alliée à une bonne Renseignements :
connaissance des outils (logiciels ou documentaires), constitue la valeur ajoutée http://www.inria.fr/actualites/colloques/2
du documentaliste médical. 008/ist08/programme-ist2008.pdf

RENCONTRES ICC : 4ème ÉDITION

Ingrid Aubry, ingénieur documentaliste chargée de veille
> 15-16 octobre 2008
(Innovation, Compétitivité, Connaissance),
Espace Champerret, Paris > 1
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes
21 rue d'Assas - 75006 Paris Renseignements :
Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr http://www.rencontres-icc.com/
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EXPERIENCE
EXPERIENCE
CISMeF,
“
Catalogue et Index des sites Médicaux Francophones
Comment est né le site CISMeF ?
CISMeF vient de fêter ses 13 ans. Le projet est né
de la collaboration entre le responsable de la biblio-
thèque médical, Benoit Thirion et un professeur
d'Informatique médicale, Stéfan Darmoni. Ils ont
rapidement perçu l'énorme potentiel du Web,
comme source d'informations médicales. Dès 1995,
le CHU a ouvert son site Web et a commencé à
proposer un recensement des ressources médica-
les en ligne, gratuites et en langue française qui
a rapidement pris le nom de CISMeF, le Catalogue
et Index des sites Médicaux.
Gaétan Kerdelhué
Documentaliste Quel est l'intérêt d'un site comme CISMeF pour la
CHU de Rouen recherche d'information ?
gaetan.kerdelhue@chu- Dans le domaine médical, les outils de recherche
rouen.fr d'informations généralistes (comme Google bien
sûr) montrent vite leurs limites. Les étudiants, les
professionnels mais aussi le grand public ont
légitimement besoin de sources d'informations
plus fiables que Doctissimo et Wikipedia. Ce travail
de sélection des sources les plus utiles et les plus
sérieuses, c'est la plus-value de CISMeF.
La contre-partie c'est que notre site peut sembler
difficile d'utilisation car sa logique est particulière.
Une interface touffue, le tri des résultats par date,
l'utilisation du thésaurus MeSH (Medical Subjects
Headings), tout cela rend CISMeF plus proche de
PubMed (l'accès public à la base de données
bibliographiques MEDLINE) que de Google.
Quelle est la composition de l'équipe aujourd'hui ?
Les profils sont très variés. En plus de ses
fondateurs, l'équipe se compose d'une assistante-
documentaliste, de 2 documentalistes (dont une
docteur en pharmacie), de 2 ingénieurs en informa-
tique, de 3 étudiants-chercheurs en Informatique
médicale. Il faut également compter le soutien actif
de nombreuses personnes au sein du CHU et de la
Faculté de médecine de l'Université de Rouen.
Quel est votre rôle dans l'équipe ?
Le cœur de mon travail c'est la description et animons, à la faculté de médecine de Rouen ou
l'indexation des
ressources.
Une fois les
nouveautés
recensées
sélectionnées,
décrire et de
et
il s'agit de les
- http://www.cismef.org/ ou http://www.chu-rouen.fr/cismef
- http://terminologiecismef.chu-rouen.fr/
- http://www.pubmed.gov/
- http://doccismef.chu-rouen.fr/servlets/Simple?Mot=flux+rss
- http://www.chu-rouen.fr/actualites/
- http://www.chu-rouen.fr/mtph/
- http://www.cismef.org/blog/
les indexer avec - http://medecine.2.0.free.fr/
les termes du
> 2
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes
P
thésaurus MeSH. Ce dernier mérite un apprentis-
sage tout particulier, c'est un vocabulaire très riche,
plus de 20 000 termes, et il évolue chaque année.
Mais une fois maîtrisé il ouvre non seulement les
portes de CISMeF mais aussi celles de MEDLINE et
ses 17 millions d'articles.
Quels logiciels utilisez-vous ?
Nous alimentons une base de données Oracle à
partir d'un formulaire Access mais nous allons
bientôt abandonner ce dernier au profit d'une
interface 100% Web. Puisque nous travaillons avec
des ressources Internet, le navigateur Web est pour
nous un vrai outil de travail. J'utilise Firefox pour
ses extensions qui se révèlent vite indispensables
(comme Sage ou Update Scanner).
Quelle place tiennent les outils du Web 2.0 dans
votre pratique ?
Nous travaillons beaucoup autour des flux RSS.
Nous signalons systématiquement les sites de
notre catalogue qui en proposent (plus de 400
aujourd'hui) et nous pouvons en afficher une grande
partie dans une rubrique dédiée.
Nous utilisons également les blogs pour un site
de veille bibliographique et pour le Blogue CISMeF.
Ce blogue (en clin d'œil à l'orthographe canadienne)
nous permet de communiquer sur les nouvelles
fonctionnalités de CISMeF et de signaler les
nouveautés de l'Internet médical qui nous semblent
intéressantes.
A titre personnel, j'ai également mis en ligne
"médecine et Web 2.0" un annuaire participatif du
Web 2.0 dans le domaine médical.
Comment évaluez-vous le succès du site et la
satisfaction de ses utilisateurs ?
Nous surveillons la fréquentation du site, plusieurs
dizaines de milliers de personnes se connectent au
site chaque jour. Le Web donne un écho formidable
à notre travail.
Nous profitons aussi des formations que nous
auprès de l'ADBS
notamment, pour
avoir un retour
teurs. On revient
rarement d'une
séance
corrections
sans
“
direct des utilisa-
ou
améliorations à
apporter au site.
21 rue d'Assas - 75006 Paris
Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
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PANORAMA
PANORAMA

CHU d’Amiens :
Panorama d'un centre pluridisciplinaire de documentation médicale
Céline Galpin met à disposition : sa revue de presse quotidienne, sa 7 À VOUS

“
Documentaliste au CHU d'Amiens.
Le panel des centres de documentation d'établissements
de santé est très varié : bibliothèque administrative,
médicale, paramédicale ou les trois à la fois. Le centre de
documentation du CHU d'Amiens est pluridisciplinaire et
diffuse l'ensemble des documents externes (ouvrages,
abonnements, DVD,...).
Il existe néanmoins une bibliothèque paramédicale pour les
instituts de formation paramédicaux et une Bibliothèque
Universitaire Santé, qui dépend de l'Université Picardie Jules
Verne. Deux personnes y travaillent.
Les utilisateurs
Le profil des utilisateurs est très varié, allant de l'étudiant
ou du technicien à l'enseignant-chercheur.
Le fonds
Le CHU est abonné à 350 revues sous format papier et à
des bouquets de périodiques électroniques. Seuls 30 abon-
nements sont présentés au centre de documentation, le
reste étant réparti dans les services administratifs, de
soins et les 12 instituts de formation paramédicaux.
Par souci budgétaire, peu d'ouvrages sont achetés, ils le
sont essentiellement pour les écoles paramédicales. La
réglementation des établissements de santé étant en
constante évolution, un ouvrage est très vite périmé. Aussi
l'accent est mis sur l'achat de périodiques.
veille réglementaire hebdomadaire, les bouquets de
périodiques médicaux anglo-saxons, etc. Sophie Cauchy
On fait souvent appel au service en second recours, après
avoir cherché soi-même sur Internet (les outils à disposi-
1. Pour quelle structure tra-
tion gratuitement sur internet étant souvent non exhaus-
tifs). vaillez-vous ?
La valeur ajoutée du service réside principalement dans Ligue nationale contre le cancer,
la revue de presse quotidienne, qui alerte l'équipe de Association loi 1901
direction et les coordonnateurs de pôles médicaux des 2. Que recouvre votre activité,
rapports, projets de textes, plans gouvernementaux, etc. en deux mots ?
Il s'agit d'une veille personnalisée de revues mais aussi Veille, revue de presse et diffusion
de sites Internet qui ne pourrait être, à mon avis, totale- de l'information en cancérologie
ment complète si elle était automatisée. Les sources 3. Qui sont vos utilisateurs ?
étant très diverses (presse locale et nationale, agences de
presse, sites Internet), un outil ne pourrait les balayer Malades et proches de malades,
entièrement. étudiants notamment infirmiers,
Il ne faut pas oublier que la gestion des documents professionnels de santé, grand
(achats, procédures de marché, renouvellement d'abon- public

Les missions et produits documentaires

“
nements, bulletinage, transmissions, réclamations,...)
prend une place importante dans le quotidien du service.
Il est donc nécessaire d'évaluer le temps passé à réaliser
des produits documentaires pour ne cibler que ce qui
marche. Le choix a donc été fait à mon arrivée de ne pas
alimenter une base documentaire interne et des dossiers
documentaires. Nous privilégions donc la veille, la DSI et
la réponse aux utilisateurs.
Le service sert donc de relais entre l'utilisateur et le
document, et n'hésite pas pour une aide à la recherche
sur Medline par exemple, à orienter les praticiens vers les
bibliothécaires de la Bibliothèque Universitaire de Santé,
avec qui le CHU a passé une convention pour l'acquisition
4. Quels produits documentai-
res ?
Revue de presse quotidienne,
liste des nouveautés (acquisi-
tions), revue des sommaires et en
cours de préparation : dossiers
documentaires
5. Un outil utilisé ?
Cindoc / AMI veille
6. Un mot-clé sur votre métier,
votre poste ?
Fiabilité - réactivité
Le centre de documentation est utilisé essentiellement de de périodiques électroniques.
manière "virtuelle" : par téléphone, messagerie et surtout Par ailleurs, le centre de documentation réalise des 7. Votre année de promotion ?
grâce à l'Intranet documentaire, qui a toute sa place au formations à la recherche documentaire dans les instituts 2003
sein de l'Intranet du CHU. Le centre de documentation y de formation.

LA BOITE A OUTILS
Centres de documentation et ressources
en ligne
O Pharmadoc
Informations et services documentaires de
l'AGEPS (Agence Générale des Equipements et
Produits de Santé). Via le CDMP (Centre de docu-
mentation médico-pharmaceutique), il propose
gratuitement une veille et des recherches
documentaires, ainsi que l'accès à plusieurs
périodiques gratuits sur Internet et une liste de
sites web de référence. Il est également possible
moyennant paiement d'accéder à des abonne-
ments payants, ou de demander des recherches
bibliographiques sur des bases de données
payantes. http://pharmadoc.aphp.fr
O Documentation AP-HP
(Assistance Publique - Hôpitaux de Paris)
Site du Centre de Documentation de l'AP-HP,
propose bibliographies, abonnements, revues en
ligne, autoformation, signets, informations prati-
ques, contacts. http://documentation.aphp.fr/
O CISMeF
CISMeF est un projet initié par le Centre
Hospitalier Universitaire de Rouen - Hôpitaux de
Rouen. Il indexe les principaux sites et docu-
ments francophones et a dépassé les 43.000 res-
sources indexées en mai 2008 avec une moyenne
de 55 nouvelles ressources par semaine. Il per-
met l'accès aux ressources de différentes maniè-
res : outils de recherche, index alphabétique,
index thématique, terminologie, accès par type de
ressources, informations pour les patients,
enseignement et formation, recommandation et
consensus. http://www.cismef.org/
O Répertoire des bibliothèques médicales
francophones
Édité par le CISMEF (Catalogue et Index des Sites
Médicaux Francophones) il comprend les biblio-
thèques et centres de documentation à vocation
médicale où l'information est conservée et mise à
disposition du public.
http://www.chu-rouen.fr/documed/bib.html
O RNDH
(Réseau National des Documentalistes Hospitaliers)
Ce site permet d'accéder au calendrier des mani-
festations, publications, ainsi qu'à une boîte à
outils, des liens utiles, et sur accès restreint une
liste de discussion, des groupes de travail et
l'annuaire des adhérents. http://www.rndh.fr
O Ascodoc.psy
(ASsistance et COopération DOcumentaires en
PSYchiatrie)
Réseau documentaire en santé mentale. Cette
structure est Groupement d'Intérêt Public qui
propose des ressources documentaires, mais
également des formations à la documentation
médicale et à la recherche documentaire, orien-
tées dans le domaine de la santé mentale et de la
psychiatrie. http://www.ascodocpsy.org/
O LERTIM
(Laboratoire d'Enseignement et de Recherche
sur le Traitement de l'Information Médicale)
Faculté de Médecine de Marseille, Université de la
Méditerranée. Première formation : 1er semestre
2002 - Deux sessions de formation par an environ
depuis cette date, séminaires tous les un à trois
ans. http://cybertim.timone.univ-mrs.fr/
O GCSIS
(Gestion de la Connaissance et Systèmes
d'Information en Santé)
Groupe de recherche de l'équipe TIBS (Traitement
de l'Information en Biologie et Santé) du labora-
toire LITIS (Laboratoire Informatique, Traitement
de l'Information et Systèmes) de l'Université &
INSA de Rouen, Université du Havre. Accès aux
thèmes de recherche, principales réalisations,
contrats de recherches, références et contacts
des membres du groupe de recherche.
http://www.chu-rouen.fr/l@stics/home.html
O Tutoriel URFIST : Techniques d'accès à la
documentation médicale
Auteur: Jean-Pierre Lardy - Produit par : Jean-
Pierre Lardy. Date de création: mai 1998 -
Dernière mise à jour : novembre 1999
http://urfist.univ-lyon1.fr/med_rdi.html
O Répertoire des métiers de la Fonction publique
hospitalière
Pilotage, gestion et aide à la décision. Famille des
méties administratifs et d'accueil, Sous-famille des
métiers de la documentation > Documentaliste :
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/repert_m
etierfph/fiches_metier/domaine5/5a201.pdf
O RNDH, ASCODOC.PSY.
Le corps de technicien supérieur hospitalier : une
solution pour l'intégration des documentalistes,
bibliothécaires et archivistes, 6 avril 2007.
http://www.ascodocpsy.org/IMG/pdf/tsh_05042007.pdf
Ressources bibliographiques
O Belbenoit-Avich PM. (1992) La recherche
documentaire et bibliographique en médecine et
pharmacie. Editions Frison-Roche.
O Belbenoit-Avich, PM. (1999) L e s d é f i s d e
l'édition électronique en bio-médecine. Editions
Frison-Roche.
O Renzetti F., Aubert G. (1998) Stratégies
informationnellles et valorisation de la recherche
scientifique . ADBS.
O ... Ainsi que les publications des associations de
documentalistes dans le domaine de la santé.
Agences de presse
O Agence de Presse Médicale : APM International
Société spécialisée dans l'information à haute
valeur ajoutée sur la médecine et les politiques
de santé. La société est surtout connue par sa
filiale l'Agence de Presse Médicale (APM Media).
http://www.apmnews.com/home.php
O Agence de presse Destination Santé
Outre les dépêches en abonnement gratuit, le site
permet l'accès à des sources santé internationales de
référence (Nos sources, dans la colonne de gauche)
http://www.destinationsante.com/fr_sommaire.php
Réalisée par Béatrice Cacace, EBD 2006

> 3
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes
21 rue d'Assas - 75006 Paris
Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
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EN COULISSES
EN COULISSES
RECORDS MANAGEMENT :
Retour sur la session
Majister du 5 avril 2008
L
a troisième session Majister s'est
tenue le samedi 5 avril 2008 dans les
locaux de l'EBD. Elle portait sur le
Records Management et était animée par
Nathalie Morand-Khalifa
Cette session nous a permis de découvrir et
d'approfondir ce concept de la gestion et de
la gouvernance de l'information.
Le Records Management ou la gestion
des archives courantes et intermédiaires
va plus loin que le simple archivage de
documents.
Aujourd'hui, à côté de la conservation du
papier se pose aussi la question de la
conservation du numérique.
Il faut donc déterminer les besoins en
matière de recherche, d'utilisation et de
transmission des documents. Il faut aussi
considérer les délais de conservation qui
sont règlementés et trouver des modes de
conservation adaptés aux documents.
Les professionnels de l'information
disposent depuis 2001 avec la norme ISO
15489 d'un texte qui leur permet d'exercer
dans une optique qualité.
Un système adéquat de gestion électroni-
que des documents permet d'optimiser
la démarche de Records Management.
Les grandes entreprises publiques et
privées actuellement se tournent de plus
en plus vers une démarche de Records
Management pour archiver leur informa-
tion.
Ce mode de gestion de l'information leur
permet non seulement de maîtriser les
risques associés à la perte d'information
mais aussi à assurer plus généralement la
pérennité de leur savoir-faire et de leur
image.
Nathalie Morand-Khalifa de par son expé-
rience a su nous transmettre le message
avec brio et, pourquoi pas, inciter certains
d'entre nous à nous orienter vers le
Records Management qui est sans doute
une des spécialisations d'avenir de
l'information-documentation.
Marie-C
Christine Roussel, EBD 2004
BIBDOC est une publication de l'ADEBD
Rédactrice en chef : Bénédicte Baudot
Secrétaire de rédaction : Marie-Liesse
Delamaire
Rédacteurs de ce numéro : Ingrid Aubry,
Bénédicte Baudot, Béatrice Cacace,
Sophie Cauchy, Marie-Liesse Delamaire,
Gaétan Kerdelhué, Armelle Martin, Sylvie
Raby, Marie-Christine Roussel
Conception / Réalisation : Comité ADEBD
Infographie : Nancy Burrer
ISSN: 1777-8190
> 4
20:33 Page 5
VISITE AU CTLES
Le 6 juin dernier était organisée une demi-
journée de visite au CTLes, Centre technique du
livre de l'enseignement supérieur. Ce centre a
pour mission la collecte, la gestion, la conserva-
tion et la communication des livres et documents
remis par les établissements des académies de
Paris, Créteil, Versailles.
Situé à Bussy Saint Georges, à une trentaine de
kilomètres de Paris, un bâtiment carré siège au
milieu de la verdure. Deux logos apparaissent
sur la façade, car l'édifice est partagé avec la
BNF (¾ BNF, ¼ CTLes).
Nos visiteurs, 6 adhérents de l'ADEBD et 2
membres du Comité, sont accueillis au CTLes
par un petit déjeuner. Puis, le Centre est pré-
senté par une équipe qui s'est considérablement
investie pour notre visite !
Jean-Louis Baraggioli, Directeur du Centre,
Gilles Verneuil, Service de Communication des
documents, Virginie Gueu, Mission informatique
et Christian Martin, Service des entrées, inter-
viennent tour à tour durant cette matinée.
Nos visiteurs apprennent ainsi que les collec-
tions font l'objet de dépôt (contrat de 5 ans
renouvelables), cession (le CTLes devient
propriétaire) ou stockage scellé provisoire (2 ans
ENTRE NOUS
renouvelables). La plupart de demandes de
dépôts émanent de la Bibliothèque interuniversi-
taire des langues orientales, mais également
de la Bibliothèque de la Sorbonne.
Du côté de la communication des documents, les
demandes satisfaites sont en constante augmen-
tation : le service du prêt entre bibliothèques et
quelques cabinets d'avocats américains font
régulièrement appel au centre pour la consulta-
tion des documents.
Deux systèmes opèrent le traitement de ces
collections : un système de gestion d'archives et
un système intégré de gestion de bibliothèques
(dans lequel sont repérées les notices SUDOC).
Bientôt ces deux logiciels ne feront plus
qu'un, permettant de gérer à la fois les dépôts,
les cessions et les notices des bibliothèques.
Après cet exposé nos adhérents partent visiter
les lieux, accompagnés par les 4 accueillants,
ainsi que Barbara Cailletaud, Service des maga-
sins et Ketty Carneva, Service du traitement
bibliographique. " Une vraie plate-forme logisti-
que de grande distribution ! ", diront-ils plus tard.
Et pour cause… 72 kilomètres linéaires, 14
mètres de haut ! Pour le moment 48 kilomètres
linéaires occupent les lieux soit 50 % de l'espace
sur 10 ans d'expérience. Et 100 mètres linéaires
sont comblés par les archives chaque début de
semaine…
Nos visiteurs constateront que le stockage des
ces archives nécessite beaucoup de manuten-
tions (manipulation, transport, mise en cartons).
Voici quelques-uns de leurs témoignages :
" Une équipe soudée, dynamique " (notons que
23 personnes travaillent sur le site).
" Excellente visite. Les interlocuteurs ont été très
clairs. Chacun d'eux a bien présenté son
domaine. Mention spéciale à la dame qui nous a
présenté le circuit du document (à la fin de la
visite) "
" J'ai apprécié énormément la visite "
Tous sont revenus pour un déjeuner froid à
l'Association, enchantés de cette " promenade
à la campagne ". Les intervenants du CTLes
l'étaient également d'après Jean-Louis
Baraggioli. C'était pour eux une première, et ils
espèrent que notre collaboration ne s'arrêtera
pas là. L'ADEBD également, qui met actuelle-
ment au point une autre visite qui aura lieu au
mois d'octobre. Vous en serez bientôt informés,
à suivre….
Sylvie Raby, EBD 1991
Groupe Evénementiel
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes
Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
F
Agenda (suite)
MAJISTER
Manifestations réservées aux adhérents de
l'ADEBD (45 places à 15 euros).
Adhérents demandeurs d'emploi : gratuit
(limite de 3 places)
Membres ADBS : 40 euros (limite de 5 places)
> 20 septembre 2008, 8h45
Le cahier des charges
“
EBD, Session animée par Michèle Lénart
> 18 octobre 2008, 8h45
Nouveaux outils et vocabulaire de la doc
EBD, Session animée par Corinne Delord
Renseignements :
Sophie Cauchy : cauchys@gmail.com
ENTRE NOUS
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2008
Les adhérents de l'ADEBD sont invités à assister à
l'assemblée générale de l'association qui se tiendra dans les
locaux de l'EBD le 27 septembre 2008 à 11 heures. Elle sera
suivie d'un " Café libre ". La fin de cette manifestation aura
lieu à 14 heures. Les résolutions seront publiées sous peu sur
le site de l'Association. Si vous ne pouvez pas vous déplacer,
vous pouvez vous faire représenter en envoyant votre mandat
sur papier libre avec les mentions suivantes : vos noms,
prénoms et ceux du mandataire, date et signatures du
mandant et du mandataire. Tout pouvoir adressé à
l'association ne comportant pas toutes ces informations sera
considéré comme nul. Il doit être adressé à Corinne Delord,
Présidente de l'ADEBD, 144 rue du Faubourg Bannier,
45000 Orléans.
Les personnes souhaitant participer au "Café libre" sont
invitées à s'inscrire moyennant une caution de 5 euros.
Le chèque est à libeller à l'ordre de l'ADEBD et à adresser
à Sophie Lequin-Cauchy - 93, boulevard Rodin - 92130 Issy-
les-Moulineaux) avant le 20 septembre.
NOMINATION
Claudine Masse a été nommée directrice de l'EBD et prendra
la suite de Dominique Vignaud à partir de janvier 2009.
Déléguée générale de l'ADBS depuis 2008, elle est diplômée
de l'INTD (1975).
Elle a partagé sa carrière entre Formation de 1988 à 2008 (ADBS
et société Documentation et Gestion) et Documentation de 1975
à 1988. D'abord en milieu scolaire (Lycée de Sarcelles) puis dans
le domaine social (Union nationale des fédérations d'organismes
d'HLM et Commission nationale de développement social des
quartiers (CNDSQ)).
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE
O Accart JP. et Rethy MP., Le métier de documentaliste (2008).
Paris : Ed. du Cercle de la Librairie
O Maniez D., Les dix plaies d'internet : les dangers d'un outil
fabuleux (2008). Paris : Dunod.
O Levaretto JM., Leontsini M., Internet et la sociabilité littéraire
(2008). Paris : ed. de la BPI.
O Ertzscheid O. , Créer, trouver et exploiter les blogs (2008).
Paris : Lavoisier.
O Foglia M. , Wikipedia, Media de la connaissance démocratique
(2008), Fyp Editions, 2008.
O Etude réalisée par Serdalab en collaboration avec Archimag,
Services de documentation : enjeux et nouveaux besoins en
logiciels et prestations (juin 2008).
21 rue d'Assas - 75006 Paris
bibdoc_20082_version2.qxp 29/07/2008
FOCUSFOCUS
Documentation hospitalière : une radiographie
Armelle Martin
Pharmacienne et Documentaliste.
Responsable du CDMP (Centre de
Documentation Médico-P
Pharmaceutique
de l'AP-H
HP)
Présidente du RNDH (Réseau National
des Documentalistes Hospitaliers)
“
Pouvez-vous définir en quelques mots ce
qu'est la documentation dans le secteur
de la santé ?
Il est difficile de définir rapidement le terme
de " documentation dans le secteur de la
santé ". Il existe plusieurs types de " docu-
mentations " dans ce secteur :
Documentations spécialisées médicales et
pharmaceutiques, Documentations paramé-
dicales, sciences humaines, sciences sociales
et santé publique, mais également des
documentations administratives (documenta-
tions juridiques, aspects réglementaires) et
des centres de documentation pluridiscipli-
naires destinés conjointement aux médecins,
au personnel paramédical et administratif.
Dans ce cadre, pouvez-vous nous décrire le
CDMP (Centre de Documentation Medico-
Pharmaceutique) que vous dirigez ?
Le CDMP est un centre de documentation
très scientifique, spécialisé dans le
domaine médical et pharmaceutique. Il est
héritier de la bibliothèque des internes
en médecine (développée par deux profes-
seurs de médecine, au départ sous forme
d'une loi 1901 subventionnée par l'AP-HP,
puis intégrée par elle en 1997) et de la
bibliothèque des internes en pharmacie
(depuis toujours dans le giron de l'AP-HP).
Quel est votre public ?
Le CDMP est dédié aux praticiens hospita-
liers (médecins, pharmaciens, chercheurs,
biologistes…).
Les utilisateurs peuvent venir consulter
les ressources sur place, mais une grande
partie des demandes se font par le biais
de l'intranet, téléphone ou messagerie
électronique.
ADEBD - Association des diplômés de l’Ecole de Bibliothécaires Documentalistes
21 rue d'Assas - 75006 Paris
Tél : 01 44 39 52 75 - Site : www.ebd.fr
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Dans quel cadre êtes-vous arrivée au sein
de cette structure ?
Je suis arrivée en 1992 pour m'occuper
de la fusion des collections médicales et
pharmaceutiques. J'ai été recrutée par la
Pharmacie centrale des Hôpitaux (actuelle
AGEPS), du fait de ma double-formation de
pharmacienne et de documentaliste. La
fusion des fonds m'a beaucoup intéressée
dans le sens où elle a été le tremplin pour
proposer des services à l'ensemble des
professionnels de santé, qu'ils soient issus
du secteur médical ou pharmaceutique.
Nous avons maintenu le fonds des revues
dans les différentes spécialités médicales,
tout en gardant un pôle d'excellence en
pharmacie-pharmacologie.
Suite à cette fusion, comment décririez-
vous le fonds documentaire ?
Notre fonds documentaire est exception-
nel: les collections sont en libre accès sur
20 ans (depuis 1986 environ) en médecine
comme en pharmacie. Nous disposons
également de réserves dans les sous-sols
(INSERM, AGEPS). Sans compter toutes
les ressources électroniques auxquelles
nous avons accès.
Nous avons conservé un fonds de revues
de pharmacie absolument uniques. De ce
fait nous sommes un centre ressource.
Quelle est votre orientation stratégique
actuelle ?
Il s'agit d'un Centre de documentation
proposant des prestations à valeur ajoutée,
avec notamment de la veille et des
profils documentaires très scientifiques.
Ce pôle d'excellence peut fonctionner grâce
à la grande qualité de notre fonds
documentaire.
Fort de ces ressources, quelles sont les
missions et les activités quotidiennes
de votre service ?
Notre activité principale est constituée
par la veille et les recherches à la
demande. Le centre de documentation
s'oriente vers des recherches exhaustives
et pointues, qui viennent ajouter de la
valeur à ce que les médecins sont en
mesure de trouver par eux-mêmes sur
internet.
Deux types de veille sont envisagés : la
veille systématique et la veille à la demande
sur des pathologies données ou pour un
dossier en particulier. Nous ne délivrons
pas de revues de presse.
Nous fournissons par exemple une docu-
mentation très importante à l'AGEPS*
pour leurs différents produits : soit pour
les médicaments orphelins qui seront
menés à l'AMM (Autorisation de Mise sur le
Marché), soit pour tout ce qui concerne la
pharmacovigilance et les préparations
hospitalières. Il s'agit d'une veille men-
suelle, réalisée par les documentalistes
scientifiques dans un cadre réglementaire,
imposé notamment par l'Afssaps (Agence
française de sécurité sanitaire des produits
de santé). Cette veille est réalisée en
interrogeant les banques de données
scientifiques Medline, Pascal, Biosis etc.
Nous réalisons également pour eux une
diffusion sélective de l'information, notam-
ment sur le Journal Officiel.
Nous menons aussi des recherches
documentaires pour le CEDIT (Comité
d'Evaluation et de Diffusion des Innovations
Technologiques), qui est une agence du
siège de l'AP-HP évaluant les nouvelles
technologies et les innovations médicales :
recherches sur les dispositifs médicaux,
mais également les nouveaux médica-
ments, les nouveaux équipements. A partir
de nos recherches, le CEDIT élabore ses
rapports d'évaluation.
Par ailleurs, en lien avec le siège de
l'AP-HP, nous participons à la cellule
d'accès à l'information médico-scientifique.
C'est là que se font les négociations avec
les éditeurs pour la mise en place de revues
électroniques (212 revues proposées sur
le portail intranet de l'AP-HP)
Sous quelle forme délivrez-vous votre
veille et vos produits documentaires ?
Les références bibliographiques et docu-
mentaires sont récupérées au cours des
recherches par les documentalistes
scientifiques et injectées dans le logiciel
de bibliographie " Reference Manager ".
> 5
bibdoc_20082_version2.qxp 29/07/2008 20:33
FOCUS FOCUS
Ce système est partagé avec les pharma-
ciens et médecins de l'AGEPS, qui peuvent
à leur tour créer leurs bases de données
thématiques en local. Ce service a été mis
en place en 1998. " Reference Manager "
était au départ installé en monoposte,
puis a été rendu disponible en réseau il y a
quelques années.
Les documentalistes, même scientifiques,
ne rédigent pas de synthèses. Les sujets
abordés sont trop pointus dans chaque
domaine. Elles récupèrent de l'information
et des articles validés (recommandations,
guidelines internationaux, essais randomi-
sés et validés en pharmacie, etc.) et les
mettent à disposition.
Les références sont ensuite triées par les
praticiens pour en retirer les ressources
les plus pertinentes. A l'AGEPS par exem-
ple, pour les affaires réglementaires, ils se
sont réparti la sélection a posteriori des
articles pertinents.
La mission essentielle du documentaliste
se situe donc sur le travail très important
de stratégie de recherche et de catégorisa-
tion de l'information (mots-clés).
Quel est le rythme quotidien de votre
travail ?
Les choses se font souvent dans l'urgence
et sous pression. D'où la nécessité d'être
rapide mais précis.
En revanche, sur les dossiers de recherche,
la pression est moindre en termes de délai,
car l'exhaustivité exige de prendre le
temps de préparer une bonne stratégie de
recherche, de s'assurer de bien cerner
la demande de l'utilisateur, de balayer
l'intégralité des sources. Une recherche
thématique particulière peut demander une
semaine de travail.
Comment votre service se situe-t-il au
sein de l'AP-HP ?
D'abord rattaché à l'AGEPS, le CDMP
dépend directement du siège de l'AP-HP
depuis le 1er janvier 2007. Ce choix devrait
permettre de donner au service davantage
de visibilité sur l'institution. Le CDMP
est également intégré à la " Formation
continue des Médecins ". Ce rattachement
> 6
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est un excellent moyen de mettre en avant
le travail réalisé par la documentation et de
protéger cette dernière en l'inscrivant sur
une mission essentielle pour les praticiens.
Quelle visibilité avez-vous sur l'ensemble
des centres de documentation hospitaliers ?
L'AP-HP représente 37 hôpitaux, il est
donc difficile d'avoir une bonne visibilité
sur l'institution. De plus, tous ces hôpitaux
ne disposent pas toujours d'un centre de
documentation en local.
Le CDMP oriente donc beaucoup son travail
vers la formation, afin d'autonomiser
l'utilisateur au maximum, tout en faisant
des formations les plus personnalisées
possible : montrer ce que l'utilisateur peut
mettre en place en termes d'alertes et de
profils.
Ces formations sont proposées dans le
cadre du plan de formation de l'AP, et
s'adressent aux professionnels de santé
(deux fois par mois au sein du CDMP, mais
des demandes arrivent également pour
se déplacer sur les sites hospitaliers).
Tous les six mois les internes de l'AGEPS
sont également formés à la recherche
d'informations biomédicales.
Lors de ces formations, les praticiens
se familiarisent avec les ressources
disponibles sur l'intranet AP-HP, mais
également avec l'utilisation de PubMed et
des bases de données biomédicales.
Quels sont les profils des documentalistes
composant votre équipe ?
Notre service comprend neuf personnes,
dont quatre documentalistes avec une
double compétence scientifique et
documentaire. Au sein de notre équipe,
d'autres personnes n'ont pas ce profil : une
bibliothécaire qui s'est formée à la docu-
mentation médicale au sein du service
depuis une vingtaine d'années, des aide-
bibliothécaires avec un profil administratif
de la fonction publique hospitalière, une
secrétaire comptable pour gérer la
facturation des prestations, et enfin des
magasiniers.
Pour être documentaliste scientifique, il
faut au minimum une maîtrise dans une
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F
spécialité scientifique : biologie, biochimie,
médecine, pharmacie par exemple. En
terme de responsabilité sur les dossiers
à gérer, cette double compétence est
indispensable.
Pour ma part, je me consacre désormais
davantage au management, aux études
prospectives sur l'évolution de la documen-
tation, aux nouvelles technologies et outils
de veille, ainsi qu'aux négociations sur les
accès aux revues électroniques et aux
accès distant sur l'AP-HP..
Comment gérez-vous le côté international de
la documentation médico-pharmaceutique ?
La maîtrise de l'anglais, au-moins à l'écrit,
est un pré-requis indispensable.
80% des revues sont en anglais. Les
documentalistes travaillent en permanence
sur des ressources anglo-saxonnes et
internationales. Nous interrogeons
également de plus en plus de ressources
complémentaires européennes, francopho-
nes et françaises : Embase (base de
données biomédicale européenne
d'Elsevier) et Pascal (CNRS-INIST)
Comment gérez-vous la multiplicité des
sources ?
Il existe une très grande multiplicité
de sources. Par exemple, en accès sur
l'intranet AP-HP : Micromedex (base d'in-
formation sur les médicaments, Vidal,
BDSP (Banque de données en Santé
Publique), Pubmed, Embase. En plus, le
centre de documentation est abonné à
Thomson Dialog (accès aux bases de don-
nées biomédicales sans abonnements
direct : Biosis, Pascal, Analytical Abstract
en chimie analytique, Chemical Abstract,
etc.)
A chaque recherche, il est indispensable
d'interroger une sélection pertinente de
ressources parmi toutes ces bases, ainsi
qu'internet et l'intranet AP-HP.
Êtes-vous ouverts aux technologies libres
(open source) et les possibilités du web
2.0 ?
Nous sommes bien sûr très ouverts aux
technologies en open access. Lors d'un
bibdoc_20082_version2.qxp 29/07/2008
FOCUSFOCUS
précédent projet d'évolution de nos
systèmes de veille, nous souhaitions
acquérir KBcrawl, malheureusement sans
en obtenir les budgets. Le " libre " est une
excellente alternative que nous surveillons
attentivement. Les outils à moindre coût
sont grandement appréciés !
Nous somme conscients également que
des outils de ce type demandent un grand
paramétrage pour une efficacité maximum.
Le facteur temps doit donc également être
pris en compte pour ne pas compromettre
la mise en place d'un de ces systèmes.
A titre d'exemple, Pharmadoc a été déve-
loppé en php sur un système d'exploitation
Linux. La maintenance est effectuée par
la société Sesin à Marseille. Les documen-
talistes ne développent pas la partie
informatique et se servent du produit pour
y injecter du contenu.
Existe-t-il des démarches de type KM ou
travail collaboratif en milieu médical ?
Du côté des médecins, la démarche de KM
tend à se mettre en place grâce au N.S.I.
(Nouveau Système d'Information). En tout
état de cause, cette démarche ne passe pas
par le centre de documentation.
Le travail collaboratif existe bien entre le
CDMP et l'AGEPS avec cet échange
constant de bases " Reference Manager ".
Suite à la réussite de cette collaboration,
le CEDIT a souhaité profiter de cette
expérience : " Reference Manager " a été
installé au sein du Comité, et les documen-
talistes fournissent des fichiers de
recherche qui sont réinjectés dans leur
base de données locale.
Entre hôpitaux, l'approche documentaire
collaborative est actuellement encore
très informelle. Il est parfois difficile, en
fonction des spécificités de chaque centre
de documentation d'envisager un partage
des ressources officiel et à grande échelle.
Vous êtes également présidente du
RNDH*. Pouvez-vous nous présenter ce
réseau en quelques mots ?
Ce réseau a été créé en 1991 par Françoise
Blondel, documentaliste, et Alain Halbout,
directeur général du CHU de Rouen. Il
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regroupe des documentalistes issus du
secteur de la santé, qu'ils viennent de CHU
ou de centres hospitaliers.
A l'époque, les documentations hospitaliè-
res étaient souvent de très petite taille. Ce
réseau est donc né pour permettre à des
documentalistes très isolées d'échanger
avec d'autres personnes exerçant la même
fonction. Il n'y avait alors pas de statut
particulier dans la fonction publique pour
les documentalistes en milieu hospitalier.
Constitué à sa naissance d'une vingtaine
de documentalistes, le réseau compte
actuellement environ 220 adhérents. Je les
ai rejoint en 1992, puis ai pris la présidence
quelques années plus tard. Tout le terri-
toire français y est très bien représenté.
Le Conseil d'administration est composé
de personnes venant de Paris, Bordeaux,
Rennes, Orléans, Nîmes, Saint-Etienne,
Lyon, Grenoble et Nancy.
Le site internet de l'association décrit en
détail nos activités.
Vous évoquiez l'absence de statut pour les
documentalistes hospitaliers ?
Ces dernières années ont vu une évolution
du statut de la catégorie B au sein de la
fonction publique hospitalière. Il existe
maintenant un niveau de technicien
supérieur hospitalier, avec une option
" produits d'information et mise à disposi-
tion de ressources " (catégorie B+). En
revanche, il n'y a pas eu d'évolution en ce
sens pour les cadres et responsables
de centres de documentation : il n'existe
donc pas de structure permettant une
évolution des postes de responsabilité (voir
à ce sujet "Le corps de technicien supérieur
hospitalier : une solution pour l'intégration
des documentalistes, bibliothécaires et
archivistes", Dossier réalisé par le réseau
documentaire en santé mentale ASCO-
DOC.PSY et le Réseau National des
Documentalistes Hospitaliers (RNDH), syn-
thétisé par Nathalie Berriau, 6 avril 2007).
Proposez-vous des formations à la
documentation médicale ?
Dans le cadre des " Journées du RNDH ",
nous avons obtenu un agrément pour
dispenser des formations. Ces dernières
sont réservées aux adhérents (l'adhésion
est ouverte à tous).
Le réseau ASCODOC.PSY (réseau docu-
mentaire en santé mentale), dont la
coordinatrice fait partie du RNDH, propose
également des formations à la documenta-
tion médicale, ouvertes à tous (se référer à
leur site internet).
Un produit phare auquel vous travaillez et
que vous aimeriez évoquer ?
Pharmadoc ! Il s'agit d'un projet collabora-
tif d'envergure entre la direction des
systèmes d'information de l'AP-HP et de
l'AGEPS. Nous y recensons l'ensemble des
ressources médico-pharmaceutiques et
mettons à disposition des liens vers les
“
bases de données thématiques qui existent
gratuitement sur internet. Ces liens ren-
voient vers des sources validées, que ce soit
des références bibliographiques ou du texte
intégral. Outre les ressources documentai-
res, Pharmadoc est également une porte
d'entrée vers des services à la demande
personnalisés. Vous êtes largement invités
à y faire un tour !
http://pharmadoc.AP-HP.fr
> AGEPS
(Agence Générale des Equipements et des
Produits de Santé).
Anciennement Pharmacie Centrale des
Hôpitaux. A créé un établissement
pharmaceutique aux normes européennes
et doit établir des dossiers de demande des
autorisations de mise sur le marché pour
les médicaments qu'elle fabrique. Cette
agence est complémentaire à l'industrie
pharmaceutique. Elle fabrique des
médicaments dédiés à très peu de patients
pour traiter des maladies orphelines et
fabrique des préparations hospitalières.
> AP-HP
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
> ASCODOC.PSY
(ASsistance et COopération DOcumentaires
en PSYchiatrie)
> CEDIT
(Comité d'Evaluation et de Diffusion des
Innovations Technologiques).
Au sein de l'AP-HP, agence hospitalière
d'évaluation de technologies médicales
> RNDH
(Réseau National des Documentalistes
Hospitaliers).
http://www.rndh.fr
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