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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DU CONGO

FACULTÉ DES COMMUNICATIONS SOCIALES &


FACULTE DES SCIENCES INFORMATIQUES

2, avenue de l’université
B.P. 1534 Kinshasa-Limete
Site de Mont-Ngafula

Initiation à la Recherche Documentaire


et Bibliographique

Par
Prof. Célestin KATUBADI Mputu
13 mars 2023

Cours dispensé aux étudiants de Première Année de Licence (LMD) à la Faculté des
1
Communications Sociales et à la Faculté des Sciences Informatiques
Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Initiation à la Recherche Documentaire et


Bibliographique

a) Objectif du cours :
 A l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de mener à bien une recherche
documentaire, sans perdre de temps mais aussi sans manquer une étape essentielle.
 L’étudiant sera également en mesure de structurer sa démarche de recherche
documentaire.

b) Contenu du cours : Ce cours reprend à l’intention des étudiants les principes et


normes de la démarche documentaire et bibliographique pour l’élaboration d’un rapport
de recherche dans n’importe quel domaine des sciences humaines et sociales.
Le cours s’articule autour de trois chapitres.

Plan de la Partie Théorique


Introduction :
La place et l’importance de la recherche à l’enseignement supérieur et universitaire
Chapitre 1 : La recherche documentaire et bibliographique
Chapitre 2 : La lecture efficace
Chapitre 3 : Les normes bibliographiques
Conclusion.

c) Méthodologie :
 Exposé magistral
 Exposé des étudiants sur un thème ayant trait à la recherche documentaire
 Visite de la Bibliothèque de l’Université Catholique du Congo
 Directives pour la réalisation du Travail Pratique.

d) Évaluation :
 Travaux pratiques
 Interrogation
 Examen écrit.

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e) Bibliographie :
e)1. Ouvrages
 BAUD, M., L’art de la thèse. Comment préparer et rédiger un mémoire de master, une
thèse de doctorat ou tout autre travail universitaire à l’ère du Net. Nouvelle édition.
Paris, La Découverte, 2006.
 DE SAINT MOULIN, L., Normes bibliographiques. Kinshasa, Facultés Catholiques de
Kinshasa, 1993.
 DIMANDJA Eluy’a Kondo, C., Premiers pas dans la recherche à l’université.
Kinshasa, Noraf, 2002.
 DIMANDJA Eluy’a Kondo, C., La thèse de doctorat. Kinshasa, Noraf, 2008.
 HENSENS, H., Rédaction de bibliographie. Les normes et les usages. Montpellier,
Centre de Documentation, 2004.
 DUFFAU, Catherine et ANDRÉ, François-Xavier, J’entre en fac : méthodes du travail
universitaire en lettres, langues, arts et sciences humaines, Paris, France, Presses
Sorbonne Nouvelle, DL 2013, 2013, 165 p., (« Les Fondamentaux de la Sorbonne
nouvelle, ISSN 2106-0134 »).
 KABEMBA, B.-A., Méthodes et nouveau code de la recherche scientifique. Kinshasa,
Médiaspaul, 2022.
 KATUBADI, C., Normes pour la rédaction des bibliographies. Exposé à l’intention des
étudiants de première année de Licence en Communications Sociales à l’Université
Catholique du Congo dans le cadre du Cours d’Initiation à la Recherche Documentaire
(IRD). Kinshasa, Année – Académique 2013-2014. Inédit.
 KATUBADI, C.- MANUANA, J.-P., ABC d’un étudiant en Sciences de l’Information et
de la Communication. Repères bibliographiques. Kinshasa, Médiaspaul, 2014.
 KATUBADI, C., La recherche documentaire à l’ère du net. Conférence prononcée à
l’occasion de la Table Ronde de l’École Doctorale de l’Université catholique du Congo-
Site de Mont-Ngafula. Kinshasa, le 19 Mars 2019.
 LOUBET DEL BAYLE, J.-L., Initiation Pratique à la recherche documentaire. S.l.
L’Harmattan, 2000.127p.
 LOUBET DEL BAYLE, J.-L., Initiation aux Méthodes des sciences sociales, S.l.
L’Harmattan, 2000.272p
 MACCIO, Ch., Savoir écrire un livre, un rapport, un mémoire…De la pensée à
l’écriture. 4è éd., Lyon, Chronique Sociale, S.d.
 MANUANA Nseka, J.-P., Initiation à la recherche documentaire. Cours dispensé aux
étudiants de Première année de Licence en Communications Sociales à l’Université
Catholique du Congo. Kinshasa, Année- Académique 2012-2013, inédit.
 MAPWAR, F.-J., Normes pour les références bibliographiques. Kinshasa, Médiaspaul,
2005.
 MWEZE, D., Comment publier un article scientifique ? Conférence prononcée à
l’occasion de la rentrée de l’école doctorale à l’Université Catholique du Congo.
Kinshasa, le 11 décembre 2012.
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 MWEZE, D., Les exigences de la recherche documentaire sur le web. Conférence tenue
à l’occasion de la rentrée de l’école doctorale à l’Université Catholique du Congo.
Kinshasa, le 11 décembre 2012.
 POCHET, Bernard, CHEVILLOTTE, Sylvie et NOËL, Elisabeth, Méthodologie
documentaire : rechercher, consulter, rédiger à l’heure d’Internet, Bruxelles, Belgique,
De Boeck, 2005, 202 p., (« LMD méthodologie, ISSN 1783-7839 »).
 VAN CAMPENHOUT, L. - QUIVY, R., Manuel de recherche en sciences sociales. 4è
édition. Paris, Dunod, 1995, 2006, 2011.

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e)2. Revues internationales francophones en Communication1

N° Nom de la Revue Pays Année de Problématique générale Adresse URL(internet)


fondation

1 COMMposite-Revue des jeunes Canada 1997 Communication générale http:// composite.org/


chercheurs en communication

2 Communication Canada 1975 Communication de façon http://www.com.ulaval.ca/publications-


générale liens/revue-communication/index.php

3 Diversité Langues Canada 1996 Dynamique des Langues http://www.teluq.uquebec.ca/diversité/entrée


.htm

4 Hermès : revue critique Canada 1998 Information et communication http://pages.globetrotter.net/Charro/index.ht


ml.
Bibliothéconomie

5 ISDM(informations, savoirs, Décisions et France 1997 Information et Communication http://isdm.univ-tln.fr/


Médiations Technologies de l’information
et de la communication(TIC)
Prise de décision

6 La revue Communication et organisation France 1992 Communication http://www.u-


Organisationnelle bordeaux3.fr/GRECO/greco_comm&org.ht
ml

7 Les Enjeux de l’Information et de la France 1999 Information et Communication http://w3.u-grenoble3.fr/les_enjeux/


communication

1
KATUBADI, C.- MANUANA, J.-P., ABC d’un étudiant en Sciences de l’Information et de la Communication. Repères bibliographiques. Kinshasa, Médiaspaul, 2014.
p.180.

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8 Questions de Communication France 2002 Information et Communication http://ques2com.ciril.fr/


de façon générale

9 Recherches en Communication Belgique 1994 Communication de façon http://www.comu.ucl.ac.be/recherche/rec/


générale

10 Réseaux France 1983 Communication de façon http://reseaux.revuesonline.com/accueil.jsp


générale, Télécommunications

11 Revue canadienne de communication Canada 1976 Communication de façon http :www.cjc-online.ca/


(Canadian journal of générale
communication)[bilingue]

12 Termina. Technologie de l’information, France 1980 Nouvelles technologies de http://www.terminal.sgdg.org/


culture et société l’information et de la
communication et questions
sociales

13 Revue Africaine des Communications RDC 1996 Communication de façon


Sociales générale

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e)3. Sites internet


 « Arbradoc | Bibliothèque Universitaire Paris 8 » [En ligne : http://arbradoc.bu.univ-
paris8.fr/#]. Consulté le19 juin 2013.
 CATHERINE PASSERIEUX, Lucie Verreault, « InfoSphère - Sciences humaines », [En
ligne :
 http://www.bibliotheques.uqam.ca/InfoSphere/sciences_humaines/index.html]. Consulté
le30 mai 2013.
 « Cerise guide de formation a la maitrise de l’information, méthodologie documentaire,
information literacy tutorial » [En ligne :
 http://urfist.enc.sorbonne.fr/anciensite/cerise/index.htm]. Consulté le19 juin 2013.
 DANDANHUANGHUANG, « La recherche documentaire », [En ligne :
http://www.docstoc.com/docs/95055956/La-recherchedocumentaire].
 Consulté le19 juin 2013.
 INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUÉES DE LYON, « SAPRISTI », [En
ligne : http://sapristi-docinsa.insalyon.
 fr/]. Consulté le19 juin 2013.

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0. INTRODUCTION :
LA PLACE ET L’IMPORTANCE DE LA RECHERCHE A
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

Les Universités et les Instituts supérieurs poursuivent traditionnellement trois missions


principales :
- La recherche ;
- L’enseignement et
- Le service à la société.
A prendre en compte cette triple finalité, force est de remarquer que l’enseignement
universitaire ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances scientifiques déjà
constituées ni afficher l’engagement citoyen à l’occasion des « concertations nationales » ou
parallèlement aux initiatives des dirigeants de la société. Il revient aussi à initier les étudiants
à l’organisation de la recherche – de leur propre recherche – en vue de la production des
connaissances scientifiques nouvelles et/ou à la consolidation des acquis du passé, les vérités
scientifiques étant, comme l’attestent les philosophes et les historiens de sciences, toujours
provisoires et toujours perfectibles2.

C’est à contribuer à cette perfection progressive, que sont invités les nouveaux étudiants
universitaires dans le cadre de l’initiation à la recherche documentaire.

Dans l’esprit d’un nouvel étudiant universitaire se bousculent alors des questions
innombrables : qu’est-ce que la recherche documentaire ? de quelles sources d’information
peut-il ou doit-il disposer ? quelle est la démarche à suivre pour mener sa recherche en un
temps record ? comment exploiter les documents avec le maximum d’efficacité ? comment
retenir les informations pertinentes pour sa recherche ? quelles sont les normes à respecter
pour la rédaction des notes de bas de page et pour la table bibliographique ?

2
DIMANDJA ELUY’A KONDO, C., Premiers pas dans la recherche à l’Université. 4è éd. Revue et
augmentée. Kinshasa, Noraf, 2019.p.5.
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Telles sont les questions auxquelles entend répondre ce cours destiné aux étudiants de premier
cycle à la Faculté des Communications Sociales et des Sciences Informatiques de l’Université
Catholique du Congo.

CHAPITRE 1
LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE ET BIBLIOGRAPHIQUE

I.0. Que faut-il entendre par recherche documentaire et bibliographique ?

Par « recherche documentaire et bibliographique », on entend généralement une série des


démarches intellectuelles et techniques à suivre pour identifier, relever et noter les documents
(livres, articles, ressources audio-visuelles) pertinentes contenant des renseignements dont on
peut se servir pour réaliser un travail universitaire (travail pratique, exposé oral, mémoire,
thèse, etc.).

Quand il vous est demandé de trouver une réponse à une question ou une solution à un
problème, vous devez vous documenter, c’est-à-dire rassembler les informations utiles se
rapportant à la question posée ou au problème soumis à votre examen. La question et/le
problème doivent être formulés en sujet ou thème de recherche, c’est-à-dire ce qui est soumis
à votre réflexion et aux recherches destinées à confirmer, à infirmer ou, simplement, à
approfondir et à consolider les connaissances.

Mais où et comment chercher ces informations pertinentes sans perdre beaucoup de temps ?

C’est à cette préoccupation qu’entend répondre le présent chapitre. Celui-ci est composé de
trois grandes sections :
1. Les sources d’informations
2. Les instruments bibliographiques
3. Une démarche pour sauver du temps.

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SECTION 1. LES SOURCES D’INFORMATIONS


Si vous avez choisi - ou si on vous a suggéré ou imposé – un thème de recherche qui se
rapporte à un cours suivi (ou à suivre), c’est la bibliographie fournie par le professeur qui
constituera sans doute votre première source d’informations.

Mais en général, les sources d’informations sont plus vastes que la bibliographie d’un seul
cours. Nous pouvons les regrouper en trois grandes catégories :
- Les ouvrages de référence,
- Les sources de documentation et d’information courantes et
- Les instruments bibliographiques.

I.1.1. Les ouvrages de référence


Quand vous avez choisi un sujet de recherche et que vous voulez vous en faire une première
idée ou que vous voulez situer ce sujet dans un cadre général, c’est aux ouvrages de
référence que vous devez recourir en tout premier lieu.

Les ouvrages de référence contiennent généralement les éléments dont vous pouvez vous
servir pour votre introduction, des définitions, des statistiques, des renseignements à inclure
dans le travail. Grace à leurs articles et aux notes bibliographiques qui les accompagnent, les
ouvrages de référence peuvent aussi aider à opérer un choix entre deux sujets entre lesquels
vous pourriez hésiter.

En règle générale, les ouvrages de référence sont à consulter sur place dans les bibliothèques.
On ne peut pas les emprunter facilement.

Il existe trois catégories d’ouvrages de références : les encyclopédies, les dictionnaires et les
annuaires.
a) Les encyclopédies
Les encyclopédies sont les ouvrages de référence qui rassemblent une grande partie du savoir
de base soit dans tous les domaines (on parle alors d’encyclopédies générales), soit dans une
discipline (et il s’agit, dans ce cas, d’encyclopédies spécialisées).
On peut citer
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Parmi les encyclopédies générales :


- La grande encyclopédie Larousse
- L’Encyclopaedia universalis ; et
Parmi les encyclopédies spécialisées :
- L’encyclopédie philosophique universelle.

Pour exploiter une encyclopédie, il faut passer par les index (thèmes ou disciplines). L’index
(en ce qui concerne les encyclopédies), c’est la liste des différentes matières traitées dans
l’encyclopédie ; on le trouve généralement à la fin du dernier volume (ou dans les feuillets
séparés que l’on insère dans les différents volumes).

Les encyclopédies servent à obtenir une vue d’ensemble sur un sujet, des renseignements sur
la théorie ou l’œuvre d’un auteur. Elles servent aussi à situer le sujet dans un cadre général, à
se familiariser avec le vocabulaire et les concepts d’une discipline donnée.

b) Les dictionnaires
Les dictionnaires sont les ouvrages de références qui regroupent toujours les informations
dans l’ordre alphabétique des matières traitées.

Ils se classent en dictionnaires généraux et/ou spécialisés dans une discipline, en


dictionnaires encyclopédiques et bibliographiques, etc.

Exemples :
- Le Petit Larousse illustré, Le Robert, etc. (pour les dictionnaires généraux) ;
- Dictionnaire de la langue pédagogique, Dictionnaire de l’économie, Dictionnaire des
biographies, etc. (pour les dictionnaires spécialisés)
- Dictionnaire encyclopédique des sciences de l’information et de la communication
c) Les annuaires
Comme leur nom l’indique, les annuaires (de l’actualité, de telle ou telle discipline
scientifique) sont des publications annuelles sur un ou quelques sujets. Ils ont un caractère
officiel et sont de lecture facile.
Exemples :
- Conjoncture économique (Banque centrale, Kinshasa)

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- L’état du monde en 2013 (Editions Maspero).

Les annuaires servent à trouver des statistiques, des renseignements en regard de l’actualité
politique, économique, sociale, etc.

I.1.2. Les sources de documentation et d’information courantes


En dehors des ouvrages de référence, on compte beaucoup d’autres sources de documentation
et d’informations.
Citons-en au moins douze :1) les livres (au sens courant), 2) les périodiques (ou revues) ; 3)
les journaux ; 4) les publications gouvernementales et internationales ; 5) les thèses (et/ou les
travaux académiques) ; 6) l’information des centres de documentation ; 7) la documentation
audio-visuelle ; 8) les émissions de télévision et de radio ; 9) les spécialistes, les témoins et les
praticiens ; 10) vos propres expériences, connaissances, lectures et réflexions ; 11) les
archives ; et 12) l’internet (webographie).

I.1.2.1. Les livres


On distingue en gros, quatre types de livres (livre entendu au sens courant du terme) : les
ouvrages scientifiques, le manuel, la monographie et l’essai.
1. L’ouvrage scientifique est le livre qui doit décrire, analyser et comparer des faits,
présenter des résultats, citer ses sources et les critiquer, justifier toute affirmation
(importante). Faisons remarquer que c’est aux mêmes exigences que doit satisfaire
tout travail universitaire que vous aurez à réaliser : TP, mémoire de licence, mémoire
de master, dissertation du Diplôme d’études approfondies (DEA), thèse de doctorat,
etc.
2. Le manuel, c’est le livre qui résume les connaissances dans une science donnée ; il
s’adresse à des étudiants (ou à des élèves) et se veut être pédagogique.
3. La monographie est une étude poussée, complète d’un sujet restreint (par exemple : un
mémoire sur un auteur donné).
4. L’essai est le livre qui traite d’une question sans prétendre l’épuiser.
Quel que soit leur type, les livres ont une qualité particulière : ils abordent les sujets
généralement plus en profondeur que presque toutes les autres formes de documents.
Quand ils datent (i.e. quand ils ont un certain âge), quelques informations qu’ils

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contiennent peuvent être dépassées, les données moins exactes et les interprétations moins
poussées3. Dans ce cas, il faut faire compléter vos informations en recourant aux
« bibliographies courantes ».
Les librairies constituent une autre source d’information sur les livres. Vous pouvez y
trouver le livre nécessaire pour une recherche, découvrir les dernières parutions, reprendre
contact avec des auteurs oubliés4.

I.1.2.2. Les périodiques ou les revues


Les périodiques (ou les revues) ont comme caractéristique de paraitre selon une périodicité
qui varie de l’un à l’autre : toutes les deux semaines, tous les mois, les deux mois (bimestriel),
tous les trois mois (trimestriel), tous les six mois (semestriel), ou une fois par an (annuel).
Il existe des périodiques (ou revues) d’actualité, d’information professionnelle, de recherche
scientifique, etc.
Les revues scientifiques comprennent des articles de chercheurs, des comptes rendus de
congrès (ou de colloques), des analyses de livres, des bibliographies, etc.
Les revues (ou périodiques) sont utiles pour leurs renseignements récents : elles renferment
une information qui ne se retrouvera dans les livres que beaucoup plus tard. L’autre avantage
est que les articles de revues traitent de sujets plus variés que les livres.
Dans votre champ de formation (communications sociales, sciences informatiques, etc.), il
existe sûrement plusieurs périodiques. Vous devez pouvoir les connaitre, les parcourir
souvent, pour vous tenir informés des derniers développements dans votre champ de
recherche ou de formation. La bibliographie elle-même est abondée de plusieurs revues : il
faut voir régulièrement ce qu’elles contiennent.
I.1.2.3. Les journaux
Les journaux- qu’ils soient quotidiens ou hebdomadaires – sont centrés sur l’actualité et la
nouvelle locale, nationale et internationale.
Les grands quotidiens contiennent le plus souvent :

3
C’est l’une des raisons pour lesquelles il est conseillé à tout chercheur de commencer par exploiter les
documents les plus récents et de remonter progressivement dans le temps.
4
Quand une librairie ne dispose pas de répertoire de livres disponibles, vous pouvez vous renseigner directement
auprès du libraire. Pour les livres récents, vous pouvez vous référer au Livre-hebdo, qui répertorie tous les livres
francophones parus dans la semaine. Si un livre n’est pas à la librairie, vous pouvez le faire commander aux
conditions fixées par le libraire.

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- des sections appelées rubriques. Par exemple : les informations nationales, le monde (ou
informations internationales), économie et finances, etc.
- une page éditoriale (qui sert à refléter la politique et/ou la philosophie du journal) ;
- une tribune libre (dans laquelle on retrouve des opinions des lecteurs et également des textes
étoffés des spécialistes et de chercheurs).

A l’intérieur de ces différentes rubriques, des articles sont rédigés par les journalistes du
quotidien, d’autres proviennent des agences de presse.

On ne lit pas un journal comme on lit un livre ou un périodique5.

I.1.2.4. Les publications gouvernementales et internationales (ou les documents officiels)


Les instances gouvernementales et internationales publient souvent des documents sous forme
de brochures, rapports, volumes, livres, revues, etc. Cette documentation provient des
gouvernements centraux ou provinciaux ou de l’administration locale ; elle provient aussi des
sociétés d’Etat, des organismes internationaux (ONU, UNESCO, FAO, PNUD, FNUAP,
etc. ;) ou des gouvernements d’autre pays. Leurs données et statistiques sont officielles.
Il faut vous procurer ces rapports ou les lire à la bibliothèque. Vous pouvez vous abonner à
tout un matériau gratuit en provenance des ministères ou des ambassades : journaux, revues,
bulletins, etc.

I.1.2.5. Les thèses (de maitrise, de doctorat) et les travaux académiques des autres
étudiants
Les thèses font généralement une revue de littérature du sujet traité et fournissent, en principe,
une bibliographie complète. Elles suggèrent des pistes pour les recherches à venir. Si votre
sujet est « spécial » et que vous trouvez peu de documentation, d’autres étudiants ont peut-
être déjà fait des travaux qui s’en rapprochent. Vous avez intérêt à en prendre connaissance.

5
Voir A. FALCONI, Le Journal à la loupe. Kinshasa, Médiaspaul, 1995.

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I.1.2.6. L’information des centres de documentation


Les centres de documentation dont nous parlons sont ceux des maisons appartenant à des
organismes donnés, à des syndicats, à des groupes de pression, à des ONG, etc. La
documentation qui y est réunie ne se retrouve à peu près jamais dans les bibliothèques et les
librairies. Vous y trouverez des dossiers de presse sur des thèmes, de la documentation en
provenance d’organismes ou de groupes de pression (mémoires, mémorandum, communiqués
de presse, manifestes, etc.).
Ce type de documentation constitue souvent l’autre côté de la médaille des documents
officiels.
Une visite d’un centre de documentation, une tournée des organismes, associations et groupes
de pression, et vous aurez peut-être un abondant matériel entre les mains.
I.1.2.7. La documentation audiovisuelle
La documentation audio-visuelle comprend les films, vidéos, diaporamas, disques, photos,
caricatures, etc. Elle peut constituer la source la plus originale.
Pour vous y retrouver facilement, rien ne vaut une rencontre avec l’audio-vidéothécaire, la
consultation des maisons de production, de la liste des films produits par des ministères, la
visite dans une médiathèque.
I.1.2.8. Les émissions de télévision et de radio
Des séries spécialisées (sur l’économie, l’éducation, l’écologie, etc.), des émissions
hebdomadaires qui analysent l’actualité, des films…peuvent vous intéresser.
La publicité que font les différentes stations de radio et chaines de télévision en début de
saison sur leurs émissions, les répertoires de cinémas vous renseigneront sur leurs grilles
horaires.
I.1.2.9. Les spécialistes, les témoins et les praticiens
Ce sont des personnes-ressources.
Une discussion avec une personne qui a approfondi une question ou qui travaille dans un
domaine depuis longtemps peut vous apporter des renseignements que vous ne trouverez
probablement pas ailleurs. L’entrevue est souvent une source d’informations riches et variées.
Une conférence donnée dans un autre cours (dans un autre département, dans une autre
faculté, etc.), une exposition dans un musée, un colloque…peuvent aussi vous fournir un
matériel différent, un autre savoir-penser.

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I.1.2.10. Vos propres expériences, connaissances, lectures et réflexions


En règle générale, ce sont vos propres expériences, vos connaissances, vos lectures et
réflexions personnelles, qui constituent votre point de départ. Ce n’est qu’après les avoir
analysées et classées que vous vous engagerez dans la phase de recherche de documentation.
Comme vous êtes censés les avoir consignées par écrit et gardées dans des fardes appropriées
ou dans votre carnet de réflexions (ou votre journal de bord), pourquoi ne pas les partager, les
discuter, les critiquer avec d’autres étudiants et étudiantes, avec vos amis.
I.1.2.11. Les archives
Dans certains domaines de recherche (par exemple, en histoire), il est indispensable de
disposer des informations complètement originales contenues dans des documents (pièces
manuscrites, imprimés, etc.) qui proviennent soit d’une collectivité, soit d’une administration
ou d’une famille ou d’un individu (écrivain, homme d’état, un militaire de haut rang, etc.).
Ces documents sont appelés archives : les archives coloniales, les archives du Ministère de la
Culture et des Arts, etc.
I.1.2.12. L’internet ou la webographie
Aujourd’hui, tout internaute (i.e. tout celui qui se sert des services et des ressources de
l’internet) est en mesure de recueillir toutes les informations voulues sur n’importe quel
thème de son choix.
Pour y procéder, il faut naturellement être connecté aux différents moteurs de recherche
existants : Yahoo, Hotmail, Google, etc.
Certains sites sont franchement consacrés à la recherche bibliographiques et documentaire ;
c’est le cas de Google.
Signalons que chaque discipline scientifique, chaque spécialité disposent des sites appropriés :
il suffit d’interroger correctement votre serveur.

Il n’est plus possible, désormais, de mener une recherche scientifique sans recourir, à un
moment ou à un autre, à ces services qui ont l’avantage de ne pas coûter extrêmement cher.

Les ressources tirées de l’internet seront regroupées, dans la table bibliographique, sous la
rubrique « webographie ». Chaque document doit comporter les références fournies par
internet et celles-ci se termineront toujours par la date à laquelle le chercheur les a

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consultées : consulté le 13 mars 2023. Cette précaution a été rendue nécessaire vu les
modifications qui affectent constamment les articles publiés sur internet.
I.1.2.12.1. Les modalités de la recherche documentaire sur le web 6
On distingue généralement 4 modalités principales :

I.1.2.12.1.1. La recherche par navigation arborescente

On part du général pour aboutir à une information particulière, spécifique et ce, comme sur un
arbre avec des branches qui sont autant de rubriques, des subdivisions, des menus et sous-
menus. C’est dans les annuaires thématiques et les plans de classement que s’effectue cette
modalité. Par exemple : http://www.lesannuaires.com ou http ://www.annuaires-
thematiques.org
La bibliothèque Nationale de France présente son plan de classement dans http://signets.bnf.fr
L’université de Laval au Canada présente le sien dans
http://www.bibl.ulaval.ca/mieux/chercher

I.1.2.12.1.2. La recherche par navigation hypertextuelle

C’est celle qu’effectue le commun des navigateurs sur les sites de l’Internet (Web). Il consiste
à passer d’information en information en cliquant sur les liens hypertextuels crées par
association des mots et des documents.

I.1.2.12.1.3. La recherche par requête

Les informations sont au départ indexées et structurées. Le chercheur formule sa question


sous forme de mots-clés liés par des opérateurs logiques. La machine recherche l’ensemble
des mots du texte. La recherche dans le catalogue du Système universitaire de la
Documentation (SUDOC), par exemple : http://www.sudoc.abes.fr

L’Université Catholique du Congo a entamé la mise en ligne du catalogue de sa bibliothèque.


Il suffit de taper le lien biblio.ucc.ac.cd ensuite cliquer sur l’onglet OPAC et poursuivre la
recherche par mots-clés par exemple7.

6
Lire ma conférence sur la recherche documentaire à l’ère du net. UCC. Le 19 Mars 2019.
7
Cette information a été rendue publique par le Père Willy BUNDUKI, Bibliothécaire en Chef de la
Bibliothèque Centrale de l’UCC, le 21 février 2023 à l’occasion de l’Atelier sur le système LMD organisé le
même jour à l’UCC-Limete par le Professeur Abbé François YUMBA, Secrétaire Général Académique de
l’UCC ; de 9h00’ à 12h00’ sur le thème : « Programmer, Enseigner et évaluer autrement ».
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I.1.2.12.1.4. La recherche informatisée

Le chercheur utilise des opérateurs tels que les opérateurs logiques ou booléens (ET, OU,
SAUF) et les opérateurs numériques.

Opérateur Fonction Syntaxe Exemple


Booléen ET Recherche deux Les mots sont Forêt plaine
ou plusieurs séparés par un
termes simple espace
ensemble Et
And
+
Booléen OU Ne seront Ou Plaine ou vallée
sélectionnés Or
que les termes
qui répondent à
un des critères
sélectionnés
Booléen SAUF Ne seront Sauf Médias sauf
sélectionnés Not and not téléphone
que les termes
qui répondent
au premier
critère et non au
second
Numérique Le chercheur = égal Date <2012
sélectionne une >Supérieur
tranche <Inférieur
chronologique >=supérieur
ou égal
La troncature * * Communication
Communauté
On définit pour Communion
les variantes de Commune
même racine
des termes
(pluriel,
singulier...)
La parenthèse Plusieurs () Cherchez (Mer
opérateurs ET pollution ou
entrent en ligne polluant)
de compte
Les guillemets Recherche des « » Cherchez
termes exacts. « Ramsès II »
Pas de
combinaison
possible

18
Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

I.1.2.12.1.2. Les outils de repérage des documents sur internet


Il existe plusieurs types d’outils automatiques de recherche des informations sur Internet : les
moteurs de recherche, les métamoteurs et les annuaires/répertoires.

I.1.2.12.1.2.1. Les moteurs de recherche

Véronique MESGUICH définit un moteur comme « un outil automatique destiné à collecter


et indexer un grand nombre de page dans l’objectif de permettre, via des interfaces web, une
interrogation par mots-clés sur le contenu de ces pages et la présentation des résultats »8 .
Certains moteurs sont généralistes et destinés au grand public et d’autres sont spécialisés.

I.1.2.12.1.2.2. Les moteurs généralistes

Google (avec ses modules) : http://google.com


Altavista http://www.altavista.com
Inbox : http://www.inbox.com
Kartoo: http://www.kartoo.com
Lycos: http://www.lyos.fr
Voilà:http://www.voila.fr
Exalead: http://ask.exelead.com/search
Ask : http://www.ask.com

I.1.2.12.1.2.3. Les moteurs de recherche spécialisés

Branchés sur des banques de données transcontinentales ou reliés sur des NREN (National
Research Education Network) ces moteurs sont généralement destinés à un public bien ciblé
(universitaire, professionnel) et se limite à un domaine précis ou une discipline ou une science
précise. Il est loisible d’utiliser dans ce type de moteur les signes mathématiques.
Ex. :

Dénomination Domaine de URL


spécialisation
Scirus Science http://www.scirus.com
In-extenso Sciences humaines http://www.in-extenso.org
Usine Nouvelle Industrie http://www.unsinenouvelle.com
Medworm Médical http://www.medworm.com
Search Medica Médical http://www.searchmedica.fr
Spinoo Education http://www.cndp.fr/spinoo
Keljob Emploi http://www.keljob.fr

8
MESGUICH, V., et THOMAS, A., Net recherche 2009. Le guide pratique pour mieux trouver l’information
utile et surveiller le web. Paris, éd. ADBS, 2009, p. 39.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Biohunt Biologie http://www.expasy.org/biohunt


Architatctic Architecture http://www.architactic.com
Hurisearch Droits de l’Homme http://www.hurisearch.org
Lawcrawler Droit http://www.lawcrawler.findlaw
Findtech Technologies de http://www.findtech.com
l’information
Playsearch Sport http://www.playsearch.com
Searchfinance Finances http://www.searchfinance.com
Zibb Business http://www.zibb.com

I.1.2.12.1.2.4. Les métamoteurs

Comme le nom l’indique, les métamoteurs sont plus « costauds » que les simples moteurs.
Lorsqu’on leur soumet une requête, ils interrogent les moteurs, les annuaires et les répertoires
qui existent à travers le monde. Comme pour les moteurs, il existe des métamoteurs
généralistes et les métamoteurs spécialisés. L’un et l’autre présente au chercheur un
formulaire qu’il suffit de remplir pour qu’il effectue pour vous soit une recherche simple soit
une recherche avancée.

I.1.2.12.1.2.5. Métamoteurs généralistes

Dénomination URL
Ixquick http://www.ixquick.com/fra/
Kartoo http://www.kartoo.com/
Dogpile http://www.dogpile.com/
Clusty http://www.clusty.com/
Copernic http://www.copernic.com/
Eo http://www.eo.st/
Seek http://www.seek.fr
Hotbot http://www.hotbot.fr
Webcrawler http://www.webcrawler
Lecdi http://www.lecdi.net

I.1.2.12.1.2.6. Les métamoteurs spécialisés

Dénomination Domaines URL


Priorsmart Brevets http://www.priorsmart.com/
Culture Culture http://www.recherche.culture.fr/
keljob9 Emploi http://www.keljob.com/
9
C’est en même temps un moteur.

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Omnimedical Médecine http://www.omnimedicalsearch.com/


Videosmamma Vidéo http://www.video.mammma.com/
Trabber Tourisme http://www.trabber.fr/
Qwika (wikis) Wikis http://www.qwika.com/find-fr

I.1.2.12.1.2.7. Les annuaires ou répertoires

Ces outils automatiques comprennent les personnes ressources, généralement les spécialistes
classés par catégories ou par thèmes.
Voici, à titre d’exemple, la page d’accueil d’un annuaire, en l’occurrence http://bonweb.fr
Pour faciliter la lecture, nous mettons intentionnellement les rubriques en rouge et les sous-
rubriques (contenus des rubriques) en bleu (si imprimé en couleur). Ex. Culture = rubrique.
Littérature, arts, shopping, ressources= sous-rubriques.

Culture
Littérature, Arts, Shopping, Ressources, ...
Loisirs
Auto/moto, Sports, Divertissements, Photo, ...
Développement
Ressources, Programmation, Webdev, Webmasters, ...
Informatique
Logiciels, Sécurité, Shopping, Graphisme, ...
Connaissances
Sciences, Ressources, Éducation, Humanité, ...
Téléchargement
Shopping, Genres, Rechercher, Écouter
P2P, Gravure, Logithèques, Compression, ...
Cinéma
Œuvres, Rechercher, Réaliser, Visionner, ...
bonCharme
Érotisme, Rencontres, Sexualité, Shopping, ...
Voyages
Réservations, France, Europe, Idées, Afrique, ...
Business
Entreprises, Finances, Emploi, Institutions, ...
Actualité
En direct, Presse, Blogs, Internet

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Il existe des annuaires généralistes et des annuaires spécialisés :

I.1.2.12.1.2.8. Annuaires généralistes

Dénominations URL
Dmoz http://www.aef-dmoz.org/
Bonweb http://www.bonweb.fr/
Dadi http://www.dadi.univ-lyon1.fr
Indexa http://www.indexa.fr/
Ahalia http://www.ahalia.com/
Vitrine technologie-education http://www.ntic/
Doaje http://www.doaj.org
Infothèque francophone http://www.infotheque.info/
The virtual Library http://www.vlib.org/
Zepti –search the web http://www.zepty.org/
Areso http://www.campus.hesge.ch/areso/

I.1.2.12.1.2.9. Les annuaires spécialisés

Dénominations Domaines URL


CISMef Médecine http://www.cismef.org/
francophone
GgeoGuide Géologie http://www.geo-guide.de/
Infomine Enseignement http://www.infomine.ucr.edu/
supérieur
Intute Sciences http://www.intute.ac.uk/
Medexplorer Médecine (US) http://www.medexplorer.com/
The WWW Virtual Librairie http://www.vlib.org/index.fr
Library virtuelle

I.1.2.12.1.2.10. Les Bases de données (Data Base) et les Banques de données (DataBank)

Les bases de données contiennent des informations auxquelles on peut accéder via un
logiciel comme Access de Microsoft. Une banque de données par contre est un gros serveur
qui stocke une masse gigantesque d’informations (bibliographique, textuelles ou
logicielles/numériques) dans un domaine précis et à laquelle des personnes physiques peuvent
avoir accès moyennant quelques conditionnalités (par exemple l’abonnement ou l’achat de
l’information via une banque virtuelle). L’accès à ces banques de données peut aussi être
gratuit.
Il existe à travers le monde une multitude de banques de données. On pourrait même dire
qu’elles sont proportionnelles aux sciences et aux disciplines universellement reconnues.

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Si un chercheur veut travailler sur un sujet de santé publique, il suffit d’interroger la banque
(francophone) y relatif dénommée BDSP : http://www.bdsp.ehesp.fr
S’il travaille sur l’environnement, il peut consulter un périodique électronique sur
http://www.inra.fr/dpenv/pa.htm

I.1.2.12.1.2.11. Les encyclopédies et les dictionnaires

I.1.2.12.1.2.11.1. Les encyclopédies

Les encyclopédies en ligne ou non sont constituées des articles de fonds rédigés par des
spécialistes d’un domaine précis sur un sujet précis et dans un ordre thématique précis. Elles
peuvent contenir des références bibliographiques très précieuses. Certaines sont généralistes
et d’autres spécialisés. Les unes et les autres peuvent être soit on line soit off line.

I.1.2.12.1.2.11.2. Les encyclopédies généralistes

Les grandes encyclopédies de cette catégorie qui sont en ligne et qui sont destinées au grand
public sont :

WIKIPEDIA : http://www.wikipedia.org

Elle contient 831.646 articles en langue française et 13 millions et plus


d’articles dans plus de 250 langues.
Cette encyclopédie est dynamique et interactive. Son grand défaut c’est que
tout internaute peut y déposer un texte. Il se pose la question d’autorité.

UNIVERSALIS : http://universalis-edu.com
Constituée de 23 tomes en dur (3 kg chacun), aujourd’hui, il peut être
accessible sur un CD-ROM de 750 Mb ou être consulté intégralement en
ligne.

AGORA : http://agoora.qc.ca/encyclopedie.nsf

BRITANICA : http://www.britanica.com

Britanica dispose des encyclopédies sur CD dans les domaines les plus
variés : par exemple la médecine (Human Body), l’art culinaire….

I.1.2.12.1.2.11.3. Les encyclopédies spécialisées

D’autres encyclopédies sont spécialisées et réservées aux spécialistes de certaines disciplines :


par ex. pour les communicologues :

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SFEZ, Lucien, Encyclopédie de la communication, Paris, Seuil, 1992.


Pour se faire une idée d’une encyclopédie spécialisée en ligne, on peut consulter, par exemple,
http://urfist.enc.sorbonnr.fr/cerise/lexdico.htm

I.1.2.12.1.2.11.4. Les dictionnaires

Les dictionnaires sont de plusieurs ordres : certains, comme LAROUSSE, (consultable aussi
en ligne) embrassent alphabétiquement la quasi-totalité des mots dans une langue précise et
définissent ces mots en donnant la graphie, la prononciation, l’étymologie, le sens propre et le
sens figuré souvent avec des exemples pertinents. D’autres se limitent aux termes en usage
dans une discipline précise.
Les dictionnaires peuvent être classés en plusieurs catégories :

I.1.2.12.1.2.11.4.1. Les dictionnaires généralistes

Ce sont des formes virtuelles et en dur (en papier). Certains sont en ligne :

- Le dictionnaire de TV5 : http://www.dictionnaire.tv5.org


- L’annuaire des dictionnaires : http://dicorama.com

I.1.2.12.1.2.11.4.2. Les dictionnaires spécialisés

Si en dur on dispose des dictionnaires spécialisés comme en communicologie (TRUXILLO,


J.P. et CORSO, Ph., Dictionnaire de communication, Paris, Armand Colin, 1991, 591 p.), en
virtuel les dictionnaires spécialisés sont de plusieurs ordres :

- certains, comme FINDER, sont consacrés aux acronymes :


http://www;acronymefinder.com/
- D’autres, comme lexicologos, à l’origine des mots (étymologie) :
http://www.lexicologos.com/index.htm
- D’autres, comme CRISCO, aux synonymes, antonymes et homonymes :
- http://www.crisco.unicaen.fr/cgi-bin/cherches.cgi
- D’autres comme LOGOS sont consacrés à la traduction des mots ou phrases d’une
langue à une autre :
- http://www.logos.it/
- http://www.yourdisctionary.com
- D’autres, comme JUPITER se contentent de l’orthographe :
http://jupiter.fltr.ucl.ac.be/FLTR/ROM/ess.html
- D’autres, enfin, comme LE CONJUGUEUR, tout en étant canadiens, rivalisent
avec Maurice Grevisse :
http://pomme.ualberta.ca/devoir

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

I.1.2.12.1.2.11.5. Les bibliothèques numériques

Il s’agit des bibliothèques qui ont numérisé leurs documents et qui les ont rendus disponibles
en ligne pour une consultation virtuelle : C’est souvent l’œuvre des Etats ou des Grandes
bibliothèques mondiales. Parmi elles :
 La bibliothèque mondiale de l’UNESCO : http://wdl.org/fr/
 La bibliothèque de l’Union Européenne : http://europeana.eu/
 La bibliothèque du gouvernement français :
http://www.science.gouv.fr/fr/bibliotheque-numeriques On peut accéder aux
documents codés en format PDF.
 La bibliothèque de l’encyclopédie Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/
 La bibliothèque nationale de France : http://gallica.bnf.fr/
 La très célèbre librairie de Washington University : http://www.lib.washington-
edu. Cette librairie détient des documents en d’autres langues, notamment en
français.
 La bibliothèque de l’UCC : biblio.ucc.ac.cd

I.1.2.12.1.2.11.6. Les catalogues numériques (Online Public Access Catalog)

Le catalogue électronique reprend les documents physiques et électroniques que détient une
bibliothèque ou une unité de documentation. Ces catalogues ont l’avantage de donner des
indices bibliographiques précises. Par ex : le nom de l’auteur, les titres de l’œuvre, la
discipline, le mot-clé du livre…Le chercheur peut utiliser Internet pour connaitre
l’emplacement d’un livre précis à partir des requêtes simples, avancées ou par troncature.

I.1.2.12.1.2.11.7. Comment citer un document virtuel ?

Pour citer un document dans une webographie, il faut procéder comme suit :
Nom de l’auteur (en majuscule), prénom en abrégé, virgule, titre de l’article (en italique),
URL (le plus complet possible), date de la consultation, entre parenthèse.

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SECTION 2. LES INSTRUMENTS BIBLIOGRAPHIQUES


Pour identifier les documents pertinents par rapport au sujet choisi, vous pouvez utiliser
différents instruments bibliographiques. Ceux-ci aident non seulement à constituer votre liste
bibliographique mais aussi à vous orienter vers d’autres documents.
Il faut attirer l’attention sur le fait que, moyennant ces instruments, vous ne pourrez pas
nécessairement accéder à toutes les sources de documentation décrites dans la section
précédente.
Ces instruments bibliographiques sont, entre autres, les bibliographies, les catalogues de la
bibliothèque ainsi que les index de périodiques et de journaux.

I.2.1. Les bibliographies


Les bibliographies sont des listes des documents (livres, articles, etc.) sur un sujet donné. On
les distingue en :
- bibliographies exhaustives (celles qui contiennent les plus les nombreuses références
proposées) ;
- bibliographies sélectives (celles qui contiennent les références jugées les plus appropriées) ;
- bibliographies signalétiques (quand la liste des documents est simplement donnée sans
commentaires) ;
- bibliographies analytiques (quand un résumé de chaque document est fourni) ;
- bibliographies critiques (lorsque des jugements sont portés sur les documents signalés).

Les bibliographies dont l’étudiant doit se servir en tout premier lieu sont celles distribuées
dans les cours. Vous pouvez aussi en trouver dans les livres, les revues, les thèses. Vous les
trouverez aussi à la bibliothèque, dans certains modules ou programmes.

Il existe aussi des bibliographies générales : ce sont des bibliographies des bibliographies que
vous trouverez dans les pays où les services dans ce domaine sont bien organisés. Par
exemple : canadiana, bibliographie des bibliographies québécoises, etc.
Des bibliographies spécialisées existent pour chaque discipline scientifique.

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I.2.2. Les catalogues de la bibliothèque


Ce sont des documents (écrits, informatisés) qui permettent de repérer les autres documents
contenus dans une bibliothèque donnée, et ceci par trois catégories d’accès :
1) Par nom d’auteurs (suivant l’ordre alphabétique) ;
2) Par titre d’ouvrage (par ordre alphabétique) ; et
3) Par cotes (ici l’ordre peut être alphabétique, numérique, ou alphanumérique).

Dans le cadre de l’initiation à la recherche documentaire, il est prévu au moins une séance
d’information à la bibliothèque pour tous les nouveaux étudiants à l’Université. Cette séance a
pour but de vous initier à la manière de repérer les documents de la bibliothèque centrale et à
la manière de remplir les fiches pour obtenir les documents que vous souhaitez lire.

I.2.3. Les index de périodiques et des journaux


Un index (ou répertoire) dépouille les articles de plusieurs revues ou journaux ; et il en fait la
liste.
Vous pouvez trouver dans sa table des matières les articles classés par titres, par sujets ou par
auteurs. Parfois, l’index contient aussi des résumés d’articles (appelés en anglais (abstracts).
Ici aussi, on fait la différence entre les index généraux (pour toutes les disciplines) et les index
spécialisés (pour chaque discipline).

SECTION 3. UNE DEMARCHE POUR SAUVER DU TEMPS


Pour réaliser une recherche scientifique sans perdre trop de temps, on peut suivre la démarche
suivante, dont les étapes peuvent être modifiées, inversées ou complétées selon vos besoins :
1) Identifier un sujet qui vous intéresse ;
2) Vous représenter le sujet et le situer dans un cadre général ;
3) Connaitre l’état de la question ou l’évolution d’une idée ;
4) Chercher l’information spécifique ;
5) Prendre connaissance des recherches et analyses récentes ;
6) Chercher des exemples, regarder les deux côtés de la médaille, vous alimenter à des
expériences vécues ;
7) Sortir des sentiers battus.

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I.3.1. Identifier un sujet qui vous intéresse


On ne fait pas de recherche scientifique en l’air, sur un « rien » : la recherche porte toujours
sur « quelque chose », sur « une question », sur un « problème », bref sur « un sujet » ; ce
terme désigne ce sur quoi porte la réflexion dans un travail scientifique…

Pour trouver ce « sujet », il vous est conseillé de :


- Situer vos intérêts personnels et professionnels, vos expériences, vos projets ;
cerner les lacunes dans votre formation et les questions restées sans réponse.
- Vous renseigner sur des sujets répondant à des besoins déjà identifiés par des
groupes, par des organismes, si l’utilité sociale est un aspect qui vous préoccupe.
- Vérifier les possibilités de travailler en équipe, si cela vous intéresse ;
- Une fois le sujet identifié, faire le bilan de vos lectures et connaissances ; faire
l’inventaire de la documentation que vous possédez déjà.
Il s’agit d’analyser vos connaissances et de préciser votre point de vue. La documentation
vous amènera par la suite à les confronter.

I.3.2. Vous représenter le sujet et le situer dans un cadre général

Pour ce faire, il vous faut :


- Utiliser des ouvrages de référence : encyclopédies, dictionnaires, annuaires, etc.
- Consulter des ouvrages d’ensemble (un manuel, une grande collection) et en lire
des chapitres choisis.
Il s’agit de vous faire une idée de la théorie ou de l’œuvre d’un auteur ; de trouver des
renseignements, des définitions, des statistiques qui vous serviront pour la réalisation de votre
travail et peut-être surtout pour son introduction.

I.3.3. Connaitre l’état de la question ou l’évolution d’une idée

A cet effet, il vous est conseillé de parcourir un livre blanc, une synthèse collective ou une
thèse, etc.
C’est dans tels documents que vous trouverez souvent des pistes de recherche ainsi que des
bibliographies qui serviront dans l’étape suivante : celle qui vous amènera à chercher de
l’information spécifique et élaborée.
Cette troisième étape constitue le moment de décider du type de travail et des objectifs, de
formuler des questions ou des hypothèses, de faire un plan provisoire et d’identifier des mots-
clés pour la recherche dans les catalogues ou les index.

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I.3.4. Chercher l’information spécifique et élaborée

Dans un travail de recherche, il ne faut pas vous contenter d’informations générales et presque
passe-partout : le lecteur s’attend à trouver une information particulièrement pertinente par
rapport au sujet traité et méthodiquement produite, élaborée suivant des voies contrôlables.

Pour y arriver, il vous faut :


- Demander au professeur, au bibliothécaire de référence, aux autres étudiants ou à
des gens de métier de vous suggérer des livres et/ou des documents à exploiter.
- Prendre comme point de départ la bibliographie d’une thèse récente ou d’un livre
récemment publié.
- Utiliser des instruments bibliographiques.
C’est le moment de restreindre ou d’élargir le sujet compte tenu de la documentation
disponible et de remanier le plan.
Il s’agira ensuite de prendre des notes de lecture en tenant compte des parties de votre plan.

I.3.5. Prendre connaissance des recherches et analyses récentes

Il s’agit de donner un cachet d’actualité à votre recherche.


Pour ce faire, vous devez :
- Passer aux revues et aux journaux ;
- Rencontrer un.e spécialiste, une ou des personnes ressources.

I.3.6. Chercher des exemples, regarder les deux côtés de la médaille, vous alimenter à
des expériences vécues
La recherche scientifique ne doit pas apparaitre comme une activité sans aucun lien avec la
vie réelle.
Pour donner à votre travail de recherche la dimension de la vie réelle, il vous faut :
- Visiter un centre de documentation ;
- Discuter avec une personne du métier ou des usagers ;
- Chercher des illustrations, des photos : introduire dans votre texte des contextes de
la vie réelle.

I.3.7. Sortir des sentiers battus


Dans un travail scientifique, il faut, autant que faire se peut, viser l’originalité, éviter de
répéter les mêmes idées, de faire la même chose que tout le monde. C’est cela qu’on appelle
« sortir des sentiers battus ».
Pour y parvenir, il vous est ardemment conseillé de :
- Faire des lectures connexes ;
- Reprendre le sujet différemment sous un autre angle.
Vous pourrez préparer une conclusion originale et ouvrir d’autres pistes de recherche.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

CONSEIL GENRAL : Tout au long du travail et pendant la rédaction, vous devez veiller à
trouver des synonymes, vérifier l’orthographe d’un mot, une règle de grammaire.

Pour ce faire, vous devez :


- Utiliser une grammaire ;
- Utiliser des dictionnaires de la langue, de synonymes, étymologique, analogique,
du français contemporain, bilingue.
Il s’agit de produire un texte intéressant à lire.

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Chapitre 2 : LA LECTURE EFFICACE


Pour profiter au maximum des lectures à effectuer dans le cadre des travaux universitaires, il
faut vous en tenir à au moins quatre séries de conditions :
1°) Sélectionner vos lectures selon des critères clairs et suivant une exploration (i.e. une
lecture sélective) propre à vous faire apparaitre l’intérêt du document ;
2°) établir vos objectifs de lecture ;
3°) vous initier à la lecture active ;
4°) lutter contre les habitudes qui ralentissent la lecture (augmenter la vitesse de lecture).

Le présent chapitre porte sur ces quatre précautions que vous devrez toujours prendre. Ces
précautions font l’objet de quatre sélections composant ce chapitre sur la lecture efficace.

Section 1 : Comment sélectionner vos lectures


A l’université (comme dans la vie), ce n’est pas parce qu’on a un document en main que l’on
doit l’utiliser. Il faudra toujours sélectionner et disposer, pour ce faire, des critères pour
comparer, choisir et ordonner vos lectures, ou pour évaluer les documents pendant ou après la
lecture.
II.1.1. Des critères pour le choix
II.1.1.1. Le fond
Naturellement, vous ne retiendrez que les livres qui vous conviennent. Vous compléterez en
vous posant les questions suivantes :
- Est-ce un livre qu’on vous recommande ou qui provoque des discussions ?
- L’auteur expose-t-il le but de son travail ? parle-t-il de ses expériences, de ses
motivations ?
- Cerne-t-il bien ses questions, les problèmes traités et leurs différentes facettes ?
- Présente-t-il clairement sa position ?
- Distingue-t-il ses opinions et se jugements des faits et des événements ? justifie-t-il
ses affirmations ? les renseignements fournis sont-ils suffisants et exacts ?
- L’argumentation est-elle solide et convaincante ?
- La pensée est-t-elle originale ?
- L’auteur propose-t-il des solutions de changement ?

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Remarque importante : il est parfois difficile de répondre à ces questions avant d’avoir lu les
documents ; il vous faut donc exercer votre pensée critique durant la lecture ; le livre est à
démystifier : une chose publiée n’est pas automatiquement vraie, intéressante et pertinente.
Les « classiques » ne sont pas toujours stimulants pas plus que ne sont synonymes
d’originalité, les dernières parutions.

En variant vos sources, en comparant des idées, en vous alimentant à des textes
contradictoires ou à des approches différentes, vous pouvez en arriver à une meilleure
compréhension du sujet.

II.1.1.2. La forme

Sur le document retenu, il y a lieu de se poser les quelques questions suivantes qui se
rapportent à la forme :
- Le style est-il vivant et le niveau de langage compréhensible ?
- Les termes techniques ou spécialisés sont-ils définis ou expliqués ?
- Y a-t-il des redites, des longueurs ?
Un ouvrage n’est pas nécessairement de qualité supérieure s’il est rédigé dans un style
indigeste, dans un jargon ultra-spécialisé. Toute personne qui écrit devrait faire l’effort
nécessaire pour que le lecteur ou la lectrice avertie, qui n’est pas du cercle étroit des initiés,
puisse l’accompagner dans sa réflexion et sa démarche. Si vous possédez des prérequis et
qu’après un effort de compréhension, vous n’arrivez pas à saisir la pensée de l’auteur, vous
avez peut-être intérêt à passer à un autre ouvrage…

II.1.1.3. La pertinence par rapport au travail


Il ne faut pas retenir les documents ayant un rapport plus ou moins évident avec le sujet de
votre travail. Posez-vous les questions suivantes :
- Les renseignements que vous cherchez sont-ils contenus dans le livre ?
- Les questions que vous vous posez sont-elles abordées ?
- Des chapitres peuvent-ils alimenter votre introduction, votre conclusion ?
En vous documentant, il se peut que vous tombiez sur un sujet connexe au vôtre qui vous
intéresse et vous motive davantage. Si tout ce que vous avez le goût de lire doit être éliminé

32
Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

parce que non pertinent au sujet de votre travail, vous avez peut-être avantage à changer de
cap…
II.1.1.4. Les critères personnels
Ne cherchez pas toujours à mettre de côté vos critères et intérêts personnels. Ils peuvent
contribuer à augmenter votre motivation. D’où, il faut rester attentif aux points suivants :
- L’intérêt que vous portez à l’auteur, à la maison d’édition, votre goût de lire ce
livre ;
- Les liens entre l’ouvrage, ce que vous avez déjà lu sur le sujet et ce que vous vous
proposez de lire ;
- La facilité à vous procurer le document, à l’emprunter, à en photocopier des
parties ;
- Le nombre de pages, la grosseur des caractères.
Toutes sortes de critères personnels peuvent intervenir. En identifiant les éléments importants
pour vous, vous rendrez vos lectures plus productives et plus agréables.
Pour évaluer la valeur d’un livre, sa pertinence par rapport au travail à faire, l’accessibilité de
son contenu et pour identifier ses parties les plus utiles, il n’est pas nécessaire d’en prendre
connaissance en entier : une exploration peut suffire.

II.2. Comment explorer un livre (lecture exploratoire)


En vue d’effectuer l’évaluation qu’on vient d’évoquer, il est nécessaire de se faire
préalablement une idée du contenu, de se donner des objectifs de lecture et de prévoir une
répartition du temps de lecture.
II.2.1. Faire une lecture sélective
Pour évaluer la pertinence d’un ouvrage par rapport au travail à faire, l’accessibilité de son
contenu et pour identifier ses parties les plus significatives, il suffit de l’explorer en faisant
une lecture sélective.
Cette dernière a une double fin : on l’accomplit pour sélectionner ses lectures et pour se
mettre en train lorsque l’on a une lecture obligatoire.
La lecture sélective proprement dite (ou l’exploration du livre) consiste à :
1) Lire l’endos du livre (i.e. la 4ème page de couverture) : vous y trouverez peut-être une
courte biographie de l’auteur, un bref résumé ou un commentaire de son livre.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

2) Lire la page derrière la page de titre (le verso de la page de titre) : vous y trouverez ce
que l’auteur a déjà écrit et ce qu’il se propose d’écrire, sous la forme : « du même
auteur », et ouvrages en préparation ou « sous – presse ». Ces données vous
renseignent sur la place qu’occupe, dans la production de l’auteur, le document que
vous avez en main.
3) Noter le copyright ou/et le dépôt légal du livre et le nombre d’éditions : avec ces
éléments, vous situerez l’ouvrage dans le temps et vous aurez une petite idée de son
impact.
4) Prendre connaissance de la table des matières. Celle-ci vous renseigne sur la manière
dont l’auteur a découpé son sujet, son thème, le contenu du document ; et parfois sur
la manière dont il chemine. Vous pourrez identifier les chapitres qui vous intéressent
plus particulièrement.
5) Lire la préface, si elle existe. La préface est écrite généralement par un spécialiste ;
elle sert à situer et présenter le nouvel ouvrage et son auteur.
6) Repérer les « poteaux indicateurs », c’est-à-dire les titres, sous-titres, les mots ou
expressions en caractères gras et ou en italiques, les photos qui transportent dans le
contexte décrit, les graphiques qui fournissent des synthèses visuelles.
7) Lire l’index qui renvoie à quelle page l’auteur traite de tel ou tel sujet, de telle ou telle
personne, de tel ou tel lieu ; le glossaire ou le lexique où l’on trouve la définition des
termes spécialisés.
8) Lire le chapitre d’introduction et le chapitre de conclusion. Vous aurez une idée du
point de départ et du point d’arrivée de l’auteur ; vous saurez dans quel style il a
rédigé son texte. En effet, dans l’introduction, l’auteur précise ses motivations, ses
objectifs, les grandes lignes de son ouvrage, les difficultés rencontrées, la méthode
utilisée et la population-cible ; un avant-propos ou un avertissement au lecteur
remplace parfois l’introduction. La conclusion, quant à elle, résume l’ouvrage, soulève
les questions à approfondir, ouvre les perspectives.
9) Prendre connaissance du premier paragraphe de chaque chapitre : celui-ci situe
généralement le contenu du chapitre en question et le met en relation avec les
chapitres précédents.
10) Vérifier si, à la fin de chaque chapitre, l’auteur n’a pas lui-même résumé ce chapitre.
Pour ce faire, lire attentivement les derniers paragraphes de chaque chapitre.

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Une fois ce survol effectué, vous devriez être en mesure de savoir à quel type d’ouvrage vous
avez affaire, ce que signifie le titre et ce que l’auteur veut démontrer.

Section 2 : Etablir vos objectifs de lecture


Connaissant le type d’ouvrage auquel vous avez affaire, il vous faut immédiatement préciser
vos motivations et vos objectifs de lecture. Les questions suivantes peuvent vous aider à le
faire :
- Quelles sont les raisons qui me poussent à entreprendre cette lecture ?
- Ce document correspond-il à mes intérêts, rejoint-il mes préoccupations ?
- Qu’est-ce que je connais déjà du sujet ?
- Quelles sont les questions auxquelles je cherche des réponses ?
- Quels sont les renseignements, les faits, les exemples, les statistiques dont j’ai
besoin ?
- Quels sont les chapitres qui m’intéressent particulièrement ?

Section 3 : La lecture efficace


Une fois que vous avez déterminé ce que vous voulez lire et dans quel but, il ne vous reste
plus qu’à passer à la lecture effective du livre ou des passages choisis.

II.3.1. Les qualités d’un lecteur actif


Le fait d’avoir déterminé vos objectifs de lecture ne doit pas vous amener à tout leur sacrifier.
Il y a des qualités auxquelles vous ne pouvez jamais renoncer :
1° Vous veillerez à être et à demeurer durant toute la lecture un lecteur objectif :
chercher avant tout à comprendre les idées de l’auteur, son message.
2° Méfiez-vous de vos préjugés : ceux-ci sont souvent à la source d’interprétations
fantaisistes ou erronées. Les partis-pris peuvent conduire le lecteur à ne considérer
qu’une partie des informations livrées, qu’un aspect du message de l’auteur.
3° Soyez un lecteur vigilant, ceci ne doit pas pour autant vous empêcher d’être
également un lecteur engagé.
4° Mobilisez toutes ces capacités intellectuelles : réagissez au texte, comparez les
idées aux vôtres, jugez de la qualité de l’information, anticipez la suite.

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La lecture active consiste dans l’usage de toutes ces capacités intellectuelles, ce qui implique
notamment :
- De réagir au texte en l’annotant ;
- De faire des fiches documentaires.
II.3.1.1. Réagir au texte en l’annotant
Voici quelques consignes pour vous engager dans une lecture active :
- Souligner les idées principales et les idées secondaires qui viennent les appuyer ;
- Utiliser l’accolade pour identifier les passages intéressants et noter les numéros des pages
importantes ;
- encercler des statistiques, des dates, des noms de personnes, des définitions ;
- être attentif aux mots-clés tels que de plus, en outre (qui ajoutent une idée) ; cependant, par
ailleurs (qui expriment une opposition ou une restriction) ; considérant, attendu (qui motivent
un jugement) ; ainsi (qui annonce un exemple) ; etc.
- écrire vos commentaires, critiques et questions ;
- parler d’une section lue avec une personne de son entourage ;
- interrompre une lecture qui ne suscite aucun intérêt, réfléchir sur ses motivations ou
chercher une autre source d’information plus stimulante ;
- quitter momentanément un ouvrage qui nécessite des prérequis (que vous n’avez pas ou pas
encore) ; vous pouvez consulter un autre ouvrage ou votre professeur, puis revenir à l’ouvrage
initial.
Après chaque chapitre lu :
- Résumer dans ses propres mots le chapitre : revoir ses annotations si c’est nécessaire ;
Intégrer les informations nouvelles à ses connaissances, faire des liens avec d’autres lectures ;
Répondre aux questions qu’on s’était posées au début.
A la fin du livre lu :
- résumer les idées essentielles en reliant les chapitres au thème central : un schéma (une
structure) produit à partir de la table des matières peut suffire ;
- relire les parties à approfondir ;
Vérifier si chaque question a été élucidée ;
Discuter du contenu avec d’autres étudiants.

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II.3.1.2. Faire des fiches documentaires


Quelle que soit la source de votre documentation (livre, revues, rencontres, réflexion
personnelle, etc.), la technique la plus pratique pour conserver vos informations consiste à
reporter sur des fiches documentaires tous les renseignements que vous utilisez pour votre
dissertation.
Par fiche documentaire, il faut entendre ici celles sur lesquelles on prend des notes en vue de
la rédaction de sa dissertation ou de tout autre travail universitaire. Le thème étant le sujet de
votre travail (TP, dissertation, mémoire, etc.), vous pouvez rédiger ces fiches par sous-thèmes
(par exemple en rapport avec les parties de votre plan provisoire ou de vos questions et/ou
objectifs de lecture).
Comment confectionner vos fiches ?
Soit la fiche suivante :

Pour qu’elle puisse servir utilement, il est conseillé de la diviser en deux dans le sens de la
largeur en veillant à mettre en exergue une petite bande supérieure devant nous servir de
« vedette » et une bande très large appelée à recueillir les informations bibliographiques et
documentaires.
Voir ci-après :
Vedette

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

C’est dans la vedette (ou petite bande supérieure) qu’il faut inscrire le thème ou le sous-
thème ; et, dans la large bande, les informations bibliographiques (auteur, titre de l’ouvrage)
ou documentaires (pages résumées ou commentées, passage cité, idées, etc.).

Quelle est la matière qui doit faire l’objet des notes à prendre ? Il ne faut noter que
l’essentiel, et cet essentiel est à distinguer après mûre réflexion quelques sentiments éprouvés
au cours de la lecture peuvent aider à stimuler cette réflexion et à bien cerner l’essentiel.
Lorsqu’en lisant, vous vous faites les commentaires qui suivent, sans doute y a-t-il lieu de
prendre des notes :
- Cela sera utile à mon introduction, à ma conclusion ;
- C’est essentiel à mon argumentation ;
- Cela appuie ou démolit mon hypothèse ;
- C’est la réponse à une question que je me posais ;
- J’aurais voulu y avoir pensé ;
- Il faut absolument que je m’en souvienne ;
- C’est le meilleur exemple pour mon travail,
- Je vais me servir de ce renseignement, de ces statistiques.

Comment porter de telles informations dans les fiches ?


Ici, il faut tenir compte des types de fiches et indiquer, à chaque fois, la « sémiologie »
appropriée. On peut en gros, faire état de quatre 4 types de fiches :
 La fiche de citation
 La fiche de résumé
 La fiche de commentaire
 La fiche d’idées.

a) La fiche de citation
On appelle fiche de citation, celle sur laquelle on retranscrit une ou plusieurs phrases en les
mettant entre guillemets (« … »). La citation se reconnait à ces signes bien précis : les
guillemets.
Quand on retranscrit ainsi une ou plusieurs phrases d’un auteur, il faut les reprendre telles
quelles, sans modification ni correction. Toutefois, pour qu’une « faute » éventuelle (de
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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

frappe ou de grammaire) contenue dans le passage cité ne vous soit pas attribuée, il y a lieu de
le signaler par les signes communément admis ([sic] ou [!]) à insérer immédiatement après le
mot mal écrit ou utilisé à mauvais escient.
Retour aux études-Difficultés Chap. III

FORTIN-LINCK, Louise, Guide méthodologique, p.11.

« De plus en plus d’adultes retournent aux études et plusieurs


d’entre eux font face à d’importants problèmes de
méthodologie car l’école qu’ils ont connue subi de profondes
transformations ».

b) La fiche de résumé
La fiche de résumé est celle sur laquelle le lecteur reformule dans ses propres mots la
position, les arguments et la conclusion d’un auteur. Ceci entraine des différences notables au
niveau de la présentation de la fiche. Ici, en effet, l’accent est mis sur le caractère personnel
des mots, des phrases et de l’ensemble du discours de celui qui résume. C’est pourquoi, tout
en reconnaissant la paternité de l’idée à l’auteur du livre (par exemple par l’usage des
expressions telles que « d’après X », « selon Y », « à en croire, X », etc.), l’auteur du résumé
ne peut pas mettre son résumé entre guillemets. La fiche de résumé se reconnait à l’absence
de guillemets et/ou de tout autre signe (accolades, par exemple).

Retour aux études-Difficultés Chap. III

FORTIN-LINCK, Louise, Guide méthodologique, p.11.

Selon Louise Fortin-Linck, beaucoup d’adultes qui reprennent


des études rencontrent des difficultés méthodologiques car
l’institution scolaire dans laquelle ils se retrouvent n’est plus
celle qu’ils avaient connue.

c) La fiche de commentaire
C’est la fiche sur laquelle le lecteur donne ses réactions, ses réflexions, ses jugements, ses
critiques. Pour signifier qu’il s’agit bel et bien de son commentaire et éviter toute confusion
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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

avec la fiche de résumé et/ou de citation, le rédacteur de la fiche de commentaire doit mettre
ce commentaire entre crochets […].
Retour aux études-Difficultés Chap. III

[Beaucoup d’adultes qui retournent aux études rencontrent des


difficultés méthodologiques, c’est vrai. Mais n’en est-il pas
aussi de même pour les étudiants qui proviennent directement
de l’école secondaire ?]

d) La fiche d’idées

La fiche d’idées est celle sur laquelle le lecteur mêle des citations, des commentaires en
rapport avec les idées. Selon qu’il s’agit de citation, de commentaire ou de résumé, le
rédacteur de la fiche est invité à utiliser les signes appropriés.
Exemple :
Retour aux études-
solutions méthodologiques Chap. III

FORTIN-LINCK, Louise, Guide méthodologique, p.60-64.

1. Le travail d’équipe : bien choisir ses partenaires, bien gérer


son temps (OUI).
2. Avantages : plus d’idées et d’expériences, sujet plus
approfondi (vraiment ?)

Telles sont les principales sortes de fiches documentaires.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Section 4 : Lutter contre les habitudes qui ralentissent la lecture et


augmenter la vitesse de lecture
Une lecture efficace est celle qui permet au lecteur
- De repérer rapidement l’information désirée, et
- De comprendre aussi vite que possible le message de l’auteur.
Voici quelques suggestions pour atteindre ce double but :
1. Vous défaire des habitudes qui ralentissent la lecture. Par exemple :
a. Remuer les lèvres en lisant,
b. Prononcer les mots mentalement
c. Faire glisser les doigts (ou le crayon) sur chaque mot,
d. Déplacer la tête de gauche à droite en lisant les lignes.
2. Essayer de déchiffrer le maximum des mots d’un seul coup d’œil et découper
les phrases en groupes logiques plutôt que de vous arrêter à chaque mot isolé.
C’est ce que vous faites dans une conversation : vous réagissez au sens général
et aux idées, non à chacun de mots. En lecture, saisir du regard le plus grand
nombre de mots à la fois améliore la vitesse et la compréhension.
3. Résister à la tentation de revenir en arrière et terminer le paragraphe même si
la signification n’apparait pas clairement. Pourquoi ? parce qu’il est possible
qu’en cours de lecture, vous obteniez des éléments nécessaires à la
compréhension ou que le sens d’un terme vous soit donné par un contexte. Si
tel n’est pas le cas, reprenez alors les paragraphes incompris et faites les
recherches qui s’imposent dans un dictionnaire.
4. Apprendre le sens des préfixes et suffixes les plus usuels.
5. Lire les paragraphes en essayant de comprendre la suite des idées et d’anticiper
la suite.
6. Porter attention au début et à la fin des divisions (paragraphes ou chapitres),
l’information tendance à y être concentrée.
7. Lire rapidement, une première fois, un texte difficile ; tenter ensuite
d’assimiler chacun des détails d’une relecture. Quand vous aurez une vue
d’ensemble, les liens s’établiront plus facilement.

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La vitesse de lecture ne peut s’obtenir que moyennant des exercices quotidiens. Réservez
quinze minutes (15’) par jour à un exercice de lecture. Commencez par des textes faciles et
augmentez graduellement le rythme de la lecture et le niveau de difficultés des textes. Ayez
soin de garder comme mesure une compréhension suffisante.
Augmenter la quantité de lecture – peu importe le type – est l’une des clés pour améliorer
votre vitesse de lecture.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

CHAPITRE 3 : LES NORMES POUR LA REDACTION DES


BIBLIOGRAPHIES
Section 1. Définitions
III.1.1. La Bibliographie
La bibliographie est l’ensemble des documents utilisés pour traiter un sujet. Elle est composée
des références bibliographiques.

La bibliographie est présentée triée par ordre alphabétique des noms d’auteurs, puis par date,
ou par ordre de citation (elle est alors numérotée). Si elle est très longue, elle peut être classée
par thèmes : à l’intérieur des rubriques, on retrouve le classement alphabétique par auteurs.

Elle se trouve à la fin du document, ou à la fin de chacun des chapitres dans certains ouvrages.
Elle doit être présentée de façon homogène dans le style choisi pour chaque élément (taille
des caractères, police …). Elle doit éviter de signaler les documents non publiés « peu sûrs »
du type : articles « soumis pour publication, résumés de congrès, communications orales, …

III.1.2. La Référence bibliographique


C’est l’ensemble des éléments qui décrivent un document et permettent de l’identifier et de le
localiser. Une référence bibliographique varie selon le type (ouvrage, articles, congrès,) et le
support (papier, online, cédérom…) du document auxquels elle se rapporte. Une référence
bibliographique est constituée d’éléments (auteur, titre, édition…) indispensables au bon
signalement. Ces éléments doivent respecter un ordre précis.

N.B. Pour retrouver les éléments d’une référence bibliographique, les principales sources sont
les pages de titre, et de couverture des documents. Il existe d’autres sources : dos de page de
titre, …

L’ensemble des références bibliographiques forme la bibliographie.

Exemple : LAMBERT, J.L., L’évolution des modèles de consommation alimentaires en


France. Paris, Lavoisier, 1987.140p.

III.1.3. La note bibliographique ou la note infrapaginale


C’est la description abrégée du document consulté. La note bibliographique assure la
correspondance exacte avec la référence bibliographique qui décrit la source de façon plus
complète. Les zones d’une note infrapaginale sont séparées par des points. La note
bibliographique ou la note infrapaginale se présente sous la forme :

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

1. NOM DE L’AUTEUR, en capitales, précédé de l’initiale du prénom. S’il y a plusieurs


auteurs, on peut indiquer ‘’e.a.’’ immédiatement après le nom du premier. Cette
indication est suivie d’une virgule.
2. Dans une revue, mettre le Prénom abrégé, NOM de l’auteur, Titre et sous – titre entre
guillemets. Le titre est suivi de ‘’dans’’. Une revue s’indique par son titre en italique,
le volume, la numérotation, l’année entre parenthèse, la première et la dernière page
de l’article, séparées par un tiret.
3.) Un ouvrage collectif est désigné sous la forme : AUTEUR (dir.), titre, lieu, date de
publication, pages auxquelles on fait référence.
4.) Pour les ouvrages, après l’AUTEUR et le titre, le lieu d’édition, la maison d’édition, la
date, suivis de l’indication p. et de la ou des pages(s) auxquelles on fait référence.

III.1.4. Références successives à un même document


Pour ne pas alourdir le texte ou les notes en bas de page, on utilise les abréviations latines (surtout
utilisés quand les notes bibliographiques sont en bas de page) :

Ibid. (ibidem)= ici-même

Fait référence au document immédiatement précédent.

Op.cit. (opere citato) =œuvre citée

Section 2. Normes générales


III.2.1. Principes fondamentaux
Nous présentons ici les principes fondamentaux des normes bibliographiques des Facultés
Catholiques de Kinshasa, publiées en 1993, et enrichis par la publication de Monseigneur
Mapwar de 2005. En effet, il s’agit des deux principes suivants :

a) L’uniformité : selon ce principe, un auteur doit déterminer des normes de référence et


les respecter systématiquement parmi les variantes acceptables.

b) Tout travail scientifique écrit, selon Mgr Mapwar, doit être accompagné d’une
bibliographie reprenant de façon systématique tous les travaux qui y ont été cités,
dans l’ordre alphabétique des auteurs ou du titre des ouvrages anonymes avec
d’éventuelles subdivisions. Notez également que les normes bibliographiques en
vigueur à l’UCC répondent aux exigences de l’ISBD (International Standard Book
Description), qui exerce une influence sur les bibliographies et définit les zones d’une
référence bibliographique à utiliser pour les remplir. Que pouvons-nous entendre par
des zones de référence ?

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

III.2.2. Définitions des zones de référence


La définition des zones de références et des sources d’information à utiliser pour les remplir a
été déterminée à partir des normes de l’ISBD, avec de légères adaptations en fonction de notre
usage et de celui de la plupart des revues de langue française.

Les zones peuvent être subdivisées en sous-zones (nom, post nom et prénom d’un auteur, titre
et sous-titre d’un ouvrage, etc.). Voici donc les différentes zones de références :

1) Mention de responsabilité

 Nom de l’auteur : en lettre capitale ;

 Prénom, post nom, nom de l’éditeur scientifique : en minuscules avec majuscule au


début ;

 Le prénom peut être abrégé suivi d’un point et d’une virgule. Nous y reviendrons.

2) Titre ou inscription de l’ouvrage

Le titre et le sous-titre doivent être présentés en italiques. Cela avec la


ponctuation de la page de titre (et non de la couverture) ou avec un point pour
les séparer.

3) Complément du titre

Par complément du titre, il faut entendre la répartition externe de l’ouvrage ou


division logique. Il s’agit principalement du nombre de volumes, des tomes ou
numéro du volume qui doivent être écrits en chiffres romains ou arabes. Par
exemple : 2 volumes, préface de …, Actes de la 28è Journée Mondiale des
Communications Sociales, traduit par…Mémoire de Master en …

4) Collection, Revue, Ouvrage collectif

La collection doit être mise entre parenthèses, après le nom de l’éditeur


scientifique avec, s’il y a lieu, le numéro du volume dans la collection, sans
virgule pour les séparer.

5) Edition

Par exemple : 2è édition, nouvelle édition revue et corrigée…Ici, ‘’éditeur’’ ou


‘’Editeur commercial’’ désigne une entreprise qui imprime et diffuse des
ouvrages, tandis que ‘’éditeur scientifique’’ désigne la personnalité (ou le
groupe des personnes) qui a assuré la préparation du texte à publier ou
coordonné les travaux des auteurs dans un ouvrage collectif.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

6) Adresse bibliographique ou indications typographiques :

Il s’agit du lieu, la maison d’édition ou éditeur, et de l’année de l’édition, de la


publication ou de la rédaction.

7) Collation=description matérielle

Ici, on désigne le nombre des pages déterminé par la dernière pagination


imprimée. Il s’agit aussi des illustrations, des cartes, et des dimensions de
l’ouvrage (hauteur seule ou hauteur x largeur) qui ne sont pas indispensables
dans une citation bibliographique, sauf si l’on commande l’ouvrage. Le plus
souvent, on indique cependant le nombre de pages.

N.B. Dans une bibliographie, nous adoptons le principe de mettre un point à la fin de chaque
zone, sauf entre la mention de responsabilité et le titre (qui sont une seule zone dans l’ISBD).

Section 3. Normes spécifiques


III.3.1. Bibliographie
III.3.1.1. Livres
Dans une bibliographie, on peut distinguer des œuvres autonomes, non autonomes et inédites.

1°) Pour les œuvres autonomes, la citation comprend :

- Le nom de l’auteur (plusieurs auteurs, organisme- auteur ou


Institution-auteur) en capitales, le post nom ou le prénom abrégé,
suivi d’une virgule.

- Le titre de l’œuvre et éventuellement le sous-titre.

- Mention d’édition. (Ex. : 2è éd.)

- L’indication typographique : lieu ou la ville de l’édition, la maison


d’édition, l’année ou la date de l’édition ou de la publication.

- La pagination, c’est-à-dire le nombre de pages.

Exemple : MWEZE, D., Logique et argumentation. Communiquer


c’est argumenter. Kinshasa, Médiaspaul, 2006. 143p.

N.B. * S’il existe deux auteurs, on les indique tous en les séparant par une virgule, un tiret ou par la
conjonction ‘’et’’.

Exemple :

- MEUNIER, J.P. - PERAYA, D., Introductions aux théories de la communication. Analyse


sémio-pragmatique de la communication médiatique. 2è éd., Bruxelles, De Boeck- Larcier s. a. 2004.
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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

-TRUXILLO, J. P. et CORSO, Ph., Dictionnaire de la communication. Paris, Armand Colin,


1991.

* S’il y a deux ou plusieurs auteurs qui portent le même nom de famille ou sont des conjoints, le
nom de famille sert de référence aux deux, suivis des prénoms ou post noms abrégés :

Exemple :

-MATTELART, A.- M., Histoire des théories de la communication. Paris, La Découverte, 1995.

* A partir des trois auteurs et plus, et pour une première mention, on écrit tous les auteurs en les
séparant par un tiret ou une virgule entre deux espaces, sauf s’ils sont unis par une conjonction.

*Dans des citations ultérieures, on peut indiquer ‘’e.a.’’ . On peut aussi noter ‘’et alii’’ ou ‘’et al.’’,
‘’etc.’’ ou ‘’et autres’’ immédiatement après le nom du premier. Cette indication est suivie d’une
virgule.

Exemples :

-WATZLAWICK, P. - BEAVIN, J. – JACKSON, D., Une logique de la communication. Paris, Seuil,


1972.

-WATZLAWICK, P., (et alii) ou et al., ou e.a., Une logique de la communication. Paris, seuil, 1972.

* Lorsque l’auteur est une personne morale, il s’agit d’une collectivité –auteur. Dans ce cas, c’est
l’institution responsable qui est considérée comme auteur et elle s’écrit en capitales.

Exemples :

BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA

COMMISSION PONTIFICALE POUR LES COMMUNICATIONS SOCIALES

INSTITUT NATIONAL DE STATISTIQUE

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO


FACULTE DES COMMUNICATIONS SOCIALES

COMMISSION EPISCOPALE POUR LE DEVELOPPEMENT, Eglise et développement. Rapport du


3è Séminaire National- Kinshasa, 15-22 novembre 1981. Kinshasa, 1982.

SYNODE ROMAIN, Vocation et mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde. Vingt ans après le
Concile Vatican II. Kinshasa, L’Epiphanie, 1988.

Il convient de souligner que par extension, on peut considérer comme auteur celui qui compile des
proverbes, des chants populaires, celui qui sélectionne, choisit des textes d’autres auteurs suivants des
thèmes, l’artiste dont on publie l’œuvre.

Exemple : KAGARUGU, Nt., Proverbes et maximes des Bashi. Bukavu, Libreza, 1976.

*Pour une œuvre anonyme dont l’auteur est inconnu, le titre de l’ouvrage est considéré comme
l’auteur dans le classement par ordre alphabétique.
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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Exemple : Storia Moderna, geographica, civile e Naturale della campagna di Roma. Venezia, 1787.

*Généralement, on n’écrit pas les titres, fonctions, qualifications, mais s’ils figurent surtout sur la
page de titre et s’ils sont nécessaires pour identifier la référence ( la hiérarchie ecclésiastique,
l’appartenance à un ordre religieux, les fonctions académiques : Professeur, Doyen ; titres
académiques : Docteur, Maitres ; les qualifications sociales : Président, Ministre…) : on les écrit
après le post nom ou le prénom, ou on les met entre parenthèses s’ils figurent avant le nom dans la
source.

Exemple : AMBONGO, Fridolin (Cardinal) ; NZINGA, Paul et MWEZE, Dominique (Doyens) ;


FRANÇOIS (Pape) ;

TSHIBANGU, Tharcisse (Mgr), La théologie africaine. Kinshasa, Editions Saint Paul


Afrique, 1987.158p.

2°) Pour Les œuvres non autonomes, les éléments suivants doivent figurer dans la
citation complète :

-l’œuvre entière à citer (nom de l’auteur, titre, …),

-l’œuvre dans laquelle celle-ci a été publiée, précédée de ‘’dans’’.

-suivie des indications typographiques et de la pagination.

L’œuvre contenue dans un livre

- Un article ou un traité contenu dans un livre, dont l’auteur n’est pas l’auteur du livre.

Exemple : MUCCHIELLI, A., « Les modèles de la communication »,


dans CABIN, Philippe, La Communication. Etat des savoirs. Auxerre
Cedex, Sciences Humaines, 1998. p.65-78.

-L’auteur de l’article est aussi l’auteur du livre

Exemple : MWEZE, D., « L’Afrique s’interroge : Mais, où est passé le


nouvel ordre mondial de l’information ?» dans ID., Ethique de la
communication et démocratie en Afrique du XXIe siècle. Kinshasa,
Facultés Catholiques de Kinshasa, 2001. p. 191-199.

-Un article contenu dans un livre collectif

Exemple : DIKANGA, J.-M., « La famille et la publicité de la bière à la


télévision », dans Famille et télévision. Actes de la 28è Journée Mondiale
des Communications Sociales. Kinshasa, Facultés catholiques de
Kinshasa, 1996. p.91-107.

WOLTON, D., « Les contradictions de la communication politique »,


dans CABIN, Philippe (dir.), La Communication. Etat des savoirs.
Auxerre Cedex, Sciences Humaines, 1998. p. 343-361.

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III.3.1.2. Articles des périodiques


Les zones sont séparées par une virgule.

1) L’AUTEUR et le titre entre guillemets sont indiqués comme les livres.

2) Titre de la revue en italiques, précédé de ‘’, dans’’.

3) La numérotation des revues

Le principe est de considérer le titre de la revue et son numéro comme un seul


élément : il n’y a donc pas de ponctuation qui les sépare. Une règle semblable est
adoptée pour les collections.

Le principe est aussi de n’indiquer en principe que deux éléments : le tome (ou le
volume) en chiffre arabes suivi de l’année entre parenthèses. Cet ensemble est
suivi d’une virgule, de ‘’p.’’ et de la référence précise (la page où se trouve le
texte cité ou la première et la dernière page de l’article) :

Exemple :

CHARRON, J., « Les médias et les sources. Les limites du modèle de ‘’ l’agenda-
setting ‘’ », dans Hermès. Communication et politique, N°17-18(2005). p.73-92.

LEMIEUX, V., « Un modèle communicationnel de la politique », dans Hermès.


Communication et politique, N° 17-18(2005). p. 93-105.

NAWEJ, K., « Les contenus culturels de la publicité internationale. Une mise en


condition », dans Revue Africaine de Communication Sociale, Vol.2, N°1(1997). p.129-
134.

III.3.1.3. Rapports
NOM ou AUTEUR MORAL du rapport, titre du rapport, lieu du rapport, éditeur, date du rapport,
pagination

Exemple : PILLAY, N., Rapport Mapping. Genève, Haut-commissariat aux droits de


l’homme, Août 2010.

III.3.1.4. Travaux de fin de cycle, Mémoires et Thèses


En respectant les normes générales, on indique après le titre de quoi il s’agit : une thèse, un
mémoire…On peut ajouter à la fin de la référence « inédit », précédé d’une virgule.

AUTEUR, Titre de la thèse. Niveau de la thèse ou mention du grade universitaire,


Nom de l’Université ou Institution de soutenance. Ville, année de soutenance, nombre
des pages.

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Exemple :

-BUDIM’BANI, F.-X., L’entrée en scribalité du Congo-Zaïre (1885-1960). Processus


et enjeux. Thèse de doctorat en Arts et Sciences de la communication présentée à
l’Université de Liège(Belgique). Liège, 1996. 417p.

-MBIYE, H., La Religion des bulles. Analyse du discours religieux dans la bande
dessinée africaine d’expression française. Thèse de doctorat en Communications
Sociales présentée à l’Université Catholique de Louvain. Louvain-la-Neuve, 1996.
280p.

-KATUBADI, C., Le traitement médiatique de la guerre à l’Est de la République


Démocratique du Congo dans la presse écrite belge. Etude comparative des
quotidiens Le Soir et La Libre Belgique. Mémoire présenté et défendu en vue de
l’obtention du titre de Diplômé d’Etudes Approfondies en Communications Sociales à
l’Université Catholique du Congo. Kinshasa, 2010-2011.235p.

-BIAYI, P., La mise en scène du journal télévisé en lingala facile. Analyse Sémio-
pragmatique des reportages. Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention
du titre de Gradué en Communications Sociales aux Facultés Catholiques de
Kinshasa. Kinshasa, Septembre 2009. 74p.

III.3.1.5. Compte-rendu
AUTEUR, Titre, lieu, codification, date, pagination

Exemple : - KATUBADI, C., Procès-verbal de la réunion du conseil de la Faculté des


Communications Sociales. Kinshasa, UCC, PV N°003, le 05 décembre 2012. 6p.

-TSHIBANDA, A., Procès-Verbal du Conseil de Faculté, Kinshasa UCC, n°002 du 15


novembre 2012. 4p.

III.3.1.6. Documents non-publiés


La citation bibliographique d’une œuvre inédite a pour but de donner des renseignements suffisants
sur l’œuvre et d’en rendre commode et facile la consultation. Il faut donc mentionner :

-le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre, le lieu où le manuscrit (ms.-mss.) est


conservé (ville, archives, bibliothèque, musée…) ; le fonds (collection d’où provient
l’œuvre), la codification de l’œuvre, l’indication des pages ou feuilles…

Voici l’exemple d’un manuscrit complet (ms) ou tapuscrit (texte dactylographie) tiré d’un opuscule,
traité ou libellé, etc. :

Exemple : GALLAND, A., Généalogies des illustres familles de France, Paris, Bibl.
Nat., Fond. Franç., ms. 16782,266p.

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Initiation à la recherche documentaire et bibliographique Pr Célestin KATUBADI, UCC-FCS-FSI, 2022-2023

Pour la citation d’un ensemble de manuscrits, on suit d’ordinaire l’ordre topographique (ville,
archives, fonds, pagination, contenu…à), la ville en majuscule, virgule, le nom officiel du lieu, (en
minuscules) virgule, ou deux points, suivis du titre écrit sur le document…

Exemple :

-PARIS, BIBL. NATON. Fonds français, ms. Fr.79517 : Mélanges Fleury I. Pièces
diverses.

-PARIS, BIBL. VAT., Fonds italien, ms.1683 : Relations de la France avec la cour
de Rome, (1615-1712).

III.3.1.7. Documents de référence


Il s’agit des dictionnaires et des encyclopédies : AUTEUR, Titre, Lieu, Editeur, Année, nombre des
pages (facultatif).

Exemple :

-LAMIZET, B. et SILHEM, A., Dictionnaire encyclopédique des sciences de


l’information et de la communication. S.l., Ed. Marketing s.a., 1997.

-TRUXILLO, J.P.- CORSO, Ph., Dictionnaire de la communication. Paris, Armand


Colin, 1991.

III.3.1.8. Documents multimédias


A ce niveau, il convient de se poser la question que le Professeur Mweze s’est posée dernièrement et
épouser la réponse qu’il lui a réservée, à savoir : « Comment citer un document virtuel ? » Le
Maitre y répond en précisant que « lors des assises sur le Guide pratique du Net recherche en 2009,
nous nous sommes convenus que pour citer dans une webographie un document, il faut procéder
comme suit :
Nom de l’auteur (en majuscule), prénom en abrégé, virgule, titre de l’article (en
italique), URL (le plus complet possible), date de la consultation »10. Mais nous
pouvons suivre les normes qui sont encore en vigueur à l’UCC à ce sujet. Voici :

Auteur. « Titre de la ressource ». [Type de support]. Adresse URL, fournir


l’adresse URL de la source (date : jour, mois, année de la consultation par
l’usager). Et éventuellement les pages extrêmes, c’est-à-dire la première et la
dernière page de l’article.

Exemple :

10
MWEZE, D., Les exigences de la recherche documentaire sur le web. Conférence tenue à l’occasion de la
rentrée de l’école doctorale à l’Université Catholique du Congo. Kinshasa, le 11 décembre 2012.p.14-15.

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-CARON, Rosaire. « Comment citer un document électronique ? ». dans Université


Laval. Bibliothèque. Site de la Bibliothèque de l’Université Laval, [En ligne].
http://www.bibl.ulaval.ca/doelec/citedoce.html (Page consultée le 27 mars 2000).
-GRATALOUP, Ch. « Centre/périphérie ». [En ligne]. Http : www.hypergeo.eu,
(Page consultée le 05 janvier 2011). p.1-4.

III.3.1.9. Documents audiovisuels


AUTEUR, Titre, Lieu, Producteur, date,

Exemple : ADORONS L’ETERNEL, Une heure avec Jésus. Vol.1. Kinshasa, Kin-
Express multi services, s.d.

Ou bien on peut procéder comme suit :

AUTEUR, Titre en italique, type de publication, Type de support, lieu, année, durée
en heures ou minutes.

Exemple : KOFFI Olomide, « Aspirine », dans V12, son ou chanson au format MP3,
6 minutes.

III.3.1.10. Dossiers de presse


Il s’agit ici de présenter les articles autour d’un sujet traité dans une publication quotidienne, c’est-à-
dire dans un journal. La syntaxe pour la citation d’une telle source suit l’ordre suivant :

AUTEUR, titre de l’article entre guillemets, suivi de ‘’dans’’, le titre du journal, numéro du journal, la
date, la page citée ou les pages auxquelles on fait référence.

Exemple : - MUYENGO, S. (Mgr), « Non à la balkanisation du Congo, non à la


division des Congolais. Homélie à la messe du 1er Août 2012 », dans Le Potentiel
N°5609 du Jeudi 23 août 2012. p.3.

Section 4. Webographie
Pour les documents électroniques ou numériques, les normes restent les mêmes que pour les
documents multimédias (cfr supra). La recherche peut s’effectuer au moyen de :

 Catalogues (OPAC : Online Public Access Catalog)

 Bases des données

 Banque des données

 Ressources électroniques (CD-ROM)

 Internet
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Page Web
Toutes les pages Web sont traitées de la même manière, qu'elles s'affichent sur quelques lignes ou sur plusieurs pages.

Si l'auteur n'est pas indiqué, l'entrée se fait au titre de la page consultée.


Il faut parfois remonter à la page d'accueil d'un site personnel pour trouver l'auteur du site (et des pages du site).
Dans le cas de sites d'organismes, plusieurs personnes participent à la publication de son contenu et il arrive souvent que les
pages ne soient pas signées.
Auteur, Prénom (date de publication de la page). « Titre de la page », ‘’dans’’ Nom du site.
PAGE WEB Adresse sur le Web. Consulté le date.

Raizon, Dominique (2004, 10 nov.). « Fonte alarmante de la banquise arctique », dans Rfi (Radio France
international) http://www.rfi.fr/actufr/articles/059/article_31680.asp. Consulté le 2 oct. 2005.

DOCUMENT PDF
Drysdale, Robyn; Le-Bars, Jipé (2004). « Les aventures de Jeko dans le Pacifique : l'ABC du VIH/SIDA », dans
SPC (Secrétariat général de la Communauté du Pacifique)
http://www.spc.int/aids/fr/PDF_Documents/JEKOABCDUVIH-SIDA.pdf. Consulté le 3 févr. 2006. (fichier pdf, 44 p.)

ARTICLE NON SIGNÉ


« Travail des enfants » (sans date), dans UNICEF
http://www.unicef.org/french/protection/index_childlabour.html . Consulté le 2 oct. 2005.

PAGE DANS UNE SECTION D'UN SITE


« Guide méthodologique » (sans date), dans cégep@distance / * Trousse de recherche d'information dans Internet.
http://ccfd.crosemont.qc.ca/cours/trousse/guide/index.html Consulté le 20 déc. 2005.
h

Section 5. Les abréviations


On peut diviser les abréviations en 2 groupes : abréviations ordinaires et les sigles.

a) Les abréviations ordinaires : elles conservent d’habitude la partie initiale du mot et sont
suivies d’un point si elles ne se terminent pas par la dernière lettre du mot entier.

Exemple : - chap.=chapitre

-édit. =éditeur

-boul.=boulevard

-éd. =édition

L’expression relative à des années s’écrit en entier dans un texte : ainsi, on écrira 1993-1995 et non
1993-95. L’abréviation de page est d’utilisation courante : on écrira (p.) pour indiquer une page ou
plusieurs pages. Par exemple, l’expression pages 260 à 285 s’écrira p.260-285.

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b) Les sigles ou les acronymes qui se prononcent : ils sont formés par des lettres initiales du mot
qui constitue la dénomination de publications, sociétés, organisations, organismes, etc. et ne
sont pas séparés par des points. Ils s’écrivent sans points abréviatifs entre les lettres.

Exemples : -ONU et non O.N.U.= Organisation des Nations Unies.

- RACS et non R.A.C.S. = Revue Africaine de Communication Sociale.

-USA et non U.S.A.= United States of America.

-UQAM et non U.Q.A.M.= Université du Québec à Montréal.

c) Parmi les abréviations d’usage commun, on peut signaler :

*Les abréviations latines suivantes :

-Cf. ou Cf ou cfr= confer (impératif de conferre) ou conferatur et qui signifie (=reportez-vous


à ; qu’on se rapporte à). On se réfère à une citation d’idées et non à une citation textuelle d’un
auteur.

-Id., Idem= Le même. Elle renvoie au dernier auteur immédiatement cité ou indique l’auteur
de la référence précédente, mais un ouvrage différent de ce même auteur. Autrement dit, elle
s’emploie s’il s’agit de deux titres consécutifs du même auteur pour remplacer son nom. Pour
plusieurs auteurs Iidem, pour une femme Eadem.

-Ib., Ibid.= (au même endroit). Elle s’emploie lorsque deux ou plusieurs citations qui se
succèdent, même s’il y a des commentaires entre elles, proviennent d’une même source. Donc
même ouvrage et même auteur que dans la citation précédente. Elle peut être suivie de
l’indication de la même page ou non et elle est écrite en italiques.

Bref, elle remplace la référence complète qui précède immédiatement.

-O.C. ou op.cit.= (opus citatum) : œuvre citée : réfère au dernier ouvrage et à l’auteur cité
précédemment dans le travail. En d’autres mots, elle s’emploie pour indiquer le même
ouvrage d’un même auteur cité de façon consécutive. On répète le nom de l’auteur suivi de
l’abréviation op.cit. ; Suivi de la page correspondante.

- i.e.= id est (c’est-à-dire)

-passim= ici et là dans le texte.

-e.a. ; et alii= et d’autres.

-et cetera= etc. n’est pas suivie de points de suspension mais peut être précédée ou suivie
d’une virgule et ne doit pas se trouver seule sur une ligne.

N.B. Il y a lieu d’éviter certaines abréviations latines non nécessaires et de répéter le nom d’un auteur
plutôt que de le remplacer par Id. ou Idem ; op.cit. …, surtout dans les notes infrapaginales où les
auteurs et leurs œuvres ne se suivent pas, mais reviennent après plusieurs autres citations.

* Autres abréviations (en français)


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-av. J.C. = avant Jésus-Christ.


-ap. J.C. = après Jésus – Christ.
-art. = article.
-art.cit. = article cité.
-col. =colonne.
-coll. = collection.
-doc. = document.
-éd. = éditeur (scientifique), Ed (Edition comme maison ou Editeur commercial).
-fasc.) = fascicule
-fig. =figure
-l. = ligne, lignes
-l.c. = lieu cité (locus citatus). Il renvoie au titre et à la même page d’un
article précédent cité immédiatement.
-ms., mss. = manuscrit, manuscrits
-par. = paragraphe
-rev. = revue
-s., ss. = suivant, suivants ; renvoie à la page ou aux pages suivantes (ou aux
versets).
Exemple : p. 19s= p.19-20.
‘’ss’’ renvoie uniquement à deux pages (ou versets) suivantes : p.19ss= p. 19-
21.
-s.a. = sans année
-s. éd. = sans éditeur
-s.d. = sans date d’édition ou de publication
-s.l. = sans lieu : pas de lieu d’édition
-s.l.n.d. = sans lieu ni date
-suppl. =supplément
-s.p. = sans pagination
-trad. = traduction
-v., vv. = verset, versets
-vol. = volume
-t. = tome.
N.B. La plupart de ces abréviations sont connues. Il n’est donc pas nécessaire de les
mentionner dans la table des abréviations dans un travail scientifique.

Conclusion
La Bibliothèque de l’UCC met à votre disposition une documentation, papier et électronique,
en adéquation directe avec vos études. Ayez le réflexe de commencer vos recherches en
utilisant les outils documentaires qu'elle vous propose. Si besoin est, pensez à utiliser les
services de renseignement bibliographique ou de prêt entre bibliothèques.

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