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- Méthodologie de recherche -

Comment réaliser une


communication
scientifique ?
Encadré par : Mr AIT LMQADDEM Hamid

Membres de l’équipe :

EL HOSNI Salma – Chef de groupe EL BARGITI Hiba


AITLHAJ Salma ELHMAMOUCHI Badr

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Année universitaire : 2021 - 2022
- Sommaire -

Introduction
I. La communication scientifique : notions et définitions .............................................................. 4
1. Notion de communication : ....................................................................................................... 4
2. Notion d’information : .............................................................................................................. 5
3. Notion de communication scientifique : .................................................................................. 5
II. Les types de communication scientifique ................................................................................ 6
1. La communication scientifique écrite :........................................................................................ 6
a) L’importance de la communication scientifique écrite et le motif derrière cette
importance : ................................................................................................................................... 7
2. La communication scientifique orale : ........................................................................................ 8
a) Pourquoi, donc, la communication scientifique orale est-elle importante ? .................... 9
b) Les canaux de la CS : .......................................................................................................... 10
III. Etapes pour avoir une bonne communication scientifique .................................................. 12
1. Les étapes principales d’une bonne communication scientifique : ......................................... 12
a) Comprendre votre public.................................................................................................... 12
b) Élaborer votre message ....................................................................................................... 12
c) Raconter une histoire .......................................................................................................... 13
d) Rendre votre science compréhensible ................................................................................ 13
e) Gérer les sujets polémiques ................................................................................................ 14
f) Accepter l’incertitude.......................................................................................................... 14
g) Mixer les canaux de communication.................................................................................. 15
h) Apprendre à communiquer ................................................................................................ 15
2. Etude de cas : Pandémie Covid-19 : .......................................................................................... 15
IV. La communication scientifique comme une étape de la méthodologie de recherche ........ 17
1. La communication scientifique se situe donc aussi bien en amont qu’en aval de la
recherche scientifique : ....................................................................................................................... 18
2. La langue de la science et la langue de la communication scientifique................................... 18
V. Comment rendre la communication scientifique efficace et plus intéressante et attrayante
pour tout le monde ? ........................................................................................................................... 20

Conclusion

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Introduction

La communication scientifique répond à des règles très différentes selon le public visé : règles

de plus en plus formalisées aujourd'hui quand il s'agit de la communication des scientifiques à

destination des autres membres de la communauté scientifique, règles beaucoup plus souples

pour la vulgarisation. Mais, dans tous les cas, qu'elle soit écrite ou orale, elle recherche

l'efficacité et la bonne perception des messages émis,

La communication scientifique est devenue un outil stratégique de première importance, car

elle permet d'informer l'opinion publique et les décideurs politiques sur les développements

concernant des sujets sensibles comme, par exemple, l’énergie Nucléaire, la pollution, la

bioéthique et les manipulations génétiques, les nouvelles technologies d’information et de

communication la conquête spatiale.

Les chercheurs et chercheuses ont aussi un rôle à jouer à ce sujet. Il est important qu'ils

s'approprient les différents médias el canaux d'informations afin de lutter contre les *fake

news" Ainsi. Ils diffuseront des informations de qualité. Les citoyennes ont en effet besoin de

comprendre et d'intégrer certains savoirs scientifiques pour prendre des décisions dans leur

quotidienne. On peut citer en exemple le cas de la vaccination, de l'homéopathie, de l’énergie,

du dérèglement climatique …

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I. La communication scientifique : notions et définitions

« Faire de la science c'est bien, la communiquer, c'est mieux ! Ou

encore : A quoi cela sert-il que tu le saches, si tu ne le dis pas ? »

Cette expression de Jean-Paul Sartres nous montre que

la communication scientifique est aussi importante que

la science elle-même alors qu'est-ce que la

communication ? Et c’est quoi la communication

scientifique ?

1. Notion de communication :

Etymologie : Du latin « communicare », mettre en commun

ou être en relation avec.

Définition : Action ou fait de communiquer, d'établir une

relation avec autrui, de transmettre quelque chose à

quelqu'un.

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La communication scientifique : notions et définitions

2. Notion d’information :

Etymologie : Du latin « informationem », action de former,

de façonner.

Définition : Tout ensemble de données propres à revêtir un

sens particulier pour un ou plusieurs utilisateur(s).

3. Notion de communication scientifique :

Définition :

Activités visant à diffuser les problématiques et les résultats de la recherche

scientifique fondamentale ou appliquée ou du développement industriel à des pairs ou

à un large public ; elle peut aussi être sous forme d’un échange d’un savoir scientifique

à un public de spécialistes : Chercheurs, ingénieurs et techniciens...

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II. Les types de communication scientifique

Par communication scientifique, on entend tous les travaux de diffusion de théories et

de résultats scientifiques. Ce genre de communication peut prendre la forme d’articles,

d’ouvrages, d’intervention (communications) en colloque ou en congrès, de posters…

Du coup on peut déduire 2 types de communication scientifique :

1. La communication scientifique écrite :

La communication scientifique est basée sur l’écrit. En effet, même si on trouve des

communications orales, l’écrit s’impose toujours dans la communication scientifique

puisqu’il sert de preuve et c’est par son intermédiaire que le travail de recherche

original est approuvé. La production des connaissances passe toujours par l’écrit, que

le support soit imprimé ou électronique.

L’écrit scientifique peut se présenter sous plusieurs formes et sur plusieurs supports

avec des objectifs différents. On trouve :

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Les types de communication scientifique

• Le support papier (avec la revue, l’ouvrage, la thèse...)

• Le support électronique (dans ces dernières années plusieurs revues des

communications scientifiques sont publiés sous forme électronique).

a) L’importance de la communication scientifique écrite et le motif derrière cette

importance :

La communication scientifique a plusieurs rôles importants à jouer dans les différents

aspects. Elle permet d'offrir des moyens pour maintenir sa culture scientifique à jour.

La communication scientifique peut aussi stimuler l'émergence de passions et

vocations, et aider à l'assimilation des enseignements scientifiques.

De même, la communication entre les scientifiques, qu'ils soient de la même discipline

ou de disciplines différentes, est essentiellement assurée par les publications

scientifiques. La reconnaissance des travaux d'un chercheur par le reste de la

communauté scientifique passe nécessairement aujourd'hui par la publication d'articles

dans une revue scientifique de référence. Les chercheurs fournissent, d'habitude

gratuitement, aux magasines scientifiques des articles présentant les résultats de leurs

travaux et, en retour, les publications leur accordent la notoriété et la reconnaissance

par leurs pairs. Ceci permet ensuite aux chercheurs de postuler à des chaires

d'enseignement réputées ou d'entrer dans des laboratoires de recherche prestigieux.

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Les types de communication scientifique

Les journalistes scientifiques contribuent souvent aussi à la circulation de l'information

entre les différentes branches de la recherche scientifique, en comblant le fossé de

l'information entre les chercheurs qui ne peuvent pas être au courant de tous les

derniers développements dans les autres disciplines que la leur.

En effet, la communication scientifique est devenue un outil stratégique de première

importance, car elle permet de tenir l’opinion publique et les décideurs politiques au

courant des développements concernant des sujets sensibles principalement

scientifiques comme, par exemple, l’énergie nucléaire, la pollution, la bioéthique et les

manipulations génétiques, la conquête spatiale.

2. La communication scientifique orale :

Une communication orale scientifique, c’est d’abord une étude et ses résultats, c’est-

à-dire une question précise et une réponse proposée à cette question. Cette première

caractéristique paraît tautologique mais cache une nécessité importante, celle de

disposer des résultats au moment de la soumission d’un résumé. Or la plupart des

congrès demandent que les résumés de proposition de communications orales soient

soumis longtemps à l’avance.

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Les types de communication scientifique

Ces délais sont nécessaires pour permettre aux organisateurs de sélectionner les

propositions les plus intéressantes, d’organiser le programme et de prévoir la

publication éventuelle d’un recueil des résumés.

Qui dit communication scientifique dit recherche scientifique. L’objectif de cette

dernière est donc non seulement de former les doctorants aux règles techniques de la

communication scientifique et aux aspects techniques de la présentation (gestion du

temps, supports…), mais surtout les inciter à comprendre et cerner la fonction de la

présentation orale comme puissant vecteur de validation du travail scientifique ,

d’enrichissement de l’avancée de la recherche par le débat fructueux , et de

réponse aux tendances lourdes contemporaine liées à la responsabilité collective

(approche de la réflexivité partagée par la communauté scientifique internationale).

a) Pourquoi, donc, la communication scientifique orale est-elle importante ?

Le savoir scientifique est en constante évolution. La communication scientifique

offre un moyen de maintenir sa culture scientifique à jour, non pas seulement pendant

les conférences, les congrès ou les présentations professionnelles, mais même dans la

vie quotidienne et elle touche un nombre de public très important. Prenons l’exemple

de la crise Covid 19. Cette dernière avait démontré que même si le public garde une

assez bonne perception de la science durant les pandémies, il en est tout autrement de

l’idée qu’il se fait des scientifiques. En effet, la confiance du public envers ces derniers

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Les types de communication scientifique

diminuerait en temps de pandémie et le nombre de personnes n’ayant pas prises leurs

doses de vaccin en témoigne. Les auteurs attribuent cette perte de confiance à la

fréquente maladresse avec laquelle les scientifiques véhiculent les messages de santé

publique. Il s’agirait donc d’un problème de compétence en communication

scientifique, en particulier en communication orale. Il est vrai que plusieurs

scientifiques n’ont jamais été formés à la communication orale, qu’elle soit destinée à

des spécialistes ou à des novices (Brownell, Price et Steinman, 2013 ; Chan, 2011). La

compétence à communiquer des scientifiques est pourtant essentielle dans une société

démocratique, ceci afin de permettre aux citoyens de bien comprendre les enjeux liés à

la science et de prendre part au débat public.

b) Les canaux de la CS :

Les canaux de la communication et de la vulgarisation scientifiques sont multiples.

Complétant les livres, journaux et l’audio-visuel classiques, on trouve désormais des

médias scientifiques spécialisés comme :

Médias et organismes spécialisés dans la communication scientifique diffusent avec

rigueur des savoirs et la connaissance des méthodes scientifiques, sous des formes

attrayantes et adaptée à leur public. (Par exemple : Universcience.tv). Les productions

conjointes de médiateurs scientifique, et artistes peuvent être savoureuses, même pour

les spécialistes (exemple : l’émission « On n’est pas que des cobayes »)

~ 10 ~
Les types de communication scientifique

Les spectacles de médiation scientifique déclinent la médiation scientifique dans des

styles très variés.

Des blogs scientifiques et des chaînes de vidéo scientifique ont vu le jour sur internet

(par exemple : Le Sense of wonder).

Il y a aussi des événements en direct, avec des scientifiques qui permet au public de

découvrir le scientifique et son rôle, et surtout de lui poser leurs propres questions. Le

scientifique y a l’occasion de partager, et de parfois se laisser surprendre par des

questions ou remarques originales du public.

~ 11 ~
III. Etapes pour avoir une bonne communication
scientifique

LA CS (orale ou écrite) nécessite plusieurs étapes à suivre impérativement afin de faciliter la

compréhension de la problématique du sujet scientifique et dans le but de communiquer avec

le nombre maximum de personnes avec différentes tranches d’âges.

1. Les étapes principales d’une bonne communication scientifique :

a) Comprendre votre public

Lors de cette étape, il est important de savoir les attentes du public et de les prendre en

considération vu que le niveau d’attention, le vocabulaire et la capacité d’abstraction

sont différents.

Selon Laura Lindenfeld, directrice du Alan Alda Center for Communicating Science,

avant de s’adresser au public il faut en premier lieu se poser les questions suivantes :

« Qui est la personne à qui je parle ? Pourquoi devrait-elle se soucier de mon travail? »

b) Élaborer votre message

La communication scientifique traite des sujets souvent complexes. Donc, il faut

déterminer son propre objectif pour définir le message que vous voulez faire passer

facilement en prenant en considération le temps alloué à cette présentation. Il faut

aussi faire attention à ce que vous communiquez avec votre langage corporel et le ton

de votre voix car il est aussi puissant que les mots que vous utilisez.

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Etapes pour avoir une bonne communication scientifique

c) Raconter une histoire

Raconter des histoires sur vos travaux est une manière très efficace de faire passer

votre message d’une manière plus facile et le lecteur sera intéresser par votre

recherche d’une façon implicite. Ainsi ta recherche sera plus facilement mémorisée

qu’en s’appuyant exclusivement sur des explications techniques. C’est ce qu’on

appelle : le « storytelling » qui est une manière spécifique de générer de l’émotion. Car

les histoires ne sont pas seulement réservées aux enfants mais ils sont aussi utilisés

pour convaincre les adultes qui passent leurs temps à lire des romans ou à voir des

films.

d) Rendre votre science compréhensible

On trouve souvent plusieurs orateurs ou des rédacteurs scientifiques qui surestime la

familiarité de leurs publics avec le sujet traité. On nomme ce phénomène le « curse of

knowledge » qui signifie que lorsqu’une personne maîtrise un sujet aura du mal à

l’expliquer aux autres.

L’usage des mots compliqués peut conduire à une mauvaise interprétation et générer

de la confusion. Il convient donc d’éviter le jargon technique. Et il sera mieux

d’utiliser un langage clair et direct pour éviter toute sorte de confusion.

~ 13 ~
Etapes pour avoir une bonne communication scientifique

e) Gérer les sujets polémiques

Lorsque vous parlez d’un sujet polémique, il peut arriver que certain auditoire ait des

idées préconçues ou qu’il ait déjà eu accès à des hypothèses élaborées par d’autres.

Dans ce cas, essayez de les toucher autrement qu’en égrainant une liste de faits tout en

expliquant d’une manière très simple les choses et essayant de gagner la confiance du

publique pour que les gens trouvent le courage de discuter ce genre de sujet et poser

tout genre de question qui les embêtes. Et dans ce cas, la polémique devient positive et

peut même vous aider à réfléchir sur vos travaux.

f) Accepter l’incertitude

La science est considérée comme étant un processus de collecte de données et de

construction de preuves. Ce qui est vrai aujourd’hui peut ne plus être pertinent demain.

Le doute est inhérent à la science et à la recherche.

En tant que scientifique, vous devriez aussi mettre en avant les résultats dont vous êtes

sûr. Les mots que vous utilisez, les phrases que vous construisez, doivent traduire

votre assurance et assurez-vous d'avoir accès à tous les renseignements pertinents et à

tous les documents à l'appui disponibles.

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Etapes pour avoir une bonne communication scientifique

g) Mixer les canaux de communication

Les articles, les conférences, la presse peuvent être considérés comme des outils de

communication scientifique traditionnels. Cependant, au cours des dix dernières

années, d’autres outils, tels que les réseaux sociaux, les blogs, ou les vidéos se sont

développés et sont devenus des médias importants qui peuvent affecter le lecteur d’une

manière très rapide et efficace.

h) Apprendre à communiquer

La communication scientifique est une compétence qui s’apprend. Pour ce faire, il est

utile de lire beaucoup, noter quelles sortes d’articles vous intéressent, quels types de

citations donnent de l’ampleur à une histoire ou vous aident à mieux comprendre le

travail de quelqu’un d’autre. Il faut toujours trouver un moins pour être plus persuasif

et convaincre le public.

2. Etude de cas : Pandémie Covid-19 :

Afin de bien expliquer quelles sont les procédures à suivre pour mener une bonne

communication scientifique, il nous semble nécessaire de traiter une étude de cas qui

porte sur la pandémie Covid-19. La propagation de la pandémie a négativement

impacter la santé mentale des personnes et le bien-être de toute la communauté. Afin

d’encourager l’adhésion aux mesures en vigueur, il faut prêter une attention à la

stratégie de communication pour favoriser la résilience communautaire, la cohésion

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Etapes pour avoir une bonne communication scientifique

sociale et le sentiment d’appartenance. Ces trois facteurs contribuent fortement au

bien-être de la population entière.

Stratégie de communication Covid-19

- Diffuser une information facile à comprendre et suscitant la confiance : Il faut

adapter les messages et l’information à diffuser à la langue de différents groupes.

- Diffuser une information sensible aux conséquences psychosociales de la

pandémie : Il faut prendre en considération les conséquences psychosociales, en plus

il faut fournir l’information de manière régulière.

- Diffuser une information bien dosée sur les risques : Il ne faut pas sous-estimer le

risque de la pandémie tout en veillant au respect des mesures sanitaires.

- Diffuser une information qui agit sur les normes sociales : Il faut veiller à utiliser

les réseaux sociaux pour publier des recommandations

- Diffuser une information qui améliore les capacités d’agir : Il faut partager

régulièrement des exemples concrets d’efficacité de mesures sanitaires.

- Diffuser une information favorisant la résilience communautaire : Il faut être à

l’écoute de la population pour gagner sa confiance.

- Diffuser une information adaptée aux efforts collectifs prolongés : Il faut veiller à

assurer la transparence, l’équité, la cohérence.


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IV. La communication scientifique comme une étape de la
méthodologie de recherche

Communication et recherche scientifique sont étroitement liés entre elles, voire même

complémentaires. En effet, sans recherche on n’a rien à communiquer et sans

communication la recherche n’avance pas.

La recherche a pour but le progrès scientifique qui ne peut être réalisé qu’en

collaboration entre scientifiques, d'où la nécessité pour les chercheurs de communiquer

entre eux. En effet, le rôle d’un scientifique ou d’un chercheur ne s’arrête pas à la

réalisation de la recherche, il doit la communiquer aux autres. C’est une caractéristique

du métier ou de la profession du chercheur, En effet Robert Day dans son

ouvrage « comment écrire et publier une recherche scientifique » (1989) exprime

qu’un scientifique doit fournir un document écrit montrant : ce qu’il a fait ? pourquoi il

l’a fait ? Comment il l’a fait ? Et quels enseignements il en a tiré ? Ainsi le scientifique

ne doit-il pas seulement ‘faire’ la science, mais aussi ‘ écrire la science’ et publier cet

écrit.

Dans ce même sens, Louis TIMBAL-DUCLAUX (1990) ajoute qu’en 1942, le

sociologue des sciences, Robert Merton a exprimé l’idéal de la profession scientifique

sous le sigle CUDOS qui signifie : Communalism, Universalism, Desinterets,

Organised Scepticism. Le premier terme de cet idéal "communication" exprime que le

scientifique doit mettre en commun ses recherches avec le reste du monde scientifique

c’est à dire publier ses résultats et ses méthodes, en effet les chercheurs ne peuvent

~ 17 ~
La communication scientifique comme une étape de la
méthodologie de recherche

monopoliser leurs informations, Ils doivent communiquer leurs réflexions et les

résultats de leurs travaux à leurs collègues pour les faire évaluer et valider et ainsi faire

progresser la science.

1. La communication scientifique se situe donc aussi bien en amont qu’en

aval de la recherche scientifique :

En amont, la communication scientifique est nécessaire au scientifique pour démarrer

sa recherche. En effet un chercheur commence par se baser sur la littérature

scientifique et l’utilise pour se situer par rapport aux autres chercheurs : c’est par

l’exploitation des écrits et des publications des autres scientifique qu’un chercheur

peut évoluer sa recherche.

En aval, la communication intervient en tant que fruit de la recherche. En effet, toute

recherche scientifique ne s’achève que par le biais de sa communication comme le dit

DAY "Une recherche scientifique ne peut être achevée tant que ses résultats ne sont

pas publiés".

2. La langue de la science et la langue de la communication scientifique

La recherche scientifique ne connaissait qu’un impact et un rayonnement limité à la

sphère nationale quand elle était rédigée dans la langue propre de chaque pays, ce qui

rendait son exploitation par d’autre scientifique ainsi que le monde assez difficile,

c’est pour cela que la communauté scientifique tend de plus en plus à rédiger une
~ 18 ~
La communication scientifique comme une étape de la
méthodologie de recherche

langue commune. Une langue accessible et compréhensible par la quasi-totalité des

pays du monde, c’est pour cela que l’anglais est devenue la nouvelle langue de la

communication scientifique et de la science en général. Ce qui a pour effet de rendre

les publications et les thèses émise par les scientifiques reconnus mondialement, et

simple d’accès et d’utilisation comme base pour de futurs recherches.

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V. Comment rendre la communication scientifique efficace et
plus intéressante et attrayante pour tout le monde ?

La communication scientifique n’a jamais été si évidente, par conséquent tous les gens

sont d’accord sur le fait qu’elle n’est pas bonne, ni attrayante, d’où la question :

« Comment faire évoluer cet aspect de la CS ? » et qui demeure, jusqu’aujourd’hui

assez ambigüe, plusieurs facteurs ont été proposé dans ce cadre pour faire face à cette

situation, dans l’optique de rendre ce type de communication accessible à une

audience plus élargie que celle qui en consomme aujourd’hui.

Mémorable : Maîtriser le pouvoir évocateur des mots. Sur scène, maîtrisez votre

espace. Dans vos paroles et vos actions, il s'agit d'émouvoir les gens. Créer une

connexion entre vous et le public. Dans l'économie de l'attention dans laquelle nous

vivons, cela peut faire la différence entre un discours mémorable et un discours ignoré.

Connaissez votre public : vous ne vous adressez pas à des lycéens ou à des étudiants,

vous vous adressez à une classe d'école primaire. Les niveaux d'attention, la taille du

vocabulaire et les capacités d'abstraction ne sont pas les mêmes, et ces paramètres

doivent être pris en compte dans votre discours.

Nuance : Ne tombez pas dans le piège du sensationnalisme. Évitez les affirmations

spectaculaires non fondées. Nous devons être conscients des limites du langage et de la

métaphore. Devenez un digne représentant de votre discipline. L'intégrité est votre

meilleure arme.
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Comment rendre la communication scientifique efficace et
plus intéressante et attrayante pour tout le monde ?

Évitez le fléau du jargon : rappelez-vous que votre public vous écoutera, mais il

interprétera également vos paroles. Même des mots comme hypothèse ou théorie

peuvent être compris différemment dans l'esprit des gens. Si vous devez absolument

utiliser du jargon, prenez le temps de le définir au préalable.

Allez à l’essentiel : la vulgarisation est un exercice de traduction. Évidemment,

comme pour toute traduction, des informations sont perdues. Il ne s'agit pas d'un

problème exhaustif, mais d'un problème consistant à distinguer le signal du bruit et à

ne pas se perdre dans les détails. Vous n'avez que 3 minutes.

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Conclusion
La communication scientifique est une action primordiale pour les

scientifiques aujourd’hui. Elle est à la fois un devoir ; devoir de formation,

d’information, de transmission, mais doit aussi rester un plaisir et une

opportunité. L’opportunité de prendre du recul sur son travail, de bénéficier de regards

et d’avis extérieurs. L’opportunité d’être mieux connue et renommée, ce qui aidera

pour la recherche de financements et de partenariats. En plus la communication

scientifique, peut être sous plusieurs formes (Présentations orales, écriture de blogs,

d’articles, événements spéciaux, émissions radios et podcasts.)

Toutefois Les études scientifiques sont de plus en plus difficiles à lire et ennuyantes,

un groupe de chercheurs a observé que les résumés tendent à être de moins en moins

compréhensibles au fil du temps. Par exemple, 14 % des articles de 1961 se situaient

au-delà du niveau de compréhension d’un bachelier. Plus de cinquante ans plus tard,

en 2015, ce pourcentage a grimpé à 22 %., Autrement dit, c’est environ un résumé

d’article scientifique sur cinq qui, aujourd’hui, ne peut être compris par la vaste

majorité des détenteurs d’un diplôme de niveau universitaire. Généralement, les

journalistes scientifiques ont à la base une solide formation scientifique ou technique.

Ce n’est pas le cas des journalistes non spécialisés ou le grand publique ce qui résulte

parfois la difficulté de lire ou de comprendre ces articles ce qui les rendent par la suite

ennuyante.
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