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THEME 4 

: L’ENJEU DES CONNAISSANCES <<<<<<

INTRODUCTION : DE LA CONNAISSANCE A LA « SOCIETE DE LA CONNAISSANCE »

INTRODUCTION :

Dans le domaine des sciences il existe des revues prédatrices : ce sont des revues qui parasite la
publication scientifique avec des articles qui ne sont pas vérifiés

Ex : L’Asian journal of Medicine and Health

Ex. Qui pose la question de l’enjeu de la connaissance, de la production du savoir à la réception de


l’information

On peut voir qu’il y a de + en + de fausses informations qui circulent dans différents domaines
notamment la science il y a un certain nombres de revues + de fausses informations sur les réseaux
renforce la circulation de ces fausses informations. Tout ça amène le discrédit sur l’ensemble de la
science

La connaissance : production d’un savoir, processus de transformation d’une information en savoir

Le savoir : ensemble des connaissances acquises par l’étude, par l’observation et/ou par l’expérience

Accès et partage de la connaissance = un des enjeux majeurs dans le monde actuel

Pourquoi l’accès et le partage de la connaissance ont-ils une dimension économique et


géopolitique ?

Pour un état, accès et partage de la connaissance = moyens d’affirmer sa puissance :

- Puissance économique : générer de la croissance, attirer des investisseurs

- Puissance géopolitique : soft power, obtention d’avantages en échange du partage de brevets

C’est donc un des leviers du développement = inégalités  source de compétition et de tensions

Quels sont les acteurs de l’élaboration et de la diffusion des connaissances ?

En quoi l’accès à la connaissance revêt-elle une dimension géopolitique ?

I) ETUDE DE CAS : ACTEURS, DIFFUSION ET RECEPTIONS DES CONNAISSANCES LIEES A LA


PANDEMIE DU COVID

En quoi la crise sanitaire des 2020 révèle-t-elle les processus de production, de diffusion et de réception
de la connaissance scientifique ?

Quels sont les freins/limites que l’on peut observer dans ces processus ?

A) La mobilisation de la communauté scientifique


Comment la communauté scientifique à été mobilisée à l’échelle mondiale pour convaincre la pandémie ?

 Fournir les moyens médicaux de la lutte contre le maladie :

- Différents acteurs : médecins, chercheurs, spécialisés,…


- Différents lieux : hôpitaux, instituts de recherche, laboratoires…

 Conseiller sur la stratégie politique à conduire pour contenir la propagation du virus :

- Experts qui vont émettre un avis ou une recommandation

- EU = D. Fauci qui intervenait a chaque décision politique

 Réaliser des essais cliniques pour mesurer l’efficacité des traitements 

Les limites :

 Travaux qui n’ont pas été menés selon les protocoles classiques donc les résultats ne sont pas
fiable :

- Chloroquine et coronavirus : le professeur Raoult publie une nouvelle étude, contestée par des
scientifiques

 Rivalités / compétition dans un contexte de mondialisation universitaire et scientifique (absence de


coopération) :

- Le 1er a trouvé un vaccin pour le covid

 Utilisation de la crise sanitaire : risque de manipulation de la science médicale par des Etats
autoritaires (au profit d’une stratégie de diplomatie sanitaire ; ex : la Chine) :

- Les Etats vont utiliser la recherche comme un outil de soft Power

- La Chine n’a pas été transparente par rapport à la crise sanitaire, elle cachait des informations
notamment sur le nombre de malades et de morts

- La Chine va utiliser la crise pour accroitre leur puissance, puisqu’elle va investir dans les
équipements et dans les protections (masques, blouses… ainsi que dans les respirateurs) pour
faire oublier

- La Chine va profiter de cette crise pour devenir laboratoire du monde (équipements…) mais elle
va aussi développer la médecine traditionnelle sur son sol et en faire la promotion (manipulation)

B) La circulation des connaissances liées à la crise sanitaire


Quel a été le rôle des revues scientifiques, des médias (traditionnels) et d’internet dans la publication et la
diffusion des études  ?

 Une crise très médiatisée : problème tas d’information

- « infodémie » : néologisme crée pour qualifier l’emballement médiatique autour de la pandémie


et la vague d’informations fausses ou trompeuses

Revues scientifiques :

 Discours dominant souvent perçu de manière anxiogène 

 Publication d’une profusion d’articles dans les revues scientifiques (effets bibliométriques) en libre
accès 

Médias traditionnelles :

 Vocation de vulgarisation : expliquer de manière simple ce qu’il se passe :

- Invitation d’expert qui vont expliquer la situation avec des mots simples pour que tout le monde
puisse comprendre
 Les médias sont les relais des acteurs institutionnels (élus)

Internet :

 Accès direct aux travaux scientifiques :

- Outil nécessaire pour les internautes qui voulait avoir des informations supplémentaires

 Accès à des lieux de débats sur les réseaux et forums…

- Tout le monde s’exprime sur les forums donc source pas forcément fiable

Limites

 L’information scientifiques est parfois difficile à comprendre pour le grand public qui n’est pas initié

- Comme c’est un contexte qu’on ne connaissait pas les scientifiques avançaient à tâtons donc les
non-scientifiques pensaient qu’ils disaient tout et son contraire

 Débats médiatiques rarement proches des débats scientifiques réels

- Ces débats sèment des doutes sur le virus et la manière dont il faut le traiter

 Diffusion d’opinions déconnectées de toute information vérifiée

 Doute et méfiance face à des articles publiés trop rapidement sans les contrôles de qualité habituels
(protocoles, normes…) et n’ayant pas le recul suffisant pour aboutir à des résultats fiables

 Quantité d’informations circulent hors du contrôle des scientifiques et des médias (en particulier
sur le web)

 Fact checking mis en œuvre par différents médias

 Effet de bulles de filtre = information sélectionnée et hiérarchisée par des programmes


informatiques en fonction des centres d’intérêts de l’utilisateur

C) La réception de la connaissance scientifique au sein de la société


En quoi la crise sanitaire témoigne-t-elle d’une société partagée entre science et croyances ?

 Etablir des certitudes scientifique nécessite sérénité, temps, expériences répétées, évaluations et
confirmations par des pairs

 Dans le cas du Covid-19, le consensus scientifique a pu être difficile à appréhender, à été parfois
contradictoire

 Société partagée entre science et croyances

 De nombreux arguments avancés dans la « démocratie d’opinion » (permise par les réseaux
sociaux) reposent d’avantage sur la croyance que sur ceux issus d’une vrai démarche scientifique

Limites :

 Les tâtonnements scientifiques ont été propices à l’émergence de « gourous » qui auraient la
solution

- Exemple du professeur Raoult considéré par beaucoup comme un « génie isolé », en


contradiction avec les conditions réelles de production du savoir, mais source de sa popularité…

 la « vérité de l’opinion » (Philippe Breton) a-t-elle une valeur égal a la « valeur scientifique »

 Contexte favorable à la prolifération de théories du complot, de thèses conspirationnistes …


- Film Hold-Up publié en novembre 2020 plusieurs millions de vues en quelques jours

- Grille de lecture simple s’une situation complexe et difficile

- Mille-feuille argumentatif privilégiant l’émotion plus que la raison

- Illustration d’un marché dégradé de l’information (plateformes sociales) déformé par la


recommandation affinitaire via les messages privés

CONCLUSION :

En quoi la crise sanitaire de 2020 relève t-elle les processus de production, de diffusion et de réception
de la connaissance scientifique ?

Quels sont les freins limites que l’on peut observer dans ces processus ?

Pistes pour mieux informer et sensibiliser l’opinion publique à la connaissance scientifiques :

- Réguler la diffusion de fausses informations  « loi anti fake news » votée en France en
décembre 2018 mais peu efficace

- Efforts de pédagogies des médias pour mieux transmettre la science en temps de crise

- Miser d’avantage sur l’éducation pour former des citoyens capables de faire preuve d’esprit
critique

CONNAISANCES

Informations
Savoir

PRODUCTION DIFFUSION

Nombreux acteurs : Etats, Supports (imprimés et


entreprises, institutions, numériques) et vecteurs
communauté scientifique (école, démocratisation)

FREINS / LIMITES

Usages, concurrences, secret,


vulgarisation, condition
(géo)politique
II) MISE EN PERSPECTIVE : VERS UNE SOCIETE DE LA RECONNAISSANCE

Quels sont les acteurs et les modalités de l’élaboration et de la diffusion des connaissances ?
Quels sont les objectifs de l’accès à la connaissance ?

A) De la communauté savante à la communauté scientifique


1) De « l’académisation » aux universités

Figure du « savant » émerge à la Renaissance  « Génie solitaire » = vision mythifiée

Découverte et innovations

Les innovations scientifiques ne sont pas le fait de savants isolés

Les universités qui sont nés à partir du XXIème siècle se sont d’abord focalisé sur un savoir dogmatique
(= en lien avec la religion). La grande innovation c’est à partir du XVIIème siècle  création des
académies. D’une part parce qu’on est dans une société de Cour

Au XVIIIème siècle les sociétés savantes se développent et vont communiquer entre elles.

Le XIXème siècles c’est le siècle où les universités deviennent les lieux de recherches et de savoir et
l’université qui sert de modèle est l’université de Berlin en 1810 construite par Humboldt.

2) Internationalisation et unification d’une « communauté scientifique »

A partir de la fin du XIXème siècle il y a :

- une nouvelle dynamique dans la circulation des savoirs notamment grâce à des congrès
scientifiques qui sont mit en place régulièrement. (congrès organisés par des universités…)

- Diffusion du savoir notamment par les congrès scientifiques internationaux

- Les scientifiques qui se rassemblent sont maintenant appelés des communautés internationales,
elles vont unifier leurs méthodes, leurs démarches et avoir des valeurs communes.

Au XXème siècle on voit une évolution, on voit une intégration des sciences aux intérêts politiques et
économiques.

Intérêts politiques : Etats , ils vont aussi utiliser la science pour préparer la guerre, et pendant la guerre
il y aura une véritable course à l’armement.

Intérêts économiques : firmes transnationales, ils vont utiliser la science dans un contexte de
compétitivité mondiale.

La science est donc au service des Etats surtout au niveau militaire et elle est aussi au service des firmes
transnationales au niveau (conquête de ressources et de nouveaux marchés)

Ce sont à la fois les entreprises et l’Etat qui vont financer les recherches

Recherches et développement (R&D) : ensemble des processus qui partant de la recherche fondamental


ou d’une invention assure sa faisabilité industrielle.

La R&D est un nouveau lieu des sciences institutionnalisés par les Etats et par le marché de l’industrie
Donc aujourd’hui la science est de plus en plus soumise à des intérêts qui sont géopolitique ou à
l’économie donc ça pose la question de la recherche fondamentale.

Communauté scientifique : ensemble plus ou moins large de chercheurs d’une même discipline
autonomes dans leurs travaux, entretenant des relations et partageant des méthodes communes (dont
l’évaluation par les pairs).

Un exemple de communauté scientifique : le GIEC 

Le GIEC a été créé en 1988, sa mission est de créer une expertise scientifiquement établi sur l’état du
climat et son évolution

B) Acteurs et modalités de la circulation de la connaissance


1) Les publications scientifiques

Depuis l’époque moderne c’est par l’écrit que ce fait la circulation des connaissances. De 2 types
d’écrits :

- Correspondance entre les savants (république des lettres)

- La diffusion via des publications qui sont + facile grâce à l’imprimerie

Depuis le XVIIème siècle les connaissances scientifiques se diffusent surtout par les revues savantes. La
Royal Society va elle aussi avoir sa propre revue dès 1665. Ces revues permettent la diffusion de
connaissances scientifiques entre les savants sous contrôle des chercheurs eux même.

Au XXème siècle les revues scientifiques vont encore d’avantage augmenté à la fois en nombre mais
également en diversité.

Marché très lucratif pour groupe géants de l’édition savante (Elsevier, Springer, …) :

- Privatisation des profits générés par le travail gratuit de chercheurs


Source de dérives
- Facteur d’impact devenu un indicateur nominatif de visibilité

Le facteur d’impact ça calcule le nombre de citations d’une revue cité dans d’autres revues. Plus l’article
est cité plus l’article va être mit en avant.

Dérives : manque de fiabilité

2) La diffusion au grand public

A partir du XIXème siècle il y a la volonté de diffuser la science au plus grand nombre. L’objectif est de
faire de la science un bien commun. Il y a donc le développement de la science populaire

 Articles scientifiques dans les journaux

 Revues scientifiques

 Littérature (Jules Verne : a écrit le tour du monde en 80 jours)

 Cinéma (Georges Méliès : voyage sur la lune)

Mais cet intérêt pour la science se distingue des travaux des scientifiques

Vulgarisation : processus d’adaptation d’un ensemble de connaissances à destination d’un public de non-
initiés

Donc il y a une séparation entre le monde de la production des sciences et celui, passif, de sa réception

Vecteurs traditionnels de la diffusion de la connaissance au XXème siècle pour le grand public :


- Médias de masse : publication écrite, presse écrite, presse audiovisuels

- L’école

Nouvelles technologies de l’information et de la communication depuis les années 1990 :

- Internet

Les points positifs et négatifs d’internet

Négatif : problème de légitimité

Positif : Aujourd’hui internet devient de plus en plus un espace de collaboration et d’échanges avec la
mise en réseau des savoirs (Wikipédia : espace de collaboration)

C) La « société de la connaissance »
1) Une notion associée à Peter Drucker (1909-2005)

 PETER DRUCKER

C’est un théoricien et consultant de management d’entreprises. Il fait des études de droits et se forme
aussi au commerce, il va également enseigner les sciences politiques et quand il arrive aux EU il va
travailler pour General Motors et + précisément. Il écrit un rapport publié en 1946

Il va publier un livre « la grande mutation vers une nouvelle société » il parait en France en 1970. Dans
ce livre il fait vraiment l’analyse des transformations des sociétés occidentales. Le but de son ouvrage
est d’identifier les conditions qui permettront d’assurer une production efficace et d’améliorer la
productivité. Il va faire une analyse empirique, il s’appuie de ses expériences dans les entreprises pour
fournir des pistes de solutions. Dans ce livre il s’intéresse à ce qu’il appelle « l’ère du savoir ».

Idées qu’il développe :

- Il affirme que la connaissance est désormais un facteur de production décisif


- L’accès au savoir devient une nécessité pour maintenir la compétitivité et productivité
- l’objectif de toutes les organisations sociales est de former des individus capables d’apprendre
tout au long de leur vie et de coopérer pour favoriser la circulation de l’information
- Pour lui la société de la connaissance serait une forme ultime de l’activité économique et sociale
de services et la maitrise des connaissances deviendrait le cœur de l’activité de chacun

Société de la connaissance : modèle de société dans lequel la connaissance est considérée comme la
ressource déterminante à exploiter pour produire de la richesse et assurer le développement

2) Portée et limites

1ère limite : c’est une pensée Néo-libérale. Pour lui, Drucker, s’inscrit dans une pensée néo-libérale : il
faut produire toujours + et prendre bcp de distance avec tout ce qui pourrait réguler l’économie

2ème limite : pour lui la connaissance ça doit être utile notamment au marché économique. Valeur d’une
connaissance évaluée selon les logiques du marché.

Il y a 2 autres auteurs qui vont revenir sur cette idée de société de connaissance : Joseph E STIGLITZ et
Bruce C GREENWALD

Fondement de la croissance et du développement sur la longue durée = société de l’apprentissage

Pour eux :

- Il faut qu’il y ai une régulation par l’Etat nécessaire pour réduire les inégalités sociales et
territoriales
- La circulation et la diffusion du savoir ne sont pas seulement des enjeux économiques mais un
projet plus global visant à aboutir à une société d’Hommes égaux en droit.

- ils amènent une part de social dans la conception de Drucker

La société de la connaissance peut aussi générer des inégalités (surtout dans les pays en
développement (pays les + en retard)) avec les exclus du savoir et le risque est d’avoir le triomphe des
détenteurs du savoir, maitrisant les outils de communication enrichissant constamment leur propre
capital

Le conseil européen a reconnu l’enjeu de la connaissance et du savoir et lors d’une réunion à Lisbonne
en 2000 il a intégré la société de la connaissance dans ses orientations destinée à soutenir la croissance
économique de l’UE.

Le bilan est mitigé par rapport à ce projet, les Etats n’ont pas investi autant dans la recherche et
développement que ce qu’ils avaient prévu.

La production, la diffusion et le contrôle de la connaissance est un enjeu essentiel pour les Etats
soucieux d’asseoir leur puissance et d’assurer leur rayonnement

La connaissance peut être l’objet de coopération mais aussi d’une compétition entre les entreprises et
les Etats

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