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A l’issue de ce cours l’apprenant doit connaitre comment se construit l’opinion publique, les
opinions publiques étant multiples, l’idée d’une opinion publique mondiale est actuellement
à assimiler à une opinion de l’occident.
Le savoir des hommes étant la somme de toutes les informations, vraies, incomplètes ou
fausses qui leur parviennent par les médias et la rumeur, leur opinion dépend de la qualité
de ce savoir.
Méthodologie et Evaluation
L’enseignement combine les exposés entrecoupés des échanges et des témoignages des faits
vécus. Le recours aux exercices réalisés en atelier sous forme des travaux pratiques donne
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un enrichissement et un ancrage de l’enseignement dans le vécu quotidien des apprenants.
Les supports audiovisuels sont également mis à contribution pour donner une idée réelle sur
les principales thématiques mises en exergue dans cet enseignement.
Les étudiants seront soumis à un travail pratique, une interrogation et un examen oral ou
écrit selon le contexte.
Contenu de l’enseignement
Cet enseignement prend en charge les généralités sur les notions de l’information et de
l’opinion publique. Un accent est mis sur la genèse du concept opinion publique, les canaux
de sa transmission, les médias comme acteurs de construction de l’opinion publique et le
sondage. Ce dernier est considéré comme un indicateur ou mieux un instrument de mesure
de l’opinion publique.
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CHAPITRE 1 : L’INFORMATION
Une information bien faite, est une information efficace dans le sens qu’elle permet
à celui qui la reçoit de comprendre le monde où il est. L’information est ce qui donne au
cerveau humain la possibilité de capter les faits et les idées aux quelles il n’a pas directement
et personnellement accès. L’information journalistique tend à rendre compte de la réalité.
C’est sa raison d’être.
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Grâce à l’information, l’homme peut paraitre omniprésent. Il peut nourrir sa
connaissance des choses, des gens, des idées. L’information permet à la plupart des
gouvernants et des gouvernés de connaitre ce qui se passe dans leur environnement
immédiat. Informer, c’est aussi exercer une certaine influence sur les esprits, c’est donc bien
un pouvoir. La parole, l’écrit comme l’image peuvent convaincre quelqu’un de poser des
actes matériels.
En définitive, l’information c’est l’ensemble des activités qui ont pour objet la
collecte, le traitement et la diffusion des nouvelles auprès du public. Dans le cas d’espèce,
c’est l’ensemble des connaissances réunies sur un sujet déterminé. Elle a un caractère
nouveau, factuel et public. C’est pour cette raison que nombre de spécialistes et des
praticiens intervenant dans le secteur informatif pensent qu’une information doit être :
proche du citoyen, utile pour lui et l’ensemble de la communauté, porter sur une nouveauté
(quelque chose de nouveau) et intéresser (avoir un intérêt), la communauté à laquelle elle
est destinée.
Outre, l’intérêt, la nouveauté, l’utilité, l’information doit aussi être comme évoqué
ci-haut, être proche. C’est le critère de la proximité.
a) La loi de la proximité
La proximité pour une information peut être :
- Géographique ;
- Affective ;
- Psychologique ;
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P. ALBOU, Problèmes humains de l’entreprise, Dunod, Paris, 1975, p.69
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- Temporelle ;
- Culturelle, sociologique ou politique ;
- Existentielle ;
- Pratique.
Cet aspect est connu par les faits – divers sous l’appellation de « loi du mort –
kilomètre ». Plus l’événement est géographiquement proche, plus il prend d’importance. Un
mort dans son domicile, même a infiniment plus d’impact que deux morts dans sa rue, trois
morts dans la commune avoisinante, cinq dans la capitale, dix dans un pays voisin, cinquante
sur un autre continent.
Les individus sont beaucoup plus affectés par un drame survenu dans leur famille ou
chez des amis que par le même drame touchant des inconnus, même voisins. Et là, la
distance géographique ne joue pas.
C’est pourquoi, par exemple, les messages (communiqués) les plus suivis dans les
médias locaux sont ceux concernant les naissances, les mariages, les décès. La rubrique
nécrologique est souvent la première information recherchée par les personnes âgées, pour
y repérer celle de leurs connaissances qui partent avant elles. … C’est une des raisons aussi
du succès des magazines ou des journaux qui s’adressent à un public avide de détails
pouvant alimenter leur affection pour telle ou telle célébrité (star). Enfin, les longs portraits
réalisés par de nombreuses publications, et dont les magazines féminins sont
particulièrement friands (amateurs), témoignent de ce besoin de communier de façon plus
sensible avec d’autres êtres.
Lorsqu’une nouvelle touche les grandes passions humaines, les peurs et les désirs
instincts – le sexe, l’argent, la violence ou la mort, elle provoque l’intérêt des personnes à
qui elle est destinée. C’est ainsi que les attaques des chrétiens par la secte Boko Haram la
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veille de Noël 2011 au Nigéria par exemple avaient intéressées les chrétiens du monde
entier.
Aujourd’hui, les faits et les situations comptent plus que les idéologies. Même s’il
faut garder à l’esprit qu’il n’y a pas de fait sans observateur et donc sans grille de lecture …
et donc sans idéologie.
Toutes les dispositions pratiques qui peuvent avoir des répercussions (positives ou
négatives) sur la vie de tous les jours sont très recherchées. Un nouvel outil domestique, la
taxe parcellaire, l’ouverture d’une maison de transfert d’argent à l’intérieur du pays, des
adresses des bailleurs de fonds... Tout ce qui a trait à l’argent fait inévitablement recette :
salaires, retraite, impôts, épargne…
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de l’information du journaliste pour comprendre le monde qui les entoure et se faire
une opinion. La construction d’une information, n’est pas une opération simple
comme d’aucuns peuvent le penser. Construire une information, c’est mettre en jeu
des techniques et des hommes avec tout ce que cela peut comporter comme intérêt
et limite. L’information joue un rôle d’un élément stratégique. Elle donne du pouvoir.
Celui qui détient l’information détient le pouvoir. Voila pourquoi, les structures
chargées d’informer sont toujours au centre d’une compétition très dure entre les
acteurs politiques et économiques qui cherchent à les contrôler, les posséder, les
censurer et les museler. L’information permet de préparer et d’orienter les actions
des citoyens. C’est pourquoi, elle doit être la plus complète possible. Si elle est
partiale ou tronquée, les jugements, les comportements, les attitudes des citoyens
seront fausses. L’information ne doit pas servir les intérêts particuliers au détriment
de l’intérêt général.
Il y a les agents physiques (les journalistes) et les agents moraux (les médias). Ces
agents, nous permettent de nous informer et de forger notre jugement sur les événements
que connait la société tout en portant une attention sur la qualité du message diffusé pour
mieux faire une lecture de la question à la une de l’actualité.
Parmi les agents de l’information, nous retenons les médias et les journalistes.
a) Le média
Le mot ‘’média’’ vient de la forme plurielle du latin medium qui signifie centre,
intermédiaire, qui se trouve au milieu, moyen. Pour les sciences occultes, le mot
« medium » signifie une personne possédant le pouvoir de communiquer avec les esprits. Le
sens moderne du mot média dérive de l’abréviation mass media, qui signifie les moyens de
communication des masses.
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L’expression "mass media" est apparue aux Etats-Unis vers 1923, formée avec le
mot français « presse ». Ce mot est aujourd’hui utilisé par les sociologues et les publicitaires
pour désigner l’ensemble des techniques et des supports de diffusion massive de
l’information et de la culture.
Eu égard à ce qui précède, nous considérons les médias comme les véhicules de
messages, des moyens de communication placés entre un émetteur et un récepteur. Aussi,
nous utilisons le mot média dans cette étude pour designer l’organe ou l’entreprise de
presse.
La presse
Le mot « presse » tire son origine de l’utilisation d’une presse d’imprimerie sur
laquelle étaient pressées les feuilles de papier pour être imprimées. Parler de la presse, c’est
faire allusion aux médias du secteur écrit, audiovisuel, électronique… qui ont pour objectif
de diffuser l’information vers le public. Lorsque nous parlons de la presse écrite, nous
voulons faire allusion, aux journaux. La presse audio – visuelle, quant à elle, renvoie à la
radio et à la télévision. Autrement dit, la presse est utilisée pour désigner le média et vice-
versa.
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Lire la Loi 006 du 22juin 1996, relative aux modalités de l’exercice de la liberté de presse au Zaïre
(RDC).
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La mission des médias
- Informer : veut signifier le fait de livrer au jour le jour, heure après heure, des
informations ou des nouvelles des faits importants intéressant la vie sociale.
- Former ou éduquer : c’est cultiver l’esprit et l’initier à la connaissance et à la
compréhension des mystères de la nature et de l’existence de l’homme, afin que ce
dernier ne se sente, en aucun moment, dépaysé dans son milieu de vie et qu’il soit
maître de son environnement et de son destin.
- Divertir : consiste à offrir des programmes et activités récréatives qui permettent aux
individus de s’évader de la routine quotidienne, de briser l’ennui et les soucis de
l’existence, de reposer leurs esprits pour reprendre après relaxation les efforts en vue
d’améliorer les conditions de leur existence.
Donc, les informations qui sont livrées par les médias et qui aident les citoyens à
forger leur raisonnement pour réagir aux événements se produisant dans l’environnement
national et supra- national, ne sont pas nécessairement neutres. Il faut savoir choisir et
discerner.
b) Les journalistes
On les appelle aussi les professionnels de médias, c'est-à-dire les gens qui tirent
l’essentiel de leur revenu de l’exercice du métier du journalisme. Ce métier consiste à
collecter, à traiter et à diffuser les informations. Si nous nous intéressons aux journalistes,
c’est puisqu’ils sont les producteurs des informations qui sont commentées par les citoyens,
les chefs d’Etats, les blogueurs, etc.
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cette profession. Sont aussi concernés les caricaturistes, les traducteurs – rédacteurs, le
reporter – photographe, l’opérateur de prise de son et l’opérateur de prise de vue
d’actualité œuvrant pour le compte d’une ou de plusieurs entreprises de presse.
- pour ceux qui ont fait l’école du Journalisme, il faut passer un stage de douze mois au
sein d’une entreprise de média,
- tandis qu’une période de stage de 24 mois est exigée à ceux qui sont entrés dans la
profession sans avoir fait l’école du journalisme3.
Le journaliste est : « Cet homme qui a les oreilles, les yeux et la connaissance,
toujours à l’affût (aux aguets), pour informer, éduquer et distraire le public. C’est celui qui
est toujours à la quête de l’information. C’est celui qui s’informe le mieux pour l’information
des autres».
Notons aussi que les journalistes ont des tendances politiques, religieuses, sociales
… qui influent sur la production qui sert à former notre raisonnement. Si nous voulons nous
appuyer sur des productions médiatiques, nous devons connaitre leurs tendances. Si les
tendances sont connues, nous devons confronter (recouper) les sources qui nous livrent les
informations.
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Ces précisions sont reprises dans les Actes du Congrès de refondation de la presse congolaise
tenu du 02 au 6 mars 2004 à Kinshasa.
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c) Le portrait du journaliste idéal
Un journaliste idéal, pour offrir à ses lecteurs une information fiable, fonderait son travail sur
les principes suivants, suggérés ici les uns après les autres sans hiérarchie particulière :
- Se connaitre soi – même ;
- Se méfier des évidences ;
- Travailler sur ses propres représentations, présupposées, croyances, illusions, etc.
- Connaitre concrètement les milieux étudiés ;
- S’en tenir aux faits au moins, séparer la description du fait de son commentaire, de
son intégralité ;
- Etre impartial, citer l’ensemble des faits en dissimuler certains au profit d’autres
(intégralité) ;
- Rechercher le bien commun ;
- Surtout (à l’image du serment d’Hippocrate pour les médecins) ne pas nuire (ni à la
société, ni à l’individu) ;
- Savoir synthétiser sans trahir ;
- Définir, rendre compte du contexte (il est facile, en sortant une information de son
environnement, de la logique des faits qui l’ont motivée, de dénaturer totalement,
voire d’inverser sa signification) ;
- Multiplier les témoignages (ne jamais s’en tenir à une seule source d’information) ;
- Donner toutes les explications possibles ;
- Aller chercher l’information à sa source (ne pas contenter des rumeurs ou des
informations de seconde main) ;
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- N’avoir ni une confiance aveugle ni une méfiance systématique dans les institutions,
les spécialistes ou les experts ;
- Toujours prendre aussi l’avis d’une personne ou d’un groupe mis en cause ;
- Rechercher le plus possible les contre – expertises complémentaires ;
- Avoir une attitude d’ouverture permanente à l’égard des hommes et des faits ;
- Garder l’esprit critique (ce qui ne veut pas dire être désabusé, indifférent ou
nihiliste) ;
- Traduire dans un langage simple, accessible au plus grand nombre (effort
pédagogique) ;
- Donner aux autres les moyens de se faire une idée plutôt que vouloir à tout prix
donné son idée aux autres. Refuser à jamais d’avoir une opinion a priori ;
- Prendre le temps de tester, de vérifier ce qu’on dit (recouper les sources) ;
- Présenter les informations incertaines au conditionnel ;
- Ne pas se laisser acheter par des faveurs ou des cadeaux ;
- Oser dire la vérité, si possible sans blesser ;
- Etre soi – même le plus indépendant possible pour se mettre à l’abri des pressions de
toutes sortes ;
- Tenir autant compte de l’intérêt général que des intérêts particuliers ;
- Savoir ne pas se limiter à une seule spécialité ;
- Rester ouvert (ne pas juger) même devant l’incompréhensible, etc.
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CHAPITRE 2 : LE CONCEPT OPINION PUBLIQUE
Chaque citoyen dans un Etat, a une opinion, mais l’opinion publique n’est pas la
somme des opinions individuelles. L’opinion publique est un vieux concept ayant connu une
évolution à travers différentes étapes.
L’opinion est donc pour Tarde une opinion sociale, un ensemble d’idées relatives
à des problèmes d’actualité exprimées en public. Il faut que la personne ait conscience d’une
similitude entre son opinion et celle des autres, sinon elle se croira isolée.
Enfin, l’opinion signifie, l’ensemble des opinions d’un groupe social sur des
problèmes politiques, moraux, philosophiques, religieux, etc.
Sur le plan philosophique, l’opinion c’est l’état d’esprit qui consiste à penser qu’une
idée est vraie mais en admettant qu’on se trompe peut être en la jugeant comme telle.
L’opinion est le jugement collectif porté sur un fait ou sur une croyance par une société
donnée.
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Donc, pour qu’une opinion soit publique, cette opinion doit concerner le problème
d’intérêt général et cela doit être exprimé en public.
Pour que l’on puisse parler de l’opinion publique, il est nécessaire d’ajouter 3
conditions ci – après :
1. Elle doit être proclamée en public, devant une assistance ;
2. L’opinion doit être collective, c'est-à-dire concerner une pluralité d’individu ;
3. Elle doit traiter d’un fait public qui touche à l’intérêt général.
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Ces conceptions ont varié selon les époques, les milieux, les cultures et les outils
de mesure à disposition, comme l’ont soulevé Habermas et Herbst entre autres. Depuis des
décennies maintenant, la notion d’opinion publique renvoie généralement à la somme des
opinions individuelles de l’ensemble des citoyens, ou encore à l’opinion de la majorité. C’est
le plus souvent une opinion publique quantifiée, statistique, chiffrée, très liée au sondage
d’opinion. Cet outil de mesure a pris une telle place, dans la vie politique et dans les médias,
qu’il a contribué à définir la réalité qu’il doit mesurer. Il n’est d’ailleurs pas rare aujourd’hui
que citoyens, journalistes ou politiciens amalgament littéralement les notions d’opinion
publique et de résultats de sondage.
Longtemps, l’opinion publique est décrite comme une force sociale abstraite.
Pour les penseurs de la démocratie, à partir de l’Antiquité, ces termes renvoient à une
notion « d’intérêt public » ou de « volonté du peuple ». C’est aussi de cette façon que les
philosophes Locke et Rousseau, notamment, abordent cette notion, rappelle Althaus.
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annonçant la victoire inattendue de Franklin D. Roosevelt à l’élection présidentielle
américaine. Pour Converse, au-delà d’une nouvelle façon de mesurer l’opinion publique,
c’est une nouvelle façon de la définir que le sondage impose.
L’opinion est née il y a longtemps lorsque les gens voulaient instaurer la démocratie
dans leur société (Rome antique). Cette opinion a évolué avec le temps pour devenir une
opinion publique où les gens ont commencé à s’exprimer librement sur les questions
d’intérêt général.
Le terme opinion publique est employé par les hommes politiques, les sondeurs, les
sociologiques, etc. Le sens pris par le mot opinion peut donc être très différent selon le
métier ou la fonction de la personne qui l’emploie.
On peut donc imaginer que cette pluralité sémantique pose problème dans un
contexte où le recours à la notion d’opinion et plus particulièrement d’opinion publique se
développe.
Fin du 18ème siècle : l’Opinion Publique devient une sorte de tribunal présidé par
la Raison triomphante. Elle émane de la catégorie sociale des intellectuels et de la
bourgeoisie éclairée. Ils se rencontrent dans les cafés et salons. Avec la consécration de la
démocratie et de la raison arrive l’irruption des nations et des peuples. On veut changer son
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destin et s’exprimer sous des formes actives et moins pacifiques : manifestations, émeutes,
pétitions, courrier des lecteurs… Des partis politiques et syndicats sont créés. C’est l’âge de
l’expression populaire et du mouvement social. La connaissance de l’Opinion Publique, la
recherche de son soutien et la faculté de parler en son nom deviennent un enjeu permanent
de la vie politique. Les sondages vont donner un visage et une présence à l’Opinion Publique.
19ème siècle : Les démocraties sont naissantes et en pleine évolution. Epoque des
Révolutions Industrielles et des luttes sociales. C’est l’émancipation sociale, la naissance des
peuples et des nations. Les peuples sont appelés à prendre leur destin en main. C’est
l’époque de l’expression populaire, des mouvements sociaux, des partis populaires, des
syndicats. Ils s’expriment parfois dans la violence. C’est l’époque de l’opinion
criée caractérisée par les manifestations, courrier des lecteurs. L’opinion s’exprime dans un
milieu qui s’urbanise et se prolétarise. La majorité silencieuse est négligée, seule compte la
voix de ceux qui protestent et se font entendre.
20ème siècle : C’est l’époque de l’opinion sondée : l’homme dans son isolat individuel ou
familial. C’est l’opinion du plus grand nombre, le point de vue supposé du citoyen. C’est une
vision universaliste et démocratique (toutes les opinions se valent), elle permet d’agir au
nom du peuple.
L’opinion publique devient une réalité concrète que les gouvernants se doivent
d’appréhender, comprendre et canaliser. Les techniques de sondage mises au point par
Gallup et Lazarsfeld vont se développer de façon spectaculaire. Les sondages font irruption à
l’occasion d’un coup d’éclat : la prévision de la victoire de Roosevelt aux élections
américaine de 1936, contre tous les pronostics.
Durant tout le 20ème siècle, la technique du sondage et les moyens d’en exploiter
les résultats se sont modernisés et le phénomène n’a fait que s’amplifier, grâce à 4 facteurs :
une plus grande médiatisation, un projet scientifique, une demande des industriels, une
utilisation politique.
Philippe Braud propose une définition de l’opinion publique en ce terme « elle est
une représentation socialement construite » (par la presse, le sondage) de ce qu’est censé
penser l’ensemble de la population.
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Ainsi, au fur et à mesure que les sciences sociales progressent l’opinion publique
devient un véritable objet d’étude.
De même que le concept de nation a été construit pour lutter contre les dynasties
et pour promouvoir la création d'Etats, la notion d'opinion publique mondiale est une
construction élaborée par divers acteurs, afin de lui faire produire différents effets. Ainsi
Aérodote et Thucydide faisaient de l'opinion, avant la lettre, l'un des mécanismes
garantissant la légitimité d'un régime. Keith Michael Baker montre bien comment l'opinion
publique fut une entité construite au XVIIIème siècle, à la fois par la monarchie et par les
parlements qui lui étaient opposés, car chacune des parties cherchait le soutien de l'opinion
publique afin de légitimer ses options politiques face à l'autre partie.
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Sur le plan international, des Etats ont évidemment intérêt à construire l'idée
d'une opinion publique mondiale quand celle-ci permet, par exemple, de justifier une
intervention humanitaire ou militaire souhaitée par ces Etats. En réalité, derrière les discours
sur l'opinion publique mondiale, il faudrait en fait comprendre une référence aux opinions
publiques nationales des pays occidentaux.
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Procédant à une analyse rigoureuse du fonctionnement et des fonctions du
sondage, Bourdieu suppose qu’il y a lieu de remettre en question les trois postulats qu'ils
engagent implicitement.
L'enquête d'opinion traite l'opinion publique comme une simple somme d'opinions
individuelles, recueillies dans une situation qui est au fond celle de l'isoloir, où l'individu va
furtivement exprimer dans l'isolement une opinion isolée. Dans les situations réelles, les
opinions sont des forces et les rapports d'opinions sont des conflits de force entre des
groupes.
On a d'autant plus d'opinions sur un problème que l'on est plus intéressé par ce
problème, c'est-à-dire que l'on a plus intérêt à ce problème. Par exemple sur le système
d'enseignement, le taux de réponses est très intimement lié au degré de proximité par
rapport au système d'enseignement, et la probabilité d'avoir une opinion varie en fonction
de la probabilité d'avoir du pouvoir sur ce à propos de quoi on opine. L'opinion qui s'affirme
comme telle, spontanément, c'est l'opinion des gens dont l'opinion a du poids, comme on
dit. Si un ministre de l'Éducation nationale agissait en fonction d'un sondage d'opinion (ou au
moins à partir d'une lecture superficielle du sondage), il ne ferait pas ce qu'il fait lorsqu'il agit
réellement comme un homme politique, c'est-à-dire à partir des coups de téléphone qu'il
reçoit, de la visite de tel responsable syndical, de tel chef d’établissement, etc. En fait, il agit
en fonction de ces forces d'opinion réellement constituées qui n'affleurent à sa perception
que dans la mesure où elles ont de la force et où elles ont de la force parce qu'elles sont
mobilisées.
Les questions posées dans une enquête d'opinion ne sont pas des questions qui
se posent réellement à toutes les personnes interrogées et que les réponses ne sont pas
interprétées en fonction de la problématique par rapport à laquelle les différentes
catégories de répondants ont effectivement répondu.
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sens. Une société n’est pas un ensemble d’individus isolés, mais un ensemble de groupes
aux intérêts divergents, inégaux en pouvoir et en influence. Pour lui, l’opinion publique est ce
qui émane de l’interaction de ces groupes; cela ne peut en aucun cas être les opinions
soutirées d’individus hors de leur contexte social, comme le proposent les sondeurs.
Les journalistes ne sont pas toujours indépendants, ils peuvent être souvent
influencés par l’appât de l’argent ou bien subir les pressions de leurs entreprises, des partis
politiques, du pouvoir établi. En Europe par exemple, les médias sont le plus souvent
devenus la propriété de grands groupes financiers ou industriels. En République
Démocratique du Congo, la plus part des médias puissants sont des propriétés privées des
hommes politiques au pouvoir. Nous pouvons citer à titre d’exemple, Digital Congo, la Radio
Télévision du Groupe l’Avenir, Télé 50, RTVS1, Nyota TV, le potentiel, l’avenir, l’observateur.
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Les opinions ne sont pas le simple reflet des avis véhiculés par les médias. Le
discours public est d’avantage un ensemble de discours qui sont en interaction constate :
discours légitime, discours oral, discours de défis.
- Le discours légitime : c’est le discours des spécialistes et des experts. On les retrouve
dans les presses spécialisées. Exemple le sport, l’environnement, la santé
- Le discours oral : il est prononcé par les autorités gouvernementales et directement
impliqué dans les décisions
- Le discours de défis : c’est le discours moralisateur. C’est le discours des médias.
Comme nous l’avons dit, le discours des médias ne constitue donc qu’une partie de
discours public même s’il est le forum principal.
Les médias et les journalistes occupent une place prépondérante dans ce dispositif.
Ils ont une fonction de mise en scène de l’événement et de la réalité mais, ils sont aussi
censés être un miroir de l’opinion.
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penser. On sait aujourd’hui que les informations précises ne s’impriment pas telle qu’elles
dans notre cerveau et que le traitement que nous leur faisons subir n’est pas le même pour
chacun. Tout dépend de plusieurs facteurs : le contexte de réception de l’information, la
possibilité d’en discuter, en suite ou pas, les filtres culturels, l’impact émotionnel propre à
l’histoire de chacun, l’usage que l’on fait des médias.
Les forums parallèles sont des canaux de transmission non formelle dont la rumeur
est l’exemple classique. La plupart des rumeurs sont une production sociale, spontanée, sans
stratégie, etc. Dès la moindre rumeur, les gens sont plongés dans l’univers du complot de la
manipulation, de la déformation. La rumeur est alors un crime par personne interposée,
crime parfait, car sans traces, sans armes et sans preuves.
Naissance de la rumeur
Les rimeurs naissent souvent d’une défaillance dans l’interprétation d’un message,
le malentendu faisant référence à un témoignage de témoignage et à une différence entre
ce qui a été émis et ce qui fut décodé et dans la mesure où le nouveau message reste flou, il
autorise l’interprétation personnelle de l’auditeur suivant.
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Si les gens croient aux rumeurs, c’est parce qu’elle s’accompagne d’un cortège des
preuves qui lui confèrent une indéniable crédibilité. Elle satisfait les besoins d’ordre des gens
dans la compréhension des phénomènes qui les entourent. La rumeur séduit car, elle fournit
l’occasion de mieux comprendre le monde en le simplifiant et en y trouvant un ordre caché.
La rumeur est une information que nous souhaitons croire, le désir de croire est
telle qu’il bouscule les critères habituels de réalisme et de la plausibilité. Si l’information ne
satisfait à aucun désir, ne répond à aucune préoccupation latente, il n’y aura pas de rumeur.
En conclusion, la rumeur n’est pas nécessairement fausse, ni officielle, elle conteste
la réalité officielle en proposant une autre réalité. C’est pourquoi, les médias ne l’ont pas
supprimée. Elle est une sorte d’information non contrôlée.
Les idées, les concepts à partir desquels les individus construisent leurs pensées et
opinion sur la réalité sociale, sont alimentés en grande partie par les médias. Ainsi, les
conceptions des citoyens des événements ne résultent pas des expériences réelles mais, des
informations venant des autres ou des médias.
Dans cette section on voudrait attirer notre attention sur le fait qu’il y a des choses
que les médias nous présentent qui ne cadrent pas avec la réalité du fait dans les
diffusions qu’ils nous proposent. En d’autres termes, les faits ne se présentent toujours pas
tels que les médias les diffusent. Les médias peuvent choisir un fait banal, l’habiller et en
faire un grand problème de société.
Quant on sait que les individus désignent les médias comme la source principale de
leur information, le critère de vérité devait être l’une des caractéristiques parmi les plus
importantes qu’un média doit satisfaire. Souvent, ce souci contraste avec la réalité dans le
fonctionnement des médias locaux ou internationaux.
L’authenticité des nouvelles est à mettre en rapport avec deux autres critères : la
fiabilité et la crédibilité (exemple : les critères pour qu’une nouvelle diffusée soit jugée
comme étant vraie par les récepteurs). Une source des médias est réputé crédible quand les
messages sont considérés comme véridique par les récepteurs.
Il est clair que les médias aujourd’hui sont en crise parce que, la masse
d’information reçue des médias aujourd’hui peut provoquer des effets indésirables
notamment la saturation, la méfiance, l’hostilité.
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Tout cela par manque de la nouveauté. On ne montre que la même chose à la
télévision. La radio et les journaux reviennent sur le même style de couverture des
événements, les mêmes intervenants qualifiés d’experts, etc.
L’information qui nous est livrée par les médias ne représente que la perception
de la réalité que ces médias ont de la réalité, ou encore, la perception de la réalité que ces
médias voudraient bien que nous fassions nôtre. L’histoire a démontré que les médias
peuvent servir des desseins qui ne vont pas forcément dans le sens de la vérité. La
propagande et la publicité en sont de belles illustrations.
La propagande est une action qui consiste à chercher à convaincre par le recours
à la manipulation. C’est le désir de rallier les partisans à une cause en provoquant un
comportement spécifique. La propagande recourt aux techniques de persuasion quelque soit
l’objectif. Elle s’appuie largement sur les médias. Dans la propagande on utilise les symboles
pour conditionner les gens, car le symbole frappe et suggère sans informer. Le symbole fait
appel à l’émotivité.
Exemple : la Révolution française avait recouru au symbole visuel que représentait le
drapeau tricolore, le symbole vocal et auditif qui était la Marseillaise. La révolution
soviétique utilisait le symbole de la faucille (hache) et du marteau, porteur de l’idéologie
communiste. Les nazis avaient choisi la croix gammée comme emblème.
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société : imitation, statut, style de vie. La publicité cherche à donner à la marque et
au produit les signes d’un groupe valorisant.
Il y a des auteurs qui ont réfléchi sur le rapport entre les médias et la réalité. Parmi
eux, nous citons Chomsky. Ce dernier, a tenté d’expliquer ce qui empêche les spectateurs,
les auditeurs, les lecteurs de percevoir la réalité dans ce que les médias diffusent.
1) La ligne éditoriale
Le média reflète toujours la pensée ou la volonté de son propriétaire. C’est celui qui
détient le capital de la presse, qui détermine la pensée et la ligne éditoriale. C’est celui qui
finance, qui détermine la ligne éditoriale du média.
Lorsque nous observons et analysons les lignes éditoriales de la plupart des médias en
République Démocratique du Congo, nous arrivons à la conclusion ci – après :
a) Les médias d’Etat ou les médias publics, ont comme ligne éditoriale, la bouche du
pouvoir (ce sont les médias oui monsieur, le président, le ministre, oui le Maire, le
Gouverneur, …). Bref des médias « oui monsieur ».
b) Les médias privés ont comme ligne éditoriale : on ne crache pas sur la main qui
donne ou encore, on ne scie pas l’arbre sur lequel, on est assis ou enfin, la bouche
qui mange ne parle pas.
La presse est devenue un vrai produit économique. Donc parce qu’il y a des recettes
publicitaires, les lignes éditoriales sont influencées par les grands annonceurs. C’est le cas
des sociétés de téléphonie mobile en République Démocratique du Congo, Cas de Vodacom
sur Digital Congo (Emissions par la superstar, Kata danse, ...).
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En signant des accords, des alliances avec les fournisseurs d’information, les
rédactions des médias deviennent dépendantes des agences de presse qui leurs fournissent
des informations qui ne sont pas assez vérifiées ou pas du tout.
Exemple : Le cas des correspondants, on diffuse directement l’information sans pour autant
vérifier sa provenance ; on fait tout simplement confiance à 100%au correspondant.
Ce qu’un intellectuel affirme devient une information qui ne sera pas créditée car,
elle vient de quelqu’un qui a un statut particulier. Cette opinion devient majoritaire et il n’y a
plus de critique journalistique. Les propos deviennent information.
On remarque une certaine hostilité des médias envers tout groupe, mouvement ou
toute personne qui souhaitent bousculer l’ordre établi. La presse et les journalistes aiment le
pouvoir, ils aiment le côtoyer. Delà, ils participent à un jeu intéressant et dangereux de
connivence avec le milieu qui détient le pouvoir.
En conclusion, les médias reflètent sans doute le monde mais de manière superficielle et
fragmentaire.
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Pour bien comprendre le rôle des médias, il faut les situer dans leur environnement
de tout le jour. Ce faisant, on comprendrait que les médias ont une fonction de surveillance
et c’est la fonction la plus importante. Les journalistes observent et surveillent
l’environnement et préviennent les publics de dangereux éventuels. Ils jouent le rôle de
stabilisateur de la société. Le journaliste est d’avantage un agent de liaison entre ceux qui
veulent prendre la parole dans la société et les publics qu’il souhaite informer.
Il est considéré comme un portier, il sélectionne les nouvelles et autorise le passage
de certaines nouvelles tout en fermant la barrière à d’autres, c’est pourquoi, on l’appelle le
chien de garde de la société.
Par nature, les médias constituent un relais entre les acteurs et surtout entre les
acteurs et le public. Ils parlent de leurs faits et gestes, servent de tribune en interrogeant, en
les accueillant pour s’exprimer.
Les médias sont influents — ils exercent même une mauvaise influence sur les citoyens.
C’est en tout cas ce que de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer, accusant les
médias de favoriser le cynisme des citoyens par leur façon de couvrir la politique. Il faut dire
que, pendant qu’on constate un déclin important de la confiance des citoyens envers les
politiciens et les institutions politiques, on observe parallèlement que la couverture politique
est de plus en plus négative et superficielle.
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au détriment des enjeux. Ce faisant, ils pousseraient les citoyens au cynisme et au
désengagement.
Les médias sont considérés comme jouant un rôle négatif dans le processus de
formation de l’opinion publique lorsqu’ils mettent de côté leur déontologie et piétinent
l’éthique. En temps de conflit par exemple, les publics entendent que les médias présentent
les analyses et des opinions non partisanes c'est-à-dire, les médias sont censés offrir
l’occasion aux citoyens de former un jugement sur l’évolution de leur société.
Si au lieu d’informer, les médias intoxiquent, ils ne donnent pas l’occasion aux
citoyens de construire un jugement raisonné. C’est ce que font certains médias pendant les
élections : les médias des candidats, les journalistes militants, les journalistes politiciens et
les militants des partis qui deviennent des journalistes. C’est ce que font aussi les médias
agitateurs. Ces derniers attisent les conflits. Ils perdent la neutralité et se rangent derrière
les courants ethno- politiques.
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Les journalistes œuvrant dans ces genres des médias, manquent de rigueur
professionnelle, se versent facilement dans l’injure, la diffamation, l’incitation à la violence
et la publication des fausses nouvelles.
De tels journalistes au regard de leur méthode de travail, sont assimilés aux agents
de propagande chargés de relayer les messages de haine, les messages xénophobes. Ils
déforment la réalité.
L’enjeu politique en RDC a fait que certains médias représentent un danger pour
le public. Ce danger découle de la politisation excessive de médias. En période électorale
par exemple, trois situations se présentent : la présence des candidats- clients des médias,
les journalistes – candidats et les médias des candidats.
La recherche du profit, une règle d’or pour les entreprises publiques ou privées,
pousse certains médias à développer l’autocensure commerciale. Ceci dit, les journalistes
mis au service de l’entreprise recherchent explicitement le profit économique. Ils choisissent
les sujets qui génèrent l’argent ou mieux qui payent. En conséquence, ils refusent
d’observer les directives des instances de régulation (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et
de la Communication) et d’auto- régulation (Union Nationale de la Presse du Congo,
l’Observatoire des Médias Congolais).
En période électorale, il est difficile en RDC en suivant les médias de se faire une
opinion éclairée sur les candidats. Ces derniers étant devenus les nouveaux annonceurs.
Leurs clips, meetings, messages de propagande sont diffusés en dehors des normes. En
conséquence, les candidats ayant les gros moyens matériels et financiers sont très visibles
dans les médias. Ceux qui n’ont pas des ressources consistantes passent presque inaperçus.
Ici, l’indépendance des médias vis-à-vis des candidats obéit aux règles d’indépendance d’une
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firme vis-à-vis de ses clients. Le candidat est considéré comme un client qu’on doit protéger
à tout prix.
Dans un contexte où les informations sont monnayées, il est difficile pour les
médias de contribuer à la formation d’une opinion publique devant favoriser la démocratie.
C’est une des catégories d’acteurs qui a entraîné les médias dans la dérive au
cours des élections de 2006 et de 2011en RDC. Pour la plupart, les journalistes – candidats
ont postulé aux législatives nationales. Pour battre campagne, ils ont utilisé les médias au
sein desquels ils travaillent. Certains ont mobilisé leurs équipes de rédaction, d’autres les ont
convertis en « état major de campagne ». Parmi ces médias figurent le journal Uhuru, la
RTGA, la RTNC ; Radio Liberté, Radio Télévision Kintuadi, Radio Télévision Pêcheur d’hommes,
Radio Maendeleo…
Aux législatives de 2006 par exemple, sur 123 candidatures provenant du secteur
de communication et médias, il y a eu 6 élus, soit 1,2% . Parmi les élus se sont retrouvés les
éditeurs- responsables des journaux Uhuru et L’Avenir, le responsable de la RTGA, le patron
du Journal Le Potentiel a été élu sénateur.
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c)Les médias des candidats
Il s’agit des médias créés par les candidats, leurs proches ou encore les médias
d’obédience des candidats par leur statut hiérarchique. Ces médias ont servi de fer de lance
à la campagne électorale au profit de leurs propriétaires ou leurs financiers. Ils étaient plus
au service des candidats aux élections présidentielles. Parmi les actifs, on a noté la RTGA,
Digital Congo, RTNC et l’Avenir au service du candidat Joseph Kabila, CCTV, Canal Kin et
Radio Liberté, Télé 50, RLTV, STV1.
Pendant la campagne électorale et avant la publication des résultats, les médias
des candidats se sont livrés à diffuser des messages qui dénigrent l’adversaire au mépris des
directives de l’organe de régulation et même des lois de la République.
Avant la publication des résultats, les médias des candidats qui du reste, étaient
suivis dans les chefs – lieux des provinces, dans plusieurs villes et centres urbains, ont
préparé la population au refus de la victoire du camp adverse. De faux résultats donnant
chaque fois vainqueur l’un des deux principaux candidats selon leur obédience. L’annonce
de faux résultats a plongé pendant longtemps la population dans la confusion et a ravivé la
tension dans le pays. Donc, les médias des candidats aux postes électifs ne constituent pas
des canaux pouvant faciliter la constitution de l’opinion publique en période post - électorale
en RDC.
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CHAPITRE 4 : MESURE DE L’OPINION PUBLIQUE : SONDAGE ET CONVERSATIONS
Le sondage comme mesure d’attitude publique s’est développé après les années
1930. Les sondages d’opinion menés avant cette époque, n’étaient pas scientifiques parce
qu’ils traitaient les échantillons non représentatifs, et ne permettaient pas de faire ressortir
clairement l’opinion de la population sur une question donnée. Les participants à ce sondage
étaient des volontaires.
Le sondage dans son usage actuel a été développé par Georges Horace Gallup. Dans
ses travaux, il a commencé à développer les méthodes permettant une sélection plus ou
moins impartiale des personnes interrogées et un recueil d’information d’un large
échantillon de sondage ont perfectionné leur méthode après les erreurs de prédiction
commises lors des élections présidentielles aux Etats – Unis.
La première erreur était commise par le Literary Digest en 1936. Cette institution de
sondage avait annoncé à tord la victoire du candidat républicain Alf Lindon face au candidat
Roosevelt. L’institution de sondage avait commis une erreur de la représentativité de
l’échantillon.
Parmi les personnes sondées, il y avait une forte représentativité des riches.
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SECTION 1. LES TECHNIQUES DE SONDAGE DE L’OPINION PUBLIQUE
Par exemple, si on étudie l’attitude des jeunes face à une maladie comme le SIDA,
on doit déterminer l’échantillon par quotas, on doit s’efforcer de constituer une petite
société composée des jeunes ayant la même répartition par âge, catégorie
socioprofessionnelle, sexe et lieu d’habitation, etc. que la population jeune.
Une question formulée de manière assez simple pour être comprise par tout le
monde, peut être trop simplifié pour quelqu’un de trop cultivé. L’ordre des questions peut
influencer les réponses. Les questions fermées peuvent être trop restrictives et les questions
ouvertes trop floues. C’est toujours bon de consulter les psychologues ou les linguistes pour
la rédaction des questions lorsqu’on cherche à faire ressortir les opinions majoritaires.
Il faut classer et analyser les résultats grâce aux techniques statistiques pour
dégager les tendances. Comparer les réactions d’un groupe de la population face à une
question, comparer le résultat d’enquête, les tendances d’opinion et comparer les réponses
aux différentes questions.
N.B. : Pour l’analyse comparative, il faut diviser la population en groupes de petite taille. Par
exemple les femmes universitaires membres actives des partis politiques comparées aux
hommes universitaires membres actifs des partis politiques.
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Le succès des sondages repose en premier lieu sur un intérêt pratique. Ils sont un
formidable outil de pacifique ; ils évacuent la question difficile de la définition de l’opinion
publique et donnent corps à une croyance.
Les sondages se présentent d’abord comme une technique objective qui tire à eux
le prestige associé à la science mathématique. Ils ont su se ranger très tôt du côté de la
démocratie et se définir comme la voix du peuple.
Les sondages ont réussi aussi à prédire le résultat des élections et donner gage de
leur efficacité sociale. Une première force de sondage c’est d’être spontanément rattaché à
la science, la mathématique, la statistique, cela s’est manifesté à partir de 1936 aux Etats –
Unis avec la mise en place d’un ensemble de relation entre les instituts de sondage et les
universités.
La technique de sondage se rattache aux universités pour deux raisons :
- Elle produit tous les éléments de la démarche expérimentale, elle est une technique
standardisée, donc objective
- L’objectivité des résultats repose sur la quantification des énoncées.
Il doit être également mentionné le droit de toute personne à consulter la notice qui est
déposée auprès de la commission des sondages avant la publication ou la diffusion d’un
sondage. Cette notice doit préciser :
- L’objet du sondage ;
- La méthode selon laquelle les personnes interrogées ont été choisies, le choix et la
composition de l’échantillon ;
- Les conditions dans lesquelles il est procédé aux interrogations ;
- Le texte intégral des questions posées ;
- La proportion des personnes n’ayant pas répondu à chacune des questions ;
- Les limites d’interprétation des résultats publiés ;
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- S’il y a lieu la méthode utilisée pour en déduire les résultats de caractère indirect qui
seront publiés.
Par ailleurs, le texte intégral des questions doit désormais accompagner les données
diffusées et relatives aux réponses des personnes interrogées.
Dans cette section, nous voudrions présenter les limites ou les faiblesses des
sondages. Plusieurs critiques ont été formulées à l’endroit de la technique de sondage.
Parmi ces critiques, il y a celles qui remettent en question l’échantillon. Les tenants de cette
critique refusent d’accepter la généralisation du point de vue d’un petit membre.
Le sondage est parfois le résultat des analyses erronées, superficielles et moins
rigoureuses
En politique, le sondage favorise certains candidats, on peut voter ou refuser de
voter pour un candidat qui arrive en tête des sondages.
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1ère raison
Le sondage interroge des personnes sur des sujets auxquels ils n’ont que très
rarement et véritablement réfléchi. Le sujet est donc imposé par la personne qui sonde
l’opinion.
2ème raison
L’enquête menée est une injonction à formuler un avis à propos d’un sujet donné et
ce même si on a aucun avis concernant le sujet de sondage. Ainsi, la personne interrogée est
obligée de donner une réponse au lieu d’avouer son ignorance.
3ème raison
Les réponses données sont d’autant plus artificielles qu’elles sont données sans
enjeux réels car, la personne interrogée sait que sa réponse n’aura pas de poids définitif.
4ème raison
L’opinion est l’expression collective des groupes, des rapports sociaux alors que le
sondage, qui exclut les mécanismes de formation de l’opinion, ne sont qu’une simple
addition des réponses individuelles.
5ème raison
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C’est pourquoi Bourdieu insiste pour dire que l’opinion publique (des sondeurs)
n’existe pas. On peut dire que l’opinion publique (des sondeurs) n’existe que sur un plan
métaphysique (abstrait). Un sondeur à qui l’on demande d’identifier l’opinion publique sur
une question particulière peut faire deux choses. Il peut déclarer vaguement que l’opinion
existe quelque part soit il peut montrer ses tableaux de résultats. A l’aide de ses machines,
de son réseau d’enquêteurs, de ses calculs et de ses matrices, il réussit à convaincre la
société de l’existence de l’opinion dans son laboratoire.
Les sept propositions qui suivent le montrent, nous semble – t – il, assez
clairement :
a) Le sondage ne récence que des opinions privées, lesquelles sans lui avaient peu de
chances d’être exprimées sur la place publique ;
b) Le sondage recueille une opinion provoquée, réactive et non spontanée ;
c) Le sondage réunit des opinions atomisées, individuelles, et non organisées ;
d) Le sondage ne reconnait que des opinions verbalisées et ne prend pas en compte les
expressions symboliques ou violentes de l’opinion ;
e) Le sondage ne différencie pas les opinions selon leur degré d’intensité ou
d’engagement et admet que toutes les opinions sont de force égale ;
f) Le sondage ne différencie pas les opinions selon leur degré d’information ou de
compétence et postule que chacun possède une opinion sur tous les sujets ;
g) Le sondage n’attend pas forcément qu’une discussion ou une délibération ait lieu au
sein du public pour sonder l’opinion.
Pour autant qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas encore des outils de mesure des
pensées, des jugements collectifs exprimés publiquement par les citoyens du monde en
remplacement du travail que les sondages tentent tant bien que mal à entreprendre, cet
outil vaut son pesant d’or. Reste à l’améliorer, le perfectionner pour minimiser les critiques
et les inquiétudes du reste fondées sur leur rigueur et niveau d’impartialité.
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effet, est souvent un jeu de compromis : il importe donc de connaître l’importance relative
des préférences des citoyens (ce qu’un sondage permet rarement).
Les conversations où l’on puise cette information sont de deux ordres : les
conversations qu’on a avec des connaissances (proches, collègues) ou des inconnus, qu’elles
soient suscitées ou spontanées; les commentaires des citoyens envoyés aux médias :
courriels, lettres aux journaux, participation aux tribunes téléphoniques, aux forums et aux
blogues sur internet. Les conversations permettent de dépasser les capacités explicatives
limitées des sondages pour comprendre l’opinion publique. Le sondage étant un instrument
utile, mais incomplet. Les conversations qu’on a avec les gens à travers les groupes de
discussion dans un café, restaurant, rue, ajoutées au sondage, permettent d’appréhender
l’opinion publique. Les sondages étant incomplets, les conversations le complètent.
Il y a une délibération perpétuelle dans la société. La délibération est sur les lieux
de travail, dans les cafés, restaurants, services publics, auditoires, marchés… Chaque fois
qu’il y a des interactions, qu’on est dans des situations de prendre des décisions collectives à
petite ou grande échelle, il y a une délibération perpétuelle. A un moment donné, les idées
finissent par circuler, par prendre forme.
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éclairer, fût-ce vaguement, certaines dimensions de l’opinion publique (et notamment de
l’opinion publique latente). La tentation de minimiser les limites à la représentativité est
donc grande. Par exemple, « si huit personnes sur 10 parlent, plusieurs personnes dans
plusieurs villages, quartiers, communes parlent (de la même chose), il y’a quelque chose qui
se passe. On est un peu dans l’impressionnisme, mais on ne pense pas facilement qu’on se
trompe.
NB. Les sondages ne suffisent pas à connaître l’opinion publique. Les conversations leur
permettent d’en apprécier certaines dimensions qualitatives, mais ils reconnaissent que
cette idée demeure vague, imprécise. Ces conversations ne sont pas récoltées de façon
systématique, et les journalistes comprennent qu’elles ne sont, conséquemment, pas
véritablement représentatives de l’ensemble de la population (quoique plusieurs
démontrent aussi une certaine tendance à minimiser l’importance de cette limite). Aucune
technique ne permet donc de connaître tout à fait l’opinion publique. Chacune ajoute
cependant des briques à l’édifice de leur public imaginaire, ou à ce qu’on appelle le « sens de
l’opinion publique ».
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CONCLUSION
L’information et l’opinion publique sont deux notions intimement liées. Ces deux
notons sont en interaction. Elles mettent en scène ceux qui produisent les informations et
ceux qui les consomment.
L’influence des médias sur le comportement des individus ou des citoyens a fait
l’objet de plusieurs recherches en sciences sociales.
Parmi ces recherches, il y a celles qui considèrent que les publics sont intoxiqués par
les messages véhiculés par les médias. Cette école connue sous l’appellation seringue
hypodermique assimilent les médias aux agents qui bourrent le cerveau des citoyens par des
messages de la haine, des messages moins instructifs, moins intéressants, des propagandes,
etc. Cette vision est remise en cause par Paul Lazarfeld. Pour lui, les messages déversées par
les médias passent à travers un filtre culturel qui dépend des groupes d’appartenance des
individus (communauté ethnique, groupes religieux, syndicat, etc.). Il s’oppose donc à la
conception selon laquelle, les médias est un instrument d’intoxication. Pour lui, les médias
assument une fonction sociale, la fonction de régulation de la société. Le message transmis
par les médias est réinterprété par l’individu récepteur. Les médias permettent donc aux
individus de se faire une idée de la société et de former une opinion.
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expriment publiquement leurs pensées sur la vie de leur cité. Donc, il y a une interaction
entre l’opinion publique et l’information.
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BIBLIOGRAPHIE
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Annexe
Principe
Le droit à l’information est une liberté fondamentale de tout être humain, comme
le droit à la critique et à la libre expression affirmé par la Déclaration des droits de l’homme
et du citoyen, il est aujourd’hui garanti par la Constitution française et par la convention
européenne des droits de l’home.
La présente charte de la qualité de l’information s’inscrit dans le droit fil des chartes
qui ont structuré le débat sur les exigences d’une information libre et indépendante. Celle de
1918 et celle ratifiée par les syndicats européens de journalistes en 1971. Les éditeurs et les
journalistes signataires en portent aujourd’hui les valeurs.
L’éditeur désigne toute personne physique ou morale qui édite une publication de
presse, quel que soit son support. Le terme employé ici associe par nature l’ensemble des
entreprises de communication audiovisuelle ainsi que les agences de presse.
Le journaliste est celui dont le métier de rechercher des informations, les vérifier,
les sélectionner, les situer dans leur contexte, les hiérarchiser, les mettre en forme et
éventuellement les commenter. Il le fait au travers d’un média imprimé, radiodiffusé,
télévisé ou numérique, au moyen de textes, de sons, d’images ou animées.
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La mission essentielle que partagent les journalistes et les éditeurs est en toute
indépendance – de permettre à leurs concitoyens de mieux comprendre le monde dans
lequel ils vivent pour y agir e connaissance de cause.
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Recherche et traitement de l’information
L’origine des informations doit être connue du public. Lorsque l’anonymat s’avère
nécessaire, éditeurs et journalistes en prennent la responsabilité.
La recherche des faits est conduite sans a priori, dans un souci d’équité et de neutralité. Ils
sont rapportés avec exactitude. Le résumé ou la synthèse ne peut justifier l’approximation.
Indépendance
Les journalistes comme les éditeurs s’interdisent toute pratique pouvant conduire à
un « conflit d’intérêts » dans l’exercice de leurs fonctions ils refusent les avantages,
financiers ou autres, dans l’exercice de leur métier. Ils n’acceptent aucune consigne, directe
ou indirecte, des annonceurs publicitaires, comme des lobbies et des services de presse ou
de communication.
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vérité. Le droit du public à connaitre cette vérité indépendamment de toutes pressions est
leur justification.
Les journalistes et les éditeurs affirment qu’il ne peut y avoir d’information de qualité sans
une relation de confiance avec le public qui la reçoit. Ils mettent en œuvre tous les moyens
qui permettent au citoyen de contribuer à la qualité de cette information :
12. Organisation d’un dialogue transparent sur la qualité éditoriale : courrier des
lecteurs, forum, médiateur, etc.
13. Garantie d’obtenir rectification publique quand la relation des faits est altérée ;
14. Capacité d’obtenir des précisions sur la façon dont a été mené le travail éditorial,
dans la seule limite de la confidentialité des sources et du secret professionnel.
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