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INFORMATION ET SOCIETES

IFOAD/L1/ 2022‐2023

Dr Lucien D. BATCHO

77404056/79644205/

lucien.batcho@gmail.com

Année académique 2020‐2021

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CHAPITRE I : Rôles et fonctions de l’information et de la
communication en société

Unité 1 : Médias et évolution

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Dans cette unité, l’apprenant, sera renseigné sur l’importance des médias, de l’information
et sa position comme un trait distinctif de la société contemporaine. Nous nous appuierons
spécifiquement sur le cas du Burkian Faso.

Lectures recommandées et autres ressources optionnelles

• Lévy P. L’intelligence collective, La découverte, Paris, 1997

• Debray R. Cours de méthodologie générale, NRF, Gallimard, Paris, 1991

• Rapport OCDE (2015): www.oecd.org/fr/appropos/SG‐Rapport

• www.editionquartmonde.org/rqml

Objectifs spécifiques

À la fin de cette unité, les participants devront être capables de :

1. expliquer comment les technologies sont utilisées pour créer, manipuler et diffuser
l’information ;

2. retracer l’évolution historique des médias, des moyens de communications et des


technologies puis des changements induits ;

3. comprendre les influences des médias sur le monde.

Introduction

L'information constitue, tout comme pour l'entreprise et la société un élément


déterminant pour accomplir des missions telle produire, échanger, convaincre, dialoguer,
... La société autant que les individus a besoin d’information. L'information est donc
multiple : elle concerne aussi bien les marchés, la concurrence, les matières nouvelles que
les techniques nouvelles, l'environnement normatif et réglementaire, etc. En conséquence,
les sources d'information sont nombreuses : médias, internet et réseaux sociaux
numériques, revues techniques spécialisées, bulletins professionnels, publications
scientifiques, catalogues, répertoires des produits, textes officiels, normes, banques de
données, centres de documentation, organismes privés ou publics, fournisseurs
d'informations, etc. Le rôle de l'information est multiple : outil de création, outil de travail,
instrument de formation professionnelle, facteur d'échange entre les intervenants,

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patrimoine de « savoir‐faire » et de matière grise. L'information apparaît clairement comme
une composante de notre culture contemporaine. Sa première qualité est donc d'être à la
fois rapidement et aisément accessible. Il importe donc de mettre en place les moyens
d'identifier les besoins précis de chaque acteurs, de déterminer ce qui va être utile à l’un
parmi les multiples sources d'informations existantes, d'intégrer les informations générées
par la société aux informations externes, de connaître les modalités appropriées de
diffusion de l'information, d'évaluer leurs coûts en fonction des usages. En bref,
d'organiser et gérer cette information pour qu'elle soit disponible et exploitable le moment
venu.

I‐ Rôles des médias et de la communication

I‐1. Rôles de médias

Rôle d’information : donner les nouvelles de l’actualité information des populations sur
tout ce qui intéresse la vie en société ;

Rôle de communication : les médias servent de médiation entre les tenants du pouvoir à
qui le peuple a délégué son pouvoir pour un temps et le peuple détenteur du pouvoir
suprême à travers échange et dialogue entre les deux parties ;

Rôle d’éducation : les possibilités qui existent pour rendre des communautés plus
autonomes en matière de développement ou « communication for empowerment ». Ainsi,
les médias à travers leur contenu de qualité; la pluralité des opinions et la diversité de
l’information aident à assoir une société juste et équitable.

Rôle d’éducation : les possibilités qui existent pour rendre des communautés plus
autonomes en matière de développement ou « communication for empowerment » ;

Rôle d’observateur ou d’interpellateur : de contre‐pouvoir et d’éveil des citoyens ;

Rôle Ethique et déontologique : des règles que le professionnel des médias doit connaitre
pour les respecter.

Rôle socioculturel : l’impact des médias dépend en partie du développement de la


scolarisation, de l’éducation, de l’alphabétisation des masses. Il faut une évolution des

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mentalités pour susciter des prises de paroles plurielles sans laquelle, il ne peut y avoir ni
« transfert de technologie réussi », ni développement durable des sociétés.

I‐2 Le paysage médiatique burkinabè : évolution et acteurs (Restitution activité de


recherche 1 : Connaissance du paysage médiatique burkinabè, évolution et acteurs)

Œuvre à lire Baromètre des médias Africain Burkina Faso 2019

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I‐3. Les composantes de la communication

II‐ Théories, influence des médias


II‐1. Quelques théories
o L’approche matérialiste (ex : Marxisme)
Les transformations de la vie matérielle des hommes, provoquées par des progrès
techniques, induisent, lorsqu’elles sont suffisamment fortes, un changement social. On a
ainsi la séquence suivante : Technique Economie Social Culture

(Production) (Stratification) (Valeurs et idéologies)

o L’approche culturaliste (ex : Weber)


Ici, l’approche est inversée. On part de la Culture vers le Social qui engendre l’Economie et
vient la Technique pour que la technique s’impose.

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Pour Weber dans " L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme " : Réforme
(enrichissement plait à Dieu) entraîne Bourgeoisie entrepreneuriale qui entraîne
Accumulation capitaliste entraînant Innovation technique.

o L’approche fonctionnaliste dépasse l’opposition matérialisme /culturalisme


Le fonctionnalisme est une théorie anthropologique et sociologique selon laquelle la
société forme un tout intégré où chaque élément a une fonction utile dans le dispositif
d’ensemble. Les facteurs du changement peuvent être culturels comme matériels.
L’interaction engendre le systémisme.

La théorie des usages et gratifications (Uses and gratifications)


C’est une approche qui s’est imposée à partir des années 1970 sous l’impulsion des
chercheurs proches de l’Ecole de Columbia notamment KATZ E. et SHRAMM W. Ces
chercheurs se sont intéressés à l’usage des médias et des TIC par le public auditeur. Ils ont
pour objectifs de suppléer la théorie du flux communicationnel en deux temps qui laisse
derrière elle, certains vides méthodologiques et théoriques et, de savoir de ce fait, ce que
font les auditeurs avec les médias et partant des TIC. Cette approche contredit les études
antérieures concernant les effets des médias sur les auditeurs en les enrichissant par une
nouvelle perception de l’auditeur. L’intérêt est de repenser le public auditeur c’est‐à‐dire le
considérer non plus comme un public qui est « agi » donc subi mais dorénavant comme
celui qui est « agissant » et responsable. Il est donc doué de raison et de discernement et
est capable de pouvoir sélectionner parmi des usages variés proposés par les TIC, certains,
en fonction de son intérêt du moment sans passer par un leader qui lui imposerait quoi que
ce soit.

II‐2. Influences des médias, de l’information dans la société

Recherche (Infox, désinformation et infobésité)

Elles s’articulent autour d’un certain nombre de questionnements au vu de l'importance


des enjeux culturels, sociaux, économiques, politiques, éducatifs, etc. de l’information et
son pouvoir dans notre société. En effet, qu’attend‐on des médias et des TIC dans nos
sociétés ? Leur introduction répond‐elle aux besoins et préoccupations des populations ?

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Existe‐t‐il des expériences concrètes sur lesquelles se fonde‐t‐on pour considérer les
médias comme un outil de socialisation ?

Dans quelles conditions, en fonction de quels objectifs et à quels prix ces moyens de
communication peuvent‐ils être un instrument d'information et de formation efficace ?

Les sociétés africaines et le Burkina Faso particulièrement se caractérisent par une grande
diversité ethnique, linguistique mais aussi par des contrastes tels le genre de vie, les lieux
d'habitats, le niveau de revenu, l'analphabétisme élevé, etc.

Dans ce contexte, quelle orientation convient‐il d’assigner à l’information et aux médias ?


Comment envisager les médias et comment faire d'eux un instrument de transformation
culturelle, sociale, économique, etc. ? Comment peuvent‐ils être au service du large public?

Le BF peut‐il avoir les moyens d'une réelle politique des médias ? Comment aider le public
à la bonne réceptivité du message ?

L’étude des médias nous ramène également à la problématique de l’identité culturelle. Elle
est l’attitude existentielle qui se dégage d’une société et qui apporte à l’individu une
certaine sécurité et des conditions d’existence capables de l’épanouir. L’identité culturelle
peut être considérée comme une façon de s’opposer à un milieu externe. Les médias et les
télévisions en particulier très dépendante de l’extérieur, peut‐elle garantir cette identité ?
Favorise‐t‐elle une identité nationale, une identité personnelle ? Est‐elle un véritable espace
culturel ? Partant, existe‐t‐il une politique télévisuelle contre le flot considérable de
programmes étrangers ? Partant, il s’agit de voir les conditions et les stratégies
susceptibles de faire d'eux, un espace et un lieu de communication authentique, de
véritables moyens de socialisation dans nos sociétés. Mais en attendant retenons que les
médias jouent plusieurs rôles.

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Conclusion

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La nécessité de disposer d'informations et d’être informé de ce qui se passe dans son
environnement est une évidence. En effet, quel individu/entreprise ou société ne ressent
pas la nécessité de savoir ce que font les autres, de partager avec eux de nouveaux défis,
d'étudier, d'améliorer, de suivre les conditions d’évolution du monde ? Quel membre de la
société ne ressent pas régulièrement le besoin d'être au courant de nouvelles méthodes
de travail, de connaître de nouveaux domaines, de modifier son approche des problèmes
pour être plus efficaces et pour comprendre celles des autres ? Ainsi, au fur et à mesure
que les mutations technologiques s'accélèrent, que les préoccupations politiques,
économiques et sociales s'affirment à côté de la recherche de progrès technologiques, les
informations constituent un des ingrédients du fonctionnement et du développement de
la société, comme le sont les finances, le personnel, les matières premières. En d'autres
termes, toute société est à la recherche d'informations, mais pas de n'importe quelle
information, à n'importe quel prix : c'est là que se situent les problèmes.

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