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0.

INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE

La présente étude porte sur « Usage des médias sociaux


en milieux universitaires de Kinshsasa » cas des étudiants en
journalisme de l’Ifasic.

A l’époque de la mondialisation, les Technologies de


l’Information et de la Communication (TIC) sont devenues une
arme pour tout le monde. On ne peut aujourd’hui, imaginer la vie
sans elle. Déjà les TIC occupent une place importante dans tous
les domaines, et particulièrement dans le système de formation.
Un responsable dans une entreprise ou dans un organisme de
formation sera amené forcément à mettre en place un dispositif
pédagogique prenant en compte les nouvelles technologies.

Cependant de nos jours nous parlons de la Nouvelle


Technologie de l’Information et de la Communication NTIC, dont
les multiples analyses faites de l’intégration de cette dernière
dans le monde, indiquent que le continent Africain,
principalement les pays d’Afrique Noire, ont un grand retard en
matière d’intégration et d’utilisation des Technologies dans le
domaine pédagogique.1

A cet effet, les usages affectés à ses technologies dans


les universités sont multiples en tant qu’objets selon le domaine
d’apprentissage, mais surtout en tant qu’outils d’apprentissage
intégrés. A cette multiplicité d’affectations s’ajoutent la variété des
outils et la diversité.

Les medias sociaux sont perçus comme des supports


matériels qui ont une capacité d’atteindre et d’influencer une
grande audience,(2)se voient contraint dans leurs pratiques, être
prit comme canal par lequel doit passer plusieurs idéologies.

Les medias sociaux contribuent au même moment


dans la promotion et contre l’avancement de l'idéologie, Reconnu

1
« Rapport mondial sur la communication et l’information », Editions UNESCO, p.198, 1999-
2000
2
wikipedia (moteur de recherche)
comme étant la mesure de la réduction de l’incertitude,
l’information comme data est un facteur d’influence dans le
comportement, car il permet au public de se sentir en sécurité
par la connaissance de ce qui se passe dans son environnement
immédiat tout comme lointain.

Cette dernière emprunte diverses voies pour atteindre


le public auquel elle est destinée, et comme un discours passant
de bouche à l’oreille, elle subit plusieurs modifications jusqu’à sa
destination.

L’accomplissement du village planétaire de Marshall


Mac LUHAN, a permis l’accès à l’information à partir de chaque
coin du globe grâce l’interconnexion que partage le monde aux
différents moyens, et nous pouvons l’observer à partir des médias
sociaux.

Ainsi notre problème général de recherche tient au fait


que nous ne connaissons pas l’utilisation des médias sociaux en
milieux universitaires de Kinshsasa.

Notre question générale de recherche est formulée de la


manière suivante : Quel est l’utilisation des médias sociaux en
milieu universitaire de Kinois ?
L’inventaire des travaux réalisé à l’IFASIC nous
renseigne que dans sa recherche qui a tourné autour du
Phénomène Medias et Terrorisme(3)de  Madeleine MBONGO PASI
évoque les faits subis par les medias et le sens masquer par les
medias, elle examine les relations qui s’établi entre le terrorisme
et le medias aussi bien avant la commission des actes qu’après
ceci, jonction de ces deux phénomène comme processus ayant un
début et un prolongement.

Elle postule l’hypothèse selon laquelle la sélectivité


opérée par les medias dans diffusion des contenus s’accomplit à
l’ère de flute médiatique,  mondialisé, comme un facteur négateur
de minorités identitaires.

3
MBONGOPASI,M, medias et terrorisme,D.E.A, KINSHASA, IFASIC
En vue de s’assurer néanmoins un espale d’expression
ces minorités optent notamment pour le terrorisme outre espace
de garantir leur épanouissement. Elle conclut que les medias
vivent sous la dictature de l’audimat et en conséquence la
sélectivité opéré par le relations, impose à leur narrativité le
devoir de privilégier la dimension des factuelles au détriment du
contexte causale plus reculé et plus profond. La pratique
journalistique de pyramide inversé et le privilège accordé aux
questions de références : Qui, Quoi, Quand et Où ? Ne suscitent
que des réponses à la dimension des factuelles.

En deuxième lieu notre attention a été tourné versRita


Mampengu Elali, Winny Olongo, Yohali.intitulé l’usage des
réseaux sociaux Facebook et Whatsapp chez les jeunes Kinois.
Cas de la commune de Kalamu. il porte l’attention sur la
consommation de réseaux sociaux par les jeunes tout en se
posant la question suivante : quels sont les éléments qui sont à la
base de l’engouement des jeunes aux réseaux sociaux ? (4).

Elle émet l’hypothèse selon laquelle, l’intérêt


grandissant des adolescents pour les réseaux sociaux est
tributaire aux éléments diffusés et qui étaient des objets de
curiosité. Les méthodes descriptive et analytique ont permis à
MAMPENGU de vérifier son hypothèse. Ainsi, l’auteur affirme
dans sa conclusion que les jeunes de la commune de Kalamu
sont attirés par les éléments que diffuse Whatsapp, notamment
les messages, images et vidéos.

Tenant compte de ce qui précède, notre recherche a


comme spécificité l’utilisation des médias sociaux en milieux
universitaires de Kinshsasa cas des étudiants en journalisme de
l’Ifasic
Notre problème spécifique tient au fait que nous
ignorons l’utilisation des médias sociaux en milieux universitaires,
en occurrence des étudiants en journalisme de l’Ifasic.

4
() MAMPENGU ELALI Rita, L’usage des réseaux sociaux Facebook et Whatsapp chez les jeunes adolescents
Kinois. Cas de la commune de Kalamu,Mémoire IFASIC, Kinshasa, 2014-2015
La question spécifique de recherche est formulée de la
manière suivante : quel usage les étudiants en journalisme de
l’Ifasic font-ils des médias sociaux ?

2. Hypothèse

Nous postulons l’hypothèse selon laquelle, l’utilisation


d’un média est question d’être en actualité, de les suivre
régulièrement, de s’en servir dans les différentes occasions tout
au long de sa formation.

3. Méthode et technique
Pour réaliser notre travail, nous allons utiliser la
méthode sociologique, qui permet d’étudier les faits sociaux. Cette
méthode sera accompagnée par les techniques d’observation,
d’enquête par questionnaire et d’analyse documentaire. (5)
4. Intérêt du sujet
Notre travail revêt un double intérêt : théorique et
pratique.
• Sur le plan théorique, notre recherche apportera des
nouvelles connaissances et méthodes pour les
chercheurs dans le monde scientifique.

• Sur le plan pratique, la recherche amènera aussi bien


les responsables des medias de masse que tout usagé des
médias de prendre des dispositifs utiles.

5. Champ d’analyse

Notre travail est limité dans l’espace et dans le temps.


Dans l’espace, il concerne les étudiants en formation de

5
Emile .D, les règles de la méthode sociologique, Flammarion, Paris, 1895 ,p.95
journalisme à l’ifasic, Dans le temps, il traite des données
récoltées de mars à juillet 2022.

6. Division du travail

Outre l’introduction et la conclusion générale, notre


travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre nous
présente le cadre conceptuel et théorique. Le deuxième chapitre
nous présente le cadre contextuel du travail et dans le troisième
et dernier chapitre, nous allons présenter et analyser les résultats
des enquêtes menées sur terrain.

CHAPITRE II. DEFINITION DES CONCEPTS ET CADRE


THEORIQUE

Dans ce chapitre, nous définissons les concepts clés de notre


travail, d’une part, et, nous présentons le cadre théorique dans
lequel s’inscrit notre recherche d’autre part.

Section I : DEFINITION DES CONCEPTS

Les concepts qui font l’objet d’une définition dans cette section
sont :
 Usage ;
 Médias sociaux ;
 Différence médias sociaux et réseaux sociaux.

1.1. Usage

Le dictionnaire de la sociologie définit l’usage comme


étant l’utilisation particulière qu’un individu ou un groupe peut
faire d’un bien, d’un outil ou d’un instrument dans un contexte
précis qui détermine et surdétermine longuement la présentation
sociale des publics.

Selon le dictionnaire Larousse illustré, le terme usage


désigne une action, un fait de se servir de quelque chose. C’est
l’utilisation, l’emploi, la fonction et la destination de quelque
chose. C’est aussi une pratique habituellement observée dans un
groupe, société6.

L’usage est une activité sociale, l’art de faire. C’est une


activité que l’ancienneté ou la fréquence rend normale, courante
dans une société donnée mais elle n’a pas force de loi, à la
différence de mœurs, des mites, des « et coutumes », habitudes de
vie auxquelles la plupart des membres d’un groupe social se
conforme.

Selon le dictionnaire petit Robert, l’usage est aussi


utilisé comme fonctionnement dans le sens que l’usage,que l’on
fait des moyens hors-médias par exemple, a des impacts sur les
partenaires et dépend de temps en temps les contextes sociaux et
environnementaux. Les usages doivent être très bien gères pour
ne pas risquer malentendu, les vulnérabilités et surtout pour ne
pas affaiblir l’image de l’entreprise ou de l’individu 7.

Par ailleurs, faire usage de quelque chose c’est


justement employer ce quelque chose pour satisfaire également
un besoin d’information.

6
BLONDON, B., La construction du social pour les objets, Paris, PUF, 2002, p.27
7
Dictionnaire Le Petit Larousse, Paris, Larousse, p.1130
L’information que l’on obtient de l’usage peut être utile
ou intitule. C’est dans cette perspective que l’usage se comprend
comme le fait de se servir de quelque chose, d’un procédé et une
technique. C’est le fait d’employer et de commander quelque
chose pour ses besoins personnels etc.

C’est en d’autres mots l’emploi que l’on puisse faire, la


manière d’employer, d’utiliser quelque chose, de ce fait, on préfère
usage à utilisation et usager et utilisateur.

Usage a un sens plus général, utilisation est synonyme


d’usage pratique. C'est-à-dire l’action, la monnaie de faire, servir
une chose à une fin précise.

1.2. Média
Il existe dans la littérature beaucoup de définitions que
différents auteurs ont élaborées sur le concept média. Mais pour
le besoin de notre travail, nous nous limitons aux définitions
proposées par Jean-Claude Bertrand et Francis Balle.

En effet, Jean-Claude Bertrand définit les médias


comme des supports techniques servant au travail de
transmission des messages à un ensemble d’individu épars. 8 En
d’autres termes, le média consiste tout à la fois une industrie,
un service public et une institution politique qui a comme
objectif ultime la livraison de l’information dans une société. 9

D’après Francis Balle, un média est d’abord et avant


tout un moyen, un outil, une technique, un intermédiaire qui
permet aux hommes de s’exprimer et de communiquer à
autrui.10 C’est-à-dire, pour l’auteur, le média est une technique
utilisée par un individu ou du groupe d’individus autrement
qu’en face à face, à une distance plus ou moins grande.

Ainsi donc, le média permet la transmission plus ou


moins lointaine et à un nombre plus ou moins grand de

8
C-J. BERTRAND, Lesmédias : Introduction à la presse la radio et la télévision, Paris,
Ellipses, P.14.
9
C-J BERTRAND, Déontologie des médias, Paris, PUF, 1999, P.4.
10
F. BALLE, Les médias, que sais-je ?, Paris, PUF, 2004, P.3-4.
personnes d’un ou de plusieurs messages aux contenus les plus
variés : la télévision, le cinéma, l’affichage, le téléphone, la
télématique et l’internet. Un média permet également de relier
les hommes entre eux.11

Enfin, les médias partagent à de propositions


variables, des tâches ou des activités différentes à savoir :
l’information, la publicité, le divertissement, l’éducation et la
création.

I.3.1. Types de médias


Pour Philippe Kotler et Bernard DuBois, il existe six
types de médias, à savoir : la télévision, la presse écrite, le
cinéma, l’affichage et l’internet.12

Noter qu’en dehors de médias que nous venons de voir,


Francis Balle considère les médias comme des techniques des
frères lumières, la télégraphie sans fil-TSF de Marconi, les
logiciels qui permettent de naviguer d’un site internet à l’autre.

a) La presse écrite

Elle est le plus ancien de médias. Ce n’est sans doute


pas un hasard si le même mot désigne l’outil, cette machine à
imprimer inventée par Gutemberg est l’usage que les hommes en
ont fait, l’utilité qu’ils lui ont trouvée, au fil des siècles. Cette
dernière fait son apparition vers les années 1930.

La principale caractéristique de celle-ci ce sont les


écrits généralement abordant sur les faits de la société.

b) Le cinéma

A ses débuts, à l’époque des frères lumières, le cinéma


est une technique. Mais très vite, l’Europe a fait du média de
l’image une industrie avant que les Etats-Unis ne construisent à
Hollywood.

11
A. Manyika, Audience de la Radio France International auprès des étudiants de
l’UNIKIN resident au Home 20, TFC, Kinshasa, UNIKIN, 2010, P.6.
12
P. Kotler et B. Dubois, Marketing Managements 8ème édition,
Paris, Dalloz, 2004, P.215.
c) La télévision

Aucun média n’aura autant marqué le 20 ème siècle que


la télévision. Elle fait son apparition du début des années 1930 et
suscite l’émerveillement de premiers observateurs fascinés par la
nouvelle forme de téléprésence que permet ce média inédit.

Celle-ci a augmenté de façon considérable le pouvoir


d’information que pourrait donner la radio en ajoutant la vue à
l’ouïe. Ainsi, la télévision a ajouté au son de la radio, l’image.

d) La radio

Elle fait son apparition au début des années 1920 où


elle constituait une forme de communication point à point
pratique essentiellement par le sans-filiste amateur. Mais sous
l’effet des usages sociaux, la radio évolue vers une forme de
communication de point à masse qui lui donne du grand
divertissement de masse du XXème siècle.

Ainsi que nous pouvons le comprendre, le cinéma a la


même caractéristique que la télévision, c’est-à-dire, le son et
l’image ; mais les aspects différentiels sont : l’immensité de
support de diffusion (écran géant), mais aussi le message véhiculé
qui est aussi le cinéma.

e) L’affichage

Celui-ci est un média qui permet de véhiculer des


informations sous forme de communiquer adressé à un grand
nombre d’individus au moyen d’un support placé sur la voie
publique. La principale caractéristique ce sont les écrits
généralement en grand caractère mais en peu de mot.

f) Internet

Au lendemain des années 1980, plusieurs innovations


donnent le coup d’envoi d’une nouvelle aventure pour ces médias
et chacune trouve son origine dans une utilisation inédite de
l’informatique.
Grâce à l’internet, les informations dans leur diversité,
sont mises en ligne et sont accessibles par n’importe qui et au
bout de doigt.

 Usager : celui, celle qui a droit à l’usage


 Utilisateur : qui utilise un outil ou quelque chose
 Nouveau media
 Avant de définir le concept nouveau média, il est très
important de parler d’abord du concept media de manière
générale. Le media est est défini comme “un support de
diffusion de l’information” comme “un moyen de
communication de par son mode d’émission d’essence
technologique et par son mode de réception lié aux sens
humains”13
 L’expression “media”, désignant au départ ce qui est moyen,
remonte aux années 1950 et a pris racine dans les sociétés
modernes depuis les années 1960, à partir d’un anglicisme
mass media qui signifie: l’ensemble des supports de
diffusion de l’information susceptibles d’atteindre un public
large et qui fait référence aux “industries de communication,
en particulier celles liées à l’information et aux loisirs:
presse, cinéma, médias et télévision” 14
 Cette expression a été versée dans la langue française à
partir des années 1973 et s’y est imposée vers la fin de la
décennie 1970. Son implication dans la langue française
s’est accompagnée de la suppression
 du terme MASS et de l’introduction de l’accent sur le e de
media (effort de francisation) en déplaçant en même temps
l’attention de la technicité des moyens de communication de
masse d’un public anonyme et indifférencié vers l’espace
culturel en général et des publics divers. Ainsi, ces media de
communication devaient être appréhendés dans leur
dimension d’usage.

13
FALCONI A., et BUDIM’BANI, F-X., Lexique des médias et multimédia, Kinshasa, Médias Paul, 2009, p109.
14
CERO J-M., Le multimédia. Les essentiels, Milan, Aubin, Paris, 1998, p4.
 Le concept nouveau accolé au concept media désigne
l’actualisation, l’innovation technologique qui s’est manifesté
dans la convergence entre l’information et les
télécommunications donnant corps à la télématique. A la
suite de cette convergence, la nouveauté n’est plus
seulement qualitative; elle est également quantitative
apportant la dimension de multiplicité. D’ou le recours au
néologisme multimédia pour caractériser cette nouvelle
médiatisation.
 Le multimédia se conçoit ainsi comme le mariage de
plusieurs technologies, couplées en trois: d’une part,
l’ordinateur, la télévision et le téléphone; d’autre part le
texte, l’image et le son pour donner naissance à une
multitude de produits (bien) et services nouveaux 15.
 A ses débuts, le phénomène nouveaux medias est apparu
dans la presse américaine pour designer la stratégie de
diversification des activités utilisée par les entreprises de
spectacle et de la communication dans son but de minimiser
les risques des pertes. La problématique des nouveaux
médias se présente ainsi comme une question de
multimédiasation.
 Les nouveaux médias sont aussi définis comme les
technique qui ont permis à partir des années 1970, grâce
aux supports de conduction : les câbles et les satellites, la
démultiplication et la de massification de la radio et de la
télévision et à partir des années 1980, la convergence entre
information et télécommunication.
 Pour le cas de notre étude, nous nous intéressons aux
réseaux sociaux, qui sont partie de la grande famille des
nouveaux medias; il y a possibilité de combiner non
seulement le son, l’image et le texte dans un même support,
mais aussi de la téléphonie.

15
Ibidem, p1
1.2.3. Les réseaux sociaux et médias sociaux

1.2.3.1. La notion de réseau social

Un réseau social désigne un ensemble des personnes


réunies par un lien social. A la fin des années 1990, des réseaux
sociaux sont apparus sur internet, réunissant des personnes via
des services d’échanges personnalisés, chacun pouvant décider
de lire les messages de tel ou tel autre utilisateur ( 16).

Réseau social évoque un site internet qui permet aux


internautes de se créer une page personnelle afin de partager et
d’échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur
communauté d’amis et leur réseau de connaissances ( 17).

Pour Laurent SUPLY, le terme désigne un site internet


permettant à l’internaute de s’inscrire et d’y créer une carte
d’identité virtuelle appelée le plus souvent « profil ». Le réseau est
dit social en ce qu’il permet d’échanger avec les autres membres
inscrits sur le même réseau : des messages publics ou privés, des
liens hypertexte, des vidéos, des photos, des jeux… L’ingrédient
fondamental du réseau social reste cependant la possibilité
d’ajouter des « amis », et de gérer ainsi une liste de contacts.

L’émulation des réseaux sociaux fonctionne ensuite sur


deux principes que l’on peut résumer ainsi ( 18) :

1. « Les amis de mes amis sont mes amis ».


2. « Les personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêts
que moi sont mes amis ». 

1.2.3.2. La distinction entre médias sociaux et réseaux


sociaux

Sous le terme de médias sociaux sont rassemblés


différents sites et fonctionnalités sociales du web. Ceux-ci
permettent entre autres de publier du contenu, comme des
16
() www.futura-science.com/technique/definitions/informatique-reseau-social-10255
17
() www.internaute.com/dictionnaire/fr/reseau-social
18
()http://blog.lefigaro.fr/hightech/2008/01/definition-reseau-social.html
articles, des brèves, des photographies, des vidéos, des fichiers
PDF, de donner son opinion ou de dialoguer avec d’autres
utilisateurs, de contribuer à des projets participatifs, ou encore
d’agréger une information pour la restituer ensuite. Les médias
sociaux rassemblent donc une nébuleuse de sites, d’applications
ou de fonctionnalités liés au développement d’interactions
conversationnelles et sociales entre les internautes, avec une
réciprocité plus ou moins forte (19).

Un réseau social désigne un site dont la vocation


première est la mise en relation des utilisateurs entre eux. Selon
le réseau social, les notions de partage ou de réseautage peuvent
être mises en avant.Les réseaux sociaux ne constituent qu’une
partie (certes non négligeable) des médias sociaux, sans pour
autant les résumer : les blogs, les forums de discussions ou les
wikis, par exemple, appartiennent aux médias sociaux mais
diffèrent des réseaux sociaux.

1.2.3.3. Les fonctionnalités caractéristiques des réseaux


sociaux

Les réseaux sociaux, pour favoriser l’interaction entre


utilisateurs, proposent un ensemble de fonctionnalités qui
permettent de les identifier :

 Un espace de présentation que l’utilisateur s’approprie. Il y


précise son profil, y publie des éléments variant d’un site à
l’autre : publications éditoriales, photographies, vidéos,
articles, liens…
 Un outil de recherche pour identifier des membres
partageant des zones d’interaction (passions, vie
professionnelle, cursus scolaire, liens familiaux…) et élargir
ses réseaux.
 Des solutions pour échanger et partager avec la
communauté, comme par exemple une messagerie interne,

19
() http://blog.lefigaro.fr/hightech/2008/01/definition-reseau-social.html
ou encore la possibilité de commenter ou d’aimer une
publication.
 Des outils collaboratifs élargissent souvent les possibilités
d’interaction entre les membres d’un même réseau social.
Des groupes permettent par exemple d’échanger sur un
sujet commun, de construire un débat, tandis que les pages
peuvent fédérer autour d’un projet.

Les médias sociaux désignent généralement l’ensemble


des sites et plateformes web qui proposent des fonctionnalités
dites “sociales” aux utilisateurs (20):

 Création collaborative de contenus (wikis)

Échange d’information entre individus (forums, blogs


ouverts aux commentaires…)

 Partage de contenus (articles, photos, vidéos, messages…)

Les médias sociaux désignent un ensemble de


technologies, de contenus et d’interactions qui permettent de
créer des réseaux sociaux, c’est à dire des groupes d’individus ou
d’entités qui sont reliés entre eux par des liens. La nature de ces
liens dépend du média social qui va servir de support au réseau :
amis Facebook, relationsLinkedIn, followers Twitter…

Cependant, dans le langage courant, l’usage a tendance


à favoriser l’emploi du terme média social pour désigner les sites
éditoriauxoffrant la possibilité de créer des interaction sociales, et
le terme réseau social pour évoquer les sites spécifiquement
conçus pour favoriser le développement d’un réseau au travers
d’un service dédié.

Exemples de médias sociaux

Il existe de nombreux médias sociaux personnels,


professionnels, d’entreprise, et éditoriaux (par exemple le
journalisme collaboratif).

20
()
Les plus connus : Facebook, Linkedin, Viadéo, Twitter,
YouTube, Pinterest, Instagram, Google+.

Le terme de médias sociaux désigne les plateformes


digitales accessible par Internet (web et applications) et
permettant à leurs membres d’établir ou d’intégrer des réseaux
d’amis ou connaissances professionnelles et de participer à la vie
de ces réseaux à travers la mise à disposition d’outils et interfaces
de présentation, de communication et d’interaction(21).
Les médias sociaux les plus connus et les plus utilisés en
occident sont Facebook, Twitter, LinkedIn, Snapchat, Instagram,
Pinterest et YouTube. Au vu de leur succès d’audience et
d’usages, les médias sociaux constituent des médias ou supports
incontournables dans le cadre de l’action marketing ou
publicitaire.

Cet usage se fait notamment par le biais du


community management et par celui de l’achat d’espaces
publicitaires.

Fred Cavazzasouligne que les médias sociaux désignent


l’ensemble des services permettant de développer des
conversations et des interactions sociales sur internet ou en
situation de mobilité »(22).

Selon lui, les médias sociaux présentent donc trois


grands intérêts :

Les médias sociaux permettent d’instaurer un dialogue


avec sa communauté, et donc une relation concrète ;

Les médias sociaux permettent de développer des


interactions sociales (« like », « retweet », « partage »…) révélant un
engagement de la part d’une communauté et entraînant de la
viralité ;
21
()
22
()
Les médias sociaux permettent de communiquer
auprès de sa communauté à tout moment, même en situation de
mobilité. A l’heure des smartphones et tablettes, votre cible est
perpétuellement connectée et donc toujours susceptible de
recevoir des informations.

SECTION 2 : CADRE THEORIQUE D’ANALYSE

Dans cette section, il s’agit de présenter la théorie qui


prend en charge notre étude ; en ceci nous aurons à la base deux
théories à savoir : la théorie d’usage et gratification et la théorie
de l’appropriation.

II.1. La théorie des usages et gratification

Cette théorie suppose que l’utilisateur a des choix et


qu’il existe de multiples raisons pour utiliser un certain média,
des raisons aussi nombreuses que le nombre d’utilisateurs.

Elle fait partie d’une longue tradition selon laquelle


les médias remplissent d’autres fonctions que celles qu’ont leur
avaient désignées à l’origine.

La théorie des usages et gratifications cherche à


expliquer pourquoi et comment le public utilise certains médias
pour satisfaire certains besoins. Cette théorie dérive de la théorie
de la communication du double étage du sociologue des médias
Paul Felix LAZARSFELD.

II.2. Théories de l’appropriation

Selon les catégories proposées par Josiane Jouët,


l’appropriation compte trois dimensions. « On distingue
généralement trois dimensions dans l’appropriation de
technologies de l’information et de la communication (TIC) : une
dimension subjective, une dimension cognitive et une dimension
identitaire »23.

La dimension subjective  met l’accent sur


l’appropriation comme acte de se constituer un « soi ». Celle-ci
s’appesantit sur le centre d’intérêt de l’usager, les significations
subjectives que revêtent l’usage d’un objet technique, les modes
d’emplois particuliers, l’autonomie déployée. Cette dimension se
déploie en trois logiques suivantes : logique utilitaire, logique
critique (autonomie, distance), logique d’intégration (identification
à un métier, catégories sociales de contact).

La dimension cognitive de l’appropriation met en jeu,


de son côté, des modalités particulières d’acquisition des savoirs
(découverte des fonctionnalités de l’outil) et l’habilité pratique. On
assiste à de multiples micro-adaptations en fonction de chaque
utilisateur qui attestent de l’importance des ressources cognitives
propres à chacun. Elle se réfère à l’acquisition des automatismes
par l’appropriation, relevant du domaine de savoir-faire,
l’intériorisation des schémas intellectuels traduit par procédurale,
la structuration fonctionnelle.

La dimension identitaire se réfère à la constitution de


l’identité, la construction de soi et le marquage social tant
individuel que collectif.

23
RIEFFEL, R., Sociologie des médias, Paris, éd. Ellipses, 2001, p. 153.
Nombre d’auteurs distinguent deux catégories
d’appropriation. Valérie Pringent admet l’appropriation
individuelle et l’appropriation collective 24.

Le schéma ci-dessous de l’appropriation individuelle


indique les caractéristiques essentielles.

Schéma n°01 Instance de l’appropriation individuelle25

Intérêt et fréquence
d’utilisation

Acquisition des
connaissances Application individuelle Facteur d’apprentissage

Usage Personnalisation

L’acquisition des connaissances se réfère à des degrés de


connaissance résultant de la complexité des modes opératoires,
c’est aussi facteur d’apprentissage pour la "transparence" et la
"visibilité afin d’acquérir la maitrise des compétences. La
personnalisation renvoie à la dimension personnalisée, subjective,
identitaire et affective face à l’objet.

Le champ de l’intérêt et fréquence d’usage indique le cadre


de motivation mobilisé ainsi que les occurrences d’utilisation.

L’appropriation collective est la prise en compte d’une


dimension plus large, plus grande dans une collectivité ou un
groupe. Elle répond aux facteurs de confiance, la dynamique
collective, à la temporalité. Selon Pungi Lino, cette catégorie de
l’appropriation peut se schématiser.
24
PRINGENT, V., L’appropriation d’une nouvelle technique, Paris, PUP, 1984, p. 4.
25
BUNDJOKO IYOLO, A., Le téléphone en milieu rural de la république démocratique du Congo (R.D – Congo). Usage et enjeux,
Mémoire de D.A., IFASIC, Kinshasa, 2010, p. 138. 
CHAPITRE II. ELEMENT DE CONTEXTE 26
I.1. Statut
L’Ifasic est une institution publique congolaise (R.D.
Congo) qui relève de la double tutelle du Ministère de
l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) et du Ministère
de la Communication et des Médias.

La tutelle du Ministère de l’ESU signifie que les


programmes des cours sont soumis au contrôle des instances
supérieures de l’ESU ; toute innovation pédagogique doit recevoir
la bénédiction de ces autorités ; les recrutements y est fait avec le
visa de la commission des inscriptions, les enseignants sont
nommées à leurs grades par le Ministère de l’Enseignement
Supérieur et Universitaire sur proposition du Conseil
d’Administration des Universités du Congo.

La tutelle du Ministère de la communication et des


médias s’explique par la nature même des formations assurées
par l’Ifasic. Comme toutes les universités publiques du pays,
l’Ifasic dépend du Conseil d’Administration des Universités du
Congo (CAU). Les textes légaux organisant l’Ifasic lui assignent
deux principales missions :

1. Assurer la formation des cadres de conception dans le


domaine des sciences de l’information et de la
communication.
2. Organiser la recherche fondamentale et la recherche
appliquée orientées vers la résolution des problèmes
spécifiques de la RDC, compte tenu de l’évolution de la
science, des techniques et de la technologie dans le
monde contemporain.
26
Guide de l’Etudiant, éd. Ifasic, 2017-2018.
I.2. Historique
Dans sa configuration actuelle, l’Institut Facultaire des
Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic) est la
conséquence de la mutation de l’Institut des Sciences et
Techniques de l’Information (Isti), créé le 28 Mai 1973 sur
décision du Conseil d’Administration de l’Université National du
Zaïre.

Initié par le Professeur MalembeTamandiak, le projet de


création de l’Isti remonte aux années 1960. Sa concrétisation a
bénéficié de l’implication de Monsieur Dominique SakombiInongo,
alors commissaire d’Etat à l’orientation Nationale (dénomination
de l’époque du Ministère de la Communication et des Médias).

I.2.1. Dates historiques

 1965 : le Professeur Malembe, alors Rédacteur en Chef à la


télévision nationale, crée l’Ecole Supérieure de Journalisme.
Cette première expérience, qui a pourtant la bénédiction du
Ministre de l’information, sera abandonnée suite à des
problèmes financiers.
 1970 : la faculté des Sciences économiques et sociales de
l’Université de Lovanium (l’actuelle Université de Kinshasa)
crée un diplôme complémentaire de communication sociale.
Au même moment, s’ouvre à Lubumbashi un centre de
recyclage des journalistes initié par le syrien Ki dahir. Ce
centre se transformera plus tard en une école de journalisme
et des attachées de presse. Celle-ci devait intégrer l’Université
de Lubumbashi, mais à la demande du Département de
l’Orientation Nationale, le transfert ne s’effectuera pas comme
prévu. A la place, l’Université de Lubumbashi ouvrira au
département des sciences de l’information. Celle-ci sera
dirigée par le professeur MalembeTamandiak.
 Juillet 1972 : MalembeTamandiak sollicite l’appui du
Département de l’orientation nationale pour un transfert de
Lubumbashi à Kinshasa.
 22 Octobre 1972 : au cours d’une rencontre à Lubumbashi
avec Dominique SakombiInongo, commissaire d’Etat à
l’Orientation Nationale, en présence des conseillers Landu
Lusalakasa et MavunguMalandaMamongo, le projet de
création de l’Institut des Sciences et Techniques de
l’Information est accepté.
 Avril 1973 : les représentants de l’Université nationale du
Zaïre, adoptent le projet de création de l’Institut des sciences
et techniques de l’Information.
 28 Mai 1973 : au cours de la session du Conseil
d’Administration de l’Université Nationale du Zaïre (Unaza)
présidée par M. Umba Di Lutete, le projet de création présenté
par le Professeur Malembe est approuvé. Ainsi, l’Institut des
sciences et techniques de l’information voit le jour.
 29 Octobre 1973 : première rentrée académique de l’Institut
des sciences et techniques de l’Information.
Le premier comité de gestion est composé de :
MalembeTamandiak (Directeur général) ; Jean Paul Gauch
(secrétaire général académique) et DoulaMagembasa
(secrétaire administratif et financier).
 Févier 1974 : le Directeur général de l’ISTI signe des accords
de coopération avec le Burundi, le Gabon, le Rwanda et le
Tchad. Dans ce cadre, de nombreux ressortissant de ces pays
sont envoyés en formation à l’ISTI.

Toujours au cours de la même période, le Directeur général


de l’Isti est intégré au comité directeur de l’Union de la presse du
Zaïre. Parmi ses apports au sein de cette structure figure la
convention collective signée avec l’Untza, les ordonnances du 02
avril 1981 portant statut du journaliste, les états généraux de la
presse.

 1981 : signature de l’ordonnance n°81-152 du 03 octobre


1981 portant création de l’Isti.
 1997 : signature de l’Arrêté ministériel
n°ESU/CAB.MIN/022/97, du 17 mars 1997 : portant
nouvelle orientation dans la mission de l’Isti qui deviendra
l’Ifasic.
Dans sa création jusqu’à ce jour, l’IFASIC a connu cinq chefs
d’établissement. Il s’agit du Professeur MalembeTamandiak
(De 1973 à 1997), du professeur MbeloloyaMpiku (1997 à
2002), du professeur EkamboDuasenge (De 2002 à 2009), du
Professeur KitimaKasendwe (De 2009 à 2015) et du
Professeur MukeniLapess (depuis décembre 2015).

I.2.3. Devise de l’IFASIC : Munus et modus !

Munus, mot latin, signifiant une charge officielle, un devoir


Générale, à celui qui assume une tâche noble, au nom de tous, la
collectivité accorde de l’immunité, afin que la dignité dont il est
recouvert ne soit point outragée. Il en est ainsi notamment de
celui qui est appelé à dire le droit, le magistrat.
Le journaliste est aussi porteur d’une haute responsabilité,
celle de concilier la société avec ses propres actes, en rendant
honnêtement compte des faits avérés. Qu’à cela ne tienne, le
journaliste n’en vient nullement à revendiquer pour soi de
l’immunité. Il se contente de sa minuté.
En fait, le journaliste sait et doit se protéger lui-même,
fondamentalement. Et il arrive à assumer cette protection grâce à
une double compétence : la modération de son propos et
l’élégance de son discours. Bref, il réalise son ouvrage avec
modus, c’est-à-dire avec manière. Monus et modus : charge
publique, mais avec manière.

I.3. Fonctionnement
Comme pour tous les établissements de l’Enseignement
Supérieur et Universitaire, le fonctionnement de l’Ifasic repose
sur les facteurs humains, financiers et matériels. C’est ainsi que,
sur le plan des ressources humaines, le fonctionnement est
assuré par un certain nombre d’organe de décision et de
consultation, notamment le Conseil de l’Institut, le Comité de
gestion, les facultés.

S’agissant particulièrement du Comité de Gestion, notons


que celui-ci est composé de :
1. Le Recteur : En sa qualité de Chef d’Etablissement, le Recteur
est l’autorité numéro un de l’Ifasic. Il est chargé de la gestion et
de la direction générale de l’Etablissement. Il rend compte au
Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire.

Le Recteur est secondé de deux Secrétaires Généraux (un


secrétaire général Académique net un Secrétaire Général
Administratif) et d’un Administrateur du budget. Tous ensembles,
ils constituent le comité de Gestion qui assure la gestion
journalière de l’établissement.

2. Le Secrétaire Générale Académique : il coordonne toutes les


activités relatives au secteur académique. Il s’agit principalement,
de la recherche scientifique ainsi que de l’encadrement
scientifique et pédagogique des étudiants. Il s’occupe aussi de la
documentation scientifique et des bibliothèques universitaires. Il
est le responsable direct des inscriptions.

Il signe les cartes d’étudiants et les différents documents


académiques. joue un grand rôle dans le recrutement des
enseignants à temps plein, des professeurs visiteurs et des
professeurs à temps partiel. Il est chargé de contrôler la présence
des professeurs et des étudiants pendant les enseignements. Il
travaille en étroite collaboration avec les facultés et les
départements.

3. Le Secrétaire Général Administratif : il supervise les services


administratifs et techniques qui appuient les activités
académiques.

4. L’Administrateur du Budget : il s’occupe de tous les finances


de l’Ifasic et gère toutes les unités de production.

I.3.1. Hymne de l’Ifasic

Dans l’Univers, l’information, la relation, la communication,


D’homme à la femme, la communication
D’enfant à l’adulte, la communication
De fratrie à fratrie, la communication
D’ethnie à ethnie, la communication
De pays à pays, la communication
Dans l’univers, l’information, la relation, la communication,
Grâce à nous !

I.3.2. Schéma des études à l’Ifasic

Doctorat

DEA

L2

G3 L1

G2

G1

GRADUAT LICENCE
Sur 3 ans Sur 2 ans, après DEA et DOCTORAT
PREMIER CYCLE Le graduat TROISIEME CYCLE
Source : guide de l’étudiant de l’ifasic 2017-2018

I.3.3. Organisation des enseignements

Comme le montre le schéma ci-haut, l’Ifasic organise les


études à trois niveaux :

 Un premier cycle (Graduat) en trois ans (bac +3) ;


 Un deuxième cycle (Licence) en deux ans (Bac
+5) ;
 Un troisième cycle comprend deux épreuves : la
première conduit au « diplôme d’Etudes
Approfondies » (DEA) dont la durée minimale est
de deux ans, alors que la seconde est le Doctorat.

I.3.4. Le premier Cycle (Graduat) 3 ans de tronc commun

Le premier cycle est un tronc commun étalé sur 3 années.


Il donne droit à un diplôme de graduat en Sciences de
l’Information et de la communication. Ce cycle a une triple
vocation :

Au niveau théorique, former des universitaires suffisamment


dotés de fondamentaux en sciences de l’homme et de la
société pouvant, pour le 2ème cycle, s’orienter aisément vers
des disciplines sœurs et voisines ;
Au niveau professionnel, former des généralistes aguerris
dans la diversité des métiers de communication et des
supports d’information, certes prêts à restituer ce qu’ils ont
abondement assimilé, mais aussi habiles à accompagner
toute innovation à valeur ajoutée.
Au niveau pédagogique, ce premier cycle de l’Ifasic, qui
s’achève sur un stage d’immersion de deux mois dans les
organes de presse, structures et agences de communication,
vise chez l’étudiant à réveiller son génie conteur et sa vertu
d’écoute ; à l’initier aux techniques et recettes éprouvées
pour rendre compte, à lui inculquer la soif altruiste de
communiquer.

I.3.5. Le deuxième cycle (licence) : 2 ans

Le deuxième cycle est organisé en deux facultés : la faculté


des Sciences de l’Information et celle des Sciences de la
communication.

Ces facultés sont déployées en quatre départements :

- La faculté des Sciences de l’Information comprend


deux départements : le journalisme et l’Edition
Multimédia
- La faculté des Sciences de la communication
comprend aussi deux départements : la
communication des organisations et la
communication Sociale.
I.3.6. Schéma de l’organisation de la formation au niveau du
2ème cycle

Journalisme
Politique étrangère

Journalisme Presse Ecrite ou audiovisuelle


Journalisme Politique intérieure

Faculté des sciences de l’information

Journalisme Economie

Edition Multimédia

Licence
Deux facultés

Communication des Organisation

Faculté des sciences de la communication

Communication Sociale
Source : guide de l’étudiant de l’ifasic 2017-2018

I.3.7. Projet pédagogiques des filières d’études

1. Le Département de journalisme

La plus ancienne de toutes les filières, le journalisme,


demeure l’art de métier de l’Ifasic. Elle est nourrie de l’apport
constant et diversifié des milliers d’anciens étudiants qui ont
littéralement envahi la profession journalistique et y jouent,
volontairement, le rôle d’encadreurs de jeunes stagiaires.

Certes, la filière journalisme bénéficie d’une formation


encyclopédique intense afin de crédibiliser le contenu de
l’information offerte au public. Mais, en fait, c’est au second cycle
(licence) que le métier de journalisme s’apprend véritablement et
suffisamment, en situation professionnelle réelle et surtout en
perspective d’un déploiement de l’apprenant comme cadre
supérieur, voire comme entrepreneur autonome dans le secteur
médiatique.

Les études dans la filière journalisme autorisent


également des spécialisations. Elles sont organisées selon deux
orientations par support : écrit ou audiovisuel et selon trois
options par rubrique : politique intérieure, politique extérieure,
économie. Cette variété vise, comme qui dirait, à ne pas démentir
l’aphorisme selon lequel le journalisme mène à tout.

3.Le Département d’Edition Multimédia

La filière Edition multimédia complète celle dite


d’édition du livre ayant fonctionné à l’Ifasic jusqu’à l’année
académique 2002-2003. L’Université s’est ainsi mise dans
l’attelage de la profession : il y a de nombreuses années que
l’activité éditoriale a opéré sa mue. En effet, le support écrit s’est
progressivement, mais résolument, laissé conquérir par le
nouveau dispositif technique fédérateur qu’est le multimédia. Le
multimédia se définit et s’offre essentiellement comme langage de
médiation entre les producteurs des contenus et les
consommateurs.
Naviguant entre l’informatique et l’audiovisuel, les
études relatives à l’Edition multimédia permettront donc à
l’économie numérique dans laquelle les citoyens baignent de se
projeter dans le monde numérique sans limite.
Les formes discursives et comportementales induites
par ces nouvelles technologies seront donc au centre des
approches théoriques et méthodologiques de cette filière.
Car à propos des NTIC, la formation d’édition
multimédia n’envisage pas son objet pédagogique en termes
d’impact sur le sociétal congolais mais bel et bien en celui du
projet sociétal congolais pouvant gouverner son propre avenir.
Les enseignements en « édition multimédia » tournent
donc autour de deux axes : maître des outils et prospective des
usages.

4. Le Département de Communication des Organisations

Les études de communication des organisations, telles


qu’organisées à l’Ifasic dès la rentrée académique 2003-2004,
prolongent et complètent celle dites naguères de relations
publiques. La communication des organisations se donne
l’ambition de prendre en charge l’approche théorique et
méthodologie du lien social tant au sein qu’aux frontières de
l’espace organisé. L’organisation est alors envisagée dans sa
double nature optionnelle d’instance marchande ou d’entité à but
non lucratif.

5.Le Département de Communication Sociale

La formation donnée dans la filière « communication


sociale » vise à circonscrire, sur les plans théoriques et
méthodologiques, et à maîtriser, sur les plans pratique et
professionnel, le génie grâce auquel et à travers lequel, l’homme
et les groupes s’approprient le social, inventent le social et
établissent des équilibres vitaux pérennes.

Le paradigme fondateur de ce curriculum est que le


processus collectif créateur s’enracine dans des conduites
humaines scientifiquement perceptibles : acquisition des
connaissances, partage des savoirs, modalités pertinentes de
médiation, ritualisation du quotidien…

La filière communication sociale étudiera ainsi la


culture se faisant et la culture en projet. Elle se doit, à cette fin,
de faire appel à l’éclairage de plusieurs disciplines de sciences de
l’homme et de la société : anthropologie, sociologie, psychologie,
démographie, etc.

Toutefois, ce communicateur ne s’en suffira guère de


l’évaluation de l’aval social, la capacité créatrice acquise prend en
charge aussi l’amont géniteur du lien social, fut-il interpersonnel,
intra ou inter-groupal.

Ce communicateur est un véritable stratège de


l’influence. Doté d’outils puissants de lecture sociétale et
d’instruments discrets d’intervention sociale, cet ingénieur social
est donc l’homme capable d’informer tant l’homme que la société.

I.3.8. Le troisième cycle

Le 3ème cycle organisé en deux épreuves :


1.première épreuve : le DEA (diplôme d’Etudes
Approfondies) en SIC (séminaires, travaux pratiques,
rédaction et soutenance d’un mémoire) ;
2.seconde épreuve : doctorat en SIC (rédaction et
soutenance publique d’une dissertation originale)

La formation pour l’obtention du DEA dure deux ans. A


l’issue du DEA, l’auditeur ayant satisfait à l’ensemble de
l’épreuve, avec mention distinction, est admis au doctorat après
qu’il ait été reçu par le comité d’agrément des projets de thèse.

Pour le candidat détenteur d’un diplôme de 2 ème cycle


d’autres sciences humaines et sociales, la première épreuve devra
intégrer obligatoirement les sept cours ci-dessous sélectionnés
parmi ceux dispensés au 1er et 2ème cycle de l’Ifasic :

 nouveaux médias et sociétés


 sémio pragmatique de la communication
 nouveaux paradigmes en communication
 psychologie de la communication
 sciences de l’opinion
 industrie contemporaine de l’information
 théories de la communication

6. Le centre d’études en communication CECOM : animation


de la vie scientifique de l’Ifasic

Comme toute université, l’Ifasic est préoccupée par la


recherche fondamentale ainsi que la production et la diffusion
des connaissances. Les défis sont de maintenir une recherche
novatrice et de niveau international. Pour ce faire, dès sa création
en 1973, l’Ifasic a mis en place le CECOM, centre d’études en
communication.
Ce centre a donc pour mission d’organiser et de
promouvoir la recherche en matière de communication. Il a aussi
comme mission de favoriser la promotion de la recherche par le
corps académique et scientifique et d’animer l’enseignement et la
recherche.
our organiser la vie scientifique, le CECOM a créé des
axes de recherche (UR) regroupant chacun les chercheurs qui
s’intéressent à la même thématique. Ces axes ont pour missions,
notamment :

 d’entreprendre des dans leurs champs d’études


respectifs,
 de proposer et d’organiser au niveau de la direction de
l’instance administrative du CECOM, des séminaires,
forums, colloques et journées scientifiques.

Pour assurer une large diffusion de ses recherches, le


CECOM publie une revue scientifique cahiers congolais de
communication. Cette dernière respecte une périodicité
semestrielle et chaque édition s’accomplit en rapport avec une
thématique centrale, relative aux SIC.

7. La bibliothèque

La vie scientifique dans une université est conditionnée


par l’existence d’une bibliothèque adéquate. La bibliothèque est
un support didactique indispensable aussi bien pour les
professeurs que pour les étudiants.

Depuis 1979, l’Ifasic s’était doté d’une bibliothèque


assez riche grâce à l’assistance de la fondation allemande
Friedrich Neumann et de la mission de coopération culturelle
française. Le fond documentaire s’est ensuite enrichi
suffisamment.

La bibliothèque de l’Ifasic met à la disposition de ses


lecteurs plus de 4.000 volumes avec comme spécialité des
monographies ainsi que des études spécifiques sur les médias
congolais. Parmi ces volumes :

 des ouvrages de référence ;


 des livres couvrant divers champs scientifiques ;
 des mémoires et des travaux de fin de cycle ;
 des périodes.

Les ouvrages sont classés selon la classification


décimale de Dewey (CDD). Il n’y a pas d’accès libre des lecteurs
aux rayons. La bibliothèque dispose d’une salle de lecture
permettant aux étudiants de travailler sur place.

Depuis 2017, le troisième cycle a ouvert un rayon avec


des ouvrages spécialisés des SIC et de méthodologie de recherche
destinés uniquement aux auditeurs et aux doctorants.

8. La coopération interuniversitaire et internationale

En tant que principale institution congolaise de


formation des journalistes et des communicateurs, Ifasic
entretient de relations d’amitié et de collaboration avec les
universités et instituts supérieurs de la R.D. Congo et d’ailleurs.
Il les invite aux différentes manifestations qu’il organise comme il
est aussi invité à celles organisées par les autres.

Notons également l’échange des enseignants qui se


déroule dans des conditions de collaboration les plus amicales
possibles. Certaines institutions académiques sollicitent les
professeurs de l’Ifasic pour y lancer des filières des SIC.

Pour assurer les missions qui lui sont assignées par


l’Etat congolais, l’Ifasic a créé des liens avec des organisations
internationales et cherche sans cesse à susciter des
collaborations internationales. L’Ifasic est en partenariat avec les
organismes suivant :

 L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF)


 L’UNESCO
 L’agence internationale de la Francophonie (AIF)
 La Fondation Konrad Adenauer ;
 Le Centre Wallonie Bruxelles (CWB) ;
 L’Institut Ponas de Paris ;
 L’Institut Supérieur Emmanuel d’ALZON (I.S.E.A.B.)
de Butembo (Nord-Kivu) ;
 L’Institut des Hautes Etudes en Communication
Sociale (IHECS) de Bruxelles ;
 L’université Marien Ngouabi (République du Congo) ;
 L’Université de Bordeaux ;
 L’Université de Strasbourg (France) ;
 L’Université de Grenoble (France) ;
 Les Editions le Harmattan (France) ;
 L’ONG journalistes pour les Droits humains « JDH »
 La fondation Vodacom ;
 La Fondation Rawji ;
 L’Unicef ;
 Le Fonds des Nations Unies pour la population
(FNUAP).

L’Ifasic reste ouvert à toute forme de coopération avec


n’importe quelle institution tant que l’objectif visé est celui de
concourir à au progrès.

9. Conditions d’inscription

Les conditions d’inscription à l’Ifasic varient selon les


cycles. Pour être admis au concours d’entrées du premier cycle, le
candidat doit déposer un dossier comprenant :

 Une demande d’inscription manuscrite ;


 Le diplôme de fin d’études secondaires (diplôme
d’Etat ou équivalent) ;
 Les bulletins de 5ème et 6ème secondaire ;
 Une attestation de naissance ;
 Un certificat de bonne vie et mœurs ;
 Un certificat d’aptitude physique ;
 4 photos format passeport ;
Pour le deuxième cycle, le candidat doit déposer
un dossier comprenant :
 Une demande d’inscription manuscrite ;
 Le diplôme de graduat en Sciences de
l’Information et de la Communication ;
 Un relevé de cours et de notes de premier cycle.

Il est à noter que, conformément aux instructions en


vigueur, l’Ifasic n’admet pas des candidats en classe terminale.

Le candidat au DEA, après son diplôme de deuxième


cycle en Sciences de l’Information et de la Communication obtenu
avec la note 7/10 ou plus, et après avoir accompli au moins deux
ans de pratique professionnelle dans le secteur de l’information et
de la communication, devra déposer un dossier comprenant :

 Une demande d’inscription manuscrite ;


 Une lettre de recommandation d’au moins deux
professeurs relevant de son champ scientifique et
œuvrant en RDC ;
 Une photocopie certifiée des diplômes de 1 er et 2ème
cycle ;
 Un relevé de cours et notes de 1er et 2ème cycle ;
 Un exemplaire du travail de fin de cycle ;
 Un exemplaire du mémoire ;
 4 photos format passeport.

Quant aux étudiants détenteurs d’un diplôme de


deuxième cycle dans les autres sciences humaines et sociales
obtenu avec la mention 7/10 ou plus, ils devront obligatoirement
intégrer au moins huit enseignements sélectionnés parmi ceux
dispensés au premier et au deuxième cycle de l’Ifasic.

Pour accéder à la deuxième épreuve du troisième cycle,


le candidat doit avoir obtenu au moins la mention distinction sur
l’ensemble des cours et séminaire ainsi qu’à la rédaction et la
soutenance de la dissertation du DEA.

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