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CENTRE
INTERUNIVERSITAIRE
D'ÉTUDES
MÉDITERRANÉENNES
Université
de POITIERS
Bernard PAGAND
L A M É D I N A
D E C O N S T A N T I N E
(Algérie)
ÉTUDESMÉDT
IERRANÉENNES
FASCICULE14 - 1989
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Texte (non modifié de sa thèse de Troisième Cycle) :B. PAGAND.
Frappe :MadameMOREAU.
Réalisation de la couverture et carte 3,4 :J.-M. VERGNAUD.
(Laboratoire de Cartographie du Département de Géographie, Université
de Poitiers),
Toutes les autres illustrations sont de l'auteur, B. PAGAND.
Crédit photographique : Archives Nationales / Archives d'Outre-Mer,
Aix-en-Provence. INCet collections privées algériennes. Collections CIEM,
B. PAGANDet J.-S. MAGAGNOSC.
Réalisation des planches : Imprimerie GERBAUD, 86500 Montmorillon.
Tirage :G. BARRIQUAULT,Université de Poitiers.
Impression couverture et reliure :Imprimerie MARTINEAU,
86180 BUXEROLLES.
Responsable de la publication et coordination : Jean-Sylvain MAGAGNOSC.
I.S.S.N. 0766-51 56
Couverture:Reprise encouleursdela carte 1.10.
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LE MOT DU C.I.E.M.
les ventouses des tentacules sont autant de blocs de béton issu de la techno-
logie moderne. La tête et l'âme de la cité sont elles dans la Médina.
LE MOT DE L'AUTEUR
3e voudrais ici exprimer mes remerciements aux personnes
qui m'ont apporté aide ou conseil lors de l'élaboration de ce travail :
à M. le Professeur Gildas SIMON, mon directeur de thèse, ainsi qu'à M.
André MOUSCHI, professeur à l'Université de Nice, à M. Pierre SIGNOLES,
professeur à l'Université de Tours, à M. Marc COTE, maître de conférences
à l'Université d'Aix-en-Provence, à M. Jean MAGAGNOSC, maître de
conférences à l'Université de Poitiers et à Mme B. SAHRAOUI, m a î t r e -
assistante à l'Université de Constantine.
Je remercie également le CIEM pour la publication de ce travail.
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INTRODUCTION
1. LAMEDINA ET LO
' RGANISATION URBAINE : UNESPACE
POLAIRE ET FONCTIONNEL
selon la méthode déjà expérimentée par K. LYNCH (1), nous avions ques-
tionné les gens sur la localisation du centre ville. Invariablement, la médina
ou une partie de celle-ci étaient citées.
L'enquête se rapportant à cette médina, il est possible que la question
en ait fait ressortir l'image d'une manière forcée.
Une étude récente qui tente de réaliser un échantillonnage repré-
sentatif des composantes socio-spatiales de l'agglomération arrive à une
conclusion semblable tout en évitant une fixation préalable sur le Rocher.
On y découvre de plus quelques particularités intéressantes.
S. SPIGA, pour cette étude (2), a mené une enquête dans douze
quartiers de la ville recouvrant, hormis les bidonvilles, l'ensemble des
types d'espaces résidentiels, donc également la plupart des groupes sociaux.
De cette enquête, qui montre la variation de la connaissance du centre
pour chaque quartier, il ressort globalement que 84 % des personnes inter-
rogées le connaissent, 10,25 % le connaissent un peu et seulement 5,65 %
ne le connaissent pas. Mais ce qui nous intéresse davantage ici, c'est
que l'ensemble des enquêtés appréhendés, peut définir le centre ville et
en donner des limites. Les limites données varient en fonction de la situa-
tion des quartiers dans l'agglomération et de leur éloignement par rapport
au Rocher.
Les gens de l'ensemble Ouest de la ville incluent dans le centre :
Rocher, Coudiat, St Jean, Bellevue. Chaque élément se greffe au précé-
dent en fonction de l'éloignement du Rocher. Les gens relativement proches
du centre le définissent par Rocher-Coudiat, ceux des quartiers périphéri-
ques y ajoutent Saint-Jean, puis en s'éloignant, Bellevue et Ciloc.
Dans l'ensemble Est, et selon le même processus se greffe l'hôpi-
tal, puis une partie d'El Kantara.
Des représentations secondaires existent également, elles sont
le fait des immigrants et néo-citadins sous-intégrés qui lient au Rocher
d'autres quartiers centraux, plus ou moins marginalisés, Aouinet el Foui
ou Bardo.
Quand la perception du centre se limite au Rocher, celui-ci est
rarement considéré dans sa totalité, on en exclut Souika dans la plupart
(1) K LYNCH. L'image de la cité. Dunod. Paris, 1976. Les résultats se
trouvent dans la dernière partie de notre travail.
(2) S. SPIGA. Organisation et pratiques de l'espace urbain constantinois.
Mémoire de Magister. I.S.T. Département de Géographie. Université
de Constantine. Janvier 1986.
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des cas. Parfois les enquêtes en ont une image faite d'éléments linéaires -
rues commerçantes - ou ponctuels - Place du 1er Novembre 1954 (Place
de la Brèche). Quelle que soit la perception du centre ville, le Rocher
ou un espace plus limité de celui-ci en fait toujours partie (Figure 1.1).
b - La médina centre-ville
Il ressort de ce qui précède que le centre ancien est l'espace
à partir duquel se réalise toute représentation du centre-ville. Il est le
véritable pôle delà perception des enquêtés qui, quand ils ne le considèrent
pas seul, ne font que lui donner des extensions vers une direction ou une
autre.
Si nous voulons définir le centre à partir de toutes ces repré-
sentations, en donner une perception élargie, il faut y inclure l'ensemble
des espaces considérés. Nous aurons un centre qui va de Bellevue à El
Kantara, en passant par St Jean, Coudiat et l'hôpital, organisé autour
du Rocher. Des extensions secondaires en direction de Aouinet el Foui
et du Bardo peuvent s'y ajouter.
Mais si nous voulons en donner une localisation plus stricte, il
faut considérer le ou les éléments constants de toute perception, dès
lors seul le Rocher peut être considéré comme centre-ville ou alors une
partie de celui-ci, car il est un pôle urbain dans la perception des enquêtés.
Dans nos entretiens sus-mentionnés, qui n'étaient liés qu'au Rocher,
il est significatif que la quasi-totalité des personnes interrogées situait
la centralité urbaine sur le Rocher, souvent d'une manière ponctuelle
Place de la Brèche. La plus grande extension du centre ne conduisait
alors qu'au Coudiat Aty.
pour des achats exceptionnels qui ne sont possibles que là, mais aussi
pour des achats courants.
Les rues commerçantes du Rocher sont très fréquentées, le centre
attire aussi les Constantinois comme lieu de rencontre, c'est l'espace
privilégié des contacts où les cafés jouent un grand rôle.
Le Rocher comble un vide dans les pratiques urbaines, celles-
ci dans les quartiers sont relativement faibles, il devient aussi "l'espace
des pratiques de tous les habitants, il se substitue aux quartiers pour
tout type de pratiques spatiales : achats quotidiens, achats exceptionnels,
fréquentations familiales ou amicales, rencontres et récréations" (4).
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groupes viennent de très loin pour travailler dans la capitale. Elle est
un pôle d'attraction pour des Biskris, des Soufis, des Mozabites, des La-
ghouates, des Mzitas et des Noirs (Touggourt ?).
La plupart de ces groupes sont organisés en corporations d'origine
ethnique et de métier, l'un et l'autre étant régulièrement liés. Ces corpo-
rations représentent une population d'au moins 5 000 personnes.
Polarité donc de Constantine, tant sur le plan de l'organisation
politico-administrative du territoire beylical hiérarchisé par rapport à
la capitale que par rapport au réseau des échanges commerciaux. Cette
polarité est marquée par un réseau de communication rayonnant centré
à Constantine, et sur un autre plan par une rencontre de la plupart des
groupes socio-ethniques présents dans la capitale occasionnellement pour
les échanges et aussi durablement puisque des emplois leur sont fournis.
Cette polarité aura une influence capitale en période coloniale,
dans l'organisation des circuits commerciaux et par voie de conséquence
sur la dynamique du centre ancien où va se fixer l'essentiel de l'activité
constantinoise pour des raisons directement liées aux formes de l'urbani-
sation.
ETUDES MEDITERRANEENNES
Fasc. 14 : PAGAND Bernard : La Médina de Constantine (ALGERIE) : de la ville
traditionnelle au centre de l'agglomération contemporaine. 1989. 300 pages,
nombreuses figures, planches photographiques et 2 cartes couleurs 120 F
Fasc. 13 : BARATHONJean-Jacques : Bassins et littoraux du Rif Oriental (MAROC) :
évolution morphoclimatique et technique depuis le Néogène supérieur. 1989.
532 pages, 114 figures, 18 planches de photographies et 1 carte A3 hors-texte 150 F
Fasc. 12: Géomorphologie et dynamique des bassins-versants élémentaires en
régions méditerranéennes. 1988. 402 pages, 9 planches photographiques et 3 cartes
couleurs hors-texte 140 F
Fasc. 11 : Hommage à Gérard MAURER —Les milieux et les hommes dans les pays
méditerranéens. 1987. 576 pages, 7 planches de photos hors texte 170 F
Fasc. 10 : BOULIFAAbdelaziz : Mutations et organisation d'un espace péri-urbain : le
Fahs de Tanger et ses bordures. 1986. 359 pages, 60 tableaux, 49 cartes, 11 photos 130 F
Fasc. 9 : MIGRINTER —Les réseaux associatifs des immigrés en Europe Occidentale.
1985. 85 pages 60 F
Fasc. 8 : DUTOUR Alain : Etude géomorphologique de la partie occidentale de la
Haute Moulouya (Maroc). 1985. 280 pages 70 F
Fasc. 7 : MIGRINTER —Marchands ambulants et commerçants étrangers en France
et en R.F.A. 1984. 147 pages 50 F
Fasc. 6 : MIGRINTER —Villes et migrations internationales de travail dans le Tiers-
monde. 1984. 357 pages 100 F
Fasc. 5 : TUNISIE. 1983. 132 pages 50 F
Fasc. 4 : Les travailleurs émigrés et le changement urbain des pays d'origine. 1983.
137 p Epuisé
Fasc. 3 : TRAYSSAC Jacques : Etude géomorphologique du bassin-versant de l'oued
Djelfa-Melah (Monts des Ouled Nail, ALGERIE). 1981. 241 pages ...a 60 F
Fasc. 2 : Mélanges de géomorphologie. 1980. 87 pages v V ...... 30 F
Fasc. 1 : Mélanges de géographie physique et humaine. 1978. 145 pages/-
Réédition ........................................................................................................ 50 F
Prochaine édition :
MAGAGNOSC Jean-Sylvain : Le Dahra occidental (ALGERIE). Cartographie
Géomorphologique, séismique et néotectonique. 150 x 80 cm.
Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
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