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L’INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES DE L’ARCHEOLOGIE ET DU PATRIMOINE

ANNEE 2020 /2021

RAPPORT DE STAGE de de l’anthropologie qui porte sur LA Medina


de Rabat et la ville moderne.

Réalisé par :

BOUCEBBATE YOUSSRA, S2.

Sous l’Encadrement de :

M. NHAILA Mustapha

Période et lieu de stage

DU 22 Septembre 2020 AU 02 Octobre 2020 à Rabat.

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REMERCIEMENTS

J’ai bien le grand honneur de présenter mes salutations, mes gratitudes et mes sincères
remerciements à notre formateur et encadrant M. NHAILA Mustapha qui nous a toujours
appris et a partagé ses connaissances dans le domaine de l’Anthropologie.

Je le remercie aussi pour sa disponibilité, la qualité de son encadrement en groupe, son


amabilité de répondre à mes questions et de fournir les explications nécessaires.

Je souhaite ensuite adresser mes remerciements au corps administratif de l’Insap pour


avoir facilité le déroulement de ce stage.

Je voudrais enfin exprimer ma reconnaissance envers mes amis de groupe et collègues


qui m’ont accompagné durant toute la période du stage et je remercie tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à l’aboutissement de cette recherche.

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 

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I. Une aperçue historique sur le fondement de la ville de Rabat :

A- La période Almohades et Mérinides ……………………..6


B- L’arrivée des morisques et leur influence prégnante ….....6
C- Le rôle principal de la muraille Almohade...……………...7

II. Contexte historique et aspect architectural de la Medina :


D- Bab El Had …….……………………………………….…….…9
E- Souika…………………………………………………………...…9
F- Boulevard El Alou…………………………………………………10
G- le château de Moulay er-Rachid…………………………………..10
H- La Kasbah des Oudayas  ……………………………………… 11
I- Bab Chellah…………………………………………………………12
J- Exemple des inconvénients de la séparation des villes Européennes et
Medina ……………………………………………………………..12.
K- Le quartier Marassa ………………………………………. ………..14
L- Rue Sidi Fatah……………………………………………... 14
M- Avenue Mohammed V…………………………………….. 15
N- La rue des Consuls………………………………………….16

III. L’artisanat de Rabat :


O- Les corporations artisanales……………………… 17
P- Les tapis Rbatis…………………………………… 18
Q- Le tissage et broderie……………………………..18
R- le cuir,bijoux et vannerie ………………… ……18 

IV. Exemple des constructions qui ont marqué la ville nouvelle de Rabat :
S- Bab Rouah…………………………………………….19

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION GENERALE

Il va sans dire que l’anthropologie est un domaine d’études qui analyse


l’homme sous toutes ses dimensions ; réflexive, culturelle et comportementale.
Comme une science, l’anthropologie se fonde aussi sur le doute,
l’expérience et surtout l'observation participante proprement dite ce que le
chercheur ou l’anthropologue remarque, "observe" en vivant avec les gens d’une
société étudiée tout en partageant leurs activités. Cette technique d’observation
permet de recueillir des données verbales et surtout non verbales, elle permet
aussi d’expliquer un phénomène à travers la description de comportements, de
situations et de faits. Pour y parvenir scientifiquement, la description de
l’observation doit être fidèle à la situation réelle et il est important de faire des
rapports systématiques.
Dans le but de mettre en pratique de ces étapes de la méthode
ethnographique (l’observation, l’expérimentation et la vérification) et afin de
préparer notre entrée dans la vie active et visant à l’amélioration de la formation
dispensée , notre institut des sciences de l’archéologie et du patrimoine nous a
permis moi et 7 ( 6 filles et 2 garçons) camarades de classe de réaliser un stage
de terrain qui a duré 11 jours, Du 22 Septembre 2020 Au 2 Octobre 2020 , Afin
d’élargir nos connaissances et enrichir nos formations sur la Médina et la ville
nouvelle de Rabat, capitale administrative du Maroc ,patrimoine mondiale de
l’Unesco et qui a fait l’objet de nombreux écrits concernant son histoire
authentique , architecturale et urbanistique avant et après le Protectorat français.
Dans cet égard on s'est trouvé chaque matin à 10 h près du Marché central
(c’était notre point de rencontre et de démarche) pour entamer notre travail du
terrain avec notre formateur et encadrant M. NHAILA Mustapha.
Ce stage m’a permis de percevoir le développement et l’évolution de la
ville de Rabat au cours du temps.

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C’était l’occasion pour moi de mettre en application les connaissances
acquises et d’exploiter ce que j’ai appris pendant cette année de formation,
S’agit par ailleurs du premier en travail autonome avec une approche, le
travail en groupe renforce l’expérience du travail collaboratif.
Avant d’entamer le présent rapport, il semble nécessaire de donner un bref
aperçu historique sur le fondement de la ville Rabat, puis d’envisager le contexte
historique et aspect architectural de la Medina et finalement, j’aborderai
l’artisanat de Rabat et quelques exemples des constructions qui ont marqué la
ville moderne de rabat.

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I. Une aperçue historique sur le fondement de la ville de Rabat :

A- La période d’Almohades et Mérinides:

Il est indéniable que la ville de Rabat a été fondée en 1150 par les
Almohades, qui y édifièrent une citadelle (devenue la kasbah des Oudayas).
C’était alors ce qu'on appelle un ribat « forteresse » Le nom actuel vient de
Ribat Al Fath, « le Camp de la Victoire ». Plus tard, le petit-fils d'Al-Mūmin
Ya’qub al-Mansūr agrandit et compléta la ville, l'entourant notamment de
murailles. Par la suite, elle servit de base aux expéditions almohades en
Andalousie.

Après 1269, quand les Mérinides choisirent Fès comme capitale, Rabat entra
dans une période de déclin. Ainsi, l'explorateur morisque Hassan al-Wazzan a
rapporté qu'il n'y subsistait que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, à la
suite du décret d’expulsion de Philippe III, 13 000 Morisques y trouvèrent
refuge, revitalisant ainsi la ville. Jusqu'au XIXe siècle, Rabat est connue sous le
nom de Salé-le-Neuf, puis Rabat va perdre de son influence au profit de Salé.

B- L’arrivée des morisques et leur influence


prégnante :

Ensuite, Rabat prend une nouvelle vie avec l’arrivée des Morisques nom
donnés aux Andalous musulmans, derniers maures chassés d’Espagne au
XVIIème siècle par le roi d’Espagne Philippe III. D’abord les Hornacheros qui
arrivent équipés de leurs armes avant les édits de proscription. Ils viennent de la
Sierra d’Hornacho, au sud-est de Mérida en Estrémadure, et s’installent sur la
rive gauche du Bouregreg. Dotés d’une profonde foi musulmane, ils sont riches,
parlent l’arabe, et constituent la noblesse mauresque. Ils s’emparent aussitôt de
la Kasbah.

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Puis l’arrivée à partir de 1610 et jusqu’en 1614, d’autres Andalous chassés
d’Espagne par la force. Ceux-là fortement européanisés, musulmans ou
chrétiens convertis ont oublié pour la plupart leurs coutumes ancestrales et ne
parlent plus l’arabe. Ils ne trouvent pas place dans la Kasbah occupée par les
Hornacheros qui les obligent à trouver refuge en dehors de la Kasbah. Pour se
sécuriser, ces andalous construisent une muraille à l’intérieur de l’enceinte
almohade : « le mur des Andalous » long de 1400 mètres et y fondent ce qui est
aujourd’hui la médina.

Rabat est donc devenue le lieu de refuge de familles morisques , C’est pour cette
raison que leur influence est prégnante dans les arts mobiliers, dans l’art du
jardinage (implantation de différentes sortes de fleurs et d’arbres fruitiers), dans
la confection des armes et des bateaux, dans le décor et l’architecture de Rabat
(conception des remparts, mise en valeur des aqueducs, les maisons à toits de
tuiles et à fenêtres extérieures en terrasse et à ouverture interne, la simplicité des
mosquées dont les minarets sont décorés de briques uniquement.

C’est grâce aux morisques que Rabat a acquis une véritable culture citadine,
avec une bourgeoisie constituée de citadins fortunés. La localisation de ces
équipements publics permet d'affirmer que la vie citadine n'était pas concentrée
uniquement aux abords immédiats de la Qasba et que plusieurs quartiers de la
médina actuelle étaient habités.

C- Le rôle principal de la muraille Almohade :

La muraille almohade est percée de portes qui permettent le passage vers les
quatre autres ouvertures de l’enceinte andalouse .Les murailles des médinas
forment un enclos qui marque la transition entre ce qui est la ville et ce qui ne
l’est pas, car le rempart urbain matérialise les limites du territoire de la cité.
Ainsi, à Rabat, la muraille andalouse sert de frontière entre la médina et la
nouvelle ville européenne qui est en train de se construire. Afin de marquer plus

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nettement cette séparation entre ces deux types d’espaces, une zone de 6 m de
large est établie à l’intérieur de la muraille entre les habitations marocaines et les
enceintes andalouses de Bab Teben à Sidi Makhlouf9. Bab Chellah, Bab Teben
et Bab Bouiba.

II. Contexte historique et aspect architectural de la Medina :

D- Bâb El Had :

Au milieu de la muraille almohade se trouve la porte de Bâb El Had qui fut


construit par les Almohades au XIIème siècle et restaurée par le sultan alaouite
Moulay Slimane en 1814. C’est la seule porte de la muraille qui joue encore le
rôle de passage, elle permet d’accéder à la pointe sud-ouest de la Médina. Située
à l’angle formé par l’avenue Hassan II et le Boulevard Nasr, cette porte passage
est constituée de trois arcs non sculptés mais bien appareillés. La partie
extérieure est la plus caractéristique. Entre le premier arc en plein cintre et le
second brisé et outrepassé, se trouve un médaillon avec une inscription qui
rappelle les travaux de restauration effectués par le sultan Alaouite My
Slimane. Au-dessus du troisième arc, en plein cintre, les deux écoinçons sont
ornés de deux rosaces à huit pétales. Ses dimensions sont : 11.8 mètres de
hauteur, 23.22 mètres de longueur et 21.96 mètres de largeur. Elle est de
grande taille et elle comporte trois salles. Une inscription coufique décore
l’encadrement de la porte.
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Il est l’une des principales portes de la médina. D’où, elle débute le fameux
marché de Souika.

D- Souika :

Souika de Bab El Had est un lieu vivant, elle est visitée en masse par les
touristes autant que les marocains. En effet, Souika est la rue commerciale
principale de la Médina d’où la plus part des habitants de la ville et des régions
viennent acheter leurs besoins. A la fin de la rue de Souika, commence le
marché des chaussures, Souk Sebbate, qui propose des biens à base
maroquinière comme les chaussures et les babouches marocaines.

Bab el-Alou (porte de la Hauteur), ouverte à quelque 544 m de l'océan, elle se


situe à l'extrémité ouest au boulevard el-Alou, qui mène à la Grande Porte de la
kasbah des Oudayas et permet l’accès au nord de la Médina. Elle est haute de
10,85 m, large de 19,2 m et profonde de 20,92 m3.

E- Boulevard El Alou :

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Le boulevard El Alou qui borde la médina au nord, est lui aussi soumis à une
réglementation sévère. Cette artère sépare la zone des cimetières de la
médina, et va de Bab El Alou à la place des Oudaïas ou place du Souk el Ghezel
aussi bizarre que cela paraisse, le boulevard El Alou fait bien partie de la
médina. Certes, c’est bien ici dans cette élégante artère que se sont installés
dès le début du XXème siècle les colons européens venus s’installer à Rabat,
mais il constituait en fait la délimitation entre la kasbah tenue par les
Hornacheros et la médina occupée les Morisques Andalous qui ont,
véritablement, créé la médina dans la mesure où avant leur arrivée. Au
débouché de cette voie vous trouverez de nombreuses petites rues qui vous
vous faire pénétrer au coeur de la médina. C’est dans ces quartiers hauts de la
médina que s’installèrent les premiers occupants de la médina au XVIIème
siècle. La plupart des bâtiments établis sur les deux côtés du boulevard El Alou
sont des commerces tels que des brasseries, cafés, hôtels, cinéma, agence de
presse.

G-le château de Moulay er-Rachid :

Le château de Moulay er-Rachid (ex-prison el-Alou) : construit entre 1666 et


1671, ce château se trouve dans la partie haute du cimetière el-Alou, à

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proximité du boulevard du même nom. Sa situation, nettement en retrait du
rivage et sur la hauteur, s’explique probablement par le fait qu’il devait être
destiné non seulement à contribuer à la défense de la ville contre une attaque
venant de l’océan, mais aussi à surveiller la qasbah. Il est devenu un ex prison.

H- La Kasbah des Oudayas :

La Kasbah des Oudayas domine l'embouchure du fleuve Bouregreg, séparant


Rabat et Salé. Le site est abandonné après les Almohades et c’est l’arrivée des
Morisques d'Al-Andalus qui le fait renaître. La Kasbah est restaurée et
renforcée. La dynastie alaouite entreprend à son tour des travaux
d’aménagement du site entre 1757 et 1789 puis entre 1790 et 1792. La Kasbah
des Oudayas est une ville dans la ville.

I- Bab chellah :

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C'est l'une des trois portes de l’enceinte andalouse, sur le boulevard Joffre
(actuelle avenue Hassan II), elle est la plus typique et la plus élégante qui vous
plonge au coeur de la médina.
Elle était le point de départ d’une piste qui conduisait au Chellah, en passant
par
Bab Chellah remonte à 1813, date à laquelle Moulay Slimane la fit reconstruire
et orner d’un élégant décor. C’est donc une porte alaouite dans l’enceinte
andalouse.

J- Exemple des inconvénients de la séparation des villes Européennes et


Medina :

L’administration des villes, avant le Protectorat, était confiée au Pacha, le


représentant du pouvoir central, qui avait pour fonction d’assurer l’ordre dans
la ville et de donner l’autorisation pour se déplacer entre la médina et la ville
rabat qui était enclavée et fermée.

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En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du résident général et la capitale du
protectorat français au Maroc. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la ville
resta la capitale du pays. La médina n’a pas subi de modifications majeures
depuis sa création. En faisant de Rabat la capitale du Maroc, Lyautey, comme
dans les autres grandes villes du pays, n’a pas souhaité modifier l’aspect de la
médina. Il a imposé à Henri Prost, le grand urbaniste du protectorat, de ne pas
toucher à ces quartiers. Ce souci de ne pas détériorer le patrimoine
architectural et culturel du Maroc était à son honneur, mais il a eu un grave
inconvénient. En séparant villes européennes et médinas, on a rejeté à
l’extérieur des villes les populations nouvelles venues des zones rurales et qui
n’ont pas trouvé de place à l’intérieur des médinas. Les bidonvilles, le mal
actuel du Maroc, sont nés pendant la perle longue du Mur des Andalous
(actuelle avenue Hassan II. Le marché central construit au début du XXème
siècle subsiste encore et offre une alternative au souk traditionnel.

Les règlements urbanistiques de la médina de Rabat sont renforcés en 1922. La


médina est grevée dans toute son étendue d’une servitude d’aspect. Cette
dernière permet de maintenir la cité arabo-musulmane dans son aspect
original. Il contient aussi plusieurs mausolées l »exemple de ; sidi larbi ben saih.

K- Le quartier Marassa :

Le quartier Marassa était construit au début du 20 ème siècle, situé dans le


quartier Océan, constitue le premier quartier extra-muros des comptables et
riches de Rabat. Elle renferme des maisons occupant la zone comprise entre le
rempart ouest de la médina et le cimetière juif.

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L- Rue Sidi Fatah :

La rue porte le nom d’un Saint, Sidi Fatah, venu d’Andalousie au XVII ème
siècle. Cette rue est celle qui abrite le plus de marabouts et de mosquées,
certaines très discrètes qu’on devine à peine. La plus célèbre et sans doute une
des plus élégantes de tout le Maroc est la mosquée Moulay Mekki, avec son
minaret octogonal, un des rares ainsi conçus de tout le Maroc. On pénètre
dans cette mosquée par un de ces multiples passages couverts qui constituent
la particularité de la médina de Rabat. A proximité immédiate de la mosquée,
se trouve le marabout du Saint Sidi Mohamed Ben Thami el Ouazzanile avec
son toit en tuiles caractéristique.

On s’aperçoit que la petite et élégante mosquée Sidi Fatah a changé de


couleur, de blanche, elle est devenue ocre au gré d’une rénovation. Depuis le
règlement général de voirie et de construction de la Ville de Rabat daté du 8
janvier 1919, les enduits des murs devaient être réalisés à la chaux blanche et

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les devantures en bois des magasins ainsi que les rideaux métalliques devaient
être peints en bleu, les façades des constructions des habitations de la médina
devaient être blanches.

Désormais, pour la composition urbaine et architecturale, les couleurs des


façades doivent s’inspirer des couleurs des médinas et quartiers traditionnels
et rester dans des tons clairs : blanc, crème, ocres pales ou moyens. Fini aussi
pour la décoration des portes et volets l’utilisation ponctuelle de couleurs
vives.

M- Avenue Mohammed V :

En venant de l’avenue Mohammed V, et après avoir traversé l’avenue Hassan


II, nous sommes toujours dans l’avenue Mohammed V autrefois rue El gza a été
la première à bénéficier de ce rajeunissement. Ces travaux d’embellissement
lui ont fait un perdre un peu de son cachet désuet.

Rabat n’est pas dépourvue de centres commerciaux occidentaux. Pourtant, les


Rbatis sont encore nombreux à emprunter cet axe commerçant que sont la rue
Souika (petit souk) et son prolongement Souk Sebbate (souk aux chaussures).
Après Souk Sebbate, la rénovation de la médina se poursuit avec la rue Souika,
mais aussi sur tous les axes principaux, rue Sidi Fatah et rue El Gza et à
certaines ruelles adjacentes.

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N-La rue des Consuls :

La rue des Consuls est ainsi nommée parce que les diplomates étrangers
étaient tenus d’y résider au XVIIème siècle .A cela une explication simple : à
cette époque l’activité principale de Salé le Neuf (Rabat) était la piraterie et la
prise d’esclaves. Ces derniers étaient vendus aux enchères sur la place du Souk
El Ghezel (devant les Oudaya). Pour des raisons de commodité, ces diplomates
se trouvaient donc à quelques dizaines de mètres du lieu de “négociation”.
Cette rue déjà très active était une des rares à être pavée. La négociation des
rachats de captifs était sa principale activité.

A partir de la rue des Consuls, débouche un certain nombre de ruelles abritant


de petits ateliers, permettant ainsi à des artisans de maintenir leur savoir-faire
et leur art, dans des conditions souvent difficiles. C’est là aussi que se situent
les fondouks et kissaria abritant les ateliers de cuir : fondouk Aïssa, fondouk des
tailleurs, kissaria Moline…

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III. L’artisanat de Rabat :

O- Les corporations artisanales :


En effet, un grand nombre d’artisans vivent dans l’ensemble urbain rabat, on
y compte plus de 6000 métiers à tisser .Les corporations nées à l’époque
médiévale ont disparu petit à petit pour diverses raisons socio politiques. Sous
le protectorat sont nées des centres d’études de l’artisanat et des coopératifs
afin de développer la production artisanale. L’artisanat exige des compétences
et artistiques transmises au fil des générations, des outils et un marché .Les
anciennes coopérations avaient le souci de la formation et des débouchés
commerciaux mais l’apparition des produis industriels leur prix souvent très
bas menacent toujours ces produits faits à la main. L’un des lieux privilégiés est
la rue des consules lieux de résidences de puissances étrangers .Cette rue est
bordée de toutes sortes de boutiques, d’ateliers et d’échappes avec plusieurs
de spécialistes ; laine la ferronnerie et cuir…

p-Les tapis Rbatis :


Rabat a toujours était la capitale du tapis au Maroc. Il est fait souvent par les
femmes au point noue sur des métiers à tisser de haute lisse .cette femmes
connaissent les motifs par cœur.
Q-Le tissage et broderie :
Les laines viennent du Maroc de la France et d’Australie dans les coopératifs on
utilise un mélange de trois. Ce sont les hommes qui pratiquent le tissage sur de
métiers de basse lisse en passant d’un longue processus de la tonte des
moutons , lavage de la laine filée , la coloration et le séchage .
La broderie est réservée aux femmes qui travaillent sur les tissues traditionnels
de coton ou de soie elles travaillent petits groupes et filles.
R-le cuir,bijoux et vannerie :
Le cuir est souvent utilisé dans la fabrication des vêtements, les chaussures les
coussins les sacs et pour la décoration des murs

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Pour les bijoux on trouve souvent de la bijouterie on or à la médina chez les
joailliers de l’avenue Mohammed 6.
La vannerie artisanat moins noble que le tissage ou la poterie ses matériaux
sont utilisés l’Etat naturel.
IV. Exemple des constructions qui ont marqué la ville nouvelle de
Rabat :

La ville moderne a été conçue de manière rationnelle comprenant des quartiers


et des bâtiments aux fonctions bien déterminées et aux importantes qualités
visuelles et architectural l’exemple des deux boulevards allal ben Abdellah et
Mohamed 5 qui ont subis des modifications architectural néocolonial, parmi les
constructions qui ont marqué la ville nouvelle de Rabat : on a le cinéma
renaissance qui remonte au période colonial et qui reste à exister.…
Le cinéma le marignon situé dans l’avenue Mohammed 5 à rabat transformé un
temps en librairie.
La gare de rabat ville est l’une des plus ancienne gare de royaume son
inauguration remonte aux années 1930 lors de la création de la ville nouvelle
pendant le protectorat français la rénovation de cette gare est étamé en 2008
par l’oncef.

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S-Bab Rouah :

Bab Rouah, la plus célèbre des portes monumentales de Rabat veut dire, selon
les uns « porte des vents », selon d’autres « porte du retour ». D’époque
Almohade, elle surprend par la richesse de sa décoration. Il s’agissait de la seule
porte d’accès à Rabat, par voie terrestre. Les anciens l’appellent « trois portes »,
mais depuis 1996 un 4ème passage a été percé.
Bab Rouah, située à l’extrémité de l’ancienne avenue de la Victoire, est devenue
une magnifique galerie d’art contemporain. Ce jour-là les enfants de l’école
Albert Camus sont venus en visite. Bab Rouah et les « 3 portes » sont un
carrefour réputé pour ses embouteillages monstrueux. En temps normal,
impossible d’avancer, il y a trop de voitures, c’est un peu la place de la
Concorde de Paris à 18 heures.

CONCLUSION

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Étant totalement novice en ce qui concerne le travail de terrain je ne savais
pas à quoi m'attendre, et dans le travail d’anthropologie il est indispensable
d’observer et de prendre son temps pour ne rien manquer et s'applique à tout
enregistrer afin de comprendre et de trouver les liens.

J'ai passé des bons moments en découvrant la Médina de rabat avec mes
camarades de stage, ce stage va être gravé dans ma mémoire à jamais et j'ai hâte
de revivre cette belle expérience.

Somme toute, la médina de Rabat n’est pas une médina classée “monument
historique” dans son ensemble, seules certaines parties comme le mur des
andalous l’ont été. Elle a cependant fait l’objet d’une servitude d’aspect depuis
un arrêté viziriel de 1922 qui était censé la conserver dans son environnement.
Elle n’est pas non plus le cœur historique de la ville de Rabat, mais c’est sans
nul doute ici que vous y trouverez son âme, celle d’une ville andalouse qui a
fondé, dans ces quartiers, son unité. La médina de Rabat est désormais un espace
urbain identitaire qui appartient à toutes les composantes sociales de la ville et
dans lequel chaque Rbati retrouve ses racines.

BIBLIOGRAPHIE :
- Mylène Théliol, «  Aménagement et préservation de la médina de Rabat entre
1912 et 1956  », Les Cahiers d’EMAM, 22 | 2014, 47-70.
- Baron R., Huot J. et Paye L., 1937, « Logement et loyers des travailleurs
indigènes à Rabat-Salé », Bulletin économique et social du Maroc, n° 15,
janvier, pp. 3-19.

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