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ANNEE 2020 /2021
Réalisé par :
M. NHAILA Mustapha
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REMERCIEMENTS
J’ai bien le grand honneur de présenter mes salutations, mes gratitudes et mes sincères
remerciements à notre formateur et encadrant M. NHAILA Mustapha qui nous a toujours
appris et a partagé ses connaissances dans le domaine de l’Anthropologie.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
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I. Une aperçue historique sur le fondement de la ville de Rabat :
IV. Exemple des constructions qui ont marqué la ville nouvelle de Rabat :
S- Bab Rouah…………………………………………….19
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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INTRODUCTION GENERALE
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C’était l’occasion pour moi de mettre en application les connaissances
acquises et d’exploiter ce que j’ai appris pendant cette année de formation,
S’agit par ailleurs du premier en travail autonome avec une approche, le
travail en groupe renforce l’expérience du travail collaboratif.
Avant d’entamer le présent rapport, il semble nécessaire de donner un bref
aperçu historique sur le fondement de la ville Rabat, puis d’envisager le contexte
historique et aspect architectural de la Medina et finalement, j’aborderai
l’artisanat de Rabat et quelques exemples des constructions qui ont marqué la
ville moderne de rabat.
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I. Une aperçue historique sur le fondement de la ville de Rabat :
Il est indéniable que la ville de Rabat a été fondée en 1150 par les
Almohades, qui y édifièrent une citadelle (devenue la kasbah des Oudayas).
C’était alors ce qu'on appelle un ribat « forteresse » Le nom actuel vient de
Ribat Al Fath, « le Camp de la Victoire ». Plus tard, le petit-fils d'Al-Mūmin
Ya’qub al-Mansūr agrandit et compléta la ville, l'entourant notamment de
murailles. Par la suite, elle servit de base aux expéditions almohades en
Andalousie.
Après 1269, quand les Mérinides choisirent Fès comme capitale, Rabat entra
dans une période de déclin. Ainsi, l'explorateur morisque Hassan al-Wazzan a
rapporté qu'il n'y subsistait que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, à la
suite du décret d’expulsion de Philippe III, 13 000 Morisques y trouvèrent
refuge, revitalisant ainsi la ville. Jusqu'au XIXe siècle, Rabat est connue sous le
nom de Salé-le-Neuf, puis Rabat va perdre de son influence au profit de Salé.
Ensuite, Rabat prend une nouvelle vie avec l’arrivée des Morisques nom
donnés aux Andalous musulmans, derniers maures chassés d’Espagne au
XVIIème siècle par le roi d’Espagne Philippe III. D’abord les Hornacheros qui
arrivent équipés de leurs armes avant les édits de proscription. Ils viennent de la
Sierra d’Hornacho, au sud-est de Mérida en Estrémadure, et s’installent sur la
rive gauche du Bouregreg. Dotés d’une profonde foi musulmane, ils sont riches,
parlent l’arabe, et constituent la noblesse mauresque. Ils s’emparent aussitôt de
la Kasbah.
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Puis l’arrivée à partir de 1610 et jusqu’en 1614, d’autres Andalous chassés
d’Espagne par la force. Ceux-là fortement européanisés, musulmans ou
chrétiens convertis ont oublié pour la plupart leurs coutumes ancestrales et ne
parlent plus l’arabe. Ils ne trouvent pas place dans la Kasbah occupée par les
Hornacheros qui les obligent à trouver refuge en dehors de la Kasbah. Pour se
sécuriser, ces andalous construisent une muraille à l’intérieur de l’enceinte
almohade : « le mur des Andalous » long de 1400 mètres et y fondent ce qui est
aujourd’hui la médina.
Rabat est donc devenue le lieu de refuge de familles morisques , C’est pour cette
raison que leur influence est prégnante dans les arts mobiliers, dans l’art du
jardinage (implantation de différentes sortes de fleurs et d’arbres fruitiers), dans
la confection des armes et des bateaux, dans le décor et l’architecture de Rabat
(conception des remparts, mise en valeur des aqueducs, les maisons à toits de
tuiles et à fenêtres extérieures en terrasse et à ouverture interne, la simplicité des
mosquées dont les minarets sont décorés de briques uniquement.
C’est grâce aux morisques que Rabat a acquis une véritable culture citadine,
avec une bourgeoisie constituée de citadins fortunés. La localisation de ces
équipements publics permet d'affirmer que la vie citadine n'était pas concentrée
uniquement aux abords immédiats de la Qasba et que plusieurs quartiers de la
médina actuelle étaient habités.
La muraille almohade est percée de portes qui permettent le passage vers les
quatre autres ouvertures de l’enceinte andalouse .Les murailles des médinas
forment un enclos qui marque la transition entre ce qui est la ville et ce qui ne
l’est pas, car le rempart urbain matérialise les limites du territoire de la cité.
Ainsi, à Rabat, la muraille andalouse sert de frontière entre la médina et la
nouvelle ville européenne qui est en train de se construire. Afin de marquer plus
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nettement cette séparation entre ces deux types d’espaces, une zone de 6 m de
large est établie à l’intérieur de la muraille entre les habitations marocaines et les
enceintes andalouses de Bab Teben à Sidi Makhlouf9. Bab Chellah, Bab Teben
et Bab Bouiba.
D- Bâb El Had :
D- Souika :
Souika de Bab El Had est un lieu vivant, elle est visitée en masse par les
touristes autant que les marocains. En effet, Souika est la rue commerciale
principale de la Médina d’où la plus part des habitants de la ville et des régions
viennent acheter leurs besoins. A la fin de la rue de Souika, commence le
marché des chaussures, Souk Sebbate, qui propose des biens à base
maroquinière comme les chaussures et les babouches marocaines.
E- Boulevard El Alou :
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Le boulevard El Alou qui borde la médina au nord, est lui aussi soumis à une
réglementation sévère. Cette artère sépare la zone des cimetières de la
médina, et va de Bab El Alou à la place des Oudaïas ou place du Souk el Ghezel
aussi bizarre que cela paraisse, le boulevard El Alou fait bien partie de la
médina. Certes, c’est bien ici dans cette élégante artère que se sont installés
dès le début du XXème siècle les colons européens venus s’installer à Rabat,
mais il constituait en fait la délimitation entre la kasbah tenue par les
Hornacheros et la médina occupée les Morisques Andalous qui ont,
véritablement, créé la médina dans la mesure où avant leur arrivée. Au
débouché de cette voie vous trouverez de nombreuses petites rues qui vous
vous faire pénétrer au coeur de la médina. C’est dans ces quartiers hauts de la
médina que s’installèrent les premiers occupants de la médina au XVIIème
siècle. La plupart des bâtiments établis sur les deux côtés du boulevard El Alou
sont des commerces tels que des brasseries, cafés, hôtels, cinéma, agence de
presse.
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proximité du boulevard du même nom. Sa situation, nettement en retrait du
rivage et sur la hauteur, s’explique probablement par le fait qu’il devait être
destiné non seulement à contribuer à la défense de la ville contre une attaque
venant de l’océan, mais aussi à surveiller la qasbah. Il est devenu un ex prison.
I- Bab chellah :
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C'est l'une des trois portes de l’enceinte andalouse, sur le boulevard Joffre
(actuelle avenue Hassan II), elle est la plus typique et la plus élégante qui vous
plonge au coeur de la médina.
Elle était le point de départ d’une piste qui conduisait au Chellah, en passant
par
Bab Chellah remonte à 1813, date à laquelle Moulay Slimane la fit reconstruire
et orner d’un élégant décor. C’est donc une porte alaouite dans l’enceinte
andalouse.
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En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du résident général et la capitale du
protectorat français au Maroc. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la ville
resta la capitale du pays. La médina n’a pas subi de modifications majeures
depuis sa création. En faisant de Rabat la capitale du Maroc, Lyautey, comme
dans les autres grandes villes du pays, n’a pas souhaité modifier l’aspect de la
médina. Il a imposé à Henri Prost, le grand urbaniste du protectorat, de ne pas
toucher à ces quartiers. Ce souci de ne pas détériorer le patrimoine
architectural et culturel du Maroc était à son honneur, mais il a eu un grave
inconvénient. En séparant villes européennes et médinas, on a rejeté à
l’extérieur des villes les populations nouvelles venues des zones rurales et qui
n’ont pas trouvé de place à l’intérieur des médinas. Les bidonvilles, le mal
actuel du Maroc, sont nés pendant la perle longue du Mur des Andalous
(actuelle avenue Hassan II. Le marché central construit au début du XXème
siècle subsiste encore et offre une alternative au souk traditionnel.
K- Le quartier Marassa :
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L- Rue Sidi Fatah :
La rue porte le nom d’un Saint, Sidi Fatah, venu d’Andalousie au XVII ème
siècle. Cette rue est celle qui abrite le plus de marabouts et de mosquées,
certaines très discrètes qu’on devine à peine. La plus célèbre et sans doute une
des plus élégantes de tout le Maroc est la mosquée Moulay Mekki, avec son
minaret octogonal, un des rares ainsi conçus de tout le Maroc. On pénètre
dans cette mosquée par un de ces multiples passages couverts qui constituent
la particularité de la médina de Rabat. A proximité immédiate de la mosquée,
se trouve le marabout du Saint Sidi Mohamed Ben Thami el Ouazzanile avec
son toit en tuiles caractéristique.
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les devantures en bois des magasins ainsi que les rideaux métalliques devaient
être peints en bleu, les façades des constructions des habitations de la médina
devaient être blanches.
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N-La rue des Consuls :
La rue des Consuls est ainsi nommée parce que les diplomates étrangers
étaient tenus d’y résider au XVIIème siècle .A cela une explication simple : à
cette époque l’activité principale de Salé le Neuf (Rabat) était la piraterie et la
prise d’esclaves. Ces derniers étaient vendus aux enchères sur la place du Souk
El Ghezel (devant les Oudaya). Pour des raisons de commodité, ces diplomates
se trouvaient donc à quelques dizaines de mètres du lieu de “négociation”.
Cette rue déjà très active était une des rares à être pavée. La négociation des
rachats de captifs était sa principale activité.
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III. L’artisanat de Rabat :
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Pour les bijoux on trouve souvent de la bijouterie on or à la médina chez les
joailliers de l’avenue Mohammed 6.
La vannerie artisanat moins noble que le tissage ou la poterie ses matériaux
sont utilisés l’Etat naturel.
IV. Exemple des constructions qui ont marqué la ville nouvelle de
Rabat :
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S-Bab Rouah :
Bab Rouah, la plus célèbre des portes monumentales de Rabat veut dire, selon
les uns « porte des vents », selon d’autres « porte du retour ». D’époque
Almohade, elle surprend par la richesse de sa décoration. Il s’agissait de la seule
porte d’accès à Rabat, par voie terrestre. Les anciens l’appellent « trois portes »,
mais depuis 1996 un 4ème passage a été percé.
Bab Rouah, située à l’extrémité de l’ancienne avenue de la Victoire, est devenue
une magnifique galerie d’art contemporain. Ce jour-là les enfants de l’école
Albert Camus sont venus en visite. Bab Rouah et les « 3 portes » sont un
carrefour réputé pour ses embouteillages monstrueux. En temps normal,
impossible d’avancer, il y a trop de voitures, c’est un peu la place de la
Concorde de Paris à 18 heures.
CONCLUSION
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Étant totalement novice en ce qui concerne le travail de terrain je ne savais
pas à quoi m'attendre, et dans le travail d’anthropologie il est indispensable
d’observer et de prendre son temps pour ne rien manquer et s'applique à tout
enregistrer afin de comprendre et de trouver les liens.
J'ai passé des bons moments en découvrant la Médina de rabat avec mes
camarades de stage, ce stage va être gravé dans ma mémoire à jamais et j'ai hâte
de revivre cette belle expérience.
Somme toute, la médina de Rabat n’est pas une médina classée “monument
historique” dans son ensemble, seules certaines parties comme le mur des
andalous l’ont été. Elle a cependant fait l’objet d’une servitude d’aspect depuis
un arrêté viziriel de 1922 qui était censé la conserver dans son environnement.
Elle n’est pas non plus le cœur historique de la ville de Rabat, mais c’est sans
nul doute ici que vous y trouverez son âme, celle d’une ville andalouse qui a
fondé, dans ces quartiers, son unité. La médina de Rabat est désormais un espace
urbain identitaire qui appartient à toutes les composantes sociales de la ville et
dans lequel chaque Rbati retrouve ses racines.
BIBLIOGRAPHIE :
- Mylène Théliol, « Aménagement et préservation de la médina de Rabat entre
1912 et 1956 », Les Cahiers d’EMAM, 22 | 2014, 47-70.
- Baron R., Huot J. et Paye L., 1937, « Logement et loyers des travailleurs
indigènes à Rabat-Salé », Bulletin économique et social du Maroc, n° 15,
janvier, pp. 3-19.
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