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RHC
RESSOURCES HUMAINES ET COMMUNICATION
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TCA
Techniques De Communication Et d’Animation
ANNEE ACADEMIQUE
2022-2023
Cours
EDUCATION AUX MEDIAS
RHC 1
Chargé du cours
M. CAMARA Alexis
07 59 57 88 09
01 01 32 77 21
Alexisjuniorc@gmail.com
I. CONTEXTE DE L’EDUCATION AUX MEDIAS
Les médias pénètrent tous les domaines de notre vie et les influencent. Ils ouvrent de
nouvelles possibilités, mais comportent également des risques, et représentent par là un
véritable défi pour les individus, la société, l’économie, la politique et la culture. Faire de la
compétence médiatique une compétence clé du XXIe siècle implique qu’une société dont les
membres ne disposeraient pas de compétences médiatiques adéquates s’expose à des risques.
L’évolution des médias pose également des défis spécifiques pour le système éducatif.
Lorsqu’ils entrent à l’école, les élèves possèdent déjà une certaine expérience des médias. Ils
amènent des questions qui les préoccupent dans leur situation actuelle et dont le traitement est
indispensable pour leur développement personnel. À la maison, ils ont accès à toutes les
informations relatives aux thèmes traités en classe. Les médias soutiennent les processus
d’enseignement et d’apprentissage. L’école, le travail avec les jeunes, la formation des
adultes, la formation continue en entreprise : l’évolution fulgurante du monde des médias
modifie le cadre général et partant, la mission fondamentale assignée à chacun de ces
domaines.
Pour Dewey (1998), l’éducation est indissociable des notions de citoyenneté et de démocratie,
et elle est ancrée dans des expériences ; elle requiert l’échange, l’expérimentation, le dialogue
et la résolution de problèmes, et a pour finalité la « libération de l’intelligence humaine ». Elle
a ainsi une fonction primordiale d’autonomisation de l’apprenant, c’est-à-dire qu’elle cherche
à contribuer au développement de son autonomie, de ses capacités à agir sur le monde
extérieur et à se prendre en charge (Landry, 2013).
L’éducation aux médias à l’ère du digital est un impératif. Elle est plus que jamais nécessaire
surtout en ces temps où les fake news1 ou fausses informations prolifèrent un peu partout sur
les médias et réseaux sociaux et contribuent à façonner l’esprit des enfants et ceux des moins
éduqués.
1. Elle encourage les enfants, les adolescents et les jeunes à mettre en question, évaluer,
comprendre et apprécier leur culture multimédia. Elle forme des consommateurs et
utilisateurs de médias critiques et actifs.
2. Elle donne accès en classe à toute la planète, rendant ainsi actuelles et pertinentes les matières
traditionnelles comme le français, l’histoire ou la géographie. Elle se prête particulièrement
bien aux études interdisciplinaires.
3. Elle incarne et renforce la nouvelle pédagogie qui met l’accent sur un enseignement centré sur
l’élève, l’étudiant, la reconnaissance de divers types d’intelligences, une analyse et une
gestion de l’information plutôt que l’acquisition de connaissances passives.
4. Elle se base sur une approche saine de la pédagogie qui consiste à partir de l’expérience
pratique des jeunes. La musique, les bandes dessinées, la télévision, les jeux vidéo, Internet et
la publicité font partie de leurs divertissements préférés. Ces médias forment un
environnement que tous partagent et qui devient dès lors un catalyseur d’apprentissage.
5. Elle encourage les jeunes à une utilisation créative des outils multimédias, à « apprendre en
pratiquant », et les prépare ainsi à un marché du travail qui exige de plus en plus de savoir
utiliser des moyens de communication sophistiqués.
6. Elle incite également les jeunes, à qui l’on reproche souvent leur apathie politique, à
s’intéresser aux grandes questions de l’heure. Elle les aide à se voir comme des citoyens
engagés capables de contribuer au débat public.
7. Elle les aide également à comprendre comment, dans une société d’une grande diversité
sociale, ethnique et culturelle, les représentations des médias peuvent influencer notre
perception des différents groupes sociaux. Elle approfondit leur compréhension de notions
comme la diversité, l’identité et la différence.
1
L'infox, l'information fallacieuse, la fausse nouvelle ou la fake news en anglais, est une information
mensongère, qui est délivrée dans le but de manipuler ou tromper un auditoire.
EDUCATION AUX MEDIAS ALEXISJUNIORC@GMAIL.COM
8. Elle favorise leur développement personnel et social en leur faisant découvrir les liens entre la
culture populaire – musique, mode, télévision, cinéma et publicité – et leurs propres attitudes,
choix de vie et images d’eux-mêmes.
9. Elle aide les jeunes à se poser des questions sur les représentations des médias et à faire la
différence entre réalité et fiction en leur faisant comparer violence dans les médias et vraie
violence, héros de cinéma et héros dans la vraie vie, rôles et attentes réalistes et modèles
proposés par les médias.
10. Elle est enfin un élément essentiel de formation aux nouvelles technologies, à une époque où
la majorité des jeunes vont chercher leur information sur Internet et ont besoin de techniques
et de compétences efficaces pour optimiser leurs recherches, évaluer et authentifier
l’information, et réfléchir à des problèmes comme le plagiat et le respect du droit d’auteur2.
Chaque média (une représentation théâtrale, une carte postale, un courriel, un profil sur un
réseau social, un manuel scolaire, un film, …) peut être considéré, tour à tour, comme un
objet :
- informationnel,
- technique, et
- social.
L’éducation aux médias aborde ces trois dimensions ; les compétences qu’elle recouvre en
sont indissociables et l’enjeu de la littératie médiatique est de les associer de manière
équilibrée.
Un média est un objet informationnel parce qu’il est conçu pour représenter, à travers l’usage
d’un ou de plusieurs langages, un objet réel ou imaginaire autre que lui-même. Par exemple,
un documentaire télévisé relate un évènement historique ; un jeu vidéo met en scène un
univers féerique ; un poème exprime une expérience émotionnelle ; une carte postale montre
un site touristique, etc.
La compétence informationnelle de l’usager d’un média est sa capacité à mettre en relation les
signaux sensoriels qu’il en tire, comme sa forme, son contenu et les signes qui le composent,
avec les idées, les objets de la réalité, les émotions, les sentiments qu’il désigne, évoque ou
suggère.
Toute forme de communication, médiatisée ou non, prend place dans un contexte relationnel
qu’elle contribue à construire. La communication peut permettre aux personnes d’interagir, de
se lier, et parfois même de se relier à elles-mêmes dans le cas, par exemple, du journal intime.
Les médias, qu’ils soient documents ou dispositifs médiatiques, constituent des objets
sociaux, parce qu’ils tissent des relations sociales entre les membres de la société. Par
exemple, le clip de la performance d’un sportif, diffusé sur un site de partage de vidéos,
rassemble les admirateurs de cet athlète, promeut ses qualités auprès des connaisseurs, l’érige
en exemple et fait monter sa cote de popularité.
L’usager, qu’il produise ou utilise des médias, développe ses compétences médiatiques en
exécutant des activités spécifiques. Ces dernières s’exercent tout à la fois, dans les dimensions
informationnelles, techniques et sociales des objets médiatiques, dimensions étroitement
interconnectées. Ces activités peuvent être subdivisées en quatre catégories fondamentales :
- la lecture ;
- l’écriture ;
- la navigation ;
- l’organisation.
Chacune de ces catégories d’activités médiatiques, presque toujours complémentaires,
s’exerçant dans les trois dimensions des objets médiatiques, nous pouvons distinguer douze
catégories de compétences qui concernent l’ensemble des médias et qui peuvent être
synthétisées dans le tableau suivant :
navigation
Il est évident que dans la pratique, qu’il s’agisse d’utiliser des médias dans la vie quotidienne
ou de pratiquer l’éducation aux médias, plusieurs sinon toutes ces compétences devront être
mobilisées et exercées de manière systémique.
Affirmer que nous vivons dans une société hautement médiatisée est une vérité que nul
n’ignore. Presque toutes les sphères de l’existence sont affectées par les médias. En plus
d’être mobiles, les dispositifs par lesquels nous recevons et émettons de l’information sont
devenus de véritables extensions de nous-mêmes ; ils se connectent entre eux, avec les objets
de notre quotidien et les réseaux internationaux numériques. Les contenus qu’ils véhiculent
nous suivent jusque dans notre intimité, s’insèrent dans nos groupes d’amis, nos relations
professionnelles et nos amours. Échapper à leur emprise, se soustraire à leur présence, est
presque devenu une mission impossible.
Un constat s’impose : une maîtrise minimale des technologies médiatiques numériques est
aujourd’hui essentielle à l’insertion sociale et économique. Pour avoir accès à des soins de
santé, à l’éducation, à l’information, aux loisirs et à l’emploi, il faut une certaine capacité à
utiliser ces outils, mais cela ne suffit pas.
Plusieurs registres de questions peuvent nous aider à y voir clair :
- Comment les enfants et les jeunes s’emparent-ils du numérique ? Quelle gestion ont-
ils de l’imaginaire et du virtuel ? Comment traitent-ils des identités multiples,
multiformes?
- Quelles conséquences sur le vivre ensemble ? le respect des libertés (sphères privées,
publique), les droits des individus, l’égalité pour tous ?
- Quelle contribution à la compréhension du monde, l’épanouissement individuel,
l’émancipation ?
- Quel accompagnement des enfants et des jeunes dans l’acquisition des savoirs,
compétences et relations sociales qui en découlent ?
3
La cybercriminalité est l'ensemble des infractions pénales commises par le biais de l'informatique ou
d'Internet.
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- Atteinte aux biens : regroupant les fraudes liées aux paiements sur le Net, la
commercialisation d’objets volés, toutes formes de piratage informatique, copies
illégales de films, musiques ou logiciels…
- Atteinte aux personnes : diffusion d’images amorales et pédophiles ou de méthode de
suicide, atteintes à la vie privée, propos incitant au racisme et à la haine, recettes
d’explosifs…
Il existe deux catégories générales de cybercriminalité : celle de type I et celle de type II.
4
Un rootkit est un terme anglais qui désigne un type de malware conçu pour infecter un PC et qui permet au pirate
d’installer une série d’outils qui lui permettent d’accéder à distance à un ordinateur. Le malware sera habituellement bien
caché dans le système d’exploitation et ne sera pas détecté par les logiciels anti-virus et autres outils de sécurité. Le rootkit
peut contenir de nombreux outils malicieux tels qu’un enregistreur de frappe, un programme de capture de mots de passe,
un module pour voler les informations de cartes et de comptes bancaires en ligne, un robot afin de mener des attaques
DDoS ou possédant des fonctionnalités capables de désactiver les logiciels de sécurité. Les rootkits agissent typiquement
comme une porte dérobée qui permet au pirate de se connecter à distance à l’ordinateur infecté quand il le souhaite ainsi
que d’installer ou de supprimer des components spécifiques.
5
Le phishing est une technique d’escroquerie relativement simple : il consiste à placer des liens piégés dans de faux e-mails
imitant les messages d’organismes ou d’institutions diverses. Vous croyez vous rendre sur le site officiel d’un
l’établissement, mais vous atterrissez en fait sur une copie, plus ou moins bien imitée. Toute information confidentielle que
vous tapez alors – comme votre mot de passe – est immédiatement récupérée par les escrocs. Ces derniers n’ont alors plus
qu’à se connecter sur le (vrai) site de votre banque ou de votre messagerie, pour avoir accès à votre compte.
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dans les relations personnelles et favorisent plutôt une sexualité exempte de toute
émotivité.
- La pornographie pédophile : La pornographie, mettant en scène des enfants, est
toute représentation, par quelque moyen que ce soit, d'un enfant s'adonnant à des
activités sexuelles explicites, réelles ou simulées, ou toute représentation des enfants, à
des fins principalement sexuelles.
- Le cyber-terrorisme : Le cyber-terrorisme est défini généralement comme
l'utilisation préméditée des activités perturbatrices, ou la menace de celle-ci, contre
des ordinateurs et/ou réseaux, dans l'intention de causer un préjudice social,
idéologique, religieux, politique ou autres objectifs. Des individus ou des groupes
peuvent utiliser l'anonymat offert par le cyberespace pour menacer des citoyens, des
groupes spécifiques (c'est-à-dire avec adhésion basée sur l'appartenance ethnique ou
de conviction), des communautés et des pays entiers.
- L’intimidation : L'intimidation est un comportement agressif intentionnel, répété dans
le temps et impliquant un déséquilibre de pouvoir ou de force qui peut causer
psychologiquement une peur continue. Il s'agit d'intimidation lorsque quelqu'un
n'arrête pas de faire ou de dire des choses pour gagner du pouvoir sur une autre
personne ou en utilisant son pouvoir et son autorité pour influencer autrui d'une
manière préjudiciable.
- Les menaces et insultes : Les menaces et insultes peuvent être initiées à travers des
moyens psychologiques, par un adulte ou un pair, connu ou inconnu de l'enfant ciblé.
Cela peut prendre diverses formes : menaces, insultes envoyées par mail ou
messagerie instantanée. Cette interaction peut mener et mène dans les faits à des
menaces ou de la violence réelle dans des endroits physiques.
- le vol d’identité : Le vol d'identité correspond à l'emprunt temporaire ou définitif de
l'identité d'une personne existante, par appropriation des identifiants de cette dernière,
pouvant constituer un délit. On entend par vol d'identité le fait de prendre l'identité
d'une personne afin d'utiliser ses droits. L'usurpateur peut, par exemple, pirater les
comptes bancaires, contracter un emprunt, causer des infractions au code de la route,
bénéficier de prestations sociales, ou encore se marier, signer un contrat de travail.
- le Harcèlement : Le harcèlement est toute conduite abusive qui se manifeste
notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits,
pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l'intégrité physique ou
psychologique d'une personne.
- les escroqueries et arnaques : L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom
ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de
manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale.
- l’incitation à la haine, au racisme, à la xénophobie, à l'islamophobie : L'incitation
à la haine est une menace de commettre, par le biais d'un système informatique, une
infraction grave envers une personne en raison de son appartenance à un groupe qui se
caractérise par la race, la couleur, l'ascendance, l'origine nationale ou ethnique, ou la
religion. Les textes racistes ou xénophobes connaissent divers degrés de complexité,
de l'insulte explicite à la plus subtile rhétorique.
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Privation totale ou partielle de nourriture pour raison médicale ou hygiénique
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