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C’est pas sorcier

PLAN DE PRESENTATION
I. Introduction
II les fonctions classiques de la presse/
journalisme un métier a part
III. les fondements de la responsabilité de la

presse et du journaliste dans la culture de la paix


V. Principes de promotion de la réconciliation et
de la cohésion sociale(culture de la paix)

VI. Principe de sécurité

Journées d’Echanges sur les Cadres Juridiques des Communications électroniques et des postes 2018
INTRODUCTION

Il y a lieu de savoir, qu’au cœur du débat d’idées dans toute société démocratique, il y a les
médias, donc des journalistes
 Comment sommes-nous au courant des actualités
 à quoi sert le journalisme ?
 quelles sont les principes de base qui le guident ?
 comment travaillent-ils ?
 quels sont ses droits et devoirs ?
 Quel est la part de la presse dans la réconciliation, cohésion sociale
Avant propos sur la paix

 La paix est un concept qui désigne un état de calme ou de


tranquillité ainsi que l'absence de perturbation, de trouble, de
guerre et de conflit. Elle correspond aussi à un idéal social et
politique.
 Sociologiquement, la paix désigne l'entente amicale de tous les
individus qui composent une société. Elle n'implique pas
l'absence de conflit, mais une résolution systématiquement
calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie en
communauté, principalement par le dialogue.
 En ce sens, la paix entre les nations est l'objectif de nombreux
Hommes et organisations comme L'ONU qui œuvre pour la
paix.
 L'articulation entre la paix et son opposé (guerre, violence,
conflit, colère, etc.) est une des clés de nombreuses doctrines,
religieuses ou politiques, clé fondamentale bien que
généralement non explicite
I° LES FONCTIONS DE LA PRESSE/ JOURNALISME UN
METIER A PART
La presse a plusieurs fonctions dont la plus importante est celle d’informer d’éduquer et de
distraire,

Le journaliste est un acteur social mais il n’est pas un acteur politique au sens commun du
terme bien que son rôle social ait un impact politique. Les valeurs qui forment le socle de son
action professionnelle sont les valeurs de l’universalisme : la paix, la démocratie, la liberté,
la solidarité, l’égalité, l’éducation, les droits de l’homme, les droits de la femme, les droits de
l’enfant, le progrès social, etc. la presse contribuent donc aux transformations sociales et
politiques.
I° LES FONCTIONS DE LA PRESSE/ JOURNALISME UN
METIER A PART
Les journalistes collectent traitent les informations selon des règles , des normes et des principes éthiques et
déontologiques.

Vous le savez tous ;

« La liberté de la presse n’est pas seulement une liberté individuelle, elle est aussi une composante essentielle
de la vie démocratique.

Notre presse fait preuve d’un grand dynamisme dans ce sens, mais elle n’est pas exempte de toute critique ; nous
aurons l’occasion de revenir la dessus.

Les médias peuvent contribuer à exacerber les tensions comme à les aplanir. Les populations peuvent-elles
cultiver la paix, lorsqu’elles sont abreuvées de rumeurs alarmantes aux conséquences ravageuses et destructrices
une réduction du ton alarmiste actuel, qui installe la peur et un sentiment d’insécurité chez les populations est
nécessaire. Les médias se doivent de multiplier les plates-formes et favoriser la participation des populations et
le dialogue inclusif, et s’inscrire dans une telle dynamique favorable à la paix
II° LES FONDEMENTS DE LA RESPONSABILITE DE LA PRESSE ET
DU JOURNALISTE

Paul Ricœur disait à propos de la responsabilité du journaliste, qu’ils doivent agir en


permanence comme si « quelque chose ou quelqu’un de précieux, de fragile [leur était]
confié par l’autre ».

Suivant cette définition, la responsabilité est la condition propre à l’individu intégré à une
société où ses actions entraînent des répercussions qu’il n’a pas d’autre choix que de prendre
en compte.

Le « droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et


pluraliste » est le devoir premier du journaliste, sa « responsabilité prime sur toute autre ».
II° LES FONDEMENTS DE LA RESPONSABILITE DE LA PRESSE ET
DU JOURNALISTE
Ce droit à l’information du citoyen serait la chose précieuse confiée au journaliste, dont il doit prendre soin avant
toute autre chose.
Le fait d’informer est en soi générateur de responsabilité pour le journaliste. L’importance de la profession pour
assurer le droit de chaque citoyen à la liberté d’expression et d’information, trouve son origine lointaine dans la
déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et à l’article 18 de la Déclaration universelle
des droits de l’Homme de 1948, Notre constitution en son article 8 confirme cette doctrine d’inspiration libérale ;
toutes ses dispositions consacrent la responsabilité du journaliste envers son audience et fonde son éthique et sa
déontologie.
Laquelle responsabilité impose au journaliste des règles déontologiques (de recouper, équilibrer etc.) Mais aussi
l’observance de principes éthiques. Qui sont des valeurs morales qui accompagnent la pratique de la profession.
(C’est au nom de ses valeurs morales que le journaliste jugera bon de donner ou de ne pas donner certaines
informations pourtant vraies.
 Le journaliste apparaît donc comme un récepteur-diffuseur.
 Récepteur car sa base de données et de relai, vient essentiellement des agences de presse, de ses
confrères, des informateurs sur le terrain, de ses propres investigations, des centres de
documentation, de la rumeur et dans une certaine mesure, des informations fournies par les attachés
de presse.
 En tant que diffuseur, il tient un rôle d’intermédiaire entre ceux qui détiennent l’information et le
public. Il trie, vérifie et fait un choix dans les informations qu’on lui adresse. (d’où sa responsabilité
première qui prendra une caractéristique particulière avec la responsabilité en cascade). Il pose des
questions que le public aimerait poser, il vulgarise si nécessaire, explique et essaie de rendre son
texte attractif. Son guide principal est la loi de la proximité.
 Selon ce principe, le journaliste s’intéresse en priorité aux événements qui se déroulent auprès de
chez lui. Ceci en se mettant à la place des lecteurs. La loi de la proximité, encore appelée ″loi du
mort au km″ permet d’émouvoir le lecteur moyen car celui-ci sera plus sensible à un mort dans son
quartier ; mais qu’il en faudra 10 dans la région, 100 dans son pays et 1000 ailleurs pour l’émouvoir.
En fait, selon cette règle, plus la distance est grande, plus l’événement doit avoir de l’ampleur pour
retenir l’attention.
C’est pourquoi les organes de presse s’efforceront de confiner une présentation synthétique

claire de l’information nationale et internationale ce qui leur permet d’assurer une véritable

information de proximité. Le journaliste s’appuie donc en réalité sur ce qu’il sait de l’intérêt

de ses lecteurs au nom de la loi de proximité qui sous-tend plusieurs autres types de

proximités. Au titre de celles-ci, nous avons :

la proximité géographique : plus une information se passe dans un environnement proche

du lecteur, plus elle l’intéresse (un mort à 100m vaut plus que 10 morts à 10km, 100km,

1000km). Ainsi, par exemple, une catastrophe lointaine sera bien traitée par les journaux

burkinabè si un burkinabè s’y trouvait.


 la proximité chronologique : le lecteur est d’abord intéressé par le futur proche et le présent puis
dans l’ordre, le passé proche, le futur et le passé lointain. C’est pourquoi, le journaliste commencera
souvent son article par les conséquences ou le constat d’un fait présent en faisant recours au principe
dit de la pyramide inversée. 
 la proximité psychoaffective : toute information qui peut être rattachée directement ou indirectement
à la vie du lecteur est susceptible de l’intéresser. Plus l’écart est important entre ses préoccupations
personnelles et les faits décrits, moins il aura tendance à s’intéresser à ceux-ci. La vie, la mort,
l’amour, la haine, la réussite, l’échec, tout ce qui touche à la sensibilité aide à faire passer
l’information. On définit ainsi l’ordre décroissant des centres d’intérêts du public en partant de : soi-
même, ses proches, les personnalités connues, l’être humain, les animaux, les plantes et les choses.
Les thèmes d’intérêt généraux qui ont un impact psycho-affectifs sont : la mort, les grandes
catastrophes, l’amour, les conflits, l’argent, le temps et les phénomènes atmosphériques, la générosité,
la pitié. 
 la proximité spécifique : il s’agit des centres d’intérêts particuliers des publics ciblés par la presse
spécialisée ou les revues spécialisées ou des rubriques particulières des médias. C’est ainsi que
d’aucuns s’intéresseront aux journaux sportifs, et certains à la mode, d’autres aux faits divers et
certains à l’horoscope. 
 la proximité temporelle : le lecteur en général s’intéresse avant tout à son époque. Si l’on veut attirer
son attention sur des vestiges archéologiques, il faut lui indiquer quand ils ont été découverts avant de
lui parler de l’époque à laquelle ils remontent. C’est ainsi que l’angle d’attaque doit donc tenir
compte du lecteur. Pour cette raison, on déconseille le plan chronologique pour présenter un tel
événement. L’approche conseillée est celle dite de la pyramide inversée.
 En conclusion, on peut retenir que dans le traitement de l’information,(activité de type intellectuelle
consistant en la sélection des infos) les médias et leurs animateurs que sont les journalistes s’appuient
sur ce qu’ils savent de l’intérêt de leurs lecteurs selon les règles de proximité
II° LES FONDEMENTS DE LA RESPONSABILITE DE LA PRESSE ET
DU JOURNALISTE

Déontologie et éthique ne sont pas synonymes. La première est un ensemble de règles, plus
ou moins précises, internes à une profession et que les membres de celle-ci s’imposent à eux-
mêmes.

L’éthique par contre, échappe à toute codification : elle fait appel à la conscience de chacun,
à des valeurs et des principes. Le journaliste est en effet quotidiennement confronté à des
choix qu’il est impossible de trancher par des textes de lois (faut-il donner telle information
qui concerne la vie privée d’autrui, faut-il traiter ou taire certains sujets, peut on publier
telle ou telle photo ?). A moins d’abandonner le métier, le journaliste doit vivre dans cette
incertitude. D’où sa grande responsabilité.
III° LA PROMOTION DE LA RECONCILIATION ET DE LA
COHESION SOCIALE 
Avant de développer ce dernier point il y a lieu de retenir que l'expression "cohésion
sociale" désigne l'état d'une société, d'un groupe ou d'une organisation où la solidarité est
forte et les liens sociaux intenses.

Au regard des crises que le pays a connu on peut dire que les liens sociaux qui fonde le
FASO ont pris un coup. Malgré l’existence de la parenté à plaisanterie, (je dois remuer trois
fois ma langue dans la bouche avant d’interpeler mon peuhl…. Reconnaissons-le et avouons-
le il y a un problème.
III° LA PROMOTION DE LA RECONCILIATION ET DE LA
COHESION SOCIALE 
Les médias constituent un puissant vecteur de reliance sociale. Ils sont en effet censés purger
la société de ses pulsions destructrices en consolidant la concorde et le vivre ensemble.

C’est de ces médias dont nous avons besoins aujourd’hui ; pas de ceux qui sont dans le
sensationnel ou la recherche effrénée du scoop.
Ceux qui produisent des émissions qui favorisent les dialogues intercommunautaires ,

Le développement se nourrit de paix, de cohésion sociale, du bon fonctionnement des


institutions de l'Etat. Allons dans se sens.
 Les principes de base dans le traitement de
l’information

 Le traitement de l’information et la question du


droit à l’image

 La déontologie et l’éthique dans le traitement de


l’information.

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1° Les principes de base dans le
traitement de l’information
Les informations qui sont publiées, mises à la disposition du public
par les divers moyens de communication (radio, presse écrite, télé)
ont pour obligation première d’être des informations avérées, c’est-
à-dire des informations démontrées vraies (premier principe). Ce
qui veut dire que rapporter de telles informations suppose que le
journaliste y soit, ou son relais y soit. Cependant, il peut arriver que
les événements se déroulent en dehors du regard des journalistes
c’est-à-dire qu’il n’y soit pas physiquement.

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En ce moment, il doit donc se référer aux sources et passer par des
intermédiaires ce qui pose le (second principe) de base de traitement de
l’information journalistique qui est la fiabilité. Quelle que soit la source,
il faut faire un maximum de regroupement pour s’assurer que
l’information est avérée et la source certaine. C’est alors qu’il est
question de triangulation au niveau du regroupement (vérifier par au
moins trois sources différentes l’information avant de la balancer).

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Il peut arriver toutefois que malgré sa bonne foi, le journaliste fasse des
erreurs et qu’il publie de fausses informations de façon involontaire. Ce qu’il y
a lieu de retenir à ce niveau comme principe de base,(3éme principe) c’est
l’obligation de toujours corriger ses informations et les rectifier quand on se
rend compte de l’erreur au risque de perdre la confiance et le crédit des
lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Comme règle, la correction doit être
obligatoirement faite selon les mêmes termes de la commission de la faute,
c’est-à-dire que la faute doit être corrigée au même endroit, dans les mêmes
conditions qu’elle a été commise.

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Autres principes de base c’est l’attribution correcte aux sources qui veut dire que

les informations doivent dans leur traitement, être attribuées correctement, c’est-

à-dire qu’on doit mentionner les personnes qui ont proféré les propos et/ ou

mentionner les sources de ces propos. Autrement dit, on doit remettre les

déclarations aux personnes qui les ont faites et les informations aux sources dont

elles émanent. Par exemple, si une information émane d’une agence de presse, on

doit la lui attribuer en disant selon l’agence X… car l’attribution est fondamentale

en ce sens qu’elle témoigne du professionnalisme du journaliste et l’éloigne en cas

d’erreur, de la part de la source, d’une faute professionnelle lors de la


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Le quatrième principe majeur dans le traitement de
l’information c’est que celle-ci doit être équilibrée. Si
par exemple on traite d’un problème où il y a deux
protagonistes, il faut équitablement donner la parole
à l’une et l’autre partie, et si pour une raison ou une
autre, on arrive pas à joindre l’une des deux parties,
il faut le préciser. L’impartialité et l’équilibre
nécessitent que l’information complète ce qui veut
dire qu’il ne faut pas parler d’une seule partie alors
qu’elles sont deux. Ce qui présuppose que le
journaliste lui-même soit de bonne foi.
 
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Le cinquième principe à prendre en compte est celui de
l’objectivité. A ce titre, le journaliste doit se servir de preuves
tangibles pour publier ses informations. Ce qui veut dire qu’il
appartiendra au journaliste de décrire les faits comme on décrit
une chose. Et c’est en cela qu’on dit que les faits sont sacrés et les
commentaires sont libres. Toutefois, il faut tenir compte du fait
que le journaliste est un être humain qui a ses goûts, sa
personnalité et il peut recourir à des personnes qui peuvent lui
mentir et en ce moment, seule sa bonne foi peut être évoquée.
Cette dernière suppose en droit de la presse quatre éléments
majeurs: la légitimité (bien- fondé) du but poursuivi,
l’absence d’animosité personnelle,
la prudence et la mesure dans l’expression,
ainsi que la qualité de l’enquête ».

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Le sixième principe de base est que les informations

doivent être brèves, car plus sont brèves (radio), plus elles

sont claires. En ce sens, il est souhaité de s’en tenir aux

cinq (5) question de Lasswell : qui, quoi, où, comment,

pourquoi.

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Le septième principe est que les informations
doivent être claires et maîtrisées par
l’informateur. Ce qui veut dire que le
journaliste doit comprendre le sujet qu’il
aborde et l’information qu’il donne. Car s’il ne
comprend pas lui-même les tenants et les
aboutissants d’une information qu’il traite, il
peut induire le public en erreur qui eux-mêmes
ne comprend rien à ce qu’il a dit ; d’où
l’impérieuse nécessité pour tout journaliste
d’avoir une bonne culture générale ou en tout
cas un minimum.
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Le huitième principe : les journalistes doivent intégrer
les intérêts humains ; c’est-à-dire qu’ils doivent prendre
en compte que les lecteurs sont des êtres humains avec
des sensibilités ; d’où la nécessité de personnaliser
l’information pour qu’ils s’y intéressent. Si on a une
information abstraite, au nom de ce principe, il faut la
mettre en scène, la personnaliser pour que le lecteur
comprenne.
 
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Le neuvième principe est celui de la responsabilité du journaliste.
C’est ce principe qui est le plus en vue par rapport aux autres
principes. Il est considéré comme le plus important car il implique
trois (3) responsabilités :

-le journaliste est responsable vis-à-vis du peuple qui lui délègue son
pouvoir pour le défendre auprès des institutions et lui donner
l’information juste.

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-le donneur d’information a une responsabilité vis-à-

vis de la profession dont il se doit de respecter les


règles éthiques et déontologiques.

-il est responsable vis-à-vis des protagonistes et des


sources qui lui ont fait confiance en lui donnant des
informations. A ce titre, il a l’obligation de respecter
l’anonymat quand celui-ci est demandé par la source.
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2° Le traitement de l’information et la question
du droit à l’image

 Le droit de l'image est ce conglomérat de droits d'auteur et des droits à l'image cumulés sur un

même support, l'image qu'on souhaite exploiter publiquement du fait de sa capture par le

photojournaliste ou le cameraman.

 A. Droit applicable

 Droit d'auteur : Livre 1er du code de la propriété intellectuelle.

Droit au respect de la vie privée : art. 9 des personnes et de la famille.

Droit du propriétaire d'un bien :.

 B. Esprit du droit de l'image

 Double préoccupation : respect de la vie privée et contrôle de l'exploitation commerciale des images

en question.

La Jurisprudence évolue globalement en faveur d'un droit à l'information qui ferait échec aux droits
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 C. Le droit de l'image en pratique
 Deux séries de droits d'auteur et trois séries de droit à l'image.
Applications : Publication d'images (sur papier, sur le Web...)Expositions.
 1. Notion d'image
 Image = tout type de fixation de la présence d'une personne ou d'un bien permettant
de les reconnaître : photographies, images animées (vidéo), dessins, peintures,
sculptures, et aussi image sonore (voix d'une personne)...
 2. La création de l'image est libre dans un lieu public
 Image créée (ex. prise de vue) dans un lieu privé : il faut une autorisation nécessaire

de l'occupant des lieux.

Dans tous les autres cas : la création d'image en principe est libre
(liberté d'aller et de venir).
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 3. Exploitation de l'image est soumise à autorisations multiples
 Exploitation des images : soumise à diverses autorisations.
Exploitation = représentation (ex. exposition) et/ou reproduction
publique de l'image. Selon les cas, il faudra plusieurs autorisations
distinctes.
1 le droit à l'image des personnes physiques
Art. 9 du code des personnes et de la famille: Chacun a droit au
respect de sa vie privée. Création jurisprudentielle à partir de cet
article.
Vie privée : plus large que domicile privé. Relève de ma vie privée
le fait d'avoir été sur la voie publique à tel moment.
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 Exception 1 : les foules

Si l'objet de l'image est une foule, il paraît impossible de demander à chacun l'autorisation pour

reproduire. Mais si le cadreur d'un reportage fait un gros plan sur un petit groupe, on sort de l'hypothèse

de foule. L'autorisation redevient nécessaire.

Exception 2 : les personnages publics

Toutes personnes médiatisées (politiques, artistes, sportifs...) : ne peuvent s'opposer à la publication de

leur image dans l'exercice de leur vie publique. Mais s'il s'agit de leur vie privée, on sort de l'exception.

Cette frontière entre vie privée et vie publique tend à être déplacée, voire gommée par la jurisprudence

actuelle.

NB1 : Image = donnée nominative indirecte

L'image constitue une donnée nominative indirecte d'une personne physique dès que celle-ci est

identifiable. La loi Informatique, fichiers et libertés s'applique.

NB2 : Responsabilité civile

Dans tous les cas, la responsabilité civile demeure : si l'exploitation de l'image, même libre, cause un

préjudice
05/03/2022à une personne, celui qui l'a publiée lui en devra réparation. 31
2 le droit à l'image des propriétaires des biens présents sur l'image

Fondement 1 : violation de la vie privée : révélation d'un élément de la vie privée d'une personne (son
domicile, ses biens...)
Fondement 2 : le code des personnes : reconnaît au propriétaire d'un bien un droit absolu sur celui-ci. On
ne peut exploiter l'image d'un bien sans accord de son propriétaire.
Exemples : photo d'un chien, photo d'une demeure nécessitant de pénétrer dans le domaine du propriétaire.
Jurisprudence encore fluctuante, notamment lorsqu'un bâtiment est visible de la voie publique.

3 le droit d'auteur du créateur de l'image

Droit d'auteur du photographe, du peintre, etc. En cas d'impossibilité de retrouver l'auteur pour obtenir son
accord, recourir à la pratique tolérée de la mention droits réservés.

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 4 le droit d'auteur des créateurs d'objets présents sur l'image

Droit d'auteur : architecte d'un bâtiment, designer d'un bijou, styliste d'une
robe, concepteur d'une chaise longue...

5 le droit à l'image du propriétaire de l'image

Le droit de propriété donne un droit au propriétaire de l'image.


Exemple : une personne a été portraiturée. Il faudra son accord et l'accord
du peintre pour exploiter le portrait. Mais il faudra aussi l'accord du
propriétaire du tableau.

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 4. Et les images libres de droits ?
 Attention : la plupart des images dites « libres de droits » ne
permettent qu'un usage privé, très rarement une exploitation
publique. Vérifier le contrat de licence qui accompagne les images.
 D. Ce qu'il faut retenir
 Toute exploitation d'une image suppose l'accord de tous les
titulaires de droits de celle-ci ou autour de celle-ci. Il convient de
bien repérer les droits en présence et de se prémunir en obtenant
les autorisations, souvent accordées sans difficulté si elles sont
demandées avant.

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 Au-delà de ces principes juridiques assez strictes, il y a les règles éthiques
et déontologiques de la profession de journaliste qui s’appliquent,
 3 La déontologie et l’éthique dans le traitement de l’information.

 Déontologie et éthique ne sont pas synonymes. La première est un


ensemble de règles, plus ou moins précises, internes à une profession
et que les membres de celle-ci s’imposent à eux-mêmes.

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L’éthique par contre, échappe à toute codification : elle fait appel à
la conscience de chacun, à des valeurs et des principes. Le
journaliste est en effet quotidiennement confronté à des choix qu’il
est impossible de trancher par des textes de lois (faut-il donner
telle information qui concerne la vie privée d’autrui, faut-il traiter ou
taire certains sujets, peut on publier telle ou telle photo ?). A moins
d’abandonner le métier, le journaliste doit vivre dans cette
incertitude. Son métier relève de ce que l’on appellerait « l’éthique
de la responsabilité » : agir continuellement dans l’ambiguïté et
dans le doute, où la conscience et l’éthique constituent les derniers
points de repère.

05/03/2022 36
 L’éthique la et déontologie
 La déontologie est un ensemble de règles assez précises, internes à
une profession, que les membres de celle-ci s’imposent à eux-mêmes.
Il s’agit parfois de textes, parfois de coutumes.
 Les professions dont l’exercice a une influence directe sur la personne
humaine (avocats, médecins, etc.) se préoccupent plus que d’autres de
codifier leurs règles de déontologie. Les journalistes sont de ceux-là.
Le respect de celles-ci est généralement contrôlé par des instances
internes à la profession qui en sanctionnent aussi la transgression.
 L’éthique, par contre, ne se laisse pas enfermer dans des réflexes
fixes : elle fait appel à des valeurs, à la conscience que peut avoir
chacun de « ce qui est noble ou infâme, bien ou mal, à faire ou à ne
pas faire »,
 Relevant de la conscience, elle échappe à toute sanction. Chacun se
sentira fautif ou pas selon ses convictions morales, philosophiques ou
religieuses,

05/03/2022 37
 En conclusion
 N.B. Éthique et déontologie ne sont pas synonymes. L’éthique fait appel à
des valeurs, à la conscience de chacun. La déontologie se compose de règles
que la profession s’impose à elle-même.
 Les principes éthiques de base
 Il y a trois critères de base à l’éthique : l’honnêteté (préférée à l’objectivité,
utopique), l’impartialité et l’absence d’intention de nuire. Ils comportent tous une
part de subjectivité.

05/03/2022 38
4°Les dix principes d’un journaliste
professionnel
 1 reportages impartiaux et objectifs, tu réaliseras
 2 Articles partisans et unilatéraux, tu n’écriras;
 3 Neutralité, tu observeras;
 4 Vie privée des personnes, tu respecteras;
 5 Subordination, tu refuseras;
 6 Vérité des faits, tu rétabliras à tout moment;
 7 Rémunération illicite orientant le traitement de l’information, tu
rejetteras;
 8 Plagiat, calomnie, médisance, achat de conscience, tu t’en garderas;
 9 Agit en ton âme et conscience;
 10 Que la vérité soit ton guide et ton esprit critique, ta lumière.

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(Petits aspects théoriques SIC)

la THÉORIE DE L’AGENDA SETTING et le


modèle de WESTLEY & MACLEAN

Ces deux théories indiquent, le rôle d’interface des


médias, ils donnent une place centrale aux médias
dans le relais d’information et, à terme, l’influence
de ceux-ci sur les décideurs socio politiques.
La théorie de l’agenda setting

Cette théorie a été développée pour la première fois par


à partir d’une étude réalisée en 1968 sur la couverture
médiatique de la campagne présidentielle américaine.
Les médias dressent l’agenda ou l’ordre du jour de
l’opinion publique en mettant l’accent sur certaines
nouvelles plutôt que d’autres. Le principe est de dire
que si les médias parlent d’un sujet suivant une certaine
fréquence, l’opinion publique finit par accepter ces
sujets choisis, traités et diffusés par les médias comme
certainement importants pour la société et donc pour
eux aussi. L’hypothèse de base de cette théorie
L’hypothèse de base est la suivante: les médias exercent
un effet considérable sur la formation de l'opinion
publique, en attirant l'attention de l'audience sur certains
évènements et en négligeant d'autres. Derrière cette thèse,
se situe la constatation que les informations sont tellement
nombreuses, que les médias ne peuvent consacrer une
attention égale à tout ce qui a lieu dans le monde. En
conséquence, un choix s’impose.
Les médias définissent ainsi le calendrier des évènements
et la hiérarchie des sujets.

«  » les mass medias peuvent ne pas réussir à nous dire quoi
penser, mais ils sont terriblement efficaces à nous amener à
quoi penser » ».
COMMUNIQUER SUPPOSE DONC DANS UNE CERTAINE MESURE,

ETABLIR, UNE RELATION DIRECTE OU PASSER PAR UN

INTERMEDIAIRE QUI EST LE JOURNALISTE ET LES MEDIAS


Modèle de WESTLEY et MACLEAN (1957)

Dans ce schéma : X’ représente le message que A


(citoyen ,,,,) envoie à C (média) en espérant que
celui-ci le relayera vers B (gouvernement
ARCEP)
-X’’ représente le message X’ modifié par
C à l’intention de B
-Mais C peut également observer
directement les évènements et objets (X3C, X4C)
Ce modèle théorique dit que le citoyen lambda
ne peut pas toujours dire directement à
l’exécutif ce qu’il pense, vu qu’il est très difficile
de contacter directement les décideurs politiques
(B) et de les influencer par la voie directe, (A)
aura dans son plan d’influence un recours
incontournable aux médias (C). Ceux-ci
reçoivent les messages (X’) émis par A et les
relaient sous forme de produits médiatiques X’’
(articles, émissions de télé et de radio…) vers les
destinataires B.
Bien entendu les médias (C) peuvent par eux-
mêmes observer n’importe quel fait ( X3, Xx) et
les diffuser vers B. il faut ajouter de nos jours les
réseaux sociaux. Cas étudiants ULB
Pour ce qui est des feedbacks fBC, fBA et fCA,  : Les
rétroactions de B vers C se manifestent de façon indirecte
à partir d’indices d’écoute ou tirages, ou de courrier, et
agissent sur les critères de sélection de C.
Les rétroactions de B vers A peuvent s’exprimer à
l’occasion d’une décision politique comme par exemple la
réouverture des dossiers pendants (SANKARA et Norbert
ZONGO; ou la sanction des opérateurs par l’ARCEP).
Enfin la rétroaction de C vers A peut découler de l’ accès
aux medias du fait de la responsabilité des DP (C peut
notamment refuser de relayer certains messages de A et ne
plus l’inviter à s’exprimer). »
Les modèles de WESTLEY et MACLEAN, indiquent
essentiellement le rôle d’interface des médias.
L’EXPRESSION ORALE /
LA PRISE DE PAROLE EN
PUBLIQUE

Outiller le participant à identifier les


enjeux, les acteurs et les différentes
composantes de la communication ;
maîtriser les subtilités de la prise de parole
en publique ( en privée pas utile) et sa
présence dans l’espace public, maîtriser la
communication et l’expression écrite et
orale.
Le discours
Le fait de bien parler en public peut être un don. Et même si on ne l’a
pas naturellement, on peut l’acquérir avec un peu de travail.
Les trois éléments essentiels du discours sont :
 Le non-verbal : se sont les gestes, la posture, le sourire, l’expression,
… qui contribuent à 50% de la réussite de notre allocution.
 Le para-verbal : c’est le débit, le volume et les intonations, qui
comptent pour 35% du discours.
 Le verbal : c’est le message lui-même, c’est-à-dire les mots et le
contenu, qui comptent pour 15% du résultat.
Le message global que nous souhaitons faire passer doit prendre en
compte ces trois éléments, afin de ne pas créer de dissonance et de rester
dans la cohérence (ex : prôner l’ouverture et rester les bras croisés…).

Cependant, même si le verbal a relativement peu d’impact lors d’un


discours, cela ne veut pas dire qu’un discours bien présenté suffit. En
effet, un beau discours peut prendre au moment où il est présenté. Mais il
n’aura pas d’efficacité dans le court et le moyen terme car les auditeurs
n’adhèreront pas au message ou se rendront compte qu’il était fallacieux
(trompeur).
FOCUS SUR PRÉPARATION
DE SA PRISE DE PAROLE

 « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »
(Nicolas Boileau, « l'Art poétique»)

 premièrement
 Se poser les bonnes questions
  
 En tant que responsable, pour réussir sa prise de parole, la maîtrise
du contenu est essentielle, mais pas suffisante.
 Une communication efficace ne repose pas seulement sur une bonne
connaissance du sujet…comme le pensent beaucoup ! (Qui n'a pas
subi, une fois au moins, la douloureuse épreuve du discours d'un
orateur assommant, pourtant brillant spécialiste en la matière
traitée ?).

 Bien se préparer pour une prise de parole demande du temps et


impose d'avoir au préalable répondu à certaines questions :
 􀀹 Dans quel environnement j'interviens ? (Connaître le
contexte) ;
 􀀹 Pourquoi ? (Définir l’objectif);
 􀀹 Pour dire quoi ? (Dégager les idées essentielles) ;
 􀀹 Comment le dire ? (Organiser ses idées, éventuellement
concevoir les supports).
Deuxièmement définir un objectif

Avant toute intervention, même de courte


durée,
vous devez savoir très clairement ce que vous
visez
 Avant toute intervention, même de courte durée, vous devez savoir
très clairement ce que vous visez.
 «« Pourquoi
 Pourquoiprendre
prendre la parole
la parole ? » : Pour
? » Pour : informer,
informer, justifier, justifier,
convaincre, introduireunundébat,
convaincre, introduire débat,
un un questionnement,
questionnement, déclencher
expliquer ;
une action, distraire,
déclencher une action,expliquer…
distraire, expliquer…
 Autant d'intentions qui doivent être claires pour vous et que le
 Autant d'intentions qui doivent être claires pour vous et que le
public doit pouvoir percevoir.
public doit pouvoir percevoir.
 En réalité, définir un objectif revient à se poser une série de
 En réalité, définir un objectif revient à se poser une série de
questions :
 questions
qu'est-ce:que j'attends de l'auditoire ?
qu'est-ce que
 qu'est-ce
 que j'attends de l'auditoire
je veux qu'il fasse ? ?
 à la fin de
 qu'est-ce mon
que exposé,
je veux qu'ilquel sera
fasse ? le résultat ?
 si mon public ne devait retenir qu'une idée, (avec la distorsion)
 à la fin de mon exposé, quel sera le résultat ?
quelle serait-elle?
 si mon public ne devait retenir qu'une idée, (avec la distorsion)
 Autant de questions qui vous permettront de mieux cibler votre
quelle serait-elle?
intervention.
 Autant de questions qui vous permettront de mieux cibler votre
intervention.
Troisièmement choisir et organiser ses idées

 Fondamentalement généreux, nous voulons


souvent tout dire. Pourtant, en tant qu'auditeur, il
nous est difficile de tout retenir.
 Le travail de préparation s'effectuera en 3 phases.
 Le « déballage d'idées ». En vrac, notez ce qui vous vient
à l'esprit dans le cadre de l'objectif visé.
 Le choix et la hiérarchie des idé es : moment difficile, ce
choix se fera par élimination en fonction du public, de
l'objectif, du temps disponible. Se limiter à deux ou trois
idée-force facilite la mémorisation. La hiérarchisation de
ces idées permet à l'auditoire de recevoir et de retenir
plus efficacement encore le message (la gestuelle
complètera cet aspect).
 L'organisation des idées consiste à faire un plan qui sera
le point de repère tant pour vous que pour votre
auditoire, auquel vous l'aurez clairement annoncé.
Quatrièmement structurer son intervention

 Feriez-vous confiance à un guide qui hésite ou ne semble pas savoir où il va ?


 Un point commun à l'organisation de tout type de discours sera la règle de trois :
 Introduction, développement, conclusion.

 Introduction : voilà ce que je vais vous dire


 Développement : voilà ce que je vous dis
 Conclusion : voilà ce que je vous ai dit

 Commencer et conclure une intervention sont des phases importantes et


indispensables.
L'introduction Indispensable entré e en matière, sorte de «
bonjour », l'introduction est un moment clé de
l'intervention. Votre objectif est de vous faire
entendre et comprendre. La réussite de votre
intervention dé pend en grande partie de votre
départ. Vous devez inté resser les auditeurs en
les « forçant », éventuellement, par la vigueur
mais le plus souvent par le charme,
l'inattendu, la pertinence des paroles
initiales…Une introduction peut être mise au
point à la fin, lorsque le sujet est structuré , que
 les différentes
l'on connaît  parties que l'on va
traiter.
Deux objectifs

 Accrocher l'auditoire : il s'agit dès les premières minutes de retenir l'attention de votre public,
de l'inviter à être à l'écoute en utilisant une image frappante, une question, une citation, des faits
le concernant… une histoire (story telling),
 le tout en donnant de vous une image adaptée.

 ( Plusieurs petites techniques non verbales vous aideront à établir un lien avec votre public et à
retenir toute son attention. A commencer par le regard : en regardant votre auditoire, vous
l’impliquez de fait dans votre discours.
 Vous pouvez d’ailleurs vous appuyer sur les regards de vos interlocuteurs pour vous rassurer et
gagner en confiance. Par ailleurs, regarder son public, c’est également lui témoigner une
marque de respect. En souriant enfin, vous renverrez à votre audience une image positive et
attrayante. Elle n’en sera que plus encline à vous écouter).
 Informer sur ce qui va suivre, ce qui consiste à répondre aux questions :

 Quoi ? Le sujet, le thème ;


 Pourquoi ? L'intérêt du sujet ;
 Comment ? La gestion du temps ; l'implication du public.
Deux objectifs

Accrocher l'auditoire : il s'agit dès les premières minutes de retenir l'attention de


votre public, de l'inviter à être à l'écoute en utilisant une image frappante, une
question, une citation, des faits le concernant… une histoire (story telling),
 le tout en donnant de vous une image adaptée.

 ( Plusieurs petites techniques non verbales vous aideront à établir un lien avec votre
public et à retenir toute son attention. A commencer par le regard : en regardant votre
auditoire, vous l’impliquez de fait dans votre discours.
 Vous pouvez d’ailleurs vous appuyer sur les regards de vos interlocuteurs pour vous
rassurer et gagner en confiance. Par ailleurs, regarder son public, c’est également lui
témoigner une marque de respect. En souriant enfin, vous renverrez à votre audience
une image positive et attrayante. Elle n’en sera que plus encline à vous écouter).
 Informer sur ce qui va suivre, ce qui consiste à répondre aux questions :

 Quoi ? Le sujet, le thème ;


 Pourquoi ? L'intérêt du sujet ;
 Comment ? La gestion du temps ; l'implication du public.
Que dire dans l'introduction ? La structure

 Énoncer la question que vous allez traiter. Il faut que le sujet soit clair dès le
début. Réservez cependant le suspens, en évitant de donner d'emblée la réponse à
la question que vous posez. 
 Vous pouvez, situer le sujet une fois l’avoir énoncé par rapport à son contexte :
pourquoi ce problème ? Le préciser, le limiter, le définir… 
 Enfin, vous allez indiquer les points traités : c'est l'annonce du plan, qui doit
se faire adroitement.
Le destinataire a besoin d'être averti par avance des différentes étapes de
l'exposé. Il doit disposer de repères afin de ne pas s'égarer.
Ainsi vous préparez vos auditeurs à cheminer avec vous et leur donnez envie
d'aller plus loin.
Le développement
Le plan est une structure
organique, indispensable dans un
texte qui présente un mouvement
et une unité. Il existe différents
types de plan pour agencer un
discours (ou un texte écrit) :
Le plan chronologique. Articulation Le plan dialectique et ses variantes.
autour du temps (hier, aujourd'hui, Thèse-antithèse-synthèse / pour ou
demain… avant, maintenant, après…) contre / avantages-inconvénients.

Il existe différents
types de plan pour
Le modèle SOSRA
agencer un discours
Situation : situer le thème (temps, lieu), préciser
Le modèle du diagnostic médical les aspects qui seront envisagés, définir le contexte…
Qu'est-ce qui ne va pas ? Observation : donner des informations, décrire, comparer,
distinguer.
Que pourrait-on faire pour que cela aille mieux Sentiments : exprimer ce que l'on pense.
Quelles seraient les conséquences de ces Réflexion : expliquer pourquoi on pense cela.
actions ? Action : conclure en évoquant le futur (modifications qui
Quelle décision prend on ? seront apportées, actions décidé es…).
La conclusion

Rappel : le dé part d'une intervention ne peut ê tre convenablement orienté que si nous savons où nous allons. Sauf dans
le cas de l'improvisation, l'ouverture d'un discours ne peut ê tre composé e sé rieusement qu'après une mise au point de
l'ensemble. En rè gle gé né rale, la conclusion et la structure de l'intervention se pré parent donc avant de pré parer

l'introduction .
Comment conclure ?

 C'est la conclusion qui va entraîner l'approbation ou


la critique, dé clencher ou infléchir la décision,
achever tout le travail de démonstration ou de
persuasion, en laissant à l'auditeur une vue claire de
la question et une dernière impression.
 Une première nécessité est donc de marquer
nettement la conclusion.
 Quelques exemples de moyens :
 marquer une pause, un silence, avant d'aborder la conclusion ;
 jeter un regard panoramique sur les auditeurs pour les « reprendre » et les « avertir » ;
souligner par une diction différente le passage du développement à la conclusion
(ralentissement, rupture de ton…) ;
 remercier l'auditoire de son attention.
Annoncer la fin par une transition originale ou par une déclaration franche que l'oral tolère
mieux que l'écrit.

 Bien conclure c'est laisser

une trace, un rappel de ce que vous avez dit, dans la mesure où l'on retient mieux ce qui est
le plus récent,
 une dernière bonne image de vous.
 Une bonne conclusion doit être précise et donc préparée. Elle doit résumer
synthétiquement les idées principales développées (deux à trois phrases). Elle peut «
ouvrir » sur une interrogation, une prise de position personnelle, une invitation au débat
ou au questionnement. Toute formule maladroite est à proscrire (du genre « Et bien, voilà ,
j'ai fini »).
LES VIRES LANGUES
Calqué du mot anglais tongue-twister (« qui fait tordre la langue
»), un vire langue (ou casse-langue ou fourche langue) est une
phrase ou un petit groupe de phrases à caractère ludique, utilisé
comme exercice pour améliorer la diction ou l’élocution avant une
prise de parole en public.

63
Exemples de vire langue
1
Dînant d’amibes amidonnées
Mais même amidonnée l’amibe
Même l’amibe malhabile
Emmiellée dans la bile humide
L’amibe, ami, mine le bide…

64
2-
Gros gras grand grain d’orge, tout gros-gras-grand-grain-
d’orgerisé, quand te dé-gros-gras-grand-grain-d’orgeriseras-tu?
Je me dé-gros-gras-grand-grain-d’orgeriserai quand tous les
gros gras grands grains d’orge se seront dé-gros-gras-grand-
grain-d’orgerisés.

65
Un pâtissier qui pâtissait chez un tapissier qui tapissait, dit un jour
au tapissier qui tapissait: vaut -il mieux pâtisser chez un tapissier qui
tapisse ou tapisser
chez un pâtissier qui pâtisse?

66
Chez les papous, y’a des papous à poux, et des papous pas à poux…
Mais chez les papous, y’a des papous papas et des papous pas
papas… Donc chez les papous, y’a des papous papas à poux, des
papous papas pas à poux… des papous pas papas à poux et des
papous pas papas pas à poux… Mais chez les poux, y’a des poux
papas et des poux pas papas… Donc chez les papous, y’a des papous
papas à poux papas, des papous papas à poux pas papas, des papous
pas papas à poux papas et des papous pas papas à poux pas papas.

67
C’est l’évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la vallée du

Nevada, qu’il dévalait pour s’évader, sur un vilain vélo volé, qu’il a

volé dans une villa, et le valet qui fut volé vit l’évadé du Nevada qui

dévalait dans la vallée, dans la vallée du Nevada, qu’il dévalait pour

s’évader sur un vilain vélo volé.

68
Suis-je chez ce cher Serge ?

Suis-je bien chez ce cher Serge ? Il fait si chaud chez ce cher Serge.

Suis-je bien chez ce cher Serge ? Je cherche ce cher Serge.

Suis-je bien chez ce cher Serge que je cherche ?

Suis-je chez ce cher Serge, qui se sert en cierges chez son sergent-

chef ?

Je suis ce soir chez ce cher Serge

69
Un vieux chasseur sobre plein de santé, mais atteint de cécité, chaussé

de souliers souillés, sans cigare, fut dans la nécessité de chasser seul

sur ces champs sis en Sicile un sinistre chat sauvage. Il siffla ses

chiens, Châtain, Satin, Chauvin , Sucha et suivit son chemin. Sur son

passage, six chastes chérubins siciliens, sans soucis, sans chaussures,

chuchotèrent ceci: Salut, Sire chasseur, citoyen sage et plein d’âge,

aux yeux chassieux, au sang chaud, sois chanceux! Sache en ce jour

serein, sans chagrin…

70
Dis-moi, petite pomme, quand te dépetitepommeras-tu ?
"

Je me dépetitepommerai quand toutes les petites pommes se

dépetitepommeront.

Or, comme toutes les petites pommes ne se dépetitepommeront jamais,

petite pomme ne se dépetitepommera, jamais.

71
• Si sa saucisse sent, ces six cent six saucisses sentent aussi.

• Combien sont ces six saucissons-ci? Ces six saucissons-ci sont six

sous. Si ces six saucissons-ci sont six sous, ces six saucissons-ci sont

trop chers.

• Ces six chauds chocolats-ci sont-ils aussi chauds quand ces six

chocolats-là font leurs shows?

72
• J'ai vu six sots suçant six cent six saucisses, six en sauce et six

cents sans sauce

• Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.

• Un chasseur qui chassait a fait sécher ses chaussettes sur une

souche sèche.

• Hélas, l’axe de l’os casse et l’as se désaxe l’os.

• Est-ce chic et chiche, ou chiche et sans chichis?

73
Maîtriser son trac en public

 La technique de la respiration diaphragmatique et sa

mise en pratique.

 Travailler sa respiration dans différentes situations.


LE TRAC
Définition
Inquiétude profonde entrainant un sentiment de malaise physique
et psychique. Synonymes : affres, souci, effroi, inquiétude,
tourment, anxiété, frayeur malaise

75
Le trac n’est pas une angoisse comme les autres. C'est une angoisse

par anticipation qui paralyse et qui semble empêcher d’affronter

une situation unique.

Lorsque l’acteur entre sur scène, c’est maintenant, pas demain, pas

plus tard.

76
Lorsque l’on passe un examen, c’est ce jour-là et aucun autre. Cette

impossibilité de reculer, de s’adapter, de s’arranger avec la

difficulté donne au trac un caractère dramatique.

77
Le mot trac vient de la trace. C’est la trace de l’animal qui est

« traqué » justement.

Avoir le trac est donc ce sentiment, cette sensation devenue

physique d’être traqué par le public, l’examinateur.

78
La voix change, les mains tremblent, les jambes semblent

devenir molles, la tête n’est plus à l’équilibre, le cœur bat

la chamade, la sueur est profuse et le ventre se noue.

Mais il y a pire, les tremblements viennent témoigner à la

face du monde de ce qu’on voulait cacher.

79
Les médicaments classiques du trac sont les anxiolytiques et les

bêtabloquants. Les anxiolytiques que l’on appelle aussi tranquillisants

ont un effet secondaire très embêtant pour le trac : ils diminuent la

mémoire et facilitent les « trous ». Bien  fâcheux lorsque l’on passe un

examen ou que l’on doit déclamer son texte sur scène !

80
Le trac, c'est un phénomène banal… On peut le décrire comme un

stress spécifique à la situation d'exposition devant un public. Il s'agit


.
d'une peur irraisonnée, puisqu'il n'y a pas de danger réel. Le trac est

fondamentalement le même chez un champion et chez un débutant.

La différence vient que le premier a appris à mieux le maîtriser que le

second.

81
VAINCRE LE TRAC

Rencontre amoureuse, examen, compétition, entretien de recrutement,

réunions entre amis, sont pour certains de véritables sources


.

d’angoisse. Stéphanie redoute les premières rencontres : « Mon visage

et mon cou se couvrent de plaques rouges et mon trouble est tellement

visible que j’ai l’impression que les gens ne voient que cela ».

82
Le trac, avant tout lié à la peur du jugement d’autrui, se traduit par

une anxiété irraisonnée. L’organisme réagit en exprimant son

émotivité, sur le plan psychique à travers la peur ou l’agressivité et

sur le plan physiologique par des manifestations telles que

tremblements, pleurs, palpitations, sueurs et rougeurs.

83
L’angoisse se localise dans la gorge, dans la région du cœur, ou au

creux de l’estomac. Elle est souvent accompagnée d’une sensation


.
d’étouffement et de constriction thoracique, de palpitations

fréquentes avec parfois un malaise physique indéfinissable.

84
Le plus visible des symptômes moteurs est le tremblement qui

affecte de préférence les bras, les mains, les mollets. Dans certains
.

cas, il se généralise même à l’ensemble du corps.

85
Comment maîtriser son trac ?

Rien de plus normal que de ressentir cette peur intense et passagère

avant une
. épreuve importante. L’essentiel est de parvenir à la

contrôler. Bien maîtrisée, cette peur peut devenir un moteur pour

vous pousser à donner le meilleur de vous-même.

86
Dans la plupart des cas, le trac ne surgit pas de la situation à vivre

mais de notre manière de l’appréhender. Son traitement réside dans


.
la compréhension du problème mais surtout dans la transformation

des modes d’apprentissage qui devraient associer pensées, gestes et

contrôle de soi, à travers les techniques de respiration et de

relaxation.

87
Un événement stressant trop difficile à gérer renvoie la plupart du

temps à une situation vécue dans le passé, non résolue sur le plan

psychique, trouvant souvent sa source dans la petite enfance.

88

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