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Philosophie Du Droit
Philosophie Du Droit
Je ne sais pas ce qu’est le droit. Mais, pour le juriste tout commence par la
définition. Le mot droit désigne en général le droit objectif et le droit subjectif.
Le droit objectif (le droit au singulier) serait l’ensemble de règles de conduite
socialement édictées et sanctionnées, qui s’imposent au membre de la
société. Alors que le droit subjectif (les droits) est un ensemble de prérogatives
reconnues et sanctionnées par le droit objectif (Etat).
Les deux droits ne s’opposent pas et paraissent plutôt deux présentations d’une
même réalité. Les droits subjectifs n’existent que s’ils sont consacrés par le droit
Objectif qui n’est lui-même qu’une somme des droits subjectifs à la lumière
d’une ligne droite qui n’est qu’un ensemble de points.
Pour Emmanuel Kant, penser, c’est penser avec. L’acte de penser n’est pas
solitaire. Pour Socrate, « la seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien ».
Le dialogue signifie penser à deux, un homme seul n’a pas de certitudes. Mais
avec d’autres on progresse, on nourrit notre réflexion. Les autres apprennent
toujours quelque chose, ils ne volent pas la pensée, mais l’infirment ou
l’affirment.
Elle vient d’Hegel, dans son ouvrage intitulé principe de la philosophie du droit
en 1820. Il est le premier auteur à parler de la Philosophie du droit. La
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Philosophie est la recherche du savoir. La Philosophie qui vient de Philo sofia
qui n’est autre que l’amour de la sagesse.
Kant avait une un vision universaliste associé à la morale. Parmi les droits, il y a
le droit de punir et de gracier qui correspond dans le monde moderne au droit
pénal. Ainsi, pour Kant, le droit pénal relève du droit public car c’est l’Etat qui a
le droit de punir. Il n y a qu’en France et dans les pays d’Afrique francophone
que le droit pénal est un droit qui fait partie de la section du droit public. La
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traduction française de Montesquieu expliquait que le droit pénal protège les
individus contre eux même, contre l’Etat. Il est vu comme une protection des
libertés individuelles. Par conséquent ce droit est rattaché au droit privé.
La théorie du droit est conçue comme une science positive du droit qui se
veut objective et a-normative qui étudie d’un point de vue externe les
problèmes qui sont communs à tous ou à la plupart du système du droit, en
utilisant une méthode pluri et interdisciplinaire.
Ainsi, ce sont des jugements de valeurs sur le droit, on juge le droit non comme
il est mais comme il devrait être.
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CHAPITRE : LA PHILOSOPHIE DE LA JUSTICE
On observe les critiques comme, exiger que la justice soit juste est une idée
d’anarchiste. Chacun a sa propre idée de la justice. Pour certains, c’est quoi cette
justice ? qui devrait par principe être universelle. Il y a une forme d’assimilation
de la notion de droit avec celle de la justice. Cette Justice comme le Droit serait
relative dans le temps et dans l’espace. C’est pourquoi Pascal reprend l’image
du fleuve d’Héraclite. La justice devrait être stable, mais elle est en même temps
en mouvement permanent. C’est pourquoi Pascal parlait du « pari », à savoir s’il
y a un Dieu ou pas. Il ne fait pas de calcul de raisons mais un pari.
Le Droit et la justice peuvent être confondus. On avance dans le Droit avec une
sécurité. Il y a une dimension objective du Droit, mais quand on introduit la
question de la Justice, ce n’est pas le Droit, c’est relatif. Mais peut-être que
l’idée de Justice ne serait pas relative. Pour certains auteurs, c’est peut-être que
le Droit qui est relatif. Par conséquent, nous sommes dans une forme de
croyance.
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responsabilité civile. Ainsi, un adage romain dit : « le droit c’est rendre à chacun
son dû ». La justice a pour objet de rendre à chacun ce qui lui appartient.
Polémarque, pour l’auteur « faire du bien à ses amis est du mal à ses ennemis »
On retrouve cette idée dans le Droit pénal, punir les ennemis de la société. On se
rapproche du « œil pour œil, dent pour dent ».Donc, c’est de la vengeance.
Exemple : aucun rapport entre celui qui tue quelqu’un et aller en prison
Le premier enseignement à en tirer est le respect des lois. Ces dernières primes
sur les considérations personnelles et individuelle (intérêts privés) et sur les
circonstances, qu’il s’agisse des lois écrites et non-écrites, ou encore qu’il
s’agisse des lois justes ou injustes (l’apartheid en Afrique du Sud est une loi
injuste). Socrate montre qu’il est préférable de subir une injustice que de la
commettre. Tous les philosophes ne suivront pas le modèle de Socrate. De cette
manière milite en faveur d’un respect strict des normes, du droit et de
l’obéissance de toutes les lois y compris si celles-ci sont mauvaises ou injustes.
Pour Socrate, respecter les lois injustes permet de ne pas inciter les mauvais
citoyens à enfermer les bonnes lois. le respect de la loi est une valeur
universelle et éternelle.
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injuste. Platon est un idéaliste, c’est-à-dire, le monde, n’est qu’un monde d’idée.
La justice est donc une idée.
- Le courage ;
- La tempérance ;
- La sagesse ;
- Et la justice. »
La Politique d’Aristote est un discours qui porte sur la cité. La Justice intègre un
domaine qui relève de la cité et un autre de l’éthique. Par conséquent, la Justice
dans le cœur des individus, des personnes. Même s’il fut son élève, ma
conception platonicienne de la justice s’écarte d’Aristote. Rejetant le caractère
conventionnel de la justice, Aristote écarte aussi l’idéalisme chez Platon.
Aristote se distingue encore de Platon en ce que la Justice se conçoit dans une
relation entre personnes. Comment procéder à un juste partage entre les
personnes ?
La justice peut être fondée sur la recherche d’un équilibre fondé sur une égalité.
Cette égalité n’est pas une égalité entre individus ; elle est une égalité dans le
cosmos, univers considéré comme un système bien ordonné. Il opère une
distinction entre deux formes de justices, en fonction du principe d’égalité. La
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première, la justice distributive. D’un côté, il existe une justice distributive qui
correspond à une égalité géométrique (exacte), qui est une proposition en
fonction du mérite. La justice distributive participe à l’ordre social : à chacun en
fonction de son mérite. Chacun reçoit de la collectivité ce qui doit lui revenir.
Les rédacteurs de la déclaration des droits de l’homme de 1789, dans un autre
contexte se sont souvenus : les hommes naissent et demeurent libres et égaux en
droits. Les distributions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité
commune article 1er
La philosophie de l’Etat
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ELEMENT JURIDIQUE : LE CONTRAT
1- LA PHILOSOPHIE DU CONTRAT
Thomas Hobbes c’est dans son livre intitulé Léviathan apparut en 1651
L’idée que l’on retrouve chez Thomas Hobbes est qu’il existe d’un côté l’état
de nature dans lequel il n’y aurait ni Etat ni sanction, et de l’autre côté
l’Etat civil qui correspond ici à l’Etat politique, c’est-à-dire, à l’Etat de
droit. Le contrat est alors utilisé comme un instrument juridique qui permet de
passer de l’état de nature à l’Etat civil. Et par conséquent de fonder
juridiquement l’Etat, c’est-à-dire, l’Etat de droit, qui n’est autre qu’un Etat qui
est soumis au Droit.
Dans l’Etat de nature, tout le monde a le droit de tout sur tout. Ce type d’Etat est
un Etat où règne la liberté totale de tous. Dans la pratique, cet état de liberté
totale dérive souvent vite en une situation tragique, violente où plus personnes
n’a de droit sur rien. Ainsi, si deux hommes désirent la même chose Alors qu’il
n’est pas possible qu’ils en jouissent tous les deux, ils deviennent ennemis : et
dans la poursuite de cette fin, chacun s’efforce de détruire ou de dominer l’autre.
La liberté donnée à chacun sans contrôle d’une autorité se transforme en état de
violence et de guerre de tous contre tous. Ainsi, l’homme défini par Aristote
comme un animal politique, chez Thomas Hobbes, il devient un animal
sauvage : « l’homme est loup pour l’homme » c’est-à-dire que chacun est
souverain et transforme l’autre en sujet générant une guerre permanente,
perpétuelle. Pour surmonter cet état de fait, l’homme doit raisonner en
s’appuyant sur sa volonté de se lier aux autres.
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- Les individus vont conclure entre eux un pacte de soumission ;
- Ils vont attribuer à un tiers (l’Etat) tous les pouvoirs que chacun détenait
dans l’Etat de nature ;
- Ce tiers sera une personne artificielle unique.
-
Une question mérite une explication. Le contrat ne s’opère pas entre les
individus et leur monarque. Cependant, il s’opère entre les individus eux-
mêmes au profit d’un Etat. Le contrat social est donc une stipulation collective
pour construire l’Etat qui n’est autre qu’une personne fictive. C’est à travers un
calcul raisonnable qui l’individu décide de sortir de l’état de nature pour
entrer dans l’Etat civil. Ce calcul raisonnable prend alors la forme juridique
d’un contrat dans lequel le consentement de tout donner à un droit au souverain
de représenter leurs personnes à tous c’est-à-dire, un Etat qui est soumis au
Droit.
Rousseau a repris les idées de Thomas Hobbes pour écrire le Contrat Social
NB : la finalité de l’histoire n’est autre que la fin d’une ère ou période pour le
commencement d’une autre jugé plus idéale, appropriée
L’histoire que l’on fait remonter au début de l’antiquité est le récit d’un progrès
cumulé. D’une part, le progrès politique qui part des cités, remonté vers les
territoires de l’empire reçoivent une logique judéo-chrétienne. D’autres part, le
progrès qui s’étend dans la découverte des sociétés de droit marqué par les
déclarations de droits de l’homme. A ce titre, l’Etat apparait comme l’institution
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la plus fondamentale susceptible de porter l’histoire et la conquête du monde et
de garantir des droits à toute l’humanité.
La philosophie de la souveraineté :
LA PHILOSOPHIE DE L’ETAT
C’est dans son livre intitulé Léviathan apparu en 1651. L’idée que l’on retrouve
chez Thomas Hobbes est qu’il existe d’un côté l’Etat de nature dans lequel il n’y
aurait ni Etat ni sanction. Et de l’autre côté, l’Etat civil qui correspond ici à
l’Etat politique, c’est-à-dire à l’Etat de droit. Le contrat est alors utilisé comme
un instrument juridique qui permet de passer de l’Etat de nature à l’Etat civil et
par conséquent de fonder juridiquement l’Etat, c’est-à-dire l’Etat de droit qui
n’est autre qu’un Etat qui est soumis au droit
Dans l’Etat de nature, tout le monde a un droit de tout sur tout. Ce type d’Etat
est un Etat où règne la liberté totale de tous. Dans la pratique, cet Etat de liberté
totale dérive souvent vite en une situation tragique, violente où plus personne
n’a un droit sur rien. Ainsi, si deux hommes désir la même chose alors qu’il
n’est pas possible qu’ils n’en jouissent tous les deux, ils deviennent ennemis. Et
dans la poursuite de cette fin, chacun s’efforce de détruire ou de dominer l’autre.
La liberté donnée à chacun sans contrôle d’une autorité se transforme en Etat de
violence et de guerre de tous contre tous. Ainsi, l’homme définit par Aristote
comme un animal politique, chez Thomas Hobbes il devient un animal
sauvage « l’homme est un loup pour l’homme », c’est-à-dire que chacun est
souverain et transforme l’autre en sujet générant une guerre permanente,
perpétuel. Pour surmonter cet Etat de nature, l’homme doit raisonner en
s’appuyant sur sa volonté de se lier aux autres.
C’est pourquoi le calcul de la raison doit permettre de triompher les désirs et les
passions d’une manière durale. Ce calcul raisonnable doit donc conduire à la
création ex nihilo d’un activiste qu’on appelle l’Etat. Afin de réaliser ce dernier,
les hommes vont procéder ainsi :
-ils vont attribuer à un tiers (l’Etat) tous les pouvoirs que chacun détenait dans
l’Etat de nature
Le contrat ne s’opère pas entre les individus et leur monarque (chef de l’Etat)
mais, cependant le contrat s’opère entre les individus eux-mêmes au profit d’un
Etat. Le contrat social est donc une stipulation collective pour construire l’Etat
qui n’est autre qu’une personne fictive, c’est-à-dire une personne artificielle.
C’est à travers un calcul raisonnable que l’individu décide de sortir de l’Etat de
nature pour entrer dans l’Etat civil. Ce calcul raisonnable prend alors la forme
juridique d’un contrat dans lequel le consentement de tout donner à un droit au
souverain de représenter leur personne à tous, c’est-à-dire un Etat qui est soumis
au droit.
LE CONTRAT :
Nuancer, ces deux questions commande deux réponses, l’une sur les fonctions
du contrat, c’est-à-dire à quoi sert le contrat ; l’autre sur le caractère du contrat.
De façon globale le contrat a pour vocation à organiser les relations comme il
semble bon aux parties de le faire. Dans ce premier cadre, les fonctions du
contrat relèvent de l’organisation de la vie en société. C’est pourquoi les
relations sociales s’établissent selon deux modèles :
-le modèle institutionnel fondé sur une adhésion des individus à la réalisation
d’un objet qui transcende ces individus :
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Dans l’histoire de la pensée juridique, l’exemple parfait en est le contrat social
forgé à l’aide des conceptions de l’Etat de nature, développer par John LOCK
(1632-1704) et Thomas HOBBES (1588-1679), par Jean Jacques ROUSSEAU
(1712-1778). Le contrat est un fondement fréquent dans les théories
d’organisation politique. Avant l’autorité politique se concevait comme un
phénomène naturel.
LA PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE
Pour Thomas HOBBES, la raison est l’origine du contrat social avec l’auteur
qualifie du calcul raisonnable dans le passage entre l’état de nature et l’état civil.
Alors que pour HEGEL la raison n’est pas seulement une capacité de l’individu
qui lui permet de donner naissance au contrat, elle est aussi une capacité
objective inhérente à l’histoire qui se fonde sur l’avènement de l’Etat.
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autre qu’une réflexion sur le sens de l’histoire, dont l’objet est la création de
l’Etat, derrière l’avènement du droit.
La fin de l’histoire
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