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Thème : l’œuvre de la sociologie

Sujet : l’interprétation sociologique

Il s’agit dans ce sujet, de démontrer le rôle des acteurs, qui manœuvre pour
influencer, créer, interpréter et appliquer le droit, doit être spécifiquement pris
en compte par les professionnels de droit dans une sorte de comité exécutif du
consensus normal de la société tout entière, parmi ses acteurs, nous avons le
juge qui a le pouvoir d’interpréter et d’appliquer le droit.
D’où l’interprétation sociologique fait l’objet de notre devoir, relève
notamment des appuis sociologiques dont les juges font office dans
l’intervention de la sociologie du droit dans le domaine judiciaire, qui peut-
être envisagée sous deux (2) formes principales, une sociologie auxiliaire des
tribunaux, qu’est une expertise sociologique et, une sociologie qui tiendrait à
la construction en véritable substitut du juge, c’est-à-dire l’intervention
sociologique , dont je vais m’appuyer comme libellé de mon intervention. En
effet, les tribunaux font partie des interprètes authentiques de la loi, dont la
composition revient au juge qui est un simple traducteur, transmetteur,
neutre, tiers impartial et désintéressé au procès, des aspirations du groupe
social à travers les fonctions de la sociologie sociologique. Dans
l’interprétation, les juges disposent d’un véritable pouvoir de la création de
droit. L’interprétation est un pouvoir de la création de droit. L’interprétation
est un pouvoir de fait, un pouvoir de choix. Elle n’est pas ou ne relève pas
parfois du pouvoir juridique puisqu’il peut arriver que la règle est limitée mais
il faut trouver des pistes de solutions. L’interprétation sociologique doit être
sociale, réaliste et appliquée. Elle est sociale, lorsque le cadre de celle-ci doit
être la valeur supérieure sur l’individu c'est-à-dire lorsque le juge fait
prédominer la société sur l’individu. L’interprétation doit primer l’intérêt
général sur l’intérêt particulier.
L’interprétation réaliste, quant à elle consiste à interpréter la loi en tenant
compte de ses réalités. Et cette interprétation réaliste laisse moins de marge au
juge car elle permet de rechercher avant tout l’intention du législateur ou en
tenant compte de l’intention de l’auteur qui a commis l’acte, dans les travaux
se font par les juges. Cela donne donc l’interprétation génétique qui repose sur
des connaissances de la volonté réelle de l’auteur du texte pour recueillir des
éléments à travers ce dernier, à travers les travaux préparatoires par exemple,
l’intention du juge ici, c’est pour arriver à la finalité. C’est pourquoi l’interprète
doit commencer par déterminer au moyen des travaux préparatoires, quel est
l’intérêt dont le poids a été décisif lors de l’élaboration de la loi. A partir de cela
le juge évoquera les dispositions douteuses du texte et comblera les lacunes
qui permettront au juge de compléter ou de modifier progressivement
l’évolution de la loi. Il sied de retenir que le juge pour interpréter la loi se réfère
à la manière dont les tribunaux eux-mêmes ont appliquée la loi donc sa propre
jurisprudence et il ne fait que s’interdire les revirements de jurisprudence il est
maintenu en position du juge conservateur. Mais quand le juge se réfère à la
manière dont la loi a été comprise hors contentieux par exemple par les
notaires, il tend à consolider un état de fait et pourrait représenter un progrès.
Il est positionné à ce niveau un juge progressiste.
Enfin, la sociologie appliquée est une démarche différente paraît plus
conforme à la nation de science appliquée : on partirait d’apports précis de la
sociologie théorique, et l’on se demanderait si et comment ils peuvent être
utilisés dans l’interprétation. Dans les deux premières hypothèses,
l’interprétation était définie à partir d’une qualité intrinsèque attribuée à la
sociologie plus ou moins artificiellement d’être sociale, d’être réaliste. C’est
pourquoi la sociologie sociologique et les autres matières comme l’histoire et le
respect comparé, peuvent contribuer à nourrir l’argumentaire de l’avocat ou
du juge. Elle a un autre devoir d’apporter une certitude scientifique, sur
laquelle été édifié une interprétation irréfutable. Ce sont donc les découvertes
de la sociologie qui sont souvent en forme de conjoncture, constamment
remises en question. De cela, nous avons, la technique de l’enquête parle
sondage fait entrevoir l’intérêt d’une sociologie des opinions dans le domaine
du droit, en particulier d’une sociologie qui se donne pour mission d’étudier la
perception du droit et des problèmes du droit, la masse non technique. On
comprend que l’enquête par sondage dégage du public un consensus qui
indiquera au législateur le sens général de son intervention. Nous avons
également la généralisation de la preuve judiciaire, dont Henri Levy-Bruhl
pense qu’il ne suffit pas que le juge soit lui-même convaincu. Il faut encore qu’il
soit en état de faire partager sa décision au peuple. C’est ce qui justifie le
recours à la sociologie juridique pour qu’elle avertisse le juge dès que
l’interprétation devient si subtilement technicienne qu’elle est en danger de
n’être suivie.
Nous avons aussi, l’interprétation comme phénomène sociologique et, cela est
un élément essentiel qui démontre le pouvoir du juge. Ce phénomène
sociologique, place l’interprétation juridique dans l’ensemble du phénomène
herméneutique. Ici on se limitera d’examiner que les comportements
herméneutiques, sont notamment : l’interprétation neutre et l’interprétation
partiale d’une part, la lettre et l’esprit d’autre part. Premièrement, en règle
générale, le droit institutionnalise à la fois la neutralité et la partialité : la
neutralité dans le juge, la partialité dans l’avocat. Le juge est toujours neutre, il
crée la société, l’objectivité. Par contre, l’interprétation partiale à laquelle
l’avocat fait office, loin d’être organisée, se manifeste, de façon aléatoire, pour
des causes subjectives. Il est bien connu que celui qui écoute un discours ou lu
une disposition, le conçoit dans le sens de ses attentes, de ses espoirs, de ses
craintes, plus généralement de ses intérêts.
Deuxièmement, la lettre et l’esprit. La loi doit être interprétée dans la lettre et
l’esprit. Mais l’interprétation selon la lettre qui a dominé les systèmes de droit
archaïque est du retour dans l’Etat moderne. Le caractère sacré qui s’attache à
l’écriture fait de l’interprétation une opération de magie. Voilà pourquoi
Donald DWORKIN, naturaliste soit-il, dit ce qui fait le droit ce sont les principes
qui sont l’œuvre du juge. A ce titre illustratif, pour établir la distinction entre le
principe et la norme, DWORKIN s’applique sur une décision de la cour d’appel
de New-York, rendue en 1889, affaire ville de palmer. Nous pouvons
également mentionner le caractère sacré qui s’attache à l’écriture qui fait de
l’interprétation une opération de magie, à travers la décision rendue par la
cour suprême chambre constitutionnelle, vacance de la présidence de la
république de côte d’ivoire. Arrêt N°01 du 09 décembre 1993. Le contenu dans
le texte dont nous faisons allusions s’agit de la constatation de vacance de
pouvoir. Dans ce cas, il y’a deux (02) types d’interprétation en ce qui concerne
le cas de figure. Dans ce texte, le juge fait appel aux article 11 de la constitution
et 20 de la loi organique ivoirienne. Ces deux types d’interprétation sont :
l’interprétation téléologique et génétique.
Les juges expriment que l’article 11 va avec l’article 20. Donc les juges
constitutionnels ivoiriens se sont appuyés au travers la lettre et l’esprit pour
interpréter la décision qui crée la norme qui n’est que l’énoncé, la suite
d’examinassions de l’affaire. Donc la constitution n’est que ce que dit le juge.

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