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PHILOSOPHIE DU DROIT
Ouvrage:
Livre ELLIPSE/L’essentiel de la philosophe du droit dans les carrés.
Michel Troper, la philosophie du droit Que sais je?
INTRODUCTION
En Angleterre il y a la JP= qui veut dire théorie du droit
En France, c’est un pays idéaliste, où il y a eu de grand philosophe, et pourtant en
droit cela n’a pas pris, pendant longtemps il n’y a pas eu de réflexion philosophique
sur le droit car la France c’est le berceau de l’idéalisme et du subjectif, notamment
René Descartes. C’est un philosophe du 17ème « cogito ergo sum » il y a dit que pour
penser il fallait douter et cesser de ce faire influencer par nos sens, ce que l’on perçoit,
il faut au contraire pratiquer la raison. Le monde ne peut être perçu et compris que par
une réflexion solitaire. Je doute de tout, je met tout en question tout ce qu’on m’a pris.
D’une faiblesse j’en tire une force. C’est le subjectivisme, à partit du sujet. Il en résulte
une chose c’est que avec Descartes, le juste et l’injuste ne sont pas définissable, ne
s‘impose pas objectivement. Rien n’est objectif, tout est subjectif, Conséquence: tout
ce qui relève du devoir être (valeur, juste et injuste) doit être décrété par la volonté et
non constaté par l’observation empirique du monde. Le doute conduit donc à la
souveraineté, il libère l’homme.
Sartre dit d’ailleurs « tu dois être lire car rien ne t’es donné », l’existence précède
l’essence.
Le juge ne peut pas sous couvert de l’obscurité du texte refuser de juger, car en soit
un texte est ni obscure ni texte. Le texte n’est pas plus clair, il est seulement réputé
clair. Un juge ne peut pas dire je sais pas, il doit décider, il est soumis au doute, on
doit décider , on ne doit pas refuser de juger. Tout ce qui relève du devoir d’être n’est
pas scientifique, il n’y a pas de science du droit. La science de Descartes évacue le
champs des valeurs er donc ce champs des valeurs, le champs axiologiques puisqu’il
est déserté par la science. Il n’existe pas de science de valeurs. Elle ne s’intéresse
qu’au fait, on ne doute pas mais on déserte la question des valeurs on ne s’en tenant
qu’aux faits.
C’est alors la politique, la loi qui va dire ce qui est juste ou injuste. On va déterminer le
bien, le mal, le juste, l’injuste… Monopole législatif de la détermination des valeurs
donc légiscentisme. C’est donc ce monopole législatif qui va anesthésier le juriste.
Pour savoir ce qui est juste ou injuste cela relève du législateur, le droit c’est la loi, on
réduit le droit à la loi, donc réductionnisme légiste qui va être très aigu au XIX!me
siècle et cette époque est néfaste pour la réflexion des juristes qui apprennent alors
par coeur la loi.
BUGNIER disait même « je n’enseigne pas le droit civil, j’enseigne le code napoléon ».
Il résultait en France un sorte de prêt.
Ce réductionnisme légaliste qui a inhibé la philosophie du droit n’a pas duré tout le
temps, il faudra atteindre le début du 20ème sicle et les événement tragique qui se
sont passées lors de la WW2 pour voir que le législateur posait alors perdre la raison.
alOES UNE réflexion philosophique s’est éveillée, peut être que la raison peut conduire
à la connaissance du juste et de l’insurge d’ou le revis du droit au rendement de la
WW2
Il y a deux tendances:
- Une tendance justnaturaliste initiée par le M. VILLEY
- Une 2ème est nait du soucis de s’intéresser à ce que fait le juge, c’est une tendance
positiviste. Moins tourné vers une question de morale mais des question de logique.
Ecole qui s’est épanoui à Nanterre grâce à l’oeuvre de M. TROPER;
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Sur la distinction droit/science du droit, on met pas le droit comparé dedans. On obéit
pas au droit comparé. Le droit comparé est du droit u sens deux, cela existe en tant
que méthode de connaissance et pas en tant qu’objet. C’est donc une métadiscours,
ce n’est pas discours. Le droit comparé c’est qu’on essaye de dégager une définition
générale sur le droit en général à partir d l’observation empirique des ordres juridiques
ect… On va créer l’objet « droit » , on va définir ce qu’est le droit à partir d’un lecture
empirique. Ce n’est pas objet d’étude, c’est un objet scientifique. Ex: la mouche est un
objet d’étude et la drosophile est un objet scientifique.
Comment se fait t’il que des individus adhérent au nazisme? Réponse de Gustave
LeBON, il dit qu’il y a une psychologie des foule qui permet que lorsqu’on est en
masse de commettre des horreurs. La psychologie des masse a été crée par un
scientifique pas par Hitler, autrement dit l’objet social de la société cela ne parle pas,
donc c’est au savant de créer ces objets philosophiques. L’objet d’étude du sociologue
est aussi muet que l’objet d’étude de l’antomologiste.
En revanche nous en ont que juriste notre objet d’étude il parle, il parle donc il s’auto-
désigne comme objet juridique, on est incité à la paresse intellectuelle. L’objet d’étude
n’est pas l’objet scientifique, l’objet d’étude c’est l’objet à partir duquel on va élaborer
une hypothèse.
Le juriste, son objet d’étude c’est les textes, difficile alors de construire un objet. La
science crée, le scientifique construit, comment construire quand l’objet d’étude
s’auto désigne comme objet juridique? C’est facile de construire quand on a une
mouche qui ne dit rien, quand on a une foule, mais c’est difficile quand on a des
annoncées qui prétendent produire des normes. Ce qu’il faut faire c’est la théorie du
droit. Comme je crée la théorie du régime parlementaire, après avoir observé le
comportement des ministres qui ne contre signent pas tout le temps donc les juristes
ont constaté le régime parlementaire.
Pourquoi cette distinction? car le droit productif de norme et la science du droit où l’on
étudie le droit au sens 1, et bien ces deux activités politique et scientifique se
matérialise toutes les deux par un discours qui est juridique. Donc il y a une identité
sémantique entre le discours du législateur et du professeur mais il y a une
divergence pragmatique entre leur discours.
* Identité sémantique: le professeur et le législateur disent que le criminel doit aller
en prison. L’un annonce une norme l’autre une proposition par lequel il décrit la
norme. Mais cette proposition décret une arme dans les même termes qu’à utilisé le
législateur pour produire sa norme°
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Revenant à la distinction du droit, d’un coté une activité politique et de l’autre une
activité scientifique avec un discours métadiscours. La science du droit est un discours
dont l’objet est un discours donc métadiscours. Le métadiscours du juriste savant est
susceptible d’être vrai ou faux. Ex: DDCH n’est ni vrai ni fausse mais le manuel de
droit constitutionnel est vrai.
C
L’ontologie du droit qui est la science du droit qui s’intéresse aux diverses conception
du droit, c’est un métadiscours qui a pour objet le discours fabriqué par le législateur,
le juge, le citoyen et ce métadiscours s’intéresse à l’être même du droit.
L’épistémologie du droit est aussi un métadiscours mais qui ne s’intéresse pas au droit
au sens 1 mais au sens 2, un discours qui s’intéresse à la façon dont les professeurs
de droit dont le droit, C’est donc un méta-métadiscours.
On a au premier niveau le discours des juges, puis au 2nd le discours des profs qui
s’intéresse aux discours du législateur et le 3ème qui est le méta-métadiscours qui est
l’épistémologie du droit, cette science qui s’intéresse à la science du droit.
> Exemple qui illustre cette distinction, d’un ouvrage Théorie pure du droit Hans
KELSEN. Il est né en 1881 à Prague, le plus grand théoricien du droit positiviste du
20ème. Professeur à Vienne et a fuit les persécutions Nazis au USA et a vécu en
Californie jusqu’à sa mort en 1973. L’ouvrage est intemporel.
La théorie pure du droit de Kelsen est à la fois un ouvrage d’ontologique et un ouvrage
d’épistémologie du droit. Kelsen a écrit un livre édité pour la première fois en 1934
traduite par un suisse, et une seconde édition sortit en 1832 par Charles Eisenmann.
La théorie pure du droit est à la fois un ouvrage d’ontologique et un ouvrage
d’épistémologie juridique. C’est donc un métadiscours qui relève du niveau 2 et 3 du
droit.
- C’est une ontologie du droit car c’est une théorie du droit. Une théorie par
laquelle Kelsen défend et promeut sa conception du droit. Cette ontologie est
normativiste. Le droit se réduit à des normes pour lui, or une norme c’est
une chose intelligible, c’est le sens des énoncés prescriptifs. La norme ne se
réduit pas à l’énoncé qui est un acte, acte d’énonciation pour Kelsen. C’est le sens
d’un énoncé prescriptif et ce n’est que ça C’st pour cela que Kelsen dira qu’une
norme survit toujours à l’acte qui en est à l’origine. C’est pour cela que nous
obéissons à la C° de 58 même si elle a été écrite par des gens qui sont morts.
J’obéis à la C°, j’obéis à une norme et non aux caprices des volontés. Cela signifie
qu’on est un Etat de droit, car le droit n’est qu’un ensemble de nome, des idées et
non des faits. L’ontologie Kelsenienne du droit est une ontologie qui s’intéresse à
l’automne du droit par delà la façon dont il est produit. Qu’importe les circonstances
de sa production, ce sera toujours la signification d’un énoncé portant sur ce qui doit
être. Ontologie qui considère le droit indépendamment de ses contextes
d’énonciation, de façon autonome. C’est donc une ontologie idéaliste: Ce n’est
donc pas le faut qui permet de dire ce qu’est le droit, exemple du brisant et du
percepteur d’impôt, les deux font la même chose mais leurs actes ont des valeurs
différentes. Et une ontologie objective: qu’est ce que vaut cet énoncé, les faits,
pas seulement dans l’esprit de celui qui en ai l’auteur, mais aux yeux de tous. Aux
yeux de tous ce que fait le brigand ce n’est pas la même chose que ce que fait le
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percepteur d’impôt car son activité à lui est valide. Et pour connaitre la dimension
objective il faut se référer à une norme supérieure, c’est un schéma d’interprétation,
La norme supérieure qui est la loi fiscale il faut s’assurer que ce n’est pas une norme
factice. L’état islamique n’est pas autorisé par une norme supérieure. Comment
s’assurer que cette assemblée qui s’auto-proclame parlement peut élaborer une
norme fiscale, il faut regarder là encore une norme supérieur. Il n’y a donc de droits
qu’aux yeux de tous, le droit n’a pas ça source dans la subjectivité. Là le mot pur
c’est le sens autonome.
- C’est aussi une épistémologie du droit, ce n’est pas qu’une théorie du droit, c’est
une théorie de la science du droit, c’est un méta-métadiscours. C’est à dire un
discours sur le méta discours des professeurs du droit. Là le mot pur, c’est à dire
que la théorie doit être pure, pas le droit. Cette épistémologie du droit qu’est la
théorie du droit est un méta-métadiscours qui dit que pour faire de la science
du droit il faut rester neutre, s’abstenir de tout jugement de valeur, c’est
une théorie épurée des valeurs. Un prof de droit décrit le droit mais il doit bien
se garder de la juger. Pour Kelsen il n’y aucun idem vrai, c’était un relativiste, c’était
un juif athée. Comme Spinoza, Kelsen pense que les valeurs ne sont no vraies n
fausses, elles sont relatives, il n’y a pas de valeur absolue donc la science du droit
n’a pas à juger le droit au nom d’un idéal. Un prof de dora peut juger le droit mais si
il le fat c’est sous la casquette du citoyen et non du prof de droit.
• L’épistémologie Kelsenienne est une méta théorie prescriptive, cad que c’est une
théorie de la théorie et elle prescrit de décrire, elle nous enjoint de décrire. Kelsen
prescrit et donc il n’est pas neutre sur le plan épistémologie. La science du droit
pou lui doit être neutre il ne tolère pas une autre conception de la science du droit,
c’est en cela que le mot « pur » s’entent.
Dans l’histoire de la pensée juridique, il y a deux grand types d’ontologies qui se sont
combattues, et aussi deux types d’épistémologie qui se sont confrontées.
On peut dire que en effet:
- il y a d’un coté une ontologie objectivité-réaliste: Pendant très longtemps de
Aristote jusqu’au MA, a prospérer une pensée juridique qui considéré que le droit est
un objet, que le droit s’impose objectivement à l’égard du sujet (=objectivisme). Il
n’a pas été artificiellement conçu par l’Homme et en même temps le droit est dans
les choses, il est in re, dans les choses (=réaliste). Et puisque que c’est une chose,
elle s’impose objectivement aux être humains qui n’ont pas d’autonomie, ils sont
hétéronomie (nommés par quelqu’un d’autre).Cette conception remonte aux temps
anciens où les droits de l’homme n’existaient pas, où l’homme était hétéronome par
les dieux, il ne maitrisait pas son propre destin. On ne peut pas à se moment là
imaginer les droits de l’homme. C’est l’antémodernité qui caractérise cet ensemble
de discours objectiviste réaliste.
- Une ontologie idéaliste subjectiviste s’est imposée et substituée à la première:
ontologie selon laquelle le droit ce ne sont pas des chose, ce sont des idées. Le
droit est pure création artificielle du sujet. Kelsen fait partie de ce groupe là. Puisque
ce sont des idées des entités irréelles. Il a été construit subjectivement par
l’homme et par le sujet, il ne peut qu’être artificiel. Cette conception du droit affirme
l’autonomie du sujet, elle correspond à la modernité qui s’est imposé au 14ème.
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On peut prescrire des jugements de valeur. Elle est peu exigeante à l’égard du
savant, elle autorise à dire ce qui est juste en soir, à aller au delà de la neutralité
axiologique de la science. Elle caractérise les théorie juste naturaliste, du droit
naturel.
- Epistémologie de profil haut, qui reste attaché à la séparation entre le droit et la
science du droit qui comme la science se contente de décrire le monde. Cette
épistémologie ne permet pas au juriste savant, sous la bannière de sa connaissance,
de dire le droit justice.
Ex: Certains juristes lors d’un débat ont dit que la loi sur le mariage gay est une loi
contre nature, qui transgresse les principaux fondamentaux du droit public, ce
faisant ils adoptaient un profit peu exigeant. En face il y’a des juristes très exigeant,
en général des positivistes qui ont écrit une tribune dans le monde « Juristes, taisez
vous ».
Avec cette double distinction, l’histoire de la philosophie du droit montre que ces
différentes options épistémologie et ontologie se sont combinées les uns les autres, il
y a des juristes adoptant une épistémologie profil bas mais une ontologie idéaliste
subjectiviste. Elles sont du à des facteurs historiques. Ces diverses combinaisons se
sont succéder pour former tour à tour deux écoles: le droit naturel d’un coté et
positiviste juridique de l’autre. A l’intérieur de ces écoles il y a différents courants.
Ex: dans le droit naturel il y a ey le courant classique puis romaniste….
Ces courants se sont succéder en 3 phases:
- Période ante moderne (réaliste objectiviste)
- Période moderne (subjectiviste)
- Période post moderne (époque contemporaine, qui subit la crise de l’ontologie
idéaliste subjectiviste, remise en cause de l’idéalisme)
Cette conviction est une pure croyance: ce n’est pas une conviction rationnelle,
empirique. C’est un acte de foi. Relève de la raison c’est l’entendement.
L’entendement est une activité intellectuelle reposant sur l’observation empirique du
monde. L’idée selon laquelle le droit est le produit de la volonté, et non pas le fruit de
l’entendement, mais c’est le fruit d’un postulat rationnel certes, qui relève de la
raison, mais cet acte de raison n’est pas le produit d’une expérience. Cad que cette
liberté de l’homme est métal-physique, elle résulte d’une activité reposant pas sur
l’observation physique du monde,
La liberté se postule et relève d’un acte de raison et pas d’entendement par exemple.
- La raison théorique c’est ce que le cerveau utilise pour dire ce qui est dans le
temps et dans l’espace, la raison qu’on utilise pour connaitre.
Le fait de dire que l’homme est libre relève de la raison pratique.
L’homme n’est pas libre, donc pas responsable, donc pas d’ordre juridique. Spinoza:
« tout est causalement responsable » (même les émotions).
Donc il a fallut faire comme si on était libre, mentir, il a fallut aller au delà de la
physique, faire comme si, pour pouvoir créer des tribunaux et responsabiliser les
populations. VAHAINGER « la raison ne nous permet pas de connaitre le monde car il
n’est pas connaissable mais nous permet de le construire, donc elle a un caractère
pratique. »
C’est grâce au comme si qu’on peur créer des institutions juridique.
Tout repose dans cette conception méta-physique sur des fictions. On appelle cela la
métaphysique subjectiviste. Ce mythe de la souveraineté du sujet, postule que la
volonté est le fondement de l’ordre juridique, a peu à peu été ébranlé depuis le 20ème
siècle car la modernité a cédé la place à une représentation du droit plus réaliste et
empirique plus objectiviste. Le sujet recule dès lors, il n’est plus au coeur du droit. On
assiste depuis cette période à un recul de la métaphysique subjectiviste au point de
considérer la réalité comme moteur du droit, la volonté ne suffit plus, elle n’est plus
qu’une condition.
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Le politique ne dit plus ce qui doit être, tant la souveraineté il consacrait le lien
vassalique, congruence entre réel et idéal. Cette confusion est au coeur des théories
anciennes du droit naturel. Cela est au coeur de l’antémodernité.
La révolution nominaliste arrive à un moment où la souveraineté est en train
d’émerger et le rêve politique commence à se dessiner, cad le moment où se dissocie
l’idéal, le devoir l’être et l’être. Cette séparation est le principe même de la
modernité.
Cette émancipation de l’idéal avec le réel intervient au moment de l’essoufflement du
vieux monde où droit et nature étaient confondus, où être et devoir être étaient
confondus.
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nous entoure n’est pas le monde en soi, c’est juste le monde tel qu’on le perçoit. Kant
est idéaliste.
Numen: Monde en soit (dieu, âme, liberté, monde)
Phenomen: monde tel qu’on le perçoit, il ne correspond pas au monde en soit. C’est
une conception idéaliste. Cf Platon allégorie de la Caverne: Homme qui sont attachés
des une cavernes, et ils perçoivent des ombres, ils croient que c’est le réel car ils ne
sont jamais sorti dehors. Platon nous invitait à distinguer les deux. C’est ça
l’idéalisme, c’es tune théorie de la connaissance selon laquelle le monde tel qu’on le
perçoit n’est pas le monde en soi.
On aura un idéalisme radical avec G Berkeley (évêque irlandais du 18ème) qui di que
le monde n’existe pas en dehors de nos esprit. Le monde n’est qu’une idée. Comment
alors prouve que ce qu’on voit est faux? Comment vérifier l’adéquation entre ce qu’on
voit et la réalité?
KANT critique ça en disant que le monde en soi existe, seulement il n’est pas
connaissable, nous n’en avons qu’une perception limitée des le temps, l’espace et la
causalité. Par contre le temps, l’espace et la causalité n’existent pas en soi, ce sont
des idéalités, des grilles de lecture du monde.
Schopenhauer est Kantien, seulement la différence avec lui c’est qu’il considère
qu’on peut avoir accès à la chose en soit grâce à la volonté, cette force aveugle qu’on
perçoit par les sensations.
Cette traditions être le monde tel qu’il existe en soit et qui n’est pas connaissable et le
monde tel qu’on le perçoit est au coeur de l’idéalisme. C’est le sujet qui crée l’objet en
s’en faisant une représentation, en s’en faisant une idée.
Michel Villey a beaucoup critique la modernité. Il a bien évoqué ces racines judéo
chrétienne du nominalisme. Il s’est inspiré de Léo Strauss qui a dit l’expression de
« saut qualificatif d’Athènes à Jerusalem »
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Alain Badoux aime bcp Saint Paul, Saint Paul a dit que dieu est le dieu des
circoncis, et des non circoncis, donc il y a une universalisation de l’idée divine, le logos
s’émancipe encore plus. Un dieu qui s’éloigne du cosmos mais qui s’approche du sujet
ce qui fait die à Marcel Gauchet que les trois religions du livre qui ont en commun
l’universalisme, parle de religion à la sortie de la religion. Cad que ce sont des
religions moderne qui préfigurent la laïcité, idée que ces religions nous présentent un
dieu, qui en s’émancipant du cosmos, se rapproche paradoxalement de l’individu. Les
religions primitives (polythéisme) sont des religions qui sont proches du monde qu’ils
sont très oppressif. Alors que dans les religions du livre, la pression divine s’allège et
en même temps se rapproche su sujet.
> La religion chrétienne considère que dieu, en s’émaciant de son univers, dans son
élan, il emporte le sujet, libère le sujet. Cette émancipation du sujet par rapport à ses
racines culturels est l’oeuvre de l’universalisme chrétien.
Rappel: Il faut remonter aux racines judéo chrétienne de la pensée de d’OCCAM, il faut
remonter à Léo Strauss « le saut qualitatif de Jérusalem à Athènes », une culture
polythéiste, conçoit le logos comme le reflet du cosmos. L’invention du dieu unique
parvient donc à l’universalisme. Il faut attendre le saut qualitatif de Jerusalem à
Bethléem pour être en présence d’une divinité qui dépasse la communauté juive et qui
touche le monde entier, d’après st Paul « le même Dieu pour les juifs et les non juifs »
* Mythe de l’incarnation
En même temps, cette universalisation du divin qui éloigne le logos du cosmos
rapproche le corps de l’homme. Il y’a une corrélation, une complicité objective entre
universalisme et l’individualisme à la faveur de la théorie de l’incarnation, et cette
théorie c’est le « génie du christianisme. »
L’incarnation est ce sans quoi le christianisme s’effondrerait. Si le Christ n’est pas dieu
cela ne vaut pas le coup. On le trouve dans l’incipit de l’Evangile de Jean « et le verbe
s’est fait chair ». Scandale aux yeux des grecs qui ne voyait dieu qu’à travers la
nature, mais aussi scandale aux yeux des juifs, puisque dieu dont on sait qu’il est
extérieur au Cosmos et en plus incarne dans la personne humaine celle du christ. Ça
remet en cause la toute puissance divine aux yeux des juifs.
Cette incarnation symbolise tout à faire la corrélation entre l’idée d’un dieu universel
et en même temps un dieu qui est en chacun d’entre nous, car en s’éloignant du
cosmos, dieu se rapproche de nous. Pour Marcel Gauchet, c’est une religion qui
plonge l’homme dans une hétéronomie bcp plus répressive. L’universalisme profite à
l’individu et cette idée de l’incarnation symbolise cette corrélation.
* Mythe de la Samaritaine
Dans un autre passage de l’évangile on apprend que le christ croise sur la route la
Samaritaine et s’étonne que le christ lui parle, « pourquoi est tu étonné? », elle dit:
- Car c’est une femme : les hommes ne parlent pas aux femmes, et le christ répond
qu’elle est un être humain et donc elle es digne d’être considérée
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- Car elle est adultérine (5 adultères): il lui répond qu’elle n’est pas la seule
- Car elle estime qu’un juif n’a pas à lui aller car elle en prie pas le même
dieu que lui: le christ lui répond que dieu est dans le coeur de chaque être humain,
la transcendance est dans l’immanence. Formulation de l’étroite corrélation entre
universalisme et individualisme.
La culture ancienne grecque et romaine n’avait d’yeux que pour le plan
communautaire, chaque individu était inhérent à la communauté à laquelle il
appartenait. Il n’y avait pas d’homme, il y avait des esclaves et les hommes livres,, les
hommes et les femmes, les grecs et les romains.
En réalité ce qu’il faut retenir c’est que la sanction divine est que dorénavant la
raison objective, cad la raison que l’homme mobilise pour connaitre les faits du
monde, elle est obstruée en matières éthiques, morale, déontologique, cette raison là
est incapable d’accéder à ce type de raison. Cette raison objective ne peut pas
permettre à l’homme de connaître le bien et le mal. L’entendement ne peut pas
entendre tout ce qui est axiologique. Le message majeur est le non cognitivisme de
l’étique: on ne peut pas connaitre les question éthiques. Mais par contre tout ce qui
relève des valeurs ne sont le produit que de nos émotions, et non le produit de notre
entendement, c’est non cognitivisme. Pour savoir ce que est juste et injuste, on ne
peut plus observer le monde, on ne saurait inférer quelconque normes, on ne peut
plus observer le cosmos, s’en est terminer de l’éthique.
La frontière entre le juste et l’injuste est déterminée par une autorité, et ce qui dit
l’autorité n’est ni vrai ni faux, mais valise. Avec ce mythe on a en germe l’idée selon
laquelle le droit n’est une question de vérité mais d’autorité.
Cette parabole du péché original qui aboutit à l’idée que nul ne peut connaître en si ce
qui est juste et injuste fait écho au dialogue de l’Euthyphron, de Platon il imagine un
personnage qui dialogue avec Socrate, il lui pose une question « Les dieux sont il
sains parce que les hommes les aiment? » ou « les hommes aiment-ils les dieux parce
qu’ils sont sains? »
- La première question est non cognitiviste, ce que le péché originel affirmera, il n’y
a pas de sainteté en soi, les dieux sont saint parce que les hommes les aiment. On
ne connait pas ce qui est saint en soi, origine du positivisme juridique.
Spinoza dira « il n’y a rien de bon en soi, ce qui est bon c’est ce que nous désirons ».
- La deuxième alternative de cette question est que les hommes aiment les dieux
parce qu’ils sont saints: cognitiviste.
Parallèle au sujet du débat contemporain de la démocratie:
- Une décision est bonne parce elle a été adoptée par la voie démocratique,
on s’en remet à la vox populi, le pb est que ça nous protège pas contre les atteintes
aux droits de l’homme. Ex: Pologne, république Tchèque
- Une autre conception, il y a des décisions qui sont démocratiques, et ce
quelque soit le sentiment que le peuple éprouve à leur égard. Ce sont des élisons
conformes au droit de l’homme, à la raison juridique. On s’en remet à la sagesse de
l’élite politique. Mais une conception de la démocratique qui érige au rang de vérité
ce que l’élite considère comme juste.
Idée dans le rapport amoureux, il y a confiance « croire sur parole » nous ne pouvons
pas savoir, nous devons croire. Tout ce qui relève de l’éthique est décrété, c’est là que
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l’on perçoit toute la dimension impérativiste du droit, le droit est décalogue, tout ce
qui doit être décrété par l’autorité. Le saut qualitatif d’Athènes à Jerusalem fait que le
droit c’est la morale « tu dois », « tu ne doit pas » sachant que ce que tu dois ou pas
n’est pas vérifiable en terme de fausseté.
On a ici le germe de l’obéissance aveugle de la loi. Est ce qu’il n’y a pas dans le mythe
du péché orignal la voie ouverte au légalisme?
Cette inquiétude est d’autant plus légitime car le mythe du péché originel est associé
au mythe d’Abraham
* Le mythe d’Abraham
Abraham ancêtre commun aux 3 religions, se voit enjoins par dieu de tuer son fils
Isaac, là a lieu le fameux sacrifice, Abraham exécute l’ordre de dieu, au moment de
s’exécuter dieu lui retient le geste, il voulait vérifier si il aimait dieu et le craignait. Et
lui demande de sacrifier un agneau à la place.
Cette allégorie est l’idée selon laquelle la qualité bonne ou mauvaise d’une norme ne
résulte pas de son contenu intrinsèque qu’on ne peut pas connaître mais de l’autorité
dont il émane et du rang qu’occupe cette autorité. C’est car c’est dieu qui l’a dit que
c’est bien.
Cela entraine une forme d’obéissance un peu passive, il faut retenir c’est moins
l’autoritarisme que le relativisme (les valeurs ne sont connaissable, elles ne peuvent
être que décrétées), les valeurs ne peuvent qu’être décrétées et ne sont pas
connaissable. Il n’y a pas redéfinition absolue du juge, et c’est tant mieux.
B. Le 14ème
Le nominalisme a donc ses racines dans le judéo-christianisme. On arrive désormais
au 14ème. A cette époque là il y’a eu une querelle scolastique médiévale la question
de la puissance de dieu. Cette querelle médiévale opposait les dominicain (gardien de
la Maison: le chien qui garde la maison), et les franciscains (moines religieux du MA). 2
conceptions de dieux:
- Pour les dominicains
Dieu est puissant certes, c’est une postesta ordinata, c’est une puissance ordonnée.
Dieu est puissant au point d’avoir crée le monde. Extériorisation du sujet par rapport à
l’objet. Dieu est libre et de sa liberté il est a usé pour avoir crée le monde. Mais cette
puissance est ordonnée, cad que dieu est puissant au point d’avoir créer le monde
mais pas au point de transgresser les lois du monde. Ces lois, qui sont vraies
s’imposent à Dieu, cad qu’elle s’imposent à la volonté
On a dans cette conception dominicaine de la puissance d adieu une conception
rationaliste, la raison prime sur la volonté, mais pas au point de pouvoir défier ce que
l’entendement nous enseigne. Dieu ne peut pas faire de miracles. Si les faits sont
contraires à des lois normatives, ces lois sont transgressées. Là il s’agit de lois
scientifiques, elles sont opposables à la volonté divines, il ne faut pas les transgresser.
Dieu n’est ni bon ni mauvais, qui se fiche du monde d’après Voltaire dans Candide.
Pour répondre à cela, ils parlent de Théodyssée: Si le mal existe, dieu n’est pas
puissant, à moins que Dieu accepte cela, c’est la remis en cause de sa bonté. Dans
toutes ses théories: dieu est puissant seulement parce qu’il a crée un monde et ne
peut pas remette en cause les lois de la nature: Thèse rationaliste.
- Pour les franciscains:
La puissance de dieu, Potestas absoluta. Dieu est puissant car il a fait le mode mais
aussi car il est capable de transgresser les lois du monde, ça veut dure qu’il peut faire
des miracles et que la volonté divine prime sur la raison. Thèse moderne par
excellence, c’est une thèse qui assume jusqu’au boit la religion judéo-chrétienne. Ce
que dit dieu n’est ni vrai ni faux, ce qui dieu est valide
Carl Schmitt a écrit dans Théologie politique « les concepts juridiques modernes sont
des concepts théologien sécularisée » cad que la modernité juridique plonge ses
racines dans la religion judéo chrétienne, à savoir la souveraineté est au droit ce que
le miracle est à la théologie. Le concept moderne de la souveraineté est déjà en
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germe dans la conception franciscaine. Cette puissance de la volonté est affirmé par
D’OCCAM.
Beaucoup imputeront les dérives du nazismes et le fascisme à ces conceptions
juridiques modernes.
Beaucoup disent que ce volontarisme éminemment moderne peut avoir des dérives.
Les franciscains considèrent que dieu est puissant.
D’occam est un idéaliste, car il considère que ces universaux ne sont que des idées,
des noms (cf nominalisme). Ce sont des création du langage, c’est la raison pour
laquelle on considère que la philosophie d’Occam est un peu l’origine de la philosophie
analytique, qui dissout les concepts philosophiques. D’occam est un anglo saxons ce
qui montre sa pensée, c’est une philosophie de boutiquier, anglaise. Les anglo saxons
sont pragmatiques vis à vis du droit. Une vision du monde qui nous invite à ne pas se
bercer d’illusions. D’occam transfère dans le monde du langage ce que les anciens
considéraient comme réel.
> Le chien n’existe pas, c’est un nom. En revanche, tel chien que j’ai caresser existe.
Ce qui existe au nom des nominalistes sont les entités singulières. L’arbre n’existe pas
mais dans l’abricotier à coté de moi, si. Il en résulte deux conséquences:
- Le relativisme: Puisque la famille n’existe pas en tant que réalité, que ce n’est
qu’un nom, une idée, et bien il en résulte qu’il y aurait de familles que de
conceptions de la famille donc on peut pas dire que c’est un père, une mère, et des
enfants, donc le législateur peut très bien considérer que la famille c’es de
personnes de même sexe. Il n’y a pas définition substantielle, la substance est une
entité dont on prétend qu’elle survit au élément qui la constituent. La famille est
une entité autre que les 5 ou 6 personnes qui la constitue. D’Occam reproche à
d’Aquin de substantialiser, l’âme est une substance, elle survie. Les entités sont des
substances aux yeux de d’Occam, et donc c’est à proscrire puisque ça n’existe pas.
L’entité universelle quelque soit c’est ce que le législateur répute en tant que tel. Il
appartient au législateur de dire souverainement ce que doit être le mariage, la cité
ect… Foucault: « elle ne devient qu’un référence muette et ne nous impose rien ».
C’est le primat de la volonté de la raison.
- L’individualisme: Puisqu’on dit que les universaux n’ont pas de réalité, que ce sont
que des concepts. Il en résulte que seuls ont une réalité, les individus. Le
nominalisme nourrit l’individualisme. D’Occam a inventé le principe d’individuation.
Cet individualisme est une métaphysique. Ce à quoi s’est livré D’Occam en fondant
le nominalisme c’est à une décontraction des universaux du réalisme d’Aristote.
Après avoir déconstruit les universaux, il érige au rang de substance l’homme, il ne
mène pas jusqu’au bout de sa logique ce processus analytique, les universaux ne
sont que des mots. Ce processus analytique s’arrête à l’individu, l’individu est
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insécable, un atome.
La métaphysique réaliste d’Aristote a été remplacé par la métaphysique humaniste
de d’Occam. Il substancialise l’homme mais heureusement cette fiction est utile,
c’est grâce ç cette fiction qu’il y a des droits de l’homme.
L’empirisme va nous apprendre que l’homme à son tour est un universal qu’on peut
déconstruire, nous ne sommes qu’un Amas de cellules mais il faut date comme si
nous étions plus que ça, nous sommes un sujet de droit qui est suppo: une entité qui
survient aux éléments qui le construise.
David Hume, philosophe écossait du 18ème maitre de l’empirisme affirme que
« Au dedans de moi, il n’y a pas de centre », cad la personne que je suis n’est rien
qu’un concept, même l’individu n’est qu’un nom. Le sujet de droit est un fiction
assumée dans l’intérêt des droits de l’homme, une sorte de garde foi nous faisant
croire que l’homme est intangible. Le sujet de droit est au droit ce que l’âme est à la
théorie.
Michel Villey « L’égoïsme est né avec D’occam à l’image des barbares qui ont pillé
les monuments de la Rome antique. »
Livre intéressant: Schaeffer a écrit « La fin de l’exception humaine »
L’idée du bien et du juste, la détermination de la mesure des choses, qu’est qui est
raisonnable, qu’est qui ne l’est pas ne relève plus d’une science de l’être, de
l’observation du cosmos, mais du devoir être. On entre alors dans le
conventionnalisme, tout ce qui intéresse les valeurs en société sont pure convention.
C’est ce volontarisme issu du nominalisme qu’on doit à D’Occam qui va imprégner
toute la philosophie du 17ème et 18ème siècle. Cela mène aux théorie du contrat
social.
C’est une idée qui est par définition contre nature. Le contrat social et les auteurs qui
en sont les théoriciens l’assument, est une fiction, un mensonge ce n’est pas une
hypothèse car une hypothèse est destinée à être vérifiée, or le contrat social n’est pas
vérifié. C’est justement le propos même de la démarche, démarche volontariste,
presque prométhéenne, c’est une démarche qui relève de l’orgueil humain, qui
prétend être capable de transgresser les lois de la nature. C’est symptomatique de la
volonté de l’autonyme, c’est révélateur de l’humanisme, l’homme est au centre de
tout, il est autonome.
Hobbes, c’est le fondateur de la théorie, qui a fondé cette fiction, philosophe anglais
du 18ème siècle qui a écrit « Le Léviathan» en 1651. Le Léviathan est un monstre
biblique dont la figure est remise pour évoquer l’Etat. Il s’affiche nominaliste dès les
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première lignes, donc il s’appuie sur les Théorie de D’Occam où l’Etat n’est pas une
réalité sinon un artefact de l’intelligence, un inconscient.
On retient de cet homme, un homme épris de sécurité, c’était le philosophe de la
peur, il fonde la politique et le droit sur la peur. C’est un être anxieux, et l’anecdote
raconte qu’il était né avant termes (7 mois) car sa mère aurait été traumatisée par
l’imminence de l’invincible Amada. Hobbes fonda sa théorie de l’état sur la peur: c’est
pour braver la peur, conjurer l’insécurité que nous nous associons, que nous créons
l’état et que nous signons le contrat social. Avec un tel tempérament on peut
comprendre pourquoi il a fait l’apologie de la monarchie absolue. Seule cette
monarchie peut braver les dangers de la nature humaine « L’homme est un loup
pour l’homme », pour éviter cela il fait créer toute les conditions de la sécurité. C’est
donc une idée assez négative critiquée notamment par Voltaire.
On tient Hobbes pour responsable des dérives totalitaire du 20ème siècle alors que
c’est faux.
Son héritage nominalisme, il considère que l’Etat fait parti des universaux qu’évoqué
D’occam, il considère que l’Etat n’a aucune réalité, il n’est pas une essence si une
substance, il n’est qu’un artifice. Hobbes considère que l’homme n’est pas
naturellement porté à s’associer, l’hommes est un animal social, c’est en cela qu’il
tourne le dos à Aristote tout comme d’Occam. Il n’est pas naturellement fait pour
vivre en société, donc on ne peut pas mettre sur le front de Hobbes les régimes
totalitaires. L’état est une résultante de l’individu pour Hobbes, il renverse la
perceptive:
* Chez les anciens le droit objectif est naturel
* Chez les modernes et donc chez Hobbes, il y a une inversion: les droits subjectifs
sont réputé naturels et le droit objectif est artificiel. L’état est un colosse au pied
d’argile, dès qu’on fait reposer l’autorité sur la volonté de l’individu ça ne peut pas
être solide, ce qui explique la faiblesse de la pensée.
Il n’y aurait pas d’Etat indépendamment de l’esprit.
La liberté relève de la fiction, il y a dans l’homme une dimension qui s’inscrit hors de
la détermination: c’est la liberté, qui est postulée par Hobbes. Elle est postulée au
terme d’une démarche que Kant définira comme transcendante. Il y a le numen, le
monde en soi qui n’est pas connaissable par les lois de la physique naturelles, il y a 4
caractéristiques: dieu, le monde, l’âme et la liberté. On contraire le Phenomen est ce
que l’on peut connait grâce au lois).
La liberté c’est ce que vont utilisé les théoriciens du contrat social lorsqu’il vont
postuler qu’à l’état de nature les individus sont libres et égaux.
Cette fiction de l’état de nature correspond à la théorie nominaliste selon laquelle il
n’y a que des individus.
Hobbes a été influencé par une révolution scientifique du 17ème, une révolution
épistémologique du 17ème. Ce contexte scientifique a bcp influence sa
philosophique politique. Au 17ème il va y avoir eu le plus grand bond en matière
scientifique de l’humanité. En réalité cela relève que de la technologie, la véritable
rupture en terme de science, le saut qualitatif du 17ème c’est le siècle de LA
lumière. Ce qui veut dire la clarté. L’architecture du 17ème est la plus signifiante en
terme de clarté, pareil en musique…
Il se produit un excès de lucidité, qui consiste à dire que le monde es un univers infini
et non plus un monde clos. L’homme change de vison des monde, c’est une véritable
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Les anciens considéraient que le monde était finit car il avait un début et un fin
(création du monde, jugement dernier) et aussi dans le sens où le monde des anciens
avait une finalité, était destiné vers un but théologique. Les anciens internaient le
monde en terme d’imputation, tout phénomène naturel s’explique en terme
normatif.
Ex: si il y a un orage c’est parce que la tribu c’est mal comportée. Si il y a le sida c’est
parce qu’on s’est vautré dans la luxure. On considérait que la nature légiférait, on
imputait une volonté normative au logos et au cosmos.
A la faveur de la révolution scientifique, on introduit un principe pour déchiffrer le
monde, on a introduit un principe de causalité: le monde n’est plus du tout un monde
clôt, finit. Il est infini dans les deux sens du terme, il n’a ni début ni fin, ni aucun
finalité. « Le monde est devenu une référence muette » Foucault. Le devoir être
n’est pas ancré dans l’être. Le monde n’a plus finalité, de signification, il est
seulement perdu de façon analytique. On regarde le monde analytiquement
froidement et c’est ce qui va influencer Hobbes, il dira que tous les anciens avec
Aristote notaient que les rhétoriciens et les poètes, ils ne regardaient pas le monde de
façon scientifique, analytique. Puisque désormais le monde est réputée insignifiant, il
n’est plus déchiffrable en termes d’imputation, il n’a pas de sens et cela provoque le
vertige métaphysique de Blaise Pascal « Le silence éternel de ces espaces
infinis » dans lequel la nouvelle vision de l’homme plonge l’individu dans une
angoisse qu’il comblera en inventant le principe de causalité. Le monde est déchiré à
la lumière du principe de causalité, en terme de cause efficience.
Le monde n’est plus qu’un être, il n’y a plus de devoir être dans le monde et donc le
devoir être est déserté par la science. Tout ce qui va relever du devoir être va
déserter par la science du devoir être, ce champs déserté par la science va préoccupé
par une philosophie abstraie: la philosophie du contrat social. Il y a un divorce entre
science et moral, il y a un diverse entre la science et la religion, et la philo cesse d’être
la servante de la religion car la philo va s’émanciper
C’est ici que l’on perçoit tout la modernité de cet auteur et tout ce qui le relie à
l’individualisme, puisque l’état pour lui est le résultat artificiel de la phase
composition, l’état peut accueillir en son sein n’importe quel individu. Hobbes est
donc étranger à la dérive totalitaire qu’on a observé au 20ème siècle. Il y a des
auteurs qui disaient que toute la dérive fasciste on l’a doit à Hobbes. C’est René
Capitant qui est allé au secours de Hobbes en disant que cette accusation est à la
fois injuste et erronées car Hobbes est un mécanisciste, cad qu’il considère l’état
comme une mécanique artificielle alors que les théories totalitaire sont organicistes,
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cas que pour le nazisme par ex l’Etat est un organe naturel dans lequel lorsque
l’individu est un maillon faible et qu’il peut déranger l’harmonie du tout on l’expulse.
C’est motu le contraire de l’idée de Hobbes mais qui est proche de l’idée d’Aristote.
CHAPOUTOT considère que le nazisme recycle les théories naturalisme des anciens,
cad que l’état est un organe naturel dans lequel l’individu n’est qu’un simple maillon.
Le fascisme est un holisme, une conception communautaire dans laquelle le tout
prime sur les parties ≠ à l’inverse du Holisme on a l’individualisme méthodologique
qui consiste à dire qu’on ne regarde pas la forêt mais les arbres, le tout n’existe pas, je
regarde l’individu, et Hobbes fait partie de cette lignée là. L’association politique n’a
pas une fin en soi, elle a une fin, elle a été mobilisée au service d’une fin, c’est un
instrument alors que chez les anciens et nazi, l’association politique est une fin, un
tout en soi. C’est en cela que l’on peut considérer comme un précurseur de
l’individualisme.
Puisque l’Etat est le fruit d’un contrat, sachant que ce contrat est une pure fiction, une
mécanique au service d’une fin qui est l’individu, on va revenir sur cette
métaphysique de l’individu.
Hobbes considère que l’Etat de nature, les individus sont libres, souveraine et égaux
et cette affirmation est purement gratter, elle est posée avant toute expérience, on
fait comme si, les droits sont réputés naturel. Cette liberté, est surtout absolue, le
droit subjectif des hommes est sans limite pour l’homme.
Hobbes écrit textuellement que « l’homme a l’état de nature a un droit subjectif
de tout faire, y compris celui de tuer pour sauvegarder sa vie ». Donc à l’état
de nature de Hobbes l’homme est un loup pour l’homme puisque chacun a son droit à
tout y compris se faire justice. Là nul n’a une conception objective du juge et de
l’injuste, chacun n’a de conception de la justice que pour lui.
> L’homme est un quelque sorte aveuglé par sa subjectivité.
SCHOPENHAEUR: « l’égo est une illusion » pour lui. Il s’est inspiré de Hobbes et
de sa phrase l’homme est un loup pour l’homme, car il voit la justice qu’à travers lui
même. L’individuation est comme un miroir ça nous plonge dans l’illusion, nous
somme emmurés dans notre solitude qui nous fait avoir une conception privée de la
justice.
Chez Hobbes l’individu à l’état de nature n’a qu’une conception subjective du juge et
dans ces conditions nul ne peut envisager de ivre ensemble sinon en déléguant notre
liberté au Léviathan (=l’Etat).
Il faut donc prêter attention à la distinction que Hobbes fait entre le droit naturel
(Jus naturale) et la loi naturelle (Lex naturalis)
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* Droit naturel: droit subjectif de chacun qui est absolu, postulé et ce qui enferme
chacun dans l’illusion de l’ego. Prescriptif, il se déchire en terme de devoir être, c’est
une construction de l’esprit, c’est une norme postulée par Hobbes, ça n’a rien de
naturel. Il faut mieux parle de droit rationnel. Enoncé qui annonce ce qui doit être.
* Loi naturelle: La loi naturelle est une loi anthropologique, loi établie par
l’entendement, la loi empirique. Cette loi nous enseigne que si chacun use de façon
absolue son jus naturale il ne pourra jamais en jouir car sera confronté à ce même
usage absolue de ce jus naturale de son voisin. C’est une lui au science scientifique
du terme c’est un énoncé d’être qui énonce qui est.
Or un énoncé qui dit ce qui est, il ne saurait inférer ce qu’il doit être. La loi naturelle
n’est pas un commandement qui nous oblige a signer le contrat social pour nous
présenter du chaos, c’est une loi qui nous enseigne juste que si chacun use de son
jus naturel ce sera le chaos et lire à l’homme de déléguer son jus naturel au profit de
l’état.
L’acte de délégation est donc un acte de pure volonté et c’st la raison pour laquelle
l’état est un mécanisme article qui a été consenti qui illustre la souveraineté du
sujet.
CONCLUSION
L’Etat, pour ces auteurs contractualistes, est le fruit exclusif de la volonté. Le Droit du
Léviathan est objectif pour toute la communauté mais c’est le résultat d’une
délégation de droits subjectifs, il est prescriptif.
Montesquieu a été hostile à ces théories du contrat social. Son hostilité, testée par
deux phrases qu’on lui prête, permet de bien comprendre le contrat social.
Montesquieu n’est pas un moderne.
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Mais du côté ontologique, ce droit naturel est d’un type nouveau, c’est un droit naturel
moderne opposé à celui des anciens, càd un droit naturel non plus issu du cosmos, des
choses mais de la raison humaine, c’est un droit naturel abstrait et non pas réel,
idéalisé et non pas constaté. Il est d’essence volontariste mais en même temps il est
universel :
* Il est universel car en étant délesté de cet ancrage cosmologique, il gagne en
universalité vu que le cosmos est varié. En s’arrachant à cette diversité, le droit
naturel moderne est universel puisqu’il gagne en universalité mais il perd en
substance donc.
C’est la raison pour laquelle le Pr. M. Villey écrivit une préface dans laquelle il
critique Kant et il critique cette conception appauvrie du droit naturel moderne qui
est un droit, car universel, pauvre, inodore, incolore, désubstantialisé, désincarné,
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De sorte que ce droit naturel moderne n’est pas viable sans l’apport de la loi , il lui faut
la béquille du législateur pou être viable, il lui faut une instance d’objectivation. Voilà
pourquoi il y a des germes de positivisme dans le droit naturel moderne et voilà
pourquoi la DDHC du 26/08/1789 renvoie systématiquement à la loi le soin de
concilier l’exercice des droits naturels qu’elle proclame entre eux, avec l’IG.
>Quand on fait le bilan, on s’aperçoit qu’il y a dans ce texte un amour particulier pour
la loi. Hobbes a triomphé de Montesquieu dans l’écriture de ce texte. Confiance à
l’égard du législateur et une méfiance à l’égard du juge : il faut bannir du vocabulaire
le mot « jurisprudence », selon Robespierre.
SECTION 2. La confusion du droit et de la loi
Ce phénomène de confusion entre Droit et la loi va dominer tout au long du XIXème
siècle. Au lendemain immédiat de la Révolution, on observe un culte en faveur de la
loi qui connaît sa plus belle illustration dans le Code civil de 1804.
Ce Code civil illustre la volonté du souverain d’inscrire dans le marbre du Droit les
principes révolutionnaires libéraux et individualistes ayant triomphé sous la
Révolution. Le XIXème siècle est un siècle de réductionnisme légaliste qui consiste à
réduire le droit à la loi à tel point que les études de Droit seront ennuyeuses.
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Ce légalisme se reflète dans l’enseignement du Droit mais aussi dans les institutions
— il en est certaines qui sont symptomatiques de cette confiance hobbésienne en la
loi :
* Loi des 16 et 24 août 1790 : loi adoptée sous la constituante qui incarne au plus
haut point la confiance aveugle faite au législateur mais surtout la défiance à
l’encontre des juges (cf. abus commis par les Parlements de l’AR à la veille de la
Révolution, ces abus sont à l’origine de la convocation des états-généraux à
Versailles).
* Art. 3 du 16 Fructidor an III énonce : « défense impérative est faite au juge de
contrôler les actes de l’Administration et de la législation ».
Sous la Révolution on ne veut pas de contrôle de constitutionnalité, on ne fait
confiance qu’en la loi.
Le juge est prié de se cantonner à ses seules fonctions juridictionnelles, c’est vraiment
une période nomophile, légaliste.
Cette sanctualisation de la loi s’accompagne d’un référé législatif qui est cette
institution qui oblige la Cour de cassation à renvoyer en cas de pb d’interprétation de
la loi, la question du parlement.
La théorie du « juge comme bouche qui prononce les paroles de la loi »: théorie
de Montesquieu. Cela signifie qu’il soit appliqué mécaniquement les lois de manière
d’un automate. Le juge serait l’oracle de la loi naturelle. En soulignant cette sorte de
cognitisvisme judiciaire au terme duquel le juge n’émet aucune volonté, il ne fait
que connaitre, traduire objectivement ce qu’énoncent les lois naturelles, Montesquieu
lénifie le pouvoir du juge, il dit ’qu’il ne faut pas le craindre car le juge connait la loi ,il
est l’oracle. D’où le mythe anglo saxon du judge-made law, le juge devine la loi tel un
esprit supérieur au cas par cas, il ne veut pas dire que le juge est un automate de la
loi positive donc, juste que le juge serai l’oracle de la loi naturelle. Il était magistral
donc il avait interne à euphémiser le pouvoir des juges.
Cette phrase a été mal compris, instrumentalisé par les révolutionnaires qui vont
entreprendre une sorte de croisade contre le juge en nous invitant à nous méfier. Ils
auront une conception pessimiste et sceptique des juges, ils savent que les juges sont
des êtres humains comme les autres et ils ne sont pas moins exposés que n’importe
quel citoyens à leur préjugés. Leurs décisions ne sont en aucun cas capables de
découvrir un droit, il ne sont pas arbitraire.
Dans le légalisme des révolutionnaires français et des juristes du 19ème qui vont être
les continuateurs, il y a bien un détournement de la conception du juge que
Montesquieu avait développé pour les défendre: d’où le référé législatif.
C’est ici que l’on comprend une vieille querelle philosophique du 17ème siècle entre
Hobbes et Sir Edward Coke. Coke était un parlementaire, et un savant et il pensait
que les juges ont une intelligence hors du commun, ils ont une « raison artificielle »,
une raison acquise à l’école du droit ou pas l’expérience, une raison qui n’a pas le
commun des mortels. Cette expérience ou cet enseignement spécifique (=la science
du droit) fait que les sentences du juges ne sont que des arbitraires mais sont
l’expression de la raison de la connaissance. Euphémisation du rôle du juge, en tout
cas optimisme illusoire. ≠ Beccaria qui dit qu’il faut une loi claire générale,
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≠ Contre cet angélisme judiciaire qui est caractéristique de la common law, Hobbes
s’était exprimé pour répondre à Coke dans « The dialogue between a common law and
a student in law ». HOBBES oppose à COKE son pessimisme et son scepticisme.
Hobbes défend la thèse d’une raison naturelle, cad équivalence au commun des
mortels. Le scepticisme de Hobbes lui a permis de dire que le magistrat doit être
inférieur au souverain et en cas de pb d’interprétation il doit en confier le soin au
souverain.
Troper présente le juge comme une autorité souveraine car c’est lui qui a le
dernier mot, or c’est celui qui interprète qui est le véritable théoricien de la loi: le
véritable Léviathan, celui qui fait loi sachant que ce qui fait loi n’est pas vrai ou faux
mais valide, c’est le juge, Troper est réaliste.
Les révolutionnaires ne défendaient pas une conception formaliste du jugement, ils ne
croyaient pas que le jugement était une déclaration mais une décision, un acte
irrationnel ni vrai ni faux et il fait en sorte selon eux que ces décision de justice scient
annulées ou retenus par le législateur.
Par contre, leur conception de la loi était elle, naïve. C’était une forme d’angélisme
législatif.
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L’idée d’un auteur sujet qui serait auteur de la loi, cette idée subjectiviste est en crise
depuis assure longtemps donc entrée dans l’ère postmoderne dans laquelle la volonté
n’est plus considérée comme le fondement de l’ordre juridique mais comme un simple
moteur de celui ci. Depuis le fin du 19ème début 20ème et ceci s’est amplifié jusqu’à
aujourd’hui, un recul de la volonté. Le courant post humaniste qui vient des USA qui
annonce une ère où l’homme sera augmenté grâce au technique biomédicales et aux
procès de la médecine, on annonce la disparition de la frontière entre l’homme et la
machine.
L’idéologie post humaniste continue ce processus post moderne que nous allons
étudier.
La volonté n’est plus le fondement, c’est la simple moteur de l’ordre juridique et l’idée
de la volonté est à l’origine du droit est une simple idée métaphysique dont il fait se
débarrasser, c’est ce que disent les juristes contemporains.
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Duguit dit que ce volontarisme étatique avait ses adeptes on doit connaitre:
- Jellinek
- Gerber
- Laband: tenant à la herrchaft (=théorie de la puissance)
Duguit condamne ce volontarisme étatique, il considère cette théorie dangereuse et
préfiguratrice de lendemain inquiétant et il avait raison puisque bientôt aller survenir
la WW1.
Duguit met dos à dos la philosophie des lumières et le volontarisme allemand, il dit
que tout cela c’est pareil même si il n’y a pas eu les même retombés, car ll y aurait
des effets pervers dans le subjectivisme de la philosophie des lumières. Le même fil
rouge s’étend jusqu’à cette monstrueuse théorie allemande de la souveraineté
étatique, le pb c’est l’idée selon laquelle la volonté serait le fondement du droit.
Avant d’examiner la critique et les proposition que Duguit va faire pour conclure le
volontarisme il faut situer Duguit et voit d’où il vient.
Duguit a été inspiré par la sociologie, il doit tout à cette nouvelle discipline. Et il s’est
évertué à appliquer à la science du droit les enseignements de la sociologique. Duguit
ira jusqu’à demander à ce qu’on appelle les facs de droit « facultés de sciences
sociales ». Le droit est un phénomène social comme un autre en tant que tel il est
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produit par une communauté dont la conception repose sur une nouvelle
représentation de l’homme. La sociologique véhicule une nouvelle conception de
l’homme, qui n’est plus la conception qu’à eu le christianisme, la philo des lumières…
—> La sociologie représente l’homme qui est aux antipodes de la conception
de l’homme selon laquelle il serait libre, la sociologie réfute la théorie du libre
arbitre, c’est une fiction, un préjugé métaphysique dont il faut se débarrasser.
L’homme est un animal social. On retrouve les institutions d’Aristote, l’homme est
social, membre d’une communauté, il n’est pas doté d’une souveraineté, d’un libre
arbitre.
Il résulte de cette sociologie récente depuis Comte jusqu’à Emile Durkheim s’impose
une vision de l’homme totalement contraire au présupposées métaphysique des
lumières et autres théories du droit étudiées jusqu’à présent selon lesquelles:
- L’homme est un social et non individuel
- L’homme est une chose et non une entité souveraine et libre
L’homme est social donc. Comte a très vite tourné en dérision l’individualisme de la
philosophie des lumière en indiquant que l’homme a toujours vécu dans une
société, c’est en cela qu’il est considéré critique à l’égard de la révolution. Il a
toujours dit qu’il fallait s’intéresser au groupe, à la communauté, il jaune espèce de
restauration des universaux chez comte dont il faut connaitre les caractéristiques.
—> L’homme est une chose, il est causalement déterminé. Pour la sociologie, le
libre arbitre est une fiction, un présupposé arriéré, c’est une pure invention du
christianisme consistant à faire passes l’homme pour dieu.
En réalité le libre arbitre c’est le mot qu’on utilise quand on n’est pas capable de
déterminer les cause d’un événement. On n’est pas matir de notre volonté. On croit
vouloir librement mais en réalité tout ce qu’on fait est la conséquence de causes qui
nous sont extérieures. L’homme est donc causalement déterminé comme n’importe
qu’elle chose.
En réalité nous dit Durkheim avec les statistiques c’est un geste causalement
détermine. On se suicide plus en tant que paix qu’en temps de guerre car on temps de
paix on s’ennuie, alors qu’en temps de guerre on oubli ses problème. Le suicide est
causalement déterminé.
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du sujet. Le sujet est un statut établie par l’Etat, on est un point d’imputation de droit
et d’obligation conféré par la constitution. Il n’y a pas de préséance du sujet sur le
droit subjectif. C’est ce qui a permis à Duguit de dire 3 choses dans la notion de droits
naturels subjectifs :
- Ils sont métaphysiques et ne résultent pas d’une observation empirique: relèvent
d’une méthode transcendantale.
- Ils sont hypocrites, cette conception est formelle, ils ne sont pas naturels. Ces
droits sont inscrits formellement de la constitution mais il faut les mettre en oeuvre.
Dans la critique du formalisme on retrouve la critique Marxiste des droits de
l’homme. Page écrite par Marx « question juive », distinguer entre les droits formels
et droit réels, il dit que les droits de l’homme révolutionnaire aussi généreux soient
ils, universels, sont des paravent formels qui cachent la bourgeoisie, ce sont des
droits de l’homme bourgeois. Ils n’ont du nom d’universel que la forme, ils sont
formels donc hypocrites. Entre leur déclaration et leur effectivité il y’a tout un
monde. Il faut réaliser les droits, les effectuer il faut donc imposer à l’Etat des
obligation comme le droit créance. Cette distinction entre droit réels et formels est
reprise par Duguit pour dire que la notion de droit subjectif est une pure hypocrisie.
- Ils sont dangereux car si tous les individus en ont dans l’état de nature
indépendamment de tout droit positif, il en résultera une guerre de tous contre tous,
le chaos, il faut donc un Etat de fort. Seul l’état peut réguler les droits subjectif.
C’est Hobbes qui fut le grand apologiste de la monarchie absolue. D’après Duguit,
plus on exalte les droits subjectifs plus on exalte la notion de l’Etat. Il y a une
corrélation entre l’individualisme libéral et l’étatisme. L’invention de l’Etat c’est
aussi l’invention du capitalisme, donc le capitalisme n’est pas étranger à l’étatisme
au contraire il lui faut un Etat.
DUGUIT reprend la critique de Tocqueville, la démocratie moderne n’est pas
tellement la souveraineté du peuple, mais l’égalisation des conditions sociales, avec
des individus égaux au droit, isolés face à l’Etat tout puissant. On retrouve cette
critique de l’individualisme avec Michel Houellebecq. La dangerosité du
subjectivisme, pour réguler ces droits subjectifs, il faut un Etat tout puissant.
Puis que les individus sont réputés avoir des droits subjectifs naturellement, il n’y a
pas de raison que l’Etat qui est un moi collectif ne profite pas de ces droits
subjectifs, lui aussi bénéficie de cette notion a priori et ce droit c’est la souveraineté.
Duguit « la souveraineté est à l’Etat ce que les droits subjectifs sont à l’individu ».
Ce sont des masques derrière lequel les gouvernants se cachent pour imposer leur
volonté.
Article de Duguit qui critique KANT, HEGEL, ROUSSEAU, il dit que ce sont les 3 qui ont
préfiguré au pire exaltations de l’humanité, responsable des dérives du 20ème.
Vu que les hommes n’ont pas de droit subjectifs à l’Etat de nature, et bien les
gouvernants qui sont des hommes n’ont aucun droit à gouverner. Si ils
gouvernent c’est qu’ils sont plus fort, c’est un pur rapport de force, de sorte que
quand bien même ils sont élus par l’onction du Suffrage universel, les gouvernants
restent des individus et ils n’ont aucun droit naturel subjectif à imposer.
Duguit dit que l’état n’est qu’un fait social, il a débarrassé l’Etat de tout ses oripeaux,
l’état est découvert, il n’y a que des forts et des faibles, des rapports de force. Il perce
le voile de la souveraineté pur conclure que les gouvernants qui sont des individus
comme les autres n’ont aucun droit subjectif à imposer. Si les gouvernements n’ont
pas de droit subjectif, ils ont un devoir objectif de respecter la solidarité sociale. Une
loi ne sera valide que si elle respecte un droit objectif, le fait social. Une loi
est l’expression d’un fait de volonté émise par les forts à l’encontre des faibles, donc
la loi n’est pas valide. Duguit remet en cause l’adage Hobbésien selon lequel
« l’autorité fait loi », pour duguit une loi ne s’impose pas parce qu’elle est une
loi, elle reste l’expression d’un pur rapport de force. Sa validité reste à prouver,
elle n’est pas conçu a priori. La loi ne méritera obéissant que s’il s’avère par son
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contenu qu’elle est conforme aux droits objectifs. C’est sa substance qui garantie sa
validité. Elle doit être conforme à ce à quoi aspire la société, il faut mesurer la
validité d’une loi à son contenu.
B. Kelsen
C’est un positiviste normativiste, auteur d’une théorie pur du droit. Et qui au nom de
cette conception va lui aussi comme Duguit, au nom du normativisme, contester la
théorie de la volonté comme fondement du droit. Le réalisme de la démarche de
Kelsen est du même ordre que celui de Duguit: il s’agit de démystifier la théorie des
droits subjectifs.
Il convient de faire attention au mot réalisme. Le réalisme de Kelsen n’a rien à voir
avec celui de Duguit au sein où ce n’est pas un réalisme qui sert à défier le droit, il
sert à définir la méthode. La conception du droit de Kelsen n’est pas réaliste
contrairement à celle de Duguit, car il ne réduit pas le droit aux faits.
Kelsen considère que le droit ne sont que des idées, un ensemble de norme, des
entités idéales, des signification mais en aucun cas des faits. Kelsen est positiviste, le
droit positif dont il est question n’a pas de positivité. HERMAN HELLER qualifiait le
positivisme de Kelsen « le normativisme Kelsenien est un normativisme sans
positivisme », ce ne sont pas des faits, c’est la signification. Le droit est l’ordre de
l’intelligible, le droit est la signification d’énoncés, mais cela ne se réduit pas à des
énoncés. Ex: quand le parlement fait la loi, il produit des écrits, mais cette production
reste factuelle, la loi réside dans la signification de cette production.
Au delà de celle ci, la signification de ces écrit perdures, le droit s’inscrit toujours dans
la durée. La C° érige la manifestement de volonté émis à un instant une validité
temporelle. La norme ne se réduit pas à la manifestation d’une volonté, le
droit est la signification de cette volonté, le droit réside dans la valeur des
faits.
Pour Kelsen la notion de droit subjectif ou la notion de souveraineté ne sont que des
purs fonction car la personne juridique qu’elle soit physique ou morale, détentrice de
tel droit subjectif « n’est rien d’autre qu’un faisceau de droits et d’obligations, un point
d’imputation aussi la norme confère ses droits », cette imputation de droit et
d’obligation est effectué par la norme, la personne est une création artificielle de la
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C’est ici que l’on perçoit l’autre événement majeur de cette objectivisme juridique:
l’anti-volontarisme qui contribue à l’automatisation du droit.
Section 2 : Une entreprise d’autonomisation du droit
Pour poursuivre l’analyse de cette objectivisme juridique, continuons avec Kelsen et sa
définition de la norme juridique. Cette définition honore cette conception objectiviste
du droit.
Kelsen définit la norme en plaçant l’acte de volonté sous la tutelle du droit et pas
l’inverse. L’acte de volonté est fondé/conditionné par le droit. La norme c’est « la
signification objective d’un énoncé prescriptifs de volonté » 3 éléments dans
cette def:
- Acte de volonté
- Signification
- Objectiviste
Le droit n’existe que posait pas les hommes. Kelsen considère que le droit est crée, il
n’y a pas de droits naturels. C’est là que réside la spécificité de Kelsen: l’acte de
volonté n’est pas le fondement de l’obéissance, « d’un fait, nul ne saurait inférer une
norme » d’après Hume.
Le droit est la signification du fait, de l’énoncé prescriptif de volonté. Ce n’est
pas un énoncé en tant que tel. C’est un fait qui est purement circonstancié et qu’il
s’évanouit quand il est accomplit.
Kelsen utilise la distinction entre le percepteur d’impôt et le brigand: l’un comme
l’autre énoncent une volonté, l’un comme l’autre font la même chose, ils nous
rackettent en soi. Donc une analyse sensoriel des faits ne peut pas nous instruire sur
ce qu’est le droit, sur la normativité. Car si j’analyse les faits de manière empirique je
constate les mêmes gestes. Le droit ou la norme c’est la signification/valeur de ses
faits.
La norme ne se réduit pas à l’acte de volonté, la norme c’est ce qui lui survit, et
cette survivance on l’a doit à la norme supérieure. Le droit c’est la durée est cette
durée est le témoignage que l’ordre est hiérarchisé. Tout acte juridique est couronnée
par une norme suprême appelé constitution qui constitue l’ordre juridique, c’est la clé
de voute. Les règles constitutives, lorsqu’on les transgresse, on cesse de
déployer l’activité en question. Les règles constitutives constituent l’activité
qu’elles encadrent.
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Ex: les règles du jeu. Quand on triche au Monopoly on ne joué plus au monopoly.
Mais au delà de la constitution il n’y a pas de méta constitution, il n’y a rien. Pour
sortir de ce piège dans lequel il était enfermé en raison de sa thèse « pas de norme
valable sans norme supérieure », kelsen n’a pas le choix, ne peut pas dire que la
C° est fondé sur un fait car il a une thèse de dualité de l’être et le devoir
être (seul le droit engendre le droit)
Ex: décret 17/06/1789 par lequel les Etats généraux s’autoproclamer assemblée
nationale. Les députés disent qu’ils ne constituent qu’un seul ordre. Un tel décret est
donc contre le droit en vigueur car c’est un droit qui consacre la discrimination entre
les 3ordres, et pourtant 200ans plus tard il continue de fonder la légitimité de la
démocratie parlementaire, il continue a tenir lieu de source de droit car nous
continuons d’avoir une AN dont les membres votent par tête.
Kelsen dit qu’il faut supposer valide la constitution historiquement originelle,
c’est ce qu’il appelé le Grundnom. C’est un règle épistémologique, une règle de
connaissance. Cette méthode de connaissance du droit Kelsen l’a doit à Kant, méthode
qui s’appelle « idéalisme transcendantal » selon Kant, cad indépendamment de
l’expérience. Il est possible de constituer (=connaitre) son objet indépendamment de
son objet.
—> Le recul historique est érigé en tribunal de la raison juridique. Mais le fondement
de la validité de la C° ça reste le Grundnom (=la norme supposée), l’effectivité dans le
temps est une conditions de validité / ! \
Ex: le droit international, pendant longtemps, Kelsen disait qu’il existait un seul ordre
juridique (ordre international) et que les ordres nationaux étaient des ordres juridique
partiels mais qu’entre l’ordre juridique international et les ordres juridiques
nationaux n’ont pas de différence de nature mais de degré —> kelsen est
moniste. Mais longtemps Kelsen a considéré qu’il n’avait pas à se proyer sur la
question de savoir s’il s’agissait d’un monisme avec primauté de l’ordre juridique
national ou international.
La question de la primauté d’un ordre juridique sur l’autre n’est pas une question
scientifique sinon de perceptive « il n’y a pas de fait, il n’y a que des interprétation ».
Sauf que Kelsen change d’avis et dit qu’on n peut pas penser le droit international
autrement que supérieur par rapport aux ordres juridique nationaux, la
supériorité du droit international est une condition logico-transcendale de la
validité de l’ordre juridique international. Le droit international ne dérive pas des
doit internes car ce serait fonder l’objectivité de ce droit sur la subjectivité des
souverains.
C’est donc une fiction. C’est comme la liberté, on ne pas penser l’ordre juridique sans
présupposer le libre arbitre. On s’est très bien qu’on est pas libre, mais faisant comm
si nous l’étions car sans ça nous pourrions spas engager la responsabilité.
Même chose pour le régime parlementaire: Il faut supposer le roi infaillible pour créer
un régime parlementaire.
Le droit repose donc sur du mensonge. On a inventé le réel quand on a dit que les
hommes vivent libres et égaux EDELMAN. On doit notre liberté à un mensonge, à une
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conception de l’homme qui est contraire à la nature. Tout ordre juridique est fondé sur
une fonction et Kelsen l’a senti.
Mais on ne peut supposer valide la C° qu’à la condition qu’elle soit
l’effectivité d’un ordre juridique. Ce n’est pas la volonté qui fonde le droit selon
l’effectivité, car le droit est fondé sur le droit, ou encore sur une norme supposé ou
encore l’effectivité.
Effectivité en général et en gros -> Il faut toujours de la transgression pour qu’il
est du droit. Le degré d’efficacité au de la duquel on peut considérer que l’ordre
juridique est fiable. Le droit ne se mesure qu’à son degré de transgression. Quand les
lois ne correspondent pas à ce qui est, alors elles sont fausses et sont
transgressée. Tant ce qui est correspond à ce qu’énonce la loi scientifique reste vraie
et ne sera jamais transgressée. Le critère d’une loi scientifique c’est la vérité.
≠ Une loi juridique lorsque ce qui est n’est pas ce qu’elle annonce ça ne
change rien à sa validité. C’est le propre d’une loi juridique qu’il y ait un décalage
entre ce qui est est ce qui doit être. Si on faisait des lois juridiques en sachant ce qui
sera conforme à ce qui doit être c’est comme si éclairait une lampe en plein soleil, ça
sera inutile. Quand on est positiviste, on est suspicieux, pessimisme, si on fait des lois
c’est car on sait qu’elle seront villes sinon on n’en ferait pas.
Sans la transgression ne se déclenche jamais le processus de sanction, donc
il faut de la transgression mais jusqu’à un certain point car au bout d’un certain seuil,
trop de transgression remet en cause la validité du droit et la norme tomberait dans la
désuétude ou l’obsolescence.
Michel Villey
Dans une autre perceptive, on trouve la pensée juridique de Villey. Il y a une forme
d’objectivisme juridique incontestable. Chez lui le droit à une autonomie, le droit
n’est pas assimilé à la morale. Villey a toujours critiqué le courant impérativiste,
moraliste qu’à pris le droit avec la philo de la téléologie judéo-chrétienne. Villey a
dit qu’on dirait un droit basé sur la morale et qui est un peu la formalisation de la
morale, le droit moderne a perdu son autonomie qu’il n’avait pas chez les anciens, il
est la sanction de la morale au lieu de quoi, dit-il, le droit est un récit narratif, le
droit n’impose pas pour Villey. Le sorti c’est l’équilibre dans les relations entre les
hommes et la nature dès que cet équilibre est rompu, il y a contentieux et il appartient
au juge de rétablir l’équilibre en donnant à chacun le sien.
Selon Villey, le droit est une répartition des biens et des services entre les hommes.
La science du droit c’est celle des juges pour Villey. Nous avons une conception anti-
volontariste, anti-impérativiste qui a eu son succès au XXème siècle. Cette conception
est aujourd’hui représentative en France et Europe.
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Duguit avait en commun avec Hauriou donc il est pourtant le rival c’est d’être
favorable à l’émergence d’un contrôle de constitutionnalité. Ils n’admettait
pas la souveraineté de la loi ni celle du constituant. Ils étaient adeptes de ce
qu’on appellera plus tard la supraconstitutionnalité.
—> Ils sont morts quand la France a fini par se convertir au contrôle de
constitutionnalité car il faudra attendre 1958, mais ils ont quand même oeuvré
doctrinalement.
La loi n’est que le droit qu’à condition de respecter le droit —> Le CC dit cela dans un
obiter dictum lors de la décision CC 23/01/1985 : « la loi n’exprime la volonté
général que dans le respect de la C° ». Il y a une condition à l’expression de la
volonté générale.
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Il faut trouver une troisième voie qui consiste ni à prescrire comme le font les
épistémologies idéalistes, ni à décrire, comme le font les épistémologies descriptives,
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mais qui consiste à construire. C’est-à-dire qu’il faut échafauder des hypothèses,
construire des hypothèses, bref il faut faire de la théorie du Droit.
K. Popper appelait le « test de falsifiabilité » — il disait que le vrai critère d’une science
c’est la falsification. Un énoncé est scientifique s’il est susceptible d’être faux. Osez le
démenti.
SECTION 1. Présentation
Le premier obstacle est donc marqué du saut de l’idéalisme au sens épistémologique
du terme.
Par « idéalisme », on n’entend pas l’idée selon laquelle le Droit est dans les idées,
dans les esprits. On entend ici par « idéalisme » l’attitude méthodologique consistant
chez certains auteurs à prétendre découvrir scientifiquement le vrai Droit par rapport
auquel il serait possible de décerner au Droit positif un label de juridicité. Ce vrai Droit
qui serait connaissable est un Droit idéal, un Droit parfait ; un Droit qui serait presque
un Droit fabriqué par des dieux ; un Droit dans lequel ce qui est serait parfaitement
conforme à ce qui doit être.
Il s’agit de ne pas rester indifférent face au Droit positif et d’évaluer celui-ci à l’aune
d’un Droit qui échappe à la volonté. C’est donc une attitude qui rappelle l’attitude du
Baron de Münchhausen qui était quelqu’un d’insatisfait du monde sous ses yeux et qui
voulait voir au-delà et il était persuadé qu’il était capable de monter sur ses propres
épaules.
Kelsen disait que ces auteurs voient louche, ils prétendent voir le Droit positif mais ils
prétendent aussi voir le Droit idéal, dédoublement de l’objet de la connaissance, ce
qui est selon Kelsen un véritable obstacle épistémologique.
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Pour Kelsen, les normes sont le produit exclusif de la volonté humaine même si la
volonté chez Kelsen n’est que le moteur et non pas le fondement de l’ordre juridique.
Pour lui, dès l’instant où il n’y a de normes que s’il y a de volonté, si l’on admettait
comme les jusnaturalistes que les normes idéales seraient celles issues de la nature,
cela supposerait qu’il faille prêter à la nature une volonté. C’est inconcevable puisque
cela repose sur un raisonnement animiste consistant à prêter à la nature une forme
humaine (ANTHROPOMORPHIQUE).
Ce n’est pas concevable à moins de supposer que la nature ce serait en fait la volonté
de Dieu manifeste dans la nature mais c’est une hypothèse métaphysique,
INDÉMONTRABLE qui n’a pas sa place dans la science du Droit.
Donc il s’agit de voir une imposture. C’est-à-dire que pour Kelsen, dans la référence
au Droit naturel il n’y a que ruse, que déguisement. On fait passer pour une réalité un
jugement de valeur, c’est une procédure de légitimation des réponses que l’on donne
à la question « qu’est-ce qu’une société juste ? », question à laquelle on ne peut répondre
selon Kelsen. Ce sont des idéaux qui sont les leurs mais ils ne veulent pas le dire donc
ils font parler la nature, comme des ventriloques.
Kelsen dit que la nature est donc un alibi réthorique derrière lequel se cachent ces
auteurs —> IMPOSTURE. Projection dans la nature des propres idéaux de celui qui veut
les imposer sans en avoir l’air. C’est une imposture qui est anti-démocratique
puisqu’elle consiste à dire que l’idéal en question est vrai et donc que cet idéal ne
supporte pas sa contradiction.
L’imposture en question tue dans l’oeuf le débat, c’est une imposture qui n’admet pas
le relativisme, c’est une imposture absolutisme, dogmatique.
==> L’imposture en question fait passer quiconque conteste le Droit idéal pour un fou,
c’est comme s’il contestait une vérité scientifique, que 2 et 2 = 4. C’est comme ça que
faisaient les dirigeants de l’Empire Soviétique, d’où les asiles psychiatriques qui
étaient l’instrument majeur des politiques.
Le Droit n’a pas besoin de la force pour s’imposer, il lui suffit d’invoquer la vérité avec
cette théorie.
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naturel c’est la césure entre être et devoir-être, c’est de ça dont se sont nourries
les théories modernes.
- D’un point de vue épistémologique, les théories modernes du droit naturel se sont
fourvoyées dans l’épistémologie idéaliste car elles ont fini par ressortir les idéaux
dont elles prétendaient être sorties de la nature.
Le plus représentatif c’est M. Villey. M. Villey écrit ceci : « la science du Droit classique
romaines donne pour mission de dire, sur le mode indicatif, ce qui est à X ou Y ; de déterminer des rapports
justes qu’elle découvre au sein de l’organisme social ».
Dans cette étrange définition de la science du Droit, est assignée à cette science une
fonction normative. Dans l’esprit de Villey, cette science est opérée par les juges, pas
par les professeurs de Droit.
Villey dit que c’est comme si ces répartitions prononcées par le juge allaient de soi
alors qu’établir des hiérarchies c’est évaluer et dès lors qu’il y a évaluation il y a
jugement de valeur et ça ne va pas de soi. Voilà qu’une activité consistant à afficher
des préférences, répartir, est scientifique. Celle qu’exerce le juge, qui est un acteur,
est scientifique.
Cette conception de la science du Droit est une conception inversant les rôles entre la
science et la politique/monde judiciaire. Voilà que le monde judiciaire se voit assigner
une activité savante car il s’agit de faire croire que les normes qu’adopte le juge en
décidant relève de la connaissance et donc est incontestable. Il s’agit d’ériger au rang
de vérité ce qui est purement évaluatif.
Et inversement, voilà que le Professeur, le savant, prescrit puisque les idéaux qu’il fait
passer pour scientifiques et que le juge doit traduire n’ont rien de scientifique.
Il prétend que les acteurs, les juges qui dans une épistémologie positiviste sont censés
émettre des jugements de valeur, prétend qu’ils font de la science. Et l’université est
érigée au rang de lieux de pouvoir, c’est donc un inversement.
Dans une épistémologie descriptive (positiviste), tout le monde sait que rendre une
décision de justice c’est faire un choix, ce que ne fait pas un Professeur de Droit.
Villey angélise le juge en laissant entendre que le juge est censé connaître le vrai Droit
mais en réalité ce « vrai Droit » est un Droit idéal prescrit par Villey. Villey angélisait la
nature, quand il y a un contentieux c’est un équilibre rompu et alors le juge rétablit
l’équilibre et son intervention n’est pas la manifestation, pour Villey, d’une quelconque
activité arbitraire, c’est une activité savante destinée à rétablir un équilibre rompu.
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On pouvait penser que cette nouvelle ontologie du Droit, cette conception dite
moderne du Droit naturel, serait à l’abri de cette imposture dénoncée par Kelsen
puisque cette ontologie dite moderne repose sur la séparation être/devoir-être
puisqu’il s’agit de dire que le Droit naturel n’est plus un Droit ancré dans l’être mais un
Droit abstraitement postulé de façon transcendantale à la Kant.
Il n’en fut rien puisqu’il va y avoir une essentialisation entre des théories modernes du
Droit naturel puisque ce Droit naturel a fini par être RÉIFIÉ.
Le Droit naturel est réversible, on peut, en son nom, dire tout et son contraire et faire
dangereusement passé pour vrai un certain idéal. Quand c’est un idéal généraux tant
mieux mais quand c’est un idéal qui l’est moins ça peut être catastrophique. Et
parfois, quand bien même l’idéal est généreux comme les droits de l’H, il peut
conduire à des scénarios tremblants.
Il s’agit, de la part de ces juristes, de convoquer la vérité non pas au service d’un oeil
axiologiquement neutre mais en laissant entendre que cette vérité, cette science,
s’exprime dans l’énoncé législatif lui-même. Voilà que la loi est tenue pour vraie.
Quiconque n’était pas d’accord défiait la raison. Fétichisme, idéalisation, exaltation de
la loi qui sera dénoncée par le positivisme.
Le problème, c’est que c’est une 4ème illustration de l’imposture dénoncée par
Kelsen. Nous retrouvons en effet ce sophisme idéaliste qui confond Droit et science du
Droit et qui s’opère sur un mode prescriptif chez les tenants du positivisme
sociologique et notamment chez L. Duguit.
Duguit se méfiait des fictions du Droit en disant que derrière les concepts juridiques se
cache une réalité sociale et donc le positivisme sociologique qu’il va défendre est un
positivisme qui considère pour réel le fait social qui est la vraie source de Droit.
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Présomption d’invalidité de la loi tant qu’il n’a pas été prouvé que son contenu est
conforme au Droit objectif. C’est le contenu de la loi qui donne à celle-ci le caractère
d’acte juridique et non pas sa source (l’autorité).
==> C’est donc la science du Droit qui se voit assignée une fonction normative / ! \.
C’est comme avec Villey donc Duguit refait le coup d’Aristote.
Duguit dit, dans son livre : « La science du Droit est une science normative ; le juriste a pour mission
d’indiquer aux gouvernants et spécialement au législateur les règles qui s’imposent à eux et par conséquent
ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire ».
Duguit assigne au juriste savant un office évaluatif de sorte que ce qu’il laisse
entendre c’est qu’au contraire, le politique se voit assigné un office cognitif.
Autrement dit, et c’est là le danger majeur, on assiste à une dérive épistocratique car
ça consiste à faire passer la politique comme une science. Cette dérive scientiste,
laissant croire qu’il appartient aux politiques de connaître le vrai Droit que le savant de
l’université lui prescrit, a été critiqué.
—> Avec le positivisme sociologique on assiste à un rêve fou qui consiste à faire croire
que par l’étude expérimentale de la société, les hommes politiques seront capables de
dire ce qui est juste comme on dit 2+2-4, donc ça rendra inutile le suffrage universel.
SECTION 1. PRÉSENTATION
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