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Introduction :
A. Le droit et la justice
Justice = aspiration de l’homme et sentiment injustice = celui qui révolte le + d’où attente des
citoyens envers la justice
Est ce que les institutions tranchent les litiges de mnaière objective selon leur
sentiments de justice ?
Il y a certes une parenté entre justice et droit mais droit pas toujours justice
Droit = ensemble des règles de conduite spécialement édictées qui s’imposent aux
membres de la société
Mais rien ne dit que les règles de conduite socialement édictées sont justes
Elles sont liées, le droit cherche à réaliser la justice subjective et donc pour ça rendre la
justice c’est être juste (de manière idéale)
Mais en pratique, pour le juge rendre la justice ce n’est pas pour lui demander ce qui lui
semble être juste dans notre litige, c’est trancher un différend en application des règles de
droit
CAD comme disait chancelier D’Agesseau (et garde des sceaux, ministre justice XVIIIe s)
“le justiciable attend du juge des arrêts de coeur (cad des décisions de coeur) alors qu’il ne
peut rendre que des arrêts de droit”
La règle de droit (normalement) est juste en ce qu’elle est le fruit de la recherche de l’intérêt
général
Donc quand juge applique le droit il défend l’intérêt général
Il est préférable que le juge applique la règle de droit générale à tous plutôt que son propre
sentiment de la justice
A côté du droit substantiel (droit famille, personne, bien) il y a le droit de la résolution des
litiges aussi appelé droit processuel qui est important prcq le droit processuel permet
d’appliquer le droit substantiel (si on donne droit substantiel mais qu’on n’a pas d’institutions
pour l’appliquer alors sert à rien)
Parmis ces institutions il est des institutions chargées de rendre la justice (CC, CEtat)
Ces institutions pourraient ne pas exister, une collectivité humaine pourrait ne pas en avoir
Mais si ces institutions n’existent pas les litiges eux existent et si pas d’institution, c’est le
règne de la vengeance privée chacun ayant sa propre justice
Or ces systèmes de justice privée = écartés par droit positif (français)
A la place on instaure des institutions juridictionnelles qui vont s’interposer entre les
individus pour rendre la justice
Et à mesure que les relations sociales se sont développées ces institutions se sont
multipliées
C. Importance de la matière
Dans tous les débats qui existent sur les moyens de la justice il y a de la politique derrière
Débat politique mais aussi importance pratique
Il est impératif de maîtriser le vocabulaire juridique (connaître sens précis de chaque terme)
° ex : magistrat peut être un juge ou un membre du parquet
les connaissances de cette matière = utiles pour profession par la suite
D. Délimitation de la matière
Il existe 2 ordres :
- judiciaire
- administratif
Dès cette époque, juridiction = hiérarchisée cad qu’il existe des juridictions inférieures et
supérieures pouvant remettre en cause ce qui a été par une juridiction inférieure
° ex : dans l’ancien régime il existait des Parlements qui étaient des cours dont la
fonction principale était de rendre la justice au nom du roi (juridiction royale applicant le
droit)
Au dessus des Parlements il existait le Conseil des Parties qui faisait lui même partie du
Conseil du Roi et qui pouvait connaîtres les décisions rendues par les Parlements
Dès cette époque apparaît la distinction entre ordre judiciaire et administratif
On observe donc une tendance à traiter différemment les litiges entre les particuliers et l’Etat
et on a reservé les litiges opposant un particulier à l’Etat à des juridictions spéciales
° ex : La Chambre des Comptes du Parlement de Paris ou encore La Cour des Aides
(en matière fiscale)
Justice = lente qui permettait donc les contestations des décisions de justice
Nuit 4 aout 1789 privilèges de juridiction = abolis cad que chacun sera jugé comme autres +
abolition de la vénalité des charges + suppression juridictions seigneuriales + plus de
Parlements
Positivement dans la loi du 16 et 24 aout 1790 on établit de nouvelles institutions : des
tribunaux de district, des justictes de paix et le tribunal de cassation (loi 27 nov et 1e dec
1790 = ancêtre de la CC)
Nouvelle évolution avec Consulat et Empire : on y retrouve les réformes les plus importantes
du pdv judiciaire et de l’ordre administratif
- le conseil d’Etat est créé 22 frimaire en 8
- conseil de préfecture 28 pluviose en 8
Partie 1 :
Le monopole étatique sur la justice
La mission de rendre la justice = mission régalienne cad qui appartient à l’Etat prcq justice
difficilement délégable prcq elle constitue une parcelle de la souveraineté de l’Etat au même
titre que la sécurité intérieure (police) et extérieure (armée)
1. Principes
Au MA pouvoir de juger = fragmenté prcq l’autorité du roi n’était pas bien assise
D’un pdv juridictionnel, juridictions seigneuriales sur le territoire donc concurrencre
territoriale mais aussi concurrence personnelle par les juridictions éclésiastiques qui étaient
les seules à pouvoir jugés les clercs
Pour affirmer son autorité le roi ne va pas chercher à faire disparaître ces concurrences
mais va chercher à faire reconnaître les décisions royales comme supérieures
=> c’est de cette façon que justice va devenir un monopole étatique
Dès l’ancien régime le souverain va devenir source de toute justice “toute justice émane du
roi”, il est considéré comme une fontaine de justice
Mais roi a disparu : souverain = nation, donc jugements rendus au nom du peuple français
° ex : CC : République française, au nom du peuple fr etc…
=> exclusion de la justice privée : on ne peut pas se faire justice soi même
Ce monopole a plusieurs conséquences :
- personne d’autre ne peut rendre justice si bien qu’il a un devoir de rendre la justice,
un juge ne peut pas être saisi et refuser de rendre une décision
° ex : art 4 code civil : le juge qui arrêtera de juger sous pretexte du silence, d’une
obscurité ou d’insuffisance de la loi pourra être poursuivi par coupable de déni de justice
D’après Louis Favoreu : le déni de l’Etat correspond à un manquement de l’Etat par rapport
à son devoir de protection
2. Exceptions
Mode de règlement de conflit d’origine conventionnelle cad pour qu’un arbitrage ait lieu
toutes les parties doivent êtres d’accord elles doivent exprimer leur volonté d’y recourir par
une stipulation de nature contractuelle cad par un contrat
A la différence du juge, l’arbitre ne reçoit la juris dictio que pour un litige alors que le juge la
reçoit et va pouvoir s’en servir pour plusieurs litiges
+ ici les parties peuvent choisir leur juge, pas en matière étatique
Soit elles se mettent d’accord soit chacune des parties va nommer un arbitre et ces deux
arbitres vont se mettre d’accord pour en désigner un troisième (2e solution = la + fréquente
= règle de l’imparité)
L’absence d’imperium chez l’arbitre forme une autre différence avec le juge étatique
imperium = pouvoir de contrainte et il est attaché par un juge étatique
Ce dernier a à la fois la juris dictio et l’imperium
CAD qu’en + de donner la solution à un différend il dispose du pouvoir de forcer les parties à
se conformer à la décision qu’il a rendu
Prcq arbitre = personne privée, il ne se voit pas confier l’imperium car il ne peut être octroyé
que par l’Etat
La partie à qui l’arbitre a donné raison va pouvoir contraindre l’autre partie à exécuter la
décision après être allé voir un juge étatique pour que ce dernier donne une force exécutoire
à la sentence
La justice peut être rendue en dehors de l’Etat, en dehors des institutions : il existe la
résolution spontanée des litiges comme à l’amiable, soit en discutant seuls soit avec l’aide
d’un tiers désigné d’un commun accord
=> sont donc concernés de nombreux domaines : contrat vie civile, copropriété, contrat
d’assurance etc…
- rapidité (on évite l’encombrement de la justice étatique les parties peuvent convenir
de ne pas faire appel (elles considèrent que la solution sera la dernière))
- l’impartialité
- la spécificité de la compétence des arbitres choisis pour leur extrême compétence
- la confidentialité ; l’arbitrage = secret (nombre parties au procès et contenu de la
sentence) : important pour grandes entreprises
Quand un Etat fait le choix d’avoir une pluralité de juridictions sur son territoire, il faut
distinguer les critères qui reviennent à telle ou telle juridiction :
- critère territorial (juridiction à Angers, Saumur ou Laval) => on rapproche donc les
juridictions des justiciables
- critère matériel => juridictions différentes en fonction des matières que les juges vont
avoir à connaître (par matière on entend matière civile, pénale, sociale, commerciale,
rurale) l’avantage = spécialisation des juges qui vont très bien connaître la matière
puisqu’ils l’appliquent tous les jours
- critère hiérarchique => on pourrait distinguer les juridictions sur un axe vertical :
juridictions inférieures et des juridictions supérieures (les supérieures pourraient
avoir la capacité de se prononcer sur les jugements prononcés par les juridictions
inférieures), ce critère aurait des vertus pour garantir une bonne justice : si une
juridiction inférieure se trompe, elle peut corriger les erreurs de cette juridiction
En France, ces 3 critères sont utilisés pour justifier qu’il y a plusieurs tribunaux sur le
territoire si bien qu’en raison de sa localisation, des matières dans lesquelles elle est
spécialisée et de sa place dans la hiérarchie des juridictions, une juridiction aura à connaître
certaines affaires et pas d’autres : c’est ce qu’on appelle la compétence d’une juridiction,
son aptitude à connaître un certain nombre d’affaires, à les juger
Partie 2 :
Les juridictions de première instance
Souvent on utilise le mot instance comme synonyme de procès mais ce n’est pas le cas
(très peu de synonyme en droit)
Parfois dans un procès il n’y a qu’une seule instance : décision nous satisfait : personne ne
fait appel
La première instance se déroule devant les premiers juges, au premier degré de juridiction
cad les juridictions de première instance sont celles qui vont avoir à connaître d’une affaire
en premier lieu
Ce tronc se divise en deux grandes branches : le droit public et le droit privé et chacune de
ces branches se divisent en plusieurs branches
Parmi toutes les juridictions de première instance, il existe une juridiction en matière civile
qui est compétente par principe pour les litiges de droit privé : c’est le tribunal judiciaire, et
c’est prcq elle est compétente par principe qu’on la qualifie de juridiction de droit commun
Elle est compétente pour trancher une question sauf si la loi a reservé cette compétence à
une autre juridiction qui sera considérée comme spécialisée
Chapitre 1 :
Le tribunal judiciaire, juridiction de droit commun
A. Evolution
Spécialement après le vote d’une loi du 23 mars 2019, complétée par une loi organique du
23 mars 2019, par ces lois, TGI et TI vont fusionner et ne donner plus qu’une seule
juridiction : le tribunal judiciaire depuis le 1e janvier 2020
B. Compétence
1. La compétence matérielle
Art L.211-3 du Code de l’oganisation judiciaire (code organisé en 2 parties, une parti L,
partie législative du code, et la partie R, partie réglementaire du code)
Cet article dispose que le tribunal judiciaire connaît de toutes les affaires civiles et
commerciales pour lesquelles compétence n’est pas attribuée, en raison de leur nature ou
du montant de la demande, à une autre juridiction => on reconnaît la juridiction de droit
commun à moins que les affaires aient été données à une juridiction spécialisée
La compétence du tribunal judiciaire est donc vaste, il a des compétences exclusives (à côté
de cette règle générale) cad que le tribunal a des matières dont il est le seul compétent à
l’exclusion des autres
Certains tribunaux judiciaires vont se voir reconnaître des compétences spéciales dans
certains domaines
° ex : sur les 164 tribunaux judiciaires, 116 vont connaître du contentieu de la
sécurité sociale
2. La compétence territoriale
164 tribunaux judiciaires en France mais si un proche souhaite divorcer, vers où l’orienter ?
=> on fait donc appel aux compétences territoriales
Il y a un président par tribunal judiciaire : son rôle est important d’abord dans l’organisation
du tribunal : il va exercer un pouvoir de surveillance sur les magistrats de son tribunal, il va
les évaluer et lorsqu’un tribunal judiciaire atteint une certaine taille il va être divisé en
chambres et c’est lui qui va décider quel type d’affaire est confié à telle chambre et quels
magistrats composent cette chambre
Toutes les décisions que prend le président s’appellent les mesures d’administration
judiciaire
Toutefois le président du tribunal judiciaire est aussi un juge et exerce des fonctions
juridictionnelles qui lui sont réservées et les + importantes s’appellent les fonctions
juridictionnelles provisoires
A ce titre, le président rend des ordonnances de référé, ces décisions s’appellent
ordonnances prcq elles émanent d’un juge unique
Ces ordonnances sont rendues très rapidement au terme d’une procédure simple lorsque
souvent l’urgence l’exige
Autre décision que seul le président peut rendre : les ordonnances sur requête
Ce sont des décisions provisoires qui ont la particularité de pouvoir être rendues non
contradictoirement cad quand une ordonnance sur requête est rendue, la personne a qui on
va opposée l’ordonnance n’a pas du tout été informée que la juridiction a été saisie
° ex : vous êtes marié et votre époux/se vous trompe, or d’après art 212 du Code
civil, les époux se doivent fidélité et assistance, on veut donc la preuve qu’il nous trompe, on
peut donc demander un constat d’adultère fait par un huissier
En dehors de son siège, le tribunal judiciaire peut comprendre ce que l’on appelle des
chambres de proximité, appelés tribunaux de proximité qui siègent le plus souvent dans les
anciens tribunaux d’instance, ce qui explique qu’avec la réforme on n’ait pas fermé de
juridiction publique
Ces chambres de proximité sont compétentes pour les actions personnelles ou mobilière
jusqu’à la valeur de 10 000€ et cela permet donc une justice plus proche des justiciables
A. Le tribunal de commerce
Il existe 134 tribunaux de commerce en France qui jugent 150 000 affaires par an
On peut penser que les commercants sont les plus à même de juger d’autres commercants,
mais cela pose certaines difficultés :
- les compétences, les juges ont certes une formation mais ils ne sont pas juristes
- conflit d’intérêt
B. Le conseil de Prud’hommes
Il existe 210 CPO en France qui jugent 150 000 affaires par an
1. Compétence
Art L1411-1 le CPO règle les différends qui peuvent s’élever à l’occasion de tout contrat de
travail qui peuvent être mis à disposition des employeurs et des salariés
Le CPO règle par ailleurs les litiges et les différends des services publics lorsqu’ils sont
employés dans les conditions du droit public
Le CPO règle les différends et litiges nés entre salariés à l’occasion du travail
Il existe au moins 1 CPO par ressort de tribunal judiciaire, les juges du CPO sont appelés
les conseillers prud’hommaux
A l’origine ils sont élus avec 2 collèges d’élécteurs : les salariés élisaient les salariés et les
employeurs élisaient les employeurs
Mais en 2016 on a supprimé les élections des juges prud’hommaux et on les a remplacés
par une désignation en fonction d’une audience des organisations syndicales
Il y a des élections professionnelles au sein des entreprises qiu donnent une certaine
représentativité aux syndicats et en fonction de cette audience, les syndicats sauront
déterminer le nombre de conseillers par syndicat dans telle juridiction et il faudra déterminer
qui parmis ces membres devra siéger
Le conseil de prud’hommes est une juridiction dite paritaire, les juges qui jugeront seront 2
salariés et 2 employeurs
En cas d’égalité des voix on fait appel à un magistrat professionnel du tribunal judiciaire qui
va prendre alors le nom de magistrat départiteur et au cours d’une audience de partage, il va
permettre de dépasser l’opposition pour dégager une solution
C. Le tribunal paritaire des baux ruraux
Un bail rural est un bail d’immeuble à destination agricole susceptible d’être soumis au statut
du fermage au métayage
Le bail = contrat de louage par lequel l’une des parties s’engage à procurer au preneur la
jouissance d’une chose (mobilière ou immobilière)
Le fermage = contrat de bail qui donne lieu au versement d’une redevance par le preneur
Le metayage = aussi le contrat de bail par lequel le bailleur et le preneur conviennent que
les produits du fond loué seront partagés entre eux
Ce contentieu est très limité, si bien qu’on en entend peu parler, il n’est pas très important
(pas de tribunal permanent, il siège par cession) et il est aussi composé paritairement par 2
bailleurs et 2 preneurs avec 1 différence, il y a un magistrat professionnel qui préside le
tribunal paritaire des baux ruraux
Les juridictions pénales ont vocation à réprimer les infractions, on les appelle aussi les
juridictions répréssives
Il existe des juridictions pénales de droit commun et des juridictions pénales spécialisées
° ex de juridiction pénale spécialisée : les juridictions pénales pour mineurs, pour
militaires
Dans un procès pénal, l’affaire est d’abord instruite cad que des recherches vont avoir lieu
pour déterminer l’auteur de l’infraction, les circonstances de l’infraction, les conséquences,
on va récolter des preuves avec des témoignages, expertises, perquisition etc…
Dans un deuxième temps, l’affaire doit être jugée, or dans un procès pénal 2 organes
juridictionnels existent : l’un pour l’instruction, l’autre pour le jugement
L’impartialité commande que celui qui juge ne soit pas en même temps celui qui instruit
Chapitre 1 :
Les juridictions d’instruction
A. Le juge d’instruction
Il intervient en matière criminelle cad pour les cas les + graves qui se rapportent à un crime
Pour les autres infractions, les délits et contravention, son intervention est facultative
Une instruction détaillée est d’autant plus nécessaire que les enjeux sont lourds pour la
personne poursuivie
Art 81 alinéa 1 du Code de procédure pénale : le juge d’instruction procède, conformément à
la loi à tous les actes d’information qu’il juge utile à la manifestation de la vérité, il instruit à
charge et à décharge cad que le juge d’instruction doit être le + objectif possible : recherche
rles éléments qui tentent à renvoyer la personne poursuivie devant la justice mais aussi les
éléements qui peuvent l’innocenter
Pour les autres infractions que les crimes, un juge unique de l’instruction est compétent
devant chaque tribunal judiciaire en matière de crime, ce sont seulement certains pôles de
l’instruction qui sont compétents sur le territoire français
Ce juge a été institué par la loi du 14 juin 2000 et il en existe 1 devant chaque tribunal
judiciaire
Il décide de mesures importantes comme du classement en détention provisoire d’un
individu ou de l’éventuel prolongement de cette détention provisoire, il peut assigner à
résidence un individu sous bracelet électronique
La détention consiste à mettre en détention une personne qui n’a pas encore été
condamnée et qui bénéficie toujours de la présomption d’innocence mais certains juges
faisaient pression sur certains détenus en faisant durer la détention provisoire => ce juge a
été instauté pour éviter ces abus de pouvoir
Chapitre 2 :
Les juridictions de jugement
A. Le tribunal de police
B. Le tribunal correctionnel
Art 381 Code de procédure pénale dispose que le tribunal connaît des délits ; sont des délits
les infractions que la loi punit d’une peine d’emprisonnement ou d’amende, égale ou
supérieure à 3 750€
Mais les exceptions se multiplient (on juge de + en + souvent en correctionnel avec un juge
pour des moyens financiers)
C. La Cour d’Assises
Idée = pour les infractions qui troublent gravement l’ordre public et qui peuvent entraîner des
peines très importantes, avec une composition très singulière
Distinctions à faire :
- il existe des cours d’assises dans chaque département qui siège au chef lieu du
département
- il existe des cours d’assises spéciales (ex : en matière de terrorisme)
Dans chaque département, au sort, en fonction des listes électorales, on établit une liste de
jurés
On enlève de cette liste les personnes de + de 70 ans et inaptes, sous tutelle, condamnées
etc…
30 jours avant l’ouverture du procès d’Assises, on tire 35 jurés au sort
Ces derniers sont appelés individuellement et parmi les jurés figurant dans la liste finale on
va encore en tirer au sort et enfin une dernière sélection va intervenir : l’accusé va pouvoir
faire récuser 4 jurés et le ministère public (= avocat général) peut en récuser 3
Il n’y a pas de juré citoyen ordinaire, que des magistrats professionnels, 1 président, 4
accesseurs
° ex : crime militaire jugé => pas d’accès à des informations confidentielles / elles
sont compétentes aussi en matière de terrorisme prcq on craint pour leur sécurité (pression
contre eux voire crime contre eux)
Loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’insitution judiciaire a généralisé les cours
criminielles pour le 1e janvier 2023
C’est un tribunal composé uniquement de magistrats qui a pour fonction de juger des crimes
passibles de 15 à 20 ans de réclusion
Ces cours cirminelles visent à répondre à l’engorgement des CA (un procès d’assises = très
lourd et long)
La cour criminelle pourrait juger ce type d’affaires et ferait en sorte que le viol retrouve sa
qualification de crime