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FRANCOPHONE ET COMMONWEALTH
Réalisé par
Fadoua TOUISSI
Chaimaa ENNAJI
Le droit processuel a fait l’objet de deux approches distinctes. Une partie de la doctrine
estime que ce droit constitue une branche commune à toutes les procédures ; le droit
processuel serait ainsi une branche du droit qui rassemble toutes les règles juridiques de
forme. Une autre partie attribue à cette discipline une Verdun uniformisatrice, le droit
processuel serait selon les partisans de cette thèse, une discipline fondée sur la réalisation
d’une étude des différentes procédures en vue de jauger les chances de leur unification.
Le droit processuel est donc le droit d’une discipline qui consistait à comparer les trois
procédures principales : civile, pénale, administrative1. La procédure civile est l'ensemble
des règles relatives à l'organisation d'une action en justice devant une juridiction civile. Elle
s'entend aussi de toutes les démarches à entreprendre pour saisir une juridiction civile.
Finalement, elle est en général régie par un Code de procédure civile. La procédure pénal :
est l’ensemble des règles encadrant le processus pénal pendant ses différentes phases :
l’enquête effectuée par les services de police ou de gendarmerie sous le contrôle du parquet,
la décision du ministère public de mettre en œuvre l’action publique, l’instruction
préparatoire, le jugement et enfin l’organisation de la peine2. La procédure
administrative vise à régler les conflits entre un particulier et une administration. La
procédure devant le tribunal administratif se déroule en 3 étapes : la saisine du tribunal,
l'échange des arguments puis l'audience de jugement.3 De ce qui précède nous concluons que
le droit processuel s'intéresse généralement au déroulement du procès, à ses caractères, à
son organisation, à ses acteurs et à ses éléments (un litige, une contestation, une demande,
une requête, des actes juridictionnels, une décision, une sanction.)
1
https://cours-de-droit.net/definition-du-droit-processuel.
2
https://www.cairn.info/l-expertise-penale-psychologique-et-psychiatrique--9782100709489-page-11.htm.
3
https://justice.ooreka.fr/comprendre/procedure-administrative
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Ce travail sera consacré au traitement des procès entamés sans procédure judiciaire,
et plus précisément il portera sur deux procédures essentielles en l’occurrence la procédure
d’arbitrage, et la procédure de conciliation. De ce fait notre développement fera l’objet d’une
réponse sur plusieurs questions. Tout d’abord quelles sont ces procédures ? Quel intérêt peut-
on dégager apres avoir recourir à ces modes de règlement ? Et qu’en est-il de la procédure
poursuivie ?
Afin d’apporter une réponse à ces questions, nos développements feront l’objet de deux
grandes parties. Une première traitera de l’arbitrage en tant que procédure souple et efficace
pour résoudre les litiges. Et une deuxième partie consacrée à la conciliation.
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PARTIE I : L’ARBITRAGE COMME PROCEDURE SOUPLE ET EFFICACE POUR
RESOUDRE LES LITIGES
L’arbitrage est le règlement d'un différend par une ou plusieurs personnes (arbitre),
auxquelles les parties ont décidé de s'en remettre. Il permet généralement aux parties de
déterminer la plupart des aspects du processus pour satisfaire à leurs besoins et à la nature
du conflit. De plus, les parties peuvent choisir l'arbitre, chose que le système judiciaire
traditionnel ne nous permet pas.4
Le recours à l’arbitrage implique tout d’abord que les parties au litige soient d’accord sur
ce mode de règlement du conflit, nul ne pouvant imposer à autrui un mode alternatif de
règlement des litiges. Cet accord préalable est formalisé par un écrit qui désigne le(s)
arbitre(s) et fixe les règles de procédure qui seront appliquées. Il prend le nom de clause
compromissoire s’il est prévu avant le litige, ou de compromis s’il est prévu après la naissance
d’un litige. En effet, le compromis est réalisé une fois le litige né, tandis que la clause
compromissoire intervient en prévention d’un éventuel litige (elle est insérée au sein du
contrat en prévoyant le règlement des litiges par le recours à l’arbitrage).
b- la durée de l’arbitrage
L’arbitrage est généralement encadré dans un délai :
4
https://www.justice.gc.ca/fra/pr-rp/sjc-csj/sprd-dprs/res/mrrc-drrg/06.html
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• soit issu d’un calendrier de procédure fixé par le Tribunal et les parties à la procédure.
Ce calendrier tient compte du temps que les parties estiment nécessaire pour préparer
leurs mémoires écrits (équivalents des « conclusions » devant les juridictions étatiques) et
pour préparer l’audience (dont la durée dépend du temps dont les parties souhaitent disposer
pour leur plaidoiries – sous le contrôle des arbitres).
5
https://www.captaincontrat.com/litiges/non-respect-du-contrat/arbitrage-avantages-procedure.
6
https://can-mex-usa-sec.org/secretariat/ard-red-masc/arbitration-arbitrage-arbitral.aspx?lang=fra
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L'arbitrage est dit « ad hoc » lorsqu'il a lieu sans l'assistance d'une institution d'arbitrage.
Les avantages de l'arbitrage `'ad hoc'' sont évidents. Il s'agit d'une liberté totale laissée aux
parties, qui peuvent adopter des procédures convenant aux spécifiés de leur litige. Peut donc
parait plus souple que l'arbitrage institutionnel car celui-ci est soumis à quelques contraintes,
fussent-elles légères, de la part du centre d'arbitrage qui l'administre ou le contrôle. En
revanche, le principal inconvénient de ce type d'arbitrage réside dans les risques de blocage
qu'entraîne tout désaccord entre les parties ou de leurs arbitres respectifs, à propos de la
désignation du troisième arbitre ; par conséquent la procédure peut s'arrêter là.7
a- La saisine de l’arbitre
Le litige est soumis au tribunal arbitral soit conjointement par les parties, soit par la partie
la plus diligente. Une partie peut valablement saisir le tribunal arbitral à partir d’une clause
compromissoire sans transiter par l’étape du compromis en raison du caractère superflu de
celui-ci en cas de clause compromissoire valide. Néanmoins, il peut toujours être utile d’en
rédiger un. A défaut de compromis, et c’est en général fréquent dans la pratique, la mission
des arbitres peut être déterminée dans un acte de mission ou un procès-verbal de la première
réunion entre les parties et les arbitres. Par ailleurs, la demande d’arbitrage doit être faite de
manière formelle. La date à laquelle la demande a été faite doit être impérativement indiquée
pour interrompre le cours de la prescription. Elle peut se faire par lettre recommandée.
Que l’on soit dans le cadre de l’arbitrage ou de la justice étatique, les pièces et conclusions
d’une partie doivent être communiquées tant aux arbitres qu’à l’autre partie, conformément
à ce qu’exige le respect du principe du contradictoire. La production des pièces et conclusions
dans le procès arbitral, n’est cependant pas soumise aux règles qui s’imposent devant le juge.
Elle peut être entièrement écrite ou entièrement orale ou encore partiellement écrite et orale.
En pratique, la production des conclusions est souvent écrite. Mais il peut y avoir également
7
https://www.memoireonline.com/11/17/10190/m_L-arbitrage-en-droit-marocain-et-ses-evolutions14.html
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des réunions avec les arbitres à l’occasion desquelles ont lieu des débats oraux. Ceux-ci sont
généralement consignés par les arbitres dans des procès-verbaux de réunion.
c- L ‘instruction
Les actes de l’instruction et les procès-verbaux sont faits par tous les arbitres si le
compromis ne les autorise à commettre l’un d’eux. La loi permet à l’arbitre d’ordonner d’office
toutes les mesures d’instruction légalement admissibles. Il peut aussi demander des
expertises, entendre des témoins lesquels ne seront pas entendus sous serment étant que
l’arbitre n’a pas de fonction étatique. Il peut également être compétent pour trancher les
incidents relatifs à la compétence et à l’investiture de l’arbitre.
d- Le délibéré arbitral
La loi prévoit que l’arbitre fixe la date à laquelle l’affaire sera mise en délibéré. Après cette
date les débats sont clos, et c’est seulement à la demande de l’arbitre que de nouveaux
éléments peuvent être produits. L’ensemble des arbitres se doit d’y participer. En cas de refus
de l’un d’eux, le délibéré sera tout de même considéré comme valablement tenu, ceci afin
d’éviter toute paralysie de la procédure.8
e- La sentence arbitrale
Le terme sentence désigne la décision rendue par un arbitre qui sert à résoudre le conflit
entre deux ou plusieurs parties. Ainsi, le jugement est l’équivalent juridictionnel de la sentence
arbitrale. D’apres cette définition, la sentence sera donc une décision rendue par les arbitres,
c’est-à-dire une décision qui ne peut être rendue que par un ou plusieurs arbitres dans une
procédure d’arbitrage.
En somme, la sentence est une décision à contenu juridique qui met fin à un litige et qui
est différente de tout autre type de décision pouvant être rendue par un organe judiciaire.
Dès qu'elle est rendue, la sentence arbitrale a la force de la chose jugée relativement à la
contestation qu'elle tranche. La sentence arbitrale n'est susceptible d'exécution forcée qu'en
8
K.Ribahi, Fiche pédagogique. « La sentence arbitrale : exécution ». 31 décembre 2009.
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vertu d'une ordonnance d'exequatur délivrée par le président de la juridiction dans le ressort
de laquelle la sentence a été rendue.
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PARTIE II : LA PROCEDURE DE CONCILIATION COMME MODE ALTERNATIF AUX
PROCEDURES JUDICIAIRES CLASSIQUES
Concilier signifie également, rapprocher des personnes que leur opinion ou leur intérêt
divise. Plus généralement, la conciliation désigne, d’une part, un accord par lequel deux
personnes en conflit mettent fin à celui-ci, la solution du différend résultant non d’une
décision de justice, ni même de celle d’un arbitre mais de l’accord des parties elles-mêmes et,
d’autre part, la phase de procédure au cours de laquelle il est tenté de parvenir à cet accord
par le biais d’un mode de règlement amiable du litige. 9
A cet ordre d’idée, il sera nécessaire de faire une classification aux types de conciliation
(CI), ainsi que quelques cas où la conciliation est introduite, en matière civile et pénale (C2).
9
A.FORGE, 2016. « Les modes alternatifs de règlement des litiges en droit du travail » mémoire de master.
Université Panthéon-Assas,Paris II.
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autant, seulement ces deux types seront traités, retenus traditionnellement par la doctrine
pour présenter les modes alternatifs de règlement des conflits : la nature extrajudiciaire (1) ou
judiciaire (2) de la conciliation.
1. La conciliation extrajudiciaire
La conciliation est dite extrajudiciaire lorsqu'elle est mise en œuvre en dehors de toute
instance judiciaire et que son initiative, son déroulement et l'exécution de l'éventuel accord
en résultant, échappent à tout contrôle du juge. L’extrajudiciaire suppose l’absence de tout
lien avec le juge ou le monde judiciaire. Cette catégorie de conciliation, très vaste, peut être
encore scindée en deux sous-catégories, qui distinguent selon que les modalités
d'organisation de la procédure sont plus ou moins formelles : ainsi, la conciliation
consensuelle, ou ad hoc (a) se distingue de la conciliation institutionnelle (b) par son absence
de formalisme. Le recours à l’un ou l’autre de ces types de conciliation peut être décidé d’un
commun accord par les parties, une fois le litige né. Mais l’hypothèse la plus fréquente reste
néanmoins la prévision anticipée, avant même qu’un litige ne naisse, par l’insertion de clauses
dites de conciliation dans les contrats régissant les rapports entre les parties.
10
JOLY-HURARD, Julie. Chapitre préliminaire. Conciliation et médiation judiciaires, formes de conciliation In :
Conciliation et médiation judiciaires [en ligne]. Aix-en-Provence : Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2003
(généré le 21 décembre 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/puam/686>. ISBN :
9782821853362. DOI : https://doi.org/10.4000/books.puam.686.
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et échappant dans son intégralité à tout contrôle du juge, par lequel les parties, seules ou avec
l'aide d'un tiers bénévole qui a leur confiance, décident de confronter leurs points de vue
respectifs afin de trouver une solution amiable à leur différend.
Lorsque les parties font appel à un tiers, il doit faciliter la recherche d'une solution
amiable sans, en principe, faire de proposition. L'accord éventuel en résultant doit,
idéalement, émaner des parties elles-mêmes.
b- La conciliation institutionnelle
Lorsque les parties décident de recourir à de telles institutions, soit directement une
fois le litige né ou bien préalablement à l’existence de tout litige au moyen d'une clause de
conciliation ou de médiation, elles acceptent de se soumettre aux dispositions des règlements
internes de ces organismes, sans pouvoir a priori en modifier les termes. 11
2. La conciliation judicaire
Deux éléments caractérisent la conciliation judiciaire : la première est que la conciliation est
mise en œuvre dans le cadre d’une instance judiciaire (a) ; la seconde, qu’elle se déroule
sous l’égide du juge (b).
11
Idem.
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a- Nécessite d’une instance judiciaire
Pour qu’une conciliation soit judiciaire, elle doit être mise en œuvre dans le cadre ou à
l’occasion d’une instance judiciaire. Indépendamment du moment où intervient la
conciliation, de l’introduction de l’instance au prononcé du jugement, il importe que la
procédure amiable soit effectivement menée à l’occasion d’une instance introduite et non
encore éteinte.
b- Le juge et la conciliation
La conciliation judiciaire ne saurait être réduite à une conciliation mise en œuvre dans le
cadre d’une instance judiciaire : encore faut-il que son déroulement s’effectue sous le contrôle
du juge. Cette égide ou ce contrôle ne doit pas être purement théorique mais se manifester
par l’accomplissement d’actes judiciaires positifs - ordonnances, jugements, mesures
d’administration judiciaire etc. - destinés à promouvoir, ordonner, contrôler la conciliation,
voire simplement à la constater. Schématiquement, on observe que l’égide du juge peut
consister, soit en l’exercice d’une tutelle sur la procédure de conciliation, soit en le constat de
l'accord des parties résultant de la conciliation, afin d’en tirer les conséquences sur le plan
judiciaire.
L’égide du juge peut tout d’abord prendre la forme de l’exercice d’une tutelle sur la
procédure de conciliation. Cette tutelle est une manifestation du pouvoir général
d’appréciation conféré au juge par le législateur. En effet, la volonté du législateur d’encadrer
le déroulement de la conciliation par des dispositions réglementaires détaillées, en vue de
protéger les intérêts des parties comme d’assurer le bon fonctionnement du service public de
la justice, ne lui a pas fait perdre de vue la nécessité de laisser au juge.
La conciliation est une notion présente dans le code de procédure civile à travers les
articles suivants :
Pour ce qui est des procédures en matière de statut personnel, l’article 180 énonce que
« Lorsque le juge est saisi d'une procédure, il convoque immédiatement les parties à une
audience. A cette première audience, les parties doivent comparaître en personne ou par
leur représentant légal et il est toujours procédé à une tentative de conciliation.
Concernant la procédure en matière sociale, la conciliation est pratiquée dans ce sens par
le juge au début de l’audience avant de procédé à une procédure purement judiciaire. Et
ce à travers les termes de l’article 277 du code de la procédure civile qui énonce que : « Le
juge, au début de l'audience, tente de concilier les parties. ». Egalement l’article suivant
ajoute qu’ : « En cas de conciliation, il constate les conditions de l'accord dans les formes
suivantes : - en matière de conflit du travail ou de différend entre employeur et salarié,
l'accord est constaté par une ordonnance ;
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la rente et tous les éléments qui ont servi au calcul de l'indemnité ou de la rente dans les
conditions prévues par la législation en vigueur et, en cas de révision de la rente, la mention
de l'aggravation ou de l'atténuation de l’incapacité ;
- en matière de sécurité sociale, l'accord est constaté, suivant le cas, par procès-verbal
ou, lorsque le litige porte sur les indemnités ou pensions, par ordonnance qui indique tous les
éléments qui ont servi au calcul desdites indemnités ou pensions, dans les conditions prévues
par la législation relative à la sécurité sociale. »
Finalement le même article ajoute dans son dernier alinéa que « Le constat de l'accord, soit
par procès-verbal, soit par ordonnance, met fin au litige. Il a force exécutoire et n'est
susceptible d'aucun recours. ».
Dans un autre côté la procédure de conciliation est mentionnée par le législateur, au dahir
du 22 mai 1994 relatif à la prorogation des baux d'immeubles à usage commercial,
industriel ou artisanal. A travers l’article 28 qui dispose que « Le président du tribunal de
première instance saisi ou le Juge qui le remplace a pour mission de concilier les parties. Il
doit dresser à l'audience de conciliation un procès-verbal dans lequel seront consignés,
notamment, les motifs de refus opposés par le bailleur ainsi que les demandes et offres
respectives des parties, tant sur le prix, la durée, le point de départ et les autres conditions
du bail, que sur le montant des indemnités prévues par le présent dahir et pouvant être
dues par le bailleur.
Les parties pourront se faire assister ou représenter par un avocat. Toutefois, le juge pourra
ordonner leur comparution personnelle.
Le président du tribunal est saisi par requête écrite ou par déclaration faite au greffe et
accompagnée du versement du montant de la taxe judiciaire.
En aucun cas, une demande tendant à faire statuer sur l'expulsion du locataire ne pourra
être jointe à la procédure de conciliation. Le président du tribunal convoquera les parties à
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son audience, huit Jours au moins à l'avance, dans les formes prévues aux articles 5512 et
suivants du dahir formant Code de procédure civile. ».
Finalement la conciliation en matière de divorce trouve son fondement dans l’article 81
du code de la famille, qui dispose dans son premier alinéa que « Le tribunal convoque les
époux pour une tentative de conciliation ». Et donc à travers cet article le juge est chargé
de convoquer les deux époux afin d’assurer des audiences de conciliation avant l’instance
judiciaire. Cette tentative de conciliation a pour finalité de faire renoncer les époux au
divorce surtout quand il s’agit d’un divorce contentieux.
b- La conciliation en matière pénale
Il convient de mentionner encore une fois qu’aucune définition législative n’a était
donnée à la conciliation même en matière pénale aussi, tel est cas même en France.
Néanmoins en matière pénale la nomination diffère on parle plutôt de la transaction et non
pas de conciliation.
La transaction pénale est une procédure alternative aux poursuites pénales qui
constitue l'une des modalités d'extinction de l'action publique. L'objet de cette transaction
porte principalement sur une somme d'argent dont l'auteur de l'infraction devra s'acquitter.
Cependant, il pourra aussi s'agir d'obligations telles que cesser l'infraction, éviter son
renouvellement ou réparer le dommage.
La transaction au Maroc est citée brièvement dans le code pénal (art 4913), elle est
encadrée par les articles 41 du CPP et 486 pour les mineurs. Dans les juridictions répressives,
son usage n'est pas rare : En 2018, le ministère public a dressé 7.566 procès-verbaux de
transaction et 3.212 personnes en ont bénéficié. Mais elle gagnerait à se démocratiser,
sachant qu'elle concerne essentiellement des faits qui présentent un degré de gravité mineur.
12
CPC, art 55. « Le juge peut, soit sur la demande des parties ou de l'une d'elles, soit d'office, ordonner avant
dire droit au fond, une expertise, une visite des lieux, une enquête, une vérification d'écriture ou toute autre
mesure d'instruction. Le ministère public peut assister à toutes les mesures d'instruction ordonnées par le
tribunal. ».
13
CP, art 49. « Tout condamné doit subir entièrement les peines prononcées contre lui, à moins que
n'intervienne l'une des causes d'extinction, d'exemption ou de suspension ci-après : 1° La mort du condamné ;
2° L’amnistie ; 3° L'abrogation de la loi pénale ; 4° La grâce ; 5° La prescription ; 6° Le sursis à l'exécution de la
condamnation ; 7° La libération conditionnelle ; 8° La transaction lorsque la loi en dispose expressément. ».
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L’article 41 du code de la procédure pénale dispose que la transaction couvre en effet
les infractions punies d'une peine d'emprisonnement égale ou inférieure à deux ans, ou/et
celles dont l'amende maximale ne dépasse pas 5.000 DH.
Dans le deuxième, la partie lésée ne se présente pas ou n'existe pas (ex : affaire de
consommation de drogue). Ici, l'initiative de la transaction revient au procureur, qui peut
proposer au prévenu le paiement de la moitié du maximum de l'amende prévue pour
l'infraction. A partir de là, la suite de la procédure est à peu près la même que pour le premier
cas (PV, validation par le président du tribunal etc.).
Quel que soit le cas, les effets sont les mêmes. La procédure de transaction et l'ordonnance
rendue par le président suspendent la mise en mouvement de l'action publique. Mais le
procureur pourra toujours l'enclencher si le PV n'est pas validé ou si, après validation, les
termes de la transaction ne sont pas exécutés ou encore si de nouveaux éléments
apparaissent, affectant l'action publique.14
14
A. EL HOURRI. (2021), « Justice : un nouveau souffle pour la transaction pénale ».
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CONCLUSION
Les modes alternatifs sont devenus un élément à part entière du système de régulation
juridique et il faut en consolider, à la fois, la diversité et la sécurité. La principale raison étant
que les modes de règlements amiables peuvent être judiciaires ou extrajudiciaires ; et peuvent
faire intervenir un tiers ou non ; ils peuvent être préalables à l’instance ou se produire en cours
d’instance ; ils peuvent déboucher sur un contrat ou sur un jugement.
Au Maroc, une action en justice efficace ne doit pas être précédée d’une tentative de
règlement à l’amiable, mais cela fait l’exception en quelques matières l’exemple du droit de
travail et en droit de la famille. En somme en droit du travail, une seule tentative suffit, or
qu’en droit de la famille, l’accord à l’amiable doit échoué trois fois avant qu’une action en
justice puisse être engagé. Tous ces procédés à fin d’alléger l’encombrement des dossiers ou
des affaires existants auprès des tribunaux, en même temps ils offrent aux parties un gain de
temps et leurs assure des jugements tres similaires à ceux qu’ils allaient avoir suite à une
procédure judiciaire classique, et des fois même plus avantageux.
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BIBLIOGRAPHIE
THESES ET MEMOIRES
Alexis FORGE, 2016. « Les modes alternatifs de règlement des litiges en droit du travail »
mémoire de master. Université Panthéon-Assas, Paris II.
Karima Ribahi, « La sentence arbitrale : exécution ». 31 décembre 2009.
TEXTES LEGISLATIFS
Code de procédure pénale marocain.
Code de procédure civile marocain.
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