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CONFLITS COMMERCIAUX
La médiation est un mode amiable et confidentiel de
règlement des litiges et différends techniques et
financiers d’entreprise, et qui permet d’éviter un
contentieux inutile et souvent coûteux.
En reprenant l’adage « un mauvais arrangement vaut
mieux qu’un bon procès », la médiation permet avant
tout de résoudre un litige, un conflit ou un différend
professionnel, technique ou commercial entre deux entités
ou parties tout en évitant la voie judiciaire.
En effet, la non-communication est le pire ennemi des
conflits et la voie alternative au règlement judiciaire
étatique des différends commerciaux aussi bien nationaux
qu’internationaux, permet de trouver d’autres solutions que
le procès pour mettre fin à un conflit.
C’est alors qu’entre en jeu la médiation, au Maroc ou
ailleurs, pour permettre la résolution amiable de conflits
commerciaux, en faisant appel à un tiers. Ce médiateur
qui peut être expert et spécialiste dans son domaine,
aidera à trouver un terrain d’entente avec l’adversaire.
Il existe plusieurs modes alternatifs de résolution des
conflits. Ces « MARC » permettent de pallier la Justice et
de trouver une solution autre. On retrouve notamment dans
ces modes alternatifs l’arbitrage, la conciliation, la
médiation.
La médiation au Maroc ou résolution amiable de conflits
commerciaux, est le mode alternatif le plus efficace,
rapide et intelligent dans une optique Gagnant-
Gagnant.
Cependant, il est intéressant de dresser une image globale
des MARC.
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compter de la désignation du médiateur sauf prolongation
validée par les parties).
4- L’importance de la médiation
Avec l’éclatement du litige au grand jour, les parties ont
spontanément tendance à recourir aux tribunaux.
Certes, la justice tranche le conflit et fait des antagonistes
un vainqueur et un vaincu.
Mais elle ne résout pas le problème posé et ne clôt pas le
désaccord.
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Par contre, la médiation au Maroc (ou ailleurs) tente de
mettre le doigt sur le problème posé dont souffrent
réellement les parties.
Elle cherche, en partant d’un accord construit par leur
propre volonté, à y trouver le remède adéquat.
La médiation ne peut donc, que renforcer l’édification d’un
Etat de droit.
Au Maroc ce mode de règlement amiable des conflits,
alternatif aux voies juridictionnelles n’est pas encore
développé.
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- Médiation, conciliation et arbitrage, quelles
différences ?
1. La médiation
La médiation est un mode amiable de résolution
extrajudiciaire des conflits qui vise à aider les parties à
trouver par elles-mêmes la solution au conflit qui les
oppose.
Le médiateur est le garant d’un processus de
communication qui permet aux parties d’élaborer elles-
mêmes leur accord.
Dans un cadre neutre et dans la plus stricte
confidentialité, le médiateur (qui est formé) garantit le
bon déroulement du processus, l'équilibre de la parole,
l'écoute. Il est neutre et indépendant des parties.
Le médiateur ne conseille pas et ne juge pas, il fait en
sorte qu'une solution négociée puisse émerger. Cette
solution ne reflète pas son point de vue ou son
interprétation mais de la seule volonté des parties.
À travers des entretiens confidentiels, la médiation
permet de restaurer la communication entre les
personnes confrontées à un conflit, en établissant, en toute
transparence avec les parties, une relation de confiance.
Le rôle du médiateur est d’encadrer le processus de
médiation et d’assurer le dialogue et l’écoute entre
les parties, laissant à ces dernières une certaine
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liberté pour former un accord. Il ne donne pas son
avis.
Le médiateur peut être désigné par les personnes
concernées directement : médiation conventionnelle ou
par un juge : médiation judiciaire, mais il est
indépendant et n'agit pas sur délégation du juge.
Le médiateur doit respecter les principes de déontologie
de la médiation :
La neutralité : il est le tiers neutre d’opinion qui
structure les échanges entre les parties. Par ailleurs, il
est libre et ne dépend d’aucune institution ;
La confidentialité : le dialogue lors des séances de
médiation doit être préservé et confidentiel. Le
médiateur ne peut témoigner en justice ;
L’impartialité : il dirige la discussion, structure le
dialogue et apaise la communication sans imposer de
solution. Il renoue les liens dans un climat de respect
mutuel.
La médiation est utilisée dans un plus grand nombre de
cas : Conflits commerciaux, conflits de voisinage,
familiaux, Conflits sociaux liés aux relations au sein
d’une entreprise ou avec ses parties prenantes, aide à la
décision, conduite du changement.
2. La conciliation
3. L'arbitrage
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L'arbitrage est un mode de justice privée, qui fait
intervenir un tiers, l'arbitre.
A l'inverse de la médiation et de la conciliation, l'arbitre a
le même rôle que le juge : il prononce une sentence,
c'est à dire qu'il décide lui-même de l'issue du litige.
L’arbitrage consiste à trancher le conflit par une
sentence qui s’impose aux parties. Ces dernières ne
l’ont pas choisie. L’arbitre rend une décision.
L’arbitrage désigne une justice privée et payante,
chargée de trancher les litiges qui lui sont soumis par les
parties dans le respect des principes du droit. Il n’est
possible d’y avoir recours que dans certaines conditions.
Le recours à l’arbitrage implique que les parties concernées
par un conflit soient d’accord sur le règlement des conflits.
L’arbitre rend une sentence qui possède entre les
parties l’autorité : une fois la sentence prononcée, les
parties ne peuvent pas à nouveau saisir un arbitre pour
obtenir une solution différente sur la même affaire.
L’arbitrage, bien qu’il étende aujourd’hui son champ
d’application, a initialement été employé dans les conflits
commerciaux.
A retenir :
La médiation avec l'assistance d'un tiers, qui facilite l'entente
sur une solution; Le médiateur accompagne les parties pour
qu’elles puissent élaborer une solution autant qu’améliorer leurs
relations et restaurer le dialogue.
La conciliation avec l'assistance d'un tiers qui présente une
solution;
L'arbitrage d'un tiers qui émet une décision sans appel; L’arbitre
limite son intervention en répondant à la question de droit posée
par les parties.
La justice qui fait intervenir plusieurs acteurs en vue d'émettre
un jugement susceptible d'appel.