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Droit des procédures collectives

26/05/2023

Introduction

Précédemment appelé : Procédures de traitement des difficultés d’entreprises

Une entreprise peut avoir des difficultés en interne ou externe (vis à vis des tiers) -> le législateur
a prévu tout un protocole pour retrouver une situation stable
- Procédures internes : pour anticiper les difficultés
- Jusqu’au traitement : lorsqu'il y a des difficultés
- Jusqu’à la dissolution forcée

=> Ces mesures permettent à l’entreprise d’avoir une continuité de son activité

Naissance d’une entreprise : création (procédure, rédaction des statuts, etc)


Développements : croissance
Difficultés (ou stagnation)
Ensuite décès (partout brutale ou pas de décès)

Difficultés :
- Litiges
- Cessations de paiements
- Créances
- Dettes
- Etc
Une entreprise est une difficulté lorsque ses dettes + ses créance lorsque c’est le moment de les
payer on ne peut pas le faire = la cessation de paiement (avant : ça s'appelait la faillite, et avant
on appelait ça aussi saisie)

Il y a 2 choses qu’on peut faire avant la cessation de paiement :


- Prévention interne/ externe
- Procédures de sauvegarde = mais on n’est pas encore dans une situation assez grave
pour le redressement = on la “sauvegarde” en attendant qu’elle “respire” mieux
Si ca ne marche pas = le redressement judiciaire
Si ca ne marche pas (le redressement) = on vend et on règle les dettes dans la mesure du
possible (ce qu’on peut) → liquidation
Ces procédures sont sous contrôle d’un juge.

Procédures transfrontalière : degrés de complexité supérieur (pour les entreprises qui existent dans
plusieurs pays)

Contextes

Cf. Droit Civil = contient le contexte du droit (un lien)


Cf. fondements Philo + histoire = idéaux derrière la naissance

L’idée de gérer une entreprise qui a des difficultés est une idée ancienne mais sa formalisation
est très récentes : il n y avait pas de prévention, sauvegarde, etc il y avait uniquement faillite

Rôme Antique = quand qlq était en faillite → la personne devenait esclave de son débiteur,
sans période déterminée

Europe (Moyen Âge) →


on regardait la personne qui avait fait faillite = pas comme qlq qui n’a pas eu de chance = mais
comme un criminel
- Moyen âge
les foires (il n ' y avait pas de libéralisme, etc, pas la meilleure periode pour le commerce mais
des foires) = Souq Aoûkad dans notre culture, par exemple
- C’était à la fois des foires = pour l’échange “le commerce” et il y avait aussi des juges
dans ces foires
- C’était comme un grand salon où on faisait du commerce et on réglait des difficultés
(commerciales y compris)

Cet état d’esprit a continué jusqu’au 19e siècle =


aboutissement de la revol industrielle qui s’est amorcée dès la Renaissance puis s’est abouti avec
le chemin de fer, découverte du pétrole, urbanisation etc (fordisme début XXe siecle)
- Multiplication des commerces etc, donc plus de difficultés = failli = soit un voleur soit
un “nul” → toujours une connotation négative liée au failli, il n y avait pas de lien
conjoncturel ou autre. On prenait les biens personnels ou qui restait de l’entreprise
pour les vendre et rembourser les dettes.
Fin du XXe siècle (les années 70)

Pour commencer à changer de jugement, ce dernier répondait à deux interrogations légitimes


qu’on peut toujours se poser:
Est ce que ça vaut le coût de sauver une entreprise en cessation de la sauver ? / De la sauver à
tout prix ?
=> Sauver oui mais à tout prix non.
On a toujours considéré l'entreprise comme patrimoine = vision libérale
“Vision communiste/socialiste” = entreprise est un outil de production

Le système libéral a repris la vision socialiste pour dire que l'entreprise est un outil de production
Cet entreprise a tout un écosystème qui dépend d’elle = c’est aussi un outil de production qu’il
faut sauvegarder tant que c’est possible (ce n’est pas QUE le patrimoine d’une personne)

Cf. Au Maroc = Cas de La Samir : on peut se poser la question de pourquoi sa liquidation a été
aussi rapide ? Est-ce que ce n’est pas la volonté de virer l’actionnaire principal ? (cf. El Amoudi,
homme d'affaires Saoudien, qui était au début “le bienvenue” au Maroc) Est-ce qu’on voudrait
plutôt pas le remplacer par quelqu'un d’autre? (Akh. ne serait-il pas “juste” un homme de paille?)

→ Au Maroc on avait cette notion de Qadi ( dispositif musulman) : pour traiter les cas de
faillites , on rembourse qui on peut, le reste ne peut rien faire (on ne peut l’envoyer en prison si
on arrive a prouver que la cessation de paiement a été irréguliere/s’il a commis des délits ou des
crimes => c’est à ce moment que ca devient pénal)

Exemple actuel : Covid = beaucoup de faillites à cause de la baisse d’activité (exemple du


traiteur qui acheté 1M de DHS de matériel) → si je suis son FRS est-ce que je pourrai lui
reprocher quelque chose ? Covid n’a pas été considéré comme “une force majeure” mais
plutôt comme un “état d'urgence” → cet exemple montre qu’on peut arriver à la faillite
malgré “la bonne foie” = reconversion en entreprise qui fabrique des masques pour qlq mois,
malgré son endettement, ce qui permis de garder l’entreprise à flot

Nombre de faillites déclarées au Maroc pendant la période de Covid


- 10 556 (certaines sous le régimes de la sauvegarde et d’autres ont été liquidées →
nombre très important pour l'écosystème marocain en hausse de 59% par rapport à 2020,
et de 25% par rapport à 2019)
-
Il y a eu des systèmes d’aide sociales, ex : RAMED (1800/mois), les gens inscrits à la CNSS
(2000/mois), il y a eu une suspension de règlement de la traite même si ce point peut être
nuancé à l'extrême (même si ils ont soit : augmenté le taux d’intérêt, soit aug la période) →
MAIS au Maroc au moins il y a eu de “l’aide” (contrairement aux USA, où il n y a pas eu ca,
alors qu’au Maroc même à notre échelle nous avons eu ca)

Droit commercial moderne à partir de 1995, avant droit commercial dit “colonial” (1913) :
Années 90 = Feu Hassan II a décidé qu’il était temps a passer a une économie de marché (plus de
privatisation) = colonialisme n’a pas réussi donc passage au libéralisme (même si au début on
voulait exporter mais on ne “fabriquait” pas grand chose, pas de produits à forte valeur ajoutée,
même ajrd ca de discuter, après on a des MP comme le phosphate par exemple)

Chaque colonie a été utilisée pour une spécialité


Même ajrd : SAME = Europe a imposé cette spécialisation, ils nous l’ont imposé mais ca faisait
aussi partie de leur évolution car il n y a pas d’autosuffisance (aucun pays n’est à 100%
autosuffisant)

Sujet : légalisation du Cannabis (les bien faits à la fois pour l’économie, le domaine de la santé et
cosmétiques) Ex - de l’état du Colorado
La loi sorti en 2018, Livre 5 du Code de Commerce => régit les procédures collectives

Une évolution conceptuelle importante à prendre en considération :

(1) Les évolutions récentes du droit nous ont amenés de l’entreprise en faillite à →
l'entreprise en difficulté
→ Cessation de paiement : Actif disponible ne couvre plus/ne suffit plus pour couvrir le
passif exigible

(2) On ne regarde plus le chef d’entreprise comme un délinquant mais comme un malade
qu’on a besoin de soigner (plus de préméditation de responsabilité)

(3) On est passé du cas de faillite uniquement ou directement → à plusieurs étapes et


procédures avant d’y arriver = donc, il y a plusieurs acteurs qui sont à prendre en
compte ou qui entrent en jeu dans la procédure
NB : Droit des procédures collectives = matière à caractère technique et procédurale

DPC = est un droit économique, qui l’a une dimension préventive et curative, et la grande
difficulté ou problématique de tout ça, c’est qu’il y a un affrontement des légitimités
L’entreprise qui est en difficulté veut continuer à vivre = c’est légitime
Tout comme ceux qui veulent être remboursées = c’est légitime

Ces deux légitimités posent un problème, dans les deux cas → toutes ces légitimités se
retrouvent confrontées dans les procédures collectives
Elles sont appelées collectives = car plusieurs parties sont prises en compte
C’est un régime dérogatoire au droit commun = il y a parfois des règles qui viennent contredire
d’autres règles
Donc = on déroge au droit d’attaquer qlq qui est sous la protection par exemple

Le 02/06/2023:

Rappels
Pourquoi on parle de procédures “collectives”?
=> Il n’y a pas qu’une partie, chaque partie (tiers) est légitime de demander ses droits( banques,
fournisseurs, clients…)

Procédures prévues → sont prévus lorsque des difficultés apparaissent clairement


On prévient → lorsque je sens que les difficultés vont venir → des éléments dans l’entreprise
qui peuvent amener à la cessation de paiement (avant de parler de ces procédures) → cf.
pendant le COVID (activités qui impliquent l’import/export, traiteurs, etc.)

Il y a plusieurs noms qui vont ressortir lors de ces procédures (exemples)


- Juge
- Syndics
- Concilliateurs
- Mandataires

→ Cessation de paiement : Actif disponible ne couvre plus/ne suffit plus pour couvrir le
passif exigible

Notions
“Entreprise” : toutes les personnes physiques exerçant une activité commerciale ou toute
société commerciale

“Chef d’entreprise” : désigne aux fins du présent livre, la personne physique débitrice ou le
représentant légal de la personne morale débitrice

CF. ARTICLE 545 DU CC → Le livre 5 (chapitre 5) du Code de Commerce

La prévention des difficultés de l’entreprise

Elle est soit : interne ou externe

Prévention interne (on essaye de trouver une solution à l’intérieur de l’entreprise)


=> QUI ENCLENCHE LE PROCESSUS ?

En général c’est le chef d’entreprise qui est le plus conscient de la situation. Mais ça peut être
aussi le CAC ( au courant de la santé de l’entreprise) qui peut informer le chef d’entreprise ; un
associé peut prendre l’initiative d’aller saisir le chef d’etp.
Dans ce cas, il est tenu de convoquer une AGE. Il peut simplement ,d’abord, proposer des
mesures correctives ( prévention interne). Sinon , AG avec tous les actionnaires pour prendre une
décision.
→ Il peut lui même s’activer et faire des choses, et s’il ne sait pas quoi faire (ou il ne fait rien)
il peut convoquer l’AGE

NB : les créanciers ne vont pas directement aller voir le juge, ils vont essayer de récupérer leurs
créances, c’est le Chef d’entreprise qui va recevoir tout ça. C’est le créancier qui va mettre en
demeure tout cela, et qui va saisir la Justice.

Prévention externe (lorsque la procédure interne ne sert à rien)


Si on se rend compte de la difficulté que ca ne sert plus a rien de faire les choses en interne
→ Recours à la PRÉVENTION EXTERNE → elle implique l’intervention d’un tiers

Soit on se rend compte que ca sert à rien (les tiers cités lors de la prévention interne) → on
informe de le Président du tribunal du commerce
Ensuite le Chef d’entreprise va proposer un tiers
➔ Un mandataire ad hoc : (proposé par le chef d’entreprise (car c’est lui qui connaît
ses pbs et ses créanciers) et doit être accepté par le président du tribunal de
commerce) il va négocier avec les créanciers
➔ Un conciliateur de justice : Il a pour mission de permettre le règlement à l'amiable des
différends qui lui sont soumis. Il est chargé d'instaurer un dialogue entre les parties pour
qu'elles trouvent la meilleure solution à leur litige, qu'elles soient des personnes ou des
sociétés

Elle consiste à proposer un tiers mais seulement à des conditions :


- Si le chef d’entreprise estime que les difficultés/les différents/les litiges que l’entreprise
rencontre peuvent être réglés
- Si le Président du Tribunal l’accepte il lui donne : une mission et un délai pour
l’accomplir (1/2/3 mois) il peut être prolongé une seule fois
- Et ce mandataire peut être remplacé (s’il est douteux)
→ Le but étant de trouver un compromis (≠gagner)

PS : on ne passe pas toujours par la prévention, tout dépend du diagnostic de l’entreprise


- Prevéntion interne
- Prévention externe
- Sauvegarde
- Redressement
- Liquidation
On fonction des difficultés de l’entreprise on peut directement passer à l’une des étapes

La médiation et la conciliation (ils ne tranchent pas) → arbitrage (ils tranchent → mode de


règlement mixte, il a une base contractuelle, c’est nous qui lui préparons les conditions
contractuelles, mais une fois que le litige commence, l'arbitre devient exactement comme un
juge, et à la fin il tranche exactement comme un juge, mais ca ne s’appelle pas un jugement
ca s’appelle une SENTENCE arbitrale) → nature conventionnelle et constitutionnelle >
Juge/Tribunal (jugement/arrêt ou appel)
- Confidentialité
- Impact sur l’image de marque
- La durée
- Maîtrise de coût : nous savons dès le départ combien cela risque de coûter (soit forfaitaire
/soit un % du montant du litige)
- Etc.

Les arbitres → doivent être inscrits auprès de la liste du Tribunal / Je ne peux être inscrit au
tribunal que si je suis arbitre (très fort lobbying des avocats au Maroc)
TOUTEFOIS (pour l’arbitre, comme c’est lui qui tranche) : ils ne sont pas infaillible
→ Anticiper tout cela au moment de la rédaction du contrat (à la fin du contrat nous
pouvons trouver : une clause de Règlement des différends → des clauses de médiations, si elle
ne marche pas l’arbitrage afin d’éviter le recours à la Justice au sens large)
- Lors du divorce : Juge a l’obligation de faire de la conciliation
- La transaction existe elle se fait sous l’oeil du Juge elle existe également pour régler des
litiges d’une manière “douce”
- LA MÉDIATION CONVENTIONNELLE (prévue dans le Code Marocain de la
Procédure Civile = elle est ouverte à tout le monde)

Conciliation ou médiation → aboutissent à des compromis

Les difficultés peuvent être entre les différentes parties/tiers de l’entreprise → Le mandataire
Ad Hoc → il a pour mission d’essayer de calmer tout le monde tout en essayant de trouver
des solutions entre les différentes parties

La procédure de conciliation

(dans ce idem que médiation) → la différence réside uniquement dans le cadre de ce qu’on va
demander au départ, sur le contenu c’est la même chose (la médiation conventionnelle elle
est prévue par le Code de Procédure Civil

La médiation : on se met d’accord sur un tiers (lors de la signature du contrat)


La conciliation : le Chef d’entreprise le propose, et le Juge le valide (une fois que les difficultés
commencent à apparaître)

Médiateur : un accord avant l’apparition du problème lors du contrat


Conciliateur : c’est le chef d’entreprise qui le nomme après le début d’apparition des problèmes

DONC LA CONCILIATION :
Elle consiste à nommer un tiers
Le président du tribunal est saisi par une requête → le chef d’entreprise (le débiteur) présente
une requête ou il explique ses difficultés, et si ces difficultés sont encore de nature à être
réglées (pas encore cessation de paiement) → on peut continuer dans la prévention externe
SINON : on passe au traitement des difficultés

Le président du tribunal n’est pas obligé de se contenter de ce que lui avance le Chef
d’entreprise → il a le pouvoir d’obtenir toutes les informations qu’il veut, notamment du
CAC, des établissements BC, des administrations bancaires (DGI, Douane, Inspection du
travail, etc.) : il n'y a plus de confidentialité

Puisque nous sommes dans un domaine très technique (et c’est très souvent le cas) : le président
du tribunal peut également
- Désigner un expert pour dresser l’image la plus fidèle possible sur la situation =
- Si il constate que la situation peut largement évoluer dans le sens où elle pourrait être
réglé il nomme un conciliateur = il a une durée de 3 mois, renouvelable 1 seule fois
donc peut être prolongée jusqu’à une durée de 6 mois maximum

09/06/2023

La procédure de sauvegarde

Il y a toujours des difficultés réellement mais on est pas encore passés à la cessation de paiement.
La loi a prévu une procédure de sauvegarde.

C’est l’idée de se dire cette entreprise peut encore sortir d’une situation délicate et le chef
d’entreprise décide de mettre en place un plan de sauvegarde

Prévention externe : Mandataire ou conciliateur trouver une solution


≠ Procédure de sauvegarde : ici, c’est la même logique, le chef d’entreprise constate que son
entreprise est en difficulté que ces difficultés peuvent l’amener à la cessation de paiement, mais
ca ne marche que s’il vient avec le plan de sauvegarde
On s’adresse au tribunal avec une preuve de mes problèmes , en présentant un plan pour “aller
mieux”.

Elle s’ouvre avec une requête → lorsqu’on s’adresse à un juge pour demander quelque chose,
la plupart du temps on requiert quelque chose du juge doc = requête, et il doit justifier ses
difficultés (documents qui prouvent ses difficultés → Cf. Les documents, 577 du Code de
Commerce) Code de Commerce, Livre 5 → les procédures collectives
La demande de sauvegarde est refusée si elle n’est pas accompagnée d’un plan, elle comprend
les engagements du chef d’entreprise qui vont le sortir de difficultés.

La plan doit comprendre toutes les étapes et engagements afin de corriger, et mettre en place
des modalités afin d’apurer le passif
Le chef d’entreprise doit présenter des garanties éventuelles (les hypothèques : bien immobilier,
un gage : un bien meuble corporelle, un nantissement : un bien meuble incorporelle)

Le tribunal statue (répond) après avoir reçu la documentation + le plan de sauvegarde → Il a


15 jours pour le faire (à l’échelle de la justice c’est une période courte).

S’il considère qu’il n’a pas assez d'éléments :


Le tribunal (président du président de commerce qui reçoit les documents) peut désigner un
juge, et il peut être assisté par un expert (ex : un liquidateur judiciaire)

S’il considère qu’il a assez d'éléments : il ouvre la procédure de sauvegarde

Possibilité de “Convertir la procédure de sauvegarde” : Peut être qu’après l’ouverture de la


procédure on peut se rendre compte que les difficultés sont trop avancées → il annule la
procédure de sauvegarde → et il ouvre le redressement (s’il y a encore des choses à redresser)
sinon la procédure de liquidation judiciaire

Pendant la procédure de sauvegarde de : le chef d’entreprise continue à assurer la gestion de


l’entreprise → mais il est contrôlé par un syndic qui en rend compte au juge-commissaire

Un syndic (observe) il gère les intérêts communs des créanciers et l'intérêt de la procédure ,
c’est un soit un agent de greffe, ou un CAC → expert indépendant, et il est désigné par le
juge (et il fait un rapport au juge commissaire pour dire si la procédure de sauvegarde est
respectée ou non, pour l’instant il ne fait qu’observer)
Ps : cette procédure de sauvegarde peut être modifiée
Un juge-commissaire : c’est le juge qui est désigné par le tribunal pour suivre la procédure

Lorsque la procédure est ouverte → Un inventaire du patrimoine de l’entreprise ainsi que


les garanties qui le grèvent → il est remis au juge-commissaire et au syndic
Il est complété par le chef d’entreprise par les biens qu’il détient et qui sont susceptibles d’être
revendiqués par un tiers

NB : Les logiciels sont protégés par un droit d’auteur - Copyright - (car c’est un ensemble de
codes), on brevette uniquement les biens matériel, donc on peut breveter un logiciel uniquement
s’il est accompagné d’un bien tangible/matériel
Open Source : un logiciel sans Copyright, toute personne dans le monde peut l’utiliser, et les
personnes peuvent l’améliorer librement (c’est une intelligence collective), tout le monde peut
l’améliorer au profit de tout le monde, il ne faut pas l’utiliser pour faire du bénéfice

Domaine pharmaceutique, la licence obligatoire : si l’état estime que qlq détient un monopole
sur un brevet ne l’a pas commercialisé de manière suffisante, ou l’a commercialisé de manière
trop onéreuse, l’état donne le droit à d’autres laboratoires de le fabriqué, s’il y a d’autres
laboratoires qui fabriquent et qui n’ont pas investi dans la R et D (question d’intérêt général)
Pendant le COVID, personne ne l’a fait : l'industrie pharmaceutique très fort lobbying, pour faire
de l’influence (en Europe et USA c’est légal) et donc ils empêche tt sortes d’initiatives (les
colloques, etc)
Cette idée a été importé au delà de l’informatique : innovation ouverte (Open Innovation)

Le magistrat sur proposition du syndic : soit il homologue le plan parce qu’on pense qu’il est
bon, le tribunal peut l’homologuer, demander à ce qu’il soit modifié ou alors on estime qu’on
estime qu’on est déjà en cessation de paiement (donc redressement ou liquidation)

Le plan de sauvegarde doit comporter :


- Est-ce qu’il y a besoin de réorganiser l’entreprise éventuellement
- On peut identifier des activités qui peuvent être céder et d’autres qu’on va garder
- Ensuite on s'intéresse à nos dettes (délais de remise?)
- Les contrats en cours on identifie aussi s’ils sont problématiques
- Identifier les contrats positifs : qui continuent à nourrir l’entreprise et de la faire vivre
→ Comment la difficulté sera surmonté ? Identifier les contrats en cours qui posent problèmes et
ceux qui sont des bouffés d'oxygènes, les dettes, réaménagement des délais de paiement. Si une
entreprise est active sur plusieurs secteurs, on doit identifier le secteur qui pose problème.
Est ce qu’on peut négocier un contrat ? Ça dépend des clauses, il y a une clause dite de révision,
exp en cas de hausse du prix à cause de l’inflation ou de la réglementation.
Changement d’un contrat : un amendement
Si j’ajoute quelque chose au contrat : un avenant au contrat

Lorsque le juge statue sur l’homologation du plan de sauvegarde (ca veut dire qu’il y a des
possibilités sérieuses de sauvegarde de l’entreprise) → Quand le plan de sauvegarde est validé,
le juge donne un délai pour l’exécuter : qui ne va pas dépasser 5 ans

Pendant ces 5 ans, le syndic contrôle ce que je fait le chef d’entreprise, si le plan n’est pas
respecté , après son rapport , le président du tribunal prononce la résiliation du plan de
sauvegarde
Une liste de créanciers prévus par le plan : soumis à ce plan doivent déclarer l’intégralité de
leurs créances (se déclarer auprès du tribunal) certains créanciers sont plus privilégiés que
d’autres → l’état (le fisc) + les créanciers les plus fragiles (les salariés)

16/06/2023

La procédure de redressement judiciaire

En cas de cessation de paiement, si toutes les autres procédures n’ont pas marché c’est le
redressement judiciaire
Sinon, quand il y a beaucoup de difficultés c’est directement le redressement judiciaire

Cessation de paiement : lorsque l’entreprise est dans l’impossibilité de régler ses dettes arrivées
à échéance et exigibles avec son actif disponible

Le redressement judiciaire commencer avec la cessation de paiement


Demander une requete 30 jours au greffe du tribunal→ de demande d’ouverture de
procédure de redressement judiciaire à partir de la date de constatation de la cessation de
paiement. Justifier la procédure (preuves)

Le point de départ c’est la cessation de paiement il présente une requête au président du


tribunal de commerce qui l’accompagne avec des raisons qui ont conduit la cessation → 15
jours pour statuer, il peut auditionner toutes les personnes qu’il souhaite avant de statuer sur
la situation (des témoignages), et il peut demander des documents
À la fin des 15 jrs → soit il dit “l'entreprise est malade” est sa situation n’est pas irrémédiable =
procédure de redressement
Ce n’est pas forcément parce qu’il demande qu’on lui accorde le redressement
Si c’est irrémédiable = c’est directement la liquidation

(≠l’abus des bien de l’entreprise, la banqueroute → interdit par la loi)

Quand le redressement est prononcé :


Le greffier : il publie un avis (il est publié au journal d’annonce légal et il est affiché au tribunal),
pour informer les créanciers (pour qu’ils viennent se déclarer)
Elle invite les créanciers à venir déclarer leurs créances
Le juge peut étendre la procédure

PS : la priorité de remboursement des dettes est la suivante :


- Etat
- Les salariés
- Les créanciers qui ont des garanties, passent en priorité (hypothèque, gage, nantissement)
- On appelle un créancier qui n’a aucune garantie chirographaire (Remboursement selon
la quote part)

La procédure peut être étendue à une ou plusieurs autres entreprises s’il y a confusion de
patrimoines avec celui de l’entreprise objet de la procédure ou de fictivité de la personne morale

→ Les options :
Soit la cession d’une partie de l’entreprise
Soit un plan pour continuer
Soit cession de l’entreprise

Les pouvoirs du syndic : il surveille le chef d’entreprise, est ce qu’il gère l’entreprise en bon père
de famille (raisonnablement)
Et si on se rend compte que les difficultés sont à cause du chef d’entreprise : il peut être écarté de
l’entreprise, le syndic peut assurer seul la gestion de l’entreprise
Le syndic est personnage clé, mais il fait ce que lui dit le tribunal (président du tribunal du
commerce, l’autorité la plus importante dans cette situation)
Si, pendant la procédure de redressement, le chef d’entreprise est obligé de mettre les biens de
l’entreprise en garantie, il ne peut pas le faire sans demander l’autorisation du juge commissaire

Il y a une proposition de solution : le syndic propose un plan de redressement : la continuation de


l’entreprise ou la cession

Si c'est la cession qui est proposée, les dirigeants de l'entreprise (ou les personnes interposées)
ne peuvent pas formuler une offre
Si c’est la continuation qui est privilégiée (et non pas la cession) : elle peut nécessiter, une
augmentation ou réduction du capital = modification du capital = AGE
La continuation peut impliquer : une modif de capital, mais tout dépend de l’image qu’on a
dresser de la situation au début
Les difficultés de l’entreprise a été causé par de mauvais gestionnaires : le tribunal peut interdire
au dirigeants de vendre leurs parts, remplacement des dirigeants, il peut également ordonner la
cession des actions ou parts sociales

(≠délit d’initié pour les entreprises côtés en bourse)

23/06/2023

PS : Malgré l’ouverture de la procédure : l’entreprise doit toujours continuer ses activités (pour
lui permettre de respirer) les tiers ne peuvent pas résilier leurs contrats en cours avec l’entreprise
en difficulté

L’entreprise peut lors du redressement judiciaire continuer de demander un financement via un


crédit bancaire.

Dans l’idée de redressement, il peut y avoir 2 options : continuer ou céder l’entreprise.


Dans le cas de la continuation peut impliquer bcp de choses:
- Modification du capital en faisant appel à une AGE ( souvent c’est une réduction du
capital) → objectif : l’entreprise doit continuer à vivre sans léser les créanciers
- Les créanciers sont invités à venir déclarer leurs créances (depuis l’ouverture de la
procédure) : pour espérer un remboursement mais aussi pour accompagner la procédure :
faire partie d’une institution nommée le comité des créanciers. Il se réunissent pour toutes
etps soumises aux CAC ( SA et SARL dont CA > 25 M + 50 salariés, qui font appel
public à l'épargne = C’EST UNE OBLIGATION LÉGALE )

Le comité de créanciers peut se prononcer sur :


- Lorsqu’il y a un plan de continuation (afin de le valider) le comité délibère par rapport à
la situation (pour assurer la continuation)
- Ils peuvent valider la proposition de modification et doivent la valider aussi
- Toutes ces demandes de remplacement doivent être validés par le comité de créancier
(lorsque le cheffe d’entreprise est remplacé)
Lors de ce comité: Il y a des créanciers qui se sont inscrits dans la liste des créanciers déclarés,
mais c’est le syndic qui préside ce comité avec la présence du chef de l’entreprise.
➔ Une continuation peut impliquer une cession d’actifs: exemple: Nokia a la fin des années
90 était leader mondial de la téléphonie mobile. Ils ont su gérer le virage des smartphones
et se sont retrouvés en difficulté avec énormément de dettes et problèmes de gestions.
Donc, ils ont vendu leur activité mobile ( qui ne fonctionne plus) à Microsoft et se sont
concentrés sur d’autres activités type le cloud, software…
Le juge, le syndic, le comité de créanciers décident si oui ou non il y a continuation → ce qui
va influencer cette option se sont les données économique, la conjoncture.

Si le cheffe d’entreprise a été interdit d’émettre des chèques : le tribunal peut prononcer une
suspension

(dans le cas de licenciements économiques : il faut l’accord du gouverneur, sinon c’est considéré
comme des licenciements abusifs)

Faire la différence entre : céder l’entreprise ≠ céder les actifs de l’entreprise

Redresser = continuer à vivre + rembourser (apurer le passif)


Bien que ce plan de redressement peut durer 10 ans, mais le début de remboursement doit se
faire dans un délai d’un an (minimum : ils ne peuvent pas payer moins que 5% du montant total
de la dette), si elle ne fait pas ca, le juge et le syndic peuvent se réunir car ils vont estimer que
cette entreprise ne mérite pas d’être sauvée, donc soit modification du plan, soit la liquidation

Le juge commissaire : contrôle la procédure tt le long


Le syndic : aussi
Les créanciers : prennent des décisions

Pendant toute l’exécution du plan, toutes les parties restent là


Lorsque le plan est réalisé : donc on revient à la normalité, il n y a plus de contrôle, il n y a plus
d'interdiction de les attaquer en justice etc, toutes les mesures qui ont été prises vont être
abandonnées

La cession
Le cession peut être totale ou partielle, dans le dernier cas elle ne doit pas diminuer la
valeur des biens cédés

➔ Les proches du dirigeant ne peuvent pas faire d’offres de rachat.


➔ Il y a des salariés qui se regroupent en coopérative et rachètent l’entreprise. C’est une
option qui fonctionne énormément.
➔ Il y a un risque de spéculation : investisseur vautour

La cession de l’entreprise partiellement ou totalement va servir à rembourser

La liquidation judiciaire:
Le point déclencheur = cessation de paiement. (ce n’est pas forcément évolutif, ça dépend du cas
de l’entreprise et de ses difficultés). On met fin à l’activité de l’entreprise, elle est en situation
irrémédiable.
Elle consiste à vendre dans les meilleures conditions possible ce qui peut être vendu de l’entp
pour rembourser.
Chef d’entreprise ou CAC ou actionnaire ou plus large toute personne qui a intérêt peut
demander l’ouverture d’une procédure de liquidation. C’est le juge qui se prononce dans les 15
jours qui suivent le dépôt de la demande.
La vente des biens, le principe général => enchères publiques pour favoriser la transparence et
éviter la vente de gré à gré. + ordonner par le juge commissaire
Il est possible d’autoriser le chef d’entreprise ou le syndic ( si il gère) de faire une vente gré à gré
si cette vente permet une cession dans les meilleures conditions ( au moins au prix du marché).
Ce n’est pas le chef d’entreprise qui décide la manière dont il peut vendre l’entreprise, le
principe c’est de vendre aux enchères, s’il veut faire autrement cela doit être accepté par le juge
commissaire,
Adjudication à l’amiable : le juge fixe le prix.
Il n’est pas nécessaire de vendre les biens de l’etp à l'unité, ca peut etre vendu en un lot,
représentant une cohérence.
Tout le monde peut faire une offre pour l’achat, mais la demande doit être écrite et déposée au
syndic . (lorsque c’est une vente à l’amiable).

Les autres biens de l’etp qui ne sont pas vendu aux enchères ou gre gre, après avoir entendu le
chef d’entreprise et avoir recueilli les observations des contrôleurs ( créanciers)

L’objectif est d'apurer le passif ( remboursement des créanciers) , le juge commissaire établit le
classement des créanciers par préférence et il répartit le fruit de la liquidation pour distribution.

Clôture de la procédure:
- Apurement du passif => remboursement
- Plus rien à vendre

Règles communes aux procédures de sauvegarde, redressement, liquidation


(les intervenants)
- Juge commissaire : c’est le juge qui est nommé par le président du tribunal pour suivre
une affaire et veiller au bon déroulement de la procédure + intérêts. Sa mission est de
pouvoir donner une décision rapidement.
- Syndic : il est soit fonctionnaire du greffe, soit un expert comptable, et sa mission
surveiller les plans de sauvegarde, de redressement et de liquidation (en fonction de la
situation), il vérifie les créances et l’avancement du remboursement et il est tenu de faire
tout ca en “bon père de famille”
- Les contrôleurs : parmis tous les créanciers le juge commissaire désigne 1, 2 ou 3 qui
vont suivre la procédure de près. Un au moins doit représenter ceux qui ont des garanties
et un au moins ceux qui n’ont pas de sûreté. La loi interdit que ces contrôles soient
parents, familles ou alliés du chef d’entreprise. Ils ne sont ni des experts ni des
consultants, et ils ne sont pas rémunérés. Ils suivent la procédure et font un rapport aux
créanciers

➔ Toute action en justice qui prend son origine avant l’ouverture de la procédure, ils sont
suspendus s' ils concernent toujours soit:
- Paiement d’argent
- Résolution de contrat

➔ Toutes les dettes qui sont nées avant la procédure sont suspendues. Si elle veut les payés,
elle doit prendre l’accord du juge en justifiant le motif.
➔ Une etp en difficulté à des crédits en cours, les intérêts ou pénalités/ majoration issus de
ce crédit sont suspendu durant la procédures.

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