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26/05/2023
Introduction
Une entreprise peut avoir des difficultés en interne ou externe (vis à vis des tiers) -> le législateur
a prévu tout un protocole pour retrouver une situation stable
- Procédures internes : pour anticiper les difficultés
- Jusqu’au traitement : lorsqu'il y a des difficultés
- Jusqu’à la dissolution forcée
=> Ces mesures permettent à l’entreprise d’avoir une continuité de son activité
Difficultés :
- Litiges
- Cessations de paiements
- Créances
- Dettes
- Etc
Une entreprise est une difficulté lorsque ses dettes + ses créance lorsque c’est le moment de les
payer on ne peut pas le faire = la cessation de paiement (avant : ça s'appelait la faillite, et avant
on appelait ça aussi saisie)
Procédures transfrontalière : degrés de complexité supérieur (pour les entreprises qui existent dans
plusieurs pays)
Contextes
L’idée de gérer une entreprise qui a des difficultés est une idée ancienne mais sa formalisation
est très récentes : il n y avait pas de prévention, sauvegarde, etc il y avait uniquement faillite
Rôme Antique = quand qlq était en faillite → la personne devenait esclave de son débiteur,
sans période déterminée
Le système libéral a repris la vision socialiste pour dire que l'entreprise est un outil de production
Cet entreprise a tout un écosystème qui dépend d’elle = c’est aussi un outil de production qu’il
faut sauvegarder tant que c’est possible (ce n’est pas QUE le patrimoine d’une personne)
Cf. Au Maroc = Cas de La Samir : on peut se poser la question de pourquoi sa liquidation a été
aussi rapide ? Est-ce que ce n’est pas la volonté de virer l’actionnaire principal ? (cf. El Amoudi,
homme d'affaires Saoudien, qui était au début “le bienvenue” au Maroc) Est-ce qu’on voudrait
plutôt pas le remplacer par quelqu'un d’autre? (Akh. ne serait-il pas “juste” un homme de paille?)
→ Au Maroc on avait cette notion de Qadi ( dispositif musulman) : pour traiter les cas de
faillites , on rembourse qui on peut, le reste ne peut rien faire (on ne peut l’envoyer en prison si
on arrive a prouver que la cessation de paiement a été irréguliere/s’il a commis des délits ou des
crimes => c’est à ce moment que ca devient pénal)
Droit commercial moderne à partir de 1995, avant droit commercial dit “colonial” (1913) :
Années 90 = Feu Hassan II a décidé qu’il était temps a passer a une économie de marché (plus de
privatisation) = colonialisme n’a pas réussi donc passage au libéralisme (même si au début on
voulait exporter mais on ne “fabriquait” pas grand chose, pas de produits à forte valeur ajoutée,
même ajrd ca de discuter, après on a des MP comme le phosphate par exemple)
Sujet : légalisation du Cannabis (les bien faits à la fois pour l’économie, le domaine de la santé et
cosmétiques) Ex - de l’état du Colorado
La loi sorti en 2018, Livre 5 du Code de Commerce => régit les procédures collectives
(1) Les évolutions récentes du droit nous ont amenés de l’entreprise en faillite à →
l'entreprise en difficulté
→ Cessation de paiement : Actif disponible ne couvre plus/ne suffit plus pour couvrir le
passif exigible
(2) On ne regarde plus le chef d’entreprise comme un délinquant mais comme un malade
qu’on a besoin de soigner (plus de préméditation de responsabilité)
DPC = est un droit économique, qui l’a une dimension préventive et curative, et la grande
difficulté ou problématique de tout ça, c’est qu’il y a un affrontement des légitimités
L’entreprise qui est en difficulté veut continuer à vivre = c’est légitime
Tout comme ceux qui veulent être remboursées = c’est légitime
Ces deux légitimités posent un problème, dans les deux cas → toutes ces légitimités se
retrouvent confrontées dans les procédures collectives
Elles sont appelées collectives = car plusieurs parties sont prises en compte
C’est un régime dérogatoire au droit commun = il y a parfois des règles qui viennent contredire
d’autres règles
Donc = on déroge au droit d’attaquer qlq qui est sous la protection par exemple
Le 02/06/2023:
Rappels
Pourquoi on parle de procédures “collectives”?
=> Il n’y a pas qu’une partie, chaque partie (tiers) est légitime de demander ses droits( banques,
fournisseurs, clients…)
→ Cessation de paiement : Actif disponible ne couvre plus/ne suffit plus pour couvrir le
passif exigible
Notions
“Entreprise” : toutes les personnes physiques exerçant une activité commerciale ou toute
société commerciale
“Chef d’entreprise” : désigne aux fins du présent livre, la personne physique débitrice ou le
représentant légal de la personne morale débitrice
En général c’est le chef d’entreprise qui est le plus conscient de la situation. Mais ça peut être
aussi le CAC ( au courant de la santé de l’entreprise) qui peut informer le chef d’entreprise ; un
associé peut prendre l’initiative d’aller saisir le chef d’etp.
Dans ce cas, il est tenu de convoquer une AGE. Il peut simplement ,d’abord, proposer des
mesures correctives ( prévention interne). Sinon , AG avec tous les actionnaires pour prendre une
décision.
→ Il peut lui même s’activer et faire des choses, et s’il ne sait pas quoi faire (ou il ne fait rien)
il peut convoquer l’AGE
NB : les créanciers ne vont pas directement aller voir le juge, ils vont essayer de récupérer leurs
créances, c’est le Chef d’entreprise qui va recevoir tout ça. C’est le créancier qui va mettre en
demeure tout cela, et qui va saisir la Justice.
Soit on se rend compte que ca sert à rien (les tiers cités lors de la prévention interne) → on
informe de le Président du tribunal du commerce
Ensuite le Chef d’entreprise va proposer un tiers
➔ Un mandataire ad hoc : (proposé par le chef d’entreprise (car c’est lui qui connaît
ses pbs et ses créanciers) et doit être accepté par le président du tribunal de
commerce) il va négocier avec les créanciers
➔ Un conciliateur de justice : Il a pour mission de permettre le règlement à l'amiable des
différends qui lui sont soumis. Il est chargé d'instaurer un dialogue entre les parties pour
qu'elles trouvent la meilleure solution à leur litige, qu'elles soient des personnes ou des
sociétés
Les arbitres → doivent être inscrits auprès de la liste du Tribunal / Je ne peux être inscrit au
tribunal que si je suis arbitre (très fort lobbying des avocats au Maroc)
TOUTEFOIS (pour l’arbitre, comme c’est lui qui tranche) : ils ne sont pas infaillible
→ Anticiper tout cela au moment de la rédaction du contrat (à la fin du contrat nous
pouvons trouver : une clause de Règlement des différends → des clauses de médiations, si elle
ne marche pas l’arbitrage afin d’éviter le recours à la Justice au sens large)
- Lors du divorce : Juge a l’obligation de faire de la conciliation
- La transaction existe elle se fait sous l’oeil du Juge elle existe également pour régler des
litiges d’une manière “douce”
- LA MÉDIATION CONVENTIONNELLE (prévue dans le Code Marocain de la
Procédure Civile = elle est ouverte à tout le monde)
Les difficultés peuvent être entre les différentes parties/tiers de l’entreprise → Le mandataire
Ad Hoc → il a pour mission d’essayer de calmer tout le monde tout en essayant de trouver
des solutions entre les différentes parties
La procédure de conciliation
(dans ce idem que médiation) → la différence réside uniquement dans le cadre de ce qu’on va
demander au départ, sur le contenu c’est la même chose (la médiation conventionnelle elle
est prévue par le Code de Procédure Civil
DONC LA CONCILIATION :
Elle consiste à nommer un tiers
Le président du tribunal est saisi par une requête → le chef d’entreprise (le débiteur) présente
une requête ou il explique ses difficultés, et si ces difficultés sont encore de nature à être
réglées (pas encore cessation de paiement) → on peut continuer dans la prévention externe
SINON : on passe au traitement des difficultés
Le président du tribunal n’est pas obligé de se contenter de ce que lui avance le Chef
d’entreprise → il a le pouvoir d’obtenir toutes les informations qu’il veut, notamment du
CAC, des établissements BC, des administrations bancaires (DGI, Douane, Inspection du
travail, etc.) : il n'y a plus de confidentialité
Puisque nous sommes dans un domaine très technique (et c’est très souvent le cas) : le président
du tribunal peut également
- Désigner un expert pour dresser l’image la plus fidèle possible sur la situation =
- Si il constate que la situation peut largement évoluer dans le sens où elle pourrait être
réglé il nomme un conciliateur = il a une durée de 3 mois, renouvelable 1 seule fois
donc peut être prolongée jusqu’à une durée de 6 mois maximum
09/06/2023
La procédure de sauvegarde
Il y a toujours des difficultés réellement mais on est pas encore passés à la cessation de paiement.
La loi a prévu une procédure de sauvegarde.
C’est l’idée de se dire cette entreprise peut encore sortir d’une situation délicate et le chef
d’entreprise décide de mettre en place un plan de sauvegarde
Elle s’ouvre avec une requête → lorsqu’on s’adresse à un juge pour demander quelque chose,
la plupart du temps on requiert quelque chose du juge doc = requête, et il doit justifier ses
difficultés (documents qui prouvent ses difficultés → Cf. Les documents, 577 du Code de
Commerce) Code de Commerce, Livre 5 → les procédures collectives
La demande de sauvegarde est refusée si elle n’est pas accompagnée d’un plan, elle comprend
les engagements du chef d’entreprise qui vont le sortir de difficultés.
La plan doit comprendre toutes les étapes et engagements afin de corriger, et mettre en place
des modalités afin d’apurer le passif
Le chef d’entreprise doit présenter des garanties éventuelles (les hypothèques : bien immobilier,
un gage : un bien meuble corporelle, un nantissement : un bien meuble incorporelle)
Un syndic (observe) il gère les intérêts communs des créanciers et l'intérêt de la procédure ,
c’est un soit un agent de greffe, ou un CAC → expert indépendant, et il est désigné par le
juge (et il fait un rapport au juge commissaire pour dire si la procédure de sauvegarde est
respectée ou non, pour l’instant il ne fait qu’observer)
Ps : cette procédure de sauvegarde peut être modifiée
Un juge-commissaire : c’est le juge qui est désigné par le tribunal pour suivre la procédure
NB : Les logiciels sont protégés par un droit d’auteur - Copyright - (car c’est un ensemble de
codes), on brevette uniquement les biens matériel, donc on peut breveter un logiciel uniquement
s’il est accompagné d’un bien tangible/matériel
Open Source : un logiciel sans Copyright, toute personne dans le monde peut l’utiliser, et les
personnes peuvent l’améliorer librement (c’est une intelligence collective), tout le monde peut
l’améliorer au profit de tout le monde, il ne faut pas l’utiliser pour faire du bénéfice
Domaine pharmaceutique, la licence obligatoire : si l’état estime que qlq détient un monopole
sur un brevet ne l’a pas commercialisé de manière suffisante, ou l’a commercialisé de manière
trop onéreuse, l’état donne le droit à d’autres laboratoires de le fabriqué, s’il y a d’autres
laboratoires qui fabriquent et qui n’ont pas investi dans la R et D (question d’intérêt général)
Pendant le COVID, personne ne l’a fait : l'industrie pharmaceutique très fort lobbying, pour faire
de l’influence (en Europe et USA c’est légal) et donc ils empêche tt sortes d’initiatives (les
colloques, etc)
Cette idée a été importé au delà de l’informatique : innovation ouverte (Open Innovation)
Le magistrat sur proposition du syndic : soit il homologue le plan parce qu’on pense qu’il est
bon, le tribunal peut l’homologuer, demander à ce qu’il soit modifié ou alors on estime qu’on
estime qu’on est déjà en cessation de paiement (donc redressement ou liquidation)
Lorsque le juge statue sur l’homologation du plan de sauvegarde (ca veut dire qu’il y a des
possibilités sérieuses de sauvegarde de l’entreprise) → Quand le plan de sauvegarde est validé,
le juge donne un délai pour l’exécuter : qui ne va pas dépasser 5 ans
Pendant ces 5 ans, le syndic contrôle ce que je fait le chef d’entreprise, si le plan n’est pas
respecté , après son rapport , le président du tribunal prononce la résiliation du plan de
sauvegarde
Une liste de créanciers prévus par le plan : soumis à ce plan doivent déclarer l’intégralité de
leurs créances (se déclarer auprès du tribunal) certains créanciers sont plus privilégiés que
d’autres → l’état (le fisc) + les créanciers les plus fragiles (les salariés)
16/06/2023
En cas de cessation de paiement, si toutes les autres procédures n’ont pas marché c’est le
redressement judiciaire
Sinon, quand il y a beaucoup de difficultés c’est directement le redressement judiciaire
Cessation de paiement : lorsque l’entreprise est dans l’impossibilité de régler ses dettes arrivées
à échéance et exigibles avec son actif disponible
La procédure peut être étendue à une ou plusieurs autres entreprises s’il y a confusion de
patrimoines avec celui de l’entreprise objet de la procédure ou de fictivité de la personne morale
→ Les options :
Soit la cession d’une partie de l’entreprise
Soit un plan pour continuer
Soit cession de l’entreprise
Les pouvoirs du syndic : il surveille le chef d’entreprise, est ce qu’il gère l’entreprise en bon père
de famille (raisonnablement)
Et si on se rend compte que les difficultés sont à cause du chef d’entreprise : il peut être écarté de
l’entreprise, le syndic peut assurer seul la gestion de l’entreprise
Le syndic est personnage clé, mais il fait ce que lui dit le tribunal (président du tribunal du
commerce, l’autorité la plus importante dans cette situation)
Si, pendant la procédure de redressement, le chef d’entreprise est obligé de mettre les biens de
l’entreprise en garantie, il ne peut pas le faire sans demander l’autorisation du juge commissaire
Si c'est la cession qui est proposée, les dirigeants de l'entreprise (ou les personnes interposées)
ne peuvent pas formuler une offre
Si c’est la continuation qui est privilégiée (et non pas la cession) : elle peut nécessiter, une
augmentation ou réduction du capital = modification du capital = AGE
La continuation peut impliquer : une modif de capital, mais tout dépend de l’image qu’on a
dresser de la situation au début
Les difficultés de l’entreprise a été causé par de mauvais gestionnaires : le tribunal peut interdire
au dirigeants de vendre leurs parts, remplacement des dirigeants, il peut également ordonner la
cession des actions ou parts sociales
23/06/2023
PS : Malgré l’ouverture de la procédure : l’entreprise doit toujours continuer ses activités (pour
lui permettre de respirer) les tiers ne peuvent pas résilier leurs contrats en cours avec l’entreprise
en difficulté
Si le cheffe d’entreprise a été interdit d’émettre des chèques : le tribunal peut prononcer une
suspension
(dans le cas de licenciements économiques : il faut l’accord du gouverneur, sinon c’est considéré
comme des licenciements abusifs)
La cession
Le cession peut être totale ou partielle, dans le dernier cas elle ne doit pas diminuer la
valeur des biens cédés
La liquidation judiciaire:
Le point déclencheur = cessation de paiement. (ce n’est pas forcément évolutif, ça dépend du cas
de l’entreprise et de ses difficultés). On met fin à l’activité de l’entreprise, elle est en situation
irrémédiable.
Elle consiste à vendre dans les meilleures conditions possible ce qui peut être vendu de l’entp
pour rembourser.
Chef d’entreprise ou CAC ou actionnaire ou plus large toute personne qui a intérêt peut
demander l’ouverture d’une procédure de liquidation. C’est le juge qui se prononce dans les 15
jours qui suivent le dépôt de la demande.
La vente des biens, le principe général => enchères publiques pour favoriser la transparence et
éviter la vente de gré à gré. + ordonner par le juge commissaire
Il est possible d’autoriser le chef d’entreprise ou le syndic ( si il gère) de faire une vente gré à gré
si cette vente permet une cession dans les meilleures conditions ( au moins au prix du marché).
Ce n’est pas le chef d’entreprise qui décide la manière dont il peut vendre l’entreprise, le
principe c’est de vendre aux enchères, s’il veut faire autrement cela doit être accepté par le juge
commissaire,
Adjudication à l’amiable : le juge fixe le prix.
Il n’est pas nécessaire de vendre les biens de l’etp à l'unité, ca peut etre vendu en un lot,
représentant une cohérence.
Tout le monde peut faire une offre pour l’achat, mais la demande doit être écrite et déposée au
syndic . (lorsque c’est une vente à l’amiable).
Les autres biens de l’etp qui ne sont pas vendu aux enchères ou gre gre, après avoir entendu le
chef d’entreprise et avoir recueilli les observations des contrôleurs ( créanciers)
L’objectif est d'apurer le passif ( remboursement des créanciers) , le juge commissaire établit le
classement des créanciers par préférence et il répartit le fruit de la liquidation pour distribution.
Clôture de la procédure:
- Apurement du passif => remboursement
- Plus rien à vendre
➔ Toute action en justice qui prend son origine avant l’ouverture de la procédure, ils sont
suspendus s' ils concernent toujours soit:
- Paiement d’argent
- Résolution de contrat
➔ Toutes les dettes qui sont nées avant la procédure sont suspendues. Si elle veut les payés,
elle doit prendre l’accord du juge en justifiant le motif.
➔ Une etp en difficulté à des crédits en cours, les intérêts ou pénalités/ majoration issus de
ce crédit sont suspendu durant la procédures.