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Introduction
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Introduction
I. Évolution du droit marocain des entreprises en difficulté
1. Avant le protectorat
Pendant cette période, l’ordre juridique marocain connaissait à l’instar des
droits occidentaux, la notion de faillite. La faillite était gérée par le droit
musulman.
Dans cette doctrine, toute personne dont l’actif ne parvient pas à couvrir
ses engagements est reconnue par le Qadi comme l’état de déconfiture.
Le Qadi la dépossède de ses biens, en assure l’administration. Il a la
mission de gérer et de liquider son patrimoine.
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2. Pendant le protectorat
Marquée par le dahir du 12 aout 1913 qui marque l’introduction au
Maroc du droit de la faillite. Largement inspiré par le droit français, il
traduit une méfiance vis-à-vis de l’entrepreneur faillit, considéré
comme malhonnête. L’ancien code organisait la faillite selon deux
procédures : la faillite proprement dite et la procédure judiciaire. Ces
deux procédures diffèrent au niveau du sort destiné au commerçant,
dans la mesure où l’on tenait compte du degré de sa responsabilité
dans l’échec de son entreprise.
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La faillite était réservée au commerçant faillit, sournois, et de
mauvaise foi, alors que la liquidation était réservée au commerçant
consciencieux et malchanceux en affaires. Elle apparaissait au final
comme une faillite apaisée et tempérée. On peut observer que
l’esprit général qui prévalait était de punir le chef d’entreprise failli,
souvent frappé de nombreuses déchéances (professionnelles et
civiques) et parfois incarcéré, et toujours privé de l’administration de
ses biens. L’objectif finalement était de préserver l’intérêt des
créanciers. Le droit intervenait toujours à posteriori c’est à dire après
la survenance de la cessation de paiement.
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3. Adoption du code de commerce
La Loi n° 15-95 du 8 novembre 1995 promulguée par le dahir du 1er
aout 1996, ce code fait rentrer le droit de la difficulté d’entreprise
dans une nouvelle ère, résolument moderne, marquée par la
prégnance de l’économie sur l’approche purement juridique.
On peut constater le changement d’abord au niveau de la
terminologie, qui est symptomatique d’un changement des
mentalités.
On passe progressivement de l’image d’une entreprise en faillite
délinquante à l’image d’une entreprise victime d’un contexte
économique.
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Avant, l’entreprise intervenait dans un marché restreint, circonscrit.
La mondialisation de l’économie à partir des années 80 impose à
l’entreprise un marché globalisé où la concurrence est acharnée et
l’avenir est incertain.
Ces contraintes nouvelles et structurelles changent la manière
d’envisager le droit des entreprises en difficulté. Ce n’est plus
systématiquement la faute d’un entrepreneur malhonnête,
négligeant ou maladroit en affaires, c’est le plus souvent le résultat
d’une crise économique et financière systémique et importée sur
lesquelles ni les Etats ni même les autorités économiques n’ont
d’emprise.
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Ces réalités économiques nouvelles et prégnantes expliquent le
caractère fondamentalement préventif et curatif du droit marocain
sur les difficultés de l’entreprise.
L’aspect préventif se déroule au niveau de la procédure de prévention
organisée par le code de commerce et qui peut être déclenchée dès
les premiers signes avant coureurs de difficultés, avant même la
situation de cessation des paiements. Ce dispositif légal entraine un
élargissement de la sphère d’application du droit des procédures
collectives.
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La loi n’intervient plus uniquement à posteriori pour protéger les
intérêts des créanciers, mais également et surtout en amont pour
organiser tout un processus de révélation des difficultés afin d’éviter
qu’elles ne deviennent insurmontables et que la situation de
l’entreprise ne devienne irrémédiablement compromises.
Cet élargissement se fait par une valorisation du rôle du contrat et de
la négociation conventionnelle à travers la procédure de règlement
amiable des difficultés. Il y a là une mutation profonde des formes
mêmes du droit.
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II. Caractéristiques du droit des entreprises en difficulté
1. Un droit de nature économique
Le nouveau droit des difficultés de l’entreprise est marqué par une
forte prépondérance de la logique économique sur celle juridique.
Cette interférence est caractéristique du droit contemporain des
affaires, et traduit un décloisonnement entre disciplines juridiques et
économiques ainsi qu’une perméabilité de la logique juridique par
rapport aux considérations économiques.
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2. Un droit d’arbitrage entre intérêts contradictoires
Par nature, le DDE est un droit d’affrontement entre intérêts
contradictoires, mais tout aussi légitimes (intérêts des salariés, des
créanciers, de l’entreprise).
Il appartient à la loi de forger les solutions légales permettant
d’arriver à un compromis équilibré entre les différents protagonistes.
On ne peut à cet égard se satisfaire d’une priorisation permanente de
l’intérêt de l’entreprise.
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En effet, si tous les efforts doivent être mis en place pour tenter de
redresser la situation de l’entreprise, les droits des créanciers doivent
également être pris en compte dans la mesure où ils restent les
moteurs financiers de l’économie : ils apportent les fonds à d’autres
entreprises.
Sacrifier en toutes circonstances les droits des créanciers, c’est priver
d’autres secteurs de l’économie, de sources de financement dont
elles ont un besoin nécessaire. Cependant, l’inverse; privilégier par
trop les intérêts des créanciers peut multiplier les naufrages de
l’entreprise et la suspension de l’emploi.
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3. Un dérogatoire au droit commun
Tend à assurer ces arbitrages difficiles sans avoir comme premier
objectif la punition patrimoniale ou pénale du chef d’entreprise. D’un
autre côté, le droit ne peut être un rempart totalement efficace
contre les aléas de l’économie.
Il n’est ni réaliste ni sain de vouloir préserver coûte que coûte, les
entreprises vouées à une disparition certaine compte tenu de leur
faiblesse économique.
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Les sociétés commerciales sont les SA, les SARL, SCS, les SNC…
Le groupement d’intérêt économique (GIE) peut être qualifié de
commerçant et faire l’objet de procédure de traitement des
difficultés, pour cela, il faut que son objet soit commercial. Il est
important de souligner une particularité concernant les GIE; en effet,
les membres du GIE sont tenus des dettes de celui-ci sur leur propre
patrimoine (il s’agit de la loi 13-97). Par conséquent, le GIE ne peut
être en difficulté financière que si ses membres le sont.
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IV. Notion d’entreprise en difficulté
Apparue avec le code de commerce de 1996, cette notion a pris le
relai de celle traditionnelle de faillite.
Ces deux termes ne sont pas superposables.
La notion d’entreprise en difficulté à été forgée par le législateur afin
de permettre le déploiement de la procédure lorsqu’une entreprise
est confrontée à des évènements qui menacent la continuité de son
exploitation avant même qu’elle ne soit en situation de cessation de
paiement.
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La prévention des difficultés de l’entreprise
Les procédés préventifs visent à permettre la détection des difficultés
de l’entreprise et leur traitement avant leur aggravation afin de
donner toute leur chance aux efforts de sortie de crise.
Ils reposent sur un dépistage précoce des problèmes qui perturbent
ou risque de perturber la continuité de l’exploitation de l’entreprise.
Ils concrétisent une vision proactive du droit commercial teinté par le
pragmatisme économique puisqu’il s’agit d’intervenir avant même la
cessation de paiement, c’est à dire avant que les créanciers ne soient
confrontés à l’insolvabilité de leurs débiteurs.
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La prévention des difficultés de l’entreprise
Les procédés préventifs se déroulent à travers trois mallions d’une
chaine unique.
Ils débutent par la prévention interne à travers l’alerte donnée par le
commissaire aux comptes aux associés.
Ils peuvent débutés par l’intervention du juge commercial, c’est la
prévention externe.
Enfin, ils ont pour objet d’aménager un accord entre les créanciers et
l’entreprise en difficultés (règlement amiable).
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
A. Le déclenchement de l’alerte
Le processus de la prévention interne repose sur le mécanisme
d’alerte destinée à attirer l’intention des dirigeants sociaux sur la
situation préoccupante de l’entreprise.
L’objectif dans un premier temps sera de provoquer une discussion
interne à l’entreprise, afin de prendre la mesure la plus exacte
possible de difficultés rencontrées ou sur le point de survenir et de
proposer, à la suite de cette discussion, les solutions les plus
appropriés pour les résoudre.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
L’article 547 du code de commerce précise à cet égard que «le
commissaire aux comptes, si l’en existe, ou tout associé dans la
société, informe le chef de l’entreprise des faits de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation de l’entreprise».
Il en résulte que le législateur confère le mécanisme d’alerte à deux
acteurs essentiels : le commissaire des comptes et les associés. Le
commissaire aux comptes constitue la personne la plus adaptée pour
déceler les difficultés, les analyser et projeter leur impact sur l’avenir
de la société.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
Organe obligatoire dans les sociétés anonymes et dans certaines
sociétés commerciales (SCA, SARL réalisant un chiffre d’affaire annuel
de plus de 50 millions de DH HT, le commissaire aux comptes est
chargé de s’assurer que les comptes sociaux sont sincères, réguliers
et cohérents.
Cette mission fondamentale dans le processus de contrôle interne
confère au commissaire aux comptes une position essentielle très
proche de l’information comptable et financière, elle le place au
cœur de la boite noire de l’entreprise.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
C’est ce qui explique que la loi lui confère non seulement un droit
d’alerte, mais un devoir d’alerte. Néanmoins, la loi interdit au
commissaire aux comptes toute immixtion (ingérence) dans la
gestion, c’est à dire que le commissaire aux comptes ne doit pas juger
l’opportunité des décisions prises par les dirigeants, ni la qualité
globale de sa gestion dans la mesure où le commissaire aux comptes
est un contrôleur et non un gestionnaire, ni un conseiller.
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La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
Encore faut-il que ces événements soient de nature suffisamment
grave pour affecter la continuité de l’exploitation et que le risque soit
susceptible de se réaliser dans un avenir proche et prévisible.
Il en résulte que l’appréciation du commissaire aux comptes doit être
proactive, c’est à dire qu’il y a anticipation des conséquences
d’événements produits, ou se risquant de se produire.
Pour autant la réaction du commissaire aux comptes ne doit pas être
alarmiste, c’est une nuance importante.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
B. Les suites de l’alerte
Les suites de l’alerte dépendent de la réaction du dirigeant et des
autres organes sociaux.
Plusieurs scénarios sont envisageables :
1. Si le chef de l’entreprise arrive à prendre les mesures nécessaires
au redressement dans les 15 jours suivant le déclenchement de
l’alerte, le processus s’arrête à ce niveau.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention interne
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
En sommes la loi organise une prévention judiciairement assistée et
un règlement amiable judiciairement homologué.
La prévention externe se caractérise également, comme la prévention
interne, par sa nature non contentieuse.
En effet elle constitue une procédure judiciaire dénuée des pouvoirs
contentieux du juge, de dire le droit et de prononcer des sanctions.
La loi en attribue la compétence à une autorité publique, le président
du tribunal de commerce qui la mènera de manière confidentielle de
sorte que le crédit de l’entreprise ne soit pas diminué.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
Le texte ne vise pas les associés et les autres dirigeants en
cas de société.
Il n’interdit pas cependant d’autres modalités d’intervention
du président.
En effet à l’occasion de l’examen de tout document
notamment au cours d’une procédure quelconque, ou à
l’occasion de toute procédure, il peut remarquer la
manifestation des difficultés visées.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
Ces dernières situations peuvent être provoquées par les
autres dirigeants, les associés, les salariés et les créanciers.
Le président informé par le commissaire aux comptes ou par
une autre procédure, convoque alors le chef d’entreprise
pour l’amener à trouver une solution.
Les dispositions légales élargissent ainsi au maximum les
situations permettant l’intervention du président du
tribunal.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
Il procède alors, en fonction de l’importance de la difficulté:
soit à la désignation d’un mandataire spécial dans le cadre
de la prévention judiciairement assisté dans la mesure où
elle présente encore un intérêt,
soit au déclenchement du processus de règlement amiable
demandé par requête du débiteur ou ordonné directement
par le juge.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
Le texte se limite à exiger que la solution de ladite difficulté
dépende de l’aide, de l’assistance du tiers. Seule l’évolution
des faits amènera le président à réviser sa décision dans un
délai plus rigoureux.
Dans la vie courante, les banques sont plus interpellées par
cette procédure que d’autres créanciers. Leur savoir-faire en
matière de négociation et d’appréciation des difficultés
financières, les prédispose aussi à jouer le rôle de
mandataire spécial ou à être son interlocuteur privilégié.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
A. Intérêt du règlement amiable
C’est un mécanisme qui permet de garder la souplesse de la
négociation conventionnelle tout en s’inscrivant dans un
cadre judiciaire non contentieux.
Son principal objectif est de permettre à l’entreprise en
difficulté de bénéficier de délais négociés auprès de ses
créanciers tout en la poussant à faire des effets concrets de
restructuration et de mise à niveau.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
Son utilité pratique est de ce point de vue double; il peut
permettre à l’entreprise de bénéficier d’un véritable ballon
d’oxygène, si les créanciers acceptent de consentir un délai à
l’entreprise en difficulté.
Ce processus de règlement amiable constitue une rigoureuse
incitation à réformer les conditions d’exploitation, car les
créanciers n’acceptent jamais un délai de paiement si le
débiteur ne s’engage pas à mettre en œuvre un véritable
plan de restructuration de l’entreprise.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
B. L’ouverture de la procédure de conciliation
Le règlement amiable est conçu comme un processus
purement volontaire, c’est au chef de l’entreprise et à lui
seul qu’il appartient d’y recourir, il ne peut être conçu
comme la conséquence inéluctable d’une procédure
d’alerte.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
Si le président du tribunal de commerce admet l’entreprise
au bénéfice du règlement amiable, il va nommer un
conciliateur.
Le conciliateur n’est pas un dirigeant de fait, ni un conseiller,
il n’a aucun pouvoir propre à part celui d’encadrer le
processus de négociation, il ne doit pas s’immiscer dans la
gestion, il ne doit même pas négocier directement les
termes de l’accord.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
C. Conclusion d’un accord
1. Conditions de l’accord
Condition de forme : L’article 557 du Code de Commerce:
l’accord doit être constaté par écrit, et doit être signé par les
parties et par le conciliateur. Ce document est déposé au
greffe.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
Conditions de fond :
L’accord ne doit pas concerner une entreprise en cessation
de paiement. D’ailleurs, on observe, dans la pratique, que
souvent les créanciers exigent que soit annexée à l’accord
une déclaration certifiée attestant que l’entreprise ne se
trouvait pas en cessation de paiement lors de la conclusion
de l’accord.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
2. Homologation de l’accord
Lorsqu’un accord est conclu avec tous les créanciers, il est
homologué par le président du tribunal et déposé au greffe..
L’homologation est une formalité judiciaire qui authentifie
l’accord et lui donne une force exécutoire et le fait passez du
statut d’une simple convention vers un statut plus formel
produisant des effets juridiques spécifiques.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
Effet de l’accord
L’accord a pour effet, la suspension des poursuites durant
toute la durée de son exécution, les poursuites judiciaires
afférentes aux créanciers inclus dans l’accord.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
3. Limite de l’accord
La suspension ne concerne que les créanciers englobés dans
l’accord homologué, rien ne s’oppose donc à ce qu’un
créancier faisant partie à l’accord de stipuler expressément
l’exclusion de certaines créances, ce qui lui permettra de
conserver, dans la stricte mesure de ses créances non
incluses, le droit de poursuite individuelle.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
4. Résolution de l’accord
En cas d’inexécution des engagements résultant de l’accord,
le président du tribunal constate par ordonnance non
susceptible d’aucun recours la résolution de l’accord ainsi
que la déchéance de tout délai de paiement accordé.
La résolution de l’accord entraine le fait pour les créanciers
signataires de retrouver l’ensemble de leurs droits
suspendus et donc la faculté d’engager des poursuites
individuelles contre l’entreprise débitrice.
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La prévention des difficultés de l’entreprise:
La prévention externe : L’ouverture du règlement amiable
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
les états de synthèse du dernier exercice comptable, visés
par le commissaire aux comptes s’il en existe ;
l’énumération et l’évaluation de tous les biens mobiliers et
immobiliers de l’entreprise ;
la liste des débiteurs avec l’indication de leurs adresses, et
montant des droits de l’entreprise et garanties à la date de
difficulté de l’entreprise ;
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
les états de synthèse du dernier exercice comptable, visés
par le commissaire aux comptes s’il en existe ;
l’énumération et l’évaluation de tous les biens mobiliers et
immobiliers de l’entreprise ;
la liste des débiteurs avec l’indication de leurs adresses, et
montant des droits de l’entreprise et garanties à la date des
difficultés de l’entreprise ;
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
la liste des créanciers avec l’indication de leurs adresses, le
montant de leurs créances et garanties à la date des
difficulté de l’entreprise ;
le tableau des charges ;
la liste des salariés, ou leurs représentants s’ils existent ;
copie du modèle 7 du registre de commerce ;
le bilan de l’entreprise pendant le dernier trimestre.
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
Le chef d’entreprise doit, sous peine d’irrecevabilité,
accompagner sa demande d’un projet de plan de
sauvegarde.
Le projet de plan de sauvegarde comporte tous les
engagements nécessaires à la sauvegarde de l’entreprise, les
moyens de maintenir son activité et ses financements, les
modalités d’apurement du passif ainsi que les garanties
accordées pour l’exécution dudit projet. (art 562)
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LA PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
Les conditions d’ouverture de la procédure
Le tribunal statue sur l’ouverture de la procédure de
sauvegarde après avoir entendu le chef de l’entreprise en
chambre du conseil dans les quinze jours à compter de la
date du dépôt de la demande.
Le tribunal peut, avant de statuer, obtenir toute information
sur la situation financière, économique et sociale de
l’entreprise. Il peut aussi se faire assister par un expert.
(art.563)