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Une Entreprise est considérée comme étant en difficultés lorsqu’elle ne

parvient plus à régler ses dettes liquides et exigibles, ou bien lorsqu’elle a fait
l’objet d’une liquidation judiciaire ou d’une procédure de redressement. Des
problèmes sociaux peuvent également entrer en cause.
Particulièrement, les premières à être impactées par ces difficultés sont les
petites et moyennes entreprises car elles sont en générale sous capitalisées et
n’ont pas les compétences nécessaires pour les confronter.
La prévention commence par la détection précoce des difficultés, Inclure une
gestion proactive des comptes afin de repérer leurs premiers signes. Etant
donné que nous avons le même ordre juridique français, cette mesure a été
introduite par la loi française du 1er mars 1984 qui impose les obligations
suivantes : Créer des documents comptables intermédiaires pour certaines
entreprises. Cette obligation a également pour effet de sensibiliser et
responsabiliser les managers. Société de. Sa particularité est avant tout sa
transparence, permettant ainsi aux personnes intéressées par la survie de
l'entreprise pour voir à quoi ressemble son avenir. Qu’est-ce que c'est Justifier
sa confirmation dans le processus de réforme.
Pratiquement La prévention repose sur des mécanismes d'alerte internes et
externes. Première Déclenché par les organes de contrôle, notamment les
commissaires aux comptes, les représentants du personnel et les partenaires ;
le second par le Président du Tribunal ou un groupe de prévention agréé.
L'objectif de cette alerte est de créer un dialogue entre régulateurs et
gestionnaires et de permettre une action coordonnée là où une intervention
est encore possible.
Historiquement, La prévention des difficultés des entreprises trouve son origine
dans les premières ordonnances royales édictées au moment de la renaissance,
avec l’ordonnance de Colbert de 1673 dont les titres IX, X et XI, étaient
consacrés aux « défenses et lettres de répit », aux « cessions de biens » et aux
« faillites et banqueroutes ».
Une autre tentative a trouvé son fondement dans le concordat amiable fut
institué en 1848. Il consistait en un accord conclu entre le débiteur et certains
de ses créanciers dans le but d’obtenir des délais de paiement et
éventuellement des remises de dettes.
Ce n’est qu’en 1996 que les premières règles relatives au traitement des
difficultés des entreprises furent instituées au Maroc. Nous sommes donc
passés d’un droit de la sanction à un droit beaucoup plus souple. L'accent est
désormais mis sur la nécessité de sauvegarder l'entreprise en tant qu'entité
viable et génératrice d'emplois.
Guidés par cette ambition, les législateurs marocains ont lancé une révolution
contre l'ancien régime. Avec la formation du Code de commerce par la loi
n°15-95 par le décret n°1-96-83 du 15 rabii I 1417 du 1er août 1996, le droit
marocain a fait des progrès significatifs par rapport à l'ancien régime de
l'insolvabilité. En effet, elle introduit pour la première fois les avantages de
certaines dispositions nouvelles, notamment la mise en place de procédures
de prévention et de règlement amiable des difficultés commerciales,
devenues une catégorie à part dans la législation marocaine. La loi est entrée
en vigueur le 3 octobre 1997. En conséquence, les législateurs marocains,
conscients de la nécessité de protéger les entreprises en difficulté, ont mis en
place des procédures d'alerte internes et externes susceptibles d'empêcher
les entreprises d'avoir des difficultés, suivies de procédures de résolution
amiable permettant à celles temporairement défaillantes de se redresser.
La prévention et le règlement amiable occupent quinze articles parmi les
dispositions adoptées par la loi n°15-95 du 1er août 1996, intégrés dans le livre
V du Code de commerce. Les dispositions de ces articles couvrent la situation
de l’entreprise en amont de la cessation des paiements. Notons toutefois que
pour mener à bien cette réforme, le législateur marocain, à l’instar de
l’institution du droit des faillites, s’est largement inspiré de la loi française n°84-
148 du 1er mars 1984, relative à la prévention et au règlement amiable des
difficultés des entreprises, ainsi que de la loi n° 85-98 du 25 janvier 1985
relative aux procédures de redressement et de liquidation judicaires, modifiées
par la loi n° 94-475 du 10 juin 1994.

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