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Introduction
Le dispositif légal qui repose en dernier lieu sur la loi du 26 juillet 2005
réformé par l’ordonnance du 18 décembre 2008 c’est alors progressivement
enrichi de plusieurs processus d’alerte (commissaire au compte) et de
mécanismes destinés à favoriser la prévention des difficultés (le mandat ad
hoc et la procédure de conciliation).
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Malgré tous ces efforts accomplis, la loi de 1985 montra rapidement ses
faiblesses. D’abord, le nombre des liquidations judiciaires ne diminua pas
malgré le volet préventif (le tribunal était saisi trop tardivement de sorte que
la procédure ne pouvait déboucher que sur une liquidation judiciaire). Par
ailleurs l’interventionnisme judiciaire rajouta à la lenteur des procédures.
Le premier volet (loi 1984) révéla lui aussi rapidement des faiblesses.
Une réforme intermédiaire fut alors assurée par la loi du 10 juin 1994.
L’objectif de cette loi était d’améliorer les procédures d’alerte, de renforcer
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Cinq ans plus tard, une loi du 25 juin 1999 est venue aménager et
adapter le droit des procédures collectives au traitement des difficultés des
établissements de crédit (L613-25 CMF).
Avec cette réforme le droit des entreprises en difficulté va offrir plus que
jamais un panel varié de procédures qui correspondent aux différents degrés
de difficulté que peut rencontrer l’entreprise. La loi nouvelle consacre
désormais quatre procédures :
- La conciliation qui se substitue au règlement amiable. L’application de
cette procédure est possible avant toute cessation des paiements
mais aussi dans les 45 jours de la survenance de la cessation des
paiements dès lors que l’entreprise éprouve une difficulté juridique,
économique ou financière. Cette procédure n’est donc pas forcément
préventive puisque la cessation des paiements de l’entreprise peut
être constatée, elle n’est pas non plus judiciaire dans son principe,
elle a un caractère amiable. Elle a pour objectif de favoriser la
conclusion d’un accord amiable entre le débiteur et ses principaux
créanciers afin de mettre un terme aux difficultés rencontrées par
l’entreprise. Cet accord peut rester purement contractuel ou être
homologué par le tribunal.
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Pendant très longtemps, ils n’intervenaient que dans les sociétés par
actions et les réformes successives ont étendu leur action aux SNC mais aussi
aux SARL. En étendant l’institution du commissariat aux comptes on accroit
corrélativement le domaine d’application de la procédure d’alerte.
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Est en principe simplifiée. Est toujours déclenchée par le CAC pour les
mêmes raisons que précédemment. Il adresse également une demande
d’explication au dirigeant qui doit répondre dans les 15j, dans cette réponse
celui-ci doit préciser les mesures envisagées pour permettre le redressement
de la situation de l’entreprise. CAC transmet cette réponse au Comité
d’entreprise et tient également informé le président du tribunal de commerce
de l’existence de cette procédure.
L234-4 C.COM précise que la procédure d’alerte n’a pas à être appliquée
lorsqu’une procédure de conciliation ou de sauvegarde a été engagée par les
dirigeants.
En effet, 2 fois par exercice, les associés ont la possibilité de poser des
questions écrites aux dirigeants sur tout fait de nature à compromettre la
nature de l’exploitation. Les dirigeants doivent y répondre par écrit dans un
délai d’un mois et dans tous les cas, les questions et leurs réponses doivent
être adressées au CAC.
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Cette convocation n’était pas une nouveauté en 2005 car elle avait été
précédemment consacrée par loi 1/03/84 qui avait simplement formalisé une
pratique judiciaire couramment suivie par les tribunaux de commerce.
L611-2 C.COM n’a pas d’équivalent pour le président du TGI à l’égard des
professionnels indépendants ou des PM de droit privé non commerciale.
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une remise ou un étalement des dettes au moyen d’un accord amiable tout en
permettant la poursuite de l’activité de l’entreprise.
A. L’initiative de la procédure
1) La qualité du débiteur
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Sur la forme, l’art L611-6 C.com énonce que le président du tribunal est
saisi par une requête écrite du débiteur exposant sa situation économique,
sociale et financière, exposant également ses besoins de financement ainsi
que le cas échéant les moyens d’y faire face. Le débiteur peut également
proposer le nom d’un conciliateur dans sa requête.
Conformément à R611-22 C.com cette requête doit être accompagnée
de certaines pièces destinées à renseigner le président du tribunal sur la
situation financière. On trouve parmi ces pièces, la liste des principaux
créanciers, l’état des créances et des dettes assortis d’un échéancier, la
situation de l’actif réalisable et du passif exigible des trois derniers exercices.
On trouve également une attestation sur l’honneur certifiant l’absence de
procédures de conciliation dans les trois mois qui précèdent la date de la
demande.
La requête est adressée au président du tribunal de commerce si
l’entreprise est commerciale ou artisanale et au président du TGI dans les
autres cas.
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B. Le choix du conciliateur
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1) Le rôle du conciliateur
Le texte ne vise donc pas la totalité des créanciers ce qui signifie que le
débiteur et le conciliateur doivent faire un choix parmi les créanciers afin de
sélectionner ceux qui participeront à la négociation c'est-à-dire ceux dont la
participation parait indispensable. Ces créanciers peuvent librement accorder
des délais de paiement ou des remises de dettes mais ils peuvent décider de
participer à l’accord que pour une partie seulement de leur créance. C.com
(13/10/98) rappelle ce principe.
débiteur des remises de dettes. L611-7 al 3 C.COM prévoit ainsi que les
administrations financières (direction générale des impôts, administration des
douanes, organes de la sécurité sociale, institutions régissant régime des
allocations chômages) peuvent accorder des remises de dettes dans les
conditions prévues à L626-6 C.COM. Selon cet article ces remises sont
accordées dans des conditions similaires à celles qu’octroieraient dans les
conditions normales du marché un opérateur économique placé dans la
même situation. L’avantage de cette mesure est que désormais les créanciers
institutionnelles pourront accordés des remise de dettes concomitamment à
celles qu’accorderont les créanciers privés.
A. La constatation de l’accord
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Ces accords non homologués ne vont créer des obligations qu’à l’égard
de ceux qui les ont signé, ne produite pas d’effets à l’égard des tiers. La
constatation interrompt toute action en justice ou toute poursuite individuelle
des créanciers dans le but d’obtenir le paiement des créances qui en font
l’objet.
B. L’homologation de l’accord
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2) La procédure d’homologation
Ils sont définis par L611-10-1 C.COM et consistent en une suspension des
poursuites contre le débiteur en vue d’obtenir le paiement des créances qui
en sont l’objet et ce pendant toute la durée de l’exécution de l’accord. La
situation des créanciers est donc neutralisée car il leur est interdit non
seulement de poursuivre le débiteur en paiement de leurs créances mais il
leur est également interdit de prendre de nouvelles garanties sur les biens du
débiteur.
Pour les créanciers, ces effets résultent de L611-11 C.COM qui consacre
le privilège de conciliation (privilège du new monney). Cet article énonce
qu’en cas d’ouverture d’une procédure de sauvegarde, de redressement ou
de liquidation judiciaire, les personnes qui avaient consenti dans l’accord
homologué un nouvel apport en trésorerie au débiteur en vue d’assurer la
poursuite de l’activité de l’entreprise sont payées pour le montant de cet
apport par privilège, avant toute créance née antérieurement à l’ouverture de
la conciliation.
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Est une procédure somme toute nouvelle dans l’histoire des procédures
collectives puisque consacrée par la réforme du 26/07/05 aux articles L620-1
à L627-4 C.COM. Il s’agit bien d’une procédure collective, certains auteurs
ayant mêmes parlé de redressement judiciaire anticipé puisque cette
sauvegarde doit intervenir avant toute cessation des paiements.
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Par dettes certaines on entend une dette qui ne connait pas d’obstacle à
une réclamation judiciaire. A contrario, les dettes litigieuses ne seront pas
prises en compte pour établir la consistance du passif exigible puisqu’elles ne
sont pas certaines.
Par ailleurs, le passif échu et payé peut également être pris en compte
pour établir la cessation des paiements. En effet, au non paiement des dettes
échues, la JP assimile le paiement par des moyens frauduleux (ex : par le biais
d’un emprunt souscrit avec un taux d’intérêt excessif, avance anormale en
compte courant consentie par un dirigeant). L’idée est que sans ces procédés
artificiels, le débiteur n’aurait pas pu payer ses dettes exigibles et exigées.
Par contre, il ne comprend pas l’actif immobilisé c'est-à-dire les biens qui
ont vocation à être utilisés d’une manière durable par l’entreprise comme
moyen d’exploitation ou comme instrument de travail ; il en est ainsi même si
les immobilisations sont réalisables à court terme : C.com (22/01/02) est alors
hostile à la prise en compte d’actifs mobiliers non encore cédés. Cet actif ne
comprend pas non plus les stocks et il ne comprend pas non plus les
immeubles non encore vendus comme l’a rappelé la C.Com (27/02/07)
confirmant en cela la JP antérieure. Le fait que les immeubles aient fait l’objet
d’un droit de préemption ne modifie en rien exclusion.
bien un actif disponible si elle n’est pas bloquée ou si son remboursement n’a
pas été demandé.
3) L’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible
§2 : Une condition positive, des difficultés que le débiteur n’est pas en mesure
de surmonter
Quant à la nature des difficultés, le problème est alors que le code fait
état de difficultés insurmontables sans pour autant préciser leur nature. Celle-
ci sera donc naturellement laissée à l’appréciation des tribunaux. Il peut s’agir
indifféremment de difficultés financières (problèmes de trésorerie), de
difficultés économiques (perte marché), de difficultés sociales (grève qui
s’éternise) ou difficultés juridiques (difficulté de recouvrement de créance).CA
Lyon (31/05/06) a pris en compte pour justifier l’ouverture d’une procédure
de sauvegarde au bénéfice d’une entreprise spécialisée dans la production de
textile de la dégradation du chiffre d’affaire (moins 50% en 5 ans), de la mise
en liquidation judiciaire de 2 filiales et de la mise en œuvre d’une procédure
d’alerte par le commissaire aux comptes.
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L’artisan est une personne qui tire l’essentiel de ses revenus de son
travail manuel. La différence entre commerçant et artisan s’est atténuée
puisque les 2 sont soumis à des procédures identiques (depuis 1985) et ils
relèvent tout 2 de la compétence du tribunal de commerce. Par contre,
l’ordonnance du 18 septembre 2000 avait substitué au mot artisan la formule
« personne inscrite au répertoire des métiers ». Question de savoir si les
artisans de fait non inscrit au répertoire des métiers relevaient du droit des
procédures collectives. Loi du 26 juillet 2005 avait semble-t-il apporter une
réponse positive puisqu’on pouvait considérer que les artisans de fait
exerçaient une activité professionnelle indépendante. L’ordonnance de 2008
semble conforter cette position puisque sont visées les personnes exerçant
une activité artisanale sans autre référence à une inscription au répertoire des
métiers.
3) Les agriculteurs
C.com (9/02/10) : avocat qui a cessé son activité à titre individuel pour
devenir associé n’exerce plus une activité indépendante, il peut toutefois être
assigné en redressement judiciaire dans le délai d’un an à compter de la
cessation de l’activité individuelle pour l’apurement du passif provenant de
l’activité antérieure.
ne peuvent faire l’objet d’une sauvegarde une SEP ou une société créée de
fait.
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Comme avant l’ord 2008, le tribunal est seul compétent pour déterminer
le sort de l’entreprise. C’est lui qui va permettre et autoriser la poursuite de
l’exploitation, il va arrêter le plan de sauvegarde, il va désigner les
intervenants, il va fixer la date de cessation des paiements, il va prononcer la
nullité des actes de disposition effectués après le jugement d’ouverture et qui
seraient étrangers à la gestion courante de l’entreprise.
Il y a toutefois une différence notable depuis l’ordonnance de 2008. En
effet précédemment le tribunal pouvait d’office ordonner la cessation
partielle de l’activité de l’entreprise au cours de la période d’observation or
depuis l’ord 2008, seul le débiteur peut demander au tribunal de prononcer
cette cessation d’activité. Par ailleurs, le tribunal ne peut plus subordonner
l’adoption du plan de sauvegarde au remplacement d’un ou de plusieurs
dirigeants à la tête de l’entreprise (ce qui était possible avant 2008).
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A. Le juge commissaire
1) L’administrateur judiciaire
la liste des créanciers, la liste des principaux contrats en cours, et il doit être
informé par le débiteur des instances en cours auxquelles le débiteur est
partie. L’ordonnance de 2008 apporté une modification puisque
l’administrateur n’est plus habilité à faire un acte de disposition étranger à la
gestion courante de l’entreprise (c’est le juge commissaire désormais) ou à
consentir une hypothèque.
2) Le mandataire judiciaire
B. Les contrôleurs
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courante sur l’entreprise. L’art L622-3 al 2 C.com prévoit d’ailleurs que les
actes de gestion courante qu’accompli seul le débiteur sont réputés valables à
l’égard des tiers de bonne foi et ils sont donc opposables à la procédure. Pour
certains auteurs, un acte de gestion courante est « une opération banale, de
portée limitée et n’intéressant que le court terme ». Pour d’autres, ces actes
se définissent comme des opérations de type courant compte tenu des
activités de l’entreprise mais surtout des opérations d’un faible montant.
D’une manière plus concrète on pourrait dire qu’on identifie ces actes de
gestion courante par leur caractère répétitif et habituel pour l’entreprise. Par
exemple, il pourra s’agir de la vente de produits fabriqués par l’entreprise aux
conditions habituelles ; on peut également inclure des ventes d’appartements
pour une société civile immobilière si ces ventes rentrent dans son activité
courante. On fait donc une appréciation in concreto.
Mais ne rentre pas dans cette catégorie, le paiement des dettes nées
antérieurement à l’ouverture de la procédure ainsi que les actes concernant la
poursuite ou l’arrêt des contrats en cours.
L’ord dec 2008 a par ailleurs accordé au débiteur de nouveaux pouvoirs
propres qui jusqu’alors faisaient l’objet d’un partage de compétence avec
l’administrateur. Outre le fait que le débiteur peut désormais proposer au
tribunal lors de l’ouverture de la procédure la désignation de l’administrateur
de son choix, le débiteur peut désormais procéder lui même à l’inventaire de
son patrimoine. L’art L622-6 al 1 C.com énonce en effet que dès l’ouverture
de la procédure, il est dressé un inventaire du patrimoine du débiteur ainsi
que des garanties qui le grèvent. Cet inventaire remis à l’administrateur ou au
mandataire judiciaire est complété par le débiteur par la mention des biens
qu’il détient et qui sont susceptibles d’être revendiqués par un tiers. Cette
obligation d’inventaire avait déjà été consacrée par la loi du 10 juin 1994. Il
est destiné à protéger les droits des créanciers et surtout à permettre
l’établissement d’un plan de sauvegarde sérieux en toute connaissance de
l’état du patrimoine du débiteur. Pour réaliser cet inventaire l’art L621-4
C.com prévoit que le tribunal désigne un commissaire priseur judiciaire, un
huissier, un notaire ou un courtier en marchandises assermenté. Depuis l’ord
dec 2008, ce n’est qu’à la demande du débiteur que l’un de ces officiers
publics sera désigné par le tribunal. En effet, s’il en fait la demande, le
débiteur peut désormais lui même procédé à cet inventaire. Dans cette
hypothèse, le décret d’application du 12 fev 2009 de l’ord 2008 encadre de
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conjoint (en cas de refus on pourra recourir à 217 civ). Sont également visés,
les cessions d’actions ou encore les engagements de caution. Si un acte est
accompli au mépris de cette autorisation, il est entaché de nullité absolue, la
demande pouvant émanée de tout intéressé ou du ministère public.
L’autorisation du juge commissaire trouve cependant une limite dans
l’obligation de respecter l’intérêt de l’entreprise. Ainsi l’autorisation de céder
des biens de l’entreprise ne doit pas conduire à une cession partielle de celle-
ci. On considère donc que les ventes effectuées pendant la période
d’observation ne peuvent en principe porter que sur des éléments
secondaires de l’entreprise.
Enfin, une place particulière doit être réservée à la vente d’un bien grevé
d’une sureté. Cette vente est souvent nécessaire au cours de la période
d’observation afin d’éviter une immobilisation inutile mais il faut aussi tenir
compte de la situation et de la protection des créanciers titulaires de la
sureté. En effet, ces créanciers ne peuvent être payés pendant la période
d’observation. L’art L622-8 C.com prévoit à cet effet une procédure
particulière : pour réaliser la vente d’un bien grevé d’un privilège spécial, d’un
gage, d’un nantissement ou d’une hypothèque, il faut une autorisation du
juge commissaire mais la quotepart du prix correspondant aux créances
garanties par ces suretés doit être versée sur un compte ouvert à la caisse des
dépôts et consignations. Ces fonds sont indisponibles pendant la période
d’observation mais ils pourront être répartis entre les créanciers après
l’adoption du plan de sauvegarde. Toutefois, l’art L622-8 al 2 Com prévoit que
pour éviter l’immobilisation des fonds le juge commissaire peut ordonner le
paiement provisionnel de toute ou partie de leur créance aux créanciers
titulaires de sureté qui en auront fait la demande. Le solde du prix sera utilisé
pour assurer le financement de la continuation de l’exploitation.
Conformément à L622-8 al 3, le débiteur peut proposer au créancier
titulaire d’un privilège spécial, d’un gage, d’un nantissement ou d’une
hypothèque, une substitution de garantie. En l’absence d’accord entre le
créancier et le débiteur c’est le juge commissaire qui procédera à cette
substitution. Le bien libéré de toute sureté pourra alors être vendu.
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C’est l’administrateur seul lorsqu’il est nommé qui exerce l’option entre la
continuation du contrat ou sa rupture. C’est une compétence exclusive même
s’il n’est investi que d’une mission de surveillance. Son choix parmi les
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Ces deux conditions sont cumulatives mais elles doivent être appréciées par le
juge commissaire, indépendamment l’une de l’autre.
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Ce régime spécifique est régi par l’article L622-14 qui prévoit deux
hypothèses :
Soit l’administrateur informe le bailleur de sa décision de ne pas poursuivre le
bail. Dans ce cas l’inexécution du contrat pourra donner lieu à des dommages
et intérêts au bénéfice du bailleur. Ils seront inscrit au passif de la procédure.
Soit le bailleur va demander la résiliation du bail pour défaut de paiement des
loyers pour la période postérieure au jugement d’ouverture.
obligation, sans qu’il soit nécessaire de la demander au juge et sans que celui-
ci s’il est saisi dispose d’un pouvoir d’appréciation.
Soi le contrat de bail est résilié avant l’ouverture par une décision définitive et
le contrat n’a pas la qualité de contrat en cours, soit ce n’est pas le cas (voie
de recours possible) et il relèvera des articles L622-13 et L622-14.
peut plus obtenir cette résiliation après l’ouverture de la procédure pour non
paiement des loyers antérieurs.
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B. La conservation du privilège
C. L’exercice du privilège
L’art L622-17 C.com prévoit que les dettes précédemment visées sont
payées à l’échéance alors que les créanciers antérieurs sont touchés par
l’interdiction des paiements prévues par l’art L622-7. L’article consacre donc
un droit de priorité instituant un ordre des paiements.
non encore exigibles. Cela ressort d’une décision de la cour de cassation (com.
13 nov 2001) qui a précisé que le créancier qui a exercé le premier son droit
de poursuite est le premier payé peu important l’ordre des paiements établis
par L622-17, de même les créances postérieures seront payées avant les
créances antérieures même si celles-ci bénéficient de suretés.
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Quant aux actions visées, L622-21 C.COM concerne en premier lieu les
actions qui tendent au paiement d’une somme d’argent. Le principe signifie
qu’un créancier ne peut entamer une nouvelle action tendant au paiement
d’une somme d’argent et qu’il est obligé le cas échéant de suspendre l’action
qui est en cours. Il n’a alors d’autre possibilité que de déclarer sa créance au
passif. Par exemple : action d’un vendeur en paiement du prix de vente d’un
bien, action du bailleur en recouvrement des loyers impayés, action du Trésor
pour le recouvrement des impôts.
considéré que L622-21 C.COM était applicable car l’obligation de faire était en
réalité sanctionnée par l’octroi de d&i en cas d’inexécution. En réalité, on
aboutissait donc au paiement d’une somme d’argent postérieurement à
l’ouverture de la procédure mais pour une cause antérieure.
B. L’aménagement du principe
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Sont recevables les actions intentées par les créanciers contre les tiers
étrangers à la procédure.
Un sous traitant peut ainsi exercer une action contre le maitre d’ouvrage
malgré l’ouverture de la procédure contre l’entrepreneur. Dans la même
optique, la victime d’un accident peut exercer son droit contre la
compagnie d’assurance alors qu’ne procédure est ouverte à l’encontre
de l’assuré.
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Cette interdiction est automatique car elle est attachée de plein droit au
prononcé du jugement d’ouverture. Elle est par ailleurs générale car elle
s’applique à tous les créanciers antérieurs et depuis la loi du 26 juillet 2005,
elle concerne également les créanciers postérieurs non privilégiés.
peuvent donc pas en vertu de ce principe être payées. Peu importe la date
d’échéance et peu importe également leur nature chirographaire ou
privilégiée. Toutes ces créances vont faire l’objet d’une déclaration au passif
alors que les créances postérieures privilégiées seront payées à échéance.
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B. La procédure de déclaration
3) Le contenu de la déclaration
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2 étapes.
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délais impartis pour établir ces relevés de créances salariales sont très courts :
dans les 10 jours suivants l’ouverture de la procédure.
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2367 C.CIV énonce désormais que la propriété d’un bien peut être
retenue en garantie par l’effet d’une clause de réserve de propriété qui
suspend l’effet translatif d’un contrat jusqu’au complet paiement de
l’obligation qui en constitue la contrepartie. La propriété ainsi réservée
est l’accessoire de la créance dont elle garantie le paiement. Ces clauses
de réserve de propriété sont donc désormais considérées comme de
véritables suretés. 2 hypothèses :
o Vendeur n’a pas inséré dans le contrat de clause de réserve de
propriété : s’il n’a pas été payé par le débiteur, il est créancier
antérieur, il doit déclarer sa créance et est soumis à l’arrêt des
poursuites individuelles.
o Vendeur a inséré une clause de réserve de propriété : peut obtenir
la restitution des biens livrés au débiteur s’ils se retrouvent en
nature au moment de l’ouverture de la procédure. Toutefois, la
validité de cette clause est subordonnée à certaines conditions.
Elle doit avoir été convenue entre les parties dans un écrit au plus
tard au moment de la livraison des biens, peut également être
prévue dans un écrit régissant un ensemble de relations
commerciales convenues entre les parties.
La revendication peut porter sur des biens mobiliers incorporés à
d’autres biens quand la séparation de ces biens peut se faire sans
dommage.
La revendication peut s’exercer sur des biens fongibles lorsque des biens
de même nature et de même quantité se trouvent entre les mains du
débiteur ou de toute personne qui les détient pour son compte.
Les revendications ont pour conséquence d’extraire certains biens du
patrimoine du débiteur. A l’inverse, les créanciers peuvent détenir des biens
qui appartiennent au débiteur mais qui ont été affectée en garantie d’une
créance (ex : gage). Le juge commissaire peut autoriser le débiteur à payer le
créancier gagiste pour obtenir le retour des biens qui serait justifié par la
poursuite de l’activité. Jusqu’à l’ordonnance du 23 mars 2006, le gage
entrainait automatiquement la dépossession du débiteur, désormais, le gage
peut également être constitué sans dépossession. Par la suite, la loi LME du 4
aout 2008 a créé au sein de 2286 C.CIV un nouveau cas de droit de rétention
attaché à tout gage sans dépossession. Dans cette hypothèse, le créancier n’a
aucun pouvoir de blocage sur le bien puisqu’il ne peut pas empêcher le
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B. La restitution des biens acquis avec des valeurs fournies par le débiteur
L620-1 C.COM prévoit que la sauvegarde donne lieu à un plan arrêté par
jugement à l’issu de la période d’observation et le cas échéant à la
constitution de 2 comités de créanciers (L626-29 et -30 C.COM). L626-1
C.COM précise que ce plan est adopté lorsqu’il existe une possibilité sérieuse
pour l’entreprise d’être sauvegardée.
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Le bilan économique et social porte tant sur le passé que sur la période
d’observation. Concrètement, c’est une synthèse des informations recueillies
par l’administrateur et des difficultés rencontrées par l’entreprise.
Parmi les créanciers, auront une place particulière les créanciers publics
car le régime des dettes qu’ils consentent est particulier. Ainsi, le régime des
remises susceptibles d’être accordée par ces créanciers publics est encadré
par décret 5 février 2007 et loi 17 février 2009. L626-6 C.COM énonce que
sont concernés les organismes sociaux (organismes sécu, institutions de
prévoyance, institutions gérant l’assurance chômage), les administrations
financières (Trésor public, douanes). La demande de remise est faite par
l’administrateur auprès d’une commission réunissant les chefs des services
financiers et les représentants des organismes de sécu et de l’assurance
chômage (CCFS). La demande est faite dans un délai de 2 mois à compter de
l’ouverture de la procédure.
Outre les remises et les délais de paiement, le projet de plan doit prévoir
des mesures permettant à l’entreprise de sortir durablement de sa situation.
Parmi ces mesures de redressement on peut trouver la cessation ou
l’adjonction d’activité, on peut également trouver une modification du capital
en vue par exemple de faire rentrer dans ce capital de nouveaux associés.
Comme sous l’origine de la loi de 2005, si une modification du capital est
prévue par le projet de plan, l’AGE (assemblée générale extraordinaire) doit
être convoquée pour permettre l’opération.
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Par contre, le remplacement des dirigeants ne peut plus être imposé par
le tribunal par plus d’ailleurs que la cession forcée de ses droits sociaux.
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Sur le fond la loi n’impose pas de contenu minimal mais elle donne
désormais, depuis 2008, une liste indicative. Par exemple les propositions
dont il est question peuvent prévoir une durée de remboursement supérieure
à 10 ans. Ces propositions peuvent aussi prévoir des délais de paiement et de
remise de dettes différents entre les créanciers si des différences de situations
le justifient.
ces auditions, sur ce projet de plan au plus tard dans un délai allant de 20 à 30
jours après la transmission des propositions au débiteur. Ce délai
d‘acceptation du projet peut être réduit ou augmenté par le juge commissaire
sans toutefois que sa durée ne puisse être inférieure à 15 jours.
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Le plan est arrêté par le tribunal et ce, que le projet ait été élaboré avec
ou sans l’aide des CC. Ce n’est toutefois qu’après avoir entendu ou dument
appelé le débiteur, l’administrateur judiciaire, le mandataire judiciaire, les
contrôleurs, ainsi que les représentants du CE et après avoir recueilli l’avis du
MP, que le tribunal va statuer aux vues du projet de plan et du bilan
économique et social. Au-delà d’un certain seuil, à savoir 20 salariés et 3
millions d’Euros de chiffre d’affaire, les débats doivent obligatoirement lieu en
présence du MP.
Lorsque le projet de plan a été adopté par les CC, le tribunal arrête le
plan conformément à ce projet adopté après s’être toutefois assuré que les
intérêts de tous les créanciers sont protégés.
Une fois arrêté, le plan est opposable à tous les créanciers. Il en résulte
que pour le plan issu de la consultation des CC les propositions acceptées par
chaque comité sont applicables à tous les membres de ces comités y compris
à ceux qui ne les ont pas votées. Pour les créanciers qui ne seraient pas
membre d’un comité, le tribunal leur donnera acte des délais et es remises
qu’ils ont acceptés tout en ayant la possibilité de les réduire. Pour les
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créanciers qui ont refusé les propositions le tribunal ne peut leur imposer des
remises de dettes mais il peut par contre leur imposer des délais uniformes de
paiement dans la limite de 10 ans.
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Quand il apparait que les engagements du plan ont été tenus, le tribunal
à la requête du CEP, du débiteur ou de tout intéressé, constate que
l’exécution du plan est achevée. Il statue aux vues du rapport établi par le CEP
par voie de jugement communiqué au MP.
Quant aux effets du plan, C.COM prévoit que la résolution du plan met
fin aux opérations et emporte déchéance de tout délai de paiement accordés
au débiteur. Cette résolution ne remet évidemment pas en cause les actes
effectués pendant la période d’exécution du plan mais a, inévitablement, une
incidence sur la situation des créanciers puisqu’elle entraine la déchéance des
délais de paiement. Ainsi, les créanciers peuvent recouvrer immédiatement
leurs créances.
Dans une telle perspective, les créanciers soumis au plan sont dispensés
de déclarer leurs créances dans la procédure de redressement ou de
liquidation. Ces créances seront admises de plein droit dans la nouvelle
procédure déduction faite des sommes déjà perçue. Par contre, les créances
nées au cours de la phase d’exécution du plan doivent être déclarées car elles
ne sont pas considérées eu égard à la nouvelle procédure comme des
créances postérieures privilégiées.
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Dans cette hypothèse, le tribunal peut être saisi dans le délai d’un an à
compter de la date du décès en cas d’assignation par un créancier, en cas de
saisine par le MP ou en cas de saisine d’office. Il peut également être saisi par
l’héritier mais sans condition de délai.
C.com (9 février 2010, 3 arrêts) a confirmé que l’avocat qui a cessé son
activité à titre individuel pour devenir associé n’agit plus en son nom propre
et cesse dès lors d’exercer une activité indépendante. Il peut toutefois être
assigné en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire dans le délai
d’un an à compter de la cessation de l’activité individuelle pour l’apurement
du passif provenant de son activité antérieure.
et qui est dès lors en cessation des paiements. Comme pour la sauvegarde, le
débiteur qui établi qu’il bénéficie d’un moratoire de la part de ses créanciers
lui permettant de faire face à son passif exigible avec son actif disponible n’est
pas en cessation des paiements.
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Le principe d’égalité entre les créanciers justifie que certains actes soient
remis en cause. Avant la loi de 2005, étaient visés par le texte les actes faits
par le débiteur ; depuis cette loi sont désormais visés les actes intervenus
depuis la cessation des paiements. Désormais, la possibilité existe donc de
faire annuler des actes accomplis par des tiers et notamment par le conjoint
du débiteur.
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L632-1 C.COM énumère un certain nombre d’acte qui seront nuls s’ils
sont intervenus depuis la date de la cessation des paiements :
Actes à titre gratuit : peuvent être remis en cause s’ils ont été accomplis
depuis la date de la cessation des paiements :
o les actes à titre gratuit translatifs de propriété mobilière ou
immobilière,
o toutes les libéralités car ont pour conséquence évidente
d’amoindrir l’actif de l’entreprise,
o les remises de dettes
Echappent à cette nullité les contrats d’assurance-vie.
La preuve de l’existence d’un tel acte peut être rapportée par tout
moyen.
Contrat commutatif déséquilibré : contrat commutatif dans lequel les
obligations du débiteur excèdent notablement celles de l’autre partie.
Il peut s’agir d’une vente à un prix inférieur à la valeur réelle du bien ou
d’un partage déséquilibré à la suite d’un divorce.
Paiement des dettes non échues : nullité de tout paiement quel qu’en
soit le mode pour une dette non échue au jour du dit paiement. Est visé
le paiement avant terme car il relève l’intention du débiteur d’avantager
un créancier afin de faire échapper une dette à l’interdiction des
paiements.
Paiement non communément admis dans les relations d’affaires :
paiement pour une dette échue mais qui serait fait autrement qu’en
espèce, qu’en virement ou qu’en effet de commerce. L’idée est que le
mode de paiement utilisé sera annulé dès lors qu’il ne constituera pas
un mode de paiement communément admis dans les relations d’affaires
entre le débiteur et le créancier.
Ex : dation en paiement par laquelle le créancier reçoit en paiement une
chose différente de celle contractuellement prévue ; remise d’une chose
à la place d’espèces ; résolution amiable entrainant la restitution d’un
bien qui avait été vendu au créancier.
C.cass (13 février 2007) se prononce sur l’hypothèse d’une
compensation intervenue entre le débiteur mis en redressement
judiciaire et l’un de ses créanciers, cette compensation c’était traduite
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exigence de préjudice n’est plus reprise par la cour de cassation qui rappelle
qu’en réalité le but principal de l’action en nullité est la reconstitution de
l’actif du débiteur.
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§1 : Le redressement
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Lorsque le projet a été élaboré sans les CC, le tribunal arrête un plan de
redressement lorsqu’il existe « une possibilité sérieuse pour l’entreprise
d’être sauvegardée ».
Quel que soit le régime applicable, l’arrêté du plan met fin à la période
d’observation. Le débiteur poursuit alors sont activité avec l’obligation de
respecter tous les engagements qu’il a souscrit dans le cadre de l’élaboration
du plan et notamment l’obligation de régler le passif.
Cette cession peut être totale ou partielle c.à.d. ne porter que sur une
ou plusieurs branches d’activité susceptibles d’une exploitation autonome.
2 hypothèses :
En cas d’adoption d’un plan de redressement, le débiteur doit exécuter
le plan, et notamment le règlement du passif, sous la surveillance du
commissaire à l’exécution du plan. Mais le tribunal reste juge de cette
bonne exécution du plan et il est notamment compétence pour statuer
sur les demande de modifications substantielles du plan, voire sur une
demande de résolution du plan en cas d’inexécution de ses
engagements par le débiteur.
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