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En matière de conflit de lois de façon traditionnelle, on dit que la loi applicable c'est la loi personnelle, c'est à dire la loi
qui entretient avec la personne un lien direct.
Cette solution, qui consiste à appliquer la loi nationale comme loi personnelle, est une solution très répandue en droit
comparé mais surtout dans les pays dits de droit continental, contrairement aux pays anglo-saxons qui retiennent le critère du
domicile.
Toutefois, une partie de la doctrine souhaite remplacer ce critère de la nationalité par celui du domicile ou résidence
habituelle, et surtout, il y a en droit positif, les conventions de La Haye qui ont adopté en matière de statut personnel le
critère de la résidence habituelle comme critère de rattachement de principe.
Loi du domicile permet de consacrer une coïncidence entre l’élément de rattachement et le critère de la compétence
judiciaire internationale.
Le critère de la nationalité joue en conflit de loi mais peu en matière de compétence.
Coïncidence = juge compétent appliquera la loi du for
Mais le domicile est un élément instable et adopter ce critère implique qu’on aura une loi nouvelle si on change de domicile.
La nationalité, souvent défendue pour son caractère de permanence par rapport au domicile, considéré comme élément
instable.
- Droit positif opte pour la nationalité mais avec une entaille importante.
- S’agissant de la compétence judiciaire, la nationalité a moins de place que le critère du domicile.
TITRE I : L’INDIVIDU
Chapitre 1 : L’état civil de l’individu
§1 Les actes de l’état civil
Remarques :
• C'est un service public qui va fonctionner selon les dispositions de la loi qui l’a institué.
• « Les lois de police et de sûreté obligent tous ceux qui habitent le territoire » = article 3 alinéa 1er code civil.
Les étrangers devront donc agir comme les français. C'est une compétence exclusive de toute autre compétence. La
loi française va s’appliquer à titre de loi de police.
• S’agissant des évènements qui affectent l’état civil d’une personne et qui interviendraient à l’étranger : article
47 code civil : « tout acte de l’état civil des français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes
usitées dans ce pays fait foi sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieurs ou des éléments tirés de
l’acte lui même établissent que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits déclarés ne correspondent pas à la
réalité. » C'est une règle de preuve et une règle de compétence des autorités étrangères qui ont dicté l’acte.
• Article 48 alinéa 1er code civil : extension du domaine de la loi française en matière d’acte d’état civil en
territoire étranger : « tout acte de l’état civil des français en pays étranger sera valable si a été reçu conformément
aux lois française par les agents diplomatiques ou consulaires. »
§ 2 Le nom de famille
Quelle est la loi applicable au nom de famille ?
La question est discutée en doctrine et la jp n’est pas claire. La commission internationale de l’Etat civil doit émettre une
convention internationale sur ce sujet.
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La tendance est de rattacher le nom à la loi qui régit l’institution familiale.
Ex : Souvent, c'était la loi applicable à la filiation légitime qui s’appliquait : le nom était considéré comme un effet de la
filiation.
Même chose pour l’attribution du nom de la femme mariée : était un effet du mariage, devant donc être soumis à la loi des
effets du mariage.
MAIS tendance actuelle : la jurisprudence a parfois tranché en rattachant le nom non pas à l’institution qui en
est la cause, mais à la loi individuelle, personnelle, de la personne concernée.
Il faut noter enfin que le droit communautaire a pu exercer une influence : La CJCE arrêt GARCIA AVELLO du 2 octobre
2003 :
= question de l’attribution du nom de famille d’enfants ayant la double nationalité espagnole et belge qui résidaient en
Belgique. Les parents saisissent les autorités belges et demandent le changement du nom des enfants à ce qu’ils portent le
nom espagnol accolé à celui de la mère.
Les autorités belges décident que la loi nationale doit s’appliquer au nom. Pour le juge belge, on doit appliquer la loi
nationale des intéressés a savoir en l’espèce la loi belge. La CJCE retient un raisonnement autre que celui de DIP : dit que ce
qu’ils ont fait c'est une entrave à la libre circulation « donc vous devez leur permettre de s’appeler comme ils veulent ».
Le droit communautaire n’a pas légiféré en matière de nom de famille : la CJCE se permet d’intervenir dans un domaine où y
a pas de législation communautaire.
Incapacités générales sont soumises à la loi nationale de l’individu idée de permanence du statut : le statut
d’incapable ne change pas selon le pays où on se trouve.
Incapacités spéciales sont régies par la loi de l’acte en cause.
a) Le règlement de B2 bis
Dans le préambule, il fait référence à la protection des enfants tant de leur personne que de leurs biens. Est applicable dans
l’UE sauf dans le Danemark. Ce texte doit être appliqué par les autorités françaises à chaque fois que la situation, qui entre
dans son domaine matériel, est affectée d’un élément d’extranéité. Si aucune règle du règlement ne permet de fonder la
compétence du juge français, on n’appliquera pas. Ce texte ne concerne que la compétence judiciaire, à l’exclusion du conflit
de loi.
La règle de principe de B2 bis, figure à l’article 8 du règlement et permet d’attribuer compétence aux juridictions de
l’Etat membre de la résidence habituelle de l’enfant. Si un enfant réside en France, le juge sera compétent sur le terrain de
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l’article 8.
Si enfant est en Italie, le juge saisi devra vérifier sa compétence, se dessaisir et renvoyer les parties à saisir le juge italien.
Si enfant est dans un Etat tiers, le juge français aura la possibilité de vérifier d’après ses règles de DIPr commun, s’il peut se
déclarer compétent pour statuer à l’égard de cet enfant.
2nde dérogation :
D’abord, l’article 12 §2 organise une prorogation de compétence au profit du juge du divorce en matière de
protection des enfants.
L’article 12 §2 précise que pour que la prorogation ait lieu il faut que cette mesure soit quand même liée à la procédure de
divorce. Autant en matière d’autorité parentale ce sera systématique, qu’en matière de protection des enfants ce n’est pas
évident.
Conditions :
- Il faut que l’un des titulaires de la responsabilité parentale réside dans l’Etat du juge du divorce = condition de proximité.
Idée que l’on va déroger à la compétence de principe
- Il faut que les personnes concernées soient d’accord pour accorder la compétence au juge du divorce.
Tous les titulaires de la responsabilité parentale doivent être d’accord pour accorder et confier cette compétence.
Ex : si un grand parent est titulaire d’une partie de la responsabilité parentale il doit donner son accord. Très discuté mais
garantie supplémentaire nécessaire.
- Il faut que cette compétence soit attribuée et réalisée dans l’intérêt supérieur de l’enfant.
Le juge du divorce qui serait aussi saisi de la protection du mineur, il pourrait dire que c'est pas dans l’intérêt de l’enfant et
que c'est serait à un autre juge de statuer.
3ème dérogation :
Article 12 §3 organise une prorogation de compétence au profit du juge d’un Etat membre qui a été choisi par les
parties à la procédure, juge qui a un lien étroit avec l’enfant et la situation juridique.
Là on est allé plus loin dans les mécanismes novateurs : on donne la possibilité aux parties de saisir un juge autre que
celui de la résidence habituelle.
Qu’entend t-on par « lien étroit » ?
On le trouve par ex quand l’enfant a la nationalité de cet Etat. Mais appréciation portée par le juge saisi.
On va voir si c'est un lien étroit dans l’espèce et si c'est dans l’intérêt de l’enfant.
4ème dérogation :
Repose sur l’article 15 du règlement : on met en place un mécanisme nouveau dans le DIPr positif.
Il permet aux autorités compétentes de la résidence habituelle de « renvoyer l’affaire à une juridiction mieux placée
pour en connaître. »
Ce renvoi doit être distingué du renvoi pour le conflit de loi. Pour cet article on va plutôt parler de « transfert de
compétence ». Le juge va bien se dessaisir, surseoir à statuer et faire en sorte que l’affaire soit jugée par un autre juge.
Ce transfert est uniquement fondé sur la proximité. La règle de principe postule que le juge de la résidence habituelle est
mieux placé mais si on se rend compte que concrètement il y aurait un juge mieux placé alors on transfère.
Il y a toute une série de garanties procédurales qui permettent d’éviter le déni de justice et qui permettent d’aller assez vite,
obligations de célérité sont posées pour savoir si le juge soit disant mieux placé accepte d’exercer cette compétence qui lui est
transférée.
- On exige quand même que le juge mieux placé ait un lien particulier avec l’enfant.
Dans l’article 15 il y a une liste exhaustive des Etats qui peuvent entretenir un lien particulier avec l’enfant.
Ex : L’enfant vient de déménager dans l’Etat donc on peut penser que le juge sera mieux placé, ou alors des biens lui
appartenant s’y trouvent.
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Mécanisme de forum non conveniens ou forum conveniens : mécanismes qui dans les pays de common law permettent au
juge saisi d’apprécier sa compétence et peut dire, selon les situations s’il exerce sa compétence ou non.
Dans l’article 15, on a parlé du transfert de compétence mais ça peut venir aussi des juridictions qui se savent mieux placées
mais qui sursoient à statuer, demandent au juge saisi si transfert de compétence et enfin statuent.
Dans la conférence de La Haye, on a une convention mondiale en matière de compétence judiciaire qui intégrerait les
mécanismes inspirés du forum conveniens. Mais convention a échoué.
Le juge saisi n’est pas compétent mais aucun juge n’est compétent sur le fondement du règlement. B2 bis ne donne
compétence à aucun juge d’un Etat membre, alors il va vérifier s’il peut être compétent sur le fondement de ses règles
nationales.
Quelles sont ces règles ?
En vertu du principe de l’extension, le juge doit regarder ce qu’il se passe en interne article1070 Code civil mais ne va être
d’aucun secours car utilise quasiment les mêmes chefs de compétence que B2bis.
Si aucun chef de compétence communautaire ne permet de donner compétence au juge français ou autre état membre on
pourra alors utiliser l’article 14 et 15 code civil.
Mais cette convention est fabriquée sur un principe de coïncidence des compétences législatives et judiciaires = elle aligne le
conflit de loi sur la compétence judiciaire c'est la compétence judiciaire qui commande le conflit de loi le juge
compétent applique sa propre loi.
Mais le jour où on décide de ne plus appliquer la partie règle de compétence ça complique les choses.
Il existe une nouvelle convention de 1996 destinée à remplacer la convention de 1961, censée améliorer celle de 1961.
Comme cette convention de 1996 a été élaborée quasi en même temps que celle de B2bis, c'est une convention qui ressemble
au règlement de B2bis et qui sur le terrain du conflit de loi s’articule très bien. Donc sauf exception, la convention de 1996
est censée pour le conflit de loi s’articuler très bien avec le règlement communautaire qui lui, gérera la compétence.
Mais aujourd'hui, on se retrouve encore avec la convention de 1961.
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Le champ d’application ratione loci
La convention de la Haye s’applique aux mineurs qui résident habituellement dans un Etat contractant de la
convention.
On exclut tout ce qui concerne le droit pénal, la sécurité sociale, l’obligation alimentaire, l’adoption, la filiation…
Mais, on a prévu une compétence concurrente des autorités nationales de l’enfant = dont il a la nationalité.
donc ce sont 2 règles concurrentes.
La convention de La Haye avait mis en place un système qui disait que si l’enfant n’a pas besoin de mesure et que la loi
nationale de l’enfant met en place un rapport d’autorité découlant de plein droit de la loi il faut respecter ce rapport d’autorité.
Qu’entend-t-on par là ? C'est le fait qu’il n’y ait pas besoin d’une intervention nécessaire d’une autorité.
Dans B2bis, il y a des hypothèses où le juge de la résidence habituelle ne sera pas compétent :
Ex : Le juge français a été saisi pour statuer sur le divorce et l’enfant réside en Italie. Le juge français est compétent pour
statuer sur le divorce. Les parents se mettent d’accord pour attribuer également compétence au juge du divorce a propos d’une
mesure de protection nécessité d’après biens de l’enfant prorogation de compétence
Mais le juge du divorce n’est pas le juge de la résidence habituelle et ni le juge de sa nationalité.
Quelle loi va-t-il appliquer pour la mesure de protection ?
La convention de 61 est-elle applicable ? Oui, il réside en Italie qui est un Etat contractant de la convention.
Quelle loi appliquer ? ça n’est ni le juge de la résidence ni le juge national.
Soit je respecte le principe de coïncidence et non les rattachements, soit l’inverse.
Dernière solution : on peut dire que quand ça coince, on dit que la convention est inopérante et on revient aux règles de
conflit de loi du DIP commun.
Pas de solution clairement affirmée.
Le juge français de même doit être compétent, mais pas sur le fondement de la résidence habituelle de l’enfant. Si l’enfant
réside en France, la convention de 1961 s’applique. Donc pour appliquer la règle de DIPr commun, il ne doit pas être
compétent sur le fondement de la résidence habituelle de l’enfant, c’est-à-dire que l’enfant ne doit pas résider en France.
Il est compétent sur les articles 14 et 15 par exemple. Et l’enfant ne doit pas résider dans un Etat contractant de la convention
de Lahaye de 1961 (Allemagne, Autriche, Pologne, Portugal). Si l’enfant réside dans un tel Etat, le juge français doit
appliquer la règle conventionnelle.
Enfant belge, résident en Belgique, dont les parents divorcent en France : juge français compétent sur le B2 bis pour
prononcer sur le divorce, et aussi compétent sur la protection de l’enfant dans le cadre du divorce (cf prorogation si accord).
La convention de Lahaye n’est pas applicable, car l’enfant réside en Belgique, or la Belgique n’est pas un Etat contractant,
donc le juge applique sa règle de DIPr commun.
De plus, il faut écarter des conventions bilatérales. Conventions bilatérales qui peuvent lier la France avec certains Etats. Ex :
il ne faut pas que l’enfant soit polonais, slovène, ni portugais, ni ressortissant de la Bosnie Herzégovine. Si c’est le cas, il
faudra appliquer les conventions bilatérales, qui priment si postérieures à la convention de 1961.
En matière de protection des mineurs, on applique la loi nationale de l’enfant. Le fondement textuel du DIPr commun est
l’article 3 alinéa 3 code civil qui soumet l’état et la capacité des personnes à la loi nationale.
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Il faut faire attention aux lois de police qui s’appliquent indépendamment de la loi applicable et de la règle de conflit. Ici, loi
applicable est la loi nationale de l’enfant, le juge peut l’écarter au profit d’une loi de police.
Rationae materiae :
Les droits patrimoniaux sont inclus. C’est aussi la protection des biens.
Rationae loci :
Pas de disposition générale.
Le juge de l’Etat saisi ne va pas regarder si la convention s’applique, si pas partie à la convention.
Autorités compétentes sont celles de la résidence habituelle de l’adulte. Mais la convention prévoit aussi la compétence des
autorités nationales des adultes qui ont besoin de protection. Mais subsidiaire.
Compétence concurrente octroyée aux autorités nationales du lieu de situation des biens du majeur si protection concernée est
la protection patrimoniale. Les autorités nationales devront informer les autorités de la résidence habituelle qu’elles vont
exercer leur compétence. Cette compétence ne pourra pas être exercée si les autorités de la résidence habituelle sont déjà
intervenues et ont pris déjà des mesures nécessaires.
Cette solution évite ce qui se produit dans la convention de 1961 en matière de mineur prévoyant une compétence
concurrente pour autorité de la résidence habituelle et nationale sans régler vraiment le problème.
Une exception au principe : clause d’exception : permet de prendre en considération, la loi d’un autre Etat avec lequel, la
situation entretient un lien étroit. Le juge applique sa propre loi (loi résidence habituelle, juge national, loi nationale…)
Mais si situation du majeur entretient avec une autre loi, un lien étroit, alors ce juge pourra l’appliquer. Clause d’exception
utilisée que si dans l’intérêt de l’adulte protégé.
TITRE II : LE COUPLE
Les familles mixtes augmentent et relations familiales transfrontières fréquentes.
Chapitre 1 : L’union
Il faut s’interroger sur le mariage, mais aussi d’autres types d’union : PACS et partenariat enregistrés qui concernent les
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statuts qui ne sont pas du mariage mais qui y ressemblent.
À quelle catégorie rattacher ces partenariats enregistrés pour savoir quelle loi est applicable ?
En DIPr, se rattachent-ils à la catégorie des contrats ? Si oui, la convention de Rome s’applique. Les parties auraient pu
choisir la loi applicable.
Ou appartient au statut personnel ? Oui, selon la doctrine unanimement.
Ensuite, au sein du statut personnel, il y a plusieurs sous catégories et ainsi, le partenariat enregistré doit-il entrer dans
la catégorie « mariage » ? La doctrine exclut ceci. Ce n’est pas du mariage mais une catégorie propre donc il faut fabriquer
une règle de conflit propre.
Mais après, il faut savoir quel est le rattachement. Puisque le partenariat enregistré nécessite toujours l’intervention d’une
autorité publique, la logique du conflit de loi est forcément concurrencée par la logique du conflit d’autorité.
Ce qui signifie qu’un partenariat, prévu par loi X devra être enregistré uniquement devant l’autorité qui a enregistré le
partenariat.
Ex : On ne peut pas enregistrer un PACS à l’étranger. On obéit à la loi de l’autorité qui enregistre « lex actoris ».
L’autorité publique compétente pour enregistrer le partenariat va agir dans les conditions de la loi qui l’a institué.
Savoir si notre PACS, par ex, va être limité aux ressortissants français ? En pratique, depuis 1999, pas de condition de
nationalité même si la loi régissant le statut personnel des personnes n’autorise pas le PACS.
Est-ce que quand même on exige un lien avec le for ? La réponse n’est pas claire. Dans le texte rien n’est précisé. Seulement,
le PACS doit être enregistré au greffe du TI de la résidence commune du couple. Donc pose ainsi une règle de DIPr.
Conflit d’autorité, on ne peut pas ignorer que le PACS est enregistré par une autorité publique, pas vraiment de conflit de loi.
Régler par l’enregistrement. La règle de compétence de l’autorité influe sur le domaine d’application de la règle.
Pour le partenariat enregistré à l’étranger : il faut s’interroger sur la validité de ce partenariat et ses effets.
Méthode du conflit de loi : vérifier la loi applicable au partenariat pour savoir si selon cette loi applicable, le partenariat est
valable ?
Statut personnel, on peut proposer la loi nationale de l’intéressé, de manière cumulative (partenariat enregistré à l’étranger
valable si autorisé par les lois nationales des deux personnes en présence). Le partenariat n’est pas valable si une des lois
nationale le prohibe.
On peut aussi penser à la loi de la résidence habituelle des membres du partenariat au moment où ils ont conclu ce partenariat.
Enfin, autre proposition : appliquer la loi locale, la « lex actoris » : loi sous l’empire de laquelle a été conclu le partenariat.
On glisse du conflit de loi vers le conflit d’autorité.
Certaines parties de la doctrine proposent une nouvelle méthode qui révolutionne le DIPr classique : la reconnaissance. Ne
pas soumettre la question de la validité de l’institution au conflit de loi et simplement utiliser la méthode de la
reconnaissance. Elle consiste à reconnaître la situation créée à l’étranger, comme on raisonnerait pour une
reconnaissance de décision. Vérifier que la situation acquise à l’étranger entretient lien suffisant avec l’autorité qui l’a
enregistré pour le cas du partenariat.
Pour les effets du partenariat enregistrés, on se demande si on doit traiter différemment les effets et la validité du partenariat :
la doctrine est défavorable a un traitement différent.
Art 144 à 164 code civil : conditions de fond sont énoncées à ces articles (consentement, l’âge nubile, empêchements de
bigamie, inceste).
La règle de conflit est la loi nationale :
Si les époux sont de nationalité commune : on applique la loi commune.
Si les époux sont de nationalités différentes : on procède à une application
distributive des lois nationales en présence. Cela veut dire qu’on va appliquer à
chacun, pour les conditions qui le concernent, sa loi nationale.
Il y a des conditions de fond du mariage, considérées comme indissociables « empêchements bilatéraux ». Considérés
comme indivisibles par rapport aux époux : concernent le lien du mariage, pas les époux pris individuellement. On n’applique
pas la loi nationale de manière distributive, mais cumulativement. On cumule l’exigence de deux lois.
Ces empêchements bilatéraux soumis à l’application cumulative des lois en présence (loi nationale du couple qui se marie à
l’instant T) sont les empêchements d’inceste et de polygamie.
Même si le mari a une loi nationale qui l’autorise à se marier deux fois, le mariage est nul s’il se marie avec une Française,
car loi française interdit la polygamie.
La doctrine a critiqué ce rattachement, car cette règle de conflit autorise un mari étranger qui a une loi nationale qui permet le
mariage polygamique, déjà marié à une Française de se marier avec une autre femme qui a aussi une loi nationale qui
l’autorise.
Si valable, l’OP intervient pour limiter les effets du mariage polygamique quand la 1° épouse est française. OP de proximité.
Un mariage polygamique ne peut produit d’effet au détriment de la 1° épouse française. Arrêt Baaziz admet la validité de ce
mariage mais réduit les effets à l’égard de l’épouse française.
La règle de conflit de loi en matière polygamique : on applique la loi nationale des deux époux au second mariage.
Parfois une épouse française peut voir son époux se remarier une deuxième fois et ce mariage ne sera pas jugé invalide par le
juge du for. Des auteurs veulent changer la règle de conflit pour éviter cette situation : prendre la loi nationale de chaque
époux dans chaque mariage, afin de ne pas utiliser l’exception d’ordre public. La cour de cassation est restée insensible.
En matière de droit de la famille : l’OP joue assez souvent. De façon générale, l’exception d’OP joue à l’encontre de la
loi étrangère :
Soit parce que cette loi étrangère est trop sévère et heurte les conceptions
fondamentales françaises. On dit que l’ordre public est dans ce cas permissif. Il va
permettre une situation que la loi étrangère désignée ne permettait justement pas.
Quand on a une loi étrangère qui annule le mariage, l’OP peut se déclencher pour évincer la loi étrangère qui annule le
mariage et appliquer la loi du for qui elle permet le mariage.
Au contraire, l’ordre public prohibitif va écarter aussi une loi plus libérale que
celle du for, alors que normalement en vertu de la loi applicable, cette loi aura du
s’appliquer. Par ex, une loi étrangère qui valide le mariage, alors que l’ordre
juridique français ne l’admet pas : l’OP est prohibitif.
= Application de la règle de conflit qui désigne la loi nationale des époux. Cette loi valide le mariage mais on
déclenche l’OP si se heurte aux conceptions fondamentales françaises.
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Ex : juge français, saisi de la validité d’un mariage célébré entre deux Néerlandais dont la loi nationale autorise le mariage
homosexuel. L’un demande le divorce en France, et l’autre dit on ne peut pas demander le divorce, car le mariage est déjà
nul. Donc juge français saisi de la validité du mariage.
Si le mariage a été célébré en France : la règle de conflit est la même, mais le mariage étant célébré en France, l’OP plein
joue. Le mariage homosexuel n’est pas valable devant le juge français, car l’OP français n’admet pas le mariage homosexuel.
Si célébré à l’étranger : l’ordre public est atténué. Le mariage va produire ses effets.
Même solution à l’encontre d’un mariage polygamique célébré en France soumis à la loi étrangère : l’OP va
évincer la loi étrangère applicable. (Mais si un français en question, loi nationale applicable est la loi française, et elle le
prohibe : c’est un autre raisonnement, l’exception d’ordre public ne joue pas)
Si célébré à l’étranger : l’OP ne joue pas. Pas jugé contraire à l’ordre public. La validité n’est pas remise en cause, mais on
utilise l’OP afin de diminuer les effets du mariage polygamique.
L’ordre public se déclenche quand il joue pleinement (situation contraire à l’ordre public) est célébrée en France.
Le mariage incestueux célébré en France en vertu de la loi nationale des intéressés est contraire à l’OP, mais OP
moins exigeant, car possible d’obtenir des dispenses : art 145 code civil. Le mariage incestueux susceptible de dispense
pourrait alors être valide.
L’OP peut s’opposer au mariage d’après la loi applicable, la loi nationale des époux, du fait de l’âge des époux.
- Il y a la majorité 18 ans.
- Et l’âge nubile pour se marier est de 18 ans.
L’âge physiologique et l’âge de la majorité se confondent désormais. On peut obtenir une dispense du Procureur de la
République pour ce qui concerne l’âge nubile.
Une loi étrangère qui validerait le mariage de personnes de 13 ans serait contraire à l’ordre public. S’il est célébré en France,
l’OP va jouer pleinement.
Si une épouse de 12 ans mariée à l’étranger, vit en France, on peut postuler que l’OP de proximité se déclenche, même si
mariage célébré à l’étranger.
L’OP n’intervient pas à propos du consentement parental pour des personnes mineures. L’OP ne se déclenche pas.
Deux mineurs qui se marient de manière valide selon leur loi nationale sans consentement parental, l’OP français ne va pas se
déclencher.
En matière de mariage, on a plutôt un OP prohibitif, qui invalide le mariage valide selon la loi nationale des époux.
Une loi étrangère qui serait plus sévère que la notre, l’OP va intervenir, notamment si cette loi étrangère est discriminatoire.
Serait écartée au profit de la loi du for. Si ce mariage devait être célébré en France, l’OP s’y opposerait, et l’officier d’état
civil ne prononcerait pas le mariage.
C’est un acte juridique. Le mariage obéit pour sa forme à la règle qui permet de désigner la loi locale « loi du lieu de sa
célébration ». C la loi sous l’empire de laquelle cet acte a été passé.
Par ailleurs, le mariage implique souvent l’intervention d’une autorité publique. Donc plus exacte de parler du principe de la
« compétence de l’autorité locale ». Cette autorité locale intervient en vertu de la loi qui l’a instituée. Plus logique de parler
de la « lex actoris ». Si pas d’autorité public (mariage privé, religieux). La loi locale va s’appliquer tout de même.
En droit interne, il y a un OP matrimonial. Des dispositions qui protègent l’institution du mariage, les époux, le
consentement. Cet OP matrimonial interne a de plus en plus une incidence sur le conflit de loi. De plus en plus, des
dispositions matérielles du droit français vont s’imposer alors qu’elles concernent des conditions de formes aux français qui
se marient à l’étranger.
En raison de la spécificité du mariage et malgré ce principe « lex actoris », la loi française va s’appliquer. Loi locale
concurrencée par la loi française, en tant que loi d’application nécessaire. Va court-circuiter la loi normalement applicable.
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A) LE MARIAGE DES FRANÇAIS À L’ÉTRANGER
Réforme : La loi du 14 novembre 2006.
Art 171-1 code civil : il rappelle le principe : « le mariage contracté à l’étranger, entre français est valable,
s’il a été célébré en la forme locale, et pourvu que les conditions de fond de la loi française soient respectées »
Peu importe que les deux époux ou un seul soit français MAIS il doit être célébré EN LA FORME locale. On cumule les deux
conditions. La loi française doit être respectée.
Pour les autorités diplomatiques et consulaires : elles peuvent célébrer le mariage de français à l’étranger (sera marié
d’après la loi française) Art 171-1 alinéa 2 code civil
- Si le couple est mixte, ce sera possible mais seulement dans certains pays désignés par décret.
Il faut savoir, qu’en plus de la forme locale, un certain nombre de formalités françaises vont être exigées pour un mariage de
français à l’étranger.
Art 171-2 code civil : il faut produire un certificat de capacité de mariage qui va être établi par
l’autorité consulaire ou diplomatique (dedans figurent des conditions visées à l’art 63 du code civil : audition des futurs époux
pour s’assurer de leur consentement, publication des bancs…)
Ce certificat va conditionner la transcription de ce mariage sur les registres d’état civil.
Art 171-1 code civil : des étrangers qui se marient en France sont soumis pour la forme du mariage à la loi
française, la règle est bilatéralisée.
Arrêt Caraslanis : condition de forme soumis à la loi locale. Des étrangers qui se marient en France, pour respecter la
forme française, doivent se marier devant l’officier d’état civil.
À l’inverse deux Français qui vont se marier en Espagne, mais où il est possible de se marier que devant le prêtre, ils peuvent
se marier uniquement à l’Église. Le mariage sera valable, car respecte les conditions de forme de la loi locale.
Arrêt Zagha le 15 juin 1982 : un mariage religieux célébré en Italie mais pas d’après la loi italienne, d’après la loi nationale
Syrienne des époux. La loi locale italienne exigeait une cérémonie civile. Le juge français saisi de la validité du mariage : loi
nationale pour conditions de fond et loi locale pour conditions de forme : donc ici, loi italienne exige une cérémonie civile,
mais n’a pas eu lieu. Le mariage n’est pas valable. Mais va jouer le renvoi : la loi nationale des époux Syriens qui autorisait
ce mariage religieux. La loi italienne permettait de prendre en compte la loi nationale commune des époux pour la forme du
mariage. Le mariage est validé. C’est un renvoi au second degré. Renvoi ad valitatem.
Bien que le code civil soit silencieux à propos des mariages diplomatiques des étrangers en France. Art 48 code civil : On
admet que des étrangers puissent se marier en France devant leur consul, règle de droit international public en respectant le
droit international public du pays concerné (si ces pays donnent ce rôle à leurs autorités diplomatiques et consulaires) Et
possible que pour étrangers ressortissants des pays désignés par les décret. Il y a une réciprocité qui joue (si au Gabon, on
autorise les Français à se marier au Gabon devant l’autorité diplomatique française, c’est réciproque pour les Gabonais en
France)
La loi applicable à la nullité du mariage, à la sanction de ces conditions de formation ? C’est la loi de la condition violée.
Cette loi détermine la condition violée (loi nationale de l’époux ou loi locale, selon qu’il s’agit des condition de fond ou de
forme). Cette loi détermine la sanction, nullité, délai de prescription de l’action, les titulaires de l’action (relative, absolue),
les fins de non recevoir.
Cette solution a été posée par un arrêt Veuve Moreau du 6 mars 1956. La loi de la condition violée régit la sanction d’un
mariage dans lequel il y a un problème de formation. La sanction de la validité du mariage relève de la loi de la condition
violée.
Pour atténuer la rigueur de cette rétroactivité en droit du mariage, on a inventé l’institution du « mariage putatif », mariage
annulé, mais dont l’annulation n’est pas rétroactive. Il y a des droits qui ignorent cette institution, ou l’aménagent
différemment. En DIPr, on peut hésiter sur la loi applicable aux effets de la nullité.
La loi de la condition violée, de laquelle résulte la nullité, régit aussi les conséquences de la nullité et ses tempéraments.
La loi française interdisant la polygamique, mariage sera nulle, la loi française régit les modalités de la nullité et la question
de la putativité.
Une fois que la putativité est admise, donc tempérament à la rétroactivité de la nullité. Mariage nul avec tempérament de la
putativité, mais l’effet du mariage nul ne va plus être soumis à la loi de la condition violée mais à la loi de l’effet.
Ex : un mariage nul : la loi française de la condition violée s’applique pour régir la sanction du mariage et pour déterminer la
putativité.
Une fois qu’on a admis que le mariage est putatif d’après la loi qui régit la condition violée. Le mariage va donc produire des
effets, il est seulement anéanti. Il faut régler les effets passés. Mais il faut par ex liquider le régime matrimonial c’est la loi de
l’effet qui régit du régime matrimonial.
Effets du mariage nul, soumis à la loi des effets du mariage, donc soumis à leur loi propre.
La jp a donné deux solutions contradictoires : la question qui se pose dans le mariage putatif : le mariage annulé peut-il
avoir des effets sur la filiation légitime ? Quel sera le statut des enfants nés dans le cadre de ce mariage par la suite annulé ?
En droit français, l’art 202 du code civil édicte la solution. Ils seront toujours réputés légitimes même si le mariage est annulé,
sans condition particulière de bonne foi.
Dans un arrêt du 3 juin 1998, Makhlouf : la question de la légitimité ou non des enfants nés dans un mariage par la suite
annulé est régit par la loi des effets, soumis à la loi qui régit la filiation.
La loi français doit déterminer si le mariage est putatif, mais la loi algérienne de la mère de l’enfant est appliquée désignée
par l’art 311-14 code civil pour savoir si la légitimité des enfants était possible ou non et si on pouvait conférer la légitimité a
ses enfants nés dans le cadre du mariage nul.
Autonomie de la filiation par rapport à la nullité du mariage. La solution est tirée du droit interne. En effet, l’art 202 du code
civil dissocie la question des enfants de la putativité. Les enfants sont toujours considérés comme légitimes même si mariage
est annulé. Les questions étant dissociées en droit interne, aucune raison de les lier en DIPr.
Mais dans un arrêt du 16 juillet 1998 Zvoris Telu. Cet arrêt a adopté une position radicalement différente. La loi allemande
régissait la nullité du mariage. L’inexistence du mariage, la loi de la condition violée régit la sanction. Ici, d’après le droit
allemand, le mariage est considéré comme inexistant. La Cour de cassation déduit de ce mariage inexistant d’après le droit
allemand, qu’il ne pouvait produire aucun effet y compris à l’égard des enfants. La Cour de cassation refuse d’appliquer
l’article 202 qui aurait pu s’appliquer en vertu de la loi nationale de la mère. La loi allemande ne faisant produire aucun effet
au mariage, la Cour de cassation ne peut faire produire des effets au mariage. On reste sous l’empire de la loi qui régit la
condition violée pour les effets de la sanction du mariage. Pas d’application distributive.
En réalité, la différence de raisonnement provient du fait que le mariage est inexistant, donc ne peut produire des effets. La
doctrine propose de continuer à faire une application distributive entre la loi de la condition violée et les effets du mariage
nul, ne pas s’arrêter au terme de l’inexistence.
Loi applicable aux effets du mariage si nationalité différente : Pas d’application distributive. On n’applique pas à chacun sa
propre loi nationale. Ce serait inapproprié pour les effets du mariage.
Au contraire, les effets du mariage concernent les deux époux ensemble. On a décidé de fabriquer une règle de conflit
hiérarchisée qui permet de trouver un rattachement de remplacement quand la nationalité est différente.
L’arrêt Rivière du 17 avril 1953 a déterminé la loi applicable au divorce : la loi applicable au divorce, entendu comme un
effet du mariage est la loi nationale commune. Le juge détermine d’abord si nationalité commune, si oui applique cette loi.
À défaut, c’est la loi du domicile commun. À défaut de domicile commun des époux, c’est la loi du for qui s’applique pour
les effets du mariage et donc du divorce.
Arrêt du 15 mai 1961 précise la notion de « domicile commun » au sens du DIPr = domicile dans un même pays.
✔ L’arrêt Rivière a donné cette règle de conflit en 1953 en matière de divorce, mais depuis la loi applicable
au divorce a changé. Loi de 1975 : Divorce soumis à une règle de conflit spécifique.
Conflit mobile : au moment où le juge applique la règle de conflit fondée sur l’un de ces rattachements, ils ont changé. Il doit
se fonder sur le rattachement ancien ou nouveau ?
En matière de conclusion du mariage, c’est un acte instantané, le rattachement est pris en compte au moment où l’acte a été
conclu. La nationalité des époux prise en compte est celle qu’ils ont au moment de la célébration du mariage.
Pour les effets du mariage : on prend en compte la nationalité des époux au moment où le juge statut.
Le domicile actuel est pris en compte, lorsque le juge statut.
Arrêt Chemoni le 19 février 1963 : statut sur une obligation alimentaire réclamée par l’épouse, deux époux tunisiens au
moment du mariage, puis le mari est naturalisé français par la suite. Et ensuite les deux ont déménagé en France.
Loi des effets du mariage (Arrêt Rivière pour les effets du mariage) pour les obligations alimentaires à l’époque, loi du
domicile commun car de nationalité différente : donc domicile pris en compte est le domicile actuel quand le juge est
saisi.
Les effets du mariage polygamique : nationalité commune des époux, si nationalité différente : application des lois
cumulatives en présence.
Mariage polygamique par ex validé par les lois nationales des époux. Quels sont les effets que ce mariage peut produire en
France ? Célébré à l’étranger, on n’évince pas la loi nationale qui valide le mariage. Valable en France, pas déclaré contraire à
l’ordre public.
Pour les effets du mariage : loi des effets du mariage : arrêt Rivière. À défaut de nationalité commune, le domicile commun.
Si les effets du mariage sont soumis à la loi française parce que les deux époux sont domiciliés en France, on peut avoir un
problème à faire produire des effets d’après la loi française, car elle ne valide pas ce mariage.
Mais pas grave, l’OP international évince la loi étrangère contraire à l’OP français. Normalement, l’OP ne peut pas être
utilisé. La loi française ne peut pas être considérée contraire à l’OP. Mais ce qui est choquant, c’est l’application de la loi
française, à une situation non prévue par la loi française, ici, le mariage polygamique.
Décision parfois concernant une épouse française, qui vit en France, donc les effets du mariage sont soumis à la loi française,
devoir de cohabitation et appliquer cette obligation dans un mariage polygamique est choquant. Le juge a réussi à dispenser
les épouses du devoir de cohabitation et ne pas appliquer la loi française.
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Application à la validité du mariage, une loi étrangère qui le valide, et application de la loi française aux effets, qui avec
l’articulation arrive à un résulte choquant : une femme polygamique obligée de cohabiter. Donc certains effets sont retirés
pour éviter cela, et ne fait pas produire certains effets choquants, ici, le devoir de cohabitation.
Adaptation de la loi française appliqué à une situation que la loi française ne connaît pas : adaptation : ne pas obligé les
épouse à cohabiter car contraire au droit français. Pas utilisé l’ordre public car effets atténués, on a appliqué la loi de la
validité et les effets, mais pour certains effet, ont adapte, car choquant.
Arrêt Benddedouche du 3 janvier 1980 : mariage polygamique célébré à l’étranger. Loi nationale des époux valide le mariage,
pas d’OP car effet atténué. Deux conjoint survivants, immeuble situé en France, loi applicable est la loi française donc on ne
peut pas utiliser l’OP, car loi française applicable. On adapte la loi successorale française et on permet aux épouses de se
partager la part du conjoint survivant.
Pour les prestations sociales, familiales, la jp est différente et on n’accepte pas la pluralité d’épouses. L’OP intervient pour
refuser de faire produire effet à ce mariage polygamique, même si OP pas approprié car revient à l’utiliser pour évincer la loi
française. Ne fait pas produire des effets sociaux au mariage polygamique, donc pas de partage.
La question s’est posée de savoir quelle est l’incidence d’un second mariage sur le 1°, qui devient polygamique du fait de
l’existence d’un second mariage. Plus précisément si le statut personnel de la 1° épouse est monogamique, on comprend bien
que cette épouse se retrouve enfermée dans une solution polygamique avec statut personnel qui n’autorise pas cette solution.
Mais la règle de conflit en matière de formation du mariage prend en compte que la nationalité de la seconde épouse pour
valider ce mariage. Défaut inhérent à la règle de conflit, on refuse de prendre en compte la nationalité de la 1° épouse, l’OP
de proximité prend le relais. L’arrêt Baaziz du 6 juillet 1988 : le mariage polygamique ne peut pas produire d’effet au
détriment de la 1° épouse si elle est française. Elle bénéficie seule de la pension de réversion (droits sociaux, une seule
épouse prise en compte, si française, elle est prise en compte).
À partir de l’arrêt Rivière posant la règle de conflit et hormis le RM, tous les effets du mariage étaient inclus dans cette loi
effet du mariage, soumis à cette règle de conflit. Mais ensuite, les nouvelles lois qui ont posé des nouvelles règles de conflit
de loi, en matière de filiation et de divorce et les conventions de Lahaye ont soustrait du domaine des effets du mariage, les
aspects qu’elles réglementaient.
Ils sont retirés de la loi des effets du mariage. On a fabriqué des règles de conflit propres pour certains domaines :
1972 : filiation n’est plus soumise à la loi des effets du mariage, désormais l’article 311-14 code civil
Le divorce en 1975 : article 309 du code civil
Les obligations alimentaires : convention de Lahaye de 1973 s’applique et régit toutes les obligations alimentaires entendues
au sens large.
La loi des effets du mariage régit le statut personnel des époux, leurs prérogatives.
Pour les rapports patrimoniaux : régime primaire faisant partie des relations patrimoniales des époux. Ce régime patrimonial
de base va-t-il être soumis à la loi du régime matrimonial ou à la loi des effets du mariage ?
En réalité, la question ne se pose pas car ce qui relève du régime patrimonial de base est régit par les lois de police. Ces règles
impératives dans l’ordre interne deviennent internationalement impératives quelle que soit la loi applicable à leur RM.
L’obligation alimentaire, dans le cadre des effets du mariage. Pour le devoir de secours des époux et la contribution aux
charges du mariage : La jp, dans un 1° temps, s’est prononcée pour la loi des effets du mariage pour régir le devoir de secours
et la contribution du mariage. Mais, cette solution a disparu par l’entrée en vigueur de la convention de Lahaye du 2 octobre
1973 sur la loi applicable aux obligations alimentaires. Entrée en vigueur le 1° octobre 1977. Désormais, la loi applicable à
l’obligation alimentaire est la loi de la résidence habituelle du créancier d’aliment. Si cette loi de la résidence habituelle
ne permet pas d’obtenir satisfaction, on soumet cette demande d’aliment à la loi de la nationalité commune, à défaut à la loi
nationale du for.
Pour les contrats et donations entre époux : hésitations entre la loi des effets du mariage définis par l’arrêt Rivière, la loi
successorale et la loi contractuelle. On a aussi pensé à la loi du régime matrimonial des époux.
Alors la jp a choisi la loi des effets du mariage dans un arrêt Campbell Johnston du 15 février 1966
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Chapitre 2 : La désunion
La question de la compétence judiciaire et après, on examinera le conflit de loi. Quel est le juge compétent en matière de
désunion ?
Section 1 : La détermination du juge compétent en matière de désunion
Le règlement de Bruxelles 2 bis s’applique.
Les conséquences patrimoniales de l’annulation du mariage ne sont pas soumises au règlement. Juge saisi d’une demande de
divorce : le B2 bis ne s’applique pas pour la question du régime matrimonial et des obligations alimentaires (Bruxelles 1).
Le règlement ne dit rien sur la question de savoir quel mariage : un mariage homosexuel concerné ? Le B2 bis ne définit pas
la notion de mariage. Règlement applicable à une demande de divorce dans le cadre d’un mariage homosexuel ? Quid,
difficile de qualifier une institution inconnue du juge saisi. La doctrine majoritaire est pour une qualification d’une telle union
en mariage.
Pas de critère de litige intracommunautaire. Il faut saisir un juge d’un Etat membre, qui vérifie si on est dans le champ
d’application matérielle du texte et vérifie s’il est compétent. Les juges des Etats membres doivent vérifier s’ils sont ou non
compétents sur le fondement du règlement B2 bis. Juge français saisi d’une demande de divorce et élément d’extranéité, il
doit vérifier sa compétence au regard du règlement.
Système de compétence résiduelle : Le juge saisi ne pourra recourir à ces règles de compétence nationale que si aucun juge
d’aucun Etat membre n’est compétent d’après le B2 bis.
Juge saisi d’une demande de divorce et litige international : vérifie sa compétence : aucun chef de compétence ne se réalise en
France, ne peut prononcer ce divorce entre un allemand et une française, mais avant d’appliquer l’article 14, il doit vérifier
qu’aucun juge d’un Etat membre n’est compétent. Aucun juge compétent sur le règlement communautaire, avant d’appliquer
les règles de DIPr commun.
On a voulu empêcher qu’un défendeur domicilié dans un Etat membre, mais de nationalité autre européenne, soit soumis à un
privilège de juridiction. Protection du défendeur communautaire. Le juge du for ne sera pas compétent sur ses propres règles.
Art 3 du B2 bis. Cet article 3 prévoit 8 chefs de compétences alternatifs parmi lesquels l’un ou l’autre époux peut choisir
pour obtenir un divorce devant le juge d’un Etat membre.
Il n’y a pas de hiérarchie entre ces compétences. Le demandeur peut choisir le tribunal qui lui convient. Donc litispendance
internationale possible. Qui dit pluralité de chefs et concurrence de compétence, dit litispendance.
La résidence habituelle ou le critère de la nationalité sont les éléments de rattachement utilisés (le critère de nationalité est
retenu de manière autonome pour la compétence des juridictions quand la nationalité est commune des époux, mais utilisé
pour renforcer la résidence habituelle du demandeur)
Dans la consécration de la résidence habituelle comme chef de compétence, certains auteurs y voient un démantèlement de la
conception du juge naturel de la famille. En principe en matière familiale, le juge naturel est le juge national.
En multipliant les chefs de compétence d’après la résidence habituelle, cela renforce une conception du divorce. Tout est mis
en œuvre pour que la destruction du lien matrimonial soit réalisée. Tout est fait pour que les plaideurs européens puissent
saisir un juge d’un Etat membre pour divorcer.
Le critère de la résidence habituelle explose en droit de la famille, place importance. Ce critère ne fait l’objet d’aucune
définition. Cela met mal à l’aise les patriciens. Quand peut-on dire qu’il y a une résidence habituelle ?
Le fait qu’on y est ajouté le qualificatif habituel au mot résidence doit aider. Certains droits définissent la notion de résidence
habituelle. On s’est toujours refusé à le faire en droit interne, en droit communautaire non plus.
Carbonnier : il s’agit d’une technique législative de ne pas définir un concept. Ne pas le définir est une volonté pour que le
juge recherche au cas par cas.
Arrêt du 14 décembre 2005 la Cour de cassation à propos du règlement Bruxelles 2 : cet arrêt donne une définition de la
résidence habituelle en reprenant, une définition retenue par la CJCE mais dans d’autres domaines du droit communautaire.
La résidence habituelle doit être une notion autonome du droit communautaire. Les Etats membres doivent définir cette
notion au regard de la philosophie générale du texte B2 bis au regard du droit communautaire.
Résidence habituelle= « lieu où l’intéressé a fixé avec la volonté de lui conférer un caractère stable, le centre permanent
ou habituel de ses intérêts » pour la Cour de Cassation.
La Cour de Cassation aurait mieux fait de faire un renvoi, recours préjudiciel devant la CJCE.
Cette définition retenue par la Cour de cassation ne satisfait pas car elle se rapproche du domicile, or tous les instruments
récents tendent à remplacer le domicile par la résidence habituelle. Cette dernière devait être plus concrète, moins fictive que
le domicile. La notion de résidence habituelle est utilisée pour se rapprocher plus du lieu de vie des intéressés.
Souvent on distinguait le critère de la résidence habituelle et du domicile par l’intention. Le domicile était censé être
caractérisé par cette volonté, intention. Or, la Cour de cassation en invoquant le caractère volontaire crée une confusion.
La litispendance internationale résulte de la mise en concurrence des chefs de compétence. Ces chefs de compétence sont
multiples et pas hiérarchisés. À la disposition des plaideurs, plusieurs chefs de compétences peuvent permettre par ex aux
époux de saisir concurremment plusieurs tribunaux d’Etats membres.
Juridictions saisies à propos d’un même litige, procédure parallèle, qui se déroule devant deux juridictions d’Etats membres.
Se résout par la règle « prior tempore ». La 1° juridiction saisie conserve le contentieux et on demande à la juridiction
saisie en second de se dessaisir au profit de la
1°.
Problème car allongement de la durée de la procédure. On allonge de façon indéniable la durée de la procédure. Le
phénomène de la frontière va augmenter les difficultés.
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Et la seule multiplicité résultant de l’article 3, favorise le forum shopping, la possibilité pour le plaideur de choisir
leur juge et leur loi. Ce qui se passe c’est que le texte avait était rédigé trop vite. Le texte relatif au divorce de 1998,
la convention de 1998 a été remplacé par le B2, puis le B2 bis.
Finalement ce texte, plus ou moins transformé deux fois, a été travaillé trop vite. On commence à se dire, sur le
divorce, cela ne va pas, trop de litispendance, il faut réformer.
C’est vrai, mais sur le point de la litispendance, cela ne change rien. Ne serait ce que pour la commodité procédurale des
parties, la course au juge va continuer. La voie empruntée : unifier en matière de divorce la loi applicable, et ajouter la
possibilité pour les plaideurs de choisir leur juge mais d’un commun accord. Clause attributive de juridiction.
On permet ce choix de façon encadrée, en matière de divorce, pente libérale, pour liberté dans les litiges familiaux. Mais droit
de la famille, enjeu personnel et psychique important, donc laisser aux parties le pouvoir de tout décider n’est pas approprié.
Dans Rome 3, on veut insérer des règles de conflit de lois, alors que normalement les règlements communautaires Bruxelles,
ne contiennent que des règles de compétence de juridictions. Rome 1, 2, 4 et 5, contiennent que des règles de conflit de lois,
et non pas des règles de compétence judicaire.
Il faut que la personne à protéger, ou le bien a protéger, soit présent dans l’Etat membre en question. Il faut que cette mesure
provisoire soit justifiée par l’urgence. Pour parler de la loi applicable : la règle de conflit est que les mesures provisoires sont
prises selon la loi du for.
L’article 5 du règlement accorde compétence aux juridictions d’un Etat membre pour la conversion d’une séparation
de corps en divorce, alors que les juridictions de cet Etat membre ne sont pas compétentes en vertu de l’article 3.
La juridiction est celle qui a prononcé la séparation de corps, et même si pour le divorce, elle n’est pas compétente pour le
faire sur l’article 3, elle peut transformer cette séparation de corps. On prolonge la compétence. La solution est fondée sur la
prévisibilité des parties.
L’art 3 alinéa 3 règlement B2 bis : loi nationale pour le divorce et séparation de corps. Mais en matière de couple, donc
possibilité de la nationalité différente des époux.
La 1° règle de conflit qui donne la solution au conflit de nationalité est l’arrêt Rivière. On a soumis le divorce des époux à la
loi nationale commune. À défaut, on a soumis à la loi du domicile commun. Domicile commun étant l’exigence d’un
domicile dans un même pays.
Cette règle de conflit a été remplacée par la loi du 11 juillet 1975 qui introduit en droit interne le divorce par consentement
mutuel. À propos de la réforme du droit interne, on a ajouté l’article 310 du code civil devenu l’article 309 du code civil.
Cette art 309 du code civil : « le divorce et la séparation de corps sont régis par la loi française lorsque l’un et l’autre époux
ont la nationalité française, l’un et l’autre ont leur domicile sur le territoire français, lorsqu’aucune loi étrangère ne se
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reconnaît compétente »
La règle française ne détermine que les cas d’application de la loi française et ne dit pas quand la loi étrangère s’applique,
mais la loi étrangère s’applique quand le législateur étranger se donne compétence.
Alinéa 1 : Les deux époux sont français : la loi française est applicable pour le divorce des époux français.
Alinéa 2 : Si les deux époux ne sont pas français : la loi française s’applique au divorce, si les deux sont domiciliés en
France.
Jp Tarweid de 1961 dans le cadre de la jp Rivière dit la loi du domicile commun, c’est le domicile dans le même Etat.
Conflit positif de nationalité, quand les époux ont deux nationalités : la nationalité française prime, primauté de la nationalité
du for.
Alinéa 3 : les époux ne sont ni tous deux français, ni tous deux domiciliés en France. Il faut aller voir si une loi étrangère se
reconnaît compétence, si oui, on applique cette loi. La règle de DIPr étrangère déclare applicable dans l’espèce donnée sa
propre loi.
Ex : divorce entre Russe et Allemande, un domicilié en Allemagne. Alinéa 3, regarder si parmi les lois étrangères en
présence, une reconnaît sa compétence. Si la loi russe dans sa règle de conflit, dit : le divorce est régie par la loi nationale
d’un époux, alors la loi étrangère se donne compétence. Si conflit négatif de loi étrangère, aucune ne se donne compétence :
Si aucune loi étrangère ne se donne compétence, la loi française s’applique.
• Mais l’inverse si conflit positif de la loi étrangère, l’alinéa 3 ne résout pas ce problème. L’art 309 ne dit rien :
revenir à la jp Rivière : appliquer loi nationale commune des époux, la loi du domicile commun à défaut, ou à défaut la loi du
for. On a proposé d’appliquer la loi la plus effective, mais pas de prévisibilité pour les parties.
Les difficultés de mise en œuvre de l’article 309, en dehors de ces conflits positifs et négatifs de la loi étrangère.
Dans le cadre de l’alinéa 3, s’il y a une double nationalité : les deux ne sont pas français et pas tous deux domiciliés en
France. Dans ce cadre, un franco, quelque chose et dans la recherche de l’applicabilité de la loi étrangère, au moment de
savoir si la loi étrangère se reconnaît compétence, le juge français, dit alors que la loi étrangère se reconnaît compétente, il
est franco quelque chose, donc loi française prime.
Arrêt Camara de 1992 : Des époux sénégalais, dont l’un des deux était franco sénégalais. Les deux pas français, ni domicilié
en France. Donc alinéa 3 s’applique. Le juge français doit rechercher si la loi sénégalaise, se reconnaît compétence : la règle
de conflit sénégalaise dit : divorce soumis à la loi nationale commune des époux. Dans l’unilatéralisme, le législateur
étranger doit se donner compétence, ici, il se reconnaît compétent.
MAIS, lorsque le juge français saisi a regardé la situation de plus près, elle dit, un époux est franco sénégalais et sur le
fondement du principe de la primauté de la nationalité du for, on doit considérer qu’un est français et l’autre et sénégalais,
donc la loi sénégalaise ne se reconnaît pas compétente car pas de nationalité commune et donc elle dit : aucune loi étrangère
ne se reconnaît compétent, et elle applique la loi française.
Ce n’est pas cohérent, avec la démarche de l’unilatéralisme. Cela illustre que l’unilatéralisme n’est pas bien ancré dans le
système juridique français.
Dans la recherche de l’applicabilité de la loi étrangère, dans le cadre de l’alinéa 3 : avant de regarder la règle de conflit
étrangère, on dit la loi étrangère ne reconnaît pas le divorce, donc ne pas l’appliquer, donc contraire à l’ordre public.
Or ce n’est pas le contenu de la loi étrangère qui détermine si la loi étrangère est compétente, c’est uniquement la règle de
conflit étrangère. Le contenu de cette loi étrangère ne doit pas faire préjuger du résultat. Si cette loi étrangère prohibe le
divorce, elle ne doit pas être écartée pour cette raison, le juge doit quand même aller voir si elle se déclare applicable et c’est
après avoir vérifier si elle est contraire à l’ordre public qu’il peut l’évincer.
Soit elle est applicable, mais et choquante, et alors on applique la loi française.
L’arrêt de Pedro de 1981 : il a dit que ce n’est pas parce que la loi étrangère prohibe le divorce, qu’on doit se dispenser
d’en rechercher l’applicabilité.
C’est après avoir dit qu’elle est applicable que l’on fait jouer l’ordre public. Il faut aller au bout de la démarche et du
raisonnement.
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§2 : La mise en œuvre de la règle de conflit. L’article 309 du code civil
A) Le conflit mobile
Élément de rattachement change, ici, la nationalité et le domicile dans l’article 309. Les époux ont changé de nationalité : on
applique la nouvelle ou l’ancienne nationalité ? On applique le rattachement au jour de l’introduction de l’instance.
On se réfère à la nationalité ou domicile actuel.
B) La fraude à la loi
Rattachements modifiables, possibilité de créer le conflit mobile mais frauduleusement.
Modification volontaire de l’élément de rattachement pour se soustraire à la loi normalement applicable dans le but
de se placer sous l’empire d’une autre loi. Cette fraude peut être le fruit de l’acquisition de la nationalité française, alléguer
l’existence d’un domicile en France et se placer sous l’empire de la loi française.
La fraude peut aussi être non plus une fraude à la loi, mais une fraude à la compétence du juge français. On peut exercer une
fraude à la compétence du juge français. Une épouse intente devant le juge français une action en divorce, une action en
contribution aux charges du mariage. Pour faire échec à cette action exercée en France, l’époux va opposer une décision de
divorce obtenue à l’étranger. Ex : répudiation unilatérale pour faire échec à la demande de divorce.
Fraude à la compétence : la manœuvre qui consiste à se dépêcher d’aller obtenir un jugement à l’étranger, dans pour but
d’évincer une décision française. Fraude à la compétence du juge normalement compétent. L’OP plus concerné que la
compétence judicaire. Application de la loi nationale commune des époux, la saisine du juge étranger n’est pas si frauduleuse
que ça. On a saisi un juge qui a quand même un lien, donc fraude moins évidente, donc on a parlé de fraude à l’intensité de
l’OP. En allant chercher un divorce à l’étranger et en invoquant les effets en France, on empêche que l’OP se déclenche pour
ce divorce.
C) l’ordre public
Il s’agit de la dissolution du lien matrimonial régi par une loi étrangère. Loi étrangère jugée compétente applicable d’après
notre système de règlement de conflit de loi, de notre règle de conflit.
Notre règle de conflit de loi résulte de l’article 309 code civil. Il faut avoir à l’esprit qu’il y a toujours cette distinction, entre
l’OP plein et atténué. OP qui repose sur le lieu de création de la situation juridique, du rapport de droit en question. La
situation juridique est le divorce.
Le cas de figure : un juge français saisi dans le cadre d’une instance directe, saisi d’une demande en divorce qu’il soumet à la
loi étrangère.
Il joue pour écarter des lois étrangères jugées comme trop strictes en matière de divorce. Ce qui est jugé contraire, c’est une
loi qui ne permet pas de relâcher au moins, le lien matrimonial. N’est pas contraire à l’OP, la loi étrangère qui interdit le
divorce, mais est contraire la loi étrangère qui interdit tout relâchement du lien conjugal. La loi étrangère interdit le divorce
mais admet la séparation de corps par ex, c’est un relâchement. C’est suffisant au regard de nos conditions d’ordre public.
Elle sera conforme à l’OP.
L’arrêt Patino du 15 mars 1963 : exigeait une possibilité de relâchement du lien matrimonial. Confirmé par l’arrêt Assous du
8 novembre 1977. L’OP n’exige pas que les époux puissent divorcer mais puisse au minimum relâcher leur lien matrimonial.
L’art 309 du code civil laisse de côté les situations de couple mixte avec un époux français, car il faut que les deux époux soit
français ou domicilié en France, pour que cet article soit applicable. À défaut, la règle de conflit ne permet pas d’appliquer la
loi française pour régir le divorce, donc soumis à la loi étrangère.
Pas de divorce, mais relâchement donc possible.
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Mais :
Arrêt de pedro de 1981 : il se retrouve face à la situation d’une française soumise à la loi espagnole, qui autorisait la
séparation de corps : l’OP se déclenche parce que l’épouse est française et domiciliée en France. Donc contraire à l’OP.
D’après la jp Rivière déclenche l’ordre public car situation créée en France. On écarte la loi étrangère applicable pour lui
substituer la loi française. Attention : si loi française applicable : pas d’ordre public qui joue. Une répudiation intervenue à
l’étranger.
La loi de procédure, la loi du juge saisi : la loi du divorce est concurrencée par la loi de la procédure. En France, le divorce
pour l’instant nécessite un procès et donc une intervention judiciaire. Le fait qu’il faille une décision judiciaire pour
prononcer un divorce, relève de la loi française.
Un juge saisi dans les conditions de la loi française. La question des mesures provisoires se pose pendant la procédure de
divorce : lors d’une procédure de divorce, on fixe des mesures provisoires, pour la prestation compensatoire, la garde, droit
de visite. En vertu de quelle loi ces mesures vont être prises ?
Pour les mesures provisoires : on considère que les tribunaux français ont compétence pour prendre les mesures
provisoires en vertu de la loi française.
Mais en matière de compétence judiciaire, B2 s’applique.
Loi concurrencée par la loi de procédure et par la loi du juge qui statut pour prendre une mesure provisoire.
Principe : compétence de la loi du divorce, mais pour effets procéduraux : la loi de procédure qui s’applique.
Depuis 1975, autre règle de conflit pour le divorce, celle de l’article 309 code civil. La garde après le divorce doit-elle être
soumise à l’article 309 code civil ?
Quelques juridictions semblent se diriger vers l’application de la loi nationale de l’enfant pour déterminer l’autorité
parentale après le divorce. Il y a application d’une convention, celle de Lahaye de 1961 qui s’applique à la compétence
et loi applicable en matière de protection des mineurs qui englobe l’autorité parentale après le divorce (s’applique si mineur
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dans Etats contractant…).
Applique la règle de conflit pour le régime matrimonial, soumis à une loi propre qui émane, résulte d’une règle de conflit
émanant d’une convention de Lahaye de 1978 : loi applicable au régime matrimonial peut être choisie par les époux, même
s’ils sont français, s’ils ont établi un contrat de mariage. Mais choix limité à plusieurs possibilités : on encadre ce choix : loi
nationale de l’un ou de l’autre des époux, si mariage mixte deux possibilités, soit la loi du lieu de résidence de l’un ou de
l’autre, ou la loi de la 1° résidence après le mariage. Ils peuvent choisir parmi 4 ou 5 lois, si mariage mixte pour régir leur
régime matrimonial.
S’ils n’ont pas choisi, la loi applicable est celle de leur 1° domicile conjugal.
Elle prévoit une dérogation à la règle de conflit principale (en principe c’est la loi du domicile du créancier qui est
applicable), elle permet d’appliquer à l’obligation alimentaire due au titre du divorce, la loi du divorce.
Pour les situations créées à l’étranger, divorce prononcé à l’étranger mais sans intervention judiciaire. Arrêt
Cornelissen s’applique que pour les jugements étrangers, donc analogie ou pas ? Soit on soumet la situation créée a
l’étranger au conflit de loi donc a l’art 309 CC, soit on raisonne en terme de décision étrangère : reconnaissance de
la situation créée a l’étranger.
Le divorce est le fruit d’une décision prononcée à l’étranger, on n’applique pas l’article 309, car plus de contrôle
de la loi appliquée. Selon que la décision a été rendue dans ou hors union européenne, deux systèmes
s’appliquent :
- Si décision de divorce émane d’une juridiction d’un Etat membre : le droit communautaire
s’applique donc le Règlement B2 s’applique.
- Si provient d’un Etats étranger, c’est le DIPr commun, avec l’arrêt Munzer qui s’applique.
Sera jugée contraire à l’ordre public, une décision qui n’autorise ni la séparation de corps, ni le divorce, même
solution que dans le cadre de l’instance directe.
Dans un premier temps, une série d’arrêts des années 1980 ont été rendus au nom de l’effet atténué de l’ordre
public. Cette jp a été dite laxiste. Ces décisions françaises a propos des décisions étrangères prononçant la
répudiation faisaient jouer l’effet atténué de l’OP. Si la décision de répudiation prononcée à l’étranger n’était pas
contraire à l’OP, celui-ci ne se déclenchait pas.
Mais limite : l’OP pouvait intervenir malgré le lieu du prononcé de la décision sur deux terrains. La répudiation
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devait être reconnue :
- si répudiation était intervenue du consentement des deux époux, ou si l’épouse avait
acquiescée à la répudiation. L’OP ne joue pas car c la meme chose qu’un divorce par
consentement mutuel. Certaines décisions sont allées plus loin en admettant la
reconnaissance de la répudiation dès lors que l’épouse avait eu la simple possibilité de faire
prévaloir son opposition.
Certains arrêts, retiennent que la décision de répudiation étrangère prononçant la répudiation est respectueuse des
droits de l’épouse si elle ne se défend pas.
- Certaines décisions regardent les garanties pécuniaires, on ne la laisse pas dans le besoin matériel.
La répudiation n’est pas contraire à l’ordre public si garantie pécuniaire suffisante pour l’épouse : Arrêt
Rhobi du 3 novembre 1983 et Shafa de 1986
Dans un deuxième temps, on a fait jouer l’ordre public de proximité dés 1986, quand la répudiation concernait une
épouse française : Arrêt du 22 avril 1986
Plus récemment, à propos des droits de la défense et des garanties pécuniaires, la jp a durci sa position, a écarté
des répudiations musulmanes comme étant contraires à la CEDH, car prononcées de manière non
contradictoire.
La jp a utilisé un autre terrain : la fraude à l’intensité de l’ordre public en sanctionnant des répudiations
intervenues à l’étranger à l’occasion d’un bref voyage. On cherche volontairement à écarter l’effet plein de l’OP,
pour faire jouer l’OP atténué.
Puis arrêt du 11 mars 1997 : la Cour de cassation en se fondant sur la CEDH, a écarté la répudiation, non pas en se
fondant sur l’égalité procédurale des époux, mais sur l’égalité au fond entre les deux époux (procédure unilatérale
qui ne peut émaner que de l’époux). Donc on ne peut plus donner effet à aucune décision de répudiation.
Mais la Cour de Cassation a un revirement : Arrêt du 7 janvier 1999 qui a nouveau ne se fonde que sur les droits
de la défense pour refuser de faire produire effet à la répudiation.
On ne donne pas effet à la répudiation, parce que les droits de la défense n’ont pas été observés.S’ils avaient été
observés, on aurait fait produire effet à la répudiation.
Arrêt du 3 juillet 2001 : casse l’arrêt qui reconnaît la répudiation, mais on ne cite plus la CEDH. Rejet d’un
pourvoi formé à l’encontre d’un arrêt d’appel qui reconnaissait la répudiation. Retour à la jp Rhobi. Les motifs du
rejet résident simplement dans le faits que les droits de la défense de l’épouse avait été garantis et le
jugement étranger de répudiation garantissait les advs pécuniaires de l’épouse.
5 arrêts du 17 février 2004 : la Cour de Cassation tranche cette question de la reconnaissance des répudiations
étrangères et du jeu de l’ordre public face à ces décision de répudiation. Les répudiations sont contraires au
principe d’égalité des époux entendu comme égalité au fond des époux, dès lors qu’il y a le domicile d’au
moins un époux en France, peu important l’existence de garanties financières ou procédurales pour
l’épouse.
Qu’est-ce qui est contraire à l’égalité ? On a l’impression que ce qui est inégal, c’est l’aspect unilatéral de la
décision. Or en réalité, on ne pourrait pas tenir cette position, puisque le droit français a consacré la possibilité de
rupture unilatérale du lien matrimonial. La répudiation est inégale parce que la rupture est unilatérale et
surtout non réciproque.
Des auteurs disent que le règlement B2 bis ne s’applique pas à ce qu’on appelle les décisions négatives de
désunion décidant de refuser le divorce. En réalité, la polémique vient du fait que certaines dispositions visent les
décisions de divorce tandis que d’autres visent les décisions en matière de divorce. On applique Bruxelles II bis
quoi qu’il arrive.
Les décision négatives sont incluent dans le B2 bis. Si la décision négative de divorce n’est pas inclue dans B2 bis,
on revient au DIPr commun, donc on regarde si manifestement contraire.
Ex: époux de nationalités différentes, qui résident à Malte et saisissent le juge maltais d’une demande de divorce.
Le juge maltais applique la loi maltaise du domicile commun. Cette décision pourra-t-elle être reconnue en France
ou va-t-elle heurter l’OP français ?
- Le DIPr commun n’exclut pas les décisions étrangères qui rendent impossible le divorce tant que la
loi étrangère autorise la séparation de corps.
- Le DIPr commun écarte la loi étrangère quand un époux est français.
Faut-il transposer cette jp dans le cadre de la coopération régionale dans le cadre de B2 bis ? La décision maltaise
qui empêche le divorce d’un français peut-elle être considérée comme manifestement contraire à l’ordre public ?
Titre 3 : L’enfant
L’idée : relation familiale n’est pas réservée aux couples.
En mat de filiation, il n’existe pas de convention internationale, pas de règlement communautaire déterminant cela.
Faut se tourner vers les regles de compétence judiciaire de DIPr commun. On utilise les regles de compétences
territ’ internes étendues a la mat internat’. A défaut de regles sp, litige doit être porté au tribunal du lieu de
domicile du défendeur. Tribunal compétent c le TGI.
Mat a ete déformée par la loi du 3 jan 1972 qui a réformé le drt interne de la filiation et a l’occasion de cela, le
législateur a instauré de nv’ regles de conflit de lois en mat de filiation. Elles prennent la forme de regles écrites
insérées dans le c.civ : art 311-14 a 311-18 du c.civ dans un paragraphe concernant le conflit de loi relatif a
l’établissement de la filiation.
Par ailleurs, plus récemment le législateur a instauré des regles relatives a l’adoption internat’ en 2001.
Ref de la filiation en drt interne datant de 2005. Ord du 4 juillet 2005. A aligné le statut des enfants nes dans le
mariage et hors mariage. A supprimé le vocabulaire d’enfant légitime et naturel. On parle d’enfants nes en mariage
ou hors mariage en drt interne. L’ord de 2005 a supprimé l’institution qu’est la légitimation : rend légitime un
enfant qui ne l’était pas par un mariage. Cet ord en a profité pour supprimer l’art 311-16 qui était une regle de
DIPr. Cela concernait la légitimation et la loi relative a la légitimation. C t une regle de conflit qui a ete supprime.
Meme si l’ord ne paraît concerner que le drt interne, par ce toilettage on a créé une incidence en DIPr.
La spécificité de la loi de 1972 c d’avoir dissocier l’établissement de la filiation des effets de la filiation. Filiation c
le nom de l’enfant, l’autorite parentale. On a une scission.
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A) La détermination de la loi applicable a l’établissement de la filiation
Avt 1972, distinction entre filiation légitime et filiation naturelle. Filiation légitime n’était pas soumis a la meme
regle de loi que la filiation naturelle.
- Etablissement de la filiation légitime était soumis a la loi des effets du mariage pose par l’arret Rivière de
1953. C la loi nat’ commune des époux, sinon loi du domicile commun sinon c la loi du for.
La différence tenait au fait que l’enfant légitime nait dans une famille donc faut soumettre la filiation au lien
familial. Filiation de l’enfant naturel doit être soumis a sa loi nat.’
En 1972, le législateur a harmonisé le syst. A priori, on ne distingue plus entre filiation naturelle et légitime.
Egalité des 2 filiations se retrouve sur le plan du conflit de lois. Il y avait des regles sp en mat de filiation
cependant.
Par ailleurs, sur les 5 textes que la loi de 1972 a mis en place, un est devenu caduc. C l’art 311-18. Il n’en reste plus
que 3 maintenant.
I) Regle générale
Elle figure a l’art 311-14 : « La filiation est régie par la loi perso de la mère au jour de la naissance de l’enfant.
Si la mère n’est pas connue, ce sera la loi perso de l’enfant ».
Rattachement principal a la loi perso de la mère : c sa loi nat’. Le statut perso en DIPr français est relatif a
la nationalité. L’art 311-14 permet de se référer a la loi nat’ de la mère. Conflit mobile est résolu dans cette regle
car on fixe la nationalité de la mère au jour de la naissance de l’enfant. Pour ce rattachement principal, il y a eu bcp
de critiques. Cet art ne concerne pas que la filiation maternelle mais concerne aussi une filiation naturelle, légitime
ou paternelle. On a tenté de justifier ce rattachement en disant que seule l’identité de la mère est connue dnc c
pratique a mettre en œuvre. Le recours a la loi nat’ de l’enfant résulterait en un cercle vicieux surtout qd sa
nationalité dépend de sa filiation.
Rattachement subsidiaire a la loi de l’enfant qd la mère n’est pas connue. Question : que recouvre l’hyp de la
mère inconnue ? Qd l’enfant intente une action en recherche de maternité, cela sous entend que l’action est intentée
contre sa mère qui ne l’est pas encore juridiquement. La prétendue mère est-elle connue en drt et dnc action en
recherche de maternité est soumise a la loi de l’enfant ? Si considere que c la mère non connue en fait, la mère
inconnue c la mère inconnue en fait : la loi nat’ de la mère sera applicable.
JP : La prétendue mère est la mère connue de fait. C la loi de la prétendue mère qu’il faut prendre en
considération. Dec date du 11 juin 1996. C.cass consacre l’idée que la mère inconnue est la mère inconnue en fait.
C la regle « imhoos ». Cela laisse un champ d’application au rattachement principal assez large.
L’ord du 4 juillet 2005 a supprimé l’art 311-16. Cet ord avait ete habilitée par une loi de 2004 dite de simplification du drt.
Permet que l’ord reforme le drt de la filiation. Ce champ ne devait pas s’étendre au DIPr. Pour autant, il paraissait logique de
procéder a des modifications de coordination. L’art 311-15 a ete toiletté et affranchi de la distinction entre enfant légitime et
naturel. Cette suppression n’est pas une simple modification de coordination. Qd le prob se posera de la qualité de la filiation
d’un enfant de nationalité étrangère, le juge saisit n’aura plus de regle de conflit. Au regard de ce syst établi, la logique
vaudrait qu’on se tourne vers la regle générale établie a l’art 311-14 car suppression de la regle sp.
Cependant, il existait une convention internat’ a laquelle la France était partie concernant la légitimation. C la convention dite
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de Rome du 10 sept 1970. C une convention sur la légitimation par mariage. C en vigueur en France depuis 1976. Pourquoi
cela ne s’appliquait pas a la place de l’art 311-16 ? En réalité elle ne s’appliquait pas car son art 5 reservait l’application des
regles nat’ plus favorables que la convention. Reserve d’application de regels de conflits plus favorables que la regle
convent’. Art 311-16 prevoyait 3 rattachements dnc était plus favorable car l’art 1 de la convention ne prévoyait que 2 :
« Lorsque selon les dispositions de drt interne de la loi nat’ du père ou de la mère (exclut le renvoi), le mariage de ceux-ci a
pour csq la légitimation d’un enfant naturel, cette légitimation est valable dans les Etats contractants ».
L’art 311-16 prevoyait la loi nat’ commun des parents, loi nat’ de l’un ou l’autre ou la loi nat’ de l’enfant. C t plus favorable a
la légitimation que l’art 1.
On peut soutenir que la suppression de l’art 311-16 a donné lieu a ce qu’une nv’ regle de conflit (art 1 de la
convention) remplace l’ancienne.
b) La reconnaissance d’enfant naturel
Art 311-17 concerne la reconnaissance d’enfant naturel (acte volontaire réalisé par l’un ou l’autre parent plus précisément le
père pour reconnaître tel enfant comme étant le sien). Cela peut être contesté. Cet art dit que la reconnaissance est valable si
elle a ete faite en conformité soit de la loi perso de son auteur soit de la loi perso de l’enfant. La loi perso c la loi de la
nationalité. Reconnaissance concerne ici reconnaissance de maternité et de paternité. C une regle de prise en considération.
Le resultat c la reconnaissance de l’enfant. C valable si la loi étrangère dit que c valable.
Articulation entre art 311-17 et art 311-14 : doctrine et jp estiment que l’art 311-17 deroge a la regle générale de l’art 311-14.
Des lors qu’il s’agit d’apprécier la validité de la reconnaissance d’enfant naturel, il faut appliquer l’art 311-17. Pierre Mayer a
propose un syst diff : voit en l’art 311-17 un complément a l’art 311-14. L’art 311-14 pourrait s’appliquer a la reconnaissance
volontaire d’enfant. Ce n’est que si la loi désignée par l’art 311-14 (loi nat’ de la mère) ne valide pas la reconnaissance qu’on
applique l’art 311-17.
On a appliqué l’art 311-17 aux actions en contestation de reconnaissance d’enfant naturel. Les 2 rattachements vont jouer
cumulativement. Il faut qu’elle ne soit pas valable selon les 2 lois (loi de l’auteur et loi de l’enfant).
Prob spécifique a l’art 311-17 en mat de confit de filiation. Les rattachements retenus font que plusieurs reconnaissances sont
valables en meme temps selon des lois différentes. Pour résoudre cela, on a proposé de revenir a la regle générale qu’est l’art
311-14.
3) Les exceptions
Art 311-15 : « Toutefois si l’enfant ou ses père et mere ont leur résidence en France.. » Si l’enfant et ses parents ou l’un d’eux
résident en France, la possession d’état va produire ttes les csqs qui en découlent selon la loi française alors meme que les
autres éléments de la filiation dépendaient d’une loi étrangère. On considere que c une regle d’application immédiate qui fait
produire effet aux regles mat’ française relatives a la possession d’état des lors que l’enfant ou ses parents résident en France.
Idée : On a voulu que la possession d’état puisse produire ses effets qd bien meme la filiation serait régie par une loi
étrangère.
Il ne s’agit pas d’appliquer systématiquement les regles internes relatives a la possession d’état. Il s’agit d’appliquer cela qd la
condition est remplie et qd les regles françaises font produire un effet de cette filiation sur la possession d’état. L’art 311-14 a
311-18 ont ete considérés comme extrêmement compliqués.
1) Le renvoi
S’agissant de l’art 311-14, c une regle de conflit classique donc le renvoi devrait être admis. Mais jp l’a refuse en disant que
l’art 311-14 contenait une application directe et impérative de la loi applicable.
Art 311-17 : regle a coloration mat, application alternative. On refuse le renvoi car le but de faveur est clairement affirmé. Le
renvoi pourrait augmenter cette faveur ou va diminuer le nb des éléments de rattachement. Mais certains autres auteurs
proposent d’utiliser le renvoi in favorem : admet le renvoi qd il permet de valider une filiation qui ne l’aurait pas ete
autrement. Solution proposée en doctrine.
L’art 1 de la convention de Rome de 1970 exclut le renvoi car désigne les lois nat’ des père et de la mère et désigne la loi
interne. Cela exclut le renvoi.
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2) Le conflit mobile
Art 311-14 assortit l’élément de rattachement d’un critère temporel pour résoudre a l’avance le conflit mobile. C la loi nat’ de
la mère au jour de la naissance
Art 311-17 : il faut se référer aussi a la loi nat’ de l’auteur de la reconnaissance au jour de la reconnaissance.
Art 311-15 : pas réellement de conflit mobile car c une regle d’application immédiate. Il faut une résidence de l’enfant ou de
ses parents en France. Il suffit que la condition de résidence ait ete remplie quel que soit le moment.
A partir de quand la condition de résidence est remplie ? C cela qui pose le plus de difficultés.
3) L’ordre public
Modifications législatives internes ont influencé la conception de l’OP internat’. Depuis 1972, la loi interne de la filiation
s’est assouplie quant à l’établissement de la filiation. Avt ces modifications, l’OP intervenait pour faire échec a des lois plus
favorables que la notre. Aujourd’hui l’OP intervient a l’égard de lois plus restrictives.
À l’égard des lois étrangères plus restrictives que la notre, a partir de quand l’OP internat’ français intervient pour écarter
cela ? On a hésité mais pour la Cour de cassation une loi étrangère qui n’admet pas ou très difficilement l’établissement de la
filiation hors mariage n’est pas contraire a l’OP. Loi étrangère n’est pas contraire a l’OP que quand elle a pour effet de priver
un enfant français ou résidant habituellement en France d’établir sa filiation (OP de proximité) : arrêt du 10 février 1993.
Mise en œuvre de l’OP de proximité utilisant des critères perso pour faire déclencher l’OP alors que ne devait pas se
déclencher.
Arrêt du 10 mai 2006 : cour de cass a refusé de déclencher l’OP précisément car l’enfant n’était ni Français ni résidant en
France.
Pour les lois plus libérales que la notre, on peut se poser la question en mat de maternité de substitution. Contrat de mère-
porteuse. Enfant est l’objet d’une gestation pour autrui et qui par la suite engage une action de recherche de maternité contre
la mère ayant donné naissance a l’enfant. Cette femme a renoncé a tous ses droits a l’égard de l’enfant y compris celui être
reconnue comme la mère. En vertu de la loi étrangère, elle a renonce à ses droits et l’enfant a été adopte par la femme n’ayant
pas donné naissance a l’enfant. En droit français, cela est interdit en raison du ppe de l’indisponibilité de l’état et de la
personne. Elle est contraire a l’OP. Adoption peut être constitutive d’une fraude a la loi de l’adoption ou contraire a l’OP.
Idée : l’enfant va pouvoir rechercher sa filiation maternelle a l’égard de la femme qui l’a porté et donné naissance. Cela est
admis et pas condamné par l’OP. L’OP condamne le fait que la maternité ait été octroyée a une autre femme.
Mère porteuse et abandonné à la mère qui le devient juridiquement, un tel enfant peut-il devant le juge français exercer une
action en recherche de maternité vis-à-vis de la mère biologique ? Cette action peut-elle aboutir ? Oui car le droit français ne
reconnaissant pas le montage de la gestation pour autrui, on peut admettre que la conséquence soit que l’on admette une
action en recherche de maternité à l’encontre de la mère qui a porté l’enfant.
Section 2 : L’adoption
En droit international, l’adoption est fréquente quantitativement. Bcp de débats car il faut éviter le trafic d’enfants, et que
cela ne dérive pas vers une sorte de commerce. Eviter que les pays qui ont une population de parents potentiels se mettent à
aller acheter des enfants à l’étranger.
Convention de Laye de 1993 : convention relative à l’adoption internationale. Elle ne contient pas de règle de conflit de loi,
règle les aspects internationaux de l’adoption et instaure un système de coopération entre les Etats partis à cette convention.
N’unifie pas les règles de conflit de lois, ni de compétence judiciaire, mais pose des règles matérielles de droit international
de coopération pour faciliter les adoptions internationales. Cette convention met en place des autorités centrales, chaque Etat
partie a une autorité centrale. Système d’autorité centrale important. On a le même en matière d’enlèvement d’enfants.
L’autorité centrale en France est une émanation du ministère de la justice. C un organe institutionnel.
La question de la compétence internationale : pas de textes unifiant les règles de compétences judiciaires en matière
d’adoption, on se réfère au DIPr commun. Le DIPr est tiré depuis l’arret Scheffel de l’extension des règles de compétence
territoriale interne, figurant dans le CPC.
Art 1166 CPC prévoit que compétence au tribunal français du domicile du requérant en matière d’adoption. Si le
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requérant demeure à l’étranger et l’adopté se trouve en France, alors c’est le tribunal français de l’adopté qui est compétent.
Quand le juge français est saisi soit de l’instance directe pour prononcer l’adoption, soit pour faire produire des effets à la
décision sur l’adoption prononcée à l’étranger.
La jp éprouve des difficultés à résoudre la question en matière d’adoption, quand l’adoptant et l’adopté n’ont pas la
même nationalité, qui est toujours le cas, en cas d’adoption internationale. Difficultés récurrentes en matière
d’adoption internationale : fréquent que la loi nationale de l’adopté ne connaisse pas l’adoption.
On recueille l’enfant, mais ne s’assimile pas à une adoption, donc peut-on adopter un enfant, surtout en France,
avec l’adoption plénière, qui rompt le lien totalement ?
La difficulté est celle du consentement donné par celui qui laisse l’enfant à l’adoption.
Même si la loi de l’adopté la connaît, à quoi ont consenti les personnes laissant à l’adoption ?
La jp a essayé d’élaborer des solutions pour contrer ces difficultés. La jp a essayé de mettre en place des solutions
qui ménagent la loi de l’adopté et qui de toute évidence s’assurent d’un consentement à l’adoption donné en toute
connaissance de cause, consentement libre donné et sache à quoi elle consente. Jp Torlet Piste de 1986 et 1990, loi
du 6 février 2001 a repris ces solutions jp’. Cette loi a instauré des regles spécifiques a l’adoption internat’ aux art
370-3 et suivant du code civil.
Loi nationale de l’adoptant si célibataire. Si deux époux : loi des effets du mariage qui est édictée par l’arrêt
Rivière : la loi nationale commune des époux, à défaut, loi du domicile commun des époux, à défaut, loi du for.
Adoption pas prononcée si l’une ou l’autre des lois des époux prohibe le mariage. Les deux lois nationales doivent
autoriser l’adoption.
S’ils sont de nationalités différentes : loi du domicile s’applique, MAIS on tient compte des lois nationales.
L’adoption ne sera pas prononcée si l’une ou l’autre des lois nationales prohibe l’adoption afin qu’elle ne
contourne pas la prohibition.
La loi de l’adoptant n’est pas la seule à être prise en compte, la loi de l’adopté tient un rôle important. Mais
exception si l’enfant est né et réside en France, les conditions sont cumulatives, alors l’adoption sera possible.
Exception à l’interdiction d’adoption posée par la loi nationale de l’enfant.
Cette prohibition ne concerne que le principe même de l’adoption et non pas le type de l’adoption. Si la loi de
l’adopté connaît une forme d’adoption, le juge pourra prononcer l’adoption. Par ex, a contrario si ne connaît que la
Kafala, la loi personnelle de l’adopté ne connaît pas l’adoption, le juge français ne pourra pas prononcer
l’adoption. Car la Kafala, ne s’assimile pas à l’adoption, mais c’est un recueil.
Ex : si loi personnelle de l’adopté ne connaît que l’adoption simple, le juge français pourra prononcer l’adoption
plénière. Tout est alors déplacé sur le terrain du consentement des personnes laissant les enfants à l’adoption,
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consentent véritablement à une adoption plénière
La loi personnelle de l’adopté n’est pas consultée sur tout. Si la loi personnelle autorisait une forme d’adoption, on
peut contourner la loi personnelle.
La loi nationale de l’adopté régit les conditions de forme et de recueil du consentement à l’adoption. Cette
exigence figurait dans la jp antérieure.
Avant 2001, la jp soumettait les effets de l’adoption à la loi de l’adoptant, et en cas de pluralité d’adoptants, à la loi
des effets de la filiation légitime, loi des effets du mariage.
La loi de 2001 distingue selon que l’adoption a été prononcée ou non en France.
- Si l’adoption a été prononcée en France : art 370-4 code civil qui s’applique : les effets de l’adoption prononcée
en France sont ceux de la loi française.
- La décision étrangère d’adoption est censée produire ses effets en France de plein droit sous réserve de sa
régularité internationale. Ces conditions de régularité internationale sont les mêmes que pour n’importe quelles
décisions obtenues à l’étranger.
Ici, pas de règlement communautaire qui s’applique, le B2 bis est inapplicable. Conditions de régularité relève du
DIPr commun. (arrêt Cornelissen et Munzer et Simitch)
Mais la loi de 2001 a ajouté une règle matérielle : Art 370-5 code civil : l’adoption régulièrement prononcée à
l’étranger produit en France les effets de l’adoption plénière si elle rompt de manière complète et irrévocable le
lien de filiation préexistant.
Décision de la CEDH : arrêt du 28 Juin 2007, Wagner contre Luxembourg : le Luxembourg avait refusé de faire
produire effet à une décision péruvienne d’adoption au motif qu’en droit luxembourgeois, le recours à l’adoption
était réservé à des couples mariés. Or, ici, adoptant est célibataire.
La CEDH condamne le Luxembourg au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant. Le refus d’exequatur opposé par
les juridictions luxembourgeoises est une atteinte disproportionnée au droit à la vie familiale de la mère et de
l’enfant, fondé sur l’article 8 CEDH. Intervention de la jp européenne.
La France, par la suite, a été condamné en février 2008 pour avoir refusé l’agrément à une mère célibataire
homosexuelle.
Les nouvelles dispositions relatives à l’établissement de la filiation devaient aussi s’appliquer aux effets.
Doit-on étendre ces dispositions aux effets de la filiation ? Doit-on maintenir pour les effets de la filiation, la
solution antérieure ?
La présence de conventions internationales qui ont un domaine d’application important qui quand s’applique,
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remplace le DIPr commun.
Il y a aussi d’autres aspects que l’autorité parentale comme les obligations alimentaires…
Dans le B2 bis, les autorités en principe compétentes en matière de responsabilité parentale sont les juridictions de
la résidence habituelles de l’enfant.
Si le critère de la résidence habituelle est défaillant, on a un critère de remplacement.
Dans cette hypothèse, le critère de substitution qui donne compétence au juge de l’Etat de présence de l’enfant
remplace le critère de la résidence habituelle quand il n’existe plus. Ce critère de substitution est utilisé si le critère
pêche.
Déplacement de l’enfant :
Déplacement licite : Si l’enfant est déplacé dans un autre Etat, les autorités de la nouvelle résidence habituelle
sont compétentes.
Le principe est bien de transférer la compétence aux autorités de la nouvelle résidence habituelle si changement
licite de la résidence habituelle. Mais l’art 9 de B2 bis permet de maintenir la compétence des juges de l’ancienne
résidence habituelle pour 3 mois et pour les décisions relatives au droit de visite.
Déplacement illicite : Si le changement de résidence est illicite. Enlèvement international par le parent sans
l’accord de l’autre parent. Alors les autorités de la nouvelle résidence habituelle ne deviennent pas compétentes :
article 10 de B2 bis. Jusqu’à ce que le déplacement ne soit plus illicite (parent accepte), ou jusqu’au retour de
l’enfant soit ordonné dans l’Etat d’origine.
Les tempéraments :
Art 12§1 B2 bis proroge la compétence du juge du divorce en matière d’autorité parentale.
Contentieux sur la responsabilité parentale. Les parents divorcent : ils saisissent un juge sur le fondement de
l’article 3 de B2 bis, le juge compétent est le juge français de la résidence du demandeur qui réside en France. Si
ce n’est pas le lieu de résidence de l’enfant. En matière de responsabilité parentale, c’est le juge de la résidence
mais, l’article 12§1 donne le contentieux de la responsabilité parentale au juge du divorce, un seul juge est saisi.
Pour cela, il faut que tous les titulaires de la responsabilité parentale soient d’accord pour proroger la compétence
et il faut que ce soit dans l’intérêt de l’enfant.
Art 12§3 du B2 Bis : On proroge la compétence du juge qui a un lien étroit avec l’enfant, conditionnée par
l’accord des parties à la procédure.
Les parties à la procédure se mettent d’accord pour saisir un juge en matière de responsabilité parentale, pour
statuer en matière de responsabilité parentale, alors que ce juge n’est pas celui de la résidence habituelle de
l’enfant. C’est possible s’il a un lien étroit avec l’enfant, c’est le juge de la nationalité de l’enfant.
Article 15 : Renvoi de compétence. Mécanisme original qui permet de renvoyer l’affaire, transférer la compétence
a un juge normalement incompétent, pas celui de la résidence habituelle, mais mieux placé pour statuer sur
l’autorité parentale que celui de la résidence habituelle de l’enfant. Un lien particulier est exigé.
Article 20 : Dérogation générale à la compétence. Donne compétence à n’importe quel juge d’un Etat membre, s’il
s’agit de prendre une mesure provisoire urgente à l’égard de l’enfant. En matière d’autorité parentale, il faut que ce
soit le juge de l’Etat où se trouve l’enfant (lieu de présence de l’enfant). Si mesure sur les biens de l’enfant, il
s’agit du juge du lieu de situation des biens de l’enfant pour prendre une mesure provisoire urgente.
Or, le juge du divorce peut être compétent pour prendre des mesures à l’égard de l’enfant, en cas de prorogation de
compétence. Mais si pas d’accord pour ce transfert de compétence, le juge ne pourra prendre aucune mesure
provisoire à l’égard de l’enfant, car l’article 20 exige l’urgence, et la présence de l’enfant.
28
§2 : La loi applicable à l’autorité parentale
La question de la loi applicable à l’autorité parentale a posé des problèmes. Les difficultés ont évolué et certaines
sont résolues.
Le droit positif est la convention de 1961, elle est applicable quand le mineur réside habituellement dans un Etat
contractant (France et Allemagne par exemple). Dés lors que l’enfant réside en France, elle est applicable. L’enfant
est mineur s’il l’est selon la loi nationale et celle de sa résidence habituelle.
Toutes les fois que l’intervention d’un juge sera nécessaire, la convention oblige, met en place des règles de
compétences judiciaires. La convention pose un système compliqué où la loi applicable est régie par la compétence
judiciaire. La compétence judiciaire commande la loi applicable. Le juge compétent d’après la convention
applique sa propre loi. Pour connaître la loi applicable dans la convention de 1961, on doit connaître le juge
compétent.
Si le juge compétent sur B2 bis n’est ni celui de la résidence, ni de la nationalité de l’enfant, pour trouver la loi
applicable, on est embêté car le juge du divorce n’est pas celui de la résidence, ni de la nationalité. Or la
convention de 1961 ne prévoit dans ce cas que ces hypothèses.
Si inopérant, on en revient à la loi applicable. Si l’enfant réside en France, le juge français sera compétent sur B2
bis et appliquera la convention de 1961. Si la convention n’est pas applicable, on aura recours à la règle de conflit
de droit commun.
B) Drt commun
1) L’évolution législative
2 grandes réformes ont marqué le conflit de lois en matière d’autorité parentale. La loi de 1972 qui a régi
l’établissement de la filiation et a posé des règles de conflit de lois en matière d’établissement de la filiation. La loi
du 11 juillet 1975 qui a inséré l’art 309 du code civil qui a posé la règle de conflit de loi en matière de divorce.
Des auteurs proposent d’étendre les règles de conflit nouvelles aux effets de la filiation. Les règles de conflit
anciennes ne devraient plus s’appliquer selon ce courant doctrinale. Ne plus appliquer les articles 311-14 et suivant
et celle sur la loi nationale ou du mariage.
29
La jp : des décisions ont procédé à l’extension. On compte des décisions des juges du fond qui semblent procéder
à l’application d’une nouvelle règle de conflit, sans se référer à la règle de conflit ancienne. Ils appliquent la loi
nationale de l’enfant.
a) Du côté du juge
Pratique judiciaire (application de la loi française, mais ne se prononce pas sur son applicabilité). Cela intrigue car
le juge doit trancher le conflit de loi, quand les droits sont indisponibles.
On pourrait imaginer que le juge raisonne en terme de loi de police. En 1964, la jp affirme, que toutes les règles
matérielles françaises relatives à l’assistance éducative sont des lois de police. Elles sont d’application territoriale.
Si l’enfant se trouve en France, le juge doit prendre des mesures éducatives françaises.
Mais, on peut douter du fait que les lois françaises sur la répartition de l’autorité parentale soient des lois de
polices. Et quand le juge décide de raisonner en terme de loi de police, il le dit. Il dit « je n’applique pas la loi
applicable d’après la règle de conflit, car telle règle française matérielle est une loi de police. »
On pourrait penser qu’il applique la loi française au titre de la loi du for. Ce serait comme si une règle de conflit
disait : la loi applicable en matière d’autorité parentale est celle du for. Mais s’il le fait, il ne le dit pas. Règle de
conflit invisible.
Irrésistiblement, le juge applique la loi française car c’est la loi du for. Si la Cour de cassation était saisie, il serait
censuré car doit trancher le conflit de loi.
On accorde de façon systématique l’autorité parentale conjointe. On voit bien que c’est une question qui est un
enjeu énorme. De même, la résidence alternée. L’affirmation selon laquelle il n’y aurait pas d’enjeu à trancher le
conflit de loi est fausse.
Donc on peut dire comme figure de l’accord procédural que les parties sont d’accords pour ne pas appliquer la loi
étrangère applicable. L’autorité parentale, pourtant, n’est pas une manière où les droits sont disponibles.
En droit positif, l’accord procédural n’est pas admis, le juge doit trancher le conflit de loi.
Règlement n° 4-2009 datant du 18 décembre 2008 porte sur la compétence, loi applicable, reconnaissance et
exécution des décisions et coopération d’autorité. Il n’entrera en vigueur que le 18 juin 2011 sous réserve que les
textes de Lahaye soient entrés en vigueur dans les Etats membres.
Les textes de Lahaye : convention du 23 novembre 2007 de Lahaye concernant le recouvrement international des
aliments destinés aux enfants et aux autres membres de la famille. Protocole sur la loi applicable. Il a la même
forme qu’une convention internationale. Pour l’instant, le règlement B1 pour la compétence et une convention
de Lahaye de 1973 pour la loi applicable.
La règle qui nous intéresse réside dans l’art 5-2 B1. Le règlement B1 repose sur une règle de compétence générale
qui réside dans son art 2. Cet article offre une option de compétence au demandeur. Choix de saisir parmi plusieurs
tribunaux. Les tribunaux de l’art 2, du domicile du demandeur, mais aussi autre choix.
Une action en divorce en France, le juge compétent sur B2 bis, sur terrain de la nationalité commune des époux
(chef de compétence de l’art 3 B2 bis) demande d’aliments, également, personne ne réside en France. Le juge
français compétent sur la nationalité commune des époux au regard de B2 bis, parce que compétent sur la demande
de divorce, qui est accessoire à la demande d’aliment pourra connaître de la demande d’aliments.
Mais ne pas oublier quand dans B1, art 5-2 s’applique que si défendeur domicilié dans un Etat membre.
Sinon, on passe au droit commun.
Art 1070 CPC qui concerne le divorce : l’art 1070 donne compétence au juge du lieu où se trouve la famille. Si les
parents vivent séparément : juge compétent du lieu de résidence des parents, sinon celui du parent qui exerce
l’autorité, ou du défendeur.
La règle de compétence à défaut de règlement communautaire, c’est l’article 14 et 15.
31
§2 : La loi applicable à l’obligation alimentaire
Convention de Lahaye du 2 octobre 1973 ? loi applicable aux obligations alimentaires.
Depuis l’entrée en vigueur de ce texte, l’obligation alimentaire entre parents et enfants n’est plus régie par la loi
des effets du mariage.
Les actions à fin de subside : obtenir des aliments de la part d’un homme dont la paternité n’est pas établie.
Art 311-18 prévoit une règle de conflit de loi particulière à l’action de subside, elle figure dans le code civil, elle
est caduque du fait de l’entrée en vigueur de la convention de 1973.
Obligation alimentaire régie par la loi de la résidence habituelle du créancier d’aliment. Si en vertu de cette
loi, le créancier d’aliment ne peut pas obtenir d’aliment, l’art 5 autorise le créancier à se prévaloir de la loi
nationale commune. Si le créancier ne peut pas obtenir d’aliment en vertu de la loi nationale commune, il peut
recourir à la loi du for.
Les droits réels immobiliers subissent la puissance d’attraction en effet, soit du for du lieu de situation et également de la loi
du lieu de leur situation. La caractéristique des droits réels immobiliers est de reposer sur la coïncidence des compétences
législatives et judiciaires. Repose sur le même critère de rattachement qui est le lieu de situation.
Le juge saisi compétent applique sa propre loi, à titre du lieu de situation du bien. Une telle coïncidence en matière de bien
mobilier et immobilier n’existe pas. En principe, en matière mobilière la compétence judiciaire va reposer sur le critère
général et ordinaire qu’est le lieu du domicile du défendeur. La loi applicable en revanche est celle du lieu de situation du
bien.
Il y a une distorsion entre la compétence judiciaire qui repose sur le domicile du défendeur et la loi applicable, celle du lieu
de situation du bien.
En mat immobilière
Les tribunaux français se sont d’abord considérés comme incompétents pour connaître d’un litige réel immob portant
sur un immeuble situé a l’étranger. Cela était constaté également qd étaient invoqués les privilèges de juridiction des arts
14 et 15. Les drts réels immob constituent une exception au domaine d’application des arts 14 et 15. Arret Weiss a définit les
domaines d’application des art 14 et 15. Ne concernent pas que la mat delict’ et contract’ sauf pour drts réels immob.
A l’inverse, les tribunaux français se sont considérés comme compétents sur le fondement de la situation en France de
l’immeuble et ce de façon totalement impérative par le biais de l’extension de l’art 44 CPC. Cependant ce fondement textuel
n’a plus lieu de jouer en drt positif en raison de Bruxelles 1.
Apres la jp Simitch en 1985, en mat de contrôle de la compétence internat’ du juge étranger, le lieu de situation de
l’immeuble en France a ete considéré comme un critère de compétence exclusive. Cela permet de paralyser les effets de
n’importe quel jugement rendu a l’étranger en mat réel a propos d’un immeuble situé en France. A partir ou pas de critères de
compétence exclusive, le juge étranger sera considéré comme compétent qd litige se rattache a lui de façon caractérisée. Si un
juge étranger rend une dec alors que immeuble est situé en France, dec ne pourra pas être reconnue en France car juge
français opposerait sa compétence exclusive.
En mat mobilière
Le lieu de situation des biens est inopérant pour déterminer la compétence du juge. Ici, c le ppe qui veut que les choses
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mobilières suivent la pers : « actor sequitur actor rei ». En mat de compétence judiciaire et en mat mob, choses mob sont
soumis au meme reg que les drts perso. Art 42 CPC : donne compétence au juge français si le défendeur est domicilie en
France. Il y a aussi des regles sp en mat contract’ et en mat delict’ en drt commun et en drt communautaire.
Art 2 du règlement donne compétence aux tribunaux de l’Etats membre dans lequel est domicile le défendeur. Mais existent
des regles sp des arts 5-1 et 5-3 qui édictent des regles sp de compétence en mat contract’ et delict’. On le verra plus tard. Ce
sont 2 regles qui ne s’appliquent que qd défendeur est domicilie dans un Etat membre. Offre au demandeur une option de
compétence.
En mat réelle immob, la compétence judiciaire va constituer un chef de compétence exclusive indépendant du lieu de
domicile du défendeur. Art 22 par 1 du règlement B1 : rappelle très clairement que « en mat de drt réels immob et de
baux d’immeubles, sont seuls compétents sans considération de domicile les tribunaux de l’Etat membre ou
l’immeuble est situé ».
On justifie svt l’exclusivité de cette compétence fondée sur le lieu de situation de l’immeuble par une bne administration de la
justice. Le tribunal de lieu de situation de l’immeuble est mieux place pour connaître des situations de fait qui lui sont
soumises car peut effectuer sur place des expertises et appliquer les regles de l’Etat du lieu de situation. Néanmoins, cette
regle a reçu un aménagement depuis 1989 (date d’adhésion de l’Espagne) en mat de baux d’immeuble conclus en vue d’un
usage personnel, temporaire et pour une période maximale de 6 mois consécutives. Regles a l’art 22 par 1 : sont également
compétents les tribunaux de l’Etat membre dans lequel le défendeur est domicilie a condition que le locataire soit une pers
phy et que le proprio et le locataire soient domicilies dans le meme Etat membre.
Dans le cadre de B1, regles fondées sur le lieu de domicile du défendeur mais l’art 22 par 1 pose une regle de compétence
exclusive et prend le soin de dire que ceux qui sont seuls compétents sans considération de domicile sont les tribunaux de
l’Etat ou est situé l’immeuble. Mais en mat de baux d’immeubles conclus pour 6 mois, sont également compétents les
tribunaux de domicile du défendeur si ce domicile correspond a la fois au domicile du proprio et locataire. Retour au ppe mais
conditions posées.
Art 22 par pose une regle qui est d’exception a la regle de B1. Ensuite pour les baux d’immeubles pour une durée maximale
de 6 mois, il y a une regles diff aménagée qui est une sorte de retour au ppe. Tribunaux seront compétents :
- si locataire est une pers phy
- si le locataire et proprio sont domicilies dans le meme Etat.
Difficulté a propos du time-share ou la multiple propriété. Achete pour une semaine des services qui s’apparent a des services
d’hôtellerie. Ces contrats peuvent entrer dans le domaine de l’art 22 par 1 ? Est-on hors compétence exclusive ? La CJCE a
récemment dans un arret du 13 oct 2005 : le drt d’utilisation a temps partiel d’un appart ne pouvait pas être considéré
comme un drt réel immob entrant dans l’art 22 par 1. Aff concerne 2 Allemands domicilies en Allemagne, concluent un
contrat d’achat d’un drt d’utilisation a temps partiel d’un appart situe en Grece. Contrat conclu avec agence situe a l’ile de
Man. Le défendeur n’était pas domicilie dans un Etat membre (c un Etat tiers). Pour donner compétence aux juridictions des
Etats membres, il fallait faire jouer l’art 22 par 1. Plaideurs allemands avaient intérêt a ce que tribunaux grecs soient
compétents.
CJCE a rendu un arret : contrat critiqué. C t un conclu d’adhésion a un club. Cela rendait accès a l’immeuble, a une bourse
d’échange des séjours dans un autre endroit. Contrat a ete fait de telle maniere que la part économique la plus importante
revenait aux différents services rattachés. La CJCE a procédé a une analyse économique du contrat. Elle dit ce qui était
économiquement le plus important ce n’était pas l’utilisation a temps partielle de l’immeuble. Dnc n’entre pas dans l’art 22.
D’office on ne refuse pas les contrats de time-share pour entrer dans l’art 22 mais faut apprécier ce qui est le plus important
dans l’art 22. Autre raison : art 22 est un texte d’exception. Les compétences exclusives doivent être interprétées strictement.
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Paragraphe 1 : La lex rei sitae
En mat immob, le rattachement a la lex rei sitae est très répandu en drt comparé et figure a l’art 3 alinea 2 du code civil. Les
immeubles meme ceux possédés par des étrangers sont régis par la loi française. La nationalité des proprios n’a pas
d’incidence sur cela.
La jp a étendu le domaine de cette regle de conflit de lois aux biens mobiliers qui étaient traditionnellement soumis a la loi
personnelle de leur proprio. La jp a modifié cela dans un arret de la ch des requetes du 19 mars 1872. La jp a bilaterialise le
texte : cela signifie que la regle ne va pas concerner que les biens situés en France mais aussi situés a l’étranger. On a 2 jp qui
permettent de dire : les biens meubles ou immeubles sont soumis a la loi du lieu de leur situation. Cela est déduit de l’art
3.
Historiquement la loi du lieu de situation de l’immeuble s’explique par la théorie territorialiste qui soumet a la loi locale.
Aujourd’hui, c pour des questions de publicité foncière, regles d’urbanisation. C plus pratique d’appliquer des regles
d’expropriation des lieux ou se situe l’immeuble. Savigny a justifié l’application de la loi réelle : le lieu ou se trouve l’obj est
le siege du rapport de drt dont il fournit la mat. La loi réelle concerne aussi l’organisation eco de l’Etat (propriété des sous-
sols…).
Mais la loi réelle va subir une féroce concurrence de la loi de la source qui regit le fait ou l’acte juridique a la source de
l’acquisition ex : succession, reg mat, contrat. La convention de Rome de 1980 englobe les contrats ayant pour obj un drt réel
immob ou un drt d’utilisation de l’immeuble.
La vente immob sera régie soit par la loi choisie par les parties et cela n’est qu’a défaut de choix de la loi par les parties que la
loi de l’immeuble interviendra d’apres la regles de la convention de Rome (art 4 par 3). Cette loi non choisie par les parties
pourra meme être écartée par le juge par le biais d’une clause d’exception ou regle de conflit ouvert : applique une loi
entretenant des liens plus étroits avec le contrat. On dit que tous les effets obligationnels du contrat vont relever de la loi
du contrat alors que la loi réelle est sensée être rétablie qd la protection des tiers du pays ou se trouve le bien rend
nécessaire l’application de la loi locale.
Meme chose pour l’efficacité d’une clause de réserve de propriété ou d’une condition suspensive. Cela est subordonné a leur
reconnaissance non seulement par la loi du contrat et par la loi réelle.
En ppe, l’acquisition des drts réels releve de la loi applicable au moment ou elle est intervenue que la loi applicable soit la loi
réelle ou la loi de la source. C au moment ou l’acquisition a eu lieu. Mais exception qd il s’agit de protéger les tiers qui
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traitent avec l’actuel détenteur du bien. Les tiers doivent être acquéreurs de bonne foi.
S’agissant du contenu des drts réels, cela est soumis a la loi du lieu de situation actuelle du bien. Ex : bien déplacé entre
All et France. Drts soumis a la loi de la nv’ situation.
Il n’existe pas de convention internationale en cette mat. Pas de convention qui unifie les regles de compétence internat’. C le
DIPr commun qui s’applique. On recherche dans les regles de compétences territoriales internes : art 1070 du CPC : le juge
français est compétent si la famille réside en France ou si l’époux défendeur réside en France ou si en cas de dd
conjointe, l’un ou l’autre réside en France.
Ex : Italien, domicilie a Marseille, dd au juge français de prononcer son divorce avec une Française domiciliee a Paris. Le
juge sera compétent en vertu du règlement B2 bis sur le fondement de la résidence habituelle du défendeur. Le juge du
divorce pourra connaître de la liquidation du RM sur le fondement du domicile en France de l’épouse (art 1070). Si aucun de
ces critères n’est rempli, il reste les arts 14 et 15 mais cela n’est que d’application subsidiaire apres les arrêts Cognac et
Brandys de 1985.
Mais concurrence de la convention de Lahaye du 29 mars 1978 qui est entrée en vigueur en France en 1992. Loi du 28 octobre
1997 qui a inséré dans le code civil certaines dispositions issues de la convention de Lahaye.
En droit commun, la Cour de cassation a retenu le ppe de l’autonomie de la volonté des époux pour déterminer la loi
applicable au RM. En effet dans ce système, le RM est soumis à la loi choisei. Si pas de choix, on le soumet à la loi du 1°
domicile conjugal. Volonté implicite retenue.
Dans la convention de Lahaye de 1978, le 1° septembre 1992 elle entre en vigueur et s’applique aux époux mariés après cette
date ou bien qu’ils choisissent la loi applicable à leur régime matrimonial après le 1° septembre 1992.
Peu importe la nationalité des époux et leur résidence habituelle et que ces éléments ne désignent pas un Etat contractant à la
convention de Lahaye. Champ d’application du texte autonome. Il faut seulement être en présence d’un mariage dans le
champ temporel : mariage avant 1992 ou choix après 1992 et présence du RM.
L’art 3 consacre la loi d’autonomie. Le RM soumis à la loi interne désignée par les époux avant le mariage, on voit cette
consécration du choix de la loi applicable. Référence à la loi interne. On exclut le jeu du renvoi.
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Dans le code civil : art 1397-3 code civil. Même principe d’autonomie et de la volonté contenu dans la loi de 1978. À
l’occasion de la désignation de la loi par les époux, ils peuvent désigner la nature du RM choisi par eux.
La forme du contrat de mariage va être soumise à une règle alternative. On dit que le contrat de mariage est valable en la
forme si celle-ci répond soit à la loi interne applicable au RM (loi du fond), soit à la loi du lieu où le contrat a été passé (loi du
lieu de conclusion du contrat). On a également ajouté à cette règle de conflit alternative une règle matérielle de DIPr. On exige
que le contrat de mariage soit toujours un écrit daté et signé des deux époux.
S’agissant de la forme du choix de la loi, le choix de la loi doit être expresse, ou résulter indubitablement des dispositions du
contrat de mariage. La loi de 1997 a précisé que ce choix de la loi applicable au RM devrait être inscrit en marge de l’acte de
mariage.
Le choix lui-même : Le choix de la loi va être limité. C’est une liberté de choix encadré. Une autonomie de la volonté
encadrée. Ils ne pourront choisir que parmi certaines lois. Lois qui sont présumées entretenir un certain nombre de liens avec
la situation des époux, leur mariage et leur situation patrimoniale. Les époux pourront choisir :
- la loi nationale de l’un d’eux au moment de leur choix.
- Loi de la résidence habituelle de l’un ou l’autre au moment de la désignation.
- Loi de la 1° résidence habituelle de l’un ou l’autre après le mariage. On admet, que les époux puissent avoir
des résidences habituelles distinctes après le mariage.
2° La loi applicable à défaut de choix par les époux
DIPr commun : La Cour de cassation recherche une volonté implicite des époux par le biais de tous les indices jugés probant
pour désigner cette loi choisie implicitement par les époux.
Elle peut créer une forme d’insécurité juridique car on ne sait pas quelle loi le juge va choisir. Pour éviter cela, la Cour de
Cass énonce que la détermination de la loi applicable au RM d’époux mariés sans contrat, doit être faite principalement en
considération de la fixation de leur 1° domicile conjugal. Lorsque les époux n’ont pas fait le choix, cette présomption
s’applique. Idée de consacrer une volonté implicite révélée par des éléments objectifs sauf éléments plus probants.
Convention de Lahaye de 1978 : en l’absence de choix de loi par les époux, elle ne recherche aucune volonté implicite. La
convention va déterminer objectivement la loi applicable au RM.
Article 4 : application de la loi de la 1° résidence habituelle commune après le mariage. Mais l’article 4 de la convention de
Lahaye prévoit l’application de la loi nationale dans 3 cas :
- Lorsque après le mariage, il n’y a pas de résidence commune des époux.
- La loi nationale si l’Etat de la nationalité des époux est partie à la convention de Lahaye
- Les époux ont la nationalité d’un Etat tiers, non contractant à la convention de Lahaye qui reconnaît la
compétence à la loi nationale commune (dont la règle de conflit de loi désigne la loi nationale des
époux comme applicable) des époux en cette matière ET les époux se sont établis dans un Etat tiers
non parti à la convention dont la règle de conflit désigne aussi la loi nationale commune
À défaut de nationalité commune, la loi applicable au RM est la loi qui présente le plus de liens étroits avec le RM.
La loi de 1997 a précisé une chose évidente. L’art 1397-3 code civil prévoit qu’ils peuvent choisir la nature de leur RM, ils
peuvent doubler leur changement de loi d’un changement de régime.
Changement limité : les époux ne peuvent choisir que la loi nationale de l’un d’entre eux ou la loi de la résidence habituelle
de l’un d’entre eux au moment de la désignation. Le changement de loi applicable emporte un effet rétroactif au jour du
mariage. Permet que les biens des époux soient soumis à une loi unique quelque soit le moment de leur acquisition. La loi
nouvelle s’applique aux biens acquis après et avant le changement de loi.
Pour les tiers : situation plus compliquée. La loi de 1997 a adapté la convention de 1978 et a trouvé une solution particulière :
art 1397-4 code civil atténuation de la rétroactivité : désignation au cours du mariage opposable aux tiers après les
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formalités publicitaires. On retarde l’effet rétroactif du changement de loi à partir du changement de l’acte. Pour les
tiers, on atténue la rigueur de la solution.
Si pas de contrat de mariage : la convention prévoyait un rattachement objectif. En cas de conflit mobile, la loi nouvelle
peut s’appliquer mais attention seulement lorsque c’est la loi de la résidence habituelle. Si loi applicable est la loi nationale, le
conflit mobile n’a pas d’incidence, ni d’effet.
Néanmoins, la convention prévoit trois cas de mutabilité automatique en faveur de la loi de la résidence habituelle (art 7).
L’hypothèse de départ : loi pas choisie par les parties.
- Loi de la résidence s’applique quand elle coïncide avec la loi nationale commune des époux.
- La loi de la résidence habituelle s’applique dés l’instant où la résidence habituelle des époux a duré plus de 10 ans depuis le
mariage.
- La loi de la résidence habituelle s’applique et devient applicable quand les époux de nationalité commune n’avaient pas de
résidence habituelle commune, mais en acquiert une.
Différence entre le changement automatique de loi et le changement voulu par les parties. Ce changement automatique de loi
applicable commandé par l’évolution des éléments de rattachement n’a d’effet que pour l’avenir.
Deux séries de règles s’appliquent au patrimoine des époux. Pour éviter ces inconvénients, les époux peuvent choisir une loi
applicable unique pour régir l’ensemble de leurs biens.
Il existe des lois de police en matière de RM : règles internes matérielles qui s’appliquent à des situations internationales alors
que la règle de conflit de loi désigne une loi différente. Elles son représentées par des règles relatives au régime primaire. Ce
sont des règles impératives en droit interne mais aussi des lois de police.
La loi de RM va subir la concurrence d’autres lois. La capacité de conclure un contrat de mariage ne sera pas régie par la loi
du RM mais relève de la loi nationale de l’intéressé. Les questions liées à la séparation judiciaire de biens va en réalité
relever de la loi du for : la loi de l’autorité régie cette séparation matrimoniale. Pour l’exécution et formalité des actes de
liquidation de la communauté, cela relève de la loi du for, loi du juge saisi.
En matière de succession, on a adapté la règle de compétence territoriale interne pour fabriquer une règle propre spécifique au
droit international. Art 45 CPC donne compétence du tribunal du dernier domicile du défunt. Il existe deux règles :
- pour les successions mobilières, on étend la règle de compétence territoriale interne. Le juge français sera compétent si le
dernier domicile du défunt se trouve en France.
- En revanche, pour les successions immobilières : le juge français n’est compétent que si l’immeuble se trouve en France.
Règle logique car forte attraction du lieu de situation de l’immeuble.
Quelques brèches ouvertes dans cette règle de compétence internationale en matière de successions mobilières. Parfois, on
trouve des décisions qui donnent compétence au juge français alors même que les immeubles sont situés à l’étranger = non
respect de la regle.
Les articles 14 et 15 peuvent éventuellement intervenir mais ils ne jouent que subsidiairement. Arrêt Weiss de 1970 qui
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détermine le champ d’application de ces articles : lorsqu’un immeuble est situé à l’étranger, l’art 14 ne s’applique pas. En
pratique, les art 14 et 15 ne s’appliqueront que pour les successions mobilières.
La succession va être divisée en autant de masses de biens qu’il y a de loi applicable. Chaque loi successorale va appliquer,
déterminer les causes d’ouverture de la succession, les qualités requises pour succéder, la détermination des parts
successorales, les questions sur les options des héritiers, formation de la masse partageable, etc.
Dispositions des successions testamentaires : distinction entre les conditions de fond et de forme. Puisque le testament est
un acte de volonté, on pourrait laisser a son auteur le choix de la loi applicable mais le DIPr français n’a pas adopté cette
solution.
Pour le fond, testament sera soumis a la meme loi qui regit les successions ab intestat.
En revanche, pour les conditions de forme, convention de la Haye sur les conflits de lois en mat de forme des dispositions
testamentaires. Dans cette convention, une disposition testamentaire est valable en la forme si elle obeit aux conditions de la
loi interne du pays de la nationalité, du domicile, de la résidence habituelle, du lieu de rédaction ou de lieu de situation de
l’immeuble. C une regle a coloration mat’. Exclusion du renvoi qui se déduit de la référence a la loi interne.
Il y a un partage entre la loi successorale et la loi nat’. Loi perso va régir la capacité d’exercice de l’option de l’héritier.
Hyp d’un mineur qui exerce une option.
Loi successorale écartée au profit de la loi réelle (du lieu de situation des biens) notamment pour des questions
soulevées a propos de successions mob (qui devrait être soumises a la loi du lieu du dernier domicile du défunt). Il se peut
que la protection des tiers requiert que la loi réelle s’applique.
En mat immob, la question du renvoi se pose rarement car qd le juge français est compétent en mat de succession immob c
parce que le bien est situé en France. Si l’immeuble est en France, il va appliquer la loi française. Dnc pas de possibilité
d’appliquer le renvoi. On ne devrait pas avoir de possibilité de renvoi. Or, on a un nb de décisions qui admettent le renvoi en
mat immob. Parfois on s’aperçoit que le juge français se déclare compétent alors que l’immeuble est situé a l’étranger.
Cela lui donne la possibilité de faire jouer le renvoi. Arret qui affirme que la renvoi doit être obligatoire : Arret
« Ballestero » 21 mars 2000. Il y a de plus en plus une brèche dans le ppe de la compétence judiciaire en mat de successions
immob.
2) Intervention de l’OP
L’OP serait permissif. Va se déclencher pour évincer des lois étrangères plus contraignantes que la notre. Ici si une loi
successorale qui instaure des discriminations, ce serait écarté par l’application de l’OP.
Pas bcp de regles mat’ de DIP. C une regle mat’ posant une solution de fond mais fabriquée pour une situation a caractère
internat’. Loi de 1819 instaure au profit des Français un drt de prélèvement en l’hyp d’un partage d’une meme
succession entre des héritiers Français et étrangers. Les Français prélèveront sur les biens situés en France une pension
égale a la valeur des biens situés a l’étranger dont ils seraient exclus en vertu des lois locales. Ici répare le préjudice subi par le
Français successible qui est exclu par la loi étrangère du fait de son extranéité. Ici c applicable des que le Français est exclu
peu importe la raison. Pas d’éviction de la loi étrangère mais application d’une regle mat’ pour corriger cela. Ce n’est pas une
loi de police.
En l’abs de clause attributive de juridiction et de compétence exclusive, on retrouve le syst commun du règlement. Défendeur
doit être domicilie dans un Etat membre : les juridictions d’un Etat membre pourraient être compétentes sur le fondement
de la regle générale de l’art 2, soit sur le fondement de l’art 5 par 1 du règlement offrant une option de compétence au
défendeur, soit sur l’une des regles de protection de la partie faible édictée aux arts 15 et suivants.
En l’absence de désignation de tribunal compétent par les parties et si le défendeur est domicilie dans un Etat tiers et si
pas de chef de compétence exclusive, il reste les regles de compétences du DIPr commun. Ce sont des regles tirées de l’art 46
CPC (option au défendeur) et arts 14 et 15 s’appliquant en mat contract’.
39
Elles sont exclusives : tribunaux désignés par l’art 22 sont seuls compétents. Mais cela veut dire plus. Du fait de
l’existence de cette compétence exclusive, si une dec est rendue dans un autre Etat membre en violation de cette règle de
compétence exclusive, cette dec ne bénéficiera pas devant le juge requis d’un autre Etat membre des règles de reconnaissance
et d’exécution prévues par les textes communautaires.
Les règles exclusives doivent-elles avoir un effet reflexe ? L’art 22 ne vise que les cas ou les critères de compétences
exclusives se réalisent dans des Etats membres. Mais on peut penser que ce texte pourrait avoir une effet reflexe i.e. jouer
également si le critère devait se réaliser dans un Etat tiers. Ex : si un litige s’eleve a propos de la validité d’un brevet
déposé dans un Etat tiers. Il paraitrait logique que le juge de l’Etat membre saisi de la validité de ce brevet se déclare
incompétent car le lieu de dépôt est un critère de compétence exclusive et ce meme si le bénéficiaire est domicilie dans un état
membre. Les rapporteurs de la convention de Lugano (élaborée en parallèle de la convention de Bruxelles) n’ont pas adopté
cette solution ni ceux de la convention de St Sébastien rédigée a l’occasion de l’adhésion de l’Espagne a l’UE.
La notion de drt réel immob est interprétée restrictivement par la CJCE dans un arrêt Reichert du 10 jan 1990 : une action
paulienne intentée par un créancier a propos d’une donation immob consentie par son débiteur ne releve pas de l’art 22-1.
« L’art 22-1 n’englobe pas l’ensb des actions qui concernent les drts réels immob mais seulement celles qui tt a la fois entrent
dans le champ d’application de la convention et sont au nb de celles qui tendent a déterminer l’étendue, la consistance, la
propriété, la possession d’un bien immob ou l’existence d’autres drts réels sur ces biens et a assurer au titulaire de ces drts
réels la protection des prérogatives qui sont liées a ce drt réel ».
Cette solution est justifiée car existe un lien étroit entre les baux et le reg juridique de la propriété immob. Il est souhaitable
qu’il y ait coïncidence des compétences législative et judiciaires en mat de bail immob.
Cela concerne aussi litige ne concernant que le paiement du loyer, action en réparation de dommage causé par le locataire,
contestations relatives a la validité du bail. En revanche, les litiges qui ne se rapportent qu’indirectement a l’usage de la
propriété louée ne relèveront pas de l’art 22-1. Art 22-1 ne s’applique pas aussi aux baux portant sur un fond de commerce
car n’est pas un bien immob.
On peut avoir des difficultés d’application de l’art 22-1 qd l’immeuble est transfrontier. Arrêt Scherrens du 6 juillet 1988:
CJCE a du se prononcer sur cela. Le bail portait sur une propriété agricole située pour partie aux Pays Bas et pour partie en
Belgique. Les tribunaux de chaque Etat sont exclusivement compétents pour statuer sur les biens situés sur leurs territoires.
Cette scission est concevable car il s’agissait d’une propriété agricole.
Mais si le bien est a cheval sur les 2 Etats, il faut voir le territoire dominant et donner compétence a la juridiction concernée.
Lors de la convention d’adhésion de 1989, on a ouvert une exception a la compétence exclusive des tribunaux du lieu se
situation de l’immeuble : dans l’art 22-1 al 1, on ouvre une option de compétence au profit des tribunaux de l’Etat du lieu
de domicile du défendeur.
1e condition : le bail est conclu en vue d’un usage perso temporaire pour une durée maximale de 6 mois consécutive. Ce qui
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est visées ce sont les locations de vacances. Finalement ce texte pourrait s’appliquer pour un séjour temporaire pour un séjour
d’études ou pour des soins.
Difficulté de qualification importante notamment qd la location de vacances a été réalisée par l’intermédiaire d’organisateur
de voyage : est-on en face d’un contrat de bail ou un contrat d’entreprise ? Dans un arrêt de la CJCE Hacker contre Euro relai
de 1992 : organisateur de voyage et le client étaient domicilies en Allemagne. Organisateur s’est engagé a céder l’usage d’une
résidence dont il n’était pas proprio. Maison située aux Pays-Bas. Il a pris des engagements pour la traversée. Cour a dit que
ce n’est pas un contrat de bail mais contrat d’entreprise.
Mais dans un arrêt du 27 jan 2000 Dansommer, la CJCE a décidé le contraire. Contrat conclu par un organisateur pas proprio
de la maison. Contrat contenait clause relative à la résiliation. Ici c un contrat de bail.
Cette situation ne peut fonctionner que si la règle de compétence a laquelle déroge cette clause est une règle de compétence
ord.
3) La situation internationale
La controverse porte sur la question suivante : faut-il que la situation soit en elle-même internationale pour qu’elle soit
soumise à l’art 23, ou bien la seule désignation d’un tribunal étranger confère à la situation l’internationalité nécessaire pour
être soumise à l’art 23 ?
Tendance des tribunaux à considérer qu’il faille que la situation soit internationale en elle-même pour que l’art 23
s’applique.
La convention ne doit pas être générale, mais spéciale, elle doit viser les différends nés ou à naître à l’occasion d’un
rapport de droit déterminé. La clause ne peut pas porter atteinte aux compétences exclusives de l’art 22.
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§2 : la prorogation tacite de compétence
Si le demandeur saisit un tribunal d’un Etat membre qui est en principe incompétent d’après les règles du règlement
Bruxelles I et que le défendeur comparait néanmoins et ne conteste pas la compétence, le tribunal est compétent par
prorogation tacite de compétence. On considère qu’il y a une sorte de contrat tacite entre les parties. Le juge pourra en plus
d’office relever son incompétence.
Si le défendeur conteste la compétence du juge, le juge serait obliger d’examiner sa compétence et de statuer dessus.
Question : cette prorogation tacite est-elle subordonnée à la condition que le défendeur soit domicilié dans un Etat
membre ? Cela paraît préférable d’appliquer cette condition pour éviter de rattacher à la communauté des litiges qui
n’auraient pas de liens avec elle.
Si la prorogation tacite se fait sur une compétence exclusive d’une autre juridiction, elle ne produira pas d’effet.
Section 3 : le tribunal compétent en matière contractuelle, en l’absence de compétence
exclusive et de choix par les parties
Art 5 §1 du Règlement Bruxelles I
Règle spéciale par rapport à l’art 2. La règle de l’art 5§1 va donner une option de compétence au demandeur qui va
pouvoir choisir un autre tribunal. L’art 5 énumère 7 options de compétence.
Ce texte a subi une évolution. En 1968, date à laquelle la convention de Bruxelles a été rédigée, le demandeur pouvait choisir
en matière contractuelle, le tribunal du lieu ou l’obligation doit être exécutée. En 1978, on a précisé qu’il s’agissait de
l’obligation qui sert de base à la demande. En 1989, on a ajouté dans le texte des dispositions propres au contrat de travail.
A l’occasion de la transformation de la convention de Bruxelles en règlement communautaire, l’art 5§1 a été modifié, la
jurisprudence de la CJCE antérieure à 2000 vaut encore.
L’art 5§1 aujourd'hui comporte 5 subdivisions : une personne, domiciliée sur le territoire d’un Etat membre, peut être
attraite dans un autre Etat membre, en matière contractuelle, devant le tribunal du lieu où l’obligation qui sert de base
doit être exécutée…
A) La matière contractuelle
Cette notion de matière contractuelle va poser des questions de qualification parce que les Etats membres apportent des
solutions différentes. La jp de la CJCE existe depuis la convention de Bruxelles.
CJCE Martin Petters du 22 mars 1983 : la matière contractuelle de l’art 5§1 est une notion autonome, ce qui signifie
qu’elle exclut le renvoi au droit interne de l’un ou l’autre des Etats membres concernés.
CJCE Jakob Hante du 17 juin 1992 : considère qu’il ne peut y avoir situation contractuelle lorsqu’il n’existe aucun
engagement librement assumé d’une partie envers une autre.
Ex : la rupture des pourparlers est-elle une faute contractuelle ou délictuelle ? Pas de faute dans la rupture des pourparlers,
parce qu’on ne peut pas considérer qu’il y a un engagement d’une partie librement affirmée.
Même question dans le cadre des chaînes de contrats ou groupe de contrats : La CJCE considère que l’art 5§1 ne s’applique
pas aux litiges qui opposeraient un sous-acquéreur et un fabriquant. L’action du sous acquérant contre le vendeur relève
de la responsabilité délictuelle (art 5§3)
CJCE Kalfélis du 27 septembre 2008 : dans le cadre d’une situation mettant en cause à la fois une obligation contractuelle
et une obligation délictuelle, un tribunal compétent sur l’action délictuelle ne peut pas connaître l’action contractuelle,
pas de prorogation de compétence.
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B) L’obligation qui sert de base à la demande
Ex : litige oppose un acheteur et un vendeur. L’acheteur se prévaut d’une livraison de marchandise défectueuse, le vendeur se
prévaut du non paiement du prix. On a 2 actions différentes qui devraient être portées chacune devant un tribunal différent.
L’arrêt précise ensuite que l’on ne doit pas distinguer l’obligation de sa sanction. Par ex : demande en D&I pour
inexécution de l'obligation. L’art 5§1 doit être retenu comme désignant le lieu de l'obligation non exécutée pour la
demande de D&I, et non le lieu où doivent être versés les D&I.
Si en revanche on réclame une indemnité qui n’est pas la sanction d’une inexécution de l’obligation litigieuse, mais une
obligation autonome, alors elle doit bénéficier d’un for distinct. Par ex : un concessionnaire belge distributeur exclusif
d’un concédant français. Le concessionnaire réclame en plus de la résolution du contrat, une indemnité de préavis, une
indemnité spéciale du droit belge fondée sur l’enrichissement du concédant et qui est due même si la rupture du contrat est
licite. L’indemnité de préavis n’est pas une indemnité autonome : la sanction pour ne pas avoir respecter le préavis. L’autre
indemnité est considérée comme autonome.
Cette référence à l’obligation qui sert de base à l’action de base jurisprudentielle a été insérée en 1978, et on continue
aujourd'hui à utiliser cette notion d’obligation litigieuse.
Il peut y avoir plusieurs obligations litigieuses. Il y a encore des difficultés en cas d’annulation du contrat : La règles de l’art
5§1 est inopérante, la jp se tourne alors vers le lieu d’exécution des obligations des contrats qui ne sont pas litigieuses.
Dans l’arrêt CJCE Bessix du 19 fevrier 2002, l’obligation litigieuse était une obligation de ne pas faire, de ce fait elle
n’était pas susceptible de localisation, il faut revenir à l’art 2.
CJCE Schanavai du 15 janvier 1987 : elle reconnaît la compétence du juge du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de
base à la demande. La règle de l’art 5§1 ne donne pas de solution, lorsqu’il y a plusieurs obligations qui découlent d’un
contrat. Le juge devra se tourner vers l’obligation principale pour déterminer sa compétence avec comme effet que cette
solution va assurer la concentration des compétences devant un juge unique. Mais l’obligation principale non pas du
contrat mais parmi les obligations litigieuses.
CJCE 28/09/1999 Groupe Concorde : pour identifier l’obligation principale parmi les obligation litigieuses, cette recherche
peut difficilement être tranchée sans le recours à la loi applicable.
Pour le contrat de vente, l’option va faire ouverte entre le tribunal du défendeur et le tribunal du lieu où les
marchandises ont été ou auraient du être livrées.
Pour la fourniture de service : tribunal du lieu où les services auraient du ou ont été fournis.
rattachements fixes pour éviter d’avoir à choisir entre les obligations litigieuses.
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La vente de marchandises ne posera pas de problème lorsque la vente est isolée. Mais lorsque la vente est conclue dans le
cadre d’un réseau de distribution : Les contrats dits d’application conclus entre le concédant et un concessionnaire et un
distributeur et un revendeur doivent-ils être analysés en des contrats de vente ? Pour les contrats cadres, on peut penser que ce
n’est pas une simple vente de marchandise : est-ce que ce sera une fourniture de services ? On peut s’interroger à propos des
contrats de franchise, crédit-bail, contrat de prêt d’argent.
Les inconvénients sont un peu atténués quand il existe une convention internationale qui unifie les règles de conflit de loi ou
le droit matériel.
S’il y a une convention internationale qui unifie les règles de conflit de loi : la loi applicable sera la même quelque soit
la juridiction devant laquelle le litige est porté.
S’il y a unification de la règle matérielle : on va avoir une détermination du lieu d’exécution de telle ou telle obligation. Le
juge pour déterminer sa propre compétence judiciaire, va se contenter d’appliquer la règle de la convention qui unifie le droit
matériel. Le problème est que pour appliquer une règle matérielle, il faut tout de même regarder la loi applicable au
contrat pour savoir si la convention est applicable.
La jp française récente a été plutôt réticente à cette jp. Pourtant la CJCE a confirmé la jp Tessili dans l’arrêt Groupe
Concorde.
Lorsque les parties ont désigné dans le contrat le lieu de l’obligation litigieuse, la jp Tessili ne s’applique pas. Ex : si les
parties stipulent que le paiement aura lieu à Munich, ce seront les tribunaux allemands qui seront compétents
2) Les solutions particulières pour les contrats de vente et les contrats de fourniture de
service
Les rédacteurs ont prévu que l’option de compétence serait ouverte à l’égard du tribunal du lieu de livraison de
marchandise (contrat de vente) ou du lieu de fourniture de services (contrat de fourniture de service).
Il se peut qu’il y ait des lieux d’exécution multiples : plusieurs lieu de livraison, marchandise livrés dans un pays A au lieu
d’être livrés dans un pays B. On peut penser que le demandeur aura le choix entre les deux lieux de livraison.
Il se peut que le lieu d’exécution soit impossible à déterminer. Ex : cabinet d’avocat qui envoie une consultation à un client
étranger à propos d’un contrat réalisé dans un autre Etat.
1e Civil du 14 novembre 2007: uns société française spécialisée dans la conception d’emballage réalisait une prestation pour
une société allemande. Elle saisit le Tribunal de commerce de paris pour obtenir le paiement. Contestation de la compétence.
La CA considère que ces services ont consisté en la réalisation de maquettes en France peu importe que la livraison des
marchandise soit en Allemagne. La Cour de Cass casse et considère que les services ont été fournis en Allemagne. La
localisation de la fourniture des services doit être détachée de la dimension matérielle. Elle tient compte du processus
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entier. Le client a reçu le bénéfice en Allemagne.
Cette solution est discutable quand il y a plusieurs dimensions matérielles. La simplification voulue par les rédacteurs n’est
pas réalisée.
1e Civ du 23 janvier 2007, 26 septembre 2007, et 5 mars 2008 : la Cour de Cass considère à propos du contrat de
concession ou du contrat de distribution exclusive, que ce contrat n’est ni un contrat de vente de marchandises ni un
contrat de fourniture de service. Donc application de l’art 5§1 et jurisprudence Tessili.
En 1978, la protection a ete étendue aux consommateurs a certaines conditions. On a étendu cela aux salaries. Aujourd’hui
dans le B1, art 8-14 concernent l’assuré, Art 15-17 : consommateur. Art 18-21 : le travailleur.
Art 5 par 5 est un texte qui prévoit qu’on peut donner compétence à une juridiction autre que celui du lieu de l’établissement.
Cela peut être une gare principale. Déroger a la compétence du domicile du défendeur qd il s’agit d’une succursale. Cela
fonctionne aussi dans le syst de compétence de protection de la partie faible.
Autre question a propos de l’art 6 du règlement. C un texte qui concerne la pluralité de défendeurs et permet d’attraire un
défendeur domicilie dans un Etat membre dans le tribunal d’un domicile d’un autre défendeur. L’art 6 est exclu ou pas ?
Ex : salarie embauché par la filiale française d’une scte anglaise et qui est placé en Afrique pour son travail. Son contrat est
repris par la scte mère anglaise dans un nv contrat qui spécifie le maintien des drts acquis par le contrat initial. Il est licencié.
Le salarié saisit la juridiction française et réclame la condamnation de la scte mère et de la filiale. Il invoque la compétence
des juridictions françaises sur le fondement de l’art 6. La questions : art 6 ne figure pas dans le syst. Art 18 a 21 concerne le
travailleur. C.cass a posé une question préjudicielle a la CJCE : art 6 s’applique-t-il aux contrats régis par les arts 18 et
suivants. CJCE a dit non car art 6 ne s’applique pas a un litige concernant des regles sp du contrat de travail. Dans le
texte du règlement, on interprete restrictivement le domaine de textes sp.
Qd le défendeur est domicilié dans un Etat membre, les art 18 a 21 vont s’appliquer a l’exclusion des arts 2 et sauf arts 4 et
5.5
Qd le défendeur est domicilié dans un Etat tiers, en ppe les règles de compétence communautaire ne s’appliquent pas sauf
celles qui ne dépendent pas du lieu du domicile du défendeur (art 22 et 23). On revient au jeu normal des règles de
compétence de drt commun.
Il ressort des textes spécifiques de la protection de la partie faible : qd le cocontractant de la partie faible n’est pas domicilie
sur le territoire dans un Etat membre mais possède une succursale, agence ou tt autre établissement dans un Etat membre, il
est considéré pour les contestations relatives a cela comme ayant son domicile sur le territoire de cet Etat membre.
Ici différence avec art 5 par 5 : C une extension de la jp des gares principales alors que la scte mère est domiciliée dans un Etat
tiers. Cela est spécifique à la partie faible. Art 9 par 2 pour l’assuré. Art 15 par 2 pour le consommateur. Art 18 par 2 pour le
travailleur. C le syst d’extension de la compétence du for alors que scte mère réside dans un Etat tiers.
45
La structure de chaque règle de protection de la partie faible est identique.
- D’abord règle donne compétence générale aux tribunaux du pays ou le défendeur est domicilie.
- Ensuite, on a une règle qui va fixer des exceptions a cette règle générale. Les dispositions vont assurer l’option de
compétence a la partie faible demanderesse alors que si elle est défenderesse elle va être assignée dvt les tribunaux de son
domicile.
Si l’assuré est le défendeur, le ppe reste selon de la compétence des tribunaux du domicile du défendeur mais le
demandeur bénéficie d’une option qd c la partie faible. Se voit reconnaître plusieurs possibilités pour exercer son option.
Le for qu’il désigne doit être dans un Etat membre. Ces options :
- le for du domicile de la partie faible protégée qu’elle soit le preneur, assuré ou bénéficiaire (art 9).
- Cela peut aussi être le tribunal du lieu du fait dommageable (art 10) : vise l’assurance de respte, l’assurance qui porte sur des
immeubles et l’assurance qui porte a la fois sur des immeubles et meubles couverts par la meme police et atteints du meme
sinistre.
- Le demandeur partie faible peut aussi saisir le for de la succursale soit sur le fondement de l’art 5 par 5 si l’assureur
défendeur est domicilié dans un Etat membre, soit sur le fondement de l’art 9 par 2 si domicilie dans un Etat tiers mais une
succursale se trouve sur le territoire d’un Etat membre
S’agissant des compétences dérivées, qd il y a des co-défendeurs, co assureurs, il est logique de donner au demandeur, partie
faible, la possibilité de regrouper les diff actions devant un seul juge.
Les clauses attrib de juridiction : celles qui sont moins favorables a la partie faible que les règles des art 8 a 14 ne
peuvent être conclues que postérieurement a la naissance du différend. Si l’assuré conclut une clause attrib moins
favorable, cela ne produira pas d’effet sauf qd le contrat concerne la grande assurance ou le grand risque (industrielle ou
commerciaux) dans laquelle l’entreprise assurée n’a pas le meme besoin que l’assuré particulier.
B) Les règles de compétence judiciaire pour les contrats conclus par les consommateurs
1) contrats concernés
Visés a l’art 15 de B1 qui définit le consommateur comme une pers ayant agit pour un usage pouvant être considéré comme
étranger a son activité prof’. Cette def est la meme que celle retenue par la convention de Rome.
Le cocontractant doit avoir agit en tant que prof. Cela exclut les contrats de consommation entre particuliers. Le
consommateur est une pers phy.
Art 15 énumère les contrats pour lesquels le consommateur va pw bénéficier de règles protectrices : Ventes a
tempérament d’objets mob corporels, prêts a tempérament et autres opérations de crédit liées au financement de cette vente.
Dans les autres cas, la protection des arts 15 et suivants ne va jouer que des lors que le prof’ exerce son activité sur le territoire
de l’Etat membre du domicile du consommateur ou si ce prof’ dirige son activité vers cet Etat membre. On vise le commerce
électronique. On a voulu viser le seul consommateur passif.
La 1e hyp : prof’ exerce son activité, possède un établissement dans le pays du domicile du consommateur.
2e hyp : contrat négocié a partir d’un site internet utilisé pour diriger cette activité vers le consommateur. Il semble que le
simple fait que le site internet soit accessible au consommateur ne suffise pas a faire jouer l’art 15. Il faut que le site invite le
consommateur a la conclusion du contrat a distance.
Certains contrats vont être exclus de l’art 15 notamment le contrat d’assurance, contrat de transport de marchandise. On
conserve les contrats combinant transport et hébergement.
Hésitation a propos d’un contrat de consommateur conclu a propos d’un immeuble. Faut-il réserver le jeu de l’art 22 ? Non car
art 15 ne réserve pas cela explicitement. Puisque l’art 15 ne le fait pas, art 22 ne doit pas s’appliquer a des contrats conclus par
des consommateurs. Mais on sait que ces textes réservent l’art 4 qui réserve l’art 22. Art 22 : vise les baux d’immeubles et les
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locations de courtes durées a usage perso. A priori cela semble viser le consommateur. Il n’aurait plus grande portée si on ne
l’applique pas qd c un contrat de consommation. Mais flou sur ce sujet.
La CJCE a considère que le contrat de time-share n’était pas un bail immob donc non soumis a l’art 22.
Le consommateur est demandeur : Soit il saisit le tribunal du domicile du prof’ ou bien tjrs le tribunal du lieu de la
succursale que le défendeur soit domicilie dans un Etat membre (art 5-5) ou un Etat tiers (art 15-2). Il pourra saisir le tribunal
de son propre domicile.
Si employeur est demandeur, il ne peut saisir que les juridictions du domicile du travailleur.
Le travailleur est demandeur, il a l’option entre les tribunaux du domicile de l’employeur (défendeur), ou tribunal du
lieu d’accomplissement habituel du travail ou du dernier lieu ou le travailleur a accompli son travail. Si hyp ou pas de
lieu d’accomplissement habituel, cela se fait sur plusieurs pays, donc on vise le tribunal du lieu d’établissement
d’embauche. Ce n’est pas le lieu de l’embauche.
Directive sur le détachement des travailleurs effectuée dans le cadre d’une prestation de service datant du 16 dec 1996 et
transposée par le décret du 29 mai 2000 a l’art R 517-1-1 du code du travail. On a ajouté une règle de compétence
particulière qui vise le tribunal du lieu de détachement. Cette règle ne vise que les actions destinées à faire valoir les
règles minimales protectrices du détachement.
Les clauses attrib de juridiction ne sont autorisées que si postérieures a la naissance du différend et si elles sont
favorables au travailleur.
- Sont venues s’ajouter des conventions d’unification du DIPr. Convention de la Haye du 15 juin 1955 portant sur la loi
applicable aux ventes a caractère internat’ d’objets mob corporels. Elle est en vigueur en France depuis 1964 et s’est
substituée au drt commun.
-Drt commun jp’ a été remplacé par la convention de Rome du 19 juin 1980 sur la loi applicable aux obligations contract’.
Elle a été signée entre les Etats membres de la communauté eco européenne et est entrée en vigueur le 1e avril 1991. Cette
convention a été remplacée et transformée par un règlement communautaire qu’est la convention Rome I.
Convention de Rome est applicable aux contrats conclus après le 1e avril 1991. Constitue la majeure partie du DIPr français.
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Un de ses adv est de remédier au forum shopping. Quel que soit le juge saisi, il va appliquer les memes règles. Convention
Rome I no. 593 2008 et entrera en vigueur le 17 dec 2009. Il y aura une période transitoire.
Il faut compter avec l’unification du drt mat’. Il existe des conventions de drt uniforme ou portant drt uniforme. Cela vise des
conventions d’unification des règles de drt mat’. Convention de Vienne sur la vente internat’ de marchandise du 11 avril 1980.
En ppe, on peut penser que si on unifie le drt mat’ on évite le raisonnement en 2 étapes mais cela n’est pas vrai. Le DIPr n’est
pas totalement exclu. Il y a des questions pas réglées par cette convention. Il faut avoir recours au DIPr. Peut y avoir difficulté
d’interprétation de la règle unifiée. C.cass en 1963 a dit qu’il faut repasser par le conflit de lois.
La convention de Vienne elle-même règle une partie de son applicabilité par le recours au DIPr.
En 1910, la C.cass a consacré expressément la loi de l’autonomie en drt français dans l’Arret American trading company
le 5 dec 1910 en drt des contrats. Dans ce syst, le choix de la loi doit être exprès par le biais d’une clause tacite i.e révélée
clairement par les circonstances, termes du contrat. Ce n’est qu’à défaut de choix que le juge appliquera le lieu de
conclusion du contrat. C un syst dualiste : soit la loi a ete choisie et s’applique soit elle n’est pas choisie et on utilise un
critère de rattachement objectif non fondée sur la volonté des parties. Cette sol se justifie par une certaine simplicité et le
respect de la prévisibilité, de la volonté des parties. Il est difficile de choisir une loi qui se détache et qui doit être la loi du
contrat.
En réalité, la jp a d’abord eu cette attitude et ce procédé a été théorisé ensuite par la doctrine par Batifol. De cela, est née la
théorie de la localisation. Batifol justifie que l’on puisse réunir à la fois les éléments subjectifs révélateurs de la volonté
des parties et des éléments objectifs. Dans cette théorie, les éléments subjectifs sont retenus que dans la mesure où ils
contribuent à créer une réalité objective i.e. à la localisation du contrat.
Ils sont corroborés par des éléments objectifs : lieu de la conclusion du contrat par ex. La volonté des parties ne permet pas de
désigner la loi applicable mais permet de localiser le contrat (soumis le contrat a tel ordre juridique).
Les critiques de cette théorie : entraine une certaine imprévisibilité donc risque de l’arbitraire. Juge doit rechercher les
éléments de manifestation de volonté et éléments objectifs et déterminer la localisation du contrat. Rôle dévolu au juge est
important. Imprévisibilité pour les parties. Batifol lui-même avait prévu cela et montrait que les sols de la jp pouvaient
être systématisées par le biais de présomptions hiérarchisées permettant d’offrir des directives au juge. (On présume
que tel type de contrat est localisé a tel endroit).
Paragraphe 3 : La jp française
On est passé d’un syst dualiste a un syst moniste. Ensuite, cette théorie de la localisation a profondément inspiré la jp
française. Mais la jp distingue très nettement les cas ou les parties ont expressément choisi la loi applicable au contrat et les
cas ou elles n’ont pas choisi cela expressément. Jp est revenue a un syst dualiste.
Arrêt Renel du 6 juillet 1959 « Fourrure Renel » : Soit les parties ont choisi la loi applicable soit elles ne l’ont pas choisie
et le juge sera amené a rechercher d’après l’économie de la convention, les circonstances de la cause quelle est la loi qui
doit régir les relations contract’. La théorie de la localisation est cantonnée aux hyp de défaut de choix de la loi applicable.
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Récemment, l’autonomie de la volonté a fait l’obj d’autres attaques. On a proposé d’éliminer l’autonomie de la volonté
comme élément de rattachement : Vincent Heuzet.
Section 2 : La convention de Rome et le règlement Rome 1
La convention de Rome est une convention du 19 juin 1980 et porte sur la loi applicable aux obligations contract’. Est entrée
en vigueur le 1e avril 1991. Elle a été transformée en règlement communautaire : règlement Rome 1. Cela a modifié le contenu
de la convention de Rome. Cela entrera en vigueur le 1e déc. 2009.
Le règlement Rome 1 va s’appliquer à partir 17 déc. 2009 aux contrats conclus après cette meme date.
Les 2 textes vont cohabiter pdt un certain temps. Entre le 1 e avril 1991 et 17 déc. 2009 les contrats conclu pdt ce temps seront
régis par la convention.
Les textes excluent les obligations extra contract’. Ex : délits sont exclus.
Les textes ne définissent pas ce qu’on entend par obligations contract’. On va avoir des prob de qualification. Ex : La donation
en drt anglais n’est pas un contrat alors qu’en drt français c un contrat. C compliqué.
La formule de l’art 1 vise les situations comportant un conflit de lois. Cela évite de se référer a la notion de contrat internat’.
On peut avoir des def différentes de cette notion. Pour éviter ces probs de def, l’art n’utilise pas ce terme. Texte s’applique
aux contrats internes comportant un conflit de lois. Ex : parties ont choisi une loi applicable autre que la loi du pays qui
localise le contrat ou les parties soumettent le litige a un autre juge que celui qui est compétent.
Le texte exclut certaines mats comme n’entrant pas dans la convention et le règlement. On exclut :
- l’état et la capacité des pers phy ex : contrat de mère porteuse.
- les obligations nées d’instruments négociables : ex : LDC, convention d’arbitrage.
- les trusts, contrats d’assurance, drts des sctes.
Mais en revanche, il y a une limite prévue a l’art 3 par 3 des textes : si le contrat est purement interne, présentant des liens
avec un seul pays, les parties peuvent choisir n’importe quelle autre loi mais ce choix ne pourra pas permettre de déroger
aux règles impératives de ce pays auquel est rattaché le contrat. Ex : contrat franco français. Parties décident de choisir la
loi sud coréenne. Elles peuvent le faire. Mais attention la loi choisie : si loi choisie est moins protectrice que les dispositions
impératives de la loi française, les dispositions impératives vont prévaloir. La loi sud coréenne va s’appliquer mais a chaque
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fois que la loi française assure une meilleure protection des cocontractant elles va s’appliquer.
Le dépeçage en terme de lois applicable : peut-on morceler le contrat pour le soumettre a plusieurs lois différentes ?
Art 3 dit que les parties peuvent désigner la loi applicable a la totalité ou a une parties seulement de leur contrat. Le
dépeçage est admis au moins entre 2 lois.
Le dépeçage est admis entre plus que 2 lois ? On aurait tendance a considérer que la loi sera déterminée objectivement pour la
partie ou les parties n’ont pas fait de choix. A partir du moment ou soumet le contrat a deux lois différentes, peut avoir des
difficultés. Limite le dépeçage a 2 lois mais on n’élude pas les difficultés d’articulation. Cette interprétation ne paraît pas
vraiment en accord avec cela. Si des difficultés d’articulation se posent, juge annulerait le dépeçage.
L’idée c d’admettre un choix exprès mais aussi un choix tacite mais qui est certain. Il faut éliminer un choix qui ne serait
qu’implicite seulement. Cette interprétation de la règle n’est pas partagée par tous. D’autres considèrent qu’une volonté
simplement implicite pourrait être prise en compte.
Arrêt de la 1e ch. civ du 12 juillet 2005 : Un célibataire résidant en France. Il avait été démarché par une pers qui exerçait une
profession d’entremise matrimoniale en Allemagne. Il signe un contrat de courtage mat. Le dénonce 4 jrs plus tard et tente
d’être remboursé. Quelle est la loi applicable à ce contrat ? Est-ce un contrat de consommation ?
Tribunal saisi dans un 1e temps a considéré que les parties avaient implicitement choisi la loi allemande pour régir le contrat et
déboute le demandeur français. Tribunal retient que le contrat était rédigé en Allemand, fixation du prix en mark. Ce que fait
le tribunal c d’utiliser la méthode de la localisation. Mais la c.cass a censuré le jugement car d’après elle, le choix de loi par
les parties n’était pas explicite et meme pas tacite car pas certain. Le contrat devait être régi par la loi objectivement
applicable. Soit la loi est clairement choisie et de façon certaine et on la désigne soit elle est objectivement choisie.
Ex de choix de lois résultant de la dispositions des contrats : Si contrat ne contient pas de clauses de choix applicable mais
vise les art du c.civ espagnole, cela veut dire que le contrat est régi par la loi espagnole.
Une clause attrib de juridiction est-elle suffisante pour laisser penser que les parties ont choisi cette loi ? Les rapporteurs de la
convention n’étaient pas d’accord pour que cette clause emporte désignation de la loi applicable. On est dans un syst dualiste :
si parties ne choisissent pas, il faudra la choisir objectivement.
Choix résultant non plus des dispositions contract’ mais des circonstances de la cause : auteurs proposent qd le contrat
est lié a un contrat antérieur ou est son accessoire (pour lequel les parties avaient choisi la loi applicable), on peut
considérer que les parties ont également soumis ce contrat a la loi désignée dans le contrat antérieur.
S’agissant du moment du choix, cela se fait au moment de la conclusion du contrat mais les parties peuvent décider
tardivement de choisir la loi applicable a leur contrat ou alors désirent modifier la loi qu’ils avaient choisie au moment de la
conclusion du contrat. Art 3 par 2 des textes reconnaît aux parties la faculté de convenir a tt moment de faire régir le
contrat par une loi autre que celle qui le régissait auparavant. Soit c une loi déjà choisie ou c la loi désignée
objectivement. La loi ainsi choisie va régir rétroactivement le contrat depuis sa conclusion. Mais existent 2 limites :
- Le choix tardif de la loi applicable ne peut pas remettre en cause la validité formelle du contrat si le contrat était
valable en la forme.
- Cela ne peut pas porter atteinte aux tiers. Ex : tiers au contrat qui cautionne une des parties. Son obligation ne pourra pas
être aggravée du fait de la loi applicable au contrat.
Chaque directive requiert un mode d’application diff. Ex : directive concernant le time-share. Le drt d’origine
communautaire devra s’appliquer qd lien étroit. Art 9 de la directive dit que quel que soit le drt applicable, l’acheteur ne doit
pas être privé de la protection de la directive meme si le bien immob est situé dans un autre Etat membre que l’acheteur lui-
même. En 99, France a transposé cela dans l’art L121-74 du code de la conso. Qd le bien est situé sur le territoire d’un Etat
membre et qd la loi qui régit le contrat ne comporte pas de règle conforme a celle de la directive, il sera fait impérativement
application des dispositions de transposition de la directive.
1) Convention de Rome
Art 4 pose une règle générale de conflit de lois et comporte un ppe, une présomption et une clause d’exception.
Le ppe de l’art 4 par 1 : A défaut de choix, le contrat est régi par la loi du pays avec lequel le contrat présente les liens
les plus étroits. La convention a rejeté un rattachement rigide et a préféré donner au juge la possibilité de localiser
objectivement le contrat a partir des éléments objectifs.
Idée : a priori ne pas retenir un rattachement unique et rigide. Mais possibilité ouverte de le localiser objectivement. Ce n’est
pas une règle de conflit de lois permettant de designer la loi applicable mais c un ppe générale de solution de conflit de lois.
La présomption : Art 4 par 2 va poser une présomption générale : il est présumé que le contrat présente les liens les plus
étroits avec le pays ou la partie, qui doit fournir la prestation caractéristique, a au moment de la conclusion du contrat
sa résidence habituelle.
La convention ne dit pas que le contrat est régi par le lieu de la prestation caractéristique. Ne dit pas que c la loi applicable a la
résidence habituelle du débiteur. Il faut déterminer la prestation caractéristique pour isoler le débiteur. La prestation
caractéristique est celle pour laquelle le paiement est du.
Ex : Contrat de vente : l’acheteur paie pour que la marchandise soit livrée. La prestation caractéristique c l’obligation de
délivrer. Le débiteur c le vendeur. Dnc la résidence habituelle du vendeur au moment de la conclusion.
Contrat de bail : loi applicable c la loi de la résidence habituelle du bailleur au moment de la conclusion.
Bien svt le débiteur de la prestation caractéristique est un prof’. Qd on n’est pas dans un contrat ou il n’y a pas une partie
faible a protéger, le débiteur est svt le prof’.
Le contrat de distribution :
Cela a donné des difficultés à la c.cass. La jp de la 1e ch civ s’est fixée : arrêt du 25 nov 2003 pose la sol. Dans cet arrêt, scte
française fabrique des machines de travaux publics, charge une scte belge de la distribution exclusive de ces produits en
Belgique. Difficultés : fourniture et distribution en Belgique. Quelle est la prestation caractéristique ici ?
Contrat a été résilié par la scte française et la scte belge a dd les D&I car la scte française n’avait pas respecté le préavis d’1 an
prévu au contrat. La CA a appliqué la loi belge et en a déduit des csq. La c.cass est intervenue et a dit que pour les contrats
de distribution la fourniture du produit est la prestation caractéristique. Ici, cela est fait par la scte française dnc c la loi
de l’établissement de la scte qui est débitrice de cette obligation caractéristique qui s’applique : dnc c la loi française qui
s’applique.
La convention de Rome a été appliquée mais n’était pas applicable car date antérieure au 1e avril 1991. Cette jp de la c.cass
rendue a propos de la Convention ne pourra plus être utilisée pour le règlement Rome 1 : la distribution a été retenue.
Art 4 : règle générale contenant un ppe. On présume que la loi des liens les plus étroits c la loi de l’établissement du débiteur.
Art 4 par 5 : clause d’exception.
Clause d’exception : Art 4 par 5 : le rattachement a la résidence habituelle du débiteur de la prestation caractéristique est
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présumée être celui qui entretient les liens les plus étroits, cela est écarté qd résulte de l’ensb des circonstances de la cause
que le contrat entretient des liens plus étroits avec un autre pays.
Ppe : le contrat est régi par la loi qui entretient avec ci. Cette clause d’exception doit jouer de façon
lui des liens les plus étroits. On présume que c la loi exceptionnelle.
de la résidence habituelle du débiteur de la prestation
caractéristique au moment de la conclusion. Mais si
entretient des liens plus étroits avec une autre loi, on
applique celle
Critique : cela peut être utilisé systématiquement sans que le juge passe par la présomption. Il recherche quelle est la loi des
liens les plus étroits sans passer par la présomption. Auteurs ont proposé d’utiliser le mot « manifestement » : on peut
appliquer la loi qui présente des liens manifestement les plus étroits avec le contrat.
Ce n’est que qd le contrat concerné n’est pas un de ces contrats listés que l’art 4 designe la loi de la résidence habituelle du
débiteur de la prestation caractéristique pour régir le contrat.
La clause d’exception a ete maintenue avec l’ajout de l’adverbe « manifestement » : qd le contrat entretient des liens
manifestement plus étroits avec une autre loi que celle applicable, cette loi doit s’appliquer. Qd la loi est impossible a
déterminer, on se refere an dernier lien, de façon subsidiaire a la loi des liens les plus étroits.
L’esprit de ce texte change complètement mais en réalité ces rattachements sont le rattachement de la résidence habituelle du
débiteur de la prestation caractéristique. Puisque la clause d’exception est maintenue a priori cela ne devrait pas changer la
pratique des juges des Etats membres.
Convention de Rome s’intéresse aux contrats conclus par consommateurs et les travailleurs. Règlement étend ce mécanisme
aux contrats conclu par les assurés et par les usagers des transports.
Cette règle sp ne s’applique pas a priori a tous les consommateurs. Elle ne s’applique que pour les consommateurs dits
passifs i.e. ceux qui ont été sollicités pour conclure un contrat internat’ d’une certaine maniere. Consommateurs actifs
vont être soumis aux arts 3 et 4 : sont exclus de la règles sp protectrice.
Le règlement élargit la protection aux consommateurs meme passifs. Il s’applique aux contrats conclu avec un prof’ qui
exerce son activité dans le pays de la résidence habituelle du consommateur.
-le prof’ par tt moyen dirige son activité vers le pays de la résidence habituelle du consommateur. Cette disposition est
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destinée a inclure les contrats conclus par internet. Cela ne figurait pas dans la convention.
On rappelle que pour comprendre cette notion, on il que ce site invite a la conclusion de contrats a
nous dit que le simple fait qu’un site internet soit distance et qu’un contrat ait ete effectivement conclu.
accessible dans le pays de la résidence habituelle du
consommateur ne suffit pas pour rendre applicable
l’art 6. Encore faut
Aff de la grande canarie jugée par la cour fédérale allemande en 1997 : Touristes allemands en vacances dans l’ile espagnole,
s’étaient faits abordés pour leur proposer un billet de loterie gagnant. Veulent leur vendre un drt d’utilisation a temps partiel
(time share). De retour en Allemagne, les acquéreurs peuvent-ils se rétracter ? Revenus en Allemagne, ils se sont rétractés. Le
prob c que le contrat fait l’obj de clause de choix de loi applicable et était régi par une loi ne contenant pas une regle
protectrice du consommateur. Les Allemands saisissent les tribunaux allemands qui ont donné des sol conformes aux textes.
Les arts protecteurs des textes (art 5 de la convention et 6 du règlement) sont applicables en l’aff ? Art 5 s’applique aux
contrats ayant pour obj la fourniture d’obj mob corporel. Ici ce drt d’utilisation a temps partiel d’un bien immob peut-il être
considéré comme un contrat ayant pour obj un bien mob ou service ? A priori, l’art 5 ne pouvait pas s’appliquer car le time
share est un contrat particulier. En Allemagne, un auteur a proposé : ici il fallait considérer que c t comme une prestation de
service. L’immeuble doit être dématérialisé. Mais cela n’a pas ete suivi par la Cour fédérale Allemane qui a dit que cela
n’entrait pas dans l’art 5.
=> Le Rome 1 ne fait plus la distinction. On pense que l’art 6 du règlement devrait pw s’appliquer aux contrats de time-share.
Le domaine mat’ du texte n’est pas limité. Avancée par rapport a la convention.
S’agissant du domaine d’application spatiale des art 5 de la convention et art 6 du règlement : question du consommateur
passif. Les 2 règles sont fondées sur l’idée que la règle protectrice est subordonnée à l’existence d’un lien entre la situation
contract’ et la résidence habituelle du consommateur. Ici, la particularité c que l’acheteur allemand avait été attiré dans le café
mais n’avait pas été attiré hors de l’Allemagne. Cela n’entre pas dans le domaine d’application spatiale de l’art 5 de la
convention et de l’art 6 du règlement.
Néanmoins, existent les dispositions impératives. Le ppe d’autonomie dans les arts 5 et 6 sont maintenus. Mais risque que la
partie forte profite de la situation pour imposer un choix de loi défavorable a la partie faible, Mais les textes organisent un syst
de protection : le parties peuvent choisir la loi applicable a leur contrat, mais ce choix ne peut avoir pour effet de priver
le consommateur de la protection que lui assurent les dispositions impératives de la loi du pays dans lequel il a sa
résidence habituelle.
Ici on a la loi choisie par les parties. Mais si cela est moins protectrice que les dispositions impératives de la loi de la résidence
habituelle du consommateur, on applique les règles protectrices.
Ex : Français concluent un contrat avec entreprise établie en Russie. Ils changent d’avis et refusent de payer et invoquent leur
drt de rétraction comme le permet le drt de la consommation. Mai contrat soumis par clause a la loi russe qui ne prévoit aucun
drt de rétractation. La loi applicable au contrat est la loi russe choisie par les parties. Mais comme consommateurs résident
habituellement en France. La disposition française qui met en place un drt de rétractation va primer sur les dispositions de la
loi russe qui est moins protectrice.
Mais si la loi russe prévoit un délai de rétractation plus long, la loi russe sera applicable.
En l’absence de choix pour le contrat de conso, la loi applicable est celle de la résidence habituelle du consommateur.
La loi peut être choisie mais ne peut priver le consommateur des dispositions protectrices de la loi objectivement applicable.
Si le travail n’est pas accompli habituellement dans un seul pays, la loi applicable est celle du lieu d’établissement
d’embauche (comparer avec le règlement de B1). Attention ! : ce n’est pas le lieu d’embauche.
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Les parties au contrat peuvent choisir la loi applicable a leur contrat. Ppe d’autonomie de la volonté est maintenu. Mais
cette loi choisie ne pourra pas priver le travailleur de la protection que lui assurent les dispositions impératives
internes de la loi objectivement applicable au contrat : loi du lieu d’exécution habituelle de son travail.
L’art 8 du règlement a la diff du contrat de consommation : prévoit un système de clause d’exception en faveur de
la loi des liens les plus étroits si la loi de l’exécution habituelle n’est pas adéquate.
Ch soc 12 nov 2008 : prof allemand travaille a Paris pour le compte de l’institut autrichien. Institut propose de choisir entre un
contrat de drt autrichien et un contrat de drt français. Il choisit le contrat de drt autrichien. Elle est licenciée pour motif eco. A
obtenu indemnité équivalent pour 9 mois de salaires mais réclame sur le fondement de la loi française des indemnités pour
non respect des procédures de licenciement. Elle obtient gain de cause dvt les tribunaux français. La c.cass : la loi applicable
est la loi autrichienne, choisie par les parties. Mais ce choix ne peut pas priver le travailleur des dispositions impératives que
lui assure la loi objectivement applicable : loi de l’exécution du travail. Dnc peut bénéficier des dispositions de la loi
française.
3) Contrat d’assurance
Ces règles sont une nouveauté du règlement Rome 1. La mat est largement régie par les directives communautaires qui
proposent des règles de conflits de lois. Ces règles sont exclusives des règles protectrices du consommateur.
- Texte vise les contrats de grande assurance couvrant de grands risques que le risque couvert soit situé dans un Etat
membre ou pas. Pour ces contrats de grande assurance s’agissant du choix de loi applicable on renvoit a l’art 3. Le ppe de
l’autonomie de la volonté n’est pas limité.
En revanche, pour ces contrats, l’art 7 va déterminer la loi objectivement applicable. A défaut de choix, la loi applicable aux
contrats de grande assurance est la loi de la résidence habituelle de l’assureur. Une clause d’exception existe en faveur
de la loi des liens les plus étroits.
- Pour les contrats d’assurance ou le preneur est ordinaire, la protection sp de l’art 7 ne concerne que les risques couverts
qui se situent dans un Etat membre. Le choix de la loi va être limité. A la diff des art 6 et 8 du règlement, ici on ne va pas
assurer la primauté des dispositions impératives de la loi objectivement applicable mis on va encadrer le choix de la
loi applicable:
- loi de l’Etat membre ou se situe le risque assuré,
- loi de la résidence habituelle du preneur,
- loi nat’ du preneur d’assurance vie
- ou le cas échéant la loi de survenance du risque.
A défaut de choix, la loi objectivement applicable est celle du lieu ou le risque est situe au moment de la conclusion du
contrat.
Règlement distingue entre le transport de marchandise généralement conclu entre prof’ et transport de passagers.
Le transport de marchandise ne fait pas l’obj de règles protectrices de la partie faible mais fait l’obj d’un rattachement sp. Il
va être soumis a l’art 3 (autonomie pas limitée) mais a défaut de choix, la loi objectivement applicable sera la loi du pays
de la résidence habituelle du transporteur pourvu que ce lieu coïncide avec le lieu du chargement, lieu de la livraison
ou avec le lieu de la résidence habituelle du transporteur. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, la loi objectivement
applicable sera la loi du pays dans lequel se situe le lieu de livraison convenu par les parties.
À défaut de choix, par les parties de la loi applicable à ce contrat, les parties voient leur contrat soumis à la loi de la
résidence habituelle du passager si ce lieu coïncide avec le lieu de départ ou le lieu de destination.
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À défaut d’une telle coïncidence entre ces deux éléments objectifs, que la loi applicable au contrat de transport de
passager sera celle de la résidence habituelle du transporteur.
En plus des contrats de grande assurance et de transport de marchandise (article 5 et 7), le règlement prévoit d’autres
rattachements spéciaux pour des contrats spéciaux qui s’appliquent à défaut de choix de la loi applicable.
Autres rattachements objectifs spéciaux : la vente de biens : loi applicable à défaut de choix : loi de la résidence
habituelle du vendeur. On est dans le cadre de l’article 4 du Règlement qui s’applique à défaut de choix de la loi
applicable. Cet article édictent des rattachements spéciaux en plus de sa règle générale.
Rattachement édicté spécialement par le règlement, mais il revient au même que le rattachement retenu par la
convention de Rome qui ne retenait pas de rattachement spécifique à la demande. Dans le cadre de la convention de
Rome : loi applicable au contrat : loi des liens les plus étroits. Et il existe une présomptions : loi de la résidence
habituelle de la prestation caractéristique. Or, cette loi est celle de la résidence habituelle du vendeur (prestation
caractéristique) On aboutit à la même solution : résidence habituelle du vendeur.
Les contrats ayant pour objet un droit réel immobilier ou bail d’immeuble : loi du lieu de situation de l’immeuble.
Ne change pas par rapport à la convention de Rome.
Location de vacances dans le cadre du règlement Rome I et BI sont visés : on retient la loi du lieu de résidence
habituelle commune au propriétaire et locataire. Ici on voit qu’il y a une coïncidence de compétence judiciaire et
législative.
Prestataire de service : loi de la résidence habituelle du prestataire de service. Le fait de Rome I de viser des
rattachements spéciaux ne change pas grande chose par rapport à la solution antérieur de Rome, car résidence
habituelle de la prestation caractéristique : donne la même solution.
Mécanisme de la loi de police : for choisi d’appliquer une règle matérielle française en raison de son contenu. Peu
important la loi applicable à cette situation. On applique la loi française en raison de son contenu à elle.
Dans la convention de Rome, on vise les lois de police : du for, mais aussi les lois de police étrangères. Règlement
Rome I reprend cette distinction. Mais le règlement ajoute à la convention de Rome, une définition de la loi de
police. Définition qui concerne le contenu des règles de lois de police et qui abordent l’aspect de la règle et son
mécanisme d’application.
L’article 9 du règlement Rome I énonce « une disposition impérative dont le respect est jugé crucial pour la
sauvegarde et ses intérêt publique telle que son organisation politique, sociale et économique, au point d’en exiger
l’application à toutes situations entrant dans son champ d’application quelque soit la loi applicable au contrat d’après
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le présent Règlement.
Loi de police s’applique impérativement quelque soit la loi applicable.
Les dispositions (règle de conflit) des textes (convention et règlement) ne pourront porter atteinte à l’application des
lois de police du juge saisi. Formule impérative utilisé par le texte.
Nouveauté dans le cadre du règlement Rome I. On abandonne la référence aux dispositions impératives. Dans la
convention de Rome, en effet, il y avait cette définition de la loi de police du for. On disait : le juge du for doit
appliquer les règles impératives applicable quelque soit la loi applicable au contrat. C’était bien les lois de police.
Dans les teux textes : place privilégiée aux lois de police du for : formule iméprative utilisée destiéne au juge. Le
juge du for ne dispose d’aucun pouvoir d’appréciation pour décider s’il va appliquer les loisde police du for.
Identification de la loi de police. Si oui, il va l’appliquer car les textes lui disent qu’il ne peut pas faire autrement. Il
doit appliquer les lois de police du for.
Mais en présence d’une loi de police étrangère, plus obligé de l’appliquer.
CJCE modifie le paysage des lois de police lorsque le droit communautaire est concerné : arrêt Arblade de 1999
CJCE il subordonne (ajoute conditions d’application des loi de police) à l’application des lois de police à d’autres
critères. Il ne faut pas que cette loi de police constitue une entrave injustifiée à la libre circulation des personnes et
marchandises ou services. Si entrave elle ne pourra pas s’appliquer. Toutefois, si entrave en question, si la loi de
police constitue une entrave, cette entrave doit être justifié par des raisons impérieuses, d’intérêt général,
proportionné à ses objectifs et parfaitement nécessaire. Alors la loi de police sera applicable.
Arrêt Igmar 2000 CJCE donne une définition de la loi de police : loi de polie devient une notion autonome. Porte sur
le mécanisme de l’application immédiate. Les dispositions de police doivent être appliquée dés que la situation
présente un lien étroit avec la communauté.Juge pourra alors appliquer une loi de police du for, et ce quelque soit la
loi du contrat.
Remarques :
- Les lois de police étrangères ne sont pas obligatoires pour le juge à l’inverse des lois de police du for.
- On donne des directives au juge pour savoir quand il pourra appliquer la loi de police étrangère : pour donner effet,
on tient compte de leur nature, objet, conséquences de leur application ou non application.
Les deux textes disent la même chose.
- La justification de cette solution : On vise l’exigence d’un lien étroit entre cette loi de police étrangère et la
situation contractuelle. Mais rien n’empêche que le contrat entretienne un lien étroit avec une autre loi, pouvant
contenir des lois de police pouvant être appliquée.
Condition : loi de police au regard du système étranger dont elle émane une loi de police.
Il faut que pour l’ordre juridique étranger, cette règle soit applicable quelque soit la loi applicable au contrat.
Pour le législateur étranger, cette règle s’appliquerait indépendamment de la loi applicable.
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Affaire du gazoduc sibérien jugé par le tribunal d’arrondissement de La Haye en 1982.
Dans cette affaire, une disposition américaine qui s’opposait (loi de police) à la livraison par des filiales européennes
de sociétés américaines de matériels destinés à la construction du gazoduc sibérien.
Question : les dispositions de police américaines, doivent elles être appliquées par ce tribunal néerlandais.
On était en présence d’un juge néerlandais face à un contrat soumis à loi X et auquel on réclame l’application de la
règle de police américaine. Le tribunal refuse l’application de la loi de police étrangère. Absence de lien nécessaire
entre loi de police et situation. Embargo économique, disposition de nature très politique risquant d’avoir des
conséquences économiques en Europe et de chômage. Le juge apprécie le but de la règle, les conséquences de son
application.
En sens inverse : Arrêt Cour fédérale allemande de 1972 : hors convention et règlement Rome I : Affaire
d’importation de statuette nigériane. Importateur importait ses statuettes, son transport est volé, le contenu disparaît,
il est assuré et saisi en Allemagne le juge et lui adresse une demande d’indemnité dirigée contre son assureur pour le
vol de sa cargaison.
Contrat d’assurance soumis à la loi allemande, peu importe. L’assureur invoque une loi nigériane qui contient des
dispositions prohibitive de l’exportation de ces statuettes pour protection du patrimoine. Contrat d’assurance soumis
à la allemande qui autorise l’indemnisation pour vol du contenu de l’importation, mais loi de police invoquée.
Cette protection des statuettes était reconnue par la convention de l’UNESCO de 1968.
Donne effet à cette loi de police en se fondant sur l’interdiction édictée par la loi de police.
Mais pour la loi applicable : logique différente : Pas de champ géographique pour la convention et le règlement.
Texte d’application universel. Règle de conflit s’applique au même titre que les règles du code civil ou jurisprudence
française dés lors que le champ matériel du texte, la convention, règlement s’applique.
Pas d’atteinte à la souveraineté des Etats si le juge français désigne une loi étrangère. (Loi applicable = peu importe
si celle d’un Etat membre ou UE pour le contrat d’un Etat tiers ou d’un Etat membre)
Article 46 code civil : Pose une option de compétence au demandeur. Il lui permet en matière délictuelle de saisir
outre le tribunal du domicile du défendeur (article 42 code de procédure civile), le tribunal français du fait
dommageable, ou tribunal français du lieu où le dommage a été subi. Règle de compétence judiciaire d’origine
interne, règle unilatérale qui ne peut donne compétence qu’à ces propres juridictions.
La notion de fait dommageable, s’entend généralement à la fois du fait générateur du dommage et du dommage lui-
même dans les hypothèses où ils peuvent être dissociés.
Ceci pour des délits complexes.
La lettre de l’article 46 est curieuse. Il prend soin de rajouter à la notion de fait dommageable, lieu où le dommage a
été subi. Option entre le lieu du fait générateur et le lieu où le dommage a été subi.
En matière délictuelle en droit international privé commun, le demandeur peut saisir le tribunal d’après l’article 42
code de procédure civile ou d’après l’article 46 code de procédure civile. Si lieu correspond à la France. Si aucun de
ces lieux ne se réalisent en France, demandeur saisit un juge étranger qui se déterminera compétent d’après ses
propres règles de compétences.
§2 :Règlement Bruxelles I
Comme en matière contractuelle, il contient une disposition spécifique à la matière contractuelle.
Attention : la règle de principe dans le BI : attribue compétence en vertu de son article 2 aux tribunaux des Etats
membres du domicile du défendeur. Mais règle de compétence spécifique qui figure à l’article 5§3 du règlement
pour la matière délictuelle. Il offre au demandeur une option de compétence.
Cette option ne va s’appliquer que si le défendeur est domicilié dans un Etat membre, car les règles de BI ont
un champ d’application géographique qui varie selon le lieu de résidence habituelle du défendeur. Si défendeur dans
un Etat tiers : droit international privé commun s’applique. Et si pas de fait générateur ni lieu du dommage en
France, l’article 46 ne peut pas s’appliquer. Donc juge français pas compétent. Mais le demandeur pourra utiliser
l’article 14 et 15 code civil pour que juge français soit compétent.
En matière délictuelle ou quasi délictuelle SI défendeur domicilié dans un Etat membre : le tribunal du lieu où s’est
produit le fait dommageable.
Actions préventives dans le cadre du règlement : saisine du tribunal du lieu où s’est produit le fait dommageable, ou
lieu où risque de se produire le fait dommageable.
La matière délictuelle n’est pas définie par BI, mais par la CJCE du 27 septembre 1988 :est de nature délictuelle
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toute demande qui vise à mettre en jeu la responsabilité du défendeur, et qui ne se rattache pas à la matière
contractuelle.
CJCE en 2008 definissait la mat’ delict’ : dd etablissant la espte du défendeur mais ne se rattachant pas a la mat
contract’ (def a l’art 5-1).
S’agissant des délits complexes, art 5-3 vise le tribunal ou le fait dommageable s’est produit. Question : comment
interpréter ce lieu qd on est en présence d’un délit complexe (dissociation entre le fait générateur et la réalisation du
dommage).
On peut se dd comment interpréter cette notion. En drt communautaire, la CJCE dans un arret Mine de Potasse
D’alsace du 30 nov 1976 : CJCE a considéré que si le dommage et l’evenement ayant cause ce dommage sont
intervenus dans des lieux diff (délit complexe), le demandeur peut choisir entre le lieu du fait générateur et le lieu ou
s’est produit le dommage.
L’hyp d’excellence de ce délit complexe : drt de la concurrence, mat de délit de presse, délit environnemental. Ex :
usine déverse des déchets polluants dans un pays A et qui produisent des dégât sdans un pays B. Faits générateurs et
dommage dans 2 lieux distincts. Option au demandeur.
Le drt internat’ communtaitre te DIPr commun se rejoignent. Interpretation de l’art 46 CPC et interprétation de l’art 5-
3 : on choisit l’un ou l’autre des 2 lieux.
05/05/09
CJCE en 2008 definissait la mat’ delict’ : dd etablissant la espte du défendeur mais ne se rattachant pas a la mat
contract’ (def a l’art 5-1).
S’agissant des délits complexes, art 5-3 vise le tribunal ou le fait dommageable s’est produit. Question : comment
interpréter ce lieu qd on est en présence d’un délit complexe (dissociation entre le fait générateur et la réalisation du
dommage).
On peut se dd comment interpréter cette notion. En drt communautaire, la CJCE dans un arret Mine de Potasse
D’alsace du 30 nov 1976 : CJCE a considéré que si le dommage et l’evenement ayant cause ce dommage sont
intervenus dans des lieux diff (délit complexe), le demandeur peut choisir entre le lieu du fait générateur et le lieu ou
s’est produit le dommage.
L’hyp d’excellence de ce délit complexe : drt de la concurrence, mat de délit de presse, délit environnemental. Ex :
usine déverse des déchets polluants dans un pays A et qui produisent des dégât sdans un pays B. Faits générateurs et
dommage dans 2 lieux distincts. Option au demandeur.
Le drt internat’ communtaitre te DIPr commun se rejoignent. Interpretation de l’art 46 CPC et interprétation de l’art 5-
3 : on choisit l’un ou l’autre des 2 lieux.
Il y a plusieurs victimes : principale et par ricochet. Préjudice peut être ailleurs que la ou le dommage a ete subi.
Lieu du fait dommageable pour ce préjudice par ricochet : tribunal compétent sera le tribunal du fait dommageable
pour statuer sur cela. Réponse commune au DIPr commun et du DIP communautaire. C.cass en mat de drt commun
sur l’art 46 et CJCE a propos de l’art 5-3 de B1 : réponse identique : le dommage a prendre a compte c le dommage
initial et donc le lieu a prendre a compte c le lieu du fait dommageable (lieu du dommage initial).
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presse. Dans l’hyp d’un délit générateur unique mais fragmentation du dommage, la victime peut agir soit dans le pays
du fait générateur pour obtenir l’intégralité de la réparation du dommage. C svt le lieu de l’établissement du
publicateur. 2e possibilité : demandeur, victime peut décider de saisir les tribunaux dans chacun des pays ou un
dommage a été subi mais uniquement a hauteur qui a été subi dans ce pays.
Dans l’hyp d’une fragmentation du fait générateur entre plusieurs lieux et un dommage unique, la CJCE n’a donne
aucune solution. Mais la c.cass en a donne une non pas dans le cadre de l’art 5-3 de B1 mais a propose de l’art 46 CPC
(règle de DIPr commun). Arrêt de la ch com du 7 mars 2000 : en cas de fragmentation du fait générateur et d’un
dommage unique, le demandeur peut choisir de saisir le tribunal du lieu du dommage. Souplesse donnée au
demandeur.
Question du conflit de lois n’a pas été très importante pdt très longtemps. Mais essor de la respte civile en drt interne.
Le contentieux en DIPr s’est amplifie également. Les Etats membres de l’UE sauf le Danemark disposent depuis le 11
jan 2009 de règles communes de conflits de lois en mat d’obligations extra contract’. Pour arriver a cela, le parcours a
été long. D’abord avt projet en 1972 sur la loi applicable aux obligation extra contract et contratc’. Comme il y avait
des difficultés d’harmonisation, on a décidé de travailler que sur des obligations contract donnant lieu a la convention
de Rome, transforme en règlement Rome 1.
Pour les obligations non contratc’, il a fallu le 11 juillet 2007 pour que l’avant projet voit le jour sous la forme aboutie
qu’est le règlement communautaire. Il s’agit du règlement no. 864-2007 sur la loi applicable aux obligations non
contratc’ dit Rome 2. Ce texte modifie considérablement le drt positif car instaure des règles de conflit de loi
communes aux Etats-membres. Il ne succède a aucune convention de ratification.
Par ailleurs, ces règles nv’ vont remplacer le DIPr commun applicable jusqu’alors. Le DIPr résultait de la jp. Il va être
remplace par des règles de conflit de loi de nature communautaire. Avt la rédaction de ce règlement, la France était
partie a des conventions internat’ multi latérales : question : le règlement va remplacer ces règles de conflit
conventionnelles ? Le règlement Rome 2 dans son art 22 dispose qu ;il n’affecte pas l’application des conventions
internat’ en vigueur. La co existence qui se produisait avt va perdurer.
Il faut vérifier qu’on entre dans la cadre de Rome 2 : règlement s’applique. Sinon on applique conventions internat’. A
défaut des 2, on applique le DIPr commun.
Section 1 : La loi applicable aux obligations extra contract’ dans le règlement Rome 2
Il faut étudier le champ d’application puis les règles générales
On dit que le règlement Rome 2 a une vocation universelle car les règles de conflit de loi s’applique même si la loi
qu’il désigne est la loi d’un Etat non membre de l’UE.
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domaine mat’ de Rome 2. Obligation non contarct’ découlent d’un fait dommageable (délit ou quasi délit) : ces
obligations peuvent aussi découler d’un fait constituant un quasi contrat. Mais cela n’a pas ete défini.
Cela englobe les quasi contrat ex : résultant d’une gestion d’aff, d’enrichissement sans cause. Recouvre les resptes
découlant de la faute commise dans le cadre de négociations precontract’ : Contrahondo.
C dans le cadre de dommages réalisés ou susceptibles de se produire. On peut agir pour empêcher un dommage
imminent.
Question de la transmissibilité du drt a réparation y compris par succession : héritiers peuvent agir a sa place ? Cela
relève de la loi applicable.
Concerne aussi le mode d’extinction des obligations et les règles de prescription et de déchéance, interruption, des
délais (rattache a la loi du fond- ici loi applicable au délit et pas de la procédure).
Cette loi régit aussi les recours entre co débiteurs (art 20). Elle régit les questions de charge de la preuve et les
éventuelles présomptions légales.
L’action directe contre l’assureur : elle est par faveur a la victime soumise a une règle alternative et a coloration mat’.
Il suffit qu’elle soit admise par la loi de l’obligation extra contract’ ou par la loi du contrat d’assurance. En cas de
subrogation, il y a une règle calquée sur la convention de Rome qui distingue 2 relations. Pour savoir si le tiers ui a
verse les prestations dispose d’un recours contre un débiteur et dans quelles proportions, c la loi qui régit l’obligation
de ce tiers qui s’applique. Ex : loi qui régit les caisses d’allocations sociales. En revanche, la loi de l’obligation delict’
va recouvrer logiquement son emprise pour déterminer les drts que le solvens peut exercer contre son débiteur.
Dans cette recherche des facteurs de rattachement les plus appropries, on recherche a établir une règle de conflit qui
conduit a l’application de la loi présentant des liens suffisants forts avec la situation. On aurait pu dire les liens les plus
étroits. Dans certaines hyp, le drt commun conduisait a des situations ou la loi appliquée entretenait des liens fortuits.
Rédacteurs ont essaye de trouver un équilibre raisonnable entre les intérêts de la victime et de la pers dont la respte est
engagée. Dans un souci de sécurité juridique, le texte institue des rattachements fixes i.e on évite les règles du
type « le juge recherche la loi appropriée ». Ensuite, si l’application de cette règle de conflit a rattachement fixe
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débouche a la désignation d’un loi qui a peu de liens avec la situation, une clause d’exception ou règle de conflit
ouverte va apporter un correctif fonde sur le ppe de proximité.
Enfin le règlement reprend des techniques classiques : jeu de l’OP est prévu mais doit rester exceptionnel. On réserve
l’application des lois de police du for et on exclut le renvoi.
On consacre ici la loi du lieu du dommage. Lex loci damni. C très important car la règle rompt au moins formellement
avec la regle tradit’ de conflit de loi de DIPr commun appliquée depuis 1948 qui désignait la loi du pays ou le délit a
été constatée. Art Lautour du 25 mai 1948 avait édictée cette règle : vise la loi du lieu du délit pour régir la question de
respte civile. En réalité dans la grande majorité des cas, ce changement de règle de conflit n’aura pas de csqs
pratiques. Le lieu de commission du délit est aussi le lieu de survenance du dommage. Ex : accident de voiture illustre
cette hyp d’unification du lieu de survenance du délit et du dommage.
Art 4 affine immédiatement la règle en tranchant la question de la dissociation des lieux du fait générateur et du
dommage en choisissant d’emblée la loi du lieu du dommage. On règle 2 choses : question du délit complexe et
question du dommage par ricochet. Dommage par ricochet : loi du lieu du dommage s’applique quel que soit le lieu ou
dommage surviennent. Rupture avec la règle tradit’ concernant la règle du dommage complexe.
Le règlement écarte ces hésitations puisque on retient le ppe de la loi de la survenance du dommage. On écarte la loi
du lieu du fait générateur. Les 2 éléments de rattachement ne sont plus sur le même pied d’égalité.
11/05/09
2)Hyp de délits très complexes, fragmentes ou pluri localises (commis dans plusieurs pays)
Le préjudice va être le résultat d’une serie d’actes accomplis dans des pays diff. La c.cass avait choisi cette sol : arrêt
du 11 mai 1999 : a privilégié ctte hyp en drt commun qui sera remplace par Rome 2.
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csqs dommageables de cette collision sont subis dans un autre pays c la loi du lieu de ce dommage qui va s’appliquer.
Cela peut être un simple préjudice subi par la victime.
Cette sol s’inscrit dans la continuité du DIPr commun. La c.cass dans un arrêt du 23 oct 2003 avait déjà admis cette
sol en DIPr commun. Une agence de voyage avait organise un voyage au Cambodge pour des français. Lors d’une
promenade en pirogue, 4 touristes se noient. Les survivants et certains proches des victimes dd réparation de
préjudices moral a l’agence et a son assureur. Dans cette aff, il y avait 2 questions : c.cass considère que respte
contratc’ de l’agence en relation avec les survivants qui étaient lies par contrat. Ces victimes se sont vues appliquées la
loi française qui régissait le contrat. Mais pour les proches, c.cass considère qu’elles ne sont pas liées par contrat.
Come le lieu du dommage est le Cambodge, la c.cass en vertu de la jp Lautour, c la loi du lieu de délit qui est
applicable. Comme il s’agissait de victimes par ricochet, c la loi du lieu du délit qui doit s’appliquer pour régir les
préjudices par ricochet. Mais la loi cambodgienne ne connait pas les dommages par ricochet, proches n’ont pas pu être
indemnise.
Dans les années 50, doctrine américaine considérait que appliquer la loi du lieu du délit est hasardeux car caractère
fortuit du lieu du délit. Les doctrines pour corriger l’application du lieu du délit nt proposer de corriger ce
rattachement par la recherche de la loi la plus appropriée (proper law). Le DIPr commun qui appliquait la loi du lieu d
u délit n’avait pas appliqué ce courant doctrinal et consacrait la seule application de la loi du lieu du délit. Mais le drt
conventionnel (convention internat de la Haye) ont pris cela en considération. Pour tenir compte de cela, Rome 2 va
retenir 2 méthodes diff pour parvenir au résulta de l’application de la loi la plus appropriée pour déroger a la règle de
ppe.
On objectivise cette méthode. Il ne faut pas laisser le juge chercher d’après les circonstances mais on fixe un
rattachement correcteur.
b) La clause d’exception
Dans Rome 2, c a l’art 4 par 3. Elle rappelle celle qui figure dans Rome et Rome 1. S’il résulte de l’ensb des
circonstances que le fait dommageable présente des liens manifestement plus étroits avec un autre pays, cette loi est
alors applicable.
« Manifestement » est utilisé aussi dans Rome 1. Cela souligne le caractère exceptionnel du recours a la clause
d’exception.
Le règlement suggère que le lien manifestement plus étroit avec un autre pays peut résulter d’une relation préexistante
entre les parties comme un contrat qui préexiste et entretient un lien étroit avec le fait dommageable. Cette solution est
une manière d’apiquer a l’action delict’ la loi applicable au contrat et qui est choisie par les parties.
Cette faculté de choisir la loi applicable déroge a l’art 4 par 1 en ce qu’il prévoit l’applicabilité de a loi du survenance
du dommage. Cette faculté déroge aussi a la dérogation qui repose sur l’applicabilité de la loi de la résidence
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habituelle commune au resp et a la victime. Cette faculté de l’art 14 interdit au juge d’appliquer une autre loi que celle
choisie par les parties qui présenterait des liens manifestement plus étroits avec le litige.
L’art 14 permet de choisir la loi applicable qui écarte art 4 par 2, par 2 et par 3.
La loi choisie par les parties déroge a la règle générale et ses dérogations et déroge aux règles sp de rattachement pour
certains délits sp SAUF pour les délits relatifs a la concurrence et les atteintes aux drts de la propriété intellectuel.
Cette sol de choisir la loi applicable en mat extra contrat’ est nv’ en drt positif car les obligations delict ne constitue
pas le domaine habituel de l’autonomie. Mais on s’est rendu compte que rien n’interdisait d’introduire de l’autonomie
de la volonté dans cette mat. La faculté de choisir la loi applicable aux délits est avantageuse car cela évite tte
hésitation dans les hyp compliquées car les parties sont d’accord. Cela renforce la sécurité juridique. Cette sol avait
déjà été admise dans certains drts européens (allemand, suisse et néerlandais).
S’agissant du moment de l’accord des parties, il va y avoir forcement des dif avec le drt des contrats. Art 14 : l’accord
doit être convenu après la survenance du fait générateur. Accord postérieur a la survenance du fait générateur mais il
pourra l’être avant qd les 2 parties exercent une activité com’. On peut se dd pourquoi on n’a pas étendu cette règle a
tous les prof’ ou lieu de la cantonner aux commerçants.
Les modalités du choix : Le chois doit être exprès ou résulter de façon certaine des circonstances. Art 14 préserve les
drts des tiers en posant une règle mat’ selon laquelle le choix par les parties ne peut leur nuire. Par ailleurs, on vise la
situation qui présenterait ab initio un caractère purement interne. Si la situation présent un caractère purement interne
au moment de la survenance du fait générateur, parties peuvent choisir une loi diff de celle du pays mais le choix de la
loi étrangère ne peut pas porter atteinte aux dispositions impératives de la loi qui serait applicable a défaut de choix
(désignée a l’art 4).
En dehors de ces circonstances, le choix n’est pas limite. Les parties peuvent donc choisir une li qui ne présent aucun
lien avec leur situation. La seule limite a ce choix est les dispositions impératives de la loi objectivement applicable.
3) La recherche de l’équilibre des intérêts respectifs des intéressés
Le considérant 16 de Rome 2 : tous les règlements communautaires contiennent un préambules divises en paragraphes
ou considérants. Mais cela n’a pas de force obligatoire. Bien svt on les utilise mais cela peut être discute. Le
considérant 16 proclame que le rattachement retenu créée un juste équilibre entre les intérêts du responsable et de la
victime. Néanmoins, l’inconvénient majeur de la loi du lieu du dommage c de soumettre la respte a une loi autre
parfois que celle du pays ou le responsable a agi. On peut avoir une conduite pas fautive au regard de la loi du pays ou
l’auteur du dommage a agit mais pourtant cette conduite pourra engager la respte civile pour faute de ce responsable
car la loi du lieu du dommage le dit.
Pour cette raison, cette règle de ppe doit être combinée avec l’art 17 du règlement Rome 2 qui pose un correctif fondé
sur la prise en compte des règles de sécurité et de comportement prévues par la loi du lieu de survenance du fait
producteur du dommage. L’art 17 pose une règle mat’ mais ce n’est aps une regle de conflit de loi mais c une regle de
prise en considération les regles de comportement ou de sécu du lieu du fait générateur dans le cadre de cette respte.
Art 17 : pour évaluer le comportement de la pers ont a respte est invoquée on tient compte en tant qu’elment de fait
des regles de sécu et de comportement en vigueur au lieu et au jour de la survenance du fait qui a entraine la respte.
Art 17 laisse au juge la possibilité de tempérer les csqs de l’application de a loi du lieu du dommage dans
l’appréciation de la respte de l’auteur. Idee : obtenir une equilibre entre les intertes de al victime et du responsable.
Utilite de cetet regle : on aurait pu imaginer que les regles de sécu et de comporetmenet seraient utilisées comme une
loi de police par le juge saisi. Mais par la méthode utilisée, l’appreciation du juge est plus large
Art 5 en mat du fait de respet du fait des produits : les rédacteurs ont cehrche a satisfaire 2 objectifs principaux :
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-designer uen loi dont la compétence serait prévisible par les 2 parties
-essayer d’accorder une certaine prépondérance a une rattachement concernant la victime
La compétence de pépé est attribuée a la loi du pays u les 2 parties résident habituellement. Si pas de résidence
commune, il faut prévoir un rattachement subsidiaire : règlement a prevu deux trais acaracterisqties :
*pour que la loi d’un autre pays soit compétente, il faut que la situation presente avec lui 2 pts de contact.
*ces regels de conflit sont en cascade. Ce n’est que qd le 1e ne se rencontre pas si on recherche si le suivant existe.
Ainsi, a défaut de résidence commune, la 1e loi applicable sera celle de la résidence habituelle de la victime a
condition que le produit défectueux ait été commercialise dans ce pays. Si ce n’est pas le cas, la loi applicable sera la
loi du lieu d’achat du produit (?). Sinon c la loi du lieu de survenance du dommage a condition que le produit soit
commercialise dans le pays.
La clause d’exception peut aussi s’appliquer dans le cadre de cet art 5. On permet au juge de corriger la regle de ppe.
C)Atteinte a l’environnement
Art 7 est nettement oriente en faveur pour la victime et pour le respect de l’environnement. On retrouve la compétence
de pep de la loi du lieu du dommage mais il est loisible au demandeur de dd l’application de la loi du fait générateur.
E) Respte du fait de grève ou lock out (dec de l’employeur défermer l’entreprise pour faire pression sur l’employe)
En drt français, le lock out est interdit car c une inexécution fautive du contrat de travail par l’employeur. La seule
exception a cette interdiction c qd il existe une situation contraignante non imputable e l’employeur et qui rend
impossible le travail des salaries non gréviste. Il faut une impossibilité complète de fonctionnement.
La loi applicable st celle de la résidence commune entre le resp et la victime (art 9). Et a défaut de résidence
commune, art 9 désigne l’applicabilité de la loi du pays dans lequel la grève ou lock out a été engage.
S’agissant celles qui unifient le drt mat’ ce sont celles portant loi uniforme, elles unifient non pas les règles de conflit
de lois mais les règles de drt mat’ :
- Respte civile en mat d’énergie nucléaire : convention conclu en 1960 et entrée en vigueur en 1969 :
respte objective de l’exploitant mais limitation de réparation.
- L’ONU : convention conclue qui a fixe un plancher a la limitation de réparation.
- Convention a propos de la pollution par hydro carbures
Convention pour les dommages causes aux tiers en mat aérienne
Convention sur le domaine spatial.
Conventions de DIPr élaborées dans le cadre de la conférence de la Haye : une a proposé des accidents de circulation
et l’autre aura les produits défectueux.
12/05/09
Paragraphe 1 : La convention de la Haye du 4 mai 1971 sur la loi applicable en mat d’accidents de la circulation
routière
Cette convention est entree en vigueur le 3 juin 1975 en France. En vigueur dans 17 pays.
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Exclusivement elle porte sur les conflits de lois, ne regit pas les questions de compétences judiciaires. Elle a un champ
d’application universelle : la loi désignée est applicable bien que ce soit la loi d’un Etat non partie de la convention.
Seuls les délits et extra delits sont compris dans le champ ede cetet convention mai qualification pas abordée
expressément. Cela signifie que chaque syst juridique devra metter en ouevre sa propre méthode de conflit de lois
pour voir si cela releve de la respte delitc’.
Un accident de la circulatio routière : exclut tous les accident sur al voie ferroviere, accidents fluviales ou aériennes,
amaritimes. On ne defnite pas « accident » ou « circulation ».
Le vehicules automoteur non , un ou plusieurs. LA notion de vehicules : que ce soit a moteur ou pas, la convention
s’aplique. Cela est diff de la loi interne . Cela s’applique a un traineaux, voiture d’enfant, remorque, un animal comme
moyen de transport. L’accident dans la def de l’art 1 concerne un ou plusieurs vehicules. LE verbe « concerne »
englobe le plus possible d’accidents. On ne recherche pas d’intervention causale du vehicule dans l’accident. Peu
importe que le vehicule ait un rôle actif ou passif, soit a l’arret, on considere que la regle de conflit ed al convention
s’applique.
La lieu de l’accident se deroule sur la voie publique, un terrain ouvert au public, terrain non public mais ouvert a un
certain nb de pers ayant le drt de la fréquenter. C une formule suffisamment precis pour éviter les difficultes
d’interpretation. Cela vise un parking, terrain de camping.
3)Mat exclues
Art 2 énumère un certain nb de questions qui sont exclues du domaine de al convention. Certaines de ces questions
auraient pu entrer dans la convention mais on les a écarte car difficulté particulière. On exclu la respte des fabricants
de véhicules, la respte des vendeurs et réparateurs de véhicules, la respte de la voie sur laquelle a eu lieu l’accident,
respte de la pers proprio de la voie te chargée de son entretien, respte du fait d’autrui de al convention de la Haye. On
exclut aussi les recours et subrogation concernant les assureurs, action de l’assureur contre auteur ou assurance de
l’auteur. On exclut aussi le recoustr execrces par organisme de sécu sociale.
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Qd cela est défaillant ona un autre de substitution
2e élément retenu : lieu de stationnement habituel du ou des vehicules. Cela intervient qd le critère du lieu
d’immatriculation ets défaillant. Si plusieurs vehicules immatricules dans des lieus diff, le critere sera inoperant. Si
immatriculation se revele fortuit car est un facteur artificiel (pers n’a sa residence habituelle dans la le pays du lieu
d’aimmatriculation) : critère défaillant et on remplace par le lieu de stationnement habituel.
3e élément : lieu de résidence du proprio du véhicule ou conducteur. Cela intervient pour compléter l’un ou l’autre des
2 criteres précédents. C un rattachement complémentaire.
Enfin, qd plusieurs véhicules sont engagés dans l’accident et, les sols précédentes s’appliquent mais il faut pour cela
que tous el svehicuels soient immatricules dans le meme Etat. Cela permet a la loi du leiu d’immatriculation de
s’applqieur. Si ce n’est pas le cas (aps immatricules dans le meme Etat), la loi du lieu du délit retrouve son empire.
Paragraphe 2 : La convention de la Haye du 2 oct 1973 sur la loi applicable a la respte du fait des produits
Est entrée ne vigueur en France en 1977.
2)LE dommage
Il est compris de façon large. Art 2 : le dommage comprend tt dommage aux pers, biens ou perte eco. A priori , on
englobe le préjudice corporel, moral, eco.
En revanche, on exclut de la convention les dommages cause au produit lui-meme ainsi que les pertes eco qui s’en
suivent. Quelle qu’en soit l’origine exacte : soit produit est affecte d’un vice ou a fait obj d’une mauvais manipulaiton
du a une info inexacte ou inadéquate.
4)Nature de la respte
La convention de 1973 ne reprend pas la formule de la convention de 1971 concernant la respte civile extra contract’.
Pourtant, il est certain qu’elle ne s’applique qu’ la respte civile extra contact’. Cette délimitation est faite par un autre
texte qu ;est l’art 1. Cette exculsion concerne que les seuls rapports entre la victime et la pers qui lui a transfere la
propriété ou la jouissance du produit qui a cause le dommage. Cela permet d’inclure dans le domaine d’application
ttes les actions directes de l’acheteur victime contre le sous acquéreur par ex. Cela evite les prob de qualification.
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-1e serie fabriquée a partir du lieu du fait dommageable. Art 4 : 3 cmbinaisons prevues : lieu du délit +résidence de la
victime. La loi du leiu du délit s’applqieu si c aussi la resinec. Lieu du délit +établissement du resp. Lieu du délit
+lieu d’acquisition par la victiem.
Si aucune aucune de ces combinaisons de l’art 4 ne se realise, il faut avoir recours a la 2e serie de combinaisons pose a
l’art 5 :
-2e serie a partir du lieu de la residnece de la victime. 2 combinaisons prévues : residnec de la victiem +etablisment du
resp ou resifdnece de la vitime + lieu d’acquisition.
Mais ar t5 s’aplique aussi s’il y a un conflit entre une combinaison de l’art 4 et une combinaion de l’art 5.
L convention propose une option offerte a la victime. C dans el cas ou aucune des combinaisons ni de l’art 4 ou de
l’art 5 ne se retrouve. Art 6 : La loi applicable est celle de la loi interne de l’etablissement du resp sauf si la victiem
invoque la loi du lieu du délit.
Restriction relative a la prévisibilité a l’art 7 de la convention : prévoit que la loi du lieu de délit et la loi de la
residnece habituelle de la victime ne s’appliquent pas si le resp etablit qu’il ne pouvait pas raisonnablement prévoir
que le produit serait mis dans le commerce dans l’Etat considéré. C une restriction importante qui est une maniere
dequilibrre les intérêts de la victime et du resp.
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