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Droit International Privé Semestre6

Introduction générale :
Section 1:Définition, domaine, objet du D.I.P

I-Définition :
Le D.I.P peut être présenté comme la branche du droit qui réglemente les rapports privés de
caractère international, par exemple; les mariages conclus entre des personnes de nationalité
différentes ou les contrats entre sociétés établies dans des états différents. Dans ces exemples
cités, l'existence d'un élément étranger, fait entrer en jeu des règles particulières dont la
recherche et l'application, constituent l'objet du D.I.P. L'existence de cet élément étranger
qu'on appelle aussi élément d'extranéité peut être d'origines diverses.

Le D.I.P touche à l'ensemble des matières juridiques; délit, contrat, statut personnel, condition
des étrangers.

Au Maroc, 4 branches constituent la matière du D.I.P. D'un coté les conflits de loi, et de
l'autre les conflits de juridiction, la condition des étrangers et la nationalité.

II-Objet du DIP
A-Conflit de lois:

Il y a conflit de lois toute les fois qu'une situation juridique, pouvant se rattacher à plusieurs
pays, il faut choisir entre les lois de ces différents états, celle qui sera appelé à régir le rapport
de droit considéré, c'est donc essentiellement un problème d'option.

Le procédé le plus général de solution des problèmes de D.I.P consiste alors, non pas à la
résoudre directement par des dispositions législatives propres, mais à désigner, s'agissant de
relations concernant les particuliers, la loi interne qui leur sera appliquée. Par exemple,
l'article 3 du DCC (dahir sur les conditions civiles des étrangers) dispose que l'état et la
capacité des français et des étrangers, sont régis par leurs lois nationales.

On désigne traditionnellement ce système de solution par l'expression; conflit de lois, parce


qu'il détermine les lois applicables à des relations internationales privées, c'est à dire, des
relations présentant des contrats avec plusieurs pays et leurs lois.

B-Conflit de juridictions:

Il y a conflit de juridiction toutes les fois qu'un litige posant un problème d'extranéité, il
faut déterminer si le tribunal compétent est un tribunal marocain ou un tribunal
étranger. Il se pose dans tout procès de D.I.P et est nécessairement préalable au conflit de
lois, car avant de déterminer la loi applicable, le juge doit nécessairement se prononcer sur sa
propre compétence, autrement dit, comme les lois de tous les pays concernés par le litige ont
vocation à s'appliquer, il est permis de penser également que leurs tribunaux sont compétents,
il y a alors conflit de juridiction.

C-Condition des étrangers:


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Le problème de la condition des étrangers, ou de la jouissance des droits, consiste à


déterminer qu'elles doivent être les prérogatives dont peuvent bénéficier les étrangers
sur le territoire marocain.(la condition juridique des étrangers au Maroc)

La condition des étrangers englobe par ailleurs leur situation au regard du droit public; liberté
d'entrée et de circulation au Maroc au droit civique et politique. Les règle de la condition des
étrangers confèrent donc aux étrangers non seulement un statut précaire quant au séjour au
Maroc, mais aussi un statut encore inférieur à celui des marocains quant à son contenu.

D- La nationalité:

La nationalité peut se définir comme l'ensemble des règles qui déterminent la régence
d'un individu par rapport à un état. Les règles relatives à la nationalité définissent les
conditions dans lesquelles la nationalité marocaine est attribuée à une personne à sa
naissance, acquise ou perdu après la naissance.

➢ Pour conclure sur l'objet du D.I.P, remarquons que la tradition marocaine, en


regroupant ainsi, en une même matière la nationalité, la condition des étrangers, les
conflits de lois et les conflits de juridiction, donne une réponse d'ensemble à la
question de la situation juridique de l'individu dans les relations privées
internationales, elle étudie successivement les sujets de droit (la nationalité et la
condition des étrangers), l'exercice du droit (conflit de droit) et la sanction de
droit.

Section 2: Les sources du D.I.P


Le D.I.P se présente comme un droit national, et la qualification de droit international a été
critiquée par de très nombreux auteurs. Le D.I.P n'est donc pas un droit commun à un certain
nombre d'états, c'est un droit propre à chaque état. Le qualificatif « international » trouve
sa seule raison d'être dans l'objet de la matière; relations entre particuliers sur la scène
internationale. Le D.I.P découle de deux sources; les sources internes et les sources
internationales.

A- Les sources internes

1- La loi : a- En droit français

La loi joue un rôle important, certes, en matière de nationalité et de condition des étrangers,
mais beaucoup moins en matière de conflits de droit.

En dehors de l'article 3 du Code Civil relatif aux conflits de droit, et les articles 14 et 15 du
même code sur la compétence des tribunaux français, ces deux matières n'ont pas attirées
particulièrement l'attention du législateur français.

A l'heure actuelle, la situation n'a pas fondamentalement changée.

Art.14 et 15 : « les juridictions françaises sont considérées compétente dès lors que la partie
demanderesse ou défenderesse est de nationalité française. »

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En statut personnel, et en cas de divorce l’article 310 du code civil prévoit que c’est la loi du
domicile qui s’applique et non pas la loi nationale pour les personnes établis à l’étranger,
ex : un couple marocain ayant leur domicile conjugal en France, voulant divorcer sera
soumis à la loi française.

Cependant avec la convention franco-marocaine de 1981, il y eu une réciprocité c.à.d, un


marocain établi en France en cas de divorce sera soumis à la loi marocaine, et un français
établit au Maroc sera soumis à la loi française.

En outre, on remarque ici des interventions minimes du législateur en DIP.

b-Certains états de l'Europe de l'est et de l'ouest vont codifier leur D.I.P

Ex : Espagne en 1974 et Suisse en 1987

c- Des règles codifiées existent dans de nombreux états arabo-musulmans :

Par exemple, un chapitre consacré aux conflits de lois dans le code civil Egyptien de 1949 a
inspiré les codes civils de Syrie, d'Irak et du Koweït

d- Au Maroc

Le Dahir sur la Condition Civile des français et des étrangers (DCC) du 12/08/1913 constitue
la source principale du DIP, il constitue ainsi le premier code de DIP paru en langue française.

Il traite essentiellement des conflits de lois.

1913 : pour la zone française

1914 : pour la condition espagnole et des étrangers

1924 : pour la zone de Tanger

Ces deux derniers textes ne sont plus valables.

La Maroc serait donc le premier pays arabe à avoir codifier le DIP en langue française portant
sur le conflit des lois.

Pour ce qui est des conflits de juridictions, citons :

- le dahir du 24 avril 1959 modifiant celui du 04 avril 1956 relatif au fonctionnement


des juridictions de droit commun,
- la loi du 26 janvier 1965 loi d’unification, d’arabisation et de marocanisation
- le Code de Procédure Civile de 1974 qui intéresse à plus d’un titre le DIP

Quant à la nationalité, elle est entièrement régie par le dahir du 06 septembre1958 modifié par
la loi 62-06 du 23 mars 2007.

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Principale innovation >>Art.6 du code de la nationalité : enfant d’une


mère/père marocain(e) et d’un père/mère étranger(e) a automatiquement la nationalité
marocaine

2- La jurisprudence a-En France

La législation étant très vague, ce sont les tribunaux judiciaires qui ont la charge d'élaborer un
véritable système de DIP et continuent d'en combler les nombreuses lacunes.

La jurisprudence y joue un rôle fondamental.

b- Au Maroc :

Des lacunes et anomalies ont été constatées dans le DCC lequel laisse sous silence certains
conflits de lois.

Par exemple, il n’édicte aucune règle de conflit pour la recherche de maternité, question de la
donation, celle d’adoption etc…

En outre, et d’une manière générale, le DCC ne règlemente le plus souvent que des situations
juridiques situées ou nées au Maroc, alors que normalement les dispositions du DIP doivent
guider les tribunaux aussi bien pour les situations externes que pour les situations internes du
moment qu’ils sont appelés à connaître des procès concernant ces situations.

(règles imparfaites, ex art 16 du DCC : les obligations nées d’un délit ou quasi délit au Maroc
sont régies par la loi marocaine>> le législateur n’a pas prévu ces obligations délictuelles ou
quasi délictuelles qui sont survenues à l’étranger>> voir l’exemple de l’accident de chasse où
la victime est de nationalité française et l’auteur de l’acte est marocain, l’incident a eu lieu sur
le territoire français >> donc l’affaire serait tranchée selon la loi française [le fait serait régit
par la loi du lieu de sa survenance])

La jurisprudence a une place primordiale en droit français, et une place secondaire en droit
marocain.

3- La doctrine :

Etant donné la question de méthode qu'elle soulève, la matière de conflits de lois se traite,
bien plus que les autres branches de droit, à la spéculation intellectuelle et à la
construction de systèmes. Ce qui explique le rôle particulièrement important joué par la
doctrine,

B- Les sources internationales :

1- Les traités bilatéraux :

Les traités bilatéraux apparaissent souvent dans le domaine du conflit de juridiction et des
conditions des étrangers.

2- Les traités multilatéraux :

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Les traités multilatéraux visent à des règles de valeur universelle.

Le grand obstacle auquel il se heurte est évidemment la difficulté de rassembler un nombre de


consentement aux mêmes solutions.

D'importantes conventions ont unifiées le droit applicable en matière de transport par chemin
de fer, transport routier, vente internationale d'objets mobiliers corporels. En outre, un effort
d'unification des règles de conflit de lois ont été entrepris par la conférence de HAYE de droit
international privé qui est une organisation interétatique (Europe de l’est, de l’ouest,
l’Amérique du nord et du sud, l’Afrique du nord, du sud et centrale, l’Asie de l’est et de
l’ouest).

A titre de l'art. 1 de ces statuts, elle a pour mission d'unifier progressivement les règles du
DIP.

3-La jurisprudence des juridictions internationales

a- les arrêts rendus par la Cour Internationale de Justice

Apres la 2nd guerre mondiale, elle a succédée à la CPJI. Ex : En matière de condition des
étrangers la cour a décidé que l’expropriation sans indemnité est contraire au droit commun
international ce qui implique que les états ne sont pas libres de traiter comme ils veulent les
étrangers. Arrêt du 25 mai 1926 relatif à l’expropriation d’usine allemande par la Pologne

De plus, dans un autre arrêt, la CIJ a décidé qu’un état ne pouvait accorder trop facilement sa
nationalité à des personnes n’ayant aucun lien effectif avec ce dernier.

b-la jurisprudence arbitrale :

La CIJ n’étant ouverte qu’aux Etats est donc inapte à trancher toutes les questions du DIP
nées des relations d’affaire celle –ci se sont développées du fait des relations commerciales
internationales et des besoins de développement des pays. Par ailleurs, le commerce
International se faisait entre ressortissants de pays différents, les tribunaux Etatiques font
objet de méfiance de la part de partenaires étrangers.
La pratique s’est alors tournée vers l’arbitrage de droit privé dans les contrats
internationaux.
Il existe des organismes permanents spécialisés dans l’arbitrage international.
Les règles de fond applicables par les sentences arbitrales sont un mélange emprunté à la fois
au droit international public, aux principes communs aux différentes législations, aux
principes généraux du droit et aux usages du commerce international.

Les sentences arbitrales sont confidentielles, secrètes et rapides, elles œuvrent à trouver une
solution équitable et juste même si l’arbitre fait appel à plusieurs législations.

Les nombreuses sentences déjà rendues ont fini par dégager un certain nombre de règles
communs et spécifiques au commerce international. On parle alors de lex mercatoria (la loi
du marché)
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Section 3:les différentes Branches techniques de réglementation de


DIP

A- les règles de conflit de lois :

Toute les fois qu’un tribunal à connaître d’un litige comportant un élément d’extranéité
susceptible pour cette raison de s’attacher à deux ou plusieurs pays, le juge doit consulter sa
propre règle de compétence de conflit de loi, son propre système de DIP et déterminer en
suite la loi applicable par référence à cette règle de conflit de lois. Les solutions seront
données par le biais d un facteur de rattachement auquel on va se référé, par exemple :

A: Désigne un problème international (ex : statut personnel/rèel /délictuel)


Pour savoir quelle est la solution juridique à ce problème on doit se soumettre à une règle à
dégager

M: facteur de rattachement (ex : qui est la nationalité ou le domicile)


X: Désigne le droit applicable qui donnera la solution.

On choisira quel est le facteur de rattachement qui importe pour appliquer le droit (X).
C’est donc un procédé indirect car c’est une règle qui nous renvoie à une réglementation
interne de tel pays déterminé pour donner la solution et non une règle qui résoudra tout les
problèmes.

A >> deux japonais posent un problème de statut personnel au juge marocain

M >>nationalité japonaise (critère de rattachement est la loi nationale).

X >> le droit applicable serait le droit japonais.

En cas de statut réel (objet mobilier ou immobilier, le critère de rattachement est le lieu de
situation de l’objet) et en cas de délit (le critère de rattachement est le lieu de survenance du
délit)

[Récap : 3 critères : nationalité/ domicile/ lieu de survenance du délit

Les critères ne sont pas choisis librement par le juge, c’est le législateur qui les établis.]

Ainsi présenter, la règle de droit présente 3 caractères :

1. le problème de conflit de loi est essentiellement un problème d’option entre plusieurs


rattachements possibles,

Ex: un divorce est demandé par étranger contre son conjoint de nationalité différentes
devant les juridictions marocaine ces juridictions feront-ils application de la loi nationale du
mari, de l’épouse ou de la loi marocaine ?

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2. chaque état a son propre système de conflit de lois (au Maroc le statut personnel est
soumis à la loi nationale et le statut réel est soumis au lieu du
domicile/immatriculation du bien)
3. les règles de conflits désignent comme loi applicable la loi du pays qui a le
rattachement le plus important avec le rapport du droit en cause

La méthode conflictuelle a été critiquée à tel point que l’ont n’a pu parler de crise de conflit
de loi,

On lui reproche d’abord son caractère complexe, d’être trop abstraite et faite pour les
spécialistes.

Sa subtilité, même, est incompatible avec la nécessité de régler des cas concrets, notamment,
dans le domaine du commerce international, où l’on doit prévoir des règles permettant des
transactions.

On lui reproche, par ailleurs, l’incertitude et l’imprévisibilité qu’elle engendre.

La théorie des conflits de lois risque d’être, ainsi, un procédé arbitraire entre les mains des
juges, ce qui peut être très dangereux.

Pour toutes ces raisons, l’on se tourne à l’heure actuelle, de plus en plus, vers d’autres
méthodes, fondée sur l’élaboration d’une règle propre au DIP.

B- les règles matérielles

L’expression de règle matérielle ou substantielle produit l’idée fondamentale suivante : il


s’agit des règles régissant directement le fond du droit.

Elle s’applique directement au rapport du droit envisager sans passer par la méthode de
désignation du domaine substantiel interne par la règle de conflit de loi .Une règle matérielle
du DIP est donc une règle spécialement destinée aux relations international , une règles
spécifique pour le problème international, il s’agit là d’un procédé relativement rare, on le
retrouve surtout dans le domaine du commerce international

Ex : La convention de Haye, portant loi uniforme en matière de vente international d’objet


mobilier corporel du 15/07/1955 dispose dans son article 90 « les frais de délivrance
antérieur de la chose sont à la charge du vendeur, tous les frais postérieur à la délivrance
sont à la charge e l’acheteur »

La règle matérielle du DIP ne se distingue de tous les autres droits internes que par le fait
qu’ils sont concernés le droit international …. , il ne pose aucun problème

Ex : l’art 09 de la convention de Bruxelles « Toute stipulation contrairement conclus


avant le frais généraux du dommage tendant a exonéré le transporteur de sa responsabilité
envers le passage et ses ayants droits est nul et non avenue »

C- les lois d’application immédiate

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Ce 3ème procédé de règlementation en DIP, consiste à appliquer à une hypothèse internationale


des dispositions du droit interne, il existe en effet dans cas ou l’application des droits interne
doit nécessairement avoir lieu bien qu'on doivent prendre comme considération des problèmes
de la vie internationale.

Ex : le législateur marocain a prévu la semaine de 40h de travail, si cela ne s’appliquait


qu’aux employeurs nationaux, la loi n’atteint pas son but, les employeurs étrangers
chercheraient notamment des employés qui travailleraient plus de 40h pour le même salaire.

Ainsi, la loi d’application immédiate, comme son nom l’indique, s’applique immédiatement
aux hypothèses internes et internationales, sans se soucier ce qu’une loi étrangère peut penser
ou disposer.(la loi des 40h s’applique aux employés/employeurs marocains ou étrangers dès
lors que leur contrat est conclu au Maroc et que le travail sera effectué au Maroc)

Ex : contrat de bail, hormis la nationalité du locateur et du locataire, c’est la législation


spéciale nationale du bail qui va s’appliquer immédiatement.

➢ La dualité des méthodes ainsi utilisé par le DIP nous conduit à repartir ce cours en 2
Parties

La 1ère sera réservé à l’étude des conflits de loi, la seconde sera pour objet les règles
matérielles concernant les conflits de juridictions, la nationalité, et les conditions des
étrangers.

Première partie : les conflits de loi

Titre1 : théorie générale des conflits de loi

Chapitre1 : problème de qualification :


Section1 : position de la question :
Parag1 : la question de qualification a été mise en reliefs par BARTIN en France et KAHN
en Allemagne, l’importance de la qualification en DIP est très grande par ce qu'elle
commande la solution du conflit de loi.

En effet, le DIP pose des catégories de rattachement, il décide par exemple que l’état et la
capacité de la personne soient soumis à la loi nationale, les contrats à la loi d’autonomie.

De ce fait, le juge qui doit déterminer la loi applicable à une institution déterminée est
nécessairement conduit à placer l’institution en question dans l’une ou d’autre de ces
catégories.

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A chaque fois que le juge procède à l’application des règles de rattachement, il doit rechercher
si le rapport du droit qui lui est soumis relève par exemple de la forme ou du fond, des
successions, des régimes matrimoniaux, des contrats ou des délits.

La loi susceptible de régir le rapport du droit en question dépend ainsi de l’étiquète que l’on
appose à ce rapport du droit

Paragr2 : la question en DIP présente une certaine spécificité :

Envisagée en tant que telle, la qualification n’est pas un procédé de raisonnement propre au
DIP. Toutes les autres Branches de droits la connaissent.

En droit civil par exemple : le juge est appelé à rechercher si un contrat est une vente ou un
louage

Le problème spécifique du DIP n’est donc pas de la qualification elle-même, mais celui de
conflits de qualification, en effet, il n y aurait aucune différence particulière, si les différentes
systèmes juridique intéressés donnaient des qualifications analogue.

Dans la pratique il arrive souvent que les différentes lois en conflits donnent du rapport de
droit qui fait l’objet du litige, des qualifications différentes d’où la nécessité de déterminer si
pour donner à la matière de litige la qualification adéquate, il faut se référer au concept de
droit de Tribunal saisie ou à ceux de système juridique en conflits avec celui du for (Le
tbn saisie)

Ex : le droit marocain se caractérise par une conception extensive du statut personnel,


(mariage, divorce, succession..).

3excemples classiques illustrent cette difficulté :

❖ La succession du Maltais : (Alger en 1889)

Deux conjoints anglo-maltais se marient à malte, où ils établissent leur premier domicile
conjugale. Ils émigrent par la suite en Algérie ou le Mari avait décédé, la femme prétend
exercée sur les immeubles situés en Algérie, un droit reconnu à l’époux survivant par la loi
maltes.

Le problème consistait dés lors à déterminer si la quarte du conjoint pauvre été un avantage
matrimonial et dans ce cas, elle devait être classée dans la catégorie de rattachement
du « régime matrimoniaux » ou s’elle ne constituait pas plutôt un « droit de succession »
proprement dit, ce qui conduisait à l’intégrer dans la catégorie de rattachement succession, la
loi applicable est par conséquent les prétentions de la veuve dépendaient de la qualification.

En effet si on classé la question de la quarte du conjoint pauvre dans la catégorie des


« régimes matrimoniaux » c’est la loi maltaise en tant que loi du 1er domicile conjugale ce qui
assure à la veuve le bénéfice de la quarte du conjoint pauvre.

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Si au contraire on classe la question dans la catégorie « des successions », c’est la loi


française qui s’applique en tant que la loi de situation de l’immeuble, l’Algérie étant assimilé
à la France à l’époque ce qui conduit à d’ébouter la veuve de sa demande.

❖ Le testament du Hollandais

L’ancien article 992 du CCN, interdit aux hollandais de tester en la forme olographe (écrit
entièrement de la main du testateur) et considère que cette prohibition vaut même pour les
Hollandais qui se trouvent à l’étrangers, aux contraire, le droit français admet le testament
holographe,

ainsi si un Hollandais rédige en France son testament sous la forme olographe, il y a là un


interdit à déterminer si cette testament relève de la loi française qui le valide ou de la loi
néerlandaise qui le refuse , Là aussi la réponse dépend de la qualification qu' on attribue à la
question , si on considère le caractère holographe du testament comme une question de
forme on appliquera la loi française , en vertu de la règle « locus régit actum ». Si au
contraire on considère le caractère Holographe de testament comme une question de fond,
une question de capacité, on applique la loi néerlandaise en tant que loi nationale du
testateur.

Or, le droit français qu’il s’agit d’une question de forme (soumet la validité le testament à la
loi du lieu de rédaction), et le droit néerlandais considère qu’il s’agit d’une question de fond
(soumet la validité de l’acte à la loi nationale). Il y a donc intérêt à déterminer suivant quelle
loi la qualification doit être donnée

❖ Le mariage du grec orthodoxe CARASLANIS :

Un grecs Orthodoxe épouse civilement une française en France alors que la loi grecs exige
une célébration religieuse, un tel mariage est t il valable ou non ? La réponse dépond de la
qualification donnée.

1èrequalification : si le juge considère l’exigence de la célébration religieuse comme une


condition de fond soumise à la loi nationale, la loi grecque est applicable et le mariage est
donc nul.

2ème qualification :si au contraire il analyse l’exigence de la célébration religieuse comme une
conditions de forme de mariage soumise à la loi de célébration du mariage, la loi française est
applicable et le mariage est donc valable.

Hors le droit grec considérait à l’époque l’exigence de la célébration comme une condition de
fond du mariage alors que le droit français la considère comme une condition de forme du
mariage. Il en résulte ainsi un conflit de qualification.

Section 2- détermination de la loi de qualification :

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Déterminer la loi de qualification consiste à rechercher par référence à quel système juridique
la qualification doit être donnée.

Paragr.1 : la controverse doctrinale :

A. La qualification LEGE FORI :

D’après cette thèse chaque juge doit qualifier en se référant à sa propre loi ( la loi locale et au
concept du tribunal saisi, on se réfère au système juridique qui a élaboré la règle de conflits
de loi.)

Trois arguments plaident en faveur de cette thèse :

1- la qualification de LEGE FORI est la conséquence inévitable du caractère nationale des


systèmes de solution de conflits de loi :

Il est donc normal de chercher la signification du concept de la règle de conflit de loi dans le
système juridique d’en t- il fait partie (on interprète la volonté du législateur locale). Il est
serait déraisonnable de considérer que les termes et notions qu'utilise le législateur local sont,
non tel qu'il les entend lui-même, mais telles qu'elles sont envisagées par le législateur
étranger. On lie ainsi la qualification à l'idée de souveraineté. Il appartient au souverain du
for de délimiter lui-même le champ d'application de sa propre loi.

2- la qualification est préalable au choix de la loi:

Etant préalable à la solution du conflit de loi, la qualification la loi étrangère n’a aucun
titre à s’appliquer où l’on qualifié.

La loi étrangère n’acquiert ce titre d’application que si elle est désignée par la règle de confits
de loi, puisque cette désignation dépend précisément de la qualification, toute qualification
autre que la qualification Legi fori suppose résolution le problème que l’on cherche à
résoudre. (La loi étrangère n’aura lieu à s’appliquer que si le problème de qualification à été
résolu par la loi locale).

3- c’est le juge qui est appelé à donné la qualification :

Par ce que la qualification présente ce caractère préalable, le seul rattachement dont la


certitude apparait au moment ou la qualification va être donnée c’est le rattachement
juridictionnel ce qui justifie que la qualification doit être faite selon les concepts du tribunal
saisie (à rejeter l’interprétation faite par la juridiction étrangères compte à la Qualification,
faire abstraction a ce qui fait la loi étrangers)

B. La qualification LEGEA CAUSEA :

Elle Consiste à demander la qualification au droit étranger éventuellement applicable au


rapport du droit faisant l’objet du litige

Dans l’exemple du mariage grecs orthodoxe, le raisonnement serait alors le suivant « le


mariage fait partie intégrante du statut personnel, à ce titre il relève de la loi nationale »

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Dans un autre exemple « la loi applicable à la condition de mariage et en ce qui concerne le


mari est la loi grecque c’est donc à elle qui appartient de donner la qualification c-à-d de
décider si l’exigence d’une célébration religieuse est une condition de fond ou de forme de
mariage »,

Ce raisonnement si il est intéressant dans son développement, il est vicié au départ par ce qui
il repose sur une affirmation préliminaire erronée à savoir que la règle de conflits de for
soumis à loi nationale l’ensemble des conditions de mariage.

hors en droit français seul les conditions de fond relève de la loi nationale, les conditions
de forme relevant compte à elles de la loi de lieu de célébration du mariage (demander au
droit étrangers qu’est ce qui il pense dans cette condition)

para2 : le droit positif :

A : Les droits étrangers : lege fori

Les tribunaux français se sont longtemps abstenus de prendre partie dans la discussion
doctrinale concernant les conflits de qualification.

Le principe de la qualification lege fori devait cependant être consacré par la cour de
cassation dans l’affaire caraslamis de la cour de cassation du 22 juin 1955, dans cet arrêt la
cour déclare expressément « la question de savoir si un élément de la célébration de mariage
appartient à la catégorie des règles de forme ou à celle des règles de fond doit être trancher
par le juge français suivant les conceptions du droit français selon lesquels le caractère
religieux ou laïque du mariage est une question de forme » (application de la règle française
<< mariage validé<<)(puisque c’est une question de forme, le conflit de lois est soumis à la
loi du lieu de célébration selon le droit français)

Plusieurs systèmes juridiques ont adhéré à cette position

B- En droit marocain :lege causea

La jurisprudence marocaine avait opté pour la qualification lege causea pour les raisons
suivantes :

- D’une part on a avancé qui n’existe pas de lex fori (la loi du for) en matière de
statut personnel devant les tribunaux du Maroc compétent à l égard des
étrangers, les tribunaux ne peuvent donc recourir à sa propre loi les règles de statut
personnel applicables au Maroc étant divers et de nature confessionnels.

- D’autre part, à t’on fait remarquer, le Maroc n’a pas élaboré librement ces règles de
conflits de loi il a du respecter les engagements internationaux pris à cet égard, il
n’appartient donc pas à la loi locale de définir l’empire des lois nationales, c’est l’état
et la capacité tels que les entend chaque loi nationale qui il faut appliquer, l’ordre
international est supérieur à l’ordre local.

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La jurisprudence marocaine sous le protectorat était bien établie en se sens et ne laissée aucun
doute.

Dans un arrêt de principe du 13 avril 1955 la cour de Rabat a énoncé expressément comme
règle que « les tribunaux du Maroc lorsqu’ils font application d’une loi étrangères doivent
qualifiés selon cette mm loi devenu la leur et a décidé par suite quant à l application de la loi
espagnol dont la qualification doit seule être prise en considération , la célébration du
mariage d un ressortissant espagnol ne constitue pas une condition de forme mais une
condition de fond essentielle à sa validité »

➢ Cet arrêt de principe a clairement établi le principe de l’application de lege causae.

La même cour a pris le même principe pds un arrêt de 30/01/ 1959 a propos de la liquidation
d’une succession, cet arrêt énonce « en DIP marocain contrairement au solution donnée par
la jurisprudence française, en cas de conflits de loi la qualification mm de la matière
successorale doit être emprunter à la loi qui régit la succession c-à-d à la li nationale du
défunt (de cujus) ».

Cette solution jurisprudentielle fut approuvée par la doctrine de l’époque,

A l’heure actuelle bien aucune décision judiciaire n’ait pris une claire position sur la question,
l’on est en droit d’admettre que la qualification legi fori doit être retenu. C’est d ailleurs
dans ce sens que 2 arrêts de la cour suprême de5/07/1967 et du 11/01/1982 ont été interprété
par la doctrine comme ayant consacré la qualification legefori.

Chapitre 2 : Le renvoie
Il s’agit de la prise en considération des règles de conflits étrangers.

(Le juge peut très bien n appliquer que la règle de droit mais il peut prendre aussi la loi
étrangers en considération)

Le système de renvoie n’est pas obligatoire, en ce qui concerne les conflits internationaux, et
inversement en conflits internes.

Il est exclut au Maroc mais en France et dans d’autre système il est expressément consacrés
soit par la loi soit par la jurisprudence

Section1 : l’articulation de la règle de conflit du for et de la règle de conflit


étrangers
Le problème de renvoie se pose après les phases de mise en cause, de choix et
d’adaptation de la règle de conflits de for,

S’il on constate alors que l’état étranger dont la loi est désignée par la règle de conflit de loi
donne compétence à d’autre loi, on est dans l’hypothèse du renvoie.

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Ex : s’agissant de déterminer la capacité d’un anglais domicilié au Maroc, la Règle marocaine


de CL désigne la loi nationale la loi Anglaise. Mais la règle anglaise de CL retient comme
critère de rattachement le domicile est désigne donc la loi marocaine.

Les termes de problème sont les suivantes : faut- il appliqué la règle matérielle anglaise par
ce que la règle marocaine de conflit de loi la désigne ? Ou faut-il tenir compte du refus
opposé par la règle anglaise de conflit de loi et appliqué la règle qu'elle désigne ?

➢ Renvoi = règle interne + règle étrangère de conflit de lois (DIP étranger)

➢ On peut remarquer tout de suite que le problème ne se pose pas lorsque la règle du
conflit de for est celle du pays qu'elle désigne sont identiques.

➢ Alors même que la règles de conflit du for et celle du pays à laquelle elle donne
compétence ne sont pas identiques, les deux critères de rattachement peuvent
converger en l’espèce, c’est le cas par exemple du problème posé au juge marocain
d’un anglais domicilié en Angleterre, quelque soit la règle de conflit retenue le résultat
est le même.

Par1 : les différents types de renvoie.

Lorsque la loi désignée par la RCL renvoie à la loi du for (la loi du tbn saisie) on est en
présence du renvoie de 1er degré.

Lorsque la règles de conflit étrangères désigne une loi tierce on est en présence du renvoie au
2nd degré.

A la loi du for<<<Renvoie en 1er degré


Une loi tierce<<<renvoie en 2ème degré
Le renvoie au premier degré (la loi du tribunal saisie)

Il fut admet pour la 1er fois en France dans l’affaire Fargo de 24 juin 1978 en matière de
succession mobilière.

Fargo, enfant naturel bavarois était venu très jeune résidait en France où il a tjrs vécu et il été
décédé à PAU, sa succession mobilière fut disputé entre ses parents les plus proches qui sont
admit comme successible par la loi bavaroise mais non par la loi française d’une part et
l’administration des domaines français d’autre part,

Fargo n’a laissé ni descendant ni frère et sœur, sa succession été revendiquée par une
collatéraux de se mère et l’état français.

L’administration des domaines avaient retenue le raisonnement suivant « la règle française


de conflits de loi soumet les successions mobilière à la loi du dernier domicile de défunt ce
qui conduit à l’application de la loi française, et en droit français il existe une règle qui dit
que l’état français hérite en l’absence de parent dotés de vocation successorale ». La loi

14
Droit International Privé Semestre6

française n’appelant à la succession d’un enfant naturel, d’autres collatéraux que ses frères et
ses sœurs, La cour d’appel de PAU le donne raison.

Les collatéraux se pourvoient en cassation. La chambre civile casse aux motifs que Fargo
n’avait en France qu'un domicile de fait susceptible de justifier la compétence de la loi
française. L’acquisition d’un domicile tant subordonné en France à l intervention d un décret
que FORGO n’avait pas sollicité.

La cour d’appel de Bordeaux désignée pour rejuger de l’affaire au fond estime que le
domicile de droit était resté en Bavière et applique la loi bavaroise.

L’administration française du domaine se pourvoit en cassation devant les chambres réunies


ou la QS du renvoie fut expressément discuté.

la Cour de cassation consacre le renvoie, la loi Bavaroise du domicile du droit désigné par la
règle française de CF loi retient comme critère de rattachement le domicile de fait situé en
France, elle renvoie donc à la loi française qui s’applique.

Malgré l’hostilité crédible de la doctrine dominante à l’époque, la cour de cassation à


longtemps maintenue son point de vue les matières où le renvoie fut le point fréquent admis
sont :

▪ Les successions immobilières souliers (requête 9 mars1910; revue critique du DIP)


(jurisprudence Ben Attar: requête 16 février 1923 ; revue 1933) (jurisprudence de
Marché, cassation civile 7 mars 1998 revue 38 p472).
▪ Le divorce: Arrêt Birchall (cassa. requête 10 mai1939).
▪ La filiation: Arrêt sommer (cassation civile 8 décembre 1954)

Le renvoie en second degré :

Dans le renvoi au second degré, la règle de conflit du pays désigné par le for renvoi à
une loi tierce qui accepte sa compétence. Le juge saisi doit alors l’appliquer.

Ex : Une règle locale de conflit de lois soumet le statut personnel à la loi nationale,
supposons que la partie en cause soit de nationalité anglaise est domicilié au Danemark et
comme la règle anglaise de conflit de lois soumet le statut personnel à la loi du domicile ce
sera la loi Danoise qui s’applique, or précisément, la règle danoise de conflit de loi accepte le
renvoi en désignant aussi la loi du domicile.

Le renvoi au second degré à plutôt été construit par la doctrine, la majorité des auteurs
estiment qu’il n’y a pas des raisons valables d’admettre le renvoi au première degré et le
repousser au second degré et il fut admis par la première fois par la cour d’appel d’Aix en
Provence, le 21 janvier1981, confirmé par la position de la cour de cassation le 15 juin 1982 à
matière de forme des actes: jurisprudence MOATTY ZAGHA.

15
Droit International Privé Semestre6

L’admission de renvoi en second degré s’accompagne logiquement du renvoi à un énième


lorsque la loi tierce renvoi à une 4eme et ainsi de suite, jusqu’a à ce que l’une des lois se
déclarent compétente et soit appliquées.

Para2 : le principe de l’admission ou du refus de l’envoi

A- Les arguments hostiles au renvoi :

1-Le renvoi méconnaît le sens exact du jeu de la règle de conflit de loi:

La loi applicable au fond est désignée par la règle de conflit du for et non par la règle
étrangère, lorsque le juge se trouve en présence d’un conflit de lois, il consulte sa propre
règle de conflit qui lui désigne la loi applicable et qui est nécessairement une loi interne.

Dès lors il y a plus à consulter la règle de conflit étrangère puisque le conflit est déjà tranché,
le juge saisi n’a pas à se préoccuper d’un éventuel refus de la règle de conflit étrangère, qui ne
bénéficie d’aucune délégation de compétence.

Si le juge tient compte de cette règle de conflit étrangère, il aboutirait à un résultat absurde
puisqu’il aurait résolu deux fois et de façon contradictoire les problèmes de conflit de lois.(la
règle de conflit de loi est une règle locale c-à-d que le système de tribunal saisi qui il a édicter
donc il fallait l appliquer comme elle est )Admettre le renvoi reviendrait aussi à consulter
deux règles de conflits et à résoudre deux fois de façon contradiction le même conflit.

Les auteurs ont rattachés cette idée à la notion de souveraineté, le DIP consiste à déterminer
le champ d’application dans l’espace de la loi du for, chaque pays détermine souverainement
le champ d’application de ces règles de conflit sans tenir compte des règles étrangères.

C’est donc la règle du for qui détermine la loi substantielle applicable au fond, ce serait
abdiquer sa souveraineté que d’abandonner cette détermination aux soins d’une règle
étrangère, or le renvoi entraîne un abandon de souveraineté qui est inadmissible et
incompatible avec le caractère national de la règle de conflit.

2-le renvoi conduit à un cercle vicieux :

a-Dans le renvoi au premier degré

Si le juge saisi estime qu’il ne lui est pas possible d’appliquer la loi interne étrangère dans une
hypothèse où la règle de conflit étrangère, ne la considère comme compétente ,il lui substitue
sa loi interne locale mais en faisait ainsi, il applique sa loi interne locale dans une
hypothèse où la règle de conflit locale ne la considère pas comme applicable.
Si l’on pose comme principe qu’une loi interne ne peut régir une situation donnée qu’avec
l’accord de sa propre règle de conflit, cela doit être vrai aussi bien pour la loi locale que pour
la loi étrangère, d’où le cercle vicieux qu’il n’y a pas de raisons de rompre au profit de la loi
étrangère plutôt qu’au profit da la loi locale.
(le renvoi implique la consultation de l ensemble de système étrangers, admettre le renvoi c
forcée l application de la loi interne locale)
16
Droit International Privé Semestre6

b-dans le renvoi au second ou au 3ème ou au 4ème degré :

La loi étrangère peut renvoyer la compétence non à la lex fori ,mais à une tierce loi laquelle à
son tour peut renvoyer à une autre loi et ainsi de suite, dés lors qu’aucune loi ne peut
s’appliquer sans l’ordre de sa règle de conflit ,chacune renvoi la balle, c’est ce qui
on appelle le jeu de tennis international, le renvoi conduit comme dans un match de tennis
où les deux adversaires se renvoient indéfiniment la balle à laisser le règlement du conflit de
lois en suspend (appelé également l’argument de logique ).

Dans ce renvoi on peut arriver à des impasses et on va trouver à aucun moment une
conception

Ex : (si le juge marocain admit le renvoi en se référant à la loi nationale, s il admet le renvoi
il prend en considération la loi anglaise nationalité << anglais on admet le renvoi, si aucune
loi ne se déclare compétente, on prend en considération les 2 lois.

3-Le renvoi est inutile:

On a avancé que le renvoi a pour but d’harmoniser les différents systèmes juridiques du
monde (entre la solution de la loi nationale et la loi étrangers), or il n’aboutit pas toujours à ce
résultat, c’est ce que résulte de l’exemple suivant:

La succession mobilière d’un français décédé au Maroc, on recherchera la solution en


supposant d’abord que les deux systèmes rejettent le renvoi, puis en supposant que les deux
admettent

1ère hypothèse : Les deux systèmes de DIP ignorent le renvoi(le juge marocain)

Le juge marocain s’il est saisi appliquer la loi interne française puisque d’après la règle de
conflit marocaine, les successions mobilières relèvent de la loi nationale.

Le juge français s’il est saisi applique la loi interne marocaine puisque d’après la règle de
conflit de lois française, les successions mobilières relèvent en principe de la loi du dernier
domicile du défunt

2eme hypothèses : Les deux systèmes de DIP admettent le renvoi:

Le juge marocain prenant en considération le refus de la règle de conflit française, applique la


loi interne marocaine par renvoi de la loi française,

Le juge français prenant en considération le refus de la règle de conflit marocaine applique la


loi interne française par renvoi de la règle marocaine.

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Droit International Privé Semestre6

➢ On l’admet ou le rejet en 1er degré c’est la même chose qq soit le tribunal


saisie, ce droit est inexistant en second degré <<< une difficulté d’application

Il apparaît aussi que si l’on exclut le renvoi, le tribunal marocain applique la loi française et le
tribunal français applique la loi marocaine et que si l’on admet le renvoi, le tribunal marocain
applique la loi marocaine, et le tribunal français applique la loi française, il n’y a donc pas
plus d’harmonie de solution avec le renvoi qu’en l’absence du renvoi.

Inutilité du renvoi apparaît également au renvoie en second degré, par exemple s’agissant du
statut personnel d’un anglais domicilié en France, la règle marocaine de conflit de lois désigne
la loi anglaise laquelle renvoi à la loi française, laquelle à son tour renvoi à la loi anglaise de
la nationalité. Le mécanisme du renvoi au second degré se trouve de la sorte bloqué et ne
présente plus aucune utilité, le juge marocain étant enfermé dans un cercle vicieux avec cette
difficulté supplémentaires que se sont deux règles de lois étrangères qui se renvoient la balle.

B- Les arguments en faveur du renvoi :

L’argument selon lequel, lorsque la règle du conflit du for désigne une règle étrangère, elle
vise la loi substantielle. La loi interne méconnait le lien étroit qui existe entre l’une et l’autre,
chaque système juridique constitue un tout et qui peut paraitre choquant qu’une loi étrangère
vienne distinguer entre ces règles.

L’argument tenant à la souveraineté de la règle de conflit de For est également valable pour la
règle de conflit étrangère, si la souveraineté du For n’a pas à abdiquer devant le refus de la loi
étrangère, la réciproque est vraie il n’y a pas lieu de force la souveraineté étrangère de toutes
les façons il ne s’agit pas d’un abandon de souveraineté puisque le renvoi est effectué sur
l’ordre du législateur local, la règle de conflit étrangère n’entre en jeu que parce qu’elle a été
sollicité par le DIP du For.

Quant à l’objection du cercle vicieux, il ne s’agit que d’une construction théorique, en effet le
renvoi fonctionne très bien dans les systèmes du DIP qui l’admettent, dans son mécanisme.

On trouve le plus souvent une loi qui accepte sa compétence, l’obstacle du cercle vicieux
n’est pas très sérieux puisque le conflit peut toujours être résolu par application de la LEX
FORI1 qui a une vocation générale subsidiaire.

Quant à l’argument de l’utilité la doctrine favorable au renvoi cite un certain nombre de cas
dans lesquelles le renvoi assure de manière efficace l’harmonie de solution, notamment dans
les systèmes qui le pratique et ceux qui le rejette.

Par exemple un français meurt au Maroc où il est domicilié laissant une fortune mobilière.

Le DIP marocain soumet les successions mobilières à la loi nationale du de cujus, en outre, il
ignore le système de renvoi, aussi le juge marocain s’il est saisi, il réglera la succession par
référence à la loi française.

1
La loi nationale du tribunal saisi.Lexfori= lege fori Un tribunal statue lege fori lorsqu'il applique à un litige
__pour résoudre un conflit de loi ou de juridiction __ la loi de l'état à la souveraineté duquel il est soumis.
18
Droit International Privé Semestre6

Si le juge français est saisi de l’affaire et ne fait pas jouer le renvoi, il appliquera la loi interne
marocaine, la loi du dernier domicile du de cujus désigné en principe par la règle française de
conflit de loi. Si au contraire il admet un renvoi, il soumettra la succession à la loi interne
française par renvoi de la règle marocaine de conflit de loi, dans ce cas l’application du renvoi
par le juge français permettre d’assurer l’harmonie des solutions.

Les partisans du renvoi admettent un dernier argument qui ne concerne cette fois-ci que le
renvoi en premier degré. Le jeu du renvoi conduit le juge à appliquer la loi du For au lieu
d’une loi étrangère ce qui lui facilite la tâche et lui évite tout risque de mauvaise interprétation
de la loi étrangère.

Paragraphe 3 : Mise en œuvre du principe du renvoi :

A- Domaine d’application du renvoi :

Toute règle de DIP faisant dépendre le choix de la loi de la volonté des parties ou édictant des
rattachements alternatifs exclut nécessairement le renvoi.

Le renvoi est exclu en matière contractuelle, en effet, puisque les parties se sont inspirées de
la teneur substantielle de la loi élue et que l’on veut respecter leur choix, il serait absurde
d’appliquer la loi désignée sur renvoi de la règle de conflit du pays choisi à laquelle elles non
évidemment pas songé. (Cassation civile « GOUTHERZ » du 1er Février 1972 : un français et
une russe s’étaient mariés en Russie, et y avaient établi leur domicile conjugal, la Cour de
Cassation a approuvé la décision de la Cour d’Appel d’avoir jugé que les époux n’avaient pu
se référer qu’à la loi interne russe à l’exclusion des règles de conflits russes dont il n’est pas
raisonnable de penser qu’ils aient soupçonné l’existence).

B- Détermination de la loi applicable lorsque le renvoi est refusé :

Dans le renvoi au second degré toutes les lois peuvent se déclarer incompétentes ce qui
donne naissance à un cercle vicieux, plusieurs solutions ont été proposées.

-on peut revenir à LEX FORI ;

-on peut aussi forcer l’application de la loi tierce,

-mais l’issue logique est l’application de la loi résiliée par la loi du conflit du For. En effet, le
renvoi n’est qu’une exception au jeu normal de la règle de conflits de lois. Si les conditions
de cette exception ne sont pas réunies, il faut revenir à l’application normale du principe. En
plus, cette solution conduit à la désignation d’une loi ayant un lien plus étroit avec la situation
considérée.

D’autre part, au plan de l’harmonisation, elle est meilleure puisqu’à défaut de les concilier
toutes (ce qui est impossible), elle aboutit à la désignation d’une loi dont la compétence est
admise par les règles de conflit de deux des trois pays intéressés.

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Droit International Privé Semestre6

Section 2 : le renvoie en DIP marocain :

Sous le protectorat, certains auteurs prétendaient que le système du renvoi ne pouvait être
appliqué au Maroc pour au moins deux raisons :

- D’une part, les principes du DIP s’y opposaient.


- D’autre part, en cas de renvoi retour aucune loi ne pouvait jouer au Maroc le rôle de la
loi locale applicable.

Toujours est-il que les deux arguments invoqués pour rejeter le système de renvoi nous
paraissent être réfutés (rejetés) à l’heure actuelle.

En effet, depuis l’accession du Maroc à l’indépendance, rien ne justifiait que l’on cherche
encore aujourd’hui à respecter de façon absolue le statut personnel des étrangers, les
conditions socio-politiques ayant considérablement évolué.

En ce qui concerne la prétendue absence de la LEX FORI au Maroc, elle ne saurait non plus
être retenue en cas de renvoi au premier degré, puisque le nouveau code de la famille peut
parfaitement jouer le rôle de LEX FORI.

Il faut toutefois noter que si le système du renvoi devait être admis au Maroc ce serait pour
ses avantages et non pas par esprit de vengeance sur le passé comme la préconisait une partie
de la doctrine marocaine.

Depuis l’accession du Maroc a l’indépendance, aucun texte législatif ne l’a consacré ni rejeté
et la jurisprudence ne s’est pas encore prononcée.

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Droit International Privé Semestre6

Chapitre3 : l’ordre public


L’ordre public est une exception à l’application de la loi compétente, c’est un élément
perturbateur dans la solution de conflit de loi par ce qu'il fait échec de manière imprévue au
jeu de la règle de conflit de loi.

Section1 : la notion d’ordre public en DIP :

Parg1 : définition

On s’accorde généralement à définir l’ordre public comme un correctif exceptionnel


permettant d’écarter la loi étranger normalement compétente lorsque cette dernière contient
des dispositions dont l’application est jugée inadmissible par le tribunal saisie.
(L’intervention de la notion de l’exception d ordre public)

Ex : le concubinage qui est interdit en droit interne marocain (est une expression jugée par l
ordre public interne), Si 2 étrangers dont leur propre loi impose le concubinage, devant le
juge marocain c’est une heurte à l ordre public

2 remarques s’imposent alors :

1. La définition que l’on a ainsi donné de l’ordre public permet de le situer par apport au
renvoi, certes, l’un et l’autre voit leur intervention provoqué par un défaut de
communauté entre le système juridique du For et celui désigné par la RCL, mais alors
que le renvoi a son origine dans le défaut de communauté entre les différente règles
de conflits, l’exception de l’ordre public à sa source dans un défaut de communauté
entre les différents droits internes.

2. On réserve la qualification d’ordre public à la situation dans lesquelles des différences


d’ordre morale, sociales, politique ou économique rendent la loi étrangers n ont pas
matériellement applicable mais inadmissible.

NB : qui il ya pas une définition exacte de l’ordre public international

Est-ce qui il y a un critère qui permettent de dire que tel loi est conforme ou pas ?? Tout
dépend du juge, de l’espace et de la loi de chaque pays.

Parg2 : quelques exemples

A-En matière du statut personnel :

Le mariage donnent à l ordre public plusieurs occasion d intervenir :

21
Droit International Privé Semestre6

Ex : Au nom du principe de la monogamie sur lequel repose l’organisation de la famille dans


la civilisation chrétienne, certain droit écarte les lois étrangères qui admettent la polygamie au
nom de l’ordre public. C’est même un droit refuse de faire application de lois étrangères qui
connaissent des empêchements au mariage fondée sur les distinctions de race ou de religion
principe considère qu'une telle prohibition sont contraire à la liberté individuelle

Les lois étrangers qui permettent la discrimination (race, religion, esclavage, héritage)
considéré comme étant contraire à l’ordre public dit international français

Les principes d’intervention d’ordre public :

1. Le principe de l égalité entre les époux :


2. Le principe de l égalité entre les parents :
3. Le principe de l indisponibilité de l’état des personnes <<< l’agitation pour autrui
4. Le principe en matière d’exéquaturs

B- En matière de statut réel

Tout en admettant qu’un état étranger puisse exproprier les biens ou nationaliser les
entreprises situées sur son territoire, la jurisprudence, Française comme d’ailleurs l’ensemble
des droits occidentaux condamnent comme contraire à l’ordre public toute expropriation ou
nationalisation dans laquelle le transfert des biens à l’état n’a pas pour contrepartie une
indemnité. (Toute nation faite en France ou en étrangers doit fait en contre partie d une indemnité)

Paragr3 : Domaine et fondement d’ordre public

De ces quelques exemples on peut noter les conclusions suivantes :

A-L’éventail des matières au sein desquelles l’exception d’ordre public est susceptible de
jouer est très large.

L’ordre public se rencontre dans tous les domaines or il se rencontre fréquemment au


niveau du statut personnel c’est parce que les lois impératives proliférant davantage, et que
le droit de la famille repose essentiellement sur des conceptions morales et religieuses. Ceci
ne veut certainement pas dire que son application n’est pas fréquente dans les autres
domaines, cela revient à dire qu’il n’existe pas à proprement parler de matière d’ordre public
mais que chaque matière comprend des dispositions d’ordre public.

Cette 1ère constatation interdit donc toute délimitation de l’ordre public en fonction de la
matière qui fait l’objet du litige.

B- Principe de l'actualité de l'ordre public:

L’objet public s’apprécie au moment de litige en cas de modification du contenu de l’ordre


public, le juge doit tenir compte de son état actuel c’est le principe de l’actualité de l’ordre
public

Ex : le divorce n a pas été admis en état français, Ce n est qu’en 1884 la loi française a été modifiée
le legs réglemente l’institution du divorce en le résumant en quatre cause essentielle (adultère,

22
Droit International Privé Semestre6

battre, les sévices, les injures graves, les insultes, toute autre lois étrangers qui institue d’autre cause
est considérée comme contraire à l’ordre public

Actuellement, la loi française a étendue les causes du divorce (consentement mutuel) en conformité
avec l’ordre public <<< changement dans les lieux et l’espace

La filiation naturelle <<< l’égalité de filiation entre l enfant légitime et l enfant naturel<< n existe
pas depuis tjrs<< 1987<<avant c contraire à l’ordre public ce n est pas le cas actuellement

Par ex : dans un 1er temps, la jurisprudence française refuse de reconnaitre les


nationalisations étrangers qui n été pas assorties d’une indemnité juste et préalablement
versées, elle est maintenant beaucoup plus accueillante pour les nationalisations étrangers,
elles se contentent d’une indemnité, équitable préalablement fixées (cassation civile 23 avril
1996), et même d’une indemnité simplement prévues dont les modalités restaient à fixés
(cassation civile 1 juillet 1987)

➢ Ce qui été conforme à l’ordre public dans un temps il n’est pas conforme maintenant
et l’inverse est juste ce qui été conforme à l ordre public est devenu contraire à l ordre
public
➢ Si le législateur local venait à modifier la loi, il va changer son avis sous dispositions
d’ordre public
➢ Le juge doit tenir compte de OP dans son état actuel « Ni aux sentiments collectifs
français… », OP est donc une arme aux mains des juges saisies « on sait en quoi il sert
et en ne sait pas tjrs ce qu'il contient »

Une différence caractérise le jeu de l’ordre public et celui de la règle ordinaire de


rattachement si une règle de rattachement a changé entre les faits litigieux et le procès ,le juge
devrait éventuellement appliquer celle qui était en vigueur à l’époque des faits en question ,
au contraire l’ordre public s’apprécie au moment du procès ,les conditions de validité
d’un acte soumis à une loi étrangère ne pourront être réputés contraire à l’ordre public si
postérieurement à l’acte, la LEX FORI a été modifiée et se trouve semblable à la loi étrangère
,inversement ,la modification de la LEX FORI peut rendre contraire à l’ordre public une loi
étrangère qui lui était conforme au moment des faits

section2 : les principaux effets de l’exception d’ordre public


parg1 : l’effet de substitution

Le principe de l’effet de substitution de la LEX FORI à la loi étrangère normalement


compétente n’est pas contesté, s’est posé au contraire la question de savoir quel est l’étendu
exact de cette substitution.

Le remplacement de la LEX FORI qui a une vocation générale à s’appliquer à toutes les
affaires après étude de la loi étrangère choquante (effet négatifs) cette modification est soit
totale ou partielle ???
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Droit International Privé Semestre6

La doctrine << tout est écarter, jurisprudence<< fait écarter que la partie choquante

Paragr.2 l'effet atténué de l'ordre public


L’exception d'ordre public n'a pas la même intensité selon qu'il s'agit de l'acquisition des
droits dans le for saisi ou qu'il s'agit de l'effet dans ce for saisi des droits acquis à l'étranger.
L'ordre public peut ne pas s'opposer à l'effet dans le for saisi des droits acquis à
l'étrangers, alors qu'il s'opposerait à leur acquisition dans ce for saisi.

Par exemple: un étranger musulman ne peut valablement contracter un second mariage en


France, si son premier mariage n'est pas dissout, et cela bien que son statut personnel admette
la polygamie. Mais l'ordre public ne joue plus si le problème de la polygamie se pose sur le
terrain des droits acquis. Ainsi à propos de mariage polygamique, la cour de cassation
française a admis que la seconde épouse d'un tunisien, dont le mariage avait été célébré en
Tunisie, invoque sa qualité d'épouse légitime en France et y réclame à ce titre une pension
alimentaire, cassation civile 28 janvier 1958 affaire chémouni.

La jurisprudence est bien établie en ce sens, et la formule de l'arrêt de principe BULKLEY


cassation civile 28 février 1860 est nette et souvent reprise par les différentes juridictions: la
réaction à l'encontre d'une disposition contraire à l'ordre public n'est pas la même suivant
qu'elle met obstacle à l'acquisition d'un droit en France, ou suivant qu'il s'agit de laisser
produire en France, les effets d'un droit acquis sans fraude à l'étranger.

Mais concernant la question de répudiation, la jurisprudence française a opéré un


important revirement. En effet dans une série d'arrêts rendus le 17 février 2004 la chambre
civile de la cour de cassation précise que la répudiation est contraire au principe d'égalité des
époux reconnu par la convention européenne des droit de l'homme (1984) dès lors que l'un ou
les deux époux aient été domiciliés en France ou que l'un des époux soit de nationalité
française.

Effet atténuer ne sera pas jouer si l’un ou deux des maris est domicilié en France ce principe
de OP ne peut pas jouer l OP de proximité

Section 3 : l'ordre public en DIP marocain


En ce qui concerne les domaines des contrats et de l'exequatur, cette notion d'ordre public a
trouvé plusieurs applications au Maroc. Pour ce qui est du statut personnel, certains auteurs on
estimé que cette notion n'avait absolument aucun rôle à jouer au Maroc.

24
Droit International Privé Semestre6

L'ordre public, dit international, présentait au Maroc un aspect assez particulier, on a avancé
que l'effet normal de l'exception d'ordre public est la substitution de la lex fori à la loi
étrangère normalement compétente. Or certains auteurs ont prétendu que cet effet ne pouvait
avoir lieu ici , puisqu'il n'existe pas, de véritable loi locale marocaine en matière de statut
personnel.

La jurisprudence, pour sa part, a très rarement écarté en la matière la loi nationale


étrangère normalement compétente au motif que l'ordre public international marocain
s'y opposait. Les tribunaux marocains ont au contraire essayé par tout moyen de respecter
dans son intégralité le statut personnel des étrangers.

La solution se justifiait par l'idée que les règles marocaines de CL trouvaient leur véritable
fondement dans le droit conventionnel international. De ce fait, la notion d'ordre public au
Maroc porterait atteinte aux règles fondamentales des conflits de lois.

Le respect total en matière du statut personnel c-à-d respecter les règles étrangers mm si elle
est contraire à l’ordre public

Mais Depuis l'accession du Maroc à l’indépendance, le recours à la notion devient plus


fréquent. C'est ainsi que la cour d'appel de Rabat dans son arrêt du 10 février 1960 décide
« attendu que l'état marocain est une monarchie théocratique (la religion joue le rôle le très
important)…. que toute atteinte à la religion musulmane est en même temps portée contre
l'ordre public marocain »

Par ailleurs, A la lecture du code de procédure civile de 1974 le code qui a reformée
l’organisation judiciaire, on remarque que plusieurs procédures de statut personnel
réglementés dans l'anciens code, n'ont pas été reprises : (séparation de corps, adoption,
reconnaissance judiciaire de paternité naturelle... etc) ce sont des procédures qui
correspondent à des institutions de droit interne marocain et donc pour cette raison la mise en
œuvre judiciaire n’a pas été prévu dans le nouveau code

On s'est posé alors la question de savoir si l'adoption, et surtout la filiation naturelle pouvaient
soulever le problème de l'exception de l'ordre public.

Sur la réponse, la doctrine est divisée et la jurisprudence tend vers l'application de la notion.

En effet déjà en 1962, le tribunal de Casa dans un jugement du 23 novembre a rejeté pour
contrariété à l'ordre public une demande d'exequatur d'une décision allemande qui a constaté
la paternité naturelle d'un marocain et l'a condamné à entretenir l'enfant. La disposition peut
toutefois n'avoir qu’un porter limité dans la mesure où elle concerne un marocain. Mais Dans
un arrêt du 14 sep 1977 la chambre civile de la cour suprême a étendu l'exception d'ordre
public aux rapports entre étrangers non musulmans, en annulant un testament fait par un
français au profit de sa concubine, elle aussi de nationalité française, au motif que la cause est
immorale donc le testament n est plus validé

Cependant dans une autre affaire la chambre administrative de la Cour suprême a validé un
legs consentie par un Italien à sa concubine Marocaine Israelite 23FEV 1967.

25
Droit International Privé Semestre6

Chambre civile adopte<<< elle est spécialisée en matière civile alors que la chambre
administrative rejette par ce que en principe elle connait que les affaires de droit administratif

A l’heure actuelle, rien n’interdit d’écarter loi étrangers normalement compétente lorsque ses
dispositions heurtent les concepts juridiques marocains

Les interventions de l’exception de La notion OP est prévu en droit commun qu'en droit
conventionnel.

En effet l’art 430 du CPC de 1974 exige parmi les conditions d exequatur d une décision
étrangers que le juge vérifie « si aucune stipulation de cette disposition ne portent atteinte à
l’OP marocain, de même les conventions conclus par le Maroc et les Pays européens précise
que les lois désignées par les RC contenu dans les différentes conventions ne s’appliquent que
si elles ne sont pas contraire à l’ordre public de l état saisie » (Art 4 de la convention franco
marocaine 10 AOUT 1981)

Chapitre 4: la Fraude à la loi


Section 1: Nature du problème:

Le DIP est le domaine de la fraude à la loi; la multiplicité des systèmes juridiques, fournit aux
individus le moyen d'échapper à la loi qui leur est normalement applicable en se plaçant
sous l'empire d'une autre loi, dont la teneur convient mieux à leur intérêts / but.

La fraude à la loi est une sanction normale aux jeux de la RC une cause d’édiction de la loi
normalement compétente, elle revêt d un sens très précis en DIP c’est l utilisation

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Droit International Privé Semestre6

intentionnel de mobilité d’un facteur de rattachement pour se soustraire à la


compétence d’une loi en vue de l’application d’une autre loi plus confort aux intérêts des
particuliers.

Un exemple célèbre va nous permettre de comprendre la façon dont les particuliers peuvent
procéder.

La princesse de Bauffremont vivait en France judiciairement séparée de son mari, les deux
époux étaient français, et la loi française prohibait à l'époque le divorce. Parce qu'elle voulait
épouser le prince Bibesco, la princesse obtient sa naturalisation en Allemagne. D’après la loi
de sa nouvelle nationalité, applicable selon la loi française de conflit de lois, la séparation de
corps équivalait en l'espèce à un divorce, et elle pouvait donc se remarier immédiatement. Le
second mariage fut déclaré sans effet en France, la cour de cassation jugea que la princesse ne
pouvait être admise à invoquer sa nationalité nouvelle, obtenue dans une intention frauduleuse
pour se soustraire à la loi française Cour de cassation 18 mars 1878.

Le mécanisme de la fraude et de sa sanction est donc simple, connaissant l'élément de


rattachement qui déterminera la compétence législative, un individu va manœuvrer de façon à
lui faire désigner l'ordre juridique dont les règles favorisent son projet, en changeant de
nationalité ou de domicile ou en déplaçant un meuble selon le contenu de la règle de conflit.

La réaction du juge constatant la fraude, est de lui opposer l'expression de fraude à la loi. Le
juge appliquera non la loi apparemment compétente, mais celle qui aurait été désignée si
le changement de rattachement n'avait pas eu lieu

Section 2: les éléments constitutifs de la fraude à la loi:


Paragr.1 l'utilisation volontaire d'une règle de conflit de lois:

La fraude à la loi suppose pour pouvoir exister, que la règle de conflit soit fondée sur un
élément de rattachement dont la localisation dépend de façon directe ou indirecte de la
volonté des individus.

C'est ainsi que la fraude à la loi est inconcevable en matière de statut réel immobilier. Ce
statut relève en effet de la loi du lieu de situation de l'immeuble, et l'immeuble est par
définition insusceptible de déplacement, de sorte que le procédé de localisation échappe à la
volonté du propriétaire.la fraude à la loi (N est pas possible dans tout les domaines <<<
biens immobiliers aussi en matière délictuelle (lieu de survenance) ici il n ya aucune chance d
échapper à la loi lorsque le statut personnel ne dépend pas …

27
Droit International Privé Semestre6

Le domaine de la fraude à la loi est très vaste parce que la plupart des éléments de
rattachement retenus par les règles de conflit subissent dans leur localisation, l'influence de la
volonté des particuliers (directe ou indirecte).

Il en est ainsi en matière de statut personnel, ou la fraude à la loi peut être réalisée en ce
domaine par un changement de nationalité.

Quant à la soumission du statut personnel à la loi du domicile, elle donne d'avantage


l'occasion de frauder la loi, dans la mesure où il est plus facile de changer de domicile que de
changer de nationalité.

Le statut réel mobilier a donné lui aussi l'occasion de frauder la loi parce que le déplacement
d'un meuble d'un pays dans un autre a pour effet de modifier la compétence législative.

La preuve des intentions est parfois difficile mais elle n'est pas impossible parce qu'elle peut
être établie par des circonstances objectives qui la révèlent.

Parg2 : l intention d’échapper à une disposition impératives de la loi

L’Elément subjectives :

L'intention frauduleuse ne consiste pas dans le seul désir d'obtenir le résultat défendu par la
loi écartée, il est parfaitement licite de changer de nationalité mais c'est à condition de se
comporter alors comme un ressortissant du pays qui a accordé la naturalisation.

La fraude réside dans le fait de changer l’élément de rattachement pour obtenir le résultat
cherché sans accepter les conséquences les plus essentielles attachées à ce changement

La preuve des intentions est parfois difficile mais elle n'est pas impossible parce qu'elle peut
être établie par des circonstances objectives qui la révèlent. Ainsi si en prend l exemple de la
princesse de BOFRO le fait de divorcer immédiatement après l’acquisition de la nationalité
Allemandes et de ne jamais résider en Allemagne réside précisément la fraude de cette
princesse

Toute modification d’une situa juridique qui va aboutir….. ; Ne correspond pas forcement à la
fraude à la loi 25min

Section3 : Sanction de la fraude à la loi


Lorsque les conditions de la fraude à la loi sont réunies, la sanction qui doit jouer, c'est le
rétablissement de la situation objective c est en revenir à une règle de conflit ayant
valeur objective. On désigne cette sanction comme l’inopposabilité des effets de l’acte
frauduleux, On écarte la loi artificiellement compétente pour en revenir à la loi
normalement compétente avant toute manipulation. Mais inopposabilité ne veut pas
dire nullité.

Section 4 : la fraude à la loi en DIP marocain:

28
Droit International Privé Semestre6

pargra1 : la fraude à la loi du for:


La fraude au statut personnel marocain, par changement de nationalité est techniquement
impossible car l'acquisition volontaire d'une nationalité étrangère ne fait pas perdre la
nationalité marocaine. En cas de conflit de nationalité mettant en cause la nationalité
marocaine, c'est la nationalité marocaine qui prévaut.

Par ailleurs, si le marocain devenu régulièrement étranger est resté de confession musulmane,
il ne change pas de statut personnel au Maroc, parce que sa qualité de musulman impose
l’application du droit musulman local quelque soit sa niveau loi de statut personnel

La question qui se pose de savoir s il a possibilité de frauder à la loi étrangère au p ….


??

Franco-belge naturaliser belge, si le juge marocain arrive à prouver cette intention


frauduleuse il faut sanctionner

Selon des auteurs, du moment où la loi marocaine n’est pas concerné on laisse tomber,
selon d autre auteurs il faut sanctionner dans tout les cas, et la fraude à la loi n a aucune
vocation à s appliquer en matière de DIP

Pargra2 : fraude à la loi étrangère:


Concernant la fraude à la loi étrangers la jurisprudence n a pu être encore l occasion de se
prononcer mais la cour suprême du 5 juil 1974, après avoir posé le principe de la soumission
de tout musulman quelle que soit sa nationalité à la Moudawana, a précisé que la conversion
sans fraude d'un étranger à l'islam entraînait l'application des dispositions du code de
statut personnel marocain.

Cela laisse t-il entendre que la haute juridiction est prête à sanctionner les cas ou les parties se
convertissent à l'islam uniquement dans le but de se placer sous l'empire du droit marocain
musulman, qui répondrait le mieux à leurs intérêts ?

Quoi qu'il en soit, la notion de fraude à la loi est expressément employée par le DCC dans un
article relatif à la détermination de la nationalité des sociétés étrangères, il s'agit de l'art.7 qui
dispose: « la nationalité d'une société est déterminée par la loi du pays dans lequel est établi
sans fraude, son siège social légal »

Ainsi, Les tribunaux marocains pourront reconnaitre à une société, une autre nationalité que
celle découlant de la loi de son siège social actuel, si ce siège social actuel se révèle
frauduleux.

Toute Personne morale( mm autant de filiale , la société a un seul siège social et c est lui qui
fixe sa nationalité) , physique( lien juridique qui attache une P a une N déterminé) , les choses
(une relation fictive) aussi ont une nationalité , mais cette nationalité n est pas comprise dans
le mm sens

RM<<

29
Droit International Privé Semestre6

RCL<< ce qui concerne les relations des P sur le plan national (loi du for et loi étrangers)

Partie2 : Règle de conflit de loi spécial


Chapitre1 : En matière du statut personnel
Section1 : détermination de la loi personnelle
Praga .1 Le fondement de la solution

A-En DIP français :

au terme de L’article 3 AL 3 du code civile: «Les lois françaises concernant l’état et la


capacité des personnes régissent les français même résidants en pays étrangers» en matière de
statut personnel

En bi-latéralisant la règle, la jurisprudence en a déduit que l’état et la capacité des étrangers


sont régis par leur loi nationale.
L’arrêt de principe date de 1814 est depuis la jurisprudence est constante Paris (cour
suprême) 13juin la jurisprudence est restée constante.

30
Droit International Privé Semestre6

➢ Statut personnel est régit par la loi national c’est une innovation du napoléon (
mais pourquoi ??)

1-Arguments en faveur de la nationalité:

A- Le premier argument avancé en faveur de la nationalité est celui de la stabilité.

La loi personnelle étant celle qui suit la personne avec continuité c’est à dire la loi qui suit la
personne dans tous ses déplacements: la nationalité comme faveur de rattachement doit être
préférée au domicile car il est beaucoup plus aisé de changer de domicile que de changer de
nationalité.

B- Le 2ème argument est relatif d’invoquer en faveur de la loi nationale :

Qui a été à la base de la doctrine de Mancini est l’adaptation de la loi nationale au


tempérament de ceux pour qui elle a été conçue. Mancini qui et à l origine de cette doctrine
estime que la loi italienne est faite pour les italiens, pour la mentalité italienne collective, il en
découle que logiquement l’étranger doit y échapper. (C’est un argument logique, le juge
édicte une loi pour les gens de son pays et no pas pour les étrangers)

Un couple de mm Nationalité ont 3enfant majeurs qui travaillaient et domiciliaient dans des
états différents s il pose un problème de SP au juge Français << pluralité de loi du domicile <
4 lois de domicile<< la loi commune c est la loi nationale

2-Arguments en faveur du domicile:

A- Le 1er argument: à l’inverse on a soutenu l’argument relatif à l’intérêt de l’étranger, on a


prétendu qu’une personne à intérêt à être soumise à la loi du pays où elle vit parce que c’est
celle qu’elle connut le mieux, celle qu’elle peut connaître le plus facilement, celle à laquelle,
elle s’adapte dans la majorité des cas.

B - Le 2ème argument: en outre on a prétendu que la justice est mieux rendu par
l’application de la loi du for, qui coïncide dans la majorité des cas avec la loi du domicile.

C- Le 3ème argument: si la majorité des pays d’immigration ont opté pour la loi du domicile
c’est parce que leur politique vise à l’assimilation de ces immigrés .En maintenant ces
étrangers sous l’empire de leur loi nationale on irait à l’encontre de cette politique. (Le droit
anglo-saxon lieu domicile et la droit européenne loi nationale)

1-La doctrine classique

Pour cette doctrine, La règle de conflits de lois s'impose en cette matière en vertu des
accords internationaux. C'est en vertu de ces accords dit on que les étrangers ont trouvé un
acte après renonciation de leur pays au privilège capitulaire, l'exercice des droits privés dont

31
Droit International Privé Semestre6

ils jouissaient en conformité de leur statut personnel. Statut personnel qui doit être respecté
de façon absolue.

Les français jouissent au Maroc de tous les droits qui lui se reconnurent en France

De même, dans le discours du trône du 18 novembre 1955, le souverain a déclaré vouloir


garantir les droits et le statut personnel du citoyen français, déclaration qui profite ainsi
de plein droit à tous les étrangers au en vertu du principe d'égalité juridique de tous les
étrangers au Maroc. La primauté de la loi nationale en matière de statut personnel a été
affirmée sous le protectorat par une doctrine

2-La doctrine nouvelle

Pour cette doctrine le rattachement du statut personnel à la loi national n’est en réalité que la
consécration dans un système moderne de conflits de lois d’une tradition veille en islam, celle
de la personnalité des lois et qui consiste à soumettre les étrangers en matière de statut
personnel à leur loi d’origine.

Au Maroc précoloniale être dans les autres pays musulmans le bien entre l’individu et
l’Oumma était la religion, or de puis d’apparition de la notion d’état au sens moderne du mot
dans les systèmes de ces pays, la loi religieuse est devenue la loi nationale.

le Maroc étant un pays d’émigration, le rattachement à la nationalité permet de maintenir


les marocains résidants à l’étranger sous l’empire de leur loi d’origine.

La solution du rattachement à la nationalité s’explique par le fait que le Maroc ne poursuit


aucune politique d’assimilation

Paragra2 : difficultés de l'application de la loi nationale:

A- Absence de nationalité :

Une personne est dite apatride quand elle n’a aucune nationalité, c’est à dire qui aucun lien
juridique ou politique ne l’a rattache à un état déterminé (cas par ex de trouble politique, avant
qu'il nait acquis sa personnalité) , dans ce cas on ne peut l’a soumettre en matière de statut
personnel à la loi nationale (car celle –ci n’existe pas pour elle).

Pour remédier à cette situation, certains systèmes juridiques retiennent le pays avec lequel
cet apatride a des attaches, ce pays peuvent être le domicile ou à défaut la résidence
habituelle, a défaut de domicile ou de résidence habituelle c’est la LEX FORI qui régira son
statut personnel, c’est notamment la solution adopté par la convention de New York 28
septembre 1954 relative au statut personnel des apatrides.

32
Droit International Privé Semestre6

Quant au DIP marocain, l’art 2 al 2 du code de la famille énonce les dispositions de


présent code s’applique aux réfugiés y compris les apatrides conformément à la
convention de Genève de 28 JUIILET 1951 relatif à la situation des réfugiés

Apatride=réfugiés

B-Pluralité de nationalité:

Lorsque le conflit de loi intéresse un même individu qui ayant plusieurs nationalités peut
avoir plusieurs statuts, le DCC tranche la difficulté par une règle d’ordre pratique en laissant
au juge le soin de déterminer le statut applicable c’est ce qui résulte de l’article 4:«le juge
doit rechercher quelle est effectivement parmi les différentes nationalités en cause de
l’intéressé celle qui répond réellement à sa qualité juridique »

Cette solution est aujourd’hui classique, elle est adoptée par d’autres systèmes, elle a été
consacrée par la CIJ dans l’affaire Nottebohn du 6 avril 1955 (CJI), c’est dans ce sens qui
s’est prononcée la CA de casa dans son arrêt 13 avril 1989 (commenté au Clunet 1997 p 486).

➢ En cas de pluralité de nationalité (français, belge, marocain), si le juge marocain est


saisi << la solution est expressément prévue dans l’ART4 de DCC le << rechercher
parmi les 3 nationalités celles qui correspondent au comportement réel de l’individu
➢ La nationalité marocaine va prévaloir sur toutes les autres nationalités

En cas de conflit de nationalité où est intéressée la nationalité marocaine la


jurisprudence a fait prévaloir la nationalité marocaine même si celle –ci est purement
juridique et ne correspond pas au comportement réel de la partie en cause. La règle est reprise
par le nouveau code de la famille art 2 al.1.

Ainsi la loi nationale et étrangère de statut personnel est écartée au profit d’un statut
personnel local telle est la solution lorsque la pluralité de nationalité concerne qu’une seule
personne il n’y a donc pas de véritable problème.

Les dispositions de ce code s’applique à tout les marocains mm ceux possédant à une autre
nationalité

Quelle est la solution lorsque la pluralité de nationalité ne concerne qu’une seule personne ?
Un problème se pose quand cette pluralité de nationalité concerne plusieurs personnes,

3 systèmes ont été proposés dans ce cas :

1er système: Application cumulative des lois en présence, par exemple un divorce entre
époux de nationalité différente, il ne sera prononcé que s’il est autorisé par les deux lois
nationales. Ce système à rejeter car il revient à retenir la loi la plus restrictive, on ne peut
appliquer au même rapport deux lois qui sont contradictoires.
Ce système est donc contraire à l’esprit de conflit de loi qui consiste non pas à cumuler les
lois en présence mais à choisir l’une d’autre elle.

33
Droit International Privé Semestre6

2ème système : Application distributive : qui consiste à faire application à chacun de sa loi
nationale. (Non cumulativement,)

Ex : Français<< italienne << juge marocain<<application de chacun sa nationalité

3ème système : Application d’une des lois en présence, c’est la solution adoptée parfois au
Maroc par la jurisprudence et le législateur (La nationalité est le critère de rattachement retenu
aussi bien par le droit français que le droit marocain mais pour des raisons assez différentes)

➢ Le DCC par exemple soumet les successions à la loi nationale du défunt .Les régimes
matrimoniaux à la loi nationale du mari au moment de la célébration du mariage.
Jurisprudence et doctrine soumettent les obligations alimentaires à la loi nationale du
créance et la donation à la loi nationale du donateur.

C-Changement de nationalité:

Cette circonstance est une autre difficulté dans l’application de la loi nationale, dans la mesure
où l’on se trouve devant deux lois nationales, celle de la nationalité ancienne, et celle de la
nationalité nouvelle, laquelle appliquer en matière de statut personnel?

C’est le problème de conflit mobile. En droit marocain on applique au conflit mobile les
règles du droit transitoire interne, la loi nouvelle n’est pas rétroactive mais d’application
immédiate. Ainsi une situation juridique prolongeant ses effets dans le temps est soumise à
deux lois. Les effets passés sont régis par la loi ancienne, les effets à venir par la loi nouvelle.
Chaque fois que le législateur ne le précise pas la loi applicable dans le temps, la loi nouvelle
doit s'appliquer pour l'avenir.

La jurisprudence est bien fixée en ce sens, par ex : la cour d’appel de Rabat le 14 novembre
1939 a fait application de la loi française la demande en divorce introduite par un mari
d’origine Grecque mais naturalisé français « s’étant naturalisé français se trouve assujetti
quand aux effets de sa demande en divorce aux dispositions du code civil français. »

➢ Cas de mariage : en droit interne << la loi est d’application immédiate <<cette règle
est transposé au droit international

Paragr.3 Les exceptions à la compétence de la loi nationale :


A. le privilège de nationalité
B. le privilège de religion

A- le privilège de nationalité

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Droit International Privé Semestre6

Un lien indirect pourrait être établi entre ce privilège et les dispositions du dahir du 4 mars
1960 réglementant la célébration devant l’officier d’état civil des mariages entre marocain et
étranger subordonnant cette célébration à deux conditions:

- Les mariages ne doivent pas être interdits par le statut personnel du conjoint marocain (art1)

- L’officier d’état civil ne peut procéder à cette célébration que sur présentation de l’acte de
mariage fait à forme marocaine c’est à dire adulaire ou rabbinique (art 2).

➢ on ne prend pas en considération les conditions de mariage de l’étranger, c est le


principe de privilège de nationalité

La subordination de la célébration devant l’officier d’état civil à la consécration préalable


devant les Adoules ou les rabbins conduit inévitablement à ne prendre en considération que le
seul statut du conjoint marocain aboutissant parfois à mépriser les exigences du statut du
conjoint étranger.

Ce privilège de nationalité a été repris par le nouveau code de la famille dans son art2 al.3
« les dispositions de ce code s’applique au couple dont l’un des époux est marocain ».

B- le privilège de religion

Le privilège de religion a été institué par le dahir 24 avril 1995 .Ce texte d’origine
procédurale dans la mesure où il prévoyait la soumission des étrangers musulmans aux
mêmes juridictions que les marocains musulmans (a été interprété par la jurisprudence
comme instituant une règle de fond.)

Cette règle consiste à soumettre les étrangers musulmans, en ce qui concerne leur statut
personnel, au droit marocain du statut personnel.

Un étrangers musulman<< problème de statut personnel<< tribunaux moderne TBNX de


chrâa << qui sont compétent à l égard des marocains musulmans< les TBNX musulmans ne
font application que de la loi marocain musulman et non le Droit International <<< règle de
fond

Abstraction de la nationalité<< l’appartenance confessionnelle << loi musulmane

Dans son arrêt de principe de25/07/1974; la cour suprême a posé le principe de privilège de
religion indépendamment même de l interprétation de dahir de 1995 « attendu que la
conversion a l’islam implique obligatoirement l’application des règles de chrâa pour tout ce
qui de question relevant de statut personne et successoral des intéressés »

Dans un autre arrêt de 11/01/1982 la cour suprême en énonçant « en matière de statut


personnel, la loi marocaine prévoit l application aux étrangers non musulmans de leur loi
national, exclut nécessairement de champs d’application de l article 3 de DCC les étrangers
musulmans qui se trouve de la sorte régie par le droit marocain musulman »
35
Droit International Privé Semestre6

Avec le nouveau code de la famille la question se pose de savoir si la solution va être


maintenu puisque l article 2 qui fixe le champ d’application des nouvelles dispositions ne
prévoit pas l hypothèse des étrangers musulman. La jurisprudence nous le dira

La jurisprudence devra se prononcer également sur les conflits de lois mettant en cause des
étrangers musulmans mais de nationalités différentes, soumis auparavant au droit marocain
musulman par application du privilège de religion.

Le cas du conflit opposant un étranger musulman et un autre étranger non musulman pose
également problème. L’art 2 al 4 du nouveau code précise que « Ces dispositions
s'appliquent aux rapports entre deux marocains dont l'un est musulman ».

Cette solution au conflit de loi interne déjà admise par l'art 3 du code de la nationalité de 1958
est étendue par la jurisprudence au DIP, sera sans doute maintenue.

La loi du Père qui prévaut<< du mari<< la loi marocaine nationale<< cette règle s’est étendu
au DIP.

Si la solution devait se confirmer, la jurisprudence étendrait- elle ce privilège de religion,


limité dans un premier temps à la religion musulmane, à la religion hébraïque comme
semblait l'avoir compris, le TPI de Casa Anfa dans un jugement du 20 janv. 1994; affaire
Belasry.

En effet pour ce tribunal, doivent être soumis aux dispositions DCC les étrangers non
musulmans et non juifs. Autrement dit sera soumis au droit marocain hébraïque, le rapport de
droit qui met en cause un marocain de confession hébraïque et le rapport de droit où un
étranger juif est en cause.

Le principe de P de religion << des qu'un musulman en cause on prend en cause sa


confession musulmane

Des qu'il y un juif en cause on prend en considération automatiquement au droit marocain


hébraïque

Marocain <<Art 3<< la loi nationale

ETRANGERS NON MAROCAIN<< LOI NATIONALE

Section2 : Le mariage :
Pargr1 : le mariage des étrangers au Maroc :

A- les conditions de fond:

En entend par condition de fond tous ce qui englobe l’aptitude physique, le consentement
au mariage, les empêchements résultants de la religion, de la parenté ou d’un mariage
antérieur, nécessité d’obtenir autorisation des parents etc, L'art8 du DCC soumet toutes
ces questions à la loi nationale des futurs époux.

36
Droit International Privé Semestre6

Hypothèse1:
Si les époux sont de même nationalité et du même statut il n’y a aucun problème. La loi
nationale commune régit les conditions de fond de leur mariage

Hypothèse2:
Si par contre les époux sont de nationalité différente chacun des futurs conjoints doit, pour
pouvoir contracter valablement un mariage, satisfaire aux exigences de sa loi nationale (art 8
du DCC). La solution est reprise par l'art 5 de la convention franco-marocaine du 10 aout
1981

B- les conditions de forme:

On entend par condition de forme toutes les conditions relatives aux différentes formalités que
les futurs époux doivent remplir pour contacter valablement une union. (les conditions
publication, les conditions d enregistrement cet mariage)

La jurisprudence voit dans l'art 11 du DCC une option offerte aux étrangers entre la forme
prévue par la loi nationale et celle prévue par la loi marocaine, c'est à dire, la forme
locale, convention du 4 septembre 1915

Concernant la convention de 1981, elle pose le principe de la soumission de la forme du


mariage à la loi du lieu de célébration (article 6 alignés 1) et permet à chaque état contractant
d’exiger de ses ressortissants se mariant dans l’autre état la forme consulaire (article 6 alignés
2).

En cas de conflit entre deux lois nationales, la jurisprudence après hésitation a fini par poser la
règle de conflit de loi suivante: faire application des deux lois en présence ainsi dans de
nombreux cas, double célébration s’imposent autrement dit pour que la mariage soit
valable il faut qu’il soit célébré en une forme régulière reconnu par la loi nationale du mari et
de celle de la femme. Par ex (autorité civile et autorité religieuses)

Paragr.2 Mariage mixte entre marocains et étrangers:


A- Conditions de fond:

Conforment au privilège de nationalité, qui résulte du Dahir de 1960, les mariages mixtes sont
soumis à la loi marocaine. La solution est reprise par l'art. 2 du code de la famille. Pour la
convention franco-marocaine de 1981 c'est la loi nationale de chacun des époux qui régit la
question art 5.<< respect des 2 lois

➢ Sous le protectorat<< marocaine musulmane et étrangers musulmans << la loi


étrangers
➢ Actuellement << c’est la loi marocaine qui est prise en considération

1-Le cas de la femme marocaine musulmane: La femme marocaine au statut musulman ne


peut épouser un non musulman<<< nul. Il s’agit là d’un simple empêchement temporaire
puisqu’il suffit à l’autre futur de se convertir à l’islam pour que le mariage soit valable

37
Droit International Privé Semestre6

2Le mari marocain musulman: Contrairement à la femme marocaine musulmane, il peut


épouser une non musulmane à condition qu’elle soit femme du livre.

3-Le mari marocain israélite: Aussi bien pour la femme que pour l’homme, l’israélite
marocain ne peut épouser qu’une israélite; est de nul le mariage d’un israélite marocain avec
une étrangère de confession différente.

Le dahir 4 mars 1960 le prévoit expressément. Cette interdiction à une israélite marocaine de
se marier avec un étranger non israélite même si il est musulman a été discutée par ce que
contraire à la loi musulmane, un dahir ne pouvait allée à l’encontre d’une disposition du
chraâ.

Le mariage hébraïque ne permet pas le mariage marocain hébraïque avec un marocain


étrangers musulman << dahir de 1960<< cette interdiction n est plus prises en considération
avec les Adoules

B- les conditions de forme

Le DCC n a rien prévu dans ce cas.

Le dahir de 1960 permet une double célébration, il autorise la célébration des mariages
mixtes; en la forme de l’état civil en conformité du dahir 4 mars 1915.Mais cette
célébration « est subordonnée à la consécration préalable de l’union dans les conditions de
fond et de forme prévue par le statut personnel du conjoint marocain » la célébration
religieuses doit procéder à la célébration civile

Le nouveau code de la famille ayant repris le principe du privilège de nationalité dans son art
2 al 3; le mariage entre un marocain et un étranger sera donc valable dès lors qu'il répondra
aux exigences du droit marocain..

La solution devrait être étendue aux mariages entres deux étrangers dont l'un est de confession
musulmane celui-ci devront être assimilés compte à son statut personnel au marocain
musulman sous réserve de l'interprétation contraire que donnerait la jurisprudence des
nouvelles dispositions du code de la famille concernant le privilège de religion.

Un musulman en cause<< loi musulmane

Pour ce qui est des rapports franco –marocains la convention 10 août 1981 distingue selon que
le mariage est célébré en France ou au Maroc, s’agissant de la:

1ère hypothèse: le mariage doit d’abord être célébrer devant l’officier d’état civil français
ensuite enregistré au consulat marocaine <<< véritable célébration religieuses l’inverse par
apport au droit marocaine (article6alignés3).Un fait il s’agit d’une véritable, célébration
devant les adules et non seulement d’un enregistrement simple au consulat article 6 al 3
consacre ainsi la procédure inverse de cette prévue par le dahir 1960.

2ème hypothèse : le mariage ne peut être célébré par les adules que sur présentation par

38
Droit International Privé Semestre6

l’époux français de la certification de capacité matrimoniale délivré par le consulat française


art 6 al 4.

Paragr.3 Le mariage des marocains à l'étranger:


Un décret 19 juin 1970 fixant les attributions des agents diplomatique et consulaire donnent
pouvoir à ceux–ci de conclure le mariage des ressortissants marocains.

Avec le nouveau code de la famille, le législateur consacre la règle LOCUS REGE


OCTUM, un acte juridique est valable s'il répond aux exigences de la loi du lieu de
célébration.

En effet, aux termes de l'art 14 « les marocain résidents à l’étranger peuvent conclure leur
mariage en conformité avec les procédures administratives locales (LA FORME PR2VU PAR
LA LOI DE LIEU CELEBRATION), pourvue que soit réuni les conditions de consentement
ET de l'aptitude et qu'il n'y ait pas d’empêchement légaux et pas de renonciation à la dot et en
présence de 2 témoins musulmans et du Wali si c’est nécessaire »

L'art 15 fixe les conditions de reconnaissance par les autorités marocaines de l'acte civil établi
à l'étranger; « les intéressés sont tenus de l'enregistrer dans un délai de 3 mois auprès de
l'autorité consulaire marocaine du lieu ou l'acte est établi sinon au ministère des affaires
étrangères. »

Concrétisation de facteur de rattachement

Section 3: le divorce et la séparation des corps :

Paragr.1 Les conditions de fond du divorce


A- Les lois applicables au droit au divorce lui même ou au droit de la séparation de
corps lui même:

L’article 9 du DCC soumet le droit de divorce ou de la séparation des corps des étrangers à la
loi nationale (la loi nationale il faut celle en vigueur au jour de l'instance juridictionnelle)

Quand les époux ont une nationalité commune, on fait tout simplement application de leur
loi nationale commune.

Le cas d'époux de nationalités différentes n'est pas prévu par le DCC.

L’application intégrale de l’article 9 du DCC: « l’obligation de respecter de façon absolue le


statut personnel de tout étranger établi au Maroc, a conduit la jurisprudence du protectorat à
retenir les deux lois nationales, ce qui a abouti à des situations des plus absurdes.

Par EX; une épouse dont la loi nationale a admet le divorce et qui demande la dissolution du
mariage contre son mari dont la loi nationale prohibe ce mode de relâchement des biens

39
Droit International Privé Semestre6

conjugaux sera déliée par application de sa loi nationale tandis que son conjoint été toujours
lié par cette union conformément à sa propre loi nationale

Actuellement, la jurisprudence n’est toujours pas bien fixé tantôt elle retient la loi nationale de
demandeur, tantôt la loi du défendeur tantôt la loi de lieu de célébration de mariage tantôt
celle demander par l’un des époux. Certaines décisions ont même prononcé le divorce sans
même préciser par application de quelle loi

La doctrine préconise de donner préférence à l une ou l autre des deux lois nationale en
présence ou de soumettre la question à la loi du domicile qui correspond le plus S à la LEX
FORI

B- La loi applicable aux causes de divorce ou de la séparation de corps:

Quand les époux de même nationalité, c’est la loi nationale qui s’applique. Aucun problème
particulier ne se pose

Lorsque les époux sont de nationalité différentes, la jurisprudence a posé le principe


suivant, c’est que « l application de la loi de l’époux demandeur même si la loi de l’autre
conjoint ne considère pas le fait allégué comme pouvant justifier la dissolution du
mariage.

Pour ce qui est de rapport franco-marocain, la dissolution du mariage est régit par la loi
nationale commune des époux (art 9 al.1), a défaut de nationalité commune c’est la loi du
domicile commun ou a défaut c’est la loi du dernier domicile commun des époux qui est
compétente art9 al 2

paragr.2 Les conditions de forme du divorce ou de la séparation de corps:


Par référence à l’ancien article 394 du CPC selon lequel les dispositions de procédure
n’étaient applicables aux étrangers que dans la mesure où elle n’était pas inconciliable avec
leur loi nationale. L’ancienne jurisprudence accordait une suprématie à la loi nationale elle
suivait la procédure fixée par celle–ci .Mais cette exceptionnelle disposition n’a pas été
reprise par le nouveau CPC.

Paragr.3 Loi applicable aux effets du divorce:


On entend par effets de divorce d’une part les effets personnels à chacun des ex-époux pris
individuellement comme la possibilité ou empêchements à un nouveau mariage.
D’autre part les effets concernant les rapports entre les ex-époux comme la pension
alimentaire, la garde des enfants, réparation du dommage résultant du divorce.

Le DCC ne réglemente pas la question certains auteurs ont vu là un abandon de la loi


nationale. Mais d'après la jurisprudence, le principe est le suivant tous: les effets de divorce
ou de la séparation du corps sont régit par la loi nationale des époux quand ils sont de
même nationalité.

Si les époux sont de nationalités différentes il faut distinguer selon les effets:

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Droit International Privé Semestre6

Pour les effets personnels à chacun d’ex-époux: c’est la loi nationale de chacun des ex-
époux qui régira les suites du divorce (possibilité de se remarier, conditions à remplir pour
contracter un autre mariage), là il n’y a donc aucun problème particulier.

La convention franco-marocaine du 10 août 1981 soumet la question les effets personnels


qui découlent de la dissolution du mariage à la loi qui a prononcée le divorce.

Pour les effets communs, la jurisprudence est hésitante; elle appliquait la loi nationale de
l'époux débiteur, la loi nationale de l'époux créancier et même la LEX FORI sur la
responsabilité délictuelle.

La convention franco-marocaine du 10 août 1981 Retient plutôt comme facteur de


rattachement la loi de la résidence habituelle du créancier d’aliment art 29 relative à
l’exequatur

Le même problème se pose par la loi applicable pour la grande des enfants de l’enfant.
Au Maroc il n’y a pas de solution de principe mais la plupart des systèmes juridique étrangers
détermine l’attribution et les modalités de la garde en fonction de l’intérêt

Selon une partie de la doctrine l’intérêt de l’enfant devait être observé et devrait être
prévaloir.

✓ En Tunisie le facteur rattachement est alternatif (soit a la loi nationale de


l’adoptant, ou l’adoptante ou de l’enfant adopté) contrairement au facteur de
rattachement cumulatif (la RCF prévoit plusieurs facteur de rattachement; choix de la
meilleure loi << véritable code de DIP).

Section 4: Les régimes matrimoniaux:


Le régime matrimonial est l’ensemble des biens des époux durant leur mariage.

Paragr.1 Le régime conventionnel:

A- les conditions de fond du mariage :

L’article 14 DCC distingue deux hypothèses:

Si le contrat de mariage est rédigé au moment de la célébration du mariage, c’est la


loi nationale du mari qui régira la validité intrinsèque de ce contrat.

Si au contraire le contrat de mariage est rédigé en cours du mariage, sa validité et ses


effets seront soumis à la loi nationale des époux au moment de la rédaction du
contrat, si les époux sont de nationalités différentes c’est la loi nationale de chacun des
deux époux qui s’appliquera cumulativement(le RM font parti de statut, alors que les
DIP français soumis les RM à d autres loi ne font pas soumis au statut personnel mais
nous elle englobe le tout , et tout ce qui est en rapport avec la personne)

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Droit International Privé Semestre6

D’après le second alinéa de l’article 14 c’est à cette même loi qu’il faut se référer pour savoir
si ces deux époux peuvent choisir une autre loi afin de régir leur contrat (que celle prévu en
demandant à la loi nationale compétente de choisir le RM il faut que la loi nationale accorde
la possibilité de choisir la loi voulue). Là aussi, si les conjoints sont de nationalité différente,
il faut demander à chacune des lois en présence si l’autonomie de la volonté est possible en
cette matière.

B- Les conditions de forme du contrat de mariage:

Aux termes de l’article 12 du DCC:«le contrat de mariage est valable quant à la forme, s’il a
été conclu suivant la loi nationale de chacun des futurs époux ou à défaut suivant les
prescriptions imposées aux français en France par la loi française».

Remarque : Il est évident que la référence faite par l’article 12 à la loi française ne s’explique
plus à l’heure actuelle, aussi avec l’indépendance pour qu’un contrat de mariage soit valable
quant à la forme, il doit répondre aux exigence soit de la loi nationale ,soit à celles de la
loi locale( lieu de rédaction de contrat) ,c’est à dire la forme prévue par le dahir du 4 mai
1925 qui est la forme authentique ou la forme adulaire ou rabbinique.
Ces même règles s’appliquent aux contrats de mariage conclu à l’étranger, il est à remarquer
que les époux peuvent changer de régimes matrimonial durant leur mariage, il faut toutefois
que la loi nationale des intéresses l’autorise.

➢ N’est pas nécessaire que le contrat est rédigé au Maroc.

Paragr.2 Régime matrimonial légal:


Aux termes de l’article 15 du DCC « en l’absence de contrat, les effets du mariage sur les
biens des époux tant immeubles que meubles sont régis par la loi nationale du mari au
moment de la célébration du mariage,

AL.2 le changement de nationalité des époux ou de l’un d’eux n’aura pas d’influence sur le
régime des biens »

Plusieurs remarques s'imposent:

Par loi nationale du mari au moment de la célébration du mariage c’est à dire la


loi nationale interne en vigueur au moment du mariage. dans le pays dont le mari est
ressortissant. Ainsi le principe de la fixité de la loi dans le temps est admis c’est à dire
que même si par exemple le régime légale du mari venait a être modifié dans son pays
d’origine avec effet rétroactif, les époux conservaient en égard au DIP marocain leur
régime matrimonial d’origine.

Par loi nationale du mari, il faut comprendre la loi nationale interne du pays dont le
mari est ressortissant.(la jurisprudence est très abondante)

Par ailleurs le changement de nationalité de l’un des époux au cours du mariage n’a
pas d’influence sur la détermination de la loi applicable. C’est la loi nationale du mari
au moment de la célébration du mariage qui prévaut.
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Droit International Privé Semestre6

De même, peu importe le lieu de célébration du mariage.

Section 5: Le statut successoral:


Art 18 du DCC soumet « la dévolution héréditaire des meubles ou des immeubles situés au
Maroc à la loi nationale du défunt ». Cette disposition a été bi latéralisée par la
jurisprudence. C'est également la loi nationale qui régit la validité intrinsèque et les
dispositions testamentaires.

Paragr.1 Les successions légales:


En soumettant le statut à la loi nationale du de cujus (défunt), le DCC lie les règles
successorales au statut personnel. (Voir la fiche)

Une exception toutefois à cette règle, les musulmans n'héritent pas des non musulmans et
inversement.

Paragr.2 Les successions testamentaires:


A- Les conditions de fond:

L'art 18 alinéa.2 soumet les conditions de fond et les effets du testament à la loi nationale du
testateur.

B- Les conditions de forme:

Le DCC n'ayant rien prévu, la jurisprudence, dans un premier temps, assimilant le testament à
un acte juridique a fait application de l'art.10 du DCC, relatif à la forme des actes juridiques.

Ainsi, un testament est valable s'il a été passé; soit suivant les formes de la loi nationale
du testateur, soit suivant les formes de la loi locale. Mais il semble que la jurisprudence ait
opéré un revirement le 28 Avril 1977; la cour Suprême aurait soumis, aussi bien le fond que la
forme du testament à la loi nationale du testateur.

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Droit International Privé Semestre6

Partie 2 : les règles matérielles


chapitre1 :l’exequatur
Section 1 : Position de la question
On est souvent amené a invoqué au Maroc une décision judiciaire étrangers, c’est le cas
d’abord de l’exclusion de cette décision, Il s’agit parfois d’obtenir la remise d’un enfant qui
se trouve au Maroc et sous la garde duquel un juge étrangers a statué, on peut encore vouloir
au moyen d’une décision judiciaire ait trouve la possibilité d’un remariage si le précédent
mari acte rompu par divorce ou effacé par une nullité.

Quelle va être pour l’autorité marocaine la valeur du jugement étranger ??

On comprend qu’il est difficile de lui accorder (ce jugement étranger) , la même valeur
qu’aux décisions des juges marocains. Le pouvoir de coercition contrainte qui se traduit dans
la formule exécutoire est limité aux frontières de l’état au nom duquel est rendue la justice.

On ne peut concevoir qu’un juge étranger mette en action la force publique marocaine. Si l’on
fait produire certains effets à un jugement étranger, on va l’insérer dans le système juridique
national alors que qu’il émane d’un pouvoir extérieur vis-à-vis duquel l’état est complètement
indépendant.

Va-t-on pour autant refuser toute valeur à cette décision et exigé de ceux qui les ont obtenus
qu’ils recommencent un nouveau procès, cela aussi a paru difficilement admissible.

Aussi a-ton adopté un moyen terme, on subordonne la plus part de leurs effets à un contrôle
des juges nationaux, il est à noter que l’expression jugement rendu à l’étranger et à la fois trop
large et trop restrictive. Trop restrictive, parce qu’il faut y assimiler un certains nombres de
jugements internationaux, qui seront assujettis à cette procédure de même que certains actes et
les sentences arbitrales étrangères (ART 432 du CPC, ART 128 du Code de la famille) ,

De même l’expression est trop large en ce sens que tous les jugements étrangers ne sont pas
soumis à l’exéquatur, seul les jugements ayant un objet civil ou commercial le sont.
(exequatur = jugements étrangers, actes des officiers d’état civil, notaire, acte authentique,
tous les jugements ne sont pas considéré comme exequatur, c’est possible qu’en commercial
et en civil).

Section II : Les conditions de contrôle :


NOTE :

- Le régime de la réciprocité (ancien système du Maroc) préjudiciable aux intérêts des


particuliers, on ne va pas accorder l’exequatur à toutes les décisions étrangères
- Le régime de contrôle  contrôle global ou contrôle limité à certaines conditions

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Droit International Privé Semestre6

• Global : le juge marocain va revoir le fond du litige et aussi les conditions de forme, comme
si il a été saisi pour la première fois du litige international. Ce système n’est pas bon parce que
quand on impose au juge marocain e revoir le fond du litige ca prouve qu’on n’a pas confiance
au juge étranger, une méfiance à l’égard du droit étranger. Aussi ca veut dire une perte de temps
aux particuliers, perte d’argent (frais) , aussi il y’a un risque que la décision du juge marocain n’a
rien à voir avec celle du juge étranger. Ainsi pour trouver une solution qui vont satisfaire les
deux. On exclut ces deux systèmes ; aussi le fait d’accorder l’exequatur sans contrôle à la
décision étrangère, on va impose au juge marocain de vérifier seulement qu’un certains nombres
de conditions exigé par le CPC ont été remplies par la décision étrangère.

Le juge vérifie que le jugement étranger rempli un certains nombres de conditions exigés pour
l’exequatur, ces conditions différent selon qu’il existe ou non une convention internationale signé
par le Maroc avec l’état dont émane la décision étrangère. (Au Maroc même, ces conditions diffère
selon qu’il y’ait une convention ou non)

Paragraphe 1er : Les règles de droit commun


(ART 430, 431, 432 du CPC et ART 128 code de la famille)

A) La procédure :

En ce qui concerne la question d’attribution, l’exequatur est de la compétence du TPI du


domicile ou de la résidence du défendeur ou à défaut du lieu ou l’exécution doit être effectuée,
sous peine d’irrecevabilité, le demandeur doit à l’appui de sa requête fournir : ART 431 du CPC

- « Une expédition authentique de la décision


- L’original de la notification ou de tout autre acte en tenant lieu
- Un certificat du greffe constatant qu’il n’existe contre la décision ni opposition ni appel, ni
pourvoi en cassation

Toutes ces pièces devront être traduite en langue arabe par un interprète assermenté ».

B) Les conditions de l’exéquatur :

1) La compétence du tribunal étranger :

Le CPC a cité comme première exigence de régularité de la décision étrangère, la compétence du


juge étranger mais n’a pas précisé selon quelle règle de conflit devait s’apprécier cette
compétence , marocaine ou celle du pays qui a statué ? Il est rester muet sur la compétence
générale et spécial et aussi la compétence interne et international (la compétence général faut la
demander au droit marocain et la spécial au droit étranger).

La lacune n’a pas été comblé par le législateur dans le nouveau code de la famille, à propos de
l’exequatur des décisions judiciaires en matière de divorce (ART 128) , mais il semblerait
logique d’effectuer la vérification de la compétence interne selon les règles étrangères et la
régularité de la compétence internationale selon les règles de procédure marocaine. ( le CCP a
produit 7 cas pour la compétence des tribunaux marocains)

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Droit International Privé Semestre6

2) Vérification de l’autorité de la chose jugée :

A cette condition de régularité de procédure, il faut ajouter celle du jugement qui doit avoir autorité
de la chose jugée (c.à.d que le litige n’est plus en suspend, il faut que ca soit un jugement définitif,
la décision doit respecter le principe du contradictoire c.à.d que le juge marocain doit s’assurer que
les parties à l’étranger ont pu se défendre) , ainsi que celle du respect du droit de la défense.

3) Le respect de l’ordre public : non contrariété à l’ordre public

Elle peut remettre en cause les deux premières conditions.

Par le contrôle de la conformité à l’ordre public international, le législateur manifeste le désir de


pouvoir refuser l’exequatur au Maroc à des décisions étrangères apparemment régulières parce que
satisfaisant au contrôle de leur compétence juridictionnel, mais qui heurterait notre ordre public.
Pour les actes authentiques dressé à l’étranger, le juge vérifie s’ ils remplissent les conditions
d’authenticité selon la loi du pays ou ils ont été dressé et si ils ne sont pas contraire à l’ordre public.
L’ART 128 du nouveau code de la famille reprend la même exigence. (Cas de la garde des enfants
de la belge divorcé vivant en concubinage avec un non musulman garde revient à la mère SAUF
quand il y’a un risque CERTAIN d’élever l’enfant dans une religion autre que la musulmane, la
garde revient au père marocain)

Paragraphe 2 : les règles de droit conventionnel

Les conventions conclues par le Maroc pour l’exécution et la reconnaissance du jugement étranger
se sont multipliées depuis l’accession du pays à l’indépendance.

Ex : Convention avec Algérie, Tunisie, Sénégal, France, Mauritanie, Pologne, Italie etc.). Ces
différentes conventions bilatérales ont de nombreux points communs :

1) Elles maintiennent unanimement l’exigence du contrôle de la compétence du juge qui


a statué, selon les conventions cette compétence juridictionnelle s’apprécie soit d’après les
règles de procédure de l’état qui a rendu la décision, soit d’après les règles de DIP de l’état ou
la décision doit être exécuté. La convention franco-marocaine de 1981 par dérogation à celle
de 1957 pose quelques règles particulières ( il y’a 2 conventions en matières d’exequatur ,
57 général : affaire civil et commercial , 81 Modifié quelques dispos : loi particulière
applicable en matière de mariage et divorce).
• Les effets personnels du mariage, comme la dissolution du mariage peuvent relever de
la compétence du tribunal du domicile commun des époux quant ils sont de nationalités
différentes. Quant les époux sont de même nationalité, les juridictions de leurs pays
d’origine peuvent également être compétentes. Dans les 2 cas , le domicile doit être situé
soit en France soit au Maroc.
• cette même convention donne compétence en matière de garde d’enfant au tribunal de
la résidence commune effective des parents ou à défaut au tribunal de la résidence du parent
avec lequel l’enfant vit habituellement, et en matière d’obligation alimentaire , au tribunal
du créancier d’aliment là aussi la résidence doit être établit sur les territoires français ou
marocains.

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Droit International Privé Semestre6

La convention Maroc-espagnole du 30 mai 1999 relative à la coopération judiciaire en matière


civil ,et commercial dispose que les décisions rendues en ces matières ne peuvent être exéquaturé
que si elles émanent d’une juridiction compétente selon les règles applicables dans le pays ou elles
ont été rendues.

Quant à la convention Maroc-espagnole du 30 mai 1997 relative à l’entraide judiciaire, à la


reconnaissance et à l’exécution des décisions judiciaires e matière de droit de garde et de visite et au
retour des enfants, elle pose le principe de la compétence du tribunal de la résidence habituelle
commune des parents de l’enfant ou à défaut de la résidence habituel du défendeur. (Lacune de ces
conventions : concernent que les dispositions du CPC)

Le soin pris par ces différentes conventions d’instaurer un contrôle sérieux de la compétence
judiciaire leur a permis de ne pas penser au contrôle de la loi applicable. ( depuis 1964 , l’exequatur
est refusé quand la décision étrangère a été rendu différemment de la règle de conflit de loi fixé par
le droit français

Ex: divorce de français prononcé en Angleterre , le juge anglais a fait application de la règle
anglaise , les parties ont demandé exequatur au juge français qui lui a refusé parce qu’il aurait
appliqué la loi française au lieu de l’anglaise qui soumet le SP à la loi nationale ( française en
l’espèce) , en droit marocain le problème s’est posé , on a retenu la même solution , on refuse
l’exequatur d’une décision étrangère qui n’aurait pas fais référence à la loi qu’aurait appliqué le
juge marocain conformément à la règle marocaine de conflit de loi)

2) Le contrôle de la procédure est également prévu, on vérifie que les parties ont été : «
légalement citées, représentées ou déclarées défaillantes »  principe du contradictoire
doit avoir été respecté
3) Toutes les conventions exigent en des termes qui différent, d’une convention à l’autre
le respect de l’ordre public (définit par aucune convention)
4) L’exécution ne peut en aucun cas avoir lieu si la décision n’a pas acquis force de chose
jugée dans le pays d’origine

Enfin certaines conventions prévoient que le juge de l’exequatur doit s’assurer : « qu’aucun procès
engagé entre les mêmes parties et pour le même objet avant l’action en justice devant le tribunal
qui a rendu le jugement a exécuté ne doit être en cours au prés des juridictions de l’état requis ».

Ex : Un couple franco-marocain veut divorcer, il se peut qu’il intente deux actions une au Maroc et
l’autre en France. La convention a prévu que le juge français doit s’assurer que les parties n’ont pas
engagé une action en justice en même temps dans deux états différents.

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