Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction générale :
Section 1:Définition, domaine, objet du D.I.P
I-Définition :
Le D.I.P peut être présenté comme la branche du droit qui réglemente les rapports privés de
caractère international, par exemple; les mariages conclus entre des personnes de nationalité
différentes ou les contrats entre sociétés établies dans des états différents. Dans ces exemples
cités, l'existence d'un élément étranger, fait entrer en jeu des règles particulières dont la
recherche et l'application, constituent l'objet du D.I.P. L'existence de cet élément étranger
qu'on appelle aussi élément d'extranéité peut être d'origines diverses.
Le D.I.P touche à l'ensemble des matières juridiques; délit, contrat, statut personnel, condition
des étrangers.
Au Maroc, 4 branches constituent la matière du D.I.P. D'un coté les conflits de loi, et de
l'autre les conflits de juridiction, la condition des étrangers et la nationalité.
II-Objet du DIP
A-Conflit de lois:
Il y a conflit de lois toute les fois qu'une situation juridique, pouvant se rattacher à plusieurs
pays, il faut choisir entre les lois de ces différents états, celle qui sera appelé à régir le rapport
de droit considéré, c'est donc essentiellement un problème d'option.
Le procédé le plus général de solution des problèmes de D.I.P consiste alors, non pas à la
résoudre directement par des dispositions législatives propres, mais à désigner, s'agissant de
relations concernant les particuliers, la loi interne qui leur sera appliquée. Par exemple,
l'article 3 du DCC (dahir sur les conditions civiles des étrangers) dispose que l'état et la
capacité des français et des étrangers, sont régis par leurs lois nationales.
B-Conflit de juridictions:
Il y a conflit de juridiction toutes les fois qu'un litige posant un problème d'extranéité, il
faut déterminer si le tribunal compétent est un tribunal marocain ou un tribunal
étranger. Il se pose dans tout procès de D.I.P et est nécessairement préalable au conflit de
lois, car avant de déterminer la loi applicable, le juge doit nécessairement se prononcer sur sa
propre compétence, autrement dit, comme les lois de tous les pays concernés par le litige ont
vocation à s'appliquer, il est permis de penser également que leurs tribunaux sont compétents,
il y a alors conflit de juridiction.
La condition des étrangers englobe par ailleurs leur situation au regard du droit public; liberté
d'entrée et de circulation au Maroc au droit civique et politique. Les règle de la condition des
étrangers confèrent donc aux étrangers non seulement un statut précaire quant au séjour au
Maroc, mais aussi un statut encore inférieur à celui des marocains quant à son contenu.
D- La nationalité:
La nationalité peut se définir comme l'ensemble des règles qui déterminent la régence
d'un individu par rapport à un état. Les règles relatives à la nationalité définissent les
conditions dans lesquelles la nationalité marocaine est attribuée à une personne à sa
naissance, acquise ou perdu après la naissance.
La loi joue un rôle important, certes, en matière de nationalité et de condition des étrangers,
mais beaucoup moins en matière de conflits de droit.
En dehors de l'article 3 du Code Civil relatif aux conflits de droit, et les articles 14 et 15 du
même code sur la compétence des tribunaux français, ces deux matières n'ont pas attirées
particulièrement l'attention du législateur français.
Art.14 et 15 : « les juridictions françaises sont considérées compétente dès lors que la partie
demanderesse ou défenderesse est de nationalité française. »
2
Droit International Privé Semestre6
En statut personnel, et en cas de divorce l’article 310 du code civil prévoit que c’est la loi du
domicile qui s’applique et non pas la loi nationale pour les personnes établis à l’étranger,
ex : un couple marocain ayant leur domicile conjugal en France, voulant divorcer sera
soumis à la loi française.
Par exemple, un chapitre consacré aux conflits de lois dans le code civil Egyptien de 1949 a
inspiré les codes civils de Syrie, d'Irak et du Koweït
d- Au Maroc
Le Dahir sur la Condition Civile des français et des étrangers (DCC) du 12/08/1913 constitue
la source principale du DIP, il constitue ainsi le premier code de DIP paru en langue française.
La Maroc serait donc le premier pays arabe à avoir codifier le DIP en langue française portant
sur le conflit des lois.
Quant à la nationalité, elle est entièrement régie par le dahir du 06 septembre1958 modifié par
la loi 62-06 du 23 mars 2007.
3
Droit International Privé Semestre6
La législation étant très vague, ce sont les tribunaux judiciaires qui ont la charge d'élaborer un
véritable système de DIP et continuent d'en combler les nombreuses lacunes.
b- Au Maroc :
Des lacunes et anomalies ont été constatées dans le DCC lequel laisse sous silence certains
conflits de lois.
Par exemple, il n’édicte aucune règle de conflit pour la recherche de maternité, question de la
donation, celle d’adoption etc…
En outre, et d’une manière générale, le DCC ne règlemente le plus souvent que des situations
juridiques situées ou nées au Maroc, alors que normalement les dispositions du DIP doivent
guider les tribunaux aussi bien pour les situations externes que pour les situations internes du
moment qu’ils sont appelés à connaître des procès concernant ces situations.
(règles imparfaites, ex art 16 du DCC : les obligations nées d’un délit ou quasi délit au Maroc
sont régies par la loi marocaine>> le législateur n’a pas prévu ces obligations délictuelles ou
quasi délictuelles qui sont survenues à l’étranger>> voir l’exemple de l’accident de chasse où
la victime est de nationalité française et l’auteur de l’acte est marocain, l’incident a eu lieu sur
le territoire français >> donc l’affaire serait tranchée selon la loi française [le fait serait régit
par la loi du lieu de sa survenance])
La jurisprudence a une place primordiale en droit français, et une place secondaire en droit
marocain.
3- La doctrine :
Etant donné la question de méthode qu'elle soulève, la matière de conflits de lois se traite,
bien plus que les autres branches de droit, à la spéculation intellectuelle et à la
construction de systèmes. Ce qui explique le rôle particulièrement important joué par la
doctrine,
Les traités bilatéraux apparaissent souvent dans le domaine du conflit de juridiction et des
conditions des étrangers.
4
Droit International Privé Semestre6
D'importantes conventions ont unifiées le droit applicable en matière de transport par chemin
de fer, transport routier, vente internationale d'objets mobiliers corporels. En outre, un effort
d'unification des règles de conflit de lois ont été entrepris par la conférence de HAYE de droit
international privé qui est une organisation interétatique (Europe de l’est, de l’ouest,
l’Amérique du nord et du sud, l’Afrique du nord, du sud et centrale, l’Asie de l’est et de
l’ouest).
A titre de l'art. 1 de ces statuts, elle a pour mission d'unifier progressivement les règles du
DIP.
Apres la 2nd guerre mondiale, elle a succédée à la CPJI. Ex : En matière de condition des
étrangers la cour a décidé que l’expropriation sans indemnité est contraire au droit commun
international ce qui implique que les états ne sont pas libres de traiter comme ils veulent les
étrangers. Arrêt du 25 mai 1926 relatif à l’expropriation d’usine allemande par la Pologne
De plus, dans un autre arrêt, la CIJ a décidé qu’un état ne pouvait accorder trop facilement sa
nationalité à des personnes n’ayant aucun lien effectif avec ce dernier.
La CIJ n’étant ouverte qu’aux Etats est donc inapte à trancher toutes les questions du DIP
nées des relations d’affaire celle –ci se sont développées du fait des relations commerciales
internationales et des besoins de développement des pays. Par ailleurs, le commerce
International se faisait entre ressortissants de pays différents, les tribunaux Etatiques font
objet de méfiance de la part de partenaires étrangers.
La pratique s’est alors tournée vers l’arbitrage de droit privé dans les contrats
internationaux.
Il existe des organismes permanents spécialisés dans l’arbitrage international.
Les règles de fond applicables par les sentences arbitrales sont un mélange emprunté à la fois
au droit international public, aux principes communs aux différentes législations, aux
principes généraux du droit et aux usages du commerce international.
Les sentences arbitrales sont confidentielles, secrètes et rapides, elles œuvrent à trouver une
solution équitable et juste même si l’arbitre fait appel à plusieurs législations.
Les nombreuses sentences déjà rendues ont fini par dégager un certain nombre de règles
communs et spécifiques au commerce international. On parle alors de lex mercatoria (la loi
du marché)
5
Droit International Privé Semestre6
Toute les fois qu’un tribunal à connaître d’un litige comportant un élément d’extranéité
susceptible pour cette raison de s’attacher à deux ou plusieurs pays, le juge doit consulter sa
propre règle de compétence de conflit de loi, son propre système de DIP et déterminer en
suite la loi applicable par référence à cette règle de conflit de lois. Les solutions seront
données par le biais d un facteur de rattachement auquel on va se référé, par exemple :
On choisira quel est le facteur de rattachement qui importe pour appliquer le droit (X).
C’est donc un procédé indirect car c’est une règle qui nous renvoie à une réglementation
interne de tel pays déterminé pour donner la solution et non une règle qui résoudra tout les
problèmes.
En cas de statut réel (objet mobilier ou immobilier, le critère de rattachement est le lieu de
situation de l’objet) et en cas de délit (le critère de rattachement est le lieu de survenance du
délit)
Les critères ne sont pas choisis librement par le juge, c’est le législateur qui les établis.]
Ex: un divorce est demandé par étranger contre son conjoint de nationalité différentes
devant les juridictions marocaine ces juridictions feront-ils application de la loi nationale du
mari, de l’épouse ou de la loi marocaine ?
6
Droit International Privé Semestre6
2. chaque état a son propre système de conflit de lois (au Maroc le statut personnel est
soumis à la loi nationale et le statut réel est soumis au lieu du
domicile/immatriculation du bien)
3. les règles de conflits désignent comme loi applicable la loi du pays qui a le
rattachement le plus important avec le rapport du droit en cause
La méthode conflictuelle a été critiquée à tel point que l’ont n’a pu parler de crise de conflit
de loi,
On lui reproche d’abord son caractère complexe, d’être trop abstraite et faite pour les
spécialistes.
Sa subtilité, même, est incompatible avec la nécessité de régler des cas concrets, notamment,
dans le domaine du commerce international, où l’on doit prévoir des règles permettant des
transactions.
La théorie des conflits de lois risque d’être, ainsi, un procédé arbitraire entre les mains des
juges, ce qui peut être très dangereux.
Pour toutes ces raisons, l’on se tourne à l’heure actuelle, de plus en plus, vers d’autres
méthodes, fondée sur l’élaboration d’une règle propre au DIP.
Elle s’applique directement au rapport du droit envisager sans passer par la méthode de
désignation du domaine substantiel interne par la règle de conflit de loi .Une règle matérielle
du DIP est donc une règle spécialement destinée aux relations international , une règles
spécifique pour le problème international, il s’agit là d’un procédé relativement rare, on le
retrouve surtout dans le domaine du commerce international
La règle matérielle du DIP ne se distingue de tous les autres droits internes que par le fait
qu’ils sont concernés le droit international …. , il ne pose aucun problème
7
Droit International Privé Semestre6
Ainsi, la loi d’application immédiate, comme son nom l’indique, s’applique immédiatement
aux hypothèses internes et internationales, sans se soucier ce qu’une loi étrangère peut penser
ou disposer.(la loi des 40h s’applique aux employés/employeurs marocains ou étrangers dès
lors que leur contrat est conclu au Maroc et que le travail sera effectué au Maroc)
➢ La dualité des méthodes ainsi utilisé par le DIP nous conduit à repartir ce cours en 2
Parties
La 1ère sera réservé à l’étude des conflits de loi, la seconde sera pour objet les règles
matérielles concernant les conflits de juridictions, la nationalité, et les conditions des
étrangers.
En effet, le DIP pose des catégories de rattachement, il décide par exemple que l’état et la
capacité de la personne soient soumis à la loi nationale, les contrats à la loi d’autonomie.
De ce fait, le juge qui doit déterminer la loi applicable à une institution déterminée est
nécessairement conduit à placer l’institution en question dans l’une ou d’autre de ces
catégories.
8
Droit International Privé Semestre6
A chaque fois que le juge procède à l’application des règles de rattachement, il doit rechercher
si le rapport du droit qui lui est soumis relève par exemple de la forme ou du fond, des
successions, des régimes matrimoniaux, des contrats ou des délits.
La loi susceptible de régir le rapport du droit en question dépend ainsi de l’étiquète que l’on
appose à ce rapport du droit
Envisagée en tant que telle, la qualification n’est pas un procédé de raisonnement propre au
DIP. Toutes les autres Branches de droits la connaissent.
En droit civil par exemple : le juge est appelé à rechercher si un contrat est une vente ou un
louage
Le problème spécifique du DIP n’est donc pas de la qualification elle-même, mais celui de
conflits de qualification, en effet, il n y aurait aucune différence particulière, si les différentes
systèmes juridique intéressés donnaient des qualifications analogue.
Dans la pratique il arrive souvent que les différentes lois en conflits donnent du rapport de
droit qui fait l’objet du litige, des qualifications différentes d’où la nécessité de déterminer si
pour donner à la matière de litige la qualification adéquate, il faut se référer au concept de
droit de Tribunal saisie ou à ceux de système juridique en conflits avec celui du for (Le
tbn saisie)
Deux conjoints anglo-maltais se marient à malte, où ils établissent leur premier domicile
conjugale. Ils émigrent par la suite en Algérie ou le Mari avait décédé, la femme prétend
exercée sur les immeubles situés en Algérie, un droit reconnu à l’époux survivant par la loi
maltes.
Le problème consistait dés lors à déterminer si la quarte du conjoint pauvre été un avantage
matrimonial et dans ce cas, elle devait être classée dans la catégorie de rattachement
du « régime matrimoniaux » ou s’elle ne constituait pas plutôt un « droit de succession »
proprement dit, ce qui conduisait à l’intégrer dans la catégorie de rattachement succession, la
loi applicable est par conséquent les prétentions de la veuve dépendaient de la qualification.
9
Droit International Privé Semestre6
❖ Le testament du Hollandais
L’ancien article 992 du CCN, interdit aux hollandais de tester en la forme olographe (écrit
entièrement de la main du testateur) et considère que cette prohibition vaut même pour les
Hollandais qui se trouvent à l’étrangers, aux contraire, le droit français admet le testament
holographe,
Or, le droit français qu’il s’agit d’une question de forme (soumet la validité le testament à la
loi du lieu de rédaction), et le droit néerlandais considère qu’il s’agit d’une question de fond
(soumet la validité de l’acte à la loi nationale). Il y a donc intérêt à déterminer suivant quelle
loi la qualification doit être donnée
Un grecs Orthodoxe épouse civilement une française en France alors que la loi grecs exige
une célébration religieuse, un tel mariage est t il valable ou non ? La réponse dépond de la
qualification donnée.
2ème qualification :si au contraire il analyse l’exigence de la célébration religieuse comme une
conditions de forme de mariage soumise à la loi de célébration du mariage, la loi française est
applicable et le mariage est donc valable.
Hors le droit grec considérait à l’époque l’exigence de la célébration comme une condition de
fond du mariage alors que le droit français la considère comme une condition de forme du
mariage. Il en résulte ainsi un conflit de qualification.
10
Droit International Privé Semestre6
Déterminer la loi de qualification consiste à rechercher par référence à quel système juridique
la qualification doit être donnée.
D’après cette thèse chaque juge doit qualifier en se référant à sa propre loi ( la loi locale et au
concept du tribunal saisi, on se réfère au système juridique qui a élaboré la règle de conflits
de loi.)
Il est donc normal de chercher la signification du concept de la règle de conflit de loi dans le
système juridique d’en t- il fait partie (on interprète la volonté du législateur locale). Il est
serait déraisonnable de considérer que les termes et notions qu'utilise le législateur local sont,
non tel qu'il les entend lui-même, mais telles qu'elles sont envisagées par le législateur
étranger. On lie ainsi la qualification à l'idée de souveraineté. Il appartient au souverain du
for de délimiter lui-même le champ d'application de sa propre loi.
Etant préalable à la solution du conflit de loi, la qualification la loi étrangère n’a aucun
titre à s’appliquer où l’on qualifié.
La loi étrangère n’acquiert ce titre d’application que si elle est désignée par la règle de confits
de loi, puisque cette désignation dépend précisément de la qualification, toute qualification
autre que la qualification Legi fori suppose résolution le problème que l’on cherche à
résoudre. (La loi étrangère n’aura lieu à s’appliquer que si le problème de qualification à été
résolu par la loi locale).
11
Droit International Privé Semestre6
Ce raisonnement si il est intéressant dans son développement, il est vicié au départ par ce qui
il repose sur une affirmation préliminaire erronée à savoir que la règle de conflits de for
soumis à loi nationale l’ensemble des conditions de mariage.
hors en droit français seul les conditions de fond relève de la loi nationale, les conditions
de forme relevant compte à elles de la loi de lieu de célébration du mariage (demander au
droit étrangers qu’est ce qui il pense dans cette condition)
Les tribunaux français se sont longtemps abstenus de prendre partie dans la discussion
doctrinale concernant les conflits de qualification.
Le principe de la qualification lege fori devait cependant être consacré par la cour de
cassation dans l’affaire caraslamis de la cour de cassation du 22 juin 1955, dans cet arrêt la
cour déclare expressément « la question de savoir si un élément de la célébration de mariage
appartient à la catégorie des règles de forme ou à celle des règles de fond doit être trancher
par le juge français suivant les conceptions du droit français selon lesquels le caractère
religieux ou laïque du mariage est une question de forme » (application de la règle française
<< mariage validé<<)(puisque c’est une question de forme, le conflit de lois est soumis à la
loi du lieu de célébration selon le droit français)
La jurisprudence marocaine avait opté pour la qualification lege causea pour les raisons
suivantes :
- D’une part on a avancé qui n’existe pas de lex fori (la loi du for) en matière de
statut personnel devant les tribunaux du Maroc compétent à l égard des
étrangers, les tribunaux ne peuvent donc recourir à sa propre loi les règles de statut
personnel applicables au Maroc étant divers et de nature confessionnels.
- D’autre part, à t’on fait remarquer, le Maroc n’a pas élaboré librement ces règles de
conflits de loi il a du respecter les engagements internationaux pris à cet égard, il
n’appartient donc pas à la loi locale de définir l’empire des lois nationales, c’est l’état
et la capacité tels que les entend chaque loi nationale qui il faut appliquer, l’ordre
international est supérieur à l’ordre local.
12
Droit International Privé Semestre6
La jurisprudence marocaine sous le protectorat était bien établie en se sens et ne laissée aucun
doute.
Dans un arrêt de principe du 13 avril 1955 la cour de Rabat a énoncé expressément comme
règle que « les tribunaux du Maroc lorsqu’ils font application d’une loi étrangères doivent
qualifiés selon cette mm loi devenu la leur et a décidé par suite quant à l application de la loi
espagnol dont la qualification doit seule être prise en considération , la célébration du
mariage d un ressortissant espagnol ne constitue pas une condition de forme mais une
condition de fond essentielle à sa validité »
La même cour a pris le même principe pds un arrêt de 30/01/ 1959 a propos de la liquidation
d’une succession, cet arrêt énonce « en DIP marocain contrairement au solution donnée par
la jurisprudence française, en cas de conflits de loi la qualification mm de la matière
successorale doit être emprunter à la loi qui régit la succession c-à-d à la li nationale du
défunt (de cujus) ».
A l’heure actuelle bien aucune décision judiciaire n’ait pris une claire position sur la question,
l’on est en droit d’admettre que la qualification legi fori doit être retenu. C’est d ailleurs
dans ce sens que 2 arrêts de la cour suprême de5/07/1967 et du 11/01/1982 ont été interprété
par la doctrine comme ayant consacré la qualification legefori.
Chapitre 2 : Le renvoie
Il s’agit de la prise en considération des règles de conflits étrangers.
(Le juge peut très bien n appliquer que la règle de droit mais il peut prendre aussi la loi
étrangers en considération)
Le système de renvoie n’est pas obligatoire, en ce qui concerne les conflits internationaux, et
inversement en conflits internes.
Il est exclut au Maroc mais en France et dans d’autre système il est expressément consacrés
soit par la loi soit par la jurisprudence
S’il on constate alors que l’état étranger dont la loi est désignée par la règle de conflit de loi
donne compétence à d’autre loi, on est dans l’hypothèse du renvoie.
13
Droit International Privé Semestre6
Les termes de problème sont les suivantes : faut- il appliqué la règle matérielle anglaise par
ce que la règle marocaine de conflit de loi la désigne ? Ou faut-il tenir compte du refus
opposé par la règle anglaise de conflit de loi et appliqué la règle qu'elle désigne ?
➢ On peut remarquer tout de suite que le problème ne se pose pas lorsque la règle du
conflit de for est celle du pays qu'elle désigne sont identiques.
➢ Alors même que la règles de conflit du for et celle du pays à laquelle elle donne
compétence ne sont pas identiques, les deux critères de rattachement peuvent
converger en l’espèce, c’est le cas par exemple du problème posé au juge marocain
d’un anglais domicilié en Angleterre, quelque soit la règle de conflit retenue le résultat
est le même.
Lorsque la loi désignée par la RCL renvoie à la loi du for (la loi du tbn saisie) on est en
présence du renvoie de 1er degré.
Lorsque la règles de conflit étrangères désigne une loi tierce on est en présence du renvoie au
2nd degré.
Il fut admet pour la 1er fois en France dans l’affaire Fargo de 24 juin 1978 en matière de
succession mobilière.
Fargo, enfant naturel bavarois était venu très jeune résidait en France où il a tjrs vécu et il été
décédé à PAU, sa succession mobilière fut disputé entre ses parents les plus proches qui sont
admit comme successible par la loi bavaroise mais non par la loi française d’une part et
l’administration des domaines français d’autre part,
Fargo n’a laissé ni descendant ni frère et sœur, sa succession été revendiquée par une
collatéraux de se mère et l’état français.
14
Droit International Privé Semestre6
française n’appelant à la succession d’un enfant naturel, d’autres collatéraux que ses frères et
ses sœurs, La cour d’appel de PAU le donne raison.
Les collatéraux se pourvoient en cassation. La chambre civile casse aux motifs que Fargo
n’avait en France qu'un domicile de fait susceptible de justifier la compétence de la loi
française. L’acquisition d’un domicile tant subordonné en France à l intervention d un décret
que FORGO n’avait pas sollicité.
La cour d’appel de Bordeaux désignée pour rejuger de l’affaire au fond estime que le
domicile de droit était resté en Bavière et applique la loi bavaroise.
la Cour de cassation consacre le renvoie, la loi Bavaroise du domicile du droit désigné par la
règle française de CF loi retient comme critère de rattachement le domicile de fait situé en
France, elle renvoie donc à la loi française qui s’applique.
Dans le renvoi au second degré, la règle de conflit du pays désigné par le for renvoi à
une loi tierce qui accepte sa compétence. Le juge saisi doit alors l’appliquer.
Ex : Une règle locale de conflit de lois soumet le statut personnel à la loi nationale,
supposons que la partie en cause soit de nationalité anglaise est domicilié au Danemark et
comme la règle anglaise de conflit de lois soumet le statut personnel à la loi du domicile ce
sera la loi Danoise qui s’applique, or précisément, la règle danoise de conflit de loi accepte le
renvoi en désignant aussi la loi du domicile.
Le renvoi au second degré à plutôt été construit par la doctrine, la majorité des auteurs
estiment qu’il n’y a pas des raisons valables d’admettre le renvoi au première degré et le
repousser au second degré et il fut admis par la première fois par la cour d’appel d’Aix en
Provence, le 21 janvier1981, confirmé par la position de la cour de cassation le 15 juin 1982 à
matière de forme des actes: jurisprudence MOATTY ZAGHA.
15
Droit International Privé Semestre6
La loi applicable au fond est désignée par la règle de conflit du for et non par la règle
étrangère, lorsque le juge se trouve en présence d’un conflit de lois, il consulte sa propre
règle de conflit qui lui désigne la loi applicable et qui est nécessairement une loi interne.
Dès lors il y a plus à consulter la règle de conflit étrangère puisque le conflit est déjà tranché,
le juge saisi n’a pas à se préoccuper d’un éventuel refus de la règle de conflit étrangère, qui ne
bénéficie d’aucune délégation de compétence.
Si le juge tient compte de cette règle de conflit étrangère, il aboutirait à un résultat absurde
puisqu’il aurait résolu deux fois et de façon contradictoire les problèmes de conflit de lois.(la
règle de conflit de loi est une règle locale c-à-d que le système de tribunal saisi qui il a édicter
donc il fallait l appliquer comme elle est )Admettre le renvoi reviendrait aussi à consulter
deux règles de conflits et à résoudre deux fois de façon contradiction le même conflit.
Les auteurs ont rattachés cette idée à la notion de souveraineté, le DIP consiste à déterminer
le champ d’application dans l’espace de la loi du for, chaque pays détermine souverainement
le champ d’application de ces règles de conflit sans tenir compte des règles étrangères.
C’est donc la règle du for qui détermine la loi substantielle applicable au fond, ce serait
abdiquer sa souveraineté que d’abandonner cette détermination aux soins d’une règle
étrangère, or le renvoi entraîne un abandon de souveraineté qui est inadmissible et
incompatible avec le caractère national de la règle de conflit.
Si le juge saisi estime qu’il ne lui est pas possible d’appliquer la loi interne étrangère dans une
hypothèse où la règle de conflit étrangère, ne la considère comme compétente ,il lui substitue
sa loi interne locale mais en faisait ainsi, il applique sa loi interne locale dans une
hypothèse où la règle de conflit locale ne la considère pas comme applicable.
Si l’on pose comme principe qu’une loi interne ne peut régir une situation donnée qu’avec
l’accord de sa propre règle de conflit, cela doit être vrai aussi bien pour la loi locale que pour
la loi étrangère, d’où le cercle vicieux qu’il n’y a pas de raisons de rompre au profit de la loi
étrangère plutôt qu’au profit da la loi locale.
(le renvoi implique la consultation de l ensemble de système étrangers, admettre le renvoi c
forcée l application de la loi interne locale)
16
Droit International Privé Semestre6
La loi étrangère peut renvoyer la compétence non à la lex fori ,mais à une tierce loi laquelle à
son tour peut renvoyer à une autre loi et ainsi de suite, dés lors qu’aucune loi ne peut
s’appliquer sans l’ordre de sa règle de conflit ,chacune renvoi la balle, c’est ce qui
on appelle le jeu de tennis international, le renvoi conduit comme dans un match de tennis
où les deux adversaires se renvoient indéfiniment la balle à laisser le règlement du conflit de
lois en suspend (appelé également l’argument de logique ).
Dans ce renvoi on peut arriver à des impasses et on va trouver à aucun moment une
conception
Ex : (si le juge marocain admit le renvoi en se référant à la loi nationale, s il admet le renvoi
il prend en considération la loi anglaise nationalité << anglais on admet le renvoi, si aucune
loi ne se déclare compétente, on prend en considération les 2 lois.
On a avancé que le renvoi a pour but d’harmoniser les différents systèmes juridiques du
monde (entre la solution de la loi nationale et la loi étrangers), or il n’aboutit pas toujours à ce
résultat, c’est ce que résulte de l’exemple suivant:
1ère hypothèse : Les deux systèmes de DIP ignorent le renvoi(le juge marocain)
Le juge marocain s’il est saisi appliquer la loi interne française puisque d’après la règle de
conflit marocaine, les successions mobilières relèvent de la loi nationale.
Le juge français s’il est saisi applique la loi interne marocaine puisque d’après la règle de
conflit de lois française, les successions mobilières relèvent en principe de la loi du dernier
domicile du défunt
17
Droit International Privé Semestre6
Il apparaît aussi que si l’on exclut le renvoi, le tribunal marocain applique la loi française et le
tribunal français applique la loi marocaine et que si l’on admet le renvoi, le tribunal marocain
applique la loi marocaine, et le tribunal français applique la loi française, il n’y a donc pas
plus d’harmonie de solution avec le renvoi qu’en l’absence du renvoi.
Inutilité du renvoi apparaît également au renvoie en second degré, par exemple s’agissant du
statut personnel d’un anglais domicilié en France, la règle marocaine de conflit de lois désigne
la loi anglaise laquelle renvoi à la loi française, laquelle à son tour renvoi à la loi anglaise de
la nationalité. Le mécanisme du renvoi au second degré se trouve de la sorte bloqué et ne
présente plus aucune utilité, le juge marocain étant enfermé dans un cercle vicieux avec cette
difficulté supplémentaires que se sont deux règles de lois étrangères qui se renvoient la balle.
L’argument selon lequel, lorsque la règle du conflit du for désigne une règle étrangère, elle
vise la loi substantielle. La loi interne méconnait le lien étroit qui existe entre l’une et l’autre,
chaque système juridique constitue un tout et qui peut paraitre choquant qu’une loi étrangère
vienne distinguer entre ces règles.
L’argument tenant à la souveraineté de la règle de conflit de For est également valable pour la
règle de conflit étrangère, si la souveraineté du For n’a pas à abdiquer devant le refus de la loi
étrangère, la réciproque est vraie il n’y a pas lieu de force la souveraineté étrangère de toutes
les façons il ne s’agit pas d’un abandon de souveraineté puisque le renvoi est effectué sur
l’ordre du législateur local, la règle de conflit étrangère n’entre en jeu que parce qu’elle a été
sollicité par le DIP du For.
Quant à l’objection du cercle vicieux, il ne s’agit que d’une construction théorique, en effet le
renvoi fonctionne très bien dans les systèmes du DIP qui l’admettent, dans son mécanisme.
On trouve le plus souvent une loi qui accepte sa compétence, l’obstacle du cercle vicieux
n’est pas très sérieux puisque le conflit peut toujours être résolu par application de la LEX
FORI1 qui a une vocation générale subsidiaire.
Quant à l’argument de l’utilité la doctrine favorable au renvoi cite un certain nombre de cas
dans lesquelles le renvoi assure de manière efficace l’harmonie de solution, notamment dans
les systèmes qui le pratique et ceux qui le rejette.
Par exemple un français meurt au Maroc où il est domicilié laissant une fortune mobilière.
Le DIP marocain soumet les successions mobilières à la loi nationale du de cujus, en outre, il
ignore le système de renvoi, aussi le juge marocain s’il est saisi, il réglera la succession par
référence à la loi française.
1
La loi nationale du tribunal saisi.Lexfori= lege fori Un tribunal statue lege fori lorsqu'il applique à un litige
__pour résoudre un conflit de loi ou de juridiction __ la loi de l'état à la souveraineté duquel il est soumis.
18
Droit International Privé Semestre6
Si le juge français est saisi de l’affaire et ne fait pas jouer le renvoi, il appliquera la loi interne
marocaine, la loi du dernier domicile du de cujus désigné en principe par la règle française de
conflit de loi. Si au contraire il admet un renvoi, il soumettra la succession à la loi interne
française par renvoi de la règle marocaine de conflit de loi, dans ce cas l’application du renvoi
par le juge français permettre d’assurer l’harmonie des solutions.
Les partisans du renvoi admettent un dernier argument qui ne concerne cette fois-ci que le
renvoi en premier degré. Le jeu du renvoi conduit le juge à appliquer la loi du For au lieu
d’une loi étrangère ce qui lui facilite la tâche et lui évite tout risque de mauvaise interprétation
de la loi étrangère.
Toute règle de DIP faisant dépendre le choix de la loi de la volonté des parties ou édictant des
rattachements alternatifs exclut nécessairement le renvoi.
Le renvoi est exclu en matière contractuelle, en effet, puisque les parties se sont inspirées de
la teneur substantielle de la loi élue et que l’on veut respecter leur choix, il serait absurde
d’appliquer la loi désignée sur renvoi de la règle de conflit du pays choisi à laquelle elles non
évidemment pas songé. (Cassation civile « GOUTHERZ » du 1er Février 1972 : un français et
une russe s’étaient mariés en Russie, et y avaient établi leur domicile conjugal, la Cour de
Cassation a approuvé la décision de la Cour d’Appel d’avoir jugé que les époux n’avaient pu
se référer qu’à la loi interne russe à l’exclusion des règles de conflits russes dont il n’est pas
raisonnable de penser qu’ils aient soupçonné l’existence).
Dans le renvoi au second degré toutes les lois peuvent se déclarer incompétentes ce qui
donne naissance à un cercle vicieux, plusieurs solutions ont été proposées.
-mais l’issue logique est l’application de la loi résiliée par la loi du conflit du For. En effet, le
renvoi n’est qu’une exception au jeu normal de la règle de conflits de lois. Si les conditions
de cette exception ne sont pas réunies, il faut revenir à l’application normale du principe. En
plus, cette solution conduit à la désignation d’une loi ayant un lien plus étroit avec la situation
considérée.
D’autre part, au plan de l’harmonisation, elle est meilleure puisqu’à défaut de les concilier
toutes (ce qui est impossible), elle aboutit à la désignation d’une loi dont la compétence est
admise par les règles de conflit de deux des trois pays intéressés.
19
Droit International Privé Semestre6
Sous le protectorat, certains auteurs prétendaient que le système du renvoi ne pouvait être
appliqué au Maroc pour au moins deux raisons :
Toujours est-il que les deux arguments invoqués pour rejeter le système de renvoi nous
paraissent être réfutés (rejetés) à l’heure actuelle.
En effet, depuis l’accession du Maroc à l’indépendance, rien ne justifiait que l’on cherche
encore aujourd’hui à respecter de façon absolue le statut personnel des étrangers, les
conditions socio-politiques ayant considérablement évolué.
En ce qui concerne la prétendue absence de la LEX FORI au Maroc, elle ne saurait non plus
être retenue en cas de renvoi au premier degré, puisque le nouveau code de la famille peut
parfaitement jouer le rôle de LEX FORI.
Il faut toutefois noter que si le système du renvoi devait être admis au Maroc ce serait pour
ses avantages et non pas par esprit de vengeance sur le passé comme la préconisait une partie
de la doctrine marocaine.
Depuis l’accession du Maroc a l’indépendance, aucun texte législatif ne l’a consacré ni rejeté
et la jurisprudence ne s’est pas encore prononcée.
20
Droit International Privé Semestre6
Parg1 : définition
Ex : le concubinage qui est interdit en droit interne marocain (est une expression jugée par l
ordre public interne), Si 2 étrangers dont leur propre loi impose le concubinage, devant le
juge marocain c’est une heurte à l ordre public
1. La définition que l’on a ainsi donné de l’ordre public permet de le situer par apport au
renvoi, certes, l’un et l’autre voit leur intervention provoqué par un défaut de
communauté entre le système juridique du For et celui désigné par la RCL, mais alors
que le renvoi a son origine dans le défaut de communauté entre les différente règles
de conflits, l’exception de l’ordre public à sa source dans un défaut de communauté
entre les différents droits internes.
Est-ce qui il y a un critère qui permettent de dire que tel loi est conforme ou pas ?? Tout
dépend du juge, de l’espace et de la loi de chaque pays.
21
Droit International Privé Semestre6
Les lois étrangers qui permettent la discrimination (race, religion, esclavage, héritage)
considéré comme étant contraire à l’ordre public dit international français
Tout en admettant qu’un état étranger puisse exproprier les biens ou nationaliser les
entreprises situées sur son territoire, la jurisprudence, Française comme d’ailleurs l’ensemble
des droits occidentaux condamnent comme contraire à l’ordre public toute expropriation ou
nationalisation dans laquelle le transfert des biens à l’état n’a pas pour contrepartie une
indemnité. (Toute nation faite en France ou en étrangers doit fait en contre partie d une indemnité)
A-L’éventail des matières au sein desquelles l’exception d’ordre public est susceptible de
jouer est très large.
Cette 1ère constatation interdit donc toute délimitation de l’ordre public en fonction de la
matière qui fait l’objet du litige.
Ex : le divorce n a pas été admis en état français, Ce n est qu’en 1884 la loi française a été modifiée
le legs réglemente l’institution du divorce en le résumant en quatre cause essentielle (adultère,
22
Droit International Privé Semestre6
battre, les sévices, les injures graves, les insultes, toute autre lois étrangers qui institue d’autre cause
est considérée comme contraire à l’ordre public
Actuellement, la loi française a étendue les causes du divorce (consentement mutuel) en conformité
avec l’ordre public <<< changement dans les lieux et l’espace
La filiation naturelle <<< l’égalité de filiation entre l enfant légitime et l enfant naturel<< n existe
pas depuis tjrs<< 1987<<avant c contraire à l’ordre public ce n est pas le cas actuellement
➢ Ce qui été conforme à l’ordre public dans un temps il n’est pas conforme maintenant
et l’inverse est juste ce qui été conforme à l ordre public est devenu contraire à l ordre
public
➢ Si le législateur local venait à modifier la loi, il va changer son avis sous dispositions
d’ordre public
➢ Le juge doit tenir compte de OP dans son état actuel « Ni aux sentiments collectifs
français… », OP est donc une arme aux mains des juges saisies « on sait en quoi il sert
et en ne sait pas tjrs ce qu'il contient »
Le remplacement de la LEX FORI qui a une vocation générale à s’appliquer à toutes les
affaires après étude de la loi étrangère choquante (effet négatifs) cette modification est soit
totale ou partielle ???
23
Droit International Privé Semestre6
La doctrine << tout est écarter, jurisprudence<< fait écarter que la partie choquante
Effet atténuer ne sera pas jouer si l’un ou deux des maris est domicilié en France ce principe
de OP ne peut pas jouer l OP de proximité
24
Droit International Privé Semestre6
L'ordre public, dit international, présentait au Maroc un aspect assez particulier, on a avancé
que l'effet normal de l'exception d'ordre public est la substitution de la lex fori à la loi
étrangère normalement compétente. Or certains auteurs ont prétendu que cet effet ne pouvait
avoir lieu ici , puisqu'il n'existe pas, de véritable loi locale marocaine en matière de statut
personnel.
La solution se justifiait par l'idée que les règles marocaines de CL trouvaient leur véritable
fondement dans le droit conventionnel international. De ce fait, la notion d'ordre public au
Maroc porterait atteinte aux règles fondamentales des conflits de lois.
Le respect total en matière du statut personnel c-à-d respecter les règles étrangers mm si elle
est contraire à l’ordre public
Par ailleurs, A la lecture du code de procédure civile de 1974 le code qui a reformée
l’organisation judiciaire, on remarque que plusieurs procédures de statut personnel
réglementés dans l'anciens code, n'ont pas été reprises : (séparation de corps, adoption,
reconnaissance judiciaire de paternité naturelle... etc) ce sont des procédures qui
correspondent à des institutions de droit interne marocain et donc pour cette raison la mise en
œuvre judiciaire n’a pas été prévu dans le nouveau code
On s'est posé alors la question de savoir si l'adoption, et surtout la filiation naturelle pouvaient
soulever le problème de l'exception de l'ordre public.
Sur la réponse, la doctrine est divisée et la jurisprudence tend vers l'application de la notion.
En effet déjà en 1962, le tribunal de Casa dans un jugement du 23 novembre a rejeté pour
contrariété à l'ordre public une demande d'exequatur d'une décision allemande qui a constaté
la paternité naturelle d'un marocain et l'a condamné à entretenir l'enfant. La disposition peut
toutefois n'avoir qu’un porter limité dans la mesure où elle concerne un marocain. Mais Dans
un arrêt du 14 sep 1977 la chambre civile de la cour suprême a étendu l'exception d'ordre
public aux rapports entre étrangers non musulmans, en annulant un testament fait par un
français au profit de sa concubine, elle aussi de nationalité française, au motif que la cause est
immorale donc le testament n est plus validé
Cependant dans une autre affaire la chambre administrative de la Cour suprême a validé un
legs consentie par un Italien à sa concubine Marocaine Israelite 23FEV 1967.
25
Droit International Privé Semestre6
Chambre civile adopte<<< elle est spécialisée en matière civile alors que la chambre
administrative rejette par ce que en principe elle connait que les affaires de droit administratif
A l’heure actuelle, rien n’interdit d’écarter loi étrangers normalement compétente lorsque ses
dispositions heurtent les concepts juridiques marocains
Les interventions de l’exception de La notion OP est prévu en droit commun qu'en droit
conventionnel.
En effet l’art 430 du CPC de 1974 exige parmi les conditions d exequatur d une décision
étrangers que le juge vérifie « si aucune stipulation de cette disposition ne portent atteinte à
l’OP marocain, de même les conventions conclus par le Maroc et les Pays européens précise
que les lois désignées par les RC contenu dans les différentes conventions ne s’appliquent que
si elles ne sont pas contraire à l’ordre public de l état saisie » (Art 4 de la convention franco
marocaine 10 AOUT 1981)
Le DIP est le domaine de la fraude à la loi; la multiplicité des systèmes juridiques, fournit aux
individus le moyen d'échapper à la loi qui leur est normalement applicable en se plaçant
sous l'empire d'une autre loi, dont la teneur convient mieux à leur intérêts / but.
La fraude à la loi est une sanction normale aux jeux de la RC une cause d’édiction de la loi
normalement compétente, elle revêt d un sens très précis en DIP c’est l utilisation
26
Droit International Privé Semestre6
Un exemple célèbre va nous permettre de comprendre la façon dont les particuliers peuvent
procéder.
La princesse de Bauffremont vivait en France judiciairement séparée de son mari, les deux
époux étaient français, et la loi française prohibait à l'époque le divorce. Parce qu'elle voulait
épouser le prince Bibesco, la princesse obtient sa naturalisation en Allemagne. D’après la loi
de sa nouvelle nationalité, applicable selon la loi française de conflit de lois, la séparation de
corps équivalait en l'espèce à un divorce, et elle pouvait donc se remarier immédiatement. Le
second mariage fut déclaré sans effet en France, la cour de cassation jugea que la princesse ne
pouvait être admise à invoquer sa nationalité nouvelle, obtenue dans une intention frauduleuse
pour se soustraire à la loi française Cour de cassation 18 mars 1878.
La réaction du juge constatant la fraude, est de lui opposer l'expression de fraude à la loi. Le
juge appliquera non la loi apparemment compétente, mais celle qui aurait été désignée si
le changement de rattachement n'avait pas eu lieu
La fraude à la loi suppose pour pouvoir exister, que la règle de conflit soit fondée sur un
élément de rattachement dont la localisation dépend de façon directe ou indirecte de la
volonté des individus.
C'est ainsi que la fraude à la loi est inconcevable en matière de statut réel immobilier. Ce
statut relève en effet de la loi du lieu de situation de l'immeuble, et l'immeuble est par
définition insusceptible de déplacement, de sorte que le procédé de localisation échappe à la
volonté du propriétaire.la fraude à la loi (N est pas possible dans tout les domaines <<<
biens immobiliers aussi en matière délictuelle (lieu de survenance) ici il n ya aucune chance d
échapper à la loi lorsque le statut personnel ne dépend pas …
27
Droit International Privé Semestre6
Le domaine de la fraude à la loi est très vaste parce que la plupart des éléments de
rattachement retenus par les règles de conflit subissent dans leur localisation, l'influence de la
volonté des particuliers (directe ou indirecte).
Il en est ainsi en matière de statut personnel, ou la fraude à la loi peut être réalisée en ce
domaine par un changement de nationalité.
Le statut réel mobilier a donné lui aussi l'occasion de frauder la loi parce que le déplacement
d'un meuble d'un pays dans un autre a pour effet de modifier la compétence législative.
La preuve des intentions est parfois difficile mais elle n'est pas impossible parce qu'elle peut
être établie par des circonstances objectives qui la révèlent.
L’Elément subjectives :
L'intention frauduleuse ne consiste pas dans le seul désir d'obtenir le résultat défendu par la
loi écartée, il est parfaitement licite de changer de nationalité mais c'est à condition de se
comporter alors comme un ressortissant du pays qui a accordé la naturalisation.
La fraude réside dans le fait de changer l’élément de rattachement pour obtenir le résultat
cherché sans accepter les conséquences les plus essentielles attachées à ce changement
La preuve des intentions est parfois difficile mais elle n'est pas impossible parce qu'elle peut
être établie par des circonstances objectives qui la révèlent. Ainsi si en prend l exemple de la
princesse de BOFRO le fait de divorcer immédiatement après l’acquisition de la nationalité
Allemandes et de ne jamais résider en Allemagne réside précisément la fraude de cette
princesse
Toute modification d’une situa juridique qui va aboutir….. ; Ne correspond pas forcement à la
fraude à la loi 25min
28
Droit International Privé Semestre6
Par ailleurs, si le marocain devenu régulièrement étranger est resté de confession musulmane,
il ne change pas de statut personnel au Maroc, parce que sa qualité de musulman impose
l’application du droit musulman local quelque soit sa niveau loi de statut personnel
Selon des auteurs, du moment où la loi marocaine n’est pas concerné on laisse tomber,
selon d autre auteurs il faut sanctionner dans tout les cas, et la fraude à la loi n a aucune
vocation à s appliquer en matière de DIP
Cela laisse t-il entendre que la haute juridiction est prête à sanctionner les cas ou les parties se
convertissent à l'islam uniquement dans le but de se placer sous l'empire du droit marocain
musulman, qui répondrait le mieux à leurs intérêts ?
Quoi qu'il en soit, la notion de fraude à la loi est expressément employée par le DCC dans un
article relatif à la détermination de la nationalité des sociétés étrangères, il s'agit de l'art.7 qui
dispose: « la nationalité d'une société est déterminée par la loi du pays dans lequel est établi
sans fraude, son siège social légal »
Ainsi, Les tribunaux marocains pourront reconnaitre à une société, une autre nationalité que
celle découlant de la loi de son siège social actuel, si ce siège social actuel se révèle
frauduleux.
Toute Personne morale( mm autant de filiale , la société a un seul siège social et c est lui qui
fixe sa nationalité) , physique( lien juridique qui attache une P a une N déterminé) , les choses
(une relation fictive) aussi ont une nationalité , mais cette nationalité n est pas comprise dans
le mm sens
RM<<
29
Droit International Privé Semestre6
RCL<< ce qui concerne les relations des P sur le plan national (loi du for et loi étrangers)
30
Droit International Privé Semestre6
➢ Statut personnel est régit par la loi national c’est une innovation du napoléon (
mais pourquoi ??)
La loi personnelle étant celle qui suit la personne avec continuité c’est à dire la loi qui suit la
personne dans tous ses déplacements: la nationalité comme faveur de rattachement doit être
préférée au domicile car il est beaucoup plus aisé de changer de domicile que de changer de
nationalité.
Un couple de mm Nationalité ont 3enfant majeurs qui travaillaient et domiciliaient dans des
états différents s il pose un problème de SP au juge Français << pluralité de loi du domicile <
4 lois de domicile<< la loi commune c est la loi nationale
B - Le 2ème argument: en outre on a prétendu que la justice est mieux rendu par
l’application de la loi du for, qui coïncide dans la majorité des cas avec la loi du domicile.
C- Le 3ème argument: si la majorité des pays d’immigration ont opté pour la loi du domicile
c’est parce que leur politique vise à l’assimilation de ces immigrés .En maintenant ces
étrangers sous l’empire de leur loi nationale on irait à l’encontre de cette politique. (Le droit
anglo-saxon lieu domicile et la droit européenne loi nationale)
Pour cette doctrine, La règle de conflits de lois s'impose en cette matière en vertu des
accords internationaux. C'est en vertu de ces accords dit on que les étrangers ont trouvé un
acte après renonciation de leur pays au privilège capitulaire, l'exercice des droits privés dont
31
Droit International Privé Semestre6
ils jouissaient en conformité de leur statut personnel. Statut personnel qui doit être respecté
de façon absolue.
Les français jouissent au Maroc de tous les droits qui lui se reconnurent en France
Pour cette doctrine le rattachement du statut personnel à la loi national n’est en réalité que la
consécration dans un système moderne de conflits de lois d’une tradition veille en islam, celle
de la personnalité des lois et qui consiste à soumettre les étrangers en matière de statut
personnel à leur loi d’origine.
Au Maroc précoloniale être dans les autres pays musulmans le bien entre l’individu et
l’Oumma était la religion, or de puis d’apparition de la notion d’état au sens moderne du mot
dans les systèmes de ces pays, la loi religieuse est devenue la loi nationale.
A- Absence de nationalité :
Une personne est dite apatride quand elle n’a aucune nationalité, c’est à dire qui aucun lien
juridique ou politique ne l’a rattache à un état déterminé (cas par ex de trouble politique, avant
qu'il nait acquis sa personnalité) , dans ce cas on ne peut l’a soumettre en matière de statut
personnel à la loi nationale (car celle –ci n’existe pas pour elle).
Pour remédier à cette situation, certains systèmes juridiques retiennent le pays avec lequel
cet apatride a des attaches, ce pays peuvent être le domicile ou à défaut la résidence
habituelle, a défaut de domicile ou de résidence habituelle c’est la LEX FORI qui régira son
statut personnel, c’est notamment la solution adopté par la convention de New York 28
septembre 1954 relative au statut personnel des apatrides.
32
Droit International Privé Semestre6
Apatride=réfugiés
B-Pluralité de nationalité:
Lorsque le conflit de loi intéresse un même individu qui ayant plusieurs nationalités peut
avoir plusieurs statuts, le DCC tranche la difficulté par une règle d’ordre pratique en laissant
au juge le soin de déterminer le statut applicable c’est ce qui résulte de l’article 4:«le juge
doit rechercher quelle est effectivement parmi les différentes nationalités en cause de
l’intéressé celle qui répond réellement à sa qualité juridique »
Cette solution est aujourd’hui classique, elle est adoptée par d’autres systèmes, elle a été
consacrée par la CIJ dans l’affaire Nottebohn du 6 avril 1955 (CJI), c’est dans ce sens qui
s’est prononcée la CA de casa dans son arrêt 13 avril 1989 (commenté au Clunet 1997 p 486).
Ainsi la loi nationale et étrangère de statut personnel est écartée au profit d’un statut
personnel local telle est la solution lorsque la pluralité de nationalité concerne qu’une seule
personne il n’y a donc pas de véritable problème.
Les dispositions de ce code s’applique à tout les marocains mm ceux possédant à une autre
nationalité
Quelle est la solution lorsque la pluralité de nationalité ne concerne qu’une seule personne ?
Un problème se pose quand cette pluralité de nationalité concerne plusieurs personnes,
1er système: Application cumulative des lois en présence, par exemple un divorce entre
époux de nationalité différente, il ne sera prononcé que s’il est autorisé par les deux lois
nationales. Ce système à rejeter car il revient à retenir la loi la plus restrictive, on ne peut
appliquer au même rapport deux lois qui sont contradictoires.
Ce système est donc contraire à l’esprit de conflit de loi qui consiste non pas à cumuler les
lois en présence mais à choisir l’une d’autre elle.
33
Droit International Privé Semestre6
2ème système : Application distributive : qui consiste à faire application à chacun de sa loi
nationale. (Non cumulativement,)
3ème système : Application d’une des lois en présence, c’est la solution adoptée parfois au
Maroc par la jurisprudence et le législateur (La nationalité est le critère de rattachement retenu
aussi bien par le droit français que le droit marocain mais pour des raisons assez différentes)
➢ Le DCC par exemple soumet les successions à la loi nationale du défunt .Les régimes
matrimoniaux à la loi nationale du mari au moment de la célébration du mariage.
Jurisprudence et doctrine soumettent les obligations alimentaires à la loi nationale du
créance et la donation à la loi nationale du donateur.
C-Changement de nationalité:
Cette circonstance est une autre difficulté dans l’application de la loi nationale, dans la mesure
où l’on se trouve devant deux lois nationales, celle de la nationalité ancienne, et celle de la
nationalité nouvelle, laquelle appliquer en matière de statut personnel?
C’est le problème de conflit mobile. En droit marocain on applique au conflit mobile les
règles du droit transitoire interne, la loi nouvelle n’est pas rétroactive mais d’application
immédiate. Ainsi une situation juridique prolongeant ses effets dans le temps est soumise à
deux lois. Les effets passés sont régis par la loi ancienne, les effets à venir par la loi nouvelle.
Chaque fois que le législateur ne le précise pas la loi applicable dans le temps, la loi nouvelle
doit s'appliquer pour l'avenir.
La jurisprudence est bien fixée en ce sens, par ex : la cour d’appel de Rabat le 14 novembre
1939 a fait application de la loi française la demande en divorce introduite par un mari
d’origine Grecque mais naturalisé français « s’étant naturalisé français se trouve assujetti
quand aux effets de sa demande en divorce aux dispositions du code civil français. »
➢ Cas de mariage : en droit interne << la loi est d’application immédiate <<cette règle
est transposé au droit international
A- le privilège de nationalité
34
Droit International Privé Semestre6
Un lien indirect pourrait être établi entre ce privilège et les dispositions du dahir du 4 mars
1960 réglementant la célébration devant l’officier d’état civil des mariages entre marocain et
étranger subordonnant cette célébration à deux conditions:
- Les mariages ne doivent pas être interdits par le statut personnel du conjoint marocain (art1)
- L’officier d’état civil ne peut procéder à cette célébration que sur présentation de l’acte de
mariage fait à forme marocaine c’est à dire adulaire ou rabbinique (art 2).
Ce privilège de nationalité a été repris par le nouveau code de la famille dans son art2 al.3
« les dispositions de ce code s’applique au couple dont l’un des époux est marocain ».
B- le privilège de religion
Le privilège de religion a été institué par le dahir 24 avril 1995 .Ce texte d’origine
procédurale dans la mesure où il prévoyait la soumission des étrangers musulmans aux
mêmes juridictions que les marocains musulmans (a été interprété par la jurisprudence
comme instituant une règle de fond.)
Cette règle consiste à soumettre les étrangers musulmans, en ce qui concerne leur statut
personnel, au droit marocain du statut personnel.
Dans son arrêt de principe de25/07/1974; la cour suprême a posé le principe de privilège de
religion indépendamment même de l interprétation de dahir de 1995 « attendu que la
conversion a l’islam implique obligatoirement l’application des règles de chrâa pour tout ce
qui de question relevant de statut personne et successoral des intéressés »
La jurisprudence devra se prononcer également sur les conflits de lois mettant en cause des
étrangers musulmans mais de nationalités différentes, soumis auparavant au droit marocain
musulman par application du privilège de religion.
Le cas du conflit opposant un étranger musulman et un autre étranger non musulman pose
également problème. L’art 2 al 4 du nouveau code précise que « Ces dispositions
s'appliquent aux rapports entre deux marocains dont l'un est musulman ».
Cette solution au conflit de loi interne déjà admise par l'art 3 du code de la nationalité de 1958
est étendue par la jurisprudence au DIP, sera sans doute maintenue.
La loi du Père qui prévaut<< du mari<< la loi marocaine nationale<< cette règle s’est étendu
au DIP.
En effet pour ce tribunal, doivent être soumis aux dispositions DCC les étrangers non
musulmans et non juifs. Autrement dit sera soumis au droit marocain hébraïque, le rapport de
droit qui met en cause un marocain de confession hébraïque et le rapport de droit où un
étranger juif est en cause.
Section2 : Le mariage :
Pargr1 : le mariage des étrangers au Maroc :
En entend par condition de fond tous ce qui englobe l’aptitude physique, le consentement
au mariage, les empêchements résultants de la religion, de la parenté ou d’un mariage
antérieur, nécessité d’obtenir autorisation des parents etc, L'art8 du DCC soumet toutes
ces questions à la loi nationale des futurs époux.
36
Droit International Privé Semestre6
Hypothèse1:
Si les époux sont de même nationalité et du même statut il n’y a aucun problème. La loi
nationale commune régit les conditions de fond de leur mariage
Hypothèse2:
Si par contre les époux sont de nationalité différente chacun des futurs conjoints doit, pour
pouvoir contracter valablement un mariage, satisfaire aux exigences de sa loi nationale (art 8
du DCC). La solution est reprise par l'art 5 de la convention franco-marocaine du 10 aout
1981
On entend par condition de forme toutes les conditions relatives aux différentes formalités que
les futurs époux doivent remplir pour contacter valablement une union. (les conditions
publication, les conditions d enregistrement cet mariage)
La jurisprudence voit dans l'art 11 du DCC une option offerte aux étrangers entre la forme
prévue par la loi nationale et celle prévue par la loi marocaine, c'est à dire, la forme
locale, convention du 4 septembre 1915
En cas de conflit entre deux lois nationales, la jurisprudence après hésitation a fini par poser la
règle de conflit de loi suivante: faire application des deux lois en présence ainsi dans de
nombreux cas, double célébration s’imposent autrement dit pour que la mariage soit
valable il faut qu’il soit célébré en une forme régulière reconnu par la loi nationale du mari et
de celle de la femme. Par ex (autorité civile et autorité religieuses)
Conforment au privilège de nationalité, qui résulte du Dahir de 1960, les mariages mixtes sont
soumis à la loi marocaine. La solution est reprise par l'art. 2 du code de la famille. Pour la
convention franco-marocaine de 1981 c'est la loi nationale de chacun des époux qui régit la
question art 5.<< respect des 2 lois
37
Droit International Privé Semestre6
3-Le mari marocain israélite: Aussi bien pour la femme que pour l’homme, l’israélite
marocain ne peut épouser qu’une israélite; est de nul le mariage d’un israélite marocain avec
une étrangère de confession différente.
Le dahir 4 mars 1960 le prévoit expressément. Cette interdiction à une israélite marocaine de
se marier avec un étranger non israélite même si il est musulman a été discutée par ce que
contraire à la loi musulmane, un dahir ne pouvait allée à l’encontre d’une disposition du
chraâ.
Le dahir de 1960 permet une double célébration, il autorise la célébration des mariages
mixtes; en la forme de l’état civil en conformité du dahir 4 mars 1915.Mais cette
célébration « est subordonnée à la consécration préalable de l’union dans les conditions de
fond et de forme prévue par le statut personnel du conjoint marocain » la célébration
religieuses doit procéder à la célébration civile
Le nouveau code de la famille ayant repris le principe du privilège de nationalité dans son art
2 al 3; le mariage entre un marocain et un étranger sera donc valable dès lors qu'il répondra
aux exigences du droit marocain..
La solution devrait être étendue aux mariages entres deux étrangers dont l'un est de confession
musulmane celui-ci devront être assimilés compte à son statut personnel au marocain
musulman sous réserve de l'interprétation contraire que donnerait la jurisprudence des
nouvelles dispositions du code de la famille concernant le privilège de religion.
Pour ce qui est des rapports franco –marocains la convention 10 août 1981 distingue selon que
le mariage est célébré en France ou au Maroc, s’agissant de la:
1ère hypothèse: le mariage doit d’abord être célébrer devant l’officier d’état civil français
ensuite enregistré au consulat marocaine <<< véritable célébration religieuses l’inverse par
apport au droit marocaine (article6alignés3).Un fait il s’agit d’une véritable, célébration
devant les adules et non seulement d’un enregistrement simple au consulat article 6 al 3
consacre ainsi la procédure inverse de cette prévue par le dahir 1960.
2ème hypothèse : le mariage ne peut être célébré par les adules que sur présentation par
38
Droit International Privé Semestre6
En effet, aux termes de l'art 14 « les marocain résidents à l’étranger peuvent conclure leur
mariage en conformité avec les procédures administratives locales (LA FORME PR2VU PAR
LA LOI DE LIEU CELEBRATION), pourvue que soit réuni les conditions de consentement
ET de l'aptitude et qu'il n'y ait pas d’empêchement légaux et pas de renonciation à la dot et en
présence de 2 témoins musulmans et du Wali si c’est nécessaire »
L'art 15 fixe les conditions de reconnaissance par les autorités marocaines de l'acte civil établi
à l'étranger; « les intéressés sont tenus de l'enregistrer dans un délai de 3 mois auprès de
l'autorité consulaire marocaine du lieu ou l'acte est établi sinon au ministère des affaires
étrangères. »
L’article 9 du DCC soumet le droit de divorce ou de la séparation des corps des étrangers à la
loi nationale (la loi nationale il faut celle en vigueur au jour de l'instance juridictionnelle)
Quand les époux ont une nationalité commune, on fait tout simplement application de leur
loi nationale commune.
Par EX; une épouse dont la loi nationale a admet le divorce et qui demande la dissolution du
mariage contre son mari dont la loi nationale prohibe ce mode de relâchement des biens
39
Droit International Privé Semestre6
conjugaux sera déliée par application de sa loi nationale tandis que son conjoint été toujours
lié par cette union conformément à sa propre loi nationale
Actuellement, la jurisprudence n’est toujours pas bien fixé tantôt elle retient la loi nationale de
demandeur, tantôt la loi du défendeur tantôt la loi de lieu de célébration de mariage tantôt
celle demander par l’un des époux. Certaines décisions ont même prononcé le divorce sans
même préciser par application de quelle loi
La doctrine préconise de donner préférence à l une ou l autre des deux lois nationale en
présence ou de soumettre la question à la loi du domicile qui correspond le plus S à la LEX
FORI
Quand les époux de même nationalité, c’est la loi nationale qui s’applique. Aucun problème
particulier ne se pose
Pour ce qui est de rapport franco-marocain, la dissolution du mariage est régit par la loi
nationale commune des époux (art 9 al.1), a défaut de nationalité commune c’est la loi du
domicile commun ou a défaut c’est la loi du dernier domicile commun des époux qui est
compétente art9 al 2
Si les époux sont de nationalités différentes il faut distinguer selon les effets:
40
Droit International Privé Semestre6
Pour les effets personnels à chacun d’ex-époux: c’est la loi nationale de chacun des ex-
époux qui régira les suites du divorce (possibilité de se remarier, conditions à remplir pour
contracter un autre mariage), là il n’y a donc aucun problème particulier.
Pour les effets communs, la jurisprudence est hésitante; elle appliquait la loi nationale de
l'époux débiteur, la loi nationale de l'époux créancier et même la LEX FORI sur la
responsabilité délictuelle.
Le même problème se pose par la loi applicable pour la grande des enfants de l’enfant.
Au Maroc il n’y a pas de solution de principe mais la plupart des systèmes juridique étrangers
détermine l’attribution et les modalités de la garde en fonction de l’intérêt
Selon une partie de la doctrine l’intérêt de l’enfant devait être observé et devrait être
prévaloir.
41
Droit International Privé Semestre6
D’après le second alinéa de l’article 14 c’est à cette même loi qu’il faut se référer pour savoir
si ces deux époux peuvent choisir une autre loi afin de régir leur contrat (que celle prévu en
demandant à la loi nationale compétente de choisir le RM il faut que la loi nationale accorde
la possibilité de choisir la loi voulue). Là aussi, si les conjoints sont de nationalité différente,
il faut demander à chacune des lois en présence si l’autonomie de la volonté est possible en
cette matière.
Aux termes de l’article 12 du DCC:«le contrat de mariage est valable quant à la forme, s’il a
été conclu suivant la loi nationale de chacun des futurs époux ou à défaut suivant les
prescriptions imposées aux français en France par la loi française».
Remarque : Il est évident que la référence faite par l’article 12 à la loi française ne s’explique
plus à l’heure actuelle, aussi avec l’indépendance pour qu’un contrat de mariage soit valable
quant à la forme, il doit répondre aux exigence soit de la loi nationale ,soit à celles de la
loi locale( lieu de rédaction de contrat) ,c’est à dire la forme prévue par le dahir du 4 mai
1925 qui est la forme authentique ou la forme adulaire ou rabbinique.
Ces même règles s’appliquent aux contrats de mariage conclu à l’étranger, il est à remarquer
que les époux peuvent changer de régimes matrimonial durant leur mariage, il faut toutefois
que la loi nationale des intéresses l’autorise.
AL.2 le changement de nationalité des époux ou de l’un d’eux n’aura pas d’influence sur le
régime des biens »
Par loi nationale du mari, il faut comprendre la loi nationale interne du pays dont le
mari est ressortissant.(la jurisprudence est très abondante)
Par ailleurs le changement de nationalité de l’un des époux au cours du mariage n’a
pas d’influence sur la détermination de la loi applicable. C’est la loi nationale du mari
au moment de la célébration du mariage qui prévaut.
42
Droit International Privé Semestre6
Une exception toutefois à cette règle, les musulmans n'héritent pas des non musulmans et
inversement.
L'art 18 alinéa.2 soumet les conditions de fond et les effets du testament à la loi nationale du
testateur.
Le DCC n'ayant rien prévu, la jurisprudence, dans un premier temps, assimilant le testament à
un acte juridique a fait application de l'art.10 du DCC, relatif à la forme des actes juridiques.
Ainsi, un testament est valable s'il a été passé; soit suivant les formes de la loi nationale
du testateur, soit suivant les formes de la loi locale. Mais il semble que la jurisprudence ait
opéré un revirement le 28 Avril 1977; la cour Suprême aurait soumis, aussi bien le fond que la
forme du testament à la loi nationale du testateur.
43
Droit International Privé Semestre6
On comprend qu’il est difficile de lui accorder (ce jugement étranger) , la même valeur
qu’aux décisions des juges marocains. Le pouvoir de coercition contrainte qui se traduit dans
la formule exécutoire est limité aux frontières de l’état au nom duquel est rendue la justice.
On ne peut concevoir qu’un juge étranger mette en action la force publique marocaine. Si l’on
fait produire certains effets à un jugement étranger, on va l’insérer dans le système juridique
national alors que qu’il émane d’un pouvoir extérieur vis-à-vis duquel l’état est complètement
indépendant.
Va-t-on pour autant refuser toute valeur à cette décision et exigé de ceux qui les ont obtenus
qu’ils recommencent un nouveau procès, cela aussi a paru difficilement admissible.
Aussi a-ton adopté un moyen terme, on subordonne la plus part de leurs effets à un contrôle
des juges nationaux, il est à noter que l’expression jugement rendu à l’étranger et à la fois trop
large et trop restrictive. Trop restrictive, parce qu’il faut y assimiler un certains nombres de
jugements internationaux, qui seront assujettis à cette procédure de même que certains actes et
les sentences arbitrales étrangères (ART 432 du CPC, ART 128 du Code de la famille) ,
De même l’expression est trop large en ce sens que tous les jugements étrangers ne sont pas
soumis à l’exéquatur, seul les jugements ayant un objet civil ou commercial le sont.
(exequatur = jugements étrangers, actes des officiers d’état civil, notaire, acte authentique,
tous les jugements ne sont pas considéré comme exequatur, c’est possible qu’en commercial
et en civil).
44
Droit International Privé Semestre6
• Global : le juge marocain va revoir le fond du litige et aussi les conditions de forme, comme
si il a été saisi pour la première fois du litige international. Ce système n’est pas bon parce que
quand on impose au juge marocain e revoir le fond du litige ca prouve qu’on n’a pas confiance
au juge étranger, une méfiance à l’égard du droit étranger. Aussi ca veut dire une perte de temps
aux particuliers, perte d’argent (frais) , aussi il y’a un risque que la décision du juge marocain n’a
rien à voir avec celle du juge étranger. Ainsi pour trouver une solution qui vont satisfaire les
deux. On exclut ces deux systèmes ; aussi le fait d’accorder l’exequatur sans contrôle à la
décision étrangère, on va impose au juge marocain de vérifier seulement qu’un certains nombres
de conditions exigé par le CPC ont été remplies par la décision étrangère.
Le juge vérifie que le jugement étranger rempli un certains nombres de conditions exigés pour
l’exequatur, ces conditions différent selon qu’il existe ou non une convention internationale signé
par le Maroc avec l’état dont émane la décision étrangère. (Au Maroc même, ces conditions diffère
selon qu’il y’ait une convention ou non)
A) La procédure :
Toutes ces pièces devront être traduite en langue arabe par un interprète assermenté ».
La lacune n’a pas été comblé par le législateur dans le nouveau code de la famille, à propos de
l’exequatur des décisions judiciaires en matière de divorce (ART 128) , mais il semblerait
logique d’effectuer la vérification de la compétence interne selon les règles étrangères et la
régularité de la compétence internationale selon les règles de procédure marocaine. ( le CCP a
produit 7 cas pour la compétence des tribunaux marocains)
45
Droit International Privé Semestre6
A cette condition de régularité de procédure, il faut ajouter celle du jugement qui doit avoir autorité
de la chose jugée (c.à.d que le litige n’est plus en suspend, il faut que ca soit un jugement définitif,
la décision doit respecter le principe du contradictoire c.à.d que le juge marocain doit s’assurer que
les parties à l’étranger ont pu se défendre) , ainsi que celle du respect du droit de la défense.
Les conventions conclues par le Maroc pour l’exécution et la reconnaissance du jugement étranger
se sont multipliées depuis l’accession du pays à l’indépendance.
Ex : Convention avec Algérie, Tunisie, Sénégal, France, Mauritanie, Pologne, Italie etc.). Ces
différentes conventions bilatérales ont de nombreux points communs :
46
Droit International Privé Semestre6
Le soin pris par ces différentes conventions d’instaurer un contrôle sérieux de la compétence
judiciaire leur a permis de ne pas penser au contrôle de la loi applicable. ( depuis 1964 , l’exequatur
est refusé quand la décision étrangère a été rendu différemment de la règle de conflit de loi fixé par
le droit français
Ex: divorce de français prononcé en Angleterre , le juge anglais a fait application de la règle
anglaise , les parties ont demandé exequatur au juge français qui lui a refusé parce qu’il aurait
appliqué la loi française au lieu de l’anglaise qui soumet le SP à la loi nationale ( française en
l’espèce) , en droit marocain le problème s’est posé , on a retenu la même solution , on refuse
l’exequatur d’une décision étrangère qui n’aurait pas fais référence à la loi qu’aurait appliqué le
juge marocain conformément à la règle marocaine de conflit de loi)
2) Le contrôle de la procédure est également prévu, on vérifie que les parties ont été : «
légalement citées, représentées ou déclarées défaillantes » principe du contradictoire
doit avoir été respecté
3) Toutes les conventions exigent en des termes qui différent, d’une convention à l’autre
le respect de l’ordre public (définit par aucune convention)
4) L’exécution ne peut en aucun cas avoir lieu si la décision n’a pas acquis force de chose
jugée dans le pays d’origine
Enfin certaines conventions prévoient que le juge de l’exequatur doit s’assurer : « qu’aucun procès
engagé entre les mêmes parties et pour le même objet avant l’action en justice devant le tribunal
qui a rendu le jugement a exécuté ne doit être en cours au prés des juridictions de l’état requis ».
Ex : Un couple franco-marocain veut divorcer, il se peut qu’il intente deux actions une au Maroc et
l’autre en France. La convention a prévu que le juge français doit s’assurer que les parties n’ont pas
engagé une action en justice en même temps dans deux états différents.
47