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- La banque doit se constituer une clientèle, puisque ce sont ses clients qui lui procurent aussi bien les ressources qui
lui sont nécessaires pour exercer son activité, que les occasions d’employer ces ressources.
Les particuliers (clientèle privée) => Individus considérés comme hors de leur activité professionnelle. Ils
disposent de revenus qu’ils emploient en consommation et en épargne.
Les entreprises (clientèle commerciale) => individus, personnes physiques ou morales dont l’activité
consiste à acheter des produits pour les revendre soit dans le même état soit après transformation, ou à
vendre certains services.
- Toute ouverture d’un compte à vue ou à terme ou d’un compte titres doit faire l’objet d’une convention écrite
édictée par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comité des établissements de crédit entre le client et
son établissement de crédit dont une copie est remise au client.
- Toute fermeture, par un établissement de crédit, d’une agence doit être portée à la connaissance de la clientèle par
tout moyen approprié, 2 mois au moins avant la date de fermeture effective.
- En matière judiciaire, les relevés de comptes, établis par les établissements de crédit sont admis comme moyens de
preuve entre eux et leurs clients, dans les contentieux les opposant, jusqu’à preuve du contraire.
- Les établissements de crédit doivent adhérer à un dispositif de médiation bancaire visant le règlement à l’amiable
des litiges qui les opposent à leurs clients.
- A cette fin, Bank Al-Maghrib peut procéder à des contrôles sur place ou demander à l’établissement concerné de lui
fournir, dans les délais fixés par ses soins, tous les documents et renseignements qu’elle estime nécessaires pour
l’examen de ces demandes.
- Toutes les personnes qui participent à l’administration, à la direction ou à la gestion d’un établissement de crédit,
d’un organisme assimilé ou qu’ils sont employés par les personnes citées dans l’article 180 de la loi bancaire n° 103-
12 sont strictement tenus au secret professionnel pour toutes les affaires dont ils ont à connaître, à quelque titre
que ce soit, dans les termes et sous peine des sanctions prévues à l’article 446 du code pénal.
- Toutefois, les établissements de crédit peuvent communiquer des informations couvertes par le secret
professionnel :
D’une part aux agences de notation pour les besoins de leur notation ou des instruments financiers
qu’elles émettent
Et d’autre part, aux personnes avec lesquelles ils négocient, concluent ou exécutent les opérations citées
dans le même article 180, dès lors que ces informations sont nécessaires pour ces opérations.
- De plus, le secret professionnel ne peut être opposé à Bank Al-Maghrib et à l’autorité judiciaire agissant dans le
cadre d’une procédure pénale et à toute autre autorité ressortissante d’Etats ayant conclu avec le Royaume du
Maroc, une convention bilatérale prévoyant un échange d’informations en matière fiscale.
En cas de pluralité de comptes ouverts au même client dans une agence ou dans plusieurs agences d’un même
établissement bancaire, chacun de ces comptes fonctionne indépendamment des autres, sauf stipulation contraire.
- Le compte assure, en même temps que la provision, la figuration numérique et le résultat arithmétique des
opérations intervenues.
- Chaque opération se traduit par un article de compte qui contribue à la formation d’un nouveau solde provisoire
indiquant à tout moment la position créditrice ou débitrice du client.
- Le compte courant et le compte de dépôt sont des instruments de règlement. Les créances sont payées par leur
inscription en compte.
- Le compte est un instrument de garantie pour les créances qui y sont inscrites.
- Cette garantie réside dans la compensation qui se produit entre articles de crédit et articles de débit.
- Le compte peut également être un instrument de garantie pour les soldes d’autres comptes.
1. L’effet novatoire :
C’est quand les remises perdent leur caractère initial lorsqu’elles entrent dans le compte pour constituer un des
articles de crédit ou de débit.
C’est quand les remises perdent leur individualité. Elles sont entièrement tournées vers la composition d’un solde et
ne peuvent plus être extraites en vue d’un paiement isolé.
3. La contre passation :
- La contre passation est l’opération tendant à constater qu’un article du compte n’a plus d’objet et à rectifier le
compte par une écriture en sens inverse.
- Cette technique concerne au premier chef les effets de commerce. Ainsi le banquier escompteur qui avait porté le
montant du titre au crédit du compte, peut procéder à l’écriture inverse lorsque l’effet est impayé à l’échéance.
Cette opération vaut paiement lorsqu’elle est pratique sur un compte en cours de fonctionnement.
- Après clôture du compte, la contre passation peut être encore effectuée : elle ne vaut alors, et n’entraîne la
restitution de l’effet, qu’à la condition que le solde soit créditeur ou remis à zéro.
- En cas de pluralité de comptes ouverts au même client, d’un même établissement bancaire, chacun de ces comptes
fonctionne indépendamment des autres, sauf stipulation contraire.
- Les comptes peuvent être d’une part individuels ou collectifs, à vue, à terme, spéciaux.
- Ce sont des comptes ouverts à une personne, le titulaire du compte, seule autorisée à y effectuer des opérations.
- Le titulaire du compte peut, cependant établir 1 acte de procuration pour une ou plusieurs autres personnes.
- Le titulaire du compte peut annuler cette procuration en le notifiant, par écrit, à la banque.
- L’article 490 c.co dispose que l’établissement bancaire peut ouvrir des comptes collectifs avec ou sans solidarité.
- Le compte collectif peut être ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes apparentées ou pas. Lesquelles
deviennent cotitulaires du compte.
A. le compte joint :
C’est la forme la plus utilisée des comptes collectifs. Elle concerne la plupart du temps un couple marié.
Dans le compte joint, les cotitulaires sont solidaires.
- Chacun des cotitulaires peut effectuer toutes les opérations de dépôt, de retrait, ou liées à des
Les avantages services bancaires.
- Les cotitulaires du compte joint sont responsables des opérations accomplies par les uns et les
Les autres.
conséquences
et les - L’émission d’un chèque sans provision les pénalise tous.
inconvénients
- Le solde du compte peut être bloqué sur dénonciation écrite adressées à la banque par l’un des
cotitulaires, ou sur demande expresse des héritiers agissant individuellement ou collectivement.
- Ils peuvent être ouverts entre plusieurs personnes, qui y sont obligées dans des circonstances particulières (ex :
opération de succession).
- Ces personnes font fonctionner le compte collectivement ou sous la signature de l’un ou de plusieurs d’entre eux.
- Selon l’article 493 du C.CO : « Le compte à vue est un contrat par lequel la banque convient avec son client
d'inscrire sur un relevé unique leurs créances réciproques sous forme d'articles de crédit et de débit, dont la fusion
permet de dégager à tout instant un solde provisoire en faveur de l’une des parties ».
- Seuls les titulaires du compte à vue peuvent disposer par chèque sur les fonds en dépôt.
- Pour ce qui est des créances inscrites en compte, elles perdent leurs caractères spécifiques et leur individualité
propre. Elles sont réputées payées et dès lors ne peuvent plus faire l'objet d'un paiement, d'une compensation,
d'une poursuite, d'une voie d'exécution ou de prescription.
- Lorsqu'une créance inscrite en compte résulte de la transmission à la banque d'un effet de commerce, l'inscription
est présumée n'être faite que sous réserve d'encaissement de l'effet auprès du débiteur principal.
(Cette écriture au débit emporte extinction de la créance; dans ce cas l'effet est restitué au client).
- Les comptes à vue, au niveau des banques, sont classés en 3 catégories : comptes courants (A), comptes de
chèques ou comptes de dépôt (B), comptes sur carnets (C)
A. comptes courants :
Ils sont ouverts aux personnes physiques ou morales, appartenant à divers secteurs d’activité pour leurs opérations
professionnelles.
- L’indivisibilité qui consiste en la fusion des articles d’un compte, dont le solde seul
exprime une dette ou une créance de chacune des parties.
2. Effets juridiques - La production d’intérêt : tous les crédits consentis par une banque, produisent
trimestriellement des intérêts en fonction de leur nature et de la date de leur valeur au
jour de l’arrêté du compte.
- Le relevé bancaire comme moyen de preuve entre les banques et leur clientèle
commerçante :
« En matière judiciaire, les relevés de comptes, établis par les établissements de crédit
selon les modalités fixées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du
comité des établissements de crédit, sont admis comme moyens de preuve entre eux et
leurs clients, dans les contentieux les opposant, jusqu’à preuve du contraire ». (article
156 LB° 103-12)
Ils sont réservés aux particuliers commerçants ou non, pour leurs besoins personnels.
1. Les intérêts et - Le relevé de compte indique de façon apparente le taux des intérêts et des commissions,
leurs taux leur montant, et leur mode de calcul.
- La créance d'intérêt de la banque, arrêtée tous les trimestres, est reportée au débit du
compte; elle contribue, éventuellement, à la formation d'un solde en faveur de la banque
qui porte à son tour intérêt.
- C’est un prêt à court terme accordé par une banque au titulaire d’un compte courant.
2. Le découvert
- Si la banque a consenti un découvert, elle ne eut le réduire ou y mettre fin qu’aux
conditions de forme et de délai énoncées au chapitre régissant l’ouverture du crédit.
- En vue de protéger les déposants, l’article 150 de la LB a créé un droit au compte de dépôt
en stipulant que :
« Toute personne ne disposant pas d’un compte à vue et qui s’est vu refuser, par une ou
3. Le droit à un plusieurs banques, l’ouverture d’un tel compte après l’avoir demandé par lettre
compte de recommandée avec accusé de réception, peut demander à Bank Al-Maghrib de désigner
dépôt un établissement de crédit auprès duquel elle pourra se faire ouvrir un tel compte.
Lorsqu’elle estime que le refus n’est pas fondé, Bank Al-Maghrib désigne
l’établissement de crédit auprès duquel le compte sera ouvert. Ce dernier peut limiter les
services liés à l’ouverture du compte aux opérations de caisse ».
Les demandes d’ouverture de compte doivent avoir été effectuées par lettre
recommandées avec accusé de réception.
Lorsque ces demandes ne sont pas suivies d’effets ou en cas de refus non fondé,
Bank Al-Maghrib désigne l’établissement auprès duquel le comte sera ouvert.
L’établissement en question est tenu de s’exécuter sous peine de sanctions.
- Ils sont des comptes à vue qui ne peuvent être ouverts qu’à des personnes physiques.
- Chaque titulaire ne peut disposer que d’un seul comte dont le montant maximum en capital est limité à 400.000
dirhams.
- Le montant minimum de chaque opération est fixé à 100 dhs, et le solde ne peut être ramené à un chiffre inférieur
à 100 dhs.
- Le taux annuel de rémunération est égal au taux moyen pondéré des bons du trésor à 52 semaines émis par voie
d’adjudication au cours du semestre précédent diminué d’un point.
- Il prend fin par la volonté de l’une des parties sans préavis, lorsque l’initiative de la rupture a été prise par le client,
sous réserve du préavis au chapitre régissant l’ouverture de crédit lorsque la banque a pris l’initiative de la rupture.
- Le compte est également clôturé par le décès, l’incapacité, le redressement ou la liquidation judiciaire du client.
- Les établissements de crédit dépositaires de fonds et valeurs clôturent les comptes qu’ils tiennent lorsque les fonds
et valeurs n’ont fait l’objet, de la part de leurs titulaires ou ayants droit, d’aucune opération ou réclamation depuis
10 ans.
- Le titulaire d’un compte à terme ne peut disposer de ses fonds avant l’expiration d’un délai déterminé dans le
contrat. En contrepartie, des intérêts variables sont versés au déposant.
- Les retraits anticipés des dépôts à terme ne sont pas autorisés, sauf en cas de besoin de fonds, motivé par des
circonstances exceptionnelles.
- Le compte peut être résilié avant terme par le client avec l’accord de la banque. Cette résiliation anticipée entraîne
l’application des pénalités stipulées à l’ouverture du compte.
- Notons qu’aux côtés des comptes à terme classique, les banques ont développé des comptes d’épargne spéciaux.
Ils ont généralement pour objet final l’octroi d’un crédit après une période de versements mensuels ininterrompus,
correspondant à la période d’épargne.
Ils enregistrent :
- Le virement est l’opération bancaire par laquelle, le compte d’un déposant est sur l’ordre de celui-ci, débité pour
un montant destiné à être porté au crédit d’un autre compte.
- Sur le plan juridique, l’ordre de virement ne peut être exécuté si le donneur de cet ordre décède, ou se trouve en
liquidation judiciaire avant son exécution, sauf s’il s’agit du virement entre clients d’une même banque.
1. Virements - Ils intéressent 2 comptes tenus dans une même banque, appartenant à 2 clients différents,
simples ou ou ayant le même titulaire.
directs
- Ils s’établissent par un simple jeu d’écriture.
2. Virements - Ils concernent des comptes ouverts dans des établissements de crédit différents.
indirects
- Lorsque le compte du donneur d’ordre, et celui du bénéficiaire sont tenus par la même banque et par la même
agence, le virement est réalisé au moment où le banquier effectue une double écriture de débit et de crédit.
- Par contre, si le compte du bénéficiaire est tenu par une autre agence de la même banque, le virement s’exécute
une fois que le compte du bénéficiaire est crédité.
- Le virement n’est accompli qu’à l’instant où le compte du bénéficiaire est crédité, et que le montant visé est mis à
la disposition de ce dernier.
- Cette inscription est très importante, car dans l’hypothèse où le donneur d’ordre est déclaré en règlement
judiciaire ou liquidation des biens, le syndic a, comme les créanciers, la possibilité de faire opposition à l’exécution
du virement dont le montant n’a pas encore été porté au crédit du compte du bénéficiaire.
- La créance pour le règlement de laquelle un virement est établi, subsiste avec toutes ses sûretés et
accessoires, jusqu’au moment où le compte du bénéficiaire est effectivement crédité du montant de ce
virement.
- Le crédoc est l’engagement écrit par le banquier d’un importateur, de régler au vendeur le prix des marchandises,
dès qu’on lui présentera un certain nombre de document prouvant l’expédition des marchandises, et leur
conformité avec la commande de l’acheteur, et ce, dans un délai déterminé.
A. Crédit révocable :
- Il peut être amendé ou annulé par la banque émettrice à tout moment et sans que le bénéficiaire en soit averti au
préalable.
- Il peut être assimilé à une simple promesse qui est faite par une banque émettrice, de régler les documents ou
d’accepter l’effet objet d’une commande à l’importation passée par le donneur d’ordre, si l’exportateur satisfait aux
instructions figurant sur la lettre d’ouverture de crédit.
- C’est un engagement ferme, que prend la banque émettrice de procéder à un paiement ou d’accepter des effets en
faveur d’un vendeur résidant à l’étranger.
- Il est toujours assorti de conditions de réalisation auxquelles le vendeur doit se conformer, ainsi que d’une date
limite de validité. Parmi ces conditions :
- Ce crédit procure donc une grande sécurité à l’exportateur dans la mesure où il est
assuré d’être payé par une banque locale et à la limite par la banque étrangère
émettrice.
2. Crédit irrévocable - Ici, la banque notif ne joue qu’un rôle d’intermédiaire, en transmettant au vendeur les
non confirmé ou conditions de réalisation du crédit, puis à la banque émettrice les documents relatifs à
notifié l’expédition.
Les crédocs peuvent être réalisés : soit à vue (1), soit par acceptation (2).
1. Le crédoc à - il est ouvert à vue en faveur d’un vendeur lorsque les modalités du contrat commercial le
vue liant à l’acheteur stipulent que le règlement de l’exportation sera effectué contre la remise
de documents d’expédition conformes aux termes de l’ouverture du crédit.
2. Le crédoc par - Le crédit est dit par acceptation lorsque le vendeur bénéf, a accordé un certain délai de
acceptation paiement à l’acheteur et transmet avec les documents d’expédition un effet destiné à être
accepté, en contrepartie, par la banque.
1. Le crédoc transférable :
- C’est un crédit en vertu duquel le premier bénéficiaire peut demander à la banque autorisée :
ou dans les cas de crédit librement négociable, la banque spécifiquement habilitée dans le crédit à titre de
banque transférante, qu’elle permette l’utilisation du crédit en totalité ou en partie par un ou plusieurs
bénéficiaires.
- Le caractère de transférabilité de ce crédit facilite les ventes réalisées par les intermédiaires de commerce
international.
- Le bénéficiaire est tenu, en tout état de cause, de se conformer aux conditions d’ouverture du crédit en sa faveur et
ne peut en altérer les termes lors du transfert.
- Cette formule permet au bénéficiaire d’un crédoc auprès d’une banque, de se faire ouvrir pour le montant de ce
crédit, un ou plusieurs crédocs, en faveur de ses propres fournisseurs, garantis par le dénouement du premier.
- Ces crédits referment une clause spéciale par laquelle l’acheteur autorise la banque émettrice à allouer des
avances à l’exportateur avant d’être en possession des documents.
- Ces crédits qui sont aux risques du donneur d’ordre, ont souvent pour objet de faciliter l’exécution de commandes
importantes par le vendeur.
- Quand le crédoc irrévocable n’est pas confirmé, les documents sont transmis pour
1. Pour vérification à la banque émettrice.
l’exportateur
- Le risque pour l’exportateur, réside ici, dans l’éventuel rejet des documents ou, de certains
d’entre eux, pour divers motifs, par la banque de l’acheteur alors que la marchandise est
déjà expédiée.
2. Pour - L’inconvénient du crédoc est la possibilité de recevoir des marchandises non conformes à
l’importateur la commande et ce, en dépit de la régularité des documents transmis.
- Les risques résident dans son obligation de régler l’opération dont elle est chargée même
si le client a un compte non provisionné.
- Selon ces risques, l’exécution du paiement est opérée à vue ou sur la présentation de
3. Pour la banque l’effet échu accepté :
émettrice
Pour le crédit à vue : Les risques du banquier sont limités dans la mesure où il est
toujours en possession des documents relatifs à l’importation.
Pour les crédits par acceptation : Le paiement intervient bien plus tard que la
réception des marchandises par l’acheteur, le banquier est obligé de s’en dessaisir
en remettant les documents à celui-ci. Il peut donc être confronté à l’insolvabilité du
client au moment de l’échéance de l’effet accepté.
- Les risques relatifs à une opération de crédoc ont trait à la défaillance éventuelle du
4. Pour la banque banquier émetteur, pouvant résulter d’une liquidation judiciaire ou, survenir à la suite d’un
notificatrice événement particulier.
4. Les garanties Sûretés personnelles (caution) et/ou réelles (hypothèque, nantissement), entrant dans le
cadre de crédits de fonctionnements + dépôt d’argent de garantie dans certains cas.
Définitions :
- Le crédit-bail est une opération de location assortie d’une promesse de vente. C’est une technique de
financement des investissements professionnels.
- Les opérations de crédit-bail et de location avec option d’achat visées à l’article 3 de la LB concernent :
Les opérations par lesquelles une entreprise donne en location des biens immeubles, achetés par elle
ou construits pour son compte, tout en permettant au locataire de devenir propriétaire de tout ou
partie des biens pris en location, au plus tard à l’expiration du bail
Les opérations de location de fonds de commerce ou de l’un de ses éléments incorporels qui donnent
au locataire la possibilité d’acquérir, à une date fixée avec le propriétaire, le fonds de commerce ou
l’un de ses éléments incorporels
- La cession bail est l’acte par lequel une entreprise utilisatrice vend un bien à une personne qui le lui donne
aussitôt en crédit-bail.
- En cas de cession de bien compris dans une opération de crédit-bail, le cessionnaire est tenu, pendant la durée
de l’opération, des mêmes obligations que le cédant, lequel en reste garant.
Conditions d’exercice :
- Les sociétés de crédit-bail, à l’instar des autres établissements de crédit, sont soumises obligatoirement à
l’obtention d’un agrément pour l’exercice de leur activité.
La nature juridique du contrat de leasing peut être analysée à travers les différentes phases constitutives de ses
opérations.
A. Phase précontractuelle :
- Il y a en fait, 3 mandats :
1. Le mandat initial :
-> Le bailleur donne mandat au preneur pour acheter le bien conformément aux choix et aux conditions
d’acquisition fixées auparavant par ce dernier.
-> Le preneur mandataire est tenu d’exécuter exactement la commission qui lui a été donnée
2. Le mandat de délivrance :
3. Le mandat d’ester :
-> Il permet au preneur d’avoir une action directe contre le fournisseur en cas d’apparition de vices rédhibitoires.
Cette action répond à trois objectifs :
Mettre le bailleur en dehors du litige
Inciter le preneur à agir contre le fournisseur, plutôt que contre le bailleur en vertu de la garantie
des vices qui lui est accordée par le contrat de bail passé avec lui
B. Phase contractuelle :
- En cas d’accord, l’établissement de leasing achète le bien, le livre au preneur et commence à percevoir de ce
dernier, des redevances périodiques marquant ainsi le début de cette phase qui est marquée par l’impératif sécurité
pour le crédit bailleur.
- Cet impératif de sécurité a été donc appliqué à travers une protection conventionnelle du bailleur. Cette protection
se manifeste à différents niveaux, à savoir :
-> Le non-respect de l’irrévocabilité est censuré par le jeu d’une clause pénale assez lourde.
-> Cependant, le preneur peut sortir de son lien contractuel avec le bailleur, à condition que le bailleur récupère son
investissement et en réalisé un profit.
-> En cas d’inexécution par le preneur de ses obligations, le président du tribunal est compétent pour prononcer la
restitution de l’immeuble au vu du constat de non-paiement. Après épuisement des modalités de règlement à
l’amiable.
C. Phase post-contractuelle :
Soit racheter le bien pour sa valeur résiduelle fixée au départ dans le contrat
Soit le restituer à l’établissement de leasing
Soit continuer à le louer moyennant un loyer très réduit.
La levée de l’option d’achat : À la fin du contrat, une option d’achat est ouverte au profit du preneur.
Avant l’expiration du contrat, le preneur informe le bailleur de sa décision de lever l’option, et lui verse
la valeur résiduelle fixée initialement dans le contrat.
La restitution du bien : le preneur peut s’abstenir de lever l’option et restitue de ce fait le bien au
bailleur.
- Les sociétés qui se livrent aux opérations financières de crédit-bail mobilier et immobilier
doivent avoir le statut d’établissement de crédit en étant soit des banques soit des sociétés
1. les sociétés de de financement ayant eu l’agrément préalable du wali de Bank Al-Maghreb, après avis du
leasing comité des établissements de crédit.
- Avant de s’engager, ces sociétés analysent la faisabilité du projet en opérant une étude
analogue à celles des crédits à moyen et long terme bancaires finançant les projets
d’investissement.
- C’est toute entreprise, ayant opté pour cette formule de financement pour sa création ou
2. Le preneur son extension afin de ne pas immobiliser ses ressources en capitaux ou en crédit en moyen
terme.
3. le fournisseur Est celui qui consent la vente initiale liée à l’établissement de crédit-bail à qui il est lié par
une vente.
1. Concernant le - Le CBM est un mode de financement des biens d’équipement mobiliers, à savoir les
crédit-bail équipements lourds, les installations techniques et le matériel industriel, mais aussi le
mobilier matériel de transport et de manutention, le matériel de travaux publics et de bâtiment,
matériel médical, …
2. Concernant le - CBI est un mode de financement de biens immobiliers, qui porte sur les bâtiments
crédit-bail d’entreprise, les entrepôts et centres de distribution et plateformes logistiques, les
immobilier magasins et centres commerciaux, les showrooms, les immeubles de bureaux et centres
administratifs, les sièges sociaux de sociétés et plateaux de bureaux, les hôtels, …
- Les rédacteurs du contrat-bail sont tenus de prévoir les clauses contractuelles suivantes :
- Les contrats de crédit-bail prévoient, à peine de nullité, les conditions dans lesquelles leur résiliation et leur
renouvellement pourront intervenir à la demande du preneur.
- Les contrats prévoient également les modalités de règlement à l’amiable des différends pouvant surgir entre les
cocontractants.
- En matière de crédit-bail mobilier, une publicité doit être faite, à la requête de l’entreprise de crédit-bail sur un
registre ouvert à cet effet, au greffe qui tient le registre du commerce.
- Les modifications affectant les renseignements en cause sont publiées en marge de l’inscription existante.
- Si la modification implique un changement de compétence du greffe, l’entreprise de crédit-bail doit faire reporter
l’inscription modifiée sur le registre du greffe compétent.
- Les inscriptions régulièrement faites en application des articles précédents prennent effet à leur date, et se
prescrivent par 5 ans sauf renouvellement.
- Le paiement des loyers est l’obligation essentielle qui pèse sur le locataire. Il s’engage à s’acquitter régulièrement
des montants des loyers.
- A défaut de paiement des loyers, le crédit bailleur peut agir en justice devant le président du tribunal lorsque les 2
conditions suivantes sont réunies :
- Le locataire doit souscrire une assurance pour couvrir les risques de destruction ou de détérioration.
- En effet, à compter de la date de mise à disposition du bien jusqu’à la fin de la location, le preneur détenteur du
bien loué en est le gardien. Il est responsable de tous dommages causés par le matériel aux personnes ou aux biens.
- Le bien n’est cessible qu’en cas de stipulation d’accord ultérieur des parties.
- Le crédit-preneur ne peut, ni le nantir ou l’hypothéquer puisqu’il n’en est pas le réel propriétaire.
- Par contre, le transfert de propriété du bien par la société de crédit-bail est permis par la loi.
- Le preneur s’engage à restituer la chose louée au terme de la période convenue, sauf levée de l’option d’achat.
- Selon le D.O.C, le bailleur est tenu d’une obligation de délivrance de la chose louée.
Mais dans la pratique le crédit preneur bénéficie d’un mandat de la part du crédit
A. Obligation de bailleur pour retirer la chose louée.
délivrance - C’est ainsi qu’il est usuel que le preneur renonce à tout recours contre le bailleur en cas
de défaut de livraison, ou de livraison partielle qui ne correspondrait pas aux spécificités
contractuelles.
- Comme tout bailleur, l’entreprise de crédit-bail est tenue de garantir une jouissance et
une possession paisible de la chose louée conformément aux dispositions du droit
B. L’obligation de commun.
garantie
- Cependant, il faut bien voir que le choix de la technique de bail est seulement pour
l’établissement du crédit, un moyen d’avoir une garantie efficace en cas de non-
paiement des loyers.
A. Avantages du crédit-bail :
Pour le preneur :
-> Il permet un financement intégral des investissements, là où le crédit classique nécessite un apport initial et de
lourdes garanties.
Pour le bailleur :
-> Il permet de rester propriétaire juridique du bien jusqu’à sa cession, d’où une limitation des risques de non-
paiements.
-> L’avantage fiscal est d’autant plus important que la durée du remboursement est rapide, choix qui s’avère
doublement intéressant pour les matériels frappés d’obsolescence rapide.
En fonction de la qualité du dossier, le mode de détermination des loyers peut être éventuellement assoupli pour
mieux répondre aux besoins de l’entreprise utilisatrice.
B. Risques du crédit-bail :
-> Selon cette clause, le preneur devra payer en plus de la valeur du bien, une indemnité égale au montant
des loyers restant à courir.
- Par ailleurs, grâce aux centrales de partage de l’information, les sté de crédit-bail peuvent arriver à mesurer le
risque de crédit. Elles utilisent principalement :
-> La consultation du crédit bureau donne lieu à l’édition d’un document dit rapport de solvabilité et ce,
préalablement à l’octroi de tout concours financier.
V. Coût du crédit-bail :
- En cas d’intervention d’un organisme de garantie, le coût de l’opération est majoré de la commission versée à ce
garant.
- Les banques participatives peuvent procéder au financement de la clientèle à travers les produits suivants :
Mourabaha, Ijara, Moucharaka, Moudaraba, Salam, Istisnaa.
I. La Mourabaha :
- Il s’agit de tout contrat par lequel une banque participative acquiert un bien meuble ou immeuble en vue de le
revendre à son client à son coût d’acquisition plus une marge bénéficiaire convenue d’avance. Le règlement de cette
opération par le client est effectué selon les modalités convenues entre les 2 parties.
- Les principales différences entre la mourabaha et un contrat de dette classique sont que :
D’une part, dans une mourabaha, le financier demeure propriétaire du bien et assume le risque sous-
jacent jusqu’à la revente de ce bien au client.
D’autre part, il n’y a pas de référence à un taux d’intérêt. Le financier se rémunère par le biais d’une
commission qui ne compense as la valeur intrinsèque de l’argent, mais correspond plutôt à la récompense
du service rendu par la banque.
II. La ijara :
- Tout contrat selon lequel une banque participative met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble déterminé et
propriété de cette banque, à la disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi.
III. La Moucharaka :
- C’est un contrat d’association entre 2 ou plusieurs personnes qui mettent en commun leurs capitaux, leurs biens ou
leur travail dans un projet.
- Les parties au contrat partagent les profits selon un pourcentage prédéterminé et les pertes au prorata de l’apport
financier de chacun.
- Cette formule est plutôt avantageuse pour les entrepreneurs, ça leur permet de
reconstituer leur autonomie financière et leur autonomie de décision et de gestion.
IV. La Moudaraba :
- Tout contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives (Rab el Mal) qui fournissent le capital en
numéraire et/ou en nature et un ou plusieurs entrepreneurs (Moudarib) qui fournissent leur travail en vue de
réaliser un projet.
- Les bénéfices réalisés sont partagés selon une répartition convenue entre les parties et les pertes sont assumées
exclusivement par Rab el Mal, sauf en cas de fraude commise par le(s) Moudarib.
V. Salam :
- Le paiement intégral anticipé permet souvent au financier de faire l’acquisition de l’actif à un prix réduit, qui lui
favorisera une marge bénéficiaire.
VI. Istisna’a :
- Tout contrat d’acquisition de choses nécessitant une fabrication ou une transformation en vertu duquel l’une des 2
parties s’engage à livrer la chose, avec des caractéristiques définies et convenues, fabriquée ou transformée, à partir
des matières dont il est propriétaire, en contrepartie d’un prix fixe dont le paiement s’effectue par l’autre partie
selon les modalités convenues.
- Les banques participatives peuvent financer leur clientèle par tout autre produit qui n’est pas contraire aux
conditions prévues à l’article 54 de la loi bancaire 103-12, dont les caractéristiques techniques ainsi que les
modalités de leur présentation à la clientèle sont fixées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib après avis du
comité des établissements de crédit et avis conforme du Conseil Supérieur des Ouléma visé à l’article 62 de la LB.
- Les banques visées à l’article 10 de la LB peuvent, sous réserve de l’accord préalable du wali de Bank Al-Maghrib
exercer les opérations prévues par le présent titre.
- Les sociétés de financement peuvent également exercer, à titre exclusif, certaines opérations visées au présent
titre, sous réserve de leur agrément par le Wali de Bank Al-Maghrib mais uniquement les opérations prévues dans
leurs décisions d’agrément ou dans les textes législatifs les régissant.