Vous êtes sur la page 1sur 18

Droit Notarial

Notariat moderne : loi 32-09 + décrets d’applications 8 mars 2013


Notariat adoulaire : loi 16-03 + décret d’application 28/10/2008 + loi 22/06/2001
relative à la profession du copiste.

Le droit notarial fait parti du droit de la preuve


Sens large = ensemble des règles appliquées par des personnes exerçant des fonctions
notariales les règles qui concernes les professionnels et les actes notariales.
Sens stricte = l’ensemble des règles juridiques s’appliquant aux personnes exerçant
une fonction notariale et en rapport avec l’état les clients et les tiers.

Acte authentique : art 418 DOC = acte reçu avec les solennités requise (soumis à des
formalités) par la loi et reçu par des officiers publics + les actes reçus par le cadi + les
jugements rendus par les tribunaux marocain.

Page | 1
Partie 1 : Les professionnels
On entend par professionnels les personnes qui exercent des professions notariales. Le notariat moderne est
de la compétence d’une personne, c'est-à-dire du notaire. Il exerce sa fonction selon les dispositions prévues
par la loi n°32-09, promulguée par le dahir du 23 novembre 2006 et entrée en vigueur une année après sa
publication en 24 octobre 2011.

Il est chargé de rédiger les actes, et de les authentifier, il doit conseiller les parties, s’assurer de l’efficacité de
l’acte auquel il prête son concours. Il doit en outre conserver les minutes et en délivrer les exemplaires et les
copies.

Quatre personnes coopèrent à l’élaboration de l’acte adoulaire :

Le juge chargé des affaires notariales : C’est un magistrat choisi parmi les magistrats de siège pour accomplir
certaines tâches du notariat adoulaire. Il authentifie les actes et contrôle les Adoul et les copistes et assure la
conservation des minutes.

Les Adoul : Le témoignage des Adoul est reçu par deux Adoul conjointement et en même temps et
exceptionnellement à des moments différents après autorisation du juge chargé du notariat. khetta

Le copiste : Il est chargé de la transcription des actes adoulaires sur les registres du tribunal.

Titre 1 : Les professionnels et l’Etat


Le Maroc a opté pour le modèle étatique, la fonction notariale est réglementée par des textes qui prévoient
la situation juridiques des professionnels ainsi que l’accès aux professions notariales.

CHAPITRE I : LA SITUATION JURIDIQUE DES PROFESSIONNELS

La situation juridique n’est pas la même pour tous les professionnels, elle diffère d’un notariat à un autre.

Section 1 : la situation juridique du notaire

L’article 418 du DOC dans sa version française qualifie ceux qui reçoivent les actes authentiques d’officiers
publics alors que la version arabe du texte les qualifie de fonctionnaires publics. Quant à la nouvelle loi
relative à l’organisation de la profession du notaire le notariat est une profession libérale.

En fait le notaire n’est pas un fonctionnaire public dans le sens donné à cette notion par le droit
administratif.

En réalité la fonction du notaire est une fonction de service public qui s’exerce de façon libérale.

Section 2 : la situation juridique du juge chargé des affaires notariales

Le ministère de la justice nomme parmi les magistrats du siège un ou plusieurs juges chargés des affaires
notariales auprès du tribunal de première instance. C’est un fonctionnaire public non soumis au statut de la
fonction publique mais au dahir du 13 novembre 1974 formant le statut de la magistrature.

Page | 2
Section 3 : la situation juridique des Adoul

L’article 1 de la loi n°16-03 : la profession d’Adoul s’exerce en tant que profession libérale.

Les Adoul sont considérés comme des auxiliaires de la justice. Le mode d’exercice libéral se caractérise par
son indépendance vis-à-vis de l’Etat. Toutefois, l’indépendance ne signifie pas la non-ingérence des pouvoirs
publics dans les affaires de la profession. L’Etat intervient dans la profession et fixe les conditions d’accès, il
impose les mesures de protection publique.

L’indépendance de la profession signifie que les Adoul ne sont pas des agents publics et que le mode
d’exercice libéral est incompatible avec la fonction publique.

Le juge chargé des affaires notariales authentifie les actes fait par les adouls et peut même les rejeter.

La loi du 11/11/81 qualifie la profession des adouls comme profession libérale.

Section 4 : La situation juridique des copistes


L’article 1 de la loi n°49-00 prévoit que la profession de copiste s’exerce conformément aux dispositions de la
présente loi. Aucune qualification de la fonction de copiste n’a été prévue par la loi.

Il ne peut être considéré comme agent public car il ne répond pas à la définition prévue par l’article 2 du
statut de la fonction publique. Il ne peut non plus être considéré comme exerçant une fonction libérale
puisqu’il est dépendant du juge des affaires notariales. Il ne possède ni clientèle ni étude. Il exerce son
activité au sein du tribunal de première instance.

On peut donc considérer sa profession comme étant une profession semi-publique.

Titre 2 : Les professionnels et les parties


CHAPITRE 1 : DROITS ET OBLIGATIONS DES PARTIES

Les parties peuvent en principe choisir librement le professionnel compétent et elles sont tenues envers lui
de lui fournir les renseignements nécessaires à la réception de l’acte et de payer les frais et les honoraires.

Section 1 : Le choix du professionnel

Si pas de texte le clients à le choix.

Quant aux Adoul, ils ne peuvent recevoir les actes qui sont de la compétence exclusive des notaires. Par
exemple, une acquisition des fonds de commerce de la pharmacie (article 57 du code du médicament et de la
pharmacie promulgué par le Dahir du 22 novembre 2006).

Compétence en raison du lieu :

- Notaire : art 12 de loi 32-09 compétence nationale à condition de recevoir l’acte au sein de son
étude. Ne peut se déplacer que par autorisation de l’ordre des notaires.
- Adouls : compétence limité à la cours d’appel ou il a été nommé cf art 14 loi 16-03
A l’exception du témoignage de mariage ou divorce se limite au territoire du ressort TPI.

Page | 3
Compétence en raison de la matière :

 Le notaire :
- L’article 35 de la loi n°32-09 prévoit « Le notaire, sauf dispositions contraires de la loi, reçoit les actes
auxquels la loi impose le caractère d'authenticité attachée aux actes de l'autorité publique, ou
auxquels les parties veulent donner ce caractère ».
 Acte dont l authenticité est imposée par la loi : donation
 A la demande des parties.
- Selon le code de commerce : art 81 CC vente de fond de commerce + apport en société.
- Code des impôts : opérations concernant les logements sociaux + le compromis de vente + acte de
vente définitive.
- Code de famille : consentement par engagement authentique pour mariage d’un handicapé + accord
des époux sur la fructification et division des acquis lors du mariage + accord des époux pour mettre
fin à l’union conjugale + aveux de paternité + testament + substitution d’héritier. ( ces compétences
sont aussi commune avec l’adoul)
Le notaire ne peut toutefois recevoir certains actes du code de la famille ou du statut personnel
israélite notamment les actes de mariage et de divorce.

 L’adoul :
Art 13 de la loi 16-03 prévoit les actes reçues gratuitement par les adouls :
1- Le temoignage de conversion en islam
2- L’observation de croissant
3- Témoignage d’un mariage en cas d’indigence.

Art 32 interdiction de recevoir des actes illicites

En général la loi 16-03 ne prévoit pas les actes à recevoir par les adouls.

Le code de la famille accorde une compétence exclusive au adoul en matière d’acte de mariage
divorce hérédité, inventaire successoral, acte de succession.

Section 2 : L’obligation de donner au professionnel des renseignements complets et


justes

Pour que l’acte établi par le professionnel puisse produire tous ses effets, il doit contenir tous les
renseignements complets et justes qui sont normalement fournis par les parties. Mais le rédacteur de l’acte
ne doit pas se contenter de simples affirmations, il doit vérifier en effectuant les recherches nécessaires au
cadastre, conservation foncière, bureau d’enregistrement et de timbres ou au tribunal.

Section 3 : Obligations de payer les frais et honoraires

Les frais occasionnés par l’acte sont à la charge de la partie qui profite de la convention. C’est ainsi que les
frais d’actes de notaires, d’enregistrement et de timbres pour l’acte d’achat, sont à la charge de l’acheteur,
sauf stipulation contraire, selon l’article 511 du DOC.

Selon l’article 43 du décret du 28 octobre 2008 pris pour application de la loi n°16-03, les honoraires des
Adoul sont à la charge du demandeur de témoignage.

Page | 4
Le copiste perçoit les émoluments de consignation de l’acte des 2 Adoul qui ont reçu le témoignage.

Les adoules ont leurs tarifs : mariage et divorce : prix fixe = 550dh

Tarif proportionnel ex les transactions entre 0.5 et 3%.

Les notaires reçoivent des honoraires.

CHAPITRE 2 : DROITS ET OBLIGATIONS DES PROFESSIONNELS.

Sections 1 : Le ministère obligatoire

Tous les professionnels de notariat assurent une mission de service public dont la permanence et la
continuité doivent être maintenues, ils doivent toujours être disponibles et ne peuvent pas refuser la
réception d’un acte.

Toutefois, ils doivent refuser de recevoir les actes contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et aussi
refuser d’instrumenter en cas d’empêchements légaux.

Le notaire :
Art 29 de la loi 32-09 le notaire et responsable du préjudice causé par son refus de prêter son ministère sans
motif valable. Aux risques de sanctions disciplinaires et civiles.

A l’exception de :

1- Les empêchements légaux : art 30


 Si conjoint ascendant descendant détiennent un intérêt directe ou indirecte.
 Recevoir un acte pour son intérêt direct ou indirect.
 Existence d’un lien de parenté ou d’alliance jusqu’au 4 ièm degrés en ligne directe entre le notaire et
l’une des parties ou entre l’une des parties et l’un des descendants ascendants ou conjoint du
notaire.
2- Art 31 : caractère illicite.
3- Incapacité d’une partie.
4- L’associé du notaire.
5- Pendant la période de suspension art 34.
6- Acte sur un droit inaliénable.
7- Acte avec insertion de trouble à l’ordre public.
8- Insérer une clause dans son intérêt ou conjoint ascendant ou descendant.

Les adouls :
Pas d’article similaire, mais par déduction si refus cela engage leurs responsabilité.

Exceptions : pas de texte spéciale, mais si existe un grand intérêt donc ne peut pas recevoir l’acte.

J.C.A.N : ne peut pas authentifier un acte qui le concerne lui-même.

Page | 5
Section 2 : Le devoir de conseil

 Pour le notaire :

Il est prévu par l’article 37 al.2 de la loi du 32-09 que « Le notaire doit donner son conseil aux parties, leur
révéler ce qu'il a appris relativement à l'objet de leurs actes et les éclairer sur la portée et les conséquences
des actes qu'il reçoit».

Les parties peuvent refuser de suivre la proposition du notaire ; et ce dernier doit mentionner ce refus.

Le conseil ne doit pas être le même pour les tous les partie, il faut éviter le conseil qui prévoit l’intérêt que
d’une seul partie, il doit être neutre et traiter les parties au même pied d’égalité.

Le conseil doit être assuré quelque soit le niveau des parties.

Doit aussi s’assurer de la validité + efficacité de l’acte et ça publicité.

 Pour l’adoul :

La loi n° 16-03 n’a pas prévu le devoir de conseil, mais les Adoul sont tenus par le même devoir, car ils ne
sont pas de simples rédacteurs d’actes.

Ce ne sont pas de simple témoin comme le prévoit le droit musulman mais la loi 16-03 leur imposent
d’autres fonctions.

Doivent s’assurer de l’identité des parties et l art 17 de la dite loi prévoit que les parties ont le choix
d’engager elles même la procédure de paiement des droits d’enregistrement eux même ou bien charger l’un
des deux adouls et ce en vertu de déclaration des parties(donc les adouls n’ont pas le pouvoir d’accomplir les
formalités eux même et cette acte rédigé par les adouls ne connait ni l’efficacité ni la validité d’un acte
accomplis par un notaire) .

 Le J.C.A.N : pas de conseil.

Section 3 : Le secret professionnel

Il est défini par la doctrine comme une obligation imposé à toute personne dépositaire par sa profession des
secrets qu’on lui confie. En effet, il s’agit d’une obligation de tenir secret certains faits ou déclarations
parvenus à la connaissance d’un professionnel en traitant les affaires professionnelles.

D’après l’article 446 du code pénal, les confidences professionnelles sont : les faits et déclarations parvenus à
la connaissance des professionnels.

Le secret professionnel est en principe un droit absolu qui doit être respecté par le notaire et ses
collaborateurs. Toutefois, ce principe connait des exceptions, le professionnel a l’obligation de dénoncer les
secrets de ses clients lorsqu’ils ont commis l’un des crimes ou délits prévus par le code pénal, il doit par
ailleurs communiquer aux agents du fisc et au juge les documents leur permettant d’accomplir leurs tâches.

Pour les actes faits par les adouls, il faut prouver l’intérêt d’avoir cet acte auprès du J.C.A.N qui est
compétent pour ordonner au copiste de préparer une copie qui sera signés par les adouls et le juge tout en
mentionnant que la copie à été faite à la demande de la partie concernée.

Pour obtenir une copie d’un acte notarié, une décision de justice.

Page | 6
Exception au principe : si les parties ont commis un crime ou délit prévu par le code pénal + communiquer au
fisc et au juge les documents utilisés à la rédaction de l’acte + un professionnel peut révéler un secret
professionnel pour se défendre devant la justice.

Ch art 446 code pénal.

Partie 2 : L’acte notarié et l’acte adoulaire


Le mot d’acte en français, désigne à la fois la manifestation de volonté productrice de faits juridiques et
l’écrit qui la constate. Le plus souvent il est complété par un adjectif destiné à le préciser. Ainsi, l’expression
« acte juridique » ou « acte unilatéral » vise l’acte de volonté générateur d’effets juridiques, c’est-à-dire le
« Negotium », au contraire, l’acte adoulaire ou notarié se réfère à l’écrit lui-même « l’instrumentum»1.

L’acte authentique : selon art 418 DOC est un acte reçue avec les solennités requises (donc soumit à des
formalités) par la loi et reçu par : 1- un officier public 2- actes reçu par un cadi 3- les jugements rendus par
les tribunaux marocain.

L’acte notarié est l’acte reçu par un notaire en application des dispositions de la loi n°32-09 et des textes
particuliers.

L’acte adoulaire : un témoignage écrit reçu par 2 Adoul et homologué par le juge chargé des affaires
notariales, après sa consignation au registre du tribunal par le copiste. Cet acte est régi par les lois n°16-03 et
49-00.

L’objectif de cette partie est d’étudier :

 L’élaboration de l’acte notarié et l’acte adoulaire et leurs effets ;

 Les différentes formes de l’acte notarié et de l’acte adoulaire ;

 Les copies des actes notariés et des actes adoulaires.

CHAPITRE 1 : L’ELABORATION ET EFFETS DE L’ACTE NOTARIE ET ADOULAIRE.

Les règles d’élaboration de l’acte notarié diffèrent de celles de l’acte adoulaire. Les premiers sont régis par la
loi n°32-09 alors que les seconds sont régis par les lois n°16-03 et 49-00.

Quant aux effets, ils sont en principe les mêmes pour les deux actes, car il s’agit des effets d’un acte
authentique régis par le DOC.

Section 1 : l’élaboration de l’acte notarié et adoulaire

I. Les règles d’élaboration de l’acte notarié


Cette élaboration est soumise à des conditions de forme et de fond.

1. Les conditions de formes

1
Le negotium est la force probante attachée au contenu d'un acte juridique. Dans le cadre d'un tel acte, il faut
distinguer : L'instrumentum : nom donné à la force probante attachée à l'existence même de l'acte. Le negotium : nom
donné à la force probante attachée au contenu de l'acte

Page | 7
Elles intéressent les notaires, les parties et l’acte notarié.

a. Le notaire

Le principe est que l’acte notarié au Maroc est reçu par le notaire lui-même, agissant seul. La réception de
l’acte notarié signifie que le notaire doit accueillir les parties, recueillir leur consentement et imprimer le
caractère authentique à l’acte par la production de sa propre signature.

La réception de l’acte notarié inclus 3 opérations

1- Accueil des parties :

Selon l art 35 loi 32-09 L’acte notarié est reçu par le notaire lui-même, sa présence physique est
indispensable, aucune exception n’est prévue par la loi n°32-09, doit s’assurer de l’identité + capacité des
parties

Le notaire au Maroc agit seul, le concours d’un deuxième notaire n’est pas exigé par la loi pour la validité
d’un acte notarié.

2- Recueil des signatures des parties : art 417 DOC signature = expression du consentement +
identification des personnes.

Art 43 loi 32-09 les parties doivent signer à la fin mais aussi sur chaque page et la signature doit être
manuscrite et les signatures peuvent être faites à des moments différents.

 Si la personne ne sait pas signer : emprunt digitale.


 Si personne si ne peut pas signer ni poser son emprunt : le notaire notifie par deux témoins
instrumentaires

Pas de réception par voie électronique (la signature électronique n’est pas valable) + le support papier
est toujours exigé.

3- La signature de notaire :

Le notaire doit signer l’acte immédiatement après la dernière signature art 44.

C’est ce qui confer à l’acte son authenticité, et le notaire doit apposer son visa sur chaque page.

Pour la minute, la signature des parties n’est pas obligatoire.

En cas de difficulté dans la réception de l’acte, il se fait assister par un interprète agréé auprès des
juridictions ou par une personne pouvant accomplir cette tâche à condition qu’elle soit acceptée par la partie
concernée (article 38).

b. Les parties

L’article 36 de la loi 32-09 prévoit que « les actes reçus par les notaires comprennent les noms et prénoms
des parties y compris ceux du père et de la mère et des autres signataires de l’acte, ainsi que de leur
domicile, date et lieu de naissance, leur nationalité et profession, le type de document officiel attestant leur
identité et référence, leur situation de famille et le régime matrimonial du mariage des parties ».

Le notaire doit également selon l’article 37 s’assurer de l’identité et de la qualité des parties, de leur capacité
de disposer et de la conformité à la loi des documents produits.

Page | 8
Alathamia = personnes doit être majeur + saine d’esprit + avoir la capacité de disposer

Lorsque le notaire constate que l’état de son client le met dans l’incapacité de manifester valablement sa
volonté, il doit refuser son concours.

c. L’acte notarié

L’acte doit énoncer le lieu et la date (ou les dates) de la réception. L’indication du lieu permet de vérifier que
l’acte a été reçu à l’étude. En effet, il lui est interdit de recevoir les actes, les signatures des parties en dehors
de son étude, il peut toutefois accueillir les déclarations et signatures des parties en dehors de l’étude pour
des raisons exceptionnelles sur autorisation du président du conseil régional de l’ordre des notaires, après
avoir informé le procureur général du Roi (article 12).

L’indication de la date est nécessaire, un acte notarié peut comporter une seule ou plusieurs dates lorsque sa
réalisation a été échelonnée et la signature des parties recueillie à des dates différentes. L’acte acquière son
caractère authentique à compter de la date de la signature du notaire (article 44).

L’acte est établi sans interruption, grattage, correction, insertion, addition, rature au blanc sauf ce qui sépare
les paragraphes et les clauses et dans ce cas un trait est mis sur le blanc.

Toutes les pages sont numérotées et une mention de leur nombre est faite à la fin de l’acte. Les erreurs et les
omissions doivent être corrigées par des renvois soit en marge soit en bas de la page et doivent être signer
par le notaire et les parties.

Si notaire décède avant la signature de l’acte, le président du T.P.I peut à la demande des parties confier le
dit acte à un autre notaire pour le signer après une autre lecture. Art 45.

2. Les conditions de fond

Elles intéressent la connaissance de la volonté des parties, la vérification de leurs droits et obligations et la
rédaction de l’acte.

a. connaitre la volonté des parties :

Le notaire doit questionner les parties afin de bien cerner le contenu de leur volonté et le cadre juridiques
dans lequel il étudie, il lui appartient d’aller au devant de ses clients et de les aider à exprimer leurs besoins
dans l’acte approprié, il doit refuser son concours en cas de fraude.

b. vérifier les droits et les déclarations des parties :

Le notaire doit procéder à un contrôle des droits des parties, le contrôle porte d’abord sur les titres qui lui
sont présentés. Il peut aussi vérifier l’exactitude de l’origine de la propriété, constater les obstacles à la libre
disposition des droits.

Le contrôle des titres est insuffisant, le notaire doit rechercher tous les éléments d’information nécessaire,
c’est ainsi que lorsqu’il s’agit de la vente d’un terrain à bâtir, il doit vérifier que ce terrain est constructible, le
notaire doit vérifier les déclarations des parties auprès des administrations concernées : conservation
foncière ; agence urbaine ; le tribunal compétent ; le cadastre.

c. la rédaction de l’acte

L’acte doit contenir :

Page | 9
 la capacité, le pouvoir, les droits des parties ;

 l’objet de la convention et les déclarations des contractants ;


 la présence des comparants et leur connaissance du contenu de l’acte ;

 la signature de l’acte par le notaire lui conférant l’authenticité.

Section 2 : Les règles d’élaboration de l’acte adoulaires


L’élaboration de cet acte est soumise à des conditions de fond et des conditions de forme.

I. Les conditions de forme


Elles intéressent les Adoul, les juges chargés des affaires notariales, les copistes, les parties et l’acte
adoulaire.

Il existe 8 étapes pour l’élaboration de l’acte adoulaire :

1- la réception de l’acte (réception de témoignage) 2- la redaction de l’acte 3- la paiement des droits


d’enregistrement et de timbre 4 – la déposition de témoignage 5- le contrôle de témoignage par le J.C.A.N

6- le juge ordonne au copiste de consigner l’acte 7- consignation de l’acte par le copiste 8- authentification
/homologation.

1- La réception de l’acte :

Les art 27 à 32 loi 16-03 et 16 à 24 de décret d’application de 2008

La réception = 3 opérations (accueillir les parties + recueillir leur consentement + signature)

Art 418 DOC parle de la réception de l’acte par le cadi et la réception de l’acte notarié signifie tout le travail
de notaire, alors que la loi 16-03 fait la différence entre la réception et la rédaction.

Il y a deux types de réception de l’acte adoulaire.

 La réception faite par DEUX adoul conjointement et en meme temps art 27 dans un registre de
conservation ( n’existe pas chez le notaire ) et chaque adoul a son registre de
conservation, mais 1 seul des adouls utilise son registre.
 C’est le cas d’impossibilité de la réception conjointement par les deux adouls, chaque adoul utilise
alors son registre séparément et à des moments différents mais à condition qu’il y ait un motif
valable et suite à une autorisation du juge et dans l’impossibilité d’avoir cette autorisation, aviser le
juge dans les 3 jours et chaque adoul doit mentionner la date et l’heure. Art 28

La procedure de la réception est décrite dans l’art 29 et se fait par écrit ou pas signes connues par les parties
et dans n’importe quelle langue et si l’adoul ne comprend pas cette langue, peut faire appel à un interprète
(mais la rédaction se fera en langue arabe).

L’art 19 exige la rédaction à la main d’un des deux adouls mais en présence de l’autre.

Le registre ne contient que l’essentiel de l’acte + les signatures des parties, et si une partie refuse de signer
(art 20 du décret d’application de 2008) après consignation dans le registre l adoul informe le juge et l’acte
n’est pas nulle (≠ acte notarié qui lui sera nulle si pas signature d’une partie) car il s’agit d’un témoignage
qui reste valable.

Page | 10
2- La rédaction de l’acte :
Transcription dans le texte français mais la traduction est mal faite
C’est la rédaction du témoignage art 33 => rédaction sous la responsabilité des deux adouls avec
rédaction de l’acte sur support papier à partir du registre en y ajoutant les formules utilisées par les
adouls, et se fera dans un seul document, une seule feuille sans paragraphe sans point ni virgule
sans espace, et avec mention de leur nom et de la date ( ou des dattes) et de la signature.
Le délai pour la rédaction est de 6 jours après réception.
3- Le paiement des droits d’enregistrement et de timbre :

Cf art 17 loi 16-03 et art 28 de son décret

Les parties ont le choix entre confier la tache au adoul ( mais par déclaration signée des parties) ou bien
le faire eux même (≠ chez le notaire c’est lui se charge et pas les parties)

4- La déposition de témoignage : art 34 déposition par écrit devant le juge


5- Le contrôle de témoignage : par le J.C.A.N => contrôle les insuffisances + les erreurs (art 34 – 35 ) + le
paiement des droits d’enregistrement.
6- Ordonner au copiste de consigner l’acte : après contrôle du juge
7- Consignation de l’acte par le copiste : dans l’un des 5 registres => 1- registre des propriétés
immobilières 2- succession et testament 3- actes de mariages 4- divorces 5- autre documents.
Ces registre porte un nom numéro et sont signés par le juge et la consignation et faites par le copiste
à la main et ce dernier doit signaler son nom à la marge.

8- Authentification de l’acte : le texte parle d’homologation, le texte en arabe parle de khitab mais à
l’origine ce khitab était un moyen d’informer d’autre juge en dehors du ressort du tribunal ou l’acte à
été bien reçu par les adouls art 35.
Le juge homologue l’acte par rédigé ( le témoignage) en vérifiant le contenue et appose la formule de
khitab c’est cela qui confère à l’acte son authenticité puis le juge signe et date l’acte.

. les parties

L’article 25 du décret de 28 octobre 2008 prévoit que « le témoignage doit contenir l’état civil des parties,
leur nationalité, leur profession, leur adresse, ainsi que le numéro de leur carte d’identité nationale ou autre
document d’indentification ».

Les Adoul doivent s’assurer de l’identité des parties, de leurs pouvoirs et de leur qualité.

. l’acte adoulaire

L’acte adoulaire doit comprendre les noms des Adoul, le lieu et la date de réception avec précision de
l’heure, le jour, le mois et l’année en lettre et en chiffre, suivant le calendrier hégirien et suivant le calendrier
grégorien.

Il y est fait mention dans le témoignage des documents nécessaires conformément aux règles en vigueur, le
numéro de l’acte, sa date et des références de l’enregistrement.

II. Les conditions de fond


Elles intéressent le témoignage, les différents actes adoulaires et la rédaction des actes.

1. l’acte adoulaire est un témoignage

Page | 11
L’acte adoulaire est un témoignage qui doit être reçu par deux témoins honorables selon les règles prévues
par le droit musulman. La déposition du témoignage peut être faite oralement ou par écrit, les textes
réglementant la profession d’Adoul ont retenu le second moyen puisque le témoignage d’Adoul doit faire
l’objet obligatoirement d’un document écrit.

Le document doit être ensuite présenté au Juge chargé des affaires notariales pour le contrôle, la
consignation au registre du tribunal et homologation après l’accomplissement de ces formalités.

Le document est alors considéré comme un acte authentique.

2. les différents actes adoulaires

Les actes reçus par les Adoul sont classés en deux catégories :

Le témoignage d’Adoul

C’est un acte dressé par deux Adoul à la demande des parties selon les règles prévues par la loi 16-03 et la loi
49-00. C’est une preuve préconstituée 2 établie au moment de la conclusion du contrat en présence des
Adoul.

Le témoignage Lafif : c’est pas vraiment un acte authentique

C’est un témoignage de 12 témoins ordinaires attestant un fait ou un acte ayant déjà eu lieu et qui n’a pas
fait l’objet d’un témoignage d’Adoul. Il ne constitue pas une preuve préconstituée. Le terme Lafif vient de la
racine arabe « lafa » qui veut dire ramener, mêler. Le demandeur de ce témoignage fait appel à des témoins
non honorables venant de milieux différents.

Le Lafif est un acte de la pratique notariale marocaine réglementé par la doctrine Malékite et n’a pas été
prévu par la loi n°16-03. Le recours au Lafif est permis en cas d’impossibilité de se procurer de témoignages
d’Adoul.

Le nombre de témoins exigé par la doctrine est de 12. Toutefois, ce nombre doit atteindre dans des cas
exceptionnels 16 ou 20.

Pour dresser un Lafif, le bénéficiaire de ce témoignage doit se rendre avec 12 témoins réunis ou séparés
devant deux Adoul. Les témoins déposent devant eux et les Adoul dressent le Lafif conformément à leur
déposition.

Au dessus de l’acte, ils mentionnent le nom de celui qui a demandé le Lafif, les noms des témoins et le
contenu de leurs témoignages. Les Adoul dressent au dessous de cet acte un autre acte contenant le
« Tesjil » du Juge chargé des affaires notariales c'est-à-dire de donner acte de l’authenticité du titre ci-
dessus. Le juge prend connaissance de l’acte et écrit de sa main au-dessous de la liste des témoins : « ils ont
témoigné devant qui a été préposé à cet effet authentique » et appose son paraphe dans le blanc ménagé à
cet effet dans le deuxième titre, puis les deux Adoul apposent leur signature au bas du deuxième titre pour
témoigner de son contenu.

2
les preuves préconstituées sont des documents rédigés à une époque ou il n'y a pas de litige mais qui ont été rédigés en prévision d'un éventuel
litige.

Page | 12
3. Les Adoul doivent vérifier les droits et déclarations des parties.

Les adouls ne sont pas de simples témoins

Comme les notaires, les Adoul doivent procéder au contrôle des droits des parties. Ils contrôlent le titre,
l’origine de la propriété et les obstacles à la libre disposition des droits. Lors de la réception des témoignages,
ils doivent prendre en considération les conditions prévues et réunir tous les documents nécessaires.

Lorsqu’il s’agit d’un bien immeuble non immatriculé, ils doivent s’assurer par voie d’un certificat délivré par
l’autorité locale attestant que le bien immeuble ne fait pas partie du domaine communal des Habous, du
domaine de l’Etat ou autre selon l’article 18 du décret du 28 octobre 2008.

CHAPITRE II : LES EFFETS DE L’ACTE NOTARIE ET L’ACTE ADOULAIRE 419-420 DOC

L’acte notarié et les actes adoulaires sont des actes authentiques. L’authenticité du premier est prévue par
l’article 48 de la loi n°32-09 qui prévoit que « les actes et écritures dressées par le notaire conformément aux
dispositions de la présente loi acquièrent le caractère authentique prévu dans le cadre des obligations et
contrats ».

L’authenticité du second est prévue par l’article 35 de la loi 16-03 al.3, qui prévoit que « le document est
parfait lorsqu’il est assorti de l’homologation. Le document parfait est considéré comme un document
officiel ». Le texte en arabe utilise l’adjectif « authentique ».

L art 35 de la loi 16-03 ne fait pas allusion au DOC à la différence de l’acte notarié, mais cela ne veux pas dire
qu’il n’est pas soumis aux dispositions du DOC.

L’authenticité des deux actes est soumise au même texte à savoir les articles 418 à 423 du DOC.

L’acte authentique selon l’article 418 du DOC est « celui qui a été reçu avec les solennité requises par les
officiers publics ayant le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a été rédigé. Sont également authentiques
les actes reçus officiellement par les Cadis en leur tribunal… »

Les garanties d’élaboration des deux actes ont pour conséquence de donner à l’acte la qualité d’une preuve
irréfragable. La force probante de l’acte authentique est prévue par l’article 419 et suivants du DOC, il fait
pleine foi jusqu’à l’inscription de faux.

Une distinction doit être faite entre les actes authentiques réguliers et irréguliers.

Section 1 : La force probante des actes authentiques réguliers

Les actes authentiques comprennent deux sortes d’énonciations : celles qui sont prouvées jusqu’à inscription
de faux, et celles qui peuvent être combattues sans faire appel à cette procédure.

I. Les énonciations prouvées jusqu’à inscription de faux.


Elles comprennent les formalités accomplies par les professionnels et les faits constatés ou entendus par
eux-mêmes.

1. Les formalités accomplies par les professionnels.

Page | 13
L’acte est reçu selon les formalités prévues par la loi, elles sont nécessaires pour l’existence et la validité de
l’acte, quand le notaire, les Adoul, le Juge chargé des affaires notariales et le copiste accomplissent ces
formalités, leurs témoignages sont valables et ne peuvent être contestés que par l’inscription de faux.

L’acte fait foi de ses dates, le lieu de l’acte, l’identité des parties, leur présence et leurs signatures.

2. Les faits constatés de vue par les professionnels.

Les faits qui se passent sous les yeux de l’officier public et que celui-ci constate dans l’exercice de ses
fonctions et dans la limite de sa compétence sont tenus pour vrais jusqu’à inscription de faux.

Les faits concernés sont les faits qui ont eu lieu au moment de la passation de l’acte (exemple : le prix payé
devant le notaire ou les Adoul a une force probante contrairement au paiement fait en leur absence).

3. Les faits entendus par les professionnels

Toutes les déclarations faites aux professionnels sont authentiques, l’authenticité concerne le fait et les
termes de la déclaration et non pas son contenu (exemple : les déclarations relatives aux consentements des
parties, on ne peut pas prétendre que ces déclarations n’ont pas été faites).

II. Les énonciations combattues sans inscription de faux


Ce sont toutes les énonciations qui ne relèvent pas de la compétence des professionnels, ainsi la mention
que le contractant est sein d’esprit peut être combattue sans inscription de faux.

De même, lorsque l’acte est attaqué pour cause de violence, de fraude, de dol, et de simulation ou d’erreur
matérielle, la preuve peut en être faite par témoins et même à l’aide de présomptions graves selon l’article
419 du DOC.

Les mentions qui relatent ce que les parties ont déclaré à l’officier public ne font foi que jusqu’à preuve
contraire.

Section 2 : La force probante des actes authentiques irréguliers.

Selon l’article 49 de la loi 32-09 « tout acte reçu en la forme authentique et dressé en violation des articles
30, 31, 32 , 37 et 40 de la loi est nul s’il n’est pas émargé de la signature de toutes les parties. S'il est revêtu
de la signature de toutes les parties, il est seulement considéré comme acte sous seing privé ». Selon
toujours le même article, les mêmes dispositions sont applicables lorsqu’un notaire reçoit un acte en dehors
de son étude ou lorsqu’il le reçoit alors qu’il est suspendu ou révoqué.

Les mêmes principes sont prévus par l’article 423 du DOC, « l’acte qui ne peut valoir comme authentique par
suite de l’incompétence ou de l’incapacité de l’officier ou d’un défaut de forme vaut comme écriture privée
s’il a été signée par les parties dont le consentement est nécessaire pour la validité de l’acte ».

Un acte reçu en la forme authentique et ne respectant pas les articles 38, 45 de la loi n°32-09 est un acte nul.

Titre 2 : Les différentes formes de l’acte notarié et l’acte adoulaire


CHAPITRE I : LES DIFFERENTES FORMES DE L’ACTE NOTARIE

On distingue les minutes, les exemplaires, les copies et les annexes.

Page | 14
Section 1 : Les minutes

C’est l’original de l’acte notarié que le notaire garde en sa possession pour en assurer la conservation et en
délivrer les copies, les minutes sont établies de façon lisible et indéniable sur un papier offrant une garantie
totale de conservation.

Le notaire ne peut se dessaisir de la minute que dans les cas prévus par la loi et en vertu d’une décision
judiciaire. Avant de s’en dessaisir, il doit dresser un exemplaire, c'est-à-dire une copie de l’acte original
signée et cachetée par le notaire est portant la mention de sa conformité à l’originale, certifiée par le
président du tribunal de première instance c’est l’expédition et qui tient lieu de minute jusqu’à la restitution
de l’original.

Section 2 : Les exemplaires et les copies

Le notaire délivre selon l’article 35 des exemplaires et des copies authentiques, il doit soumettre à la
formalité d’enregistrement des copies des écritures et des actes certifiés conformes à l’original par lui, au
bureau d’enregistrement compétent. Il est tenu de délivrer une copie à chacune de ses parties.

Il est tenu de délivrer une copie à chacun de ces parties. La copie de l’acte destinée à être produites à
l’étranger est soumise à la législation effectuée par le premier président de la cour d’appel dans le ressort de
laquelle le notaire est nommé sauf en cas de convention qui prévoit des dispositions contraires.

Section 3 : Les annexes

L’annexe consiste à joindre à un acte notarié une pièce qui y est énoncée ou toute pièce jointe, selon l’article
46 de la loi 32-09 : « doivent être annexés à l’acte les documents ayant servi au notaire pour son
établissement, ces documents portent une mention indiquant cette annexion et sont émargés par les
signatures du notaire et des parties ». « Le notaire est tenu de conserver les documents annexés aux actes
ainsi que les photocopies des documents établissant l’identité des parties » (article 50).

CHAPITRE II : LES DIFFERENTES FORMES DE L’ACTE ADOULAIRE

Les formes de l’acte adoulaire sont : le témoignage consigné au registre de conservation ; le témoignage
transcrit en document ; le témoignage consigné dans l’acte des registres de consignation et l’exemplaire du
témoignage.

Section 1 : Le témoignage consigné au registre de conservation

Ce témoignage est reçu au registre de conservation de l’un des deux Adoul en cas de réception simultanée
ou dans le registre de chacun d’eux en cas de réception individuelle à des moments différents.

Le registre de conservation est tenu jour par jour selon l’ordre de la réception des témoignages classés
d’après l’heure et la date.

La consignation des témoignages est manuscrite dans le cadre qui lui a été réservé au registre de
conservation par l’un des Adoul qui en a fait réception. Ce registre a pour but de conserver le témoignage et
faciliter le contrôle par le Juge chargé des affaires notariales. Il doit être remis à ce dernier après sa clôture
pour le vérifier et le sceller.

Ne contient pas les formules adoulaires et c’est lui qui est pris en considération en cas de différence entre
l’acte et le registre.
Page | 15
Section 2 : Le témoignage transcrit en document

Fait par l’un des adouls à partir des deux registre de conservation et sous la responsabilité des deux adoules

Après la réception du témoignage, il est ensuite transcrit en un document rédigé sur la base des données
consignées au registre de conservation. Il doit être remis au juge pour homologation après sa consignation
au registre du tribunal. Ce document constitue l’original qui doit être remis aux parties selon l’article 36 de la
loi 16-03.

Section 3 : le témoignage consigné dans l’un des registres de consignation.

Le témoignage transcrit en document est consigné intégralement par le copiste après vérification et contrôle
de sa conformité à la loi par le Juge chargé des affaires notariales.

La consignation est faite dans l’un des registres prévus par l’article 31 du décret du 28 octobre 2008 : chaque
témoignage consigné doit être signé par les deux adouls et homologué par le juge. Après l’accomplissement
de cette dernière formalité, l’acte acquiert le caractère authentique. Les copies des témoignages sont
établies à partir du Registre de consignation, elles sont signées par les copistes, les Adoul et les juges.

Section 4 : L’exemplaire du témoignage

N’est plus valable aujourd’hui.

Conservés au secrétariat-greffe durant la période allant de 1 janvier 1983 au 16 juin 1993. Le décret du 18
avril 1983 pris en application de l’ancien texte régissant la profession d’Adoul (loi n°11-81) a introduit
l’exemplaire de l’acte déposé auprès du secrétariat-greffe comme moyen de conserver les témoignages. Ces
dispositions ont été abrogées par le décret du 18 mai 1993 qui a prévu l’utilisation du Registre de
consignation. Par conséquent, les copies de témoignages de 1983 à 1993 sont établies sur la base des
exemplaires des témoignages conservés auprès du secrétariat du greffe du tribunal de première instance.

Titre 3 : Les copies des actes notariés et des actes adoulaires


Les copies des actes notariés et des actes adoulaires ne sont pas soumises aux mêmes règles.

CHAPITRE I : LES COPIES DES ACTES NOTARIES

La délivrance des copies des minutes et des exemplaires des originaux des documents qui leurs sont annexés
est assurée par le notaire titulaire de l’étude ou son suppléant ou par le notaire gérant de l’étude selon
l’article 53 de la loi n°32-09. On distingue trois sortes de copies.

Sections 1 : Les copies exécutoires ou la grosse (n’existe plus aujourd’hui)

C’est une copie d’acte notarié revêtue de la formule exécutoire. Elle a été prévue par l’article premier et 45
du Dahir du 4 mai 1925 et les articles 19, 21, 25, 26, 27 de la loi de ventôse 11. La grosse est délivrée lorsque
l’acte contient une obligation de faire ou de payer envers l’une des parties.

On appelle « ampliation » la copie exécutoire délivrée par un notaire sur la copie exécutoire originale qui lui
a été déposée pour minute ou qui se trouve annexée à la minute d’un acte dont il est dépositaire. Toutes ces
dispositions ont été abrogées par la loi 32-09 et le notaire ne peut plus délivrer une copie exécutoire.

Page | 16
Section 2 : L’expédition

C’est une copie intégrale de l’acte notarié qui ne comporte pas la formule exécutoire, elle doit reproduire les
signatures, les annexes et la mention d’enregistrement, le notaire signe chaque page de la copie et y appose
son sceau et certifie sa conformité à l’originale. Elle est délivrée par le notaire détenteur de la minute aux
parties concernées ou leurs héritiers ou mandataires, elle ne peut être délivrée aux tiers qu’en vertu d’une
décision judiciaire.

Section 3 : L’extrait

C’est la copie partielle ou l’analyse de l’acte. La copie est partielle lorsqu’elle reprend certaines parties de
l’acte. Elle est analytique lorsqu’elle ne reprend pas le texte et indique seulement son contenu.

Section 4 : L’exemplaire

Art 52 loi 32-09 c’est une copie des minutes signé par le notaire et le président TPI

En général l’exemplaire et fait au même temps que la minute à la différence de la copie qui est faite après.

Section 4 : Les copies des minutes

Art 55 loi 32-09

CHAPITRE II : LES COPIES DE L’ACTE ADOULAIRE

Elle se présente sous quatre formes

Section 1 : L’original (pour les parties)

C’est l’acte rédigé par les Adoul sur la base des données consignées au registre de conservation.

Il doit être consigné au registre de conservation et homologué par le Juge chargé des affaires notariales. Il est
remis aux parties selon l’article 36 de la loi 16-03. Lorsqu’il s’agit d’un acte de mariage ou d’un acte de
divorce, il est délivré à l’épouse selon les articles 69 et 140 du Code de la famille.

Section 2 : L’expédition

C’est une copie intégrale de l’originale établie par les Adoul et elle est remise à l’époux en cas de mariage ou
divorce selon les articles 69 et 140.

Section 3 : La copie du témoignage

C’est la copie extraite par le copiste du registre de consignation ou des exemplaires conservés au
secrétariat-greffe pour la période allant de 1983 au 16 octobre 1993.

L’extraction est faite à la demande écrite des parties ou de leurs ayants droits. Elle doit faire l’objet d’une
ordonnance écrite et motivée du Juge chargé des affaires notariales lorsque le demandeur est un tiers. La
copie comprend le nom du demandeur, le témoignage intégral et la formule de sa conformité avec le
document dont elle est extraite. Elle doit être signée par le copiste, deux Adoul et le juge.

Page | 17
Section 4 : L’extrait

Il contient l’identité des parties, l’objet des témoignages et les références de l’acte. L’extrait est adressé à
l’officier de l’état civil du lieu de naissance des époux en cas de mariage, de reprise de mariage ou de divorce
pour transcrire des mentions de l’extrait au registre de l’état civil.

FIN

Page | 18

Vous aimerez peut-être aussi