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CHAPITRE 1 : L’AUTEUR ET QUELQUES ELEMENTS DE LA


STRUCTURE NARRATIIVE

I.0. INTRODUCTION

Une œuvre littéraire est le produit de l’imagination d’un auteur. C’est


pourquoi, d’entrée de jeu, la vie de l’auteur est un signe avant – coureur
qui permet au lecteur de sentir ce dont il a besoin.

En dehors de la vie et de ses œuvres, nous analysons, dans ce même


chapitre, quelques éléments inhérents à la structure narrative pour bien
appréhender l’œuvre en étude.

I.1. DE L’AUTEUR

Cette œuvre littéraire est le produit des efforts intellectuels de Prosper


Gubarika, écrivain congolais du 20è siècle. Il est né dans l’actuelle
province du Kwilu, en République Démocratique du Congo. Professeur
de son état à l’Université Pédagogique National, UPN en sigle et doyen
de faculté des lettres et sciences humaines à Kinshasa.

Dans cette université de grande renommée, Gubarika Wa MUDI


WAMBA Vanella enseigne la littérature française, les littératures
francophones, les techniques d’expression orale et écrite en français.
Spécialiste de sémiologie et pragmatique de la communication qu’il
enseigne également dans d’autres universités du pays. Il est aussi
nouvellistes, avec Noces aigres, nouvelles publiée dans Sandruma on
démon – cratise de Charles DjunguSimba.1

I.2. ŒUVRES

I.2.1. MOTIVATIONS

Prosper Gubarika, homme de terrain, puise ses œuvres dans les réalités
sociales de son peuple dont il maitrise mieux les us et coutumes. Il met
en exergue le vécu quotidien d’un peuple meurtri par les antivaleurs
dues à la mauvaise gouvernance. Il parle spécialement de la famille qui
est l’unité centrale de toute vie, c’est – à – dire quand l’enfant rate
l’éducation familiale, il a la malchance de perdre le nord.

1
Gubarika, P. Péril la demeure, post face l’œuvre.
2

I.2.2. LES PRINCIPALES ŒUVRES DE PROSPER GUBARIKA

 Péril en la demeure, 2016


 L’aube du triomphe, 2017
 Rends – moi, ma rose, Lydie S.D
 J’écris pour que la femme prenne conscience de son rôle. S.D
3

I.2.3. LA SEMANTIQUE DE QUELQUES ŒUVRES

L’œuvre littéraire comporte deux volets importants : le dit et le non-dit du


discours. Les mots et les phrases peuvent raconter une histoire qui
parait réelle, mais avec sa fiction, l’auteur developpe une autre réalité
qu’il faille découvrir par une bonne interprétation lors de la lecture
minutieuse. Lorsque nous avons lu quelques œuvres de prosper
Gubarika, il en sort ce qui suit :

 Dans Péril en la demeure, l’auteur relate l’histoire d’une jeune


dame Liz NGALOULA MANDOLA, la fille de Appessah Appoussah
qui a vécu dans une foire de grâces et de bénédictions, mais qui, à
la suite connait une déception dans son mariage. Elle regrette son
temps passé et vient se livrer à Dieu, le meilleur protecteur des
opprimés. Dans le non – dit du discours, Prosper Gubarika milite
pour le rôle que doit jouer la famille dans la société, car c’est elle la
pierre angulaire qui se trouve au centre de l’édifice.
 Dans L’Aube du triomphe, l’auteur parle de la suprématie de la
lumière sur les ténèbres, de la vérité sur le mensonge, du bon sens
sur l’irrationnel. Dans ce roman, une jeune dame spera koyitté
vainc les servitudes maternelles par une vie plus épanouie et plus
vertueuse chez son père Victorien, et au milieu de ses frères et
sœurs.

I.2.4. L’INTRIGUE

Tout récit romanesque correspond à la construction d’une intrigue, une


suite d’actions prises en charge par des personnages.

L’intrigue est l’enchainement des faits et des actions qui constituent


l’histoire racontée dans le roman.2

I.2.4.1. LA STRUCTURE DE L’ACTION

La construction de l’intrigue obéit, dans la plupart des récits, à un


schéma en cinq étapes : la situation initiale, la complication, les
péripéties, la résolution et la situation finale.

Dans ce roman, la situation initiale se fait remarquer par le lien du


déroulement de l’action, c.à.d. l’endroit où l’histoire a commencé. Elle
2
MAWETE MOKE. S, Cours de Séminaire 1, L1 Fla & Plat, ISP/Bdd,2020
4

définit le cadre de l’intrigue : le lieu, l’époque et la situation des


personnes. Tout commence à Makaramba, capitale de OUDZOW Abe,
ville située à l’Est du pays.

L’extrait ci – dessous relate mieux les faits :

« C’est à Makaramba qu’elles jetèrent leur dévolu et firent


leurs pénates, après y avoir décroché un contrat juteux dans
le fracas, une célèbre boite de nuit qui les avait embauchées
comme stripteaseuses »P35

Dans ce passage, il est question de donner les précisions, de donner la


situation initiale de ce roman. Makaramba est la ville situé à l’Ouest du
pays où Liz NGABULA a connu Aloubé, son futur époux.

Ces faits sont aussi bien élucidés dans ce passage :

« C’est ici, à Makaramba, baptisé jadis sous un nom colon,


que la nature avait voulu que liz NGALOULA MANDOLA fut
née. […] Elle était le sosie de la Kinoise « Cylie MOKE
MWANA ya quartier », des années 1967, chantée par le
Seigneur Ley … » P.40.

La complication de l’intrigue est un élément perturbateur qui trouble


l’ordre normal dans le processus du héros. Dans ce roman, l’élément
perturbateur reste le divorce. Liz NGALOULA MANDOLA qui ne croyait
pas qu’un jour elle va subir la déception de ce genre. Elle, qui était, la
fille la plus chatouillante et la plus affroyante du quartier. Voici l’extrait
qui décrit mieux la beauté de Liz NGALOULA :

« En attendant, le corps de Liz NGALOULA MANDOLA, tel


celui d’une sirène dont le charme se marie aux marées du
fleuve, faisait courir, chanter… comment en douter ? Avoir le
nombre impressionnant de « Coqs » qui, depuis douze ans,
agitaient leur fière crête déterminée en direction de la
concession parentale. » P40.

De cet extrait, nous constatons que Liz était extrêmement belle mais
déçue par Aloubé, son mari forcené.

C’est dans ce passage que la perturbation se fait remarquer


5

« Du reste, tout perturbbé, Aloubé Louzonta dio Diambu


Dimpa s’abandonna sous l’empire de plusieurs anecdotes
[…] quant à moi, épouse trahie, je l’avais vu venir…

L’homme propose … je sais, par ailleurs, que ton père a non


seulement grand mais grand esprit. Il me comprend. Je suis
profondément désolé si mes choix vous heurtent. » P.113

La complication ou l’élément perturbateur dans un récit déclenche les


péripéties de l’action. Au fait, une péripétie est un changement subi et
imprévu d’un état dans un autre. C’est donc, notamment des
changements de ce genre qui ont lieu dans les pièces de théâtre, dans
les romans.

Dans l’œuvre en étude, plusieurs péripéties ont été réservées,


notamment ; le retour de Liz de l’occident, le mariage, le divorce, le
remariage. Ces différents faits colorent l’acte événementiel. C’est ici que
l’auteur cerne mieux :

« Ainsi, légaliser, après coup, toutes les grossesses


rapprochées qui en résultaient. Fleurissement, cela n’a pas
été le cas du couple Aloubé LOUZONTA dio Diambou Dimpa
et Liz NGALOULA MANDOLA qui tenait Mordicus à
l’honneur. »P61

Nous lisons dans cet extrait que, après le retour de Liz NGALOULA de
l’occident, elle a contracté un mariage avec Aloubé, quelques années
plus tard, il y a eu divorce.

Dans un roman, la résolution établit un nouvel état d’équilibra qui


engendre la situation finale. Dans ce roman, la situation finale, c’est le
remariage de Liz NGALOULA MANDOLA qui avait, après divorce, un
désespoir, a fini par trouver un autre mari au nom de Garba. Avec celui –
ci, la vie a repris son cours normale. Voici le moment venu de Liz :

« Je cogitais. Je priais. Plaisir malin que je prenais en mes


temps d’isolement. Comment me vendra – t – il encore le
séjour en famille […] comment devrais-je, désormais, le
moment venue, réorienter ma vie, avec mes deux enfants
dans les bras et à qui il fallait faire oublier la déroute de
leur père… » P.141
6

Par ailleurs, la situation finale manifeste l’amélioration ou la dégradation


de la situation des personnages par rapport à la situation initiale.
Liz NGALOULA, même après le deuxième mariage n’a pas eu gain de
cause. Il a fallu à ce niveau, faire oublier et revenir dans ses esprits pour
changer le fusil d’épaule ; Elle s’exprime en ces teraies :

« Entretemps, j’avais repris du service avec tout de même un


arrière-goût amer de la vie. Cependant, grâce à mon Dieu, au
nom de qui je priais, fléchissais les genoux à terre matins,
midis, soirs quelque chose de beau semblait m’être promis
[…] j’étais surtout en peu convalescente en mon cœur. Ce
qui était normal […] Entre deux consultations, je m’efforçais
tant bien que mal d’oublier mon supplice. Car le meilleur
antidote à l’exaspération c’est l’oubli d’un passé
douloureux. » P.139

De cet extrait, nous lisons la détermination de Liz NGALOULA


MANDOLA qui a été déçu par les folles amours, en sa qualité de
médecin, elle a souhaité cette fois ci d’élever ses enfants seule et de ne
plus penser aux hommes. Ce passage nous dit aussi les mêmes
réalités :

« La vie est aussi faite : de gloires, de paires, de déboires et


parfois de foires. En raison des relations biaisées, où les plus
malins croient gagner sur les plus naïfs… » P.141

D’ailleurs, ce qui a plus choqué Liz NGALOULA MANDOLA, c’est


l’infidélité de Garba qui semblait au départ comme le vrai consolateur de
celle – ci, or c’est un escroc et un aventurier de taille.

Cette structure en cinq temps caractérise généralement l’action


romanesque, qu’il s’agisse d’un récit dans son intégralité ou d’une seule
séquence narrative. Toutefois le narrateur peut choisir de mettre en
valeur une étape plutôt qu’une autre.

I.2.5. LES PERSONNAGES

Dans une nouvelle ou un roman, un personnage est un sujet mis en


action pour une fonction et conduire une action. C’est un être de fiction.
C’est aussi tout moyen qui permet au héros d’obtenir l’objet de sa quete.
7

Puisqu’il en est ainsi, personnage se définit le plus souvent selon les


mêmes critères qu’une personne réelle.

 Un état civil : dans ce roman, Liz NGALOULA MANDOLA a un


statut civil bien connu : Elle est mariée, mère de deux enfants :
Brenda GIZALA et Princia Mouhounzé.
 Une profession, un statut social : Liz NGALOULA est médecin de
son état.

Ce passage le démontre :

« Un médecin de mon rang croupir en ces lieux sans voix…


tout pouvoir m’arriver sauf ça! » P.83

 Un personnage de roman est généralement doté d’un portrait


physique, psychologique et moral. Cet extrait décrit Liz
NGALOULA MANDOLA :
« Liz n’avait que onze ans à l’époque. Cadette » P.14

Les personnages à la manière des personnes réelles, représentent une


force agissante qui fait avancer l’action. Ils se définissent les uns par
rapport aux autres, chacun ayant une fonction dans l’action.

Ainsi, Liz NGALOULA MANDOLA, poursuit un but, un objet : avoir un


mariage apaisé, par l’amour qui le fait agir. Liz cherche son amour.
D’autres, par contre s’opposent. Elle peut tirer le bénéfice de cette
aventure si elle peut conquérir le cœur de son amant. C’est donc la
relation entre les fonctions qui fait progresser ; l’action : une même
fonction peut être exercée par plusieurs personnages.3

1.2.5.1 LE HEROS

C’est le personnage qui milite pour trouver l’objet de sa quête. Dans cet
ouvrage, il s’agit de LIZ NGALOULA MANDOLA, en sa nature d’une fille
bien éduquée par son père appessah appoussah, espérait, outre. Ses
études, avoir un mariage apaisé et vivre à la liberté et surtout en femme
responsable, hélas, la nature a tranché autrement. Malheureusement,
l’objet de sa quête n’a pas été atteint. Ce passage donne plus de lumière
quant à ce :

3
Labouret, D. & Mounier, A. Méthodes du Français, P.191
8

« Entre nos territoires malgré tout : le mur de Berlin avait pris


dix mètres de haut et d’épaisseur. Plus le temps passait, plus
la dose d’optimisme s’amenuisait en moi. Car tout me
semblait désormais à jamais perdu. Tout tant d’efforts et de
sacrifices consentis ensemble, pendant dix ans, à construire
brique après brique, un foyer digne de nos cultures
africaines ! Tout cela avait volé en éclat, en quelques
fractions de seconde. Au nom de quelque chose que j’avais
la peine de m’expliquer. Aloube avait merdé […] j’en était
excédée. Un problème des cœurs, torrent de larmes. » P.91
L’extrait ci-dessous décrit le même degré de Rancœur.
« Ce péril en la demeure avait soulevé une
tempête de questions […]
Il est vrai qu’après la méprise d’Aloubé j’avais
perdu toute confiance et allégeance en lui et en
notre relation.
Moi, femme cocue et de quelle manière grand
Dieu? Vraiment cocue comme la coque d’un
bateau ivre! Quel destin ! Oui ce bateau ivre notre
vie conjugale qui tarquait follement sur un
océan… » P91

Après la lecture de cet extrait, nous constatons que Liz NGALOULA


MANDOLA n’a pas eu un bon mariage comme elle avait souhaité au
départ. Elle est entrain de regretter l’espace du temps passé qui est
perdu. Elle prend une décision ferme en disant :

« Nous voir était encore de temps en temps possible. Mais


nous regarder ? Aloubé et moi, là, face à face ? Ça ne plus
jamais ! Même pas sur Facebook nul d’entre nous deux
n’avait plus aucun espace réservé. » P.91

Le regret continue aussi dans ce passage :

« Bon Dieu ! Quel anophèle l’avait piqué ? Je ne lui avais


toujours demandé que l’amour. Que l’amour ! Rien d’autres.
Amour de nos enfants. Amour de lui – même. Amour entre
nous. On se débrouillait si bien dans la vie : moi avec ma
pédixtrie et mes séminaires à l’université et lui avec ses
9

nombreuse coopérations et combines » de bords


acceptables. » P.33

I.2.5.2. LES PERSONNAGES SECONDAIRES

Dans cette catégorie, nous distinguons, d’une part ceux qui volent au
secours du héros, d’autre part ceux qui barricadent la route au héros
pour qu’il n’obtienne pas l’objet de sa quête. En clair, nous avons les
adjuvants et les opposants.

 LES ADJUVANTS : Dans ce roman, les personnes qui ont prêté


mains fortes à Liz NGALOULA sont :
 Appessah Appoussah : géniteur de Liz NGALOULA, son
père biologique qui lui a donnée une éducation de fer.
« Dès ce jour – là, il se jura de faire de sa fille bien –
aimée, quoi qu’il en coûterait, une grande dame
respectée et respectable. » P.14
 Brenda GIZELA et Princia MOUHOUNZE: deux filles de Liz
NGALOULA MANDOLA, éplorée après le divorce des
parents, entouraient avec amour leur mère.
« Brenda GIZELA et Princia MOUHOUNZE, les deux
plus belles roses de la vie de Liz, elles aussi les cœurs
endoloris par le scandale, l’y avait accompagnée. »
P.11
 La prière : Liz NGALOULA MANDOLA n’a pas abandonné
Dieu. Devant ces dures épreuves, elle implorait toujours le
seigneur pour qu’il le délivre de ce carcan.
 LES OPPOSANTS : en dehors de ceux qui ont aidé le héros, nous
avons d’autres personnages qui ont gêné son parcours, tel est le
cas de :
 Ma NGAMVI : marâtre de Liz NGALOULA, elle lui a
mené une vie très dure. Le passage ci-dessous
l’atteste.
 « Ma NGAMVI était une sorcière des temps modernes.
Une marâtre de la pire espèce. » P.33
 Révérend WABOLAH SHAH : Séducteur, prêtre de groupe
qui a détourné Ma NGAMVI, l’épouse à Appessah.
« En effet, profitant d’un moment d’infortune passagère
de son mari, Ma NGAMVI se crut malin de se fondre
10

dans la nature on compagnie du révérend WABOLLAH


SHAH… » P.15
 Le divorce : Liz NGALOULA MANDOLA a connu des
problèmes trop sérieux suite au divorce.
« Le mariage peut s’avérer une corde au cou. Alors
attention ; on ne s’y engage ni n’y souvent comme on paie un
ticket d’accès au stade de la révolution ! En plus d’avoir des
reins corinces, il faut posséder car prudence et ferme. » P.57
 Aloubé Louzonta dio Diambou Dimpa : le mari de Liz
NGALOULA MANDOLA qui a rendu la tâche difficile à cette
dernière suite à son infidélité.
« La situation était certes grave, mais pas désespérée.
Et tant qu’on a la vie… il faut garder les bras
parallèlement tendus les paumes des mains fournées
vers le haut… » P.95

I.2. L’ESPACE LE DANS LE ROMAN

Tout roman possède une configuration, une micro – structure


comparable à une société réelle. L’auteur lui donne un aspect à telle
enseigne que tout s’y déroule. Les précisions de lieu et de temps
peuvent, comme ici, ancrer une aventure dans le réel pour donner
l’illusion de la réalité.

I.2.1 L’ESPACE ROMANESQUE OU IMAGINAIRE

C’est celui qui ressort de l’imagination de l’auteur. Il a dressé le décor


pour faire asseoir l’action et les différents personnages.

L’extrait ci – dessous le dit mieux :

« Comme les microbes de la pire espèce, ils décidèrent


d’investir le poumon de la capitale, situé au mont Maliengha,
une réserve sécurisante datant d’avant l’époque
coloniale… » P.39

Lorsque nous lisons cet extrait, nous découvrons, par la fiction de


l’auteur qu’il s’agit de Kinshasa, car l’auteur a utilisé le verlan pour
masquer NGALIEMA.
11

I.2.2 L’ESPACE REEL

L’espace réel est celui qui est localisable dans une carte géographique,
identifiable facilement. L’extrait ci – dessous l’explique comme il faut :

« Makaramba battait ainsi insolemment, en Afrique


centrale, le record honteux de nombre de cimetières. »
P.22

Dans ce passage, l’Afrique centrale est un espace réel, localisable dans


une carte et connu de tous.

I.3 LE TEMPS DANS LE ROMAN

Pour analyser la temporalité, il faut situer le moment où le narrateur


raconte par rapport au moment de l’histoire. La narration peut être
ultérieure, antérieure et simultanée. Il faut aussi observer si la narration
suit l’ordre chronologique des évènements. Un retour en arrière est une
analyse, une incursion dans l’avenir est une prolepse. ()

Dans cette optique, il s’agit de montrer aux lecteurs que, dans le roman
Péril en la demeure, le temps est aussi un élément objectif et
chronologique qui déchaine les évènements dans un cadre logique
permettant ainsi aux lecteurs de les vérifier. Le narrateur nous précise
parfois l’heure exacte pendant laquelle se déroulent certains
évènements. Parfois pour certains évènements les notations sont
imprécises.

L’extrait ci – dessous précise l’heure à laquelle les faits ont eu lieu :

« 15h00 pile, le pic de la pression de ce mois de mars (…)


une cinquantaine par jour. […] Tout considère, il semblait
avoir réussi son sale coup, puisque j’y étais prisonnière
pendant plus de quatre – vingt – dix jours » P.85
12

La lecture de ce passage nous amène à donner des précisions sur le


temps, car 15h00, est une heure connue qu’on pourrait vérifier sans faire
trop de détours. Il en est de même pour quatre – vingt – dix jours.

Il en est de même pour ce passage qui donne des précisions sur


l’heure :

« Alors que le début du conseil familial avait été fixé à


quinze heures, celui – ci ne put vraiment commencer
que deux putains d’heures plus tard ». P19

Les évènements peuvent également se dérouler sans donner trop de


précision. Les notations sont cette fois – ci imprécises. C’est le lecteur
qui doit bien les deviner. C’est comme il est écrit dans ce passage :

« Entre temps, chez l’oncle, le cercle s’élargissait, en ondes


concentriques. Au fur et à mesure que s’écoulait le temps, on
avait du monde. On venait de tous les coins de la capitale.
Un moment j’en eus presque honte. » P.103

En lisant cet extrait, l’auteur ne donne pas exactement le temps où les


faits ont eu lieu. Il utilise les mots comme « entretemps », « Au fur et à
mesure », ‘un moment ». ceci veut dire que le lecteur doit s’imaginer le
"temps et se faire une idée nette.

Cela s’observe aussi dans ce passage.

«En moins d’une heure, ma déposition était terminée. » P.114

Nous constatons, dans cet extrait que, en moins d’une heure


ne donne pas de précision sur le nombre de minutes.

I.4 RESUME DU ROMAN

L’histoire se passe au niveau d’une famille restreinte composée du Père


Aloubé, de la Mère Liz NGALOULA MANDOLA et de leurs deux filles
GIZELA et Princia. Au-delà de leurs natures différentes, les deux
amants ont choisi de vivre ensemble pour le meilleur et le pour le pire.
Hélas, la nature a tranché autrement. Aloubé, piqué par une grosse
mouche, a oublié tout ce qu’il avait juré devant Dieu et devant l’autorité
municipale lors de ce mariage qui a fait écho à Makaramba. Le divorce
13

consommé, la vie de couple n’avait plus sa raison d’être, chacun d’eux


voulant tailler sa vie au prorata du sort leur réservé par Dieu.

L’auteur en sa qualité d’homme de lettres évoque ici le grand problème


qui ronge notre société. Par sa casquette d’homme avisé, il martèle sur
le travail que chaque famille devrait faire : certes éduquer
convenablement les enfants, car c’est la famille qui est la sphère
principale de l’éducation. Si nous voulons mieux vivre, que chaque
famille prenne ses responsabilités en mains. Tel est le message contenu
dans cette œuvre littéraire de Prosper GUBARIKA
14

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre qui ouvre notre étude a été centralisé sur l’auteur, ses
œuvres et quelques éléments de la structure narrative. D’entrée de jeu,
nous avons focalisé notre attention sur les éléments bibliographiques de
l’auteur. Ceci nous montre à suffisance que Prosper GUBARIKA est un
homme de lettres, Professeur des universités et mieux placé pour décrire
les réalités sociétales de son milieu qui est le Congo. L’œuvre en étude
nous donne des précisions vérifiables même si la fiction de l’auteur voile
tant soit peu le message. Quant à la structure narrative, nous avons
parlé de l’intrigue du roman, du sémantisme du titre, des personnages,
du temps et de l’espace. De tout ce qui précède, l’espace réel est la
République Démocratique du Congo où la famille pour la plupart des
cas, ne joue plus son rôle régalien comme à l’époque. Il ya lieu de nous
amender pour rectifier le tir et assurer une bonne éducation à la
progéniture car la société prend une allure inquiétante.
15
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CORPUS

II.0. INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous présentons dans la mesure du possible les


éléments réunis en vue de mener à bien une analyse des termes ayant
trait aux couleurs locales dans l’œuvre en étude.

II.1. APPROCHE THEORIQUE DU CONCEPT

La notion du corpus, dans les sciences humaines et sociales est


revêtue d’une importance capitale car elle permet de regrouper le
matériau qui forme la base d’une étude. Il s’agit d’un recueil, formé d’un
ensemble de données sélectionnées et rassemblées pour aborder un
sujet donné. Dans le champ linguistique, la notion s’est complexifiée au
cours de ces dernières décennies en fonction de la diversité des
pratiques et des objectifs assignés à la constitution et à l’exploitation du
corpus.

Dans le cas d’une monographie, un corpus peut être clos et non


exhaustif, auquel cas il sera étudié en tant que tel, sans prétendre à être
représentatif d’autre chose que lui – même ni à ouvrir sur aucune forme
de généralisation ou de modélisation. Un tel corpus est aussi,
généralement homogène. On le rencontre notamment dans les études
statistiques ou en analyse du discours. Si l’on prend l’exemple d’un
corpus textuel littéraire, comme le cas échéant, le développement de la
recherche elle – même, ses nécessités internes rendent le travail
intelligible.

A l’opposé des corpus homogènes et exhaustifs se trouvent les


corpus échantillonnés. Là, le problème se déplace, l’enjeu n’est plus
celui de l’exhaustivité, mais celui de la représentativité. Il s’agit alors de
constituer des échantillons représentatifs d’une réalité plus large. En
statistique par exemple, on parlerait d’une population.

Les objectifs d’une telle entreprise peuvent être assez variés,


appréhender et donner à avoir cette réalité trop vaste pour être étudié
dans sa totalité.

Face à ces positions controverses, donc, le temps est venu, nous


semble – t – il, d’une réflexion de synthèse, ou plutôt d’une mise au
point, car désormais tout le monde utilise le terme corpus et se
16
revendique de lui. C’est pourquoi, plusieurs terminologies naissent du
jour au lendemain, notamment le corpus textuel, le corpus sémantique,
le corpus phonologique, le corpus en traductologie. Le corpus
diachronique, le corpus de sciences sociales. Ici, nous n’avons repris
qu’un échantillon des syntagmes trouvés dans la littérature actuelle.

Cette mise au point est nécessaire car le risque existe dans une
forme de faux dialogues, plein de malentendus. Nous utilisons tous
désormais le terme mais dans des acceptions bien différentes.

D’une manière plus positive, en revanche, on peut se réjouir que le


corpus offre un biai pour répondre à quelques grandes questions dans
diverses recherches.

Compte tenu du concept « corpus » mis en exergue dans ce


chapitre, il n’existe pas en linguistique un seul type, mais plusieurs,
comme nous venons de le dire ci – haut. Au-delà de cet amalgame de
niveaux de corpus, nous nous attarderons plus sur le corpus textuel qui
consiste à un répertorie les couleurs locales dans cette œuvre de
ProsperGubarika.

Dès lors que nous menons une telle recherche, nous pouvons
définir le corpus comme le lieu linguistique où se construit et
s’appréhende l’ébauche des mots des textes. En tout état de chose, on
comprend que l’objet non – restreint de la linguistique est pour certains
auteurs non seulement le texte mais le corpus textuel : il semble qu’à
l’aube de journées consacrées au sujet, il fallait rappeler ces pensées
qui ne peuvent donner au corpus un rôle plus déterminant et une place
centrale dans la linguistique contemporaine.

Comme le texte est pour une linguistique évoluée, l’unité minimale,


le corpus, au contraire est l’ensemble dans lequel cette unité prend son
sens.

Si comme le dit Saussure, la langue n’est créée qu’en vue du


discours, pour ce genre d’étude, le corpus reste un adjuvant
indispensable pour amorcer une telle démarche scientifique.4

C’est dans le cadre de cette linguistique des grandes unités ou


d’une linguistique, sciences des textes qu’il faut ajouter les réflexions du
français Rastier, un des rares auteurs à avoir théorisé, par devant le
4
SESEP, C., Cours de grands courants de la lignuistique, L1 FR, ISP BDD, 2013 – 2014
17
texte, les corpus en linguistique : « tout texte placé dans un corpus en
reçoit des déterminations sémantiques et modifie partiellement le sens
de chacun des textes qui le composent ».5

En clair, le corpus est un ensemble homogène et significatif de


données linguistiques observées et à partir des quelles pourra s’élaborer
la théorie. Alors, si tout le monde conçoit désormais que le corpus est un
observable nécessaire en linguistique, au moins deux approches se font
face pour peut – être se compléter. Pour les uns, le corpus est un
observatoire d’une théorie à priori, pour les autres, le corpus est un
observé dynamique qui permet de décrire puis d’élaborer des modèles à
postériori.

Selon Hebert Louis, un corpus, au sens large, est constituée d’un


produit ou plusieurs produits sémiotiques (par exemple, des textes)
intégraux, choisis par inclination ou retenus par critères, et qui font l’objet
d’une analyse. Au sens restreint, il s’agit d’un produit ou d’un groupe de
produits sémiotiques intégraux retenus sur base de critères objectifs,
conscients, explicites, rigoureux et pertinents pour l’application
souhaitée.6

On qualifie parfois de corpus de passages de produits sémiotiques


(mots d’un texte, extraits d’un texte) voire des unités isolées de presque
tout contexte, (les mots d’une langue, par exemple, pour prendre
l’exemple des textes, « le texte est pour une linguistique évolué l’unité
minimale », comme nous l’avons dit ci – haut.

Rastier va plus loin en ajoutant que le corpus doit être homogène


pour ce qui est du discours littéraire, philosophique, théologique et du
genre roman policier, roman sérieux…

Dans cette optique, il définit le corpus comme un regroupement


structuré des textes intégraux, documentés, éventuellement enrichis par
des étiquetages : de manière théorique réflexive en tenant compte des
discours et des genres, et de manière pratique en vue d’une gamme
d’application.

Les principaux aspects relatifs au corpus sont : ses formes


typologiques, sa nature épistémologique, ses objectifs, ses phases de
traitement, sa représentativité et son homogénéité.
5
Idem
6
Hebert, L., Analyse des textes littéraires, P.112.
18
II.2. TYPOLOGIE DES CORPUS

Rastier distingue, à propos des textes, pour tout produit


sémiotiquement, quatre niveau de définition pour le corpus.

II.2.1. L’archive

Réunie l’ensemble des documents accessibles pour une tâche de


description ou d’une application. Elle n’est pas un corpus, parce qu’elle
n’est pas encore constituée pour une recherche déterminée.

II.2.2. Le Corpus de Référence

Est celui qui est constitué par l’ensemble de textes sur lequel on va
abordé les éléments en étude.

II.2.3. Le Corpus d’étude

Est celui qui est délimité par les besoins de l’application

II.2.4. Le Sous – Corpus de Travail

Varie selon les phases de l’étude et ne peut contenir que des


passages pertinents du texte ou de l’œuvré en étude.

Dans cet ordre d’idée, un corpus n’est pas seulement un ensemble


de « données » puisque les données sont toujours construites ; dans ce
cas le corpus est un objet relatif, c’est – à dire qu’il dépend d’une étude à
une autre.

II.3. LES OBJECTIFS ASSIGNES AU CORPUS

Les principaux objectifs relatifs au corpus sont les suivants : attester


et améliorer son homogénéité, sa représentativité, son codage, en
produire des sous – ensembles pertinents pour une catégorie de
requêtes d’analyses ; aider à l’analyse sémantique ou d’un autre ordre
des structures textuelles.
19

II.4. LES PHASES DE TRAITEMENT D’UN CORPUS

Selon Rastier, le cycle de validation d’un corpus comprend les


phases suivantes : présomption unifiante, qui précède à la réunion des
éléments, enrichissement, annotations, commentaire et exploitation.

II.4.1. La Représentativité relative

La représentativité du corpus n’a rien d’objectif et dépend du type


d’utilisations prévues. « Un corpus sera représentatif s’il correspond aux
besoins et à la portée légitime de la recherche en cours. C’est pour dire
que le corpus est un « objet heuristique ». C’est aussi une construction
arbitraire, une composition relative qui n’a de sens, de valeur et de
pertinence qu’au regard des questions qu’on va lui poser, des réponses
que l’on cherche, des résultats que l’on va trouver.

C’est l’intention du chercheur qui lui donne son sens. Cela étant, il
y a des corpus inadéquats pour les objectifs que se fixe la recherche qui
préside à sa construction pour telle interprétation qu’on en tire.

Si un corpus est exploité en tant qu’il est représentatif, il convient


d’expliquer de quoi il l’est. Le problème se présente notamment en
linguistique : « curieusement, l’expression corpus représentatif se
rencontre parfois sans que l’on précise quelle population le corpus
langagière est censé représenter l’œuvre dans son ensemble, la langue
littéraire, la langue familière, un langage spécialisé.

II.4.2. L’homogénéité relative

Dans les analyses textuelles, l’homogénéité de genre est


généralement la plus importante, mais elle n’a rien d’absolu.
L’homogénéité de genre doit être privilégiée par défaut, même pour des
recherches en stylistique. En règle générale, les recherches en
sémantique des textes doivent porter sur des corpus aussi homogènes
que possible pour ce qui concerne leur genre. En effet un texte peut
perdre du sens s’il est placé parmi des textes oiseux, car la
comparaison avec eux ne permet pas de sélectionner d’oppositions
pertinentes. La recommandation d’homogénéité n’a cependant rien
d’exclusif, car la critique philologique peut conduire à problématiser, à
étudier de manière critique les variations du corpus.
20
En définitive, si le corpus est jugé non suffisamment homogène,
c’est que les critères qui ont mené à sa constitution étaient trop larges.
Si le corpus est insuffisamment hétérogène, les contrastes internes
seront plus difficiles à obtenir.

II.5 LE CORPUS PROPREMENT DIT

II. 5.0 INTRODUCTION

Par rapport à ce sous point, nous voudrions dire que, le corpus nous
sert de matériau de base qui nous permet d’expliquer directement ou
indirectement une situation envisagée dans un contexte socioculturel
bien déterminé. Ce faisant, il est pour nous l’occasion de matérialiser la
vision de l’auteur d’une part et le bien-fondé de l’utilisation à outrance
des mots locaux d’autre part.

Le matériau de base apparait comme le point médian entre le


chercheur et le rôle du terme utilisé qui forment un lieu de confrontation
entre la théorie littéraire et la réalité du terme dans la vie sociale. C’est à
partir de ce matériau que le théoricien et le descripteur trouvent un point
de rencontre au moment de l’étude sur base de différentes hypothèses
du travail.

Pour être plus clair à ces détails, les linguistes jugent l’utilisation du
matériau comme un passage obligé, certains d’entre eux par excès
jugeant même suffisante. Cette banque des données à vocation
linguistique nous permet d’étoffer notre étude.7

Nous présentons ci – dessous, les couleurs locales répertoriées


dans l’œuvre en étude :

II.5.1 LES COULEURS LOCALES LIEES A LA VIE SOCIALE DES


HUMAINS

1. Mbolé mbwo P.28


2. Mompongo P.56
3. Maboke de mboto P.56
4. Litouma P.56
5. Pondu P.8
6. Saka saka P.78
7. République article 15. P.98
7
FHAUWAY, Les Couleurs locales dans l’œuvreromanesque de ZamangaBatukezanga, Mémoire
FLA, ISP BDD, 2016 – 2017
21
8. Capital cité 15 P.98
9. Nghenzi P.101
10. Nzonzi P.101
11. Allelua aaaa P.98
12. Aaamen P.98
13. Molololo P.66
14. Zakalaha P.105
15. Au nom deeeeh « Jé-zi » P.27

II.5.2 LES COULEURS LOCALES LIEES A LA COMEDIE

1. Papa bonheur P.107


2. Ya Mado P.102
3. Diambu dimpa P.122
4. Madofolo P.136
5. Mpanzi likolo P.136
6. Meso pamba P.141
7. Maman Mia P.145
8. Basala kala P.61
9. Nyangarakata P.101
10. Ataba koutouba P.147
11. Maman EPANZA P.167
12. NZALA MPANGI P.101

II.5.3 LES COULEURS LOCALES LIEES A LA NOUVELLE


GENERATION « KILELO »

1. Zododo P.64
2. MUYESU P.100
3. Mamou P.120
4. Tatou P.113
5. Cocacola P.102
6. Mangho – khoto P.62
7. YANKEE P.170

II.5.4 LES COULEURS LOCALES LIEES AUX SITES

1. Matongue P.154
2. Matadi P.115
3. Mbanza kongo P.34
22

II.5.5 LES COULEURS LOCALES LIEES A L’HISTOIRE DE


NOTRE PAYS

1. MOKAKOSWA SEKO P.150


2. PATRICE EMERY P.155
3. M.P.R P.102
4. ABETI MASIKINI P.80
5. WENDO P.156
6. GEORGES FOREMAN P.164
7. MOHAMED ALI P.164

II.5.6 LES COULEURS LOCALES LIEES A L’ONOMASTIQUE


AFRICAINE

1. ABDOU SIOUF P.34


2. BONOBO P.34
3. MENTHOLA P.31
4. HAKOUNA MATATA P.38
5. MONT MALIENGHA P.39
6. LYLIE MOKE MWANA YA QUARTIER P.40
7. LIZ NGALOULA MANDOLA P.40
8. MAKARAMBA D’OU ZOWIABE P.42
9. NYAMAZAMBA P.63
10. PASPALUM P.78
11. KIVU P.81
12. BRAZZAVILLOIS P.115
13. MOSSEKA P.132
14. BUKAVU P.154
15. LUBUMBASHI P.154
16. BRAZZA LA VERTE P.155
23
CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre, si laconique soit – il, a été pour nous une esquisse,


bien plus un passage obligé qui nous permet d’assoir nos recherches
car l’on ne peut parler d’une belle étude sans en avoir présenté le
corpus.

Pour nous permettre de lier l’utile à l’agréable, nous avons classé


les couleurs locales d’après leur utilité et leur fonction par rapport à la
vision de l’auteur. Les unes, clairement employées, les autres feront
l’objet d’une interprétation.

Ceci étant, nous pouvons entrer dans le vif du sujet qui consiste à
analyser ce dont il est question. Partant de cette analyse quasi –
exhaustive, nous pourrions alors découvrir la vision de l’auteur.
24

CHAPITRE III. LES COULEURS LOCALES DANS PERIL EN LA


DEMEURE PROSPER GUBARIKA

III.0. INTRODUCTION

Dans le chapitre, considéré comme le point focal de notre étude


nous nous donnons l’occasion d’analyser et d’interpréter les couleurs
répertoriées afin de voir le rôle et la richesse des mots locaux d’après la
vision de l’auteur. Pour nous aider de lier l’utile à l’agréable, dans toute
langue, il existe surtout les emprunts de nécessité ou de commodité pour
permettre aux écrivains de passer le message. Dans cette optique, nous
disons avec Willy Ball « qu’aucune langue ne peut se développer à vase
clos ». En cette matière, Gubarika n’est pas épargné pour justifier la
valorisation de notre culture africaine, surtout congolaise.
3.1. ANALYSE ET INTERPRETATION DES COULEURS LOCALES

Pour raison d’ordre, nous analysons et interprétons ces couleurs


locales par catégorie afin de fixer le lecteur et éviter les conclusions
hâtives.

3.1.1. LES METS QUOTIDIENS

1. Mompongo : espèce de poisons du fleuve Congo, très prisés des


kinois en particulier et des congolais en général.
Cette espèce de poisons a une valeur
exceptionnelle et a une estime dans le panier de la
ménagère congolaise.

« Sur une commande spéciale, on leur servis


… de Mompongo » P.56

2. MABOKE DE MBOTO : « MBOTO » est aussi une sorte de


poissons qui attire les consommateurs, de par son
aspect extérieur. Il est gras et très savoureux. Dans
les cérémonies de mariage, les mamans le
préparent avec beaucoup de stratégies et les
consommateurs s’y jettent parfois se rivalisent pour
trouver ne fût-ce qu’un morceau.

« On leur servi les plats kinois, tel les


« Maboke de mboto » P.56
25

3. LITOUMA : avec les morceaux de bananes plantains, les femmes


congolaises surtout celles de la province orientale en
particulier en font un véritable met pour un repas de
valeur. Il suffit qu’on vous donne du poison avec le
« Litouma », vous risquez de dévoiler plusieurs
secrets.

« … au litouma et au pondou, le tout


avoisé » P.56

4. PONDOU (SAKASAKA) : feuille de Manioc qui aide la quasi-


totalité des familles congolaises par sa quantité et par
sa satiété chez les ngala, on l’appelle Pondou, chez
les Kongo Sakasaka, chez les Luba, Matamba.

« … au pondou, le tout avosé de labernet


Bordeaux » P.56

Au regard de ces analyses, Gubarika valorise les nourritures


congolaises pour montrer aux étrangers que le Congo est un paradis
terrestre non seulement par ses minerais mais aussi par ses mets
quotidiens. D’ailleurs, en Belgique tout comme en France, il ya des
endroits réservés par les noms d’origines congolais. Là, on les appelle
aussi par les noms d’origine : Pondou, Mompongo, Mboto, Fumbwa,
Matongé les blancs, surtout ceux qui ont été au Congo viennent aussi
acheter ces produits.

3.1.2. LA DEBROUILLARDISE

La débrouillardise étant la capacité à être débrouillard, l’auteur nous


cite quelques éléments y afférents.

1. Mama bipoupoula : genre de femmes qui viennent chaque


jour au port ou aux entrepôts pour essayer de tamiser certains
produits agricoles : Maïs, riz, cossettes de manioc afin de tirer un
profit. A la fin de cette activité, elles gagnent leur pain quotidien.
« … les patrons en premier lieu, qui, sachant des
roulés dans la farine « Mamans Bipoupoula » P.77

2. Mama mia : type de femme affamée, malheureuse qui passe


la longueur de journée à quémander pour trouver de quoi manger.
C’est un vil métier mais elle arrive aussi à trouver quelque chose à
la fin de la journée.
26

3. République article 15

Dans le langage congolais, l’article 15 est une manière de se


débrouiller pour nouer les deux bouts du mois. Aujourd’hui avec la
conjoncture difficile, chaque famille cherche à se débrouiller pour
répondre aux exigences de la vie.

« Le pays aurait dû se nommer, à jute titre


d’ailleurs « publique article 15 » P.98

4. Capital cité 15

Dans le langage Kinois, cité 15 est une manière qui permet aux
personnes de se débrouiller. Cité 15 est aussi l’un des titres des romans
de DJUNGU Simba qui parle de la débrouillardise. Georges Gubarika
incite les congolais à se prendre en charge au lieu de croiser le bras, car
même la bible le dit :

« Tu mangeras ton pain à la sueur de ton


front. » Genèse 3 : 19A « avec pour capital
« cité 15 » et pour habitant « Quinzoises »
et « Quinzois » P.98

Au vu de cette partie, nous constatons que l’auteur encourage tout


le monde à valoriser son travail parce qu’il n’ya pas de sots métiers, il n’y
a que de sottes gens. Chacun doit se prendre en charge pour éviter
l’oisiveté qui est la mère de vices. L’usage de ces couleurs locales par
l’auteur est très significatif.

3.1.3. LA COMEDIE

La comédie est une œuvre audiovisuelle, dramatique, en prose ou


en vers, dont l’action a pour objet de divertir, soit par la peinture des
mœurs et des ridicules, soit par des situations plaisante.8

Dans le sens figuré, se dit des actions qui ont quelque chose de
plaisant.

Dans cette œuvre en étude, l’auteur y évoque quelques mots


plaisants en couleurs locales pour valoriser nos langues.

8
Wiktionnaire CC By-SA-30. Consulté le 12/04/2023 à 10h45
27

1. YA MADO : normalement Mado est le nom d’une personne,


mais l’emploi de Ya Mado a une connotation particulier, c’est – à –
dire la femme grasse dont le derrière attire plus l’attention d’une
personne.
« En Afrique, les noms sont significatifs du
destin de leurs porteurs. Ils nous collent à la
peau comme du sperme sauvage sur la
peau de Ya Mado » P.122

2. MAMA EPANZA : le terme est utilisé pour désigner la femme


qui parle beaucoup en n’importe quelle circonstance, parfois sans
pudeur et sans retenue. Elle est parfois brutale et ne respecte
personne. On l’appelle parfois Epanza Makita.
« la famille, Mama epanza Bisalasala
Madame le Bourgmestre et monseigneur
l’évêque Artur le BOSS » P.167

3. NYANGA RA KATA : terme utilisé sous forme d’injure pour


dévaloriser quelqu’un surtout en présence de plusieurs personnes.
Il est pris dans le sens de Mosenzi, c’est – à – dire un villageois ou
un idiot qui ne sait pas grand-chose.

Comme le dit ce passage :

« En effet, dans leurs chahut, ils avaient


regardé leur sérieux Nyangarakhata,
Monsieur le Maire, jusqu’au fond des yeux.
Ils le regardent de plus belle et le
regarderont sans doute encore et encore, se
tel est leur fervent désir, sans le voir de
leurs yeux, ou l’entendre bien étendu, de
leurs oreilles. » P.45

Ces termes comiques sont utilisés surtout pour divertir les gens.
Rappelons que l’une des fonctions de théâtre est de divertir les gens
cette fonction est ludique.

3.1.4. LA SPIRITUALITE

La spiritualité est le caractère spirituel, la nature spirituelle des


personnes dans une société. L’auteur, en sa qualité d’homme de terrain,
décrit les réalités de sectes religieuses de notre pays. Dans cette partie,
28

nous citons quelques termes locaux que les congolais utilisent lors de
leur prière.

1. Aaamen :

Amen est un terme ecclésiastique qui signifie « ainsi soit – il ». ce


mot clôt en général les prières. Mais au niveau local, l’auteur a constaté
que ce terme s’utilise abusivement et il est même déformé. Les adeptes
de sectes religieuses disent « Aamen » ou amen amen » à temps et à
contre temps.

« Au nom deeeeh… ! Jèzi aaamen ! […] la


prière du vingtième siècle finissant, qui se
transforme ici en attitude et proposition »
P.27

2. Je – Zi : Terme déformé en lieu et place de Jésus par


manque de culture de certains adeptes de sectes religieuses. Ce
zézaiement sonne très mal aux oreilles des personnes averties et ceux –
là sans gêne crient à tue-tête toute la nuit.

C’est comme le décrit ce passage :

« En ce qui faisait office de folie répondit en


chœur et en deux temps, quelque chose
comme : « jè-zi » ! C’était, selon toute
vraisemblance, la traduction inavouée ou
tacite en patois du saint nom du
rédempteur. » P.27

3. Alléluaaaaa :

En principe, alléluia est un cri de joie qui termine certaines hymnes,


particulièrement au temps de pâques. C’est aussi l’expression de très
bonne humeur.9

Dans cette œuvre, l’auteur décrit la déformation de ce terme qui, par


extase, va à un niveau supérieur. De ce fait, l’auteur constate que bien
que la république démocratique soit un Etat laïc, mais les sectes
religieuses ont gagné de terrain.

Le passage ci – dessous le dit mieux :


9
Wiktionnaire, Source déjà citéé.
29

« Elle était le sosie de la Kinoise « Lylie


Moke Mwana ya quartier » des années
1967, chantée par le seigneur LEY. »
l’auteur bredouilla son « Allelua ». P.98

4. Au nom deeeh :

L’utilisation de ce cri est d’ordre spirituel dans plusieurs sectes


religieuses en république démocratique du Congo. Par emphase au lieu
de dire au nom de Jésus, le pasteur lance ce cri au nom deeh et les
adeptes répondant en chœur de « Jésus ».

L’auteur constate que l’église est devenue un véritable orchestre où


le Chef est le pasteur. Celui – ci est très bien écouté par ses adeptes à
telle enseigne que sa parole est indiscutable.

Ce passage le dit au clair :

« Ils criaient tellement à tue – tête que Liz


mit du temps à se réaliser que ces trouble –
têtes, en réalité priaient. Ils imploraient la
miséricorde de leur Dieu. Cela, au travers
de ces formules incantatoires et
abracadabrantesques, lancées telles flèches
de défis au ciel et dignes des sorcières de
l’époque médiévale. […]

Quelqu’un ordonna, sifflant ainsi à la fin de


la récréation : « au nom deeeh » P.27

5. Holololo :

C’est une onomatopée qui exprime la joie, la surprise ou


l’étonnement. Dans ce contexte religieux, c’est un cri de joie poussé
surtout par les femmes en guise de rédemption ou d’un mariage.

« L’homme, en complet bleu marine, la


tenait de sa main gauche. L’une des
mamans qui avaient étendu des pagnes
bigarrés à leur passage lança un
« holololo » que les autres reprirent en
chœur pour signifier leur immense joie »
P.66
30

C’est donc le propre des femmes congolaises à manifester le cri de


joie par cette manque d’extase exprimée tantôt en solo tantôt en équipe.
L’œuvre de Gubarika nous l’a montré avec beaucoup de précision.

3.1.5. LA PALABRE AFRICAINE

Dans ce contexte africain, la palabre est l’ensemble des pourparlers


entre les membres d’une famille. Pour mieux désigné ces pourparlers en
langues locales, l’auteur utilise les mots ci – après :

1. Mbolé Mbwoo : est une sorte de salutation utilisée par les


aïeux.

Le passage ci – dessous nous en dit plus :

« Mbolé Mbwoo !, devaient s’écrier souvent


nos vénérables aïeux, secoués dans leurs
tombes de terre, devant d’effarantes
stupidités. Ceux des vivants arrières –
arrières écarquillaient, par ce cri – défi, leurs
yeux, en signe de prompte mise en garde. »
P.28

2. Nghenzi : sage et juge ou magistrat traditionnel

L’auteur l’utilise dans ce contexte purement judiciaire pour montrer


qu’en Afrique les vieux jouent un rôle important comme il est bien
exprimé dans ce passage :

« Il aurait récompensé, à leur juste valeur,


ses talents de Nghenzi » P.101

3. Nzonzi : Diseur maîtrisant l’art oratoire. Le passage ci –


dessous le dit mieux.

« … ses talents de Nghenzi, de Nzonzi ou


de bon juge. En effet, dans certains
parquets de Makaramba, la désagréable
surprise ne manquait pas de croiser de plus
en plus, au détour d’un jugement ou d’une
plaidoirie. » p.101
31

4. Milonga : c’est l’ensemble des palabres, terme utilisé dans la


province du Kwilu, précisément à Bulungu et idiofa.

Ce passage nous explique mieux les faits :

« Pour avoir longtemps séjourné au village,


assisté ou participé aux divers « Milonga »,
tonton tatou Nkongolo n’avait rien perdu de
l’éloquence des palabreurs donnés du
patelin. Il savait manier le verbe comme pas
deux sur l’étendue de ce territoire – là. »
P.101

A l’issue de ce point, nous constatons que la palabre africaine joue


un rôle important et la justice est rendue sans parti pris. Avec le langage
ésotérique des palabreurs, l’Afrique recouvre sa valeur due au respect
de la culture.

3.2. IMPACT DES COULEURS LOCALES

Dans cette partie de notre recherche, nous voudrions bien montrer


la valeur des couleurs locales en littérature congolaise. Pour les amples
précisions, la valeur des produits locaux n’est pas à mettre en doute car
ils contribuent à l’épanouissement ou à la visibilité de notre littérature.
Pour ce faire, cet impact est à trois niveaux : sur le plan littéraire,
pédagogique et social.

3.2.1. SUR LE PLAN LITTERAIRE

Les œuvres littéraires, outre leur valeur esthétique, sont aussi


couvertes par leurs identités. Lorsque nous lisons les œuvres des
écrivains français, surtout ceux de romantisme, nous constatons que
d’autres mots qu’ils utilisent sont ornés d’emprunts de tout bord. Dans
cette optique, nous ne condamnons pas nos écrivains qui utilisent les
mots locaux. Certains mots utilisés en patois nous renvoient à l’usage
cohérent des figures de style. L’extrait ci – dessous nous sert
d’exemple :

« Dans la foulée, en revanche, jamais les


partisans de l’effort vertueux ! on s’éreintait
à la prière « lola – lola – muyesu –
muyesu » plus que les moines tibétains
32

égrenant les « ohm » sacrés. On chantait et


dansait plus que les animateurs du MPR –
parti – Eteint du Zaïre – Saka – Yonsa ».
P.100

Dans cet extrait, l’usage de « lola – lola – muyesu – muyesu » nous


renvoie à une figure de style que nous appelons l’échophrasie ou de
l’écholalie. Au fait, l’écholalie est la répétition systématique de tout ou
partie de phrase de l’interlocuteur en guise de réponse orale en vue
d’engendre un écho. Cette figure de style crée un effet d’harmonie
imitative.

L’auteur a utilisé le nom propre « Mado » en lieu et place d’un nom


commun en raison d’antonomase. En effet, l’antonomase est une figure
de style par laquelle un nom propre est utilisé comme un nom commun.
Dans la conception congolaise, Ya Mado désigne toute femme
mastodonte. Comme il est dit dans ce passage :

« En Afrique, les noms En Afrique, les


noms sont significatifs du destin de leurs
porteurs. Ils nous collent à la peau comme
du sperme sauvage sur la peau de YA
Mado » P.122

3.3. SUR LE PLAN PEDAGOGIQUE

En repérant ces couleurs locales, certaines d’entre elles nous


servent de leçon, tel est le cas, cité 15, Mpanzi likolo. Ces noms peuvent
nous servir de leçon dans nos séquences didactiques.

Dans une leçon de littérature congolaise au niveau terminal des


humanités, le professeur pourrait se servir de cet extrait comme
motivation afin d’étudier les œuvres de Djungu Simba. A cet effet cité 15
est l’une des œuvres de cet écrivain.

Pour ce qui est de Mpanzi likolo, papa bonheur, Diambu Dimpa,


Madofolo, mama Epanza, atabakoutouba, le professeur peut composer
une pièce de théatre et servir de ces noms comme acteurs.

« Trois ans plustard avec Miss Margot


bouenga Ata, la fille de son excellence
AtabaKoutouba de Kimouechi, ancien
33

commissaire d’Etat et ministre honoraire du


chevet de plusieurs ministères… » P.147

3.3 SUR LE PLAN SOCIAL

Signalons en passant que l’œuvre littéraire, à l’instar du roman est


un produit social. L’auteur en la composant peut se référer à sa société
d’origine. Dans cette optique, les traces sont visibles et reflètent même
l’identité de l’écrivain. Pour découvrir l’identité de l’écrivain par rapport à
sa société d’origine, l’auteur s’est servi des éléments ci – après :

3.3.1. L’ONOMASTIQUE

L’onomastique est l’étude des noms propres. Nous évoquons ici


l’onomastique littéraire qui s’intéresse à la nature et aux fonctions, aux
modalités, causes et effets de la présence des noms propres dans une
œuvre littéraire donnée.

En lisant cette œuvre, nous y avons découvert les anthroponymes


qui sont les noms propres des personnes, les toponymes qui sont les
noms propres des lieux naturels ou artificiels, les chrononymes sont les
noms des périodes historiques.10

S’agissant des anthroponymes, nous avons décelé quelques noms


qui ont de rapports avec nos milieux ;

ATABAKOUTOUBA : l’auteur en citant ce nom se réfère d’un type


de personne difficile à gérer par son comportement et surtout par se
mœurs. Ce passage en dit plus :

« Obéissant aux injonctions familiales, il se


marie en grandes pompes, trois ans plus
tard, avec miss Margot Bouenza Ata, la fille
de son excellence Ata Bakoutouba de
Kimouechi […] sa renommée ronflait comme
le fond gravement sonore des greules
d’ivrognes patapoufs » P.147

Wendo : nom propre d’un musicien congolais qui a fait la pluie et les
beaux temps.

10
Hébert, L. Opcit
34

« Maman Epanza Bisalasala, était, en effet


laissez – moi vous le dire une alcoolique
invétérée bien connue du temps de
Wendo » P.64

Tabou Ley : un autre musicien connu au – delà des frontières


nationales.

« Une harmonie des couleurs qui en


chantait mon cœur caressé par la fraicheur
de l’air climatisé et la selle musique du
seigneur Tabou Ley. » P.65
35

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre qui clôture notre opuscule nous a permis de montrer


que l’auteur n’a pas utilisé en vain les couleurs locales compte de leur
importance et pour besoin de la cause, il a été constaté que l’emploi de
ces produits locaux est contextuel. C’est ce qui justifie la richesse de la
culture africaine. De cet usage très significatif, ces couleurs ont plusieurs
fonctions : littéraire, pédagogique et social.

Comme le roman est le miroir de la société, ces couleurs locales


reflètent l’image de la société congolaise d’où l’auteur tire son origine.

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