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DROIT BANCAIRE

CHAPITRE I – INTRODUCTION AU DROIT BANCAIRE

I- Présenta8on générale

A) Défini)on
Le droit bancaire se divise en deux branches : le droit de la profession bancaire (droit des acteurs +
droit des banquiers) et le droit des ac)vités bancaires (récep)on de fonds du public, opéra)ons de
crédit ainsi que la mise à la disposi)on de la clientèle de tous les moyens de paiement ou leur
ges)on)

B) Caractéris)ques principales
1- Une infla)on législa)ve
2- Un éparpillement des textes
3- Se situe aux carrefours de nombreuses autres disciplines

C) Une subdivision du droit commercial


L’ac)vité bancaire est une ac)vité commerciale (ar)cle 6 du code de commerce). Certaines règles
intéressant le droit bancaire figurent dans le code de commerce (en ma)ère de chèque, d’effets de
commerce et de contrats bancaires). Les contrats bancaires que l’on retrouve en droit bancaire sont
la conven)on d’ouverture d’un compte en banque, le virement, l’ouverture de crédit, l’escompte, la
cession des créances professionnelles et le nan)ssement de )tres.

D) Une par)e du droit économique


Les banques jouent un rôle d’intermédiaire financier (lien entre déposants et emprunteurs), elles
bénéficient d’un pouvoir de créa)on monétaire et acquièrent presque le caractère d’un service
publique (la ges)on des chèques sans provision est dévolue au banquier).

E) Droit conven)onnel
Il s’agit fréquemment de contrats d’adhésion, c’est-à-dire des contrats dont les condi)ons générales,
soustraites à la négocia)on, sont déterminées à l’avance par les par)es. La place de la négocia)on
contractuelle y est alors réduite : le client ne peut qu’adhérer intégralement au contrat qui lui est
proposé ou le refuser.

F) Droit technique
Le droit bancaire n’est pas toujours totalement «accessible» au grand public. Certaines ques)ons sont
par)culièrement complexes (profane).

II- Les domaines communs avec d’autres branches du droit

A) Droit financier
B) Droit de la régula)on bancaire
C) Droit du crédit
D) Droit des instruments de paiement

III- Les sources du droit bancaire

A) Les sources na)onales

1. La loi
- La loi bancaire (103-12), après celles de 1993 et 2006
- Le code de commerce
- La loi 31-08 édictant des mesures de protec)on du consommateur
- Le code des obliga)ons et contrats (pour le contrat de prêt, les règles rela)ves aux intérêts, le
mandat, le dépôt, la responsabilité)
- Le code pénal (loi n°43-05 rela)ve à la lu`e contre le blanchiment de capitaux)

2. Les circulaires du Wali de BKAM


Elles sont publiées au Bulle)n Officiel après homologa)on par arrêtés du ministre chargé des finances
(ar)cle 24 de la loi bancaire).

3. La jurisprudence
Les juges doivent se prononcer sur la qualifica)on, la validité ou le régime juridique de figures
contractuelles qui ne sont pas ou peu réglementées par les textes.

4. Les usages
- Ils cons)tuent une source de droit dans les rapports entre professionnels
- Ils ne peuvent, en principe, être opposés à un client
- La pra)que des banques de retenir une année de 360 jours pour le calcul des intérêts
- La pra)que des dates de valeur
B) Les sources interna)onales

1. Les pra8ques interna8onales


Les travaux de la Chambre de Commerce Interna)onale (CCI) : les Règles et Usances rela)ves aux
crédits documentaires (RUU) dont la dernière version n°600 date de 2007.

2. Les travaux du comité de Bâle


Le comité de Bâle a 4 missions:
- Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier,
- L’établissement des standards minimaux en ma)ère de contrôle pruden)el,
- La diffusion et la promo)on des meilleures pra)ques bancaires et de surveillance,
- La promo)on de la coopéra)on interna)onale en ma)ère de contrôle pruden)el.
Il est à l’origine de règles importantes, plus par)culièrement en ma)ère de régula)on bancaire:
- Bâle I
- Bâle II
- Bâle III, dont les normes ont ainsi été publiées par le comité le 16 décembre 2010 et sont venues
fixer de nouveaux ra)os de solvabilité ne`ement plus stricts pour les établissements de crédit.
- Des travaux en cours devraient prochainement déboucher sur de nouvelles normes, dites «Bâle IV».

3. Les travaux du GAFI (Le Groupe d’ac8on financière)


Le GAFI est un organisme intergouvernemental qui a pour mission de concevoir et promouvoir des
poli)ques de lu`e contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il est à l’origine de
40 recommanda)ons qui ont été transposées dans un grand nombre de législa)ons na)onales.
CHAPITRE II – LA LOI BANCAIRE

I- Champ d’applica8on et cadre ins8tu8onnel

A) Champ d’applica)on

1. Etablissements de crédit
Ar#cle premier
Sont considérés comme établissements de crédit les personnes morales qui exercent leur ac5vité au
Maroc, quels que soient le lieu de leur siège social, la na5onalité des apporteurs de leur capital social
ou de leur dota5on ou celle de leurs dirigeants et qui effectuent, à 5tre de profession habituelle, une
ou plusieurs des ac5vités suivantes :

- la récep5on de fonds du public ;

- les opéra5ons de crédit ;


- la mise à la disposi5on de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur ges5on.

2. Catégories
Ar#cle 10

Les établissements de crédit comprennent deux catégories, les banques et les sociétés de
financement.

Les banques et les sociétés de financement peuvent être classées par Bank Al-Maghrib en sous-
catégories, en fonc5on notamment des opéra5ons qu’elles sont autorisées à effectuer et de leur taille.

Article 11
Sont considérés comme organismes assimilés aux établissements de crédit, les établissements de
paiement, les associations de micro-crédit, les banques offshore, les compagnies financières, la Caisse
de dépôt et de gestion et la Caisse centrale de garantie.
3. Compagnie financière et conglomérat financier
Article 20
Sont considérées comme compagnies financières les sociétés qui contrôlent, exclusivement ou
principalement, un ou plusieurs établissements de crédit.
Article 21
Constitue un conglomérat financier tout groupe remplissant les trois conditions suivantes:
-être placé sous contrôle unique ou influence notable d'une entité du groupe ayant son siège social ou
activité principale au Maroc;
-deux au moins des entités du groupe doivent appartenir au secteur bancaire et/ou au secteur de
l'assurance et/ou au secteur du marché des capitaux;
-les activités financières exercées par le groupe doivent être significatives.
4. Fonds reçus du public
Article 2
Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu'une personne recueille de tiers sous forme
de dépôt ou autrement, avec le droit d'en disposer pour son propre compte, à charge pour elle de les
restituer.
Sont assimilés aux fonds reçus du public:
- Les fonds déposés en compte à vue, avec ou sans préavis, même si le solde du compte peut devenir
débiteur;
- les fonds déposés avec un terme ou devant être restitués après un préavis;
- les fonds versés par un déposant avec stipulation d'une affectation spéciale, si l'établissement qui a
reçu le dépôt ne le conserve pas en l'état, à l'exception des fonds versés auprès des sociétés légalement
habilitées à constituer et gérer un portefeuille de valeurs mobilières;
- les fonds dont la réception donne lieu à la délivrance, par le dépositaire, d'un bon de caisse ou de
tout billet portant intérêt ou non.
Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public:
- les sommes laissées en compte, dans une société, par les associés en nom, les commanditaires et les
commandités, les associés, les gérants, les administrateurs, les membres du directoire ou du conseil de
surveillance et les actionnaires, détenant 5% au moins du capital social;
- les dépôts du personnel d'une entreprise lorsqu'ils ne dépassent pas 10% de ses capitaux propres;
- les fonds provenant de concours d'établissements de crédit et des organismes assimilés;
- les fonds inscrits dans les comptes de paiement (transfert de fonds par exemple).
5. Opéra8ons de crédit
Ar#cle 3

Cons5tue une opéra5on de crédit tout acte, à 5tre onéreux, par lequel une personne :

- met ou s’oblige à meLre des fonds à la disposi5on d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser ;

- ou prend, dans l’intérêt d’une autre personne, un engagement par signature sous forme d’aval, de
cau5onnement ou de toute autre garan5e.

Sont assimilées à des opéra5ons de crédit :

- les opéra5ons de crédit-bail et de loca5on avec op5on d’achat et assimilées;

- les opéra5ons d’affacturage ;

- les opéra5ons de vente à réméré d’effets et de valeurs mobilières et les opéra5ons de pension telles
que prévues par la législa5on en vigueur

6. Moyens de paiement
Ar#cle 6

Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui, quel que soit le support ou le
procédé technique u5lisé, permeLent à toute personne de transférer des fonds

Constitue également un moyen de paiement la monnaie électronique, définie comme étant toute valeur
monétaire représentant une créance sur l'émetteur, qui est:
- stockée sur un support électronique;
- émise en contre partie de la remise de fonds d'un montant dont la valeur n'est pas inférieure à la
valeur monétaire émise et;
- acceptée comme moyen de paiement par des tiers autres que l'émetteur de la monnaie électronique.
7. Exclusions
Article 23
Ne sont pas soumis aux dispositions de la loi bancaire:
1) Bank Al-Maghrib;
2) la Trésorerie générale du Royaume;
3) le service de mandats postaux;
4) les entreprises d'assurances et de réassurance et les organismes de prévoyance et de retraite;
5) les organismes à but non lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des raisons d'ordre
social, accordent sur leurs ressources propres des prêts à des conditions préférentielles aux personnes
qui peuvent en bénéficier en vertu des statuts de ces organismes;
6) le Fonds Hassan II pour le développement économique et social;
7) les institutions financières internationales et les organismes publics de coopération étrangers
autorisés par une convention conclue avec le gouvernement du Royaume du Maroc à exercer une ou
plusieurs opérations visées à l'article premier de la loi bancaire.

B) Cadre ins)tu)onnel

1. Les circulaires du Wali de Bank Al-Maghrib


Article 24
Les circulaires du wali de Bank Al-Maghrib prises en application de la loi bancaire et des dispositions
législatives et réglementaires en vigueur sont publiées au "Bulletin Officiel" après homologation par
arrêtés du ministre chargé des finances.
2. Comité des établissements de crédit
Article 25
Il est institué un comité dénommé comité des établissements de crédit dont l'avis est requis par le wali
de Bank Al-Maghrib sur toute question, à caractère général ou individuel, ayant trait à l'activité des
établissements de crédit et des autres organismes assimilés.
Le comité mène toutes études portant sur l'activité des établissements de crédit et notamment sur leurs
rapports avec la clientèle et sur l'information du public.
Ces études peuvent donner lieu à des circulaires ou recommandations du wali de Bank Al-Maghrib.
Le comité des établissements de crédit est présidé par le wali de Bank Al-Maghrib. Il comprend en
outre:
- un représentant de Bank Al-Maghrib;
- deux représentants du ministère chargé des finances, dont le directeur du Trésor et des finances
extèrieures;
- deux représentants de l'association professionnelle des banques dont le président;
- le président de l'association professionnelle des sociétés de financement;
- le président de l'association professionnelle des établissements de paiement.
- le président de la Fédération nationale des associations de micro-crédit.
Les modalités de fonctionnement du comité des établissements de crédit sont fixées par décret.
Le secrétariat du comité est assuré par Bank Al-Maghrib.

3. Conseil na8onal du crédit et de l’épargne


Article 27
Il est institué un conseil dénommé conseil national du crédit et de l'épargne composé de représentants:
- de l'administration;
- des organismes à caractère financier;
- des chambres professionnelles;
- des associations professionnelles;
- et de personnes désignées par le Chef du gouvernement en raison de leur compétence dans le
domaine économique et financier.
La composition et les modalités de fonctionnement dudit conseil sont fixées par décret.
Le conseil national du crédit et de l'épargne délibère sur toute question intéressant le développement
de l'épargne ainsi que de l'évolution de l'activité des établissements de crédit et des organismes
assimilés.
Il formule des propositions au gouvernement dans les domaines qui entrent dans sa compétence.
Il peut constituer en son sein des groupes de travail pour mener toutes études qu'il juge utiles ou qui
peuvent lui être confiées par le ministre chargé des finances ou le wali de Bank Al-Maghrib.
Il peut demander à Bank Al-Maghrib, aux administrations compétentes, aux organismes à caractère
financier, aux chambres et associations professionnelles et aux fédérations concernées de lui fournir
toute information utilise à l'accomplissement de sa mission.
Le conseil national du crédit et de l'épargne est présidé par le mnistre chargé des finances.
Le secrétariat du conseil est assuré par Bank Al-Maghrib.
4. Commission de discipline des établissements de crédit
Article 28
Il est institué une commission, dénommée commission de discipline des établissements de crédit,
chargée d'instruire les dossiers disciplinaires dont elle est saisie et de proposer au wali de Bank Al-
Maghrib les sanctions disciplinaires à prononcer.
Article 29
La commission de discipline des établissements de crédit est présidée par le vice-wali ou le directeur
général ou son représentant désigné par le wali de Bank Al-Maghrib.
Outre son président, elle comprend les membres suivants:
- un représentant de Bank Al-Maghrib;
- deux représentants du ministère chargé des finances;
- deux magistrats, nommés par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
Le président de la commission peut faire appel à toute personne dont la collaboration est jugée utile
pour donner à la commission un avis à propos de l'affaire dont elle est saisie.
Cette personne ne prend pas part aux délibérations de la commission.
Le secrétariat de la commission est assuré par Bank Al-Maghrib.

5. Associa8ons professionnelles
Article 32
Les établissements de crédit agréés en tant que banques et les banques offshore, sont tenus d'adhérer
à une association professionnelle régie conformément aux dispositions du dahir du 3 joumada 1378
(15 novembre 1958) réglementant le droit d'association, tel qu'il a été modifié et complété.
Les établissements de crédit agréés en tant que sociétés de financement sont tenus d'adhérer à une
association professionnelle régie conformément aux dispositions du dahir précité.
Les établissements de paiement agréés sont tenus d'adhérer à une association professionnelle régie
conformément aux dispositions du dahir précité.
Les status des trois associations précitées, ainsi que toutes les modifications qui y sont apportées, sont
approuvés par le ministre chargé des finances, après avis du comité des établissements de crédit.
Article 33
Les associations professionnelles étudient les questions intéressant l'exercice de la profession
notamment, l'amélioration des techniques de banque et de crédit, l'utilisation de nouvelles
technologies, la création de services communs, la formation du personnel et les relations avec les
représentants des employés.
Lesdites associations peuvent être consultées par le ministre chargé des finances ou le wali de Bank
Al-Maghrib sur toute question intéressant la profession, de même, elles peuvent soumettre au ministre
chargé des finances et au wali de Bank Al-Maghrib des propositions dans ce domaine.
Les associations professionnelles servent également d'intermédiaire, pour les questions concernant la
profession, entre leurs membres, d'une part, et les pouvoirs publics ou tout autre organisme national
ou étranger, d'autre part.
Elles doivent infirmer le ministre chargé des finances et le wali de Bank Al-Maghrib de tout
manquement, dont elles ont eu connaissance, dans l'application, par leurs membres, des dispositions
de la loi bancaire et des textes pris pour son application.
Elles sont habilitées à ester en justice lorsqu'elles estiment que les intérêts de la profession sont en jeu
et notamment lorsqu'un ou plusieurs de leurs membres sont en cause.

II- Octroi de l’agrément, condi8ons d’exercice et retrait de l’agrément

A) Agrément et condi)ons d’exercice


voir les ar5cles 34 à 51 de la loi bancaire

B) Retrait d’agrément
voir les ar5cles 52 et 53 de la loi bancaire
III- Banques par8cipa8ves

A) Champ d’applica)on
voir les ar5cles 54 à 61 de la loi bancaire

B) Instances de conformité
voir les ar5cles 62 à 65 de la loi bancaire

C) Disposi)ons diverses
voir les ar5cles 66 à 70 de la loi bancaire

IV- Disposi8ons comptables et pruden8elles

A) Disposi)ons comptables
- Déroga)on aux disposi)ons de la loi n°9-88
- PCEC

B) Disposi)ons pruden)elles
- Obliga)on de respecter certaines règles pruden)elles
- Obliga)on d’ins)tuer un comité d’audit chargé d’assurer la surveillance et l’évalua)on de la mise en
œuvre des disposi)fs de contrôle interne ainsi qu’un comité chargé du suivi du processus
d’iden)fica)on et de ges)on des risques.

V- Contrôle des établissements de crédit

A) Contrôle par Bank Al-Maghrib


voir les ar5cles 80 à 98 de la loi bancaire

B) Contrôle par les commissaires aux comptes


voir les ar5cles 99 à 107 de la loi bancaire

VI- Surveillance macropruden8elle, résolu8on des difficultés des établissements de crédit et


système de garan8e des dépôts

A) Surveillance macropruden)elle

Elle est assurée par le comité de coordina)on et de surveillance des risques systémiques.

Article 108
Il est institué un comité dénommé comité de coordination et de surveillance des risques systémiques,
désigné ci-après le "Comité de coordination", chargé d'assurer la surveillance macroprudentielle du
secteur financier.
Le comité de coordination a pour missions:
1- de coordonner les actions de ses membres en matière de supervision des établissements soumis à
leurs contrôles;
2- de coordonner la surveillance des organismes qui contrôlent les entités constituant un conglomérat
financier ainsi que la réglementation conjointe applicable à ces organismes;
3- de déterminer les établissements financiers ayant une importance systémique et de coordonner la
réglementation conjointe applicable à ces établissements ainsi que leur surveillance.
4- d'analyser la situation du secteur financier et d'évaluer les risques systémiques;
5- de veiller à la mise en oeuvre de toutes mesures pour prévenir les risques systémiques et en atténuer
les effets.
6- de coordonner les actions de résolution de crises affectant les établissements soumis à leur contrôle
et revêtant un risque systémique.
7- de coordonner la coopération et l'échange d'informations avec les instances chargées de missions
similaires à l'étranger.
B) Administra)on provisoire des établissements de crédit
voir les ar5cles 113 à 127 de la loi bancaire

C) Système de garan)e des dépôts


- Fonds collec)f de garan)e des dépôts pour indemniser les déposants en cas d’indisponibilité de
leurs dépôts
- Société ges)onnaire qui s’occupe de la ges)on des fonds de garan)e des dépôts.

D) Liquida)on des établissements de crédit


voir les ar5cles 143 à 149 de la loi bancaire

VII- Rela8ons entre les établissements de crédit et leur clientèle

A) Droit au compte

Article 150
Toute personne ne disposant pas d'un compte à vue et qui s'est vu refuser, par une ou plusieurs
banques, l'ouverture d'un tel compte après l'avoir demandé par lettre recommandée avec accusé de
réception, peut demander à Bank Al-Maghrib de désigner un établissement de crédit auprès duquel
elle pourra se faire ouvrir un tel compte.
Lorsqu'elle estime que le refus n'est pas fondé, Bank Al-Maghrib désigne un établissement de crédit
auprès duquel le compte sera ouvert. Ce dernier peut limiter les services liés à l'ouverture du compte
aux opérations de caisse.

B) Conven)on d’ouverture de compte

Article 151
Toute ouverture d'un compte à vue ou à terme ou d'un compte titres doit faire l'objet d'une convention
écrite entre le client et son établissement de crédit dont une copie est remise au client.
Une convention type précisant les clauses minimales de la convention de compte, est fixée par
circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comité des établissements de crédit.
C) Prescrip)on des dépôts

Article 152
Les établissements de crédit dépositaires de Fonds et valeurs clôturent les comptes qu'ils tiennent
lorsque les Fonds et valeurs n'ont fait l'objet, de la part de leurs titulaires ou ayants droit d'aucune
opération ou réclamation depuis 10ans.
Les établissements de crédit sont tenus d'adresser, dans un délai de six mois avant l'expiration de la
période précitée, un avis recommandé au titulaire de tout compte, ou à ses ayants droit, susceptible
d'être atteint par la prescription et dont l'avoir en capital et intérêts est supérieur ou égal à une
somme déterminée par arrêté du ministre chargé des finances.
Ces fonds et valeurs sont versés ou déposés, par les établissements de crédit, à la Caisse de dépôt et
de gestion qui les détiendra pour le compte de leurs titulaires ou ayants droit jusqu'à l'expiration d'un
nouveau délai de 5 ans.
Passé ce délai, ces fonds et valeurs sont prescrits à l'égard de leurs titulaires ou ayants droit et acquis
de droit et versés au profit du Trésor.

D) Moyens de preuve (Relevés de comptes)

Article 156
En matière judiciaire, les relevés de compte, établis par les établissements de crédit selon les
modalités fixées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comité des établissements
de crédit, sont admis comme moyens de preuve entre eux et leurs clients, dans les contentieux les
opposant, jusqu'à preuve du contraire.

E) Traitement des réclama)ons

Article 157
Les établissements de crédit doivent se doter d'un dispositif interne permettant un traitement efficace
et transparent des réclamations formulées par leur clientèle, adapté à leur taille, leur structure et la
nature de leurs activités.
Les modalités de traitement des réclamations sont fixées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib,
après avis du comité des établissements de crédit.

F) Média)on bancaire

-voir Bulletin Officiel du 2 chaabane 1439 (19 avril 2018)-

'Médiation bancaire : quelques adaptations réglementaires'; source: www.challenge.ma


"Dans le but de développer la média5on dans le secteur bancaire, la loi bancaire de 2014 impose aux
établissements de crédit (banques et sociétés de financement) d’adhérer à un «disposi5f de média5on
visant le règlement à l’amiable des li5ges qui les opposent à leurs clients». C’est dans le cadre de la
mise en œuvre de ceLe nouvelle règle, qu’une circulaire du gouverneur de la banque centrale vient
d’être publiée au bulle5n officiel, après son homologa5on par le ministre de l’Economie et des
finances. Elle est entrée en applica5on le 13 avril 2018. Que prévoit-elle ?

Tout d’abord, il ressort que l’adhésion à un disposi5f de média5on n’est obligatoire que pour les
banques (y compris les banques par5cipa5ves) et les sociétés de financement. Les organismes
assimilés aux établissements de crédit (les banques offshores, les établissements de paiement, les
associa5ons de microcrédit, les compagnies financières, la Caisse de Dépôt et de ges5on et la Caisse
centrale de garan5e) n’y sont pas assujeds, sachant que rien ne leur interdit de recourir à la
média5on dans le cadre des disposi5ons du Code de procédure civile.
D’une manière générale, on peut dire que les règles devant être observées pour la mise en place d’un
disposi5f de média5on s’inspirent profondément de celles adoptées par le Centre marocain de
média5on bancaire (CMMB) qui est en ac5vité depuis 2014. Ainsi, les documents rela5fs à la
cons5tu5on d’un disposi5f de média5on doivent comporter un certain nombre de données,
notamment les organes de gouvernance, les ressources financières et les règles de ges5on et de
fonc5onnement. Le disposi5f doit également préciser dans son règlement intérieur les modalités de sa
saisine et de traitement des dossiers de média5on qui lui sont soumis soit à l’ini5a5ve de la clientèle,
soit à la demande des établissements de crédit.
Concernant les moyens humains et matériels, la circulaire du Wali précise que le disposi5f de
média5on doit être doté d’un «effec5f qualifié et suffisant», ainsi que des moyens techniques
nécessaires. Et compte tenu de la nature de l’ac5vité, il est exigé que le disposi5f soit placé sous la
responsabilité d’un médiateur qui «présente toutes les garan5es d’honorabilité et d’impar5alité» et
qui jus5fie d’une «expérience professionnelle et de compétences appropriées en ma5ère juridique et
financière». De même, les personnes intervenant dans le processus de traitement des dossiers de
média5on sont tenues d’observer un code d’éthique qui garan5t leur impar5alité et leur
indépendance vis-à-vis de toutes les par5es.

Quant au processus d’examen des demandes de média5on, la circulaire précise que la demande peut
émaner soit de l’établissement de crédit, soit du client. Toutefois, il est précisé que celle qui est
introduite à l’ini5a5ve du client, n’est recevable que si le li5ge sur lequel elle porte a déjà été soumis,
sans succès, à l’établissement de crédit. Le médiateur dispose d’un délai de dix jours pour se
prononcer sur la recevabilité de la demande. Lorsque la demande est jugée irrecevable, le médiateur
doit en informer le client en jus5fiant le mo5f d’irrecevabilité et en lui indiquant les voies de recours
possibles.

Le règlement du disposi5f de média5on fixe le délai de traitement de chaque type de demandes ,sans
qu’il ne dépasse trente jours pour chaque demande déclarée recevable. Et au terme du processus
d’instruc5on de la demande de média5on, le médiateur établit par écrit l’accord transac5onnel
devant être signé par lui même et les deux par5es, à savoir l’établissement de crédit et son client. En
cas d’échec de la média5on, le médiateur établit un procès-verbal constatant la posi5on de chacune
des par5es au li5ge.

Certes, la circulaire du régulateur ne «révolu5onne» pas les règles de la média5on bancaire, mais elle
a l’avantage d’inciter les établissements de crédit à recourir à ce mode de règlement des conflits avec
leur clientèle, ce qui pourrait contribuer à l’améliora5on du climat des affaires et au désengorgement
des tribunaux"

G) Autres disposi)ons rela)ves au compte

1. Les disposi8ons du code de commerce

-La nature du compte: Le compte en banque est soit à vue, soit à terme.

-Les vérifica)ons à opérer préalablement à l’ouverture d’un compte:

Article 488: L'établissement bancaire doit, préalablement à l'ouverture d'un compte, vérifier:
1) en ce qui concerne les personnes physiques, le domicile et l'identité du postulant au vu des
énonciations de sa carte d'identité nationale, de la carte d'immatriculation pour les étrangers
résidents ou du passeport ou toute autre pièce d'identité en tenant lieu pour les étrangers non
résidents;
2) en ce qui concerne les personnes morales, la forme et la dénomination, l'adresse du siège, l'identité
et les pouvoirs de la ou des personnes physiques habilitées à effectuer des opérations sur le compte
ainsi que le numéro d'inscription à l'impôt sur les sociétés, au registre du commerce ou à l'impôt des
patentes.
Les caractéristiques et les références des documents présentés sont enregistrées par l'établissement.
-Pluralité de comptes: En cas de pluralité de comptes ouverts au même client dans une agence ou
dans plusieurs agences d’un même établissement bancaire, chacun de ces comptes fonc)onne
indépendamment des autres, sauf s)pula)on contraire.

-Comptes collec)fs: L’établissement bancaire peut ouvrir des comptes collec)fs avec ou sans
solidarité (solidarité ac)ve et solidarité passive).

-Le relevé de compte: Il doit être tenu sans rature ni altéra)on. Une copie du relevé de compte est
envoyée au client au moins tous les trois mois. Le relevé de compte cons)tue un moyen de preuve
dans les condi)ons prévues par la loi bancaire.

-Le compte à vue: Le compte à vue est un contrat par lequel la banque convient avec son client
d’inscrire sur un relevé unique leurs créances réciproques sous forme d’ar)cles de crédit et de débit,
dont la fusion permet de dégager à tout instant un solde provisoire en faveur de l’une des par)es. Les
intérêts courent de plein droit en faveur de la banque. Le relevé de compte indique de façon
apparente le taux des intérêts et des commissions, leur montant, et leur mode de calcul.

La créance d’intérêt de la banque, arrêtée tous les trimestres, est reportée au débit du compte; elle
contribue, éventuellement, à la forma)on d’un solde en faveur de la banque qui porte à son tour
intérêt.

Les créances inscrites en compte perdent leurs caractères spécifiques et leur individualité propre.
Elles sont réputées payées et dès lors ne peuvent plus faire l’objet, à )tre dis)nct, d’un paiement,
d’une compensa)on, d’une poursuite, d’une voie d’exécu)on ou de prescrip)on. Les sûretés
personnelles ou réelles a`achées aux créances passées en compte s’éteignent, sauf leur report, de
conven)on expresse, sur le solde du compte.

Article 502
Lorsqu'une créance inscrite en compte résulte de la transmission à la banque d'un effet de commerce,
l'inscription est présumée n'être faite que sous réserve d'encaissement de l'effet auprès du débiteur
principal. En conséquence, si l'effet n'est pas payé à l'échéance, la banque a la faculté:
1) de poursuivre le recouvrement de l'effet à l'encontre des signataires,
2) ou d'inscrire au débit du compte la créance cambiaire née du non paiement de l'effet ou sa créance
de droit commun en remboursement du crédit.
Cette écriture au débit emporte extinction de la créance; dans ce cas l'effet est restitué au client.
La conven)on de compte n’emporte pas à elle seule ouverture de crédit en faveur du client. Le solde
débiteur occasionnel doit être remboursé sans délai par le client, sauf accord de l’établissement
bancaire.
En ce qui concerne la clôture du compte, elle peut être soit du fait de la volonté de l’une des par)es,
du décès du client, de l’incapacité du client et enfin du redressement ou liquida)on judiciaire du
client. Quand il s’agit de la volonté de l’une des par)es; le compte peut être clôturé sans préavis
lorsque l’ini)a)ve de la rupture a été prise par le client. Il peut être clôturé sous réserve d’un préavis
de 60 jours lorsque la banque a pris l’ini)a)ve de la rupture. Si le client cesse d’alimenter son compte
pendant la durée d’une année à compter de la date du dernier solde créditeur inscrit en compte, ledit
compte doit prendre fin à l’ini)a)ve de la banque. Dans ce cas, la banque doit, avant la clôture du
compte, no)fier au client ce`e clôture, par une le`re recommandée transmise à sa dernière adresse
déclarée à son agence bancaire. Si le client n’a pas exprimé sa volonté de garder son compte dans un
délai de 60 jours à compter de la date de la no)fica)on, le compte est réputé clôturé, après
expira)on de ce délai.

-Le compte à terme: Il n’est renouvelé à l’échéance qu’à la demande expresse du client, et sous
réserve de l’accord de la banque. Les intérêts s)pulés en faveur du client ne sont versés qu’à
l’échéance. Le compte peut être résilié avant terme par le client avec l’accord de la banque. Ce`e
résilia)on an)cipée entraine l’applica)on des pénalités s)pulées à l’ouverture du compte.

2. Les disposi8ons du DOC (dépôt/mandat)

3. Les disposi8ons de la loi n°31-08 (protec8on du consommateur)


-Le droit à l’informa)on
-Le droit à la protec)on de ses droits économiques: contre les clauses abusives, les contrats conclus à
distance, le refus et la subordina)on de vente ou de presta)on de service, abus de faiblesse ou
d’ignorance.
-Le droit à la représenta)on
-Le droit à la rétracta)on
-Le droit à l’écoute
4. Les circulaires de BAM

a) éléments d’iden)fica)on du client:

-personnes physiques: cas par)culiers (majeur ille`ré, majeur non voyant, mineur, incapables
majeurs, MRE, étrangers, autoentrepreneur).
-personnes morales: sociétés, associa)ons, coopéra)ves ou autres.

b) conven)on d’ouverture du compte

-objet de la conven5on: établie dans le cadre de l’ar)cle 151 de la loi 103.12 «loi bancaire» et
concerne tout compte ouvert dans les livres de la banque. Elle fixe les condi)ons d’ouverture, de
fonc)onnement et de clôture.

-disposi5ons générales: devoir de vigilance (référence à la loi 43-05), traitement des données à
caractère personnel (loi 09-08), communica)on de l’informa)on et secret professionnel, saisie arrêt
et avis à )ers détenteur, prescrip)on des opéra)ons bancaires et délais de conserva)on.
-disposi5ons spécifiques au compte à vue:
1. Ouverture du compte à vue
2. Fonc)onnement du compte (règles de base, compte collec)f, modalités de procura)on)
3. Opéra)ons en compte (moyens de paiement, relevé de compte)
4. Incidents liés au fonc)onnement du compte et des moyens de paiement (émission de chèque sans
provision, opposi)ons aux paiement)
5. Fusion de compte et compensa)on
6. Transfert et clôture de compte
7. Décès du client (blocage du compte)

-disposi5ons spécifiques au compte à terme:


1. Ouverture du compte à terme: Le compte à terme est un compte produc)f d’intérêts sur lequel les
fonds déposés restent bloqués pour une durée déterminée.
L’ouverture d’un compte à terme est subordonnée à l’ouverture préalable par le client d’un compte à
vue sur les livres de la banque. Ledit compte abritera les opéra)ons liées au compte à terme (avances
sur CAT, remboursement des avances sur CAT, déblocage du montant du CAT à échéance…)
Le client doit me`re à la disposi)on de la banque le montant de la souscrip)on et ce durant la durée
convenue entre les par)es, il doit autoriser la banque à débiter son compte à vue du montant de la
souscrip)on convenue, enfin il doit autoriser la banque à procéder au prélèvement des impôts et
taxes en vigueur au )tre des intérêts servis sur le dépôt à terme.
Le compte à terme est réputé ouvert à par)r du moment où les fonds y ont été effec)vement versés.
Un compte à terme comprend une seule et unique remise de fonds et une seule et unique sor)e de
fonds, la remise étant effectuée à l’ouverture et à la clôture du compte à terme. Toute nouvelle
opéra)on de dépôt à terme donne lieu à l’ouverture d’un compte à terme dis)nct.
2. Modalités de fonc)onnement: Contenu, durée et intérêts.

c) disposi)f LAB
- Iden5fica5on et connaissance des rela5ons d’affaires, clients occasionnels et bénéficiaires effec5fs:
Le bénéficiaire effec)f, le client occasionnel, la rela)on d’affaires, personne poli)quement exposée,
fiche client (personne physique/personne morale), vigilance simplifiée, les ouvertures à distance.
- Suivi et surveillance des opéra5ons
- Conserva5on des documents

VIII- Sanc8ons disciplinaires et pénales

A) Sanc)ons disciplinaires
voir les ar5cles 172 à 179 de la loi bancaire

B) Sanc)ons pénales
voir les ar5cles 180 à 194 de la loi bancaire

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