Vous êtes sur la page 1sur 3

Droit des difficultés d'entreprises

Le droit des entreprises en difficulté C’est un droit qui poursuit une finalité composite faite
d’un alliage entre plusieurs intérêts très souvent divergents, se caractérisant par un certain
antagonisme. La matière est le lieu par excellence du raisonnement dialectique qui doit
conduire le législateur à fédérer ces intérêts et à réaliser un rééquilibrage.

Le droit des entreprises en difficulté ne constitue pas un système fermé statique, mais un
moyen permettant d’atteindre certaines finalités à travers le livre 5 qui a apporté certaines
modifications.

Le livre V du code de commerce a changé l’objectif de la primauté du paiement des


créanciers à celle du redressement de l’entreprise. Aussi, la situation des créanciers, dont le
rôle est réduit et les droits sacrifiés, a été la plus difficile.

Le droit des entreprises en difficulté se base sur plusieurs axes essentiels mais à ce sujet
nous mettons toutefois en évidence la question de la procédure de redressement judiciaire.

Alors quelles sont les procédures de la phase de redressement judiciaire ? Et est ce que le
livre 5 a pu protéger les créanciers et les salariés ?

Le plan :
I- La procédure de redressement judiciaire :

1- Les conditions d’ouverture de la procédure de redressement judiciaire :


2- Les effets du jugement d’ouvertures :

II- Les finalités du livre 5 :

1- Le développement des moyens de prévention pour éviter les faillites


d’entreprise :
2- La protection des créanciers et des salariés :
I- La procédure du redressement judiciaire :

1- Les conditions d’ouverture de la procédure de redressement


judiciaire :

L’ouverture des procédures de redressement judicaire est subordonnée à la condition de la


cessation de paiement du débiteur concerné.

La procédure peut être ouverte sur l’assignation d’un créancier quelle que soit la nature de
sa créance. Mais Le tribunal peut aussi se saisir d’office ou sur requête du ministère public
ou du président du tribunal dans la limite de ses attributions en matière de prévention
externe.

Par ailleurs, ces procédures s’appliquent également à un commerçant qu’a mis fin à son
activité ou qui est décédé dans l’année de sont retrait ou dans les six mois suivant la date de
son décès si la cessation de paiement est antérieur à ce événement.

Enfin, c’est procédures peuvent être ouvertes à l’encontre d’un associé tenu solidairement
dans une société en nom collectif dans le délai d’un an à partir de sa retraite lorsque l’état
de cessation de paiement est antérieur à sa retraite.

2- Les effets du jugement d’ouvertures :


Le jugement d’ouverture prend effet à partir de la date de son prononcé. Il produit des effets
juridiques immédiats.

a- Effet sur le patrimoine de l’entreprise :

Le syndic habilité aura qualité pour inscrire au nom de l’entreprise toute sureté
(hypothèque, gage, nantissement…) que le chef d’entreprise aura négligé à prendre ou de
renouveler.

Le juge commissaire peut prescrire au syndic la position des scelles sur les biens de
l’entreprise.

b- Effets sur les droits des créanciers :

Les créances à court terme deviennent exigibles, et le cours des intérêts est également
arrêté. Seul désormais le syndic a qualité pour agir au nom et dans l’intérêt des créanciers.
Toutefois, les créanciers conservent des droits individuels qu’ils peuvent exercer au cours
des procédures, notamment les voies de recours contre les jugements d’ouverture.
II- Les finalités du livre 5 :

1- Le développement des moyens de prévention pour éviter les faillites


d’entreprise :

Cela fait partie des préoccupations majeures de ce projet de loi. C’est pour cette raison que
les mesures de prévention des difficultés occupent une place de premier ordre dans la
nomenclature de ce texte.

Ainsi, elle peut solliciter du président du tribunal compétent la nomination d’un mandataire
en vue de réduire les oppositions éventuelles des partenaires de l’entreprise, ou d’un
conciliateur chargé de conclure un accord amiable avec les créanciers, ou carrément de
demander au tribunal l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.

2- La protection des créanciers et des salariés :


Le livre 5 s’inscrit dans la ligne droite de la protection des créanciers et des salariés. Lesquels
sont considérés comme des partenaires incontournables. C’est pour cette raison et pour
d’autres que ce projet a voulu les associer à toute solution.

Dans ce sens, et parmi les innovations majeures de ce projet, l’assemblée des créanciers doit
mériter une attention particulière que ce soit au niveau de sa constitution que celui de ses
attributions.

Aussi pour les salariés, dont les noms de représentants doivent être communiqués au
tribunal par le chef d’entreprise dès le début de la procédure pour être entendus sur toute
proposition.

Conclusion : Cette réflexion sur les droits des créanciers n’a en vérité d’autres ambitions que
d’inviter à une réflexion générale sur le droit marocain des entreprises en difficulté qui se situe
semble t-il encore largement à des besoins.

Vous aimerez peut-être aussi