Vous êtes sur la page 1sur 47

1

0. INTRODUCTION
0.1. Objet d’étude

La recherche que nous menons porte sur le « Taux d’audience de


l’émission Il est temps de la RTNC Kisangani auprès des habitants de la Commune
Makiso ».

0.2. Problème général

Les médias sont, depuis leur avènement, des moyens qui contribuent au
développement de la société. Cette contribution s’effectue essentiellement à travers les
trois rôles classiques ou traditionnels que remplissent les médias, à savoir : informer,
former ou éduquer et divertir.

L’information sert à rendre compte de ce qui se passe dans des milieux


proches ou lointains et le divertissement, à travers les musiques, films, théâtres, jeux, etc.
détend les publics. L’éducation ou la formation passe à travers des émissions afin
d’apprendre aux différents publics certaines conduites, normes, connaissances, problèmes
urgents ou préoccupants de société, procédures, règles à observer, etc. pour le bien et
l’harmonie de la société, mais aussi pour éviter ou réduire le risque lors des fléaux
naturels ou surnaturels.

A travers les émissions, des sujets ou problèmes de société sont débattus,


décrits et des solutions probables sont proposées. Toujours à travers elles, les différents
publics sont sensibilisés à des causes sociales pour adopter tel ou tel autre comportement
susceptible de prévenir ou de protéger les populations contre les dangers. C’est encore à
travers les émissions que les sujets défrayant la chronique ou l’actualité sont développés
et commentés pour éclairer la société sur des aspects politiques ou économiques, sanitaire
ou environnemental, etc.

Les contenus diffusés à travers les émissions des médias sont destinés à être
suivis ou écoutés par les publics pour produire des effets attendus, notamment le
changement de comportements, d’opinions et d’attitudes afin de contribuer au
développement social.
2

Pour être suivis par des larges publics, les contenus proposés par les médias
doivent véhiculer ce qui concerne les affaires et les problèmes, du milieu ou de la région
ou encore du pays de ces derniers qui constituent des récepteurs.

0.3. Question de départ

Eu égard à ce qui précède, nous formulons notre question générale de la


manière suivante :

- Qu’est-ce qui détermine l’écoute ou l’audience d’une émission dans un univers à


foison médiatique ?

De cette question de départ découlent deux préoccupations ci-après :

- Quels sont les facteurs qui sont à la base d’une faible ou forte audience d’une
émission dans un milieu urbain ?
- Quelles sont les habitudes d’écoute ou de consommation des médias traditionnels
à l’ère d’Internet ou des réseaux sociaux ?

0.4. Revue de la littérature

Il existe plusieurs travaux rendant compte de l’audience ou de taux


d’écoute des médias à Kisangani. La littérature scientifique en Sciences de l’Information
et de la Communication est riche en ce qui concerne cette thématique. L’exploration de
cette riche littérature nous a permis de clarifier l’objet de notre étude, à travers les travaux
des auteurs ci-après :

Thérèse Kolongo Ofelo1 a étudié « L’Audience de l’émission ‘’Vertus


citoyennes’’ de la RTNC/Kisangani chez les habitants du Quartier Itimbiri dans la
Commune Mangobo ». Dans cette recherche, elle s’est préoccupée de savoir ce qui
explique la faible audience de ladite émission dans le milieu étudié.

A la fin de sa recherche, la chercheure a conclu que les facteurs explicatifs


de cette très faible audience sont liés, à la fois, à l’émetteur et au récepteur. De la part de
l’émetteur ou animateur de l’émission (média), il y a l’absence de contenu riche ou d’un
contenu intéressant et l’absence de contenu de proximité. De la part de l’émetteur ou

1
KOLONGO O. Thérèse, L’Audience de l’émission ‘’Vertus citoyennes’’ de la RTNC/Kisangani chez les habitants
du Quartier Itimbiri dans la Commune Mangobo, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2019, p.25.
3

public, il y a l’absence de l’énergie (courant) électrique et des postes récepteurs TV et/ou


radio pour suivre l’émission.

Alphonsine Dhimbe2 s’est penchée sur l’ « Audience de l’émission


Dialogue entre congolais de la Radio Okapi à Kisangani par les étudiants résident les
homes Boyoma 1 et 2 ». Au terme de son étude, elle est arrivée aux résultants selon
lesquels l’émission Dialogue entre congolais a une grande audience auprès des étudiants
résidant les homes Boyoma 1 et 2 de l’UNIKIS.

Salumu AMUNAZO a réalisé son étude sur le « Niveau d’audience de la


Radio Communautaire Mwangaza par les auditeurs de la commune Makiso ». Son étude
a démontré que la majorité des auditeurs de la commune Makiso ne suivent pas
régulièrement les journaux parlés, de la Radio Communautaire Mwangaza3.

Pierrette Koswanya4 a réalisé une étude sur « Le taux d’audience des


informations télévisées de la RTNC/Kisangani chez le Enya de la commune
Kisangani ». Son étude a montré que le taux d’audience des informations télévisées de la
RTNC/Kisangani a une faible audience de 10% qui s’explique par la démotivation.

Kandolo Ohumih5 a mené une étude sur « L’audience de l’émission


question à la CENI de la radio Okapi sur les étudiants de l’Université de Kisangani ». Il
est arrivé aux résultats selon lesquels, l’émission question à la CENI a une grande
audience auprès des étudiants de l’Université de Kisangani.

Ces travaux ont le mérite de montrer quelques facteurs qui expliquent la


faible audience d’une émission ou d’un média, entre autres, la démotivation du public à
cause de l’absence des contenus riches ou intéressant, l’absence des contenus de
proximité, les heures de programmes diffusés par rapport à la disponibilité de public
cible, etc.

A la différence de nos prédécesseurs, nous étudions le Taux d’audience de


l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani pour en déterminer les facteurs de faible

2
DHIMBE Alphonsine, Audience de l’émission dialogue entre congolais de la radio OKAPI à Kisangani par les
résidents des homes Boyoma I et II, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2010.
3
AMUNAZO Salumu, Niveau d’audience de la Radio Communautaire Mwangaza par les auditeurs de la commune
Makis, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2017.
4
KOSWANYA Pierrette, Le taux d’audience des informations télévisées de la RTNC Kisangani chez les Enya de la
Commune Kisangani, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2013.
5
KANDOLO Ohumih, L’audience de l’émission question à la CENI de la radio Okapi sur les étudiants de
l’Université de Kisangani, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2011.
4

ou forte audience et les habitudes actuelles de consommations des contenus diffusés par
les médias traditionnels par les habitants de la Commune Makiso, à cette ère des réseaux
sociaux numériques.

0.5. Problème spécifique

L’émission « Il est temps » est l’un des programmes de la RTNC Kisangani


diffusée sur les antennes de radio et télévision. Elle aborde les préoccupations
sociopolitiques et économiques de la Province de la Tshopo dans le but de pousser les
citoyens à la participation et à agir urgemment pour résoudre les problèmes et contribuer
au développement de leur entité.

Acteurs politiques comme économiques, travailleurs de l’Etat comme du


privé, scientifiques comme paysans, chacun dans son domaine ou dans son affaire, sont
concernés et interpellés par les faits développés à travers cette émission, animée en mode
d’invités.
Cependant, il s’observe une faible participation des citoyens de la
Commune Makiso aux débats que portent l’émission « Il est temps » sur l’espace public
boyomais. De même, l’on observe une faible audience des contenus diffusés par cette
émission auprès des habitants de cette entité municipale.

Pourtant, ils sont dans le bain des ondes FM de la RTNC Kisangani et


favorisés par la desserte d’énergie électrique ou de courant de la SNEL. Le niveau de vie
des habitants reflète aussi un fort pouvoir d’achat et de consommation des médias, car,
rare maison ne manque de poste récepteur radio ou de télévision, le téléphone de
génération actuelle, le décodeur et l’antenne typique ou parabolique des médias diffusant
sur le satellite ou sur les bouquets numériques, etc.

Malgré toutes ces éventualités, les habitants de la Commune Makiso ne


suivent pas nombreux l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani, alors qu’ils sont
aussi grand consommateurs des médias tant classiques que numériques.

0.6. Question spécifique

En rapport avec les faits soulevés ci-haut, notre question de recherche se


préoccupe de savoir :

- Qu’est-ce qui est à la base de la faible audience de l’émission Il est temps de la


RTNC Kisangani auprès des habitants de la Commune Makiso ?
5

0.7. Hypothèse de la recherche

L’hypothèse est le résumé des intentions, des présupposés et des attentes.


C’est le matériel de base de la suite de la recherche6.

L'hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l'indicatif,


déclarant formellement une relation anticipée et plausible entre des phénomènes observés
ou imaginés. C'est une supposition ou une prédiction fondée sur la logique de la
problématique et des objectifs de recherche définis. C'est la réponse anticipée à la
question de recherche posée7.

L’hypothèse de recherche établit une relation qu’il faudra vérifier en la


soumettant ou en la comparant aux faits. C’est une relation supposée entre les concepts
ou précisément entre les attributs des concepts qui représentent les phénomènes observés
et servent à les décrire. L’hypothèse demande à être confirmée ou à être infirmée par
l’épreuve de la confrontation aux faits8.

Par rapport à notre question de recherche posée ci-dessus, nous formulons


l’hypothèse ci-après :

- Le contenu moins intéressant et le temps défavorable par rapport au public sont à


la base de la faible audience d’une émission diffusée actuellement par un média
traditionnel.

0.8. Objectifs de la recherche

L’objectif principal poursuivi par cette étude est de connaitre le niveau de


consommation ou d’écoute des contenus diffusés par l’émission Il est temps à la RTNC
Kisangani.

La réalisation de cet objectif général passe par les objectifs spécifiques


suivants :
- Mesurer l’audience de l’émission Il est temps de la RTNC Kisangani auprès des
habitants de la Commune Makiso ;

6
GAUTHIER Benoît (Dir.), La recherche sociale. De la problématique à la collecte des données, 4ème édition,
Québec, PUQ, 2003, p.10.
7
N’DA Paul, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines, Paris, L’Harmattan, 2015, p.65.
8
Ibidem.
6

- Identifier les facteurs qui influencent l’audience de cette émission dans cette
commune.

0.9. Méthode et techniques


Au cours de la phase méthodologique, précise Paul N’da9, le chercheur
explique (justifie) les méthodes et les instruments qu'il utilisera pour appréhender et
collecter les données, en réponse aux questions posées et aux hypothèses formulées.

0.9.1. Méthode
La méthode est définie par Raymond Quivy et Campenhoudt L-V.10
comme une application particulière des voies qu’utilise un chercheur pour aller vers les
données, les récolter, les vérifier afin d’atteindre les objectifs de sa recherche.

Pour Jean-Louis Loubet Del Bayle11, la méthode est « l’ensemble des


opérations intellectuelles permettant de collecter les données, d’analyser, de comprendre
et d’expliquer la réalité étudiée ».

Dans cette étude, nous avons fait usage de la méthode d’enquête par
sondage. Cette méthode nous a permis de vérifier l’hypothèse et les objectifs assignés à
cette recherche. Elle consiste à décrire un tout en n’en connaissant qu’une partie. Le «
tout » constitue ce que l’on appelle « l’univers de l’enquête » (ou la "population mère").
C’est l’ensemble de personnes dont l’on veut connaître l’opinion12. Dans le cas de notre
travail, ce sont les habitants de la Commune Makiso qui constituent la population mère
ou l’univers d’enquête desquels nous avons tiré un échantillon de quelques personnes
ayant répondu à nos questions de recherche.

Cet univers est déterminé par l’objet de l’enquête. Toutefois, pour


connaître l’opinion de cet univers, on ne procèdera pas à l’interrogation de tous ses
membres. On étudiera seulement l’opinion d’une partie réduite de cet univers que l’on
appelle "échantillon". Après avoir effectivement interrogé les membres de cet échantillon,
les résultats obtenus seront extrapolés à l’ensemble de l’univers de l’enquête13.

9
N’DA Paul, Op. cit., p.36.
10
QUIVY, R CAMPENHOUDT, L-V., Manuel de recherche en science sociales, Paris, Dunod, 1995, p.135.
11
LAUBET D.B Jean-Louis, Initiation aux méthodes de recherche en Sciences Sociales, Paris, Harmattan, 2000,
p.27.
12
Ibidem, p.91.
13
LOUBET D.B. Jean-Louis, Op. cit., p.92.
7

On distingue dans ce processus trois phases : a) la détermination de la


partie de l’univers que l’on doit effectivement interroger : l’échantillon ; b) le choix des
questions qui seront posées aux individus interrogés et qui constitueront le questionnaire
; c) la collecte des réponses aux questions et l’exploitation de ces réponses.

0.9.2. Techniques

Les techniques apparaissent, comme des outils de recherche mise en œuvre


en fonction d’une stratégie générale définie par la méthode14.

Ainsi, la méthode ci-dessus décrite a été appuyée par deux techniques dans
la collecte des données, notamment :

 La technique documentaire nous a aidé à exploiter différents ouvrages et travaux


scientifiques pour tirer et enrichir notre réflexion par des informations utiles.
 Le questionnaire d’enquête nous a aidé à récolter les opinions des enquêtés ou de
l’échantillon tiré des habitants de la Commune Makiso à Kisangani par rapport au
sujet sous étude.
0.10. Intérêt de l’étude
L’étude que nous avons réalisée présente deux intérêts : scientifique et
pratique.

 Du point de vue scientifique, elle apporte des précisions sur les facteurs qui influences
l’audience et la consommation des médias traditionnels à cette ère des réseaux
sociaux. De ce fait, notre travail pourra aider plusieurs chercheurs en Sciences de
l’Information et de la Communication ainsi que des disciplines connexes qui
désireront aborder les études sur l’audience ou l’écoute des médias.
 Du point de vue pratique, les conclusions de notre recherche mettent à la disposition
des responsables et producteurs d’émissions à la RTNC Kisangani ainsi que des
autres médias locaux des conseils indispensables pour savoir adapter les
programmes d’émissions par rapport au temps favorable des publics cibles et d’en
enrichir par des thèmes de proximité et de consonance sociale.

14
Ibidem, p.23.
8

0.11. Délimitation du travail

Notre travail est délimité en deux dimensions : temporelle et spatiale. Sur


le plan temporel, nos enquêtes sur le terrain ont été menées pendant la période allant de
mai au septembre 2021.

Sur le plan spatial, c’est la Commune Makiso qui a constitué notre terrain
de récolte des données.

0.12. Structure du travail

Nous avons structuré notre travail en trois chapitres, outre l’introduction et


la conclusion. Le premier chapitre porte sur les cadres conceptuel et théorique. Le
deuxième présente la Commune Makiso et l’émission « Il est temps » de la RTNC
Kisangani. Le troisième chapitre, enfin, construit le modèle d’analyse et expose les
résultats de notre recherche.
9

PREMIER CHAPITRE : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Dans ce premier chapitre, nous définissons, en premier point, les concepts


clés de notre thème de recherche afin de donner leur entendement ou leur sens dans le
cadre de cette étude. Il s’agit des concepts : taux d’audience, émission et habitant.

En second lieu, nous allons expliquer et circonscrire lesdits concepts grâce


un cadre théorique constitué de la théorie du récepteur de Lasswell, celle de la crédibilité
de Carl Hovland, celle d’usage et gratification de Elihut Katz et la théorie de consonance
et dissonance de Joseph Léon Festinger.

1.1. Cadre conceptuel


1.1.1. Taux d’audience

Le taux d’audience est un concept souvent utilisé comme synonyme à


l’audience ou au taux d’écoute. Dans ce sens, le taux d’audience ou tout simplement
l’audience désigne, selon le petit Larousse15 illustré de 2003, pourcentage de personnes
touchées par un média. C’est un terne polysémique. Elle s’applique à la fois aux médias
et à la justice.
Sur le plan de médias, l’audience concerne le nombre d’individus ou
l’auditoire exposé au contenu a un media (radio, télé, site, internet …) c’est aussi
l’attention de bien vouloir écouter quelqu’un. L’attention qu’on donne à celui qui parle.
Pour Francis Balle16, l’audience est un nombre des personnes ayant
habituellement recours à un média (un journal, une chaine de télé, radio. Selon ce
dernier, l’audience peut alors signifier :
- Intérêt porté par quelque chose par le public ;
- La réception ou l’on admet à quelqu’un pour l’écouter ;
- Public touché.

Nous pouvons définir alors le taux d’audience comme la somme des


individus qui ont regardé ou écouté les contenus, les émissions diffusées par une chaine
de télévision ou une station de radio.

 Types d’audience de médias


Francis Balles17 distingue, d’une part, les types d’audiences suivants :

15
LAROUSSE, Le petit Larousse. Dictionnaire illustré, Paris, Larousse, 2003.
16
BALLE Francis, Lexique d’information-communication, Paris, PUF, 2006, pp.24-26
17
Ibidem, p.191.
10

a) Audience générale : désigne le nombre des personnes ayant fréquenté au moins une
fois un media donné, dans un espace de temps déterminé qui vient de s’écouler ;
b) Audience potentielle : comprend tous ceux qui sont susceptible de fréquenter le
média ;
c) Audience cumulée : c’est le nombre ou le pourcentage de ceux qui ayant fréquenté le
média au cours d’une période aussi peu longtemps que ce soit et à quelque moment
que ce soit ;
d) Audience instantanée : est le nombre des personnes à un instant précis ;
e) Audience moyenne : est la moyenne des audiences instantanée pour une période
donnée, le pourcentage des personnes ou des foyers ayant suivi au même moment
ce média.

D’autre part, il existe l’audience utile et l’audience foyer.


 L’audience utile : exprime le nombre ou le pourcentage des personnes effectivement
touchées par un média correspondant à la cible que l’on vent atteindre ;
 L’audience foyer : c’est le nombre ou le pourcentage des foyers ou un récepteur au
moins d’un média est allumé quelques soit le nombre des personnes que
comprend l’audience.

1.1.2. Emission

1.1.2.1. Définitions classiques du concept « Emission »

De manière générique, tout programme diffusé par un média radio ou


télévision, dont le contenu vise l’information ou l’éducation ou encore le divertissement
du public.

Une émission, pour Daniel Lukingama18, désigne l’action d’émettre, de


livrer à la circulation des contenus à un public. Dans le cadre de l’information, une
émission est une séquence, tranche ou un programme de la radio ou de la télévision
produit suivant le respect des règles particulières.

Pour Aldo Falconi et al. l’émission, c’est la production diffusée à la radio


ou à la télévision identifiée par son titre, son genre, son indicatif et son générique, son
animateur et son auteur. C’est l’action de diffuser un message, de la musique au moyen

18
LUKINGAMA Daniel, Techniques d’animation Radiotélévision, Module de formation, Kisangani, RTV,
2011, p.33.
11

d’ondes électromagnétique, programme radio ou télévision. Elle est une production


audiovisuelle d’une certaine durée sur une chaine de TV ou une station de radio donnée

L’émission relève de l’émetteur, elle produit des ondes radio, des signaux,
des messages. Cette production d’ondes des signaux, de messages constitue une émission.
Mais celle-ci s’applique également à l’activité de transmission de son et d’image par des
ondes électromagnétique et au programme d’une station de radio ou d’une chaine
télévision.19

Le mot émetteur désigne la personne, l’organisme qui est à l’origine de ces


productions. Mais aussi le poste qui permet de transmettre les signaux
électromagnétiques porteurs du message (sons, écrits et images) et que la fonction semi
conductrice, généralement relie à la masse, soit avec la base et le collecteur sous forme
de transistor.

Nous pouvons, à notre tour, définir une émission comme une tranche de
programme produite ou diffusée par un média donné pour soit informer, soit éduquer ou
instruire, ou soit divertir un public donné.

1.1.2.2. Types d’émission


Généralement, on peut classifier les différentes émissions, diffusées à
travers les radios et télévisions, en trois types20 dont chacune d’elles exige une
présentation particulière, notamment :
- Emission d’information ;
- Emission d’éducation ou de formation ;
- Emission de divertissement.

a) Emission d’information
Elle livre à ses auditeurs, ses téléspectateurs ce qui se passe dans leur
milieu, chez eux, dans leur région, dans leur pays en dans le monde.
Dans cette émission, l’animateur renseigne son public sur le sujet
d’actualité intéressant leur fait connaitre des nouvelles, leur reproduction, les
communiqués et les documents contenant des informations importantes et d’actualité,
tout en donnant des explications aux faits.

19
http://fr.wikipédia.rdc, Consulté le 28 juin 2021 à 11 heures 45 min.
20
LUKINGAMA, D., Op. cit., p.28.
12

Ce sont des émissions qui touchent à tous les domaines de la vie : Politique
économie, sport, médecine, sociologie, agronomie, religion, culture, arts, musique,
nouvelles publications scientifiques, éducation, etc. Tout domaine d’activité humaine
possède son information spécifique.

b) Emission d’éducation ou de formation


Ce sont des émissions qui ont pour mission d’éduquer ou de former les
masses par la diffusion des thèmes issus de divers domaines de la vie en société. Ce type
d’émission est animée pour :
- Former ses auditeurs ou téléspectateurs en leur donnant des connaissances,
d’expérience, de la sagesse à travers un message qui laisse une forte impression,
- Donner des éclaircissements sur ce que les gens ignorent ;
- Permettre la production des émissions aux messages frappants qui contiennent
d’enseignement qui font réfléchir et donner une instruction claire apportant des
connaissances solides et complètes.

c) Emission de divertissement ou récréative


Les émissions récréatives ou de divertissement sont celles caractérisées par
des animations libres, amusantes, de jeux, des anecdotes, des humours et théâtres, des
sports, des musiques, etc. Elles consacrent une part significative de leurs minutes
d’antenne radio ou télévision aux animations visant à détendre ou à divertir l’auditeur ou
le téléspectateur pendant les temps de repos ou de pause.
Cette émission vise à détendre les esprits des auditeurs ou des
téléspectateurs supposés fatigués ou surchargés par le travail ou par l’écoute attentive, elle
cherche à adoucir leurs émotions par un divertissement, des animations récréatives ou de
distraction.
Notons également qu’il y a des catégories d’émissions destinées ou
adaptées à l’âge, au sexe, à une couche socioprofessionnelle donnée.

 Par rapport à l’âge, le contenu ou le message d’émission peut cibler ou être destiné ou
adapté aux enfants (animation et jeux d’enfants) aux jeunes (messages sur leur état,
le VIH /SIDA, les émissions téléréalités …) ou aux personnes de troisième âge
(Tango ya Bawendo, émission des faits historique vécus …) ;
 Par rapport au sexe, le message d’une émission peut viser les femmes ou les hommes.
13

 Par rapport à une couche socioprofessionnelle, le message peut être destiné aux
commerçants, aux enseignants, aux militaires, aux populations, aux autorités, aux
handicapés physiques, aux enfants de la rue, etc.

1.1.3. Habitant
Selon le Grand Robert21, un habitant est une personne qui habite, vit en un
lieu déterminé, y a sa demeure, son domicile, ou sa résidence habituelle. Ce concept
désigne aussi une personne qui passe une partie importante de sa vie dans un lieu
donné22.

En bref, nous entendons par « habitant », toute personne qui réside, durant
un moment plus ou moins long, un milieu délimité géographiquement, ayant la culture
de ce milieu, interagissant avec les autres acteurs sociaux de manière direct ou indirect à
travers les échanges commerciaux ou des médiatiques.

1.2. Cadre théorique

Le cadre théorique, dans une recherche en Sciences de l’Information et de


la Communication, constitue un référent explicatif de l’objet d’étude et permet de
circonscrire thématiquement nos seulement cet objet, mais aussi les concepts auxquels le
chercheur fait recours. Il peut être constitué par une ou plusieurs théories ou simplement
par un ou quelques principes d’une théorie, lorsque celui-ci ou ceux-ci permettre de
comprendre le phénomène étudié.

C’est dans ce contexte que notre étude se contextualise dans un cadre


théorique combinant quatre théories, notamment du récepteur de Lasswell, de la
crédibilité de Carl Hovland, d’usage et gratification de Elihut Katz et de consonance et
dissonance de Joseph Léon Festinger.

1.2.1. Théorie du récepteur de Lasswell


Cette théorie postule que le récepteur est la personne ou un groupe de
personnes qui reçoit le message ou la personne à qui et pour qui le message est émis.
L’auditeur ou téléspectateurs et les lecteurs sont des récepteurs.

21
Grand Robert de la langue française, Version électronique 2.0, Le Robert/ SEJER, 2005 ; Disponible sur
www.lerobert.com.
22
Le dictionnaire français de signification des mots, Version électronique 2.7.1 ; Disponible sur
http://wiktionary.org .
14

Le message émis ou transmis par un émetteur a pour mission de produire


un effet chez le récepteur. Le feed back ou la rétroaction permet à l’émetteur de savoir
comment son message a été reçu et au besoin de le réajuster23.
Cette théorie de LASSWELL qui l’a présenté de la manière suivante :

Emetteur Message Medium Récepteur Effet


Qui ? Dit quoi ? Par quel canal ? A qui ? Avec quel effet ?

En effet, en 1948, Harold LASSWELL va développer une vision simple et


pratique de la communication c’est également une vision très technique et un cadre
conceptuel qui va fonder la sociologie fonctionnaliste de média se présentant de la
manière suivante :
- Qui : l’analyse des caractéristiques du destinateur (émetteur) : la question « qui ? »
peut être explorée en se demandant : qui va prendre la parole ;
- Quoi : l’analyse des caractéristiques du contenu (message) : la question « quoi »
permet de cerner les éléments liés au message ;
- Par quel canal : l’analyse de l’environnement physique : la question « par quel
canal ? » permet de cerner les particularités du moyen de diffusion des messages
et, par extension, du contexte physique dans lequel l’interprétation se réalise. Au
sens strict, le canal fait référence aux moyens techniques de diffusion ;
- A qui : l’analyse des caractéristiques des destinataires (récepteur) : la question « à
qui » permet de cerner les particularités des personnes qui vont bénéficier de
l’interprétation à donner au message ;
- Quel effet : l’analyse des résultats : la question « avec quel effet » permet de cerner
la réaction du destinataire par rapport au message qui lui est destiné. Cette
réaction est un élément central sur lequel la relation entre tous les participants va
se construire. Le destinateur s’en remet aux signes extérieurs qui témoignent de
l’efficacité de la communication.

Cette théorie de Lasswell permet de comprendre les contenus diffusés à


travers l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani commun des message émis par un
émetteur bien défini et visant un public donné, dont les enjeux sociologiques des acteurs

23
IYELE Henri-Paul, Information et communication, Cours inédit en G2 SIC, UNIKIS, 2017-2018, p.20.
15

(les objectifs de diffusion par l’émetteur et d’écoute par les récepteurs) sont mis en avant
pour produire effets attendus ou inattendus.

1.2.2. Théorie de crédibilité de Carl Hovland

Carl Hovland définit très clairement la communication comme le processus


par lequel un individu (le communicateur) transmet des stimuli (il peut être le plus
souvent les stimuli verbaux) afin de modifier le comportement d’autres individus (des
récepteurs). Cela dit, la quête d’une plus grande efficacité dans le processus
d’apprentissage passe, pour les chercheurs, par la performance réalisée au niveau de la
communication. D’où l’équipe autour d’Hovland s’est lancée dans l’exploration
systématique des facteurs pouvant influencer l’efficacité de la communication24.

Mais, après d’intenses travaux réalisés sur les recrues pour le compte de
l’armée américaine et dans le cadre « des études expérimentales du département de la
guerre », Hovland et ses collaborateurs arrivent à la conclusion suivante : la théorie de
l’apprentissage, tout autant qu’elle est de la communication, ne peut reposer que sur un
modèle S/R (Stimuli et Réaction ou Réponse).

Ils précisent qu’un message arrive toujours à sa destination, même quelque


temps après. Cependant leur plus grand mérite est d’avoir lié l’efficacité de la
communication à la qualité et au prestige de l’émetteur.

Ainsi pour Hovland, l’effet persuasif d’un message et son degré


d’influençabilité dépendent de la crédibilité (facteurs endogènes) de la source émettrice et
cette crédibilité est fonction tant de la compétence du communicateur que de la confiance
(facteur exogène) placé en lui. Autrement dit, même s’il est de tous les ingrédients de
technique de persuasion, un message peut être rejeté dès lors qu’il émane d’une source
considérée comme peu ou pas crédible25.

Dans le contexte de notre travail, cette théorie démontre que la confiance des
auditeurs dépend de la crédibilité qu’ils ont à la fois de l’animateur de l’émission « Il est
temps » et de la RTNC Kisangani. Si l’émission ou la RTNC diffuse des contenus qui
intéressent les habitants de la Commune Makiso, ces derniers restent consommateurs
actifs.

24
EKAMBO Jean-Chrétien, Cours des théories de la communication, inédit en G3 SIC, UNIKIS, Kisangani,
2018.
25
Ibid.
16

Car, s’ils sont confiants et satisfaits de contenus diffusés par l’émission « Il est
temps » ou cette tranche de programme de la RTNC Kisangani, ce programme sera
considéré comme l’une de leurs émissions ou leur média de préférence. C’est dans ce
sens qu’ils seront amenés à suivre souvent cette émission, ce qui influera, certes, sur le
taux d’audience de ce programme de la RTNC Kisangani.

1.2.3. Théorie des usages et gratifications

La théorie des usages et gratifications cherche à expliquer pourquoi et


comment le public utilise certains médias pour satisfaire leurs besoins. Elle se distingue
des analyses empiriques sur la réception des médias, car sa principale question n’est
plus « quel est l’impact des médias sur le public ? », mais « comment le public utilise-t-il
les médias et pourquoi ? ».
Cette théorie part du principe selon lequel les individus ne sont pas des
consommateurs passifs face aux médias, au contraire, ils ont leur propre usage de ceux-
ci.
Elle découle du « Two Step of Flow Theory », soit la théorie de la
communication à double étage et de l’étude de la réception des médias par le public. En
effet, il faut comprendre la gratification en termes de la satisfaction. Ce modèle fut décrit
par les deux professeurs américains, Elihu Katz et Jay Blumler dans « The use of Mass
Communication », en 1974, comme « une tentative d’expliquer un phénomène en
interrogeant un individu sur la façon dont il utilise les communications au lieu d’utiliser
d’autres ressources dans son environnement, afin de satisfaire ses besoins et atteindre ses
objectifs26.
Cette théorie a donc pour but d’expliquer le degré de satisfaction que les
médias apportent aux individus, leur réelle fonction ou leur véritable importance. Pour
Katz, le public choisit les médias et leur contenu en fonction des besoins qu’il cherche à
combler.

Katz s’est également appuyé sur les travaux de Lasswell qui avait développé
une quadruple interprétation de la fonction des médias : ils auraient une fonction de
surveillance, de corrélation, de divertissement et de socialisation pour la société.

Il décrit trente-cinq besoins sociaux et psychologiques pour les récepteurs


répartis en cinq catégories ci-après :

26
EKAMBO Jean-Chrétien, Op.cit.
17

- Besoins cognitifs : incluant l’acquisition de connaissance, d’information et de


compréhension ;
- Besoins affectifs : incluant les émotions, le plaisir ou les sentiments ;
- Besoins d’intégration personnelle (crédibilité, stabilité, statut) ;
- Besoins d’intégration sociale (besoin d’interagir avec sa famille, ses amis, …) ;
- Besoin de relâcher la tension (évasion, divertissement).

Partant de ces besoins, Katz va définir quatre usages différents des médias à
partir desquels les récepteurs tirent de satisfaction :

- La distraction (se changer les idées, évasion, divertissement, oubli de problèmes


personnels, éveil à la sexualité, …) ;
- Les relations sociales (socialisation, identification aux autres, sentiment
d’appartenance, sujets de conversations et d’interactions sociales, substitution
d’interaction dans la vraie vie, aide à la constitution d’un personnage social) ;
- L’identification personnelle (développer, renforcer son identité et ses valeurs,
recherche de modèle ou de façon de se comporter, identification à un idéal) ;
- L’information (recherche d’information, recherche d’opinion, satisfaction de la
curiosité, auto-éducation, gain en sécurité à travers le savoir).

Ce sont ces usages qui comblent les besoins des individus27.

La théorie des usages et gratifications nous a permis de comprendre que les


auditeurs opèrent le choix de suivre un média ou une émission en tenant compte des
objectifs qu’ils se sont fixés ou en fonction de la satisfaction qu’ils en trouvent. La
satisfaction qu’ils ont dans une émission diffusée détermine leur préférence et leur
attachement à un programme d’émission d’un média par rapport à un autre.

1.2.4. Théorie de consonance et dissonance


La théorie de dissonance cognitive et consonance cognitive de Léon
Festinger postule que l’homme a tendance à garder ce qui est consonnant et éloigner ce
qui est dissonant ; à dire et conserver ce qui est conforme à ses intérêts personnels. A cet
effet, l’homme ne prenne pas l’intégralité du message, il sélectionne ce qui est favorable
et écarter ce qui nuit à ses intérêts. Par-là, il fait une autocensure en choisissant la
positivité et éloigner la négativité.

27
EKAMBO Jean-Chrétien, Op. Cit. p.23.
18

Cette théorie est importante, dans cette étude, parce qu’elle permet de
comprendre que le récepteur ne suit pas n’importe qu’elle contenu ou émission. Chaque
récepteur choisit ce qui l’intéresse, l’émission qui lui apporte quelque chose dans la vie et
décide de la suivre, selon sa disponibilité.

En somme, ce premier chapitre a clarifié les concepts clés utilisés (taux


d’audience, émission et habitant) tout au long de notre travail et à les contextualiser dans
le cadre théorique assimilant la théorie du récepteur à celle de crédibilité-confiance et
celle des usages et gratifications à celle de consonance et dissonance cognitive.
19

DEUXIEME CHAPITRE : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE

Ce deuxième chapitre s’intéresse au milieu d’étude, en présentant


successivement la RTNC, l’émission « Il est temps » et la Commune Makiso dans leurs
aspects géographiques, historiques, juridiques, leurs missions et leurs structures
fonctionnelles.

2.1. Présentation de la RTNC Kisangani


2.1.1. Situation géographique

La Radiotélévision Nationale Congolaise, RTNC de Kisangani, se situe au


Quartier Commercial, Avenue Matabo, N°3 dans la Commune Makiso. Elle est limitée :
- Au Nord : par la Division Provinciale du Plan ;
- Au Sud : par le boulevard Mobutu ;
- A l’Est : par le bâtiment de Gradi Jeunes ;
- A l’Ouest : par l’ex-Banque la Cruche de Kisangani.

2.1.2. Bref aperçu historique

« La RTNC/Kisangani a été implantée en 1955 sous la dénomination de la


Radio Congo Belge, RCB. Cinq ans avant l'accession de la RDC à l'indépendance, cette
Radio avait pour mission de diffuser les activités de la colonie, sous la supervision de la
Direction des Affaires Intérieures et des mains d’Œuvre, AIMO. Elle émettait en ondes
courtes à partir du studio installé sur l'avenue de la Radio N°3 dans la commune Makiso,
grâce à l’émetteur implanté à proximité du centre d'instruction de la Police Nationale
Congolaise Kapalata, situé à la rive droite de la Rivière Tshopo.

Après l'accession de la RDC à l'indépendance, la RCB est devenue la


Station Provinciale de la Radiodiffusion, dépendant directement du gouvernement
Central. Elle sera dénommée RTNC, avec la naissance de la Télévisons à Kisangani en
1965. Elle fonctionnait parallèlement à la Radio qui était un service de l'information,
sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur.

A l'avènement du feu président Mobutu Sese Seko fut créée la Direction


Régionale de l’Information et de l’Orientation Nationale.

Le 24 novembre 1975, la RTNC Kisangani est inaugurée par le président


MOBUTU. Et six ans après, le 2 avril 1981, le président Mobutu promulgue
20

l'Ordonnance-loi N° 81/012 du 02 Avril 1981, créant l'Office Zaïrois de Radio diffusion


et de Télévision. Ce qui changea la dénomination, en sigle Office Zaïrois de Radio-
Télévision (OZRT). Avec l’arrivée de Mze Laurent Désiré KABILA en 1997, ce média
public redevient RTNC par le décret N° 09/62 du 03 décembre 2009 définissant son
statut »28.

2.1.3. Missions de la RTNC Kisangani

L'article 4 du décret N°9/62 du 3 décembre 2009 assigne à la RTNC la


mission d'assurer le service public de Radiodiffusion et de Télévision conformément aux
dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Cette mission se traduit par deux objectifs que l’Etat lui a confiés, à savoir29 :
 Un objectif social ;
 Un objectif économique.

2.1.3.1. Objectifs sociaux

La RTNC a pour objet d’assurer le service public de radiodiffusion et de


télévision conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur. A cet
effet, elle est chargée notamment :
- De réaliser la couverture des activités politiques, économiques et sociales ;
- D’élaborer et de mettre en œuvre tout programme d’actions et toute production
audiovisuelle en matière de radiodiffusion et de télévision ;
- De mener toute étude ou tout sondage visant l’amélioration qualitative de la radio
et de la télévision à l’échelle nationale, régionale et internationale ;
- De réaliser la production nationale des programmes artistiques et éducatifs ; de
produire et coproduire des œuvres et documents audiovisuels, de les
commercialiser et de les diffuser sur les antennes et par tous les autres moyens
audiovisuels, tant dans le pays qu’à l’étranger, pour contribuer au rayonnement de
la culture et de la civilisation Congolaise ;
- D’assurer la production cinématographique et d’en assurer la commercialisation ;

28
Rapport annuel de la RTNC/Kisangani, 2019.
29
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-nationale-
congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 16 min.
21

- De conclure toute convention pour la production ou l’échange des programmes


avec les administrations ou organismes intéressés ;
- De vulgariser les activités et les programmes d’actions des Institutions de la
République Démocratique du Congo.

2.1.3.2. Objectifs économiques

Depuis 1981 suivant l’ordonnance n° 81/050 créant l’OZRT, la RTNC a


eu pour objectif économique la production, la commercialisation et la vente des espaces
publicitaires. Parmi les missions lui assignées, la RTNC vend tant bien que mal ses
services à la radio et la télévision et ce, en diffusant divers communiqués, messages et des
spots publicitaires. C’est à travers les activités ci-haut mentionnées que la RTNC
Kisangani apparaît comme une grande entreprise de production, de commercialisation et
de vente des espaces publicitaires et des spots.
Dans le cadre de cette mission, la RTNC/Kisangani prend des initiatives
locales en conformité ou en exécution des directives et instructions de la direction
générale.
2.1.4. Statut et forme juridique

La Radiotélévision Nationale Congolaise, dans sa configuration actuelle,


est un établissement public de l’Etat. Elle est régie par le décret n°09/031 du 02 décembre
2009 qui stipule en ses articles 1 et 2 ce qui suit30 :

Article 1er : L’Office Zaïrois de Radio diffusion et de Télévision, en abrégé « OZRT »,


créé par l’ordonnance n° 81-050 du 02 avril 1981, est transformé en établissement public
à caractère socioculturel, doté de la personnalité juridique, appelé « Radiotélévision
Nationale Congolaise », ci-après dénommé « la R.T.N.C ». Il est régi par la loi n°08/009
du 07 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics et
par le présent Décret.
Article 2 : La RTNC est ainsi subrogée dans les biens, droits, actions, actifs et passifs que
détenait l’entreprise publique « Office Zaïrois de Radio diffusion et de Télévision » à la
date de la signature du présent Décret. Elle est en outre subrogée, dans les mêmes
conditions, purement et simplement, dans le bénéfice et la charge de tous contrats,

30
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-nationale-
congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 23 min.
22

obligations, engagements, conventions quelconques existant dans le chef de l’entreprise


publique « Office Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision ».
L’ensemble des liens corporels et incorporels ainsi que les créances nettes,
tels qu’ils ressortent de derniers états financiers certifiés de l’entreprise publique « Office
Zaïrois de Radiodiffusion et de Télévision », constituent la dotation de la RTNC.

Le patrimoine de la RTNC est constitué31 :


 De tous les biens, droits et obligations qui lui sont reconnus conformément à
l’article 2 du présent Décret ;
 Des équipements, matériels et autres biens acquis dans le cadre de l’exécution de sa
mission ;
 De tous les biens, droits et obligations reconnus à l’Etat Congolais dans le domaine
de la radiodiffusion et de télévision, avant et après l’entrée en vigueur de
l’Ordonnance n° 81-050 du 02 avril 1981 portant création et statut de « l’Office
Zaïrois de Radiodiffusion et Télévision » ;
 Il peut s’accroître de toute acquisition propre jugée nécessaire pour fonctionnement,
des apports ultérieurs que l’Etat pourra lui consentir et des réserves qui pourront lui
être incorporées.
Les ressources de la RTNC proviennent32 :
- De la redevance annuelle pour la consommation du service public de
radiodiffusion et de télévision ;
- De la gestion du réseau de la télévision numérique terrestre (TNT) ;
- De la publicité, des productions cinématographiques et autres se rapportant à
ses missions ;
- De l’administration de son patrimoine et des biens dont la gestion lui est
confiée ;
- Des subsides qui lui sont alloués par l’Etat ;
- Des dons, legs et libéralités ;
- Des ressources diverses et exceptionnelles.

2.1.5. Structures fonctionnelles de la RTNC/ Kisangani

La RTNC Kisangani fonctionne avec les différentes structures suivantes :

31
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-nationale-
congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 31 min.
32
Ibidem.
23

2.1.5.1. Direction provincial


C’est le service de l’animation principale de cette institution. Le Directeur
Provincial dirigeant ce service représente le Directeur Général en province. Il coordonne
toutes les activités de la RTNC en Province de la Tshopo et applique la politique de
l’information, des programmes de la radio et télévision. Il gère les ressources humaines,
financières et patrimoniales mises à la disposition de l’entreprise et applique les directives
et instructions nationales : statuts et conventions collectives de l’entreprise.
Le Directeur provincial est le gestionnaire de la station et répond à toute
interpellation de la hiérarchie. Il approuve les grilles saisonnières et permanentes des
programmes radiotélévision et engage l’entreprise avec les partenaires. Il assiste aux
colloques, conférences et séminaires d’intérêt local ou national qui concernent les
problèmes d’informations, des programmes ou de la technique radio et télévision.

Il entretient des rapports avec les responsables des institutions publiques et


privées de la province. Il préside les réunions périodiques avec le comité de direction et
les assemblées générales périodiques pour évaluer et critiquer la marche de l’entreprise et,
à la fin de chaque année, il rédige un rapport d’activité à l’intention de la hiérarchie.

2.1.5.2. Sous-direction audiovisuel


La sous-direction émet et propose au Directeur Provincial les stratégies
d’encadrement tendant à améliorer la production et la présentation des émissions et
informations à la radio et à la télévision, en collaboration avec les chefs des services. Elle
signe conjointement avec la Direction provinciale tout acte engageant la station et
relevant de sa gestion courante dans le domaine de l’audiovisuel.

Le sous-directeur surveille et contrôle l’antenne à travers le service de régie,


reçoit et analyse tous les rapports à l’intention du directeur et du comité de direction. Il
organise également des sondages sur la qualité des programmes de la RTNC/Kisangani
et sur les prestations des journalistes et animateurs.

2.1.5.3. Sous-direction technique


La sous-direction technique gère l’exploitation et la maintenance des
équipements techniques de la station radio et télévision, la bonne marche de la fréquence
(émetteurs radio/télévision), ainsi que les unités mobiles (matériels de reportage,
sonorisation).
24

En outre, elle assure le contrôle des appareils et équipements en vue de se


rendre compte de leur état de fonctionnement et tient à jour la documentation technique
et élabore les statistiques permettant de connaître la durée de vie des équipements.

2.1.5.4. Sous-direction logistique

Le sous-directeur logistique organise l’approvisionnement et l’achat des


fournitures de bureaux et autres matériels techniques en fonction des états des besoins des
services et assure la distribution. Toute communication ou toutes les instructions de
service entre la direction et les agents passe par son canal.

2.1.5.5. Service des informations radio, télévision et sports

Régenté par le sous-directeur de l’audiovisuel, ce service coordonne les


activités de la collecte, du traitement et de la diffusion de l’information (actualité). Il
cosigne les conducteurs des journaux avec la direction et les sections avant la diffusion
des reportages à l’antenne.

Ce service supervise les tâches de concertation sur proposition des chefs des
sections concernées. Il veille au respect de l’horaire des services par les chefs de section et
à la qualité des journaux parlés et télévisés.

2.1.6. Service des programmes radio/télévision

Ce service a la charge de gérer l’antenne. Il produit la grille de programme


journalière et reçoit les conducteurs des émissions, établit un planning de production des
programmes.

Il coordonne aussi les programmes d’éducation, des variétés musicales, des


jeux, réglemente les conditions d’accès aux discothèques et approuve des disques et
autres éléments audiovisuels programmés par les animateurs, et, enfin, il tient des
réunions périodiques des programmes.

2.1.7. Service technique radio/télévision

Ce service s’occupe de la gestion, de la maintenance et l’exploitation


d’équipements et matériels techniques. Il émet des avis techniques sur la réalisation des
émissions, coordonne la gestion des sites équipés des émetteurs, il assure la garde
exclusive dans la province et entretient, enfin, les matériels de reportage.
25

2.1.8. Organigramme de la RTNC/Kisangani

DIRECTION PROVINCIALE

Secrétaire de Direction

S/Direction Audiovisuel S/Direction Technique S/Direction Logistique

Service/Infos Service/Prog. Service Régie Service Tech. Service Tech. TV Service Logistique Service Intendance
Radio/TV Radio/TV Radio/TV Radio

Moyens Communs
Section Enquêtes et Magasines

Section Techn. Radio Expl.


Section Actualité Filmées

Section Techn. TV Expl.


Technique Maintenance
Section Prog. Radio

Section Rég. Radio


Section Infos Radio

Section Prog. TV

Section Rég. TV
Section Infos TV

Maintenance
Section Section Section
Commerciale Finances Personnel
26

2.2. Aperçu sur l’émission « Il est temps » de la RTNC

Dans ce point, nous voulons donner quelques indications sur le magazine


qui fait l’objet de notre étude, notamment sur la présentation de l’émission, le mode
d’animation et la thématique abordée.

2.2.1. Présentation de l’émission

L’émission « Il est temps » est un magazine socio-politique présenté par


Marx-César Lokate Itoko, Directeur des stations de radio et de télévision nationales
congolaises, « RTNC » en sigle. Ce magazine animé en tri-langue est diffusé tous les jours
de la semaine, excepté le dimanche, de 12 heures 00 à 13 heures 30.

Dans les programmes de la RTNC Kisangani, l’émission « Il est temps » a


est diffusé depuis environ une année. Depuis lors, ce magazine est produit de manière
quasi-irrégulière, surtout lorsqu’il n’y a pas d’invités. L’émission occupe une tranche
d’antenne importante dans les programmes de ce média public, même si sa production
quasi-irrégulière est conditionnée par la disponibilité des invités.

2.2.2. Mode d’animation

Le magazine ou l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani est


produite par un présentateur principal, trois co-présentateurs et des invités (deux ou
trois). L’animateur principal introduit l’émission et assure la modération de la parole
entre les co-animateurs (ou co-présentateurs) et les invités, en passant d’une langue à
l’autre.

Parmi les trois co-animateurs, le premier accompagne l’émission par des


interventions en Lingala, le deuxième en langue Swahili et le troisième fait la synthèse en
Français. Autrement dit, ce magazine est animé à la fois dans ces trois langues influentes
de la ville.

Les invités sont souvent des acteurs socio-politiques ou économiques qui


participent à l’émission soit pour clarifier une situation qui fait la une dans la ville ou
dans la province, soit pour défendre, chacun, une position dans une situation qui
opposent leurs intérêts.
27

2.2.3. Thématique abordée

Les thèmes développés par l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani


ont puisés dans les domaines de la politique, de l’économie, de la société et même de
l’environnement. Cependant, ce qui domine reste les sujets du secteur politique.

Dans la politique, les animateurs décortiquent les thèmes de crises ou


conflits intra-institutionnels ou interinstitutionnels, de projets de sociétés des hommes
politiques ou des candidats à des postes politiques, leurs actions dans la gestion de la
province, le fonctionnement des institutions, etc.

Dans le secteur socio-économique, cette émission peigne les sujets relatifs à


l’entrepreneuriat, aux conditions de vie des populations, des routes et autres
infrastructures, de variations de taux d’échange des monnaies étrangères (dollars, euros,
…) en Francs congolais et vice-versa, de prix des biens et services au marché local, de
crise de certains produits ou denrées dans la ville, de climat des affaits, etc.

Il en est de même dans le domaine de l’environnement où l’émission « Il


est temps » y puise des thèmes sur les changements climatiques, les conférences
internationales, nationales ou locales sur le climat, la biodiversité, l’agriculture, la gestion
des forêts ou la gouvernance environnementale, le développement durable, les droits et
place des communautés locales dans les questions forestières, etc.
28

TROISIEME CHAPITRE : MODELE D’ANALYSE ET RESULTATS DE


RECHERCHE

Dans ce dernier chapitre, nous nous pencherons, d’abord, sur l’analyse des
variables de l’hypothèse de notre recherche, ensuite, sur les procédés méthodologiques et,
enfin, sur la présentation des résultats de notre recherche.

Dans l’analyse des variables, nous allons opérationnaliser les concepts clés
de notre hypothèse de recherche afin de dégager les indicateurs et techniques devant nous
permettre de vérifier auprès des habitants de la Commune Makiso le taux d’audience de
l’émission « Il est temps » diffusée par la RTNC Kisangani.

En ce qui concerne les procédés méthodologiques, nous allons, dans ce


point, déterminer, d’une part, la population et l’échantillon d’étude ainsi que ses
caractéristiques et, d’autre part, les techniques qui permettront de collecter les données
auprès de cette population et celles qui aideront au traitement des informations
recueillies.

Enfin, nous allons présenter les résultats de la recherche, en commençant


par la présentation et analyser des données pour finir par l’interprétation des résultats.

3.1. Modèle d’analyse

Pour construire le modèle d’analyse, nous avons nécessairement besoin de


convoquer notre hypothèse de recherche, puis en identifier les concepts clés appelés
« variables » et établir les relations entre ces dernières. Ce n’est qu’après ces deux
premières étapes que nous allons opérationnaliser ces concepts en les définissant
théoriquement et opérationnellement.

3.1.1. Rappel de l’hypothèse de recherche

Notre réflexion scientifique est conduite par l’hypothèse selon laquelle « Le


contenu moins intéressant et le temps défavorable par rapport au public sont à la base de la faible
audience d’une émission diffusée actuellement par un média traditionnel ».
29

3.1.2. Identification et relation des variables


L’hypothèse rappelée ci-dessus est constituée par trois variables, dont deux
sont indépendantes et une qui est dépendante. Ces variables sont essentiellement les
suivantes :
- Variable indépendante 1 : Contenu moins intéressant (Cause 1) ;
- Variable indépendante 2 : Temps défavorable par rapport au public (Cause 2) ;
- Variable dépendante : Faible audience d’une émission (Effet ou phénomène étudié).

Ces variables entretiennent des relations de causes à effet, c’est-à-dire qu’il


y a des facteurs qui sont déclencheur ou qui sont à la base d’un effet ou d’un phénomène
observé que nous étudions dans cette recherche. Leurs relations peuvent être
schématiquement représentées de la manière suivante :

Figure 1 : Relations des variables de l’hypothèse

La lecture de schéma est la suivante : les causes de la faible audience d’une


émission de radio traditionnelle aujourd’hui sont le contenu moins intéressant et le temps
défavorable par rapport au public.

3.1.3. Opérationnalisation des variables

Opérationnaliser les variables consiste à définir théoriquement et


pratiquement les concepts clés de l’hypothèse de recherche en vue d’en ressortir, à un
premier niveau, l’appréhension abstraite de chaque concept et, à deuxième niveau, les
dimensions et les indicateurs à travers lesquels la réalité étudiée sera observée sur terrain
grâce aux techniques que cette opération va devoir définir.

Ainsi, les concepts à opérationnaliser sont les trois variables présentées ci-
haut, notamment :
- Contenu moins intéressant ;
- Temps défavorable par rapport au public ;
30

- Faible audience d’une émission.

3.1.3.1. Contenu moins intéressant

a) Définition théorique

Le contenu moins intéressant, selon notre entendement dans cette


recherche, désigne la faible richesse de matières, thèmes ou sujets développés dans et par
une émission donnée. Elle se réfère à la qualité de contenu décru, moins significatif pour
le public à qui l’émission est destiné ou pour qui l’émission est diffusée.

Il s’agit des contenus qui développent des sujets ou thèmes qui préoccupent
de moins en moins le public et rapportent moins de signification dans leur vie, dans leurs
activités socioprofessionnelles.

b) Définition opérationnelle

Concept Dimensions Indicateurs Technique


Contenu moins - Excès de sujets politiques ; Questionnaire
intéressant Thématique - Moins de thèmes sur le vécu d’enquête
quotidien de la population ;
- Sujets dégoûtés par le public.
Production - Privilège de paroles et Questionnaire
d’intervenants accordé aux hommes d’enquête
politiques et d’affaires ;
- Moins de prise de parole par les
citoyens ordinaires.

3.1.3.1. Temps défavorable par rapport au public

a) Définition théorique

Le temps défavorable par rapport au public, c’est la production et diffusion


d’une émission ou d’un programme pendant les moments où les différents membres de ce
public sont occupés par d’autres activités socioprofessionnelles et que ce dernier n’est pas
disponible pour suivre des contenus développés dans et par cette émission.
31

Souvent, certaines émissions sont diffusées pendant que les membres


composant public cible sont empêchés par les cours, la vente des marchandises au
marché, le travail au bureau ou dans un service technique, etc. Ce temps de diffusion ne
correspondant pas à la disponibilité du public est compris comme le moment de faible
audience d’un média, d’une émission donnée.

b) Définition opérationnelle

Concept Dimensions Indicateurs Technique


Temps défavorable Emplacement - Heures de diffusion de Observation
par rapport au public horaire forte audience ;
- Heures de faible audience.

3.1.3.1. Faible audience d’une émission

a) Définition théorique

La faible audience d’une émission radiodiffusée ou télédiffusée indique un


faible taux d’écoute d’un programme produit par un média audiovisuel. Elle se traduit
par un nombre relativement faible des gens qui suivent ou écoutent un programme
diffusé par un média et par de faible impact de ce programme sur le public ou sur
l’opinion publique dans le lieu de diffusion.

b) Définition opérationnelle

Concept Dimensions Indicateurs Technique


Faible audience Taux - Ecoute de l’émission ; Questionnaire
d’une émission d’écoute - Connaissance de programme de d’enquête
l’émission.
Effet - Influence moins considérable sur le Questionnaire
public ; d’enquête
- Moins d’influence sur l’opinion
publique.
32

3.2. Choix méthodologiques

3.2.1. Population d’étude


La population d’étude désigne, selon Roger Mucchielli33, « un ensemble
des personnes sur lesquelles porte l’enquête et qui constitue une collectivité ». Quant à
Katalay E., la population d’étude est « un univers d’enquête, l’ensemble des individus des
groupes humains concernés par les objectifs d’enquête et possédant les mêmes
caractéristiques qu’un chercheur se propose d’observer »34.

Dans notre recherche, la population d’étude est constituée de tous les


habitants de la Commune Makiso dans la ville de Kisangani.

3.2.2. Echantillon d’étude


Pour Thérèse Kolongo35, l’échantillon d’une étude est un nombre réduit
d’individus, d’objets tirés de la population d’étude, dont les résultats obtenus déterminent
les caractéristiques qui se rapportent à l’ensemble de la population concernée.
Selon Georges De Landshere, l’échantillon est « le choix d’un nombre
limité d’individus ou d’événements dont l’observation permet de tirer des conclusions
générales applicables à la population entière à l’intérieur de laquelle le choix a été
opéré »36.
Dans le cas de ce travail, nous avons utilisé un échantillonnage occasionnel
consistant à tenir compte des personnes disponibles et acceptables dans notre étude. Ce
procédé nous a permis de tirer un échantillon de 80 enquêtés, essentiellement des
personnes habitant la Commune Makiso.

3.2.3. Technique de collecte des données


Pour la collecte des données, nous avons utilisé l’enquête par
questionnaire, dont le questionnaire d’enquête écrit a été l’outil incontournable.

33
MUCCHIELLI Roger, Le questionnaire dans l’enquête psychosociale, Paris, PUF, 1989, p.24.
34
KATALAY E., Le secteur informel de l’emploi à Kisangani, besoin de formation chez quelques employés,
mémoire, psychologie du travail, FPSE, inédit, 1989, p.47.
35
KOLONGO Thérèse, Audience de l’émission « Vertus citoyennes » de la RTNC/Kisangani auprès des habitants
de la Commune Mangobo dans le Quartier Itimbiri, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2019.
36
DE LANDESHEERE George, Introduction à la méthodologie de recherche en éducation, Paris, PUF, 1975,
p.251.
33

3.2.4. Technique de traitement des données


Pour le traitement des données, nous avons fait le dépouillement manuel
en utilisant le comptage et le pointage manuel, afin de déterminer les fréquences de
chaque modalité (réponses) de nos enquêtés aux questions soumises. Grâce à la
technique d’analyse statistiques, nous avons calculé le pourcentage suivant la formule ci-
𝑓
après : % = 𝑁 𝑥 100.

- % : Pourcentage ;
- f : fréquence ;
- N : Nombre total d’enquêtés.

3.3. Présentation des résultats de recherche

Ce dernier point de notre dernier chapitre se penche sur les caractéristiques


de l’échantillon, la présentation et l’analyse des données et l’interprétation des résultats
de notre étude.

3.3.1. Caractéristiques de l’échantillon

Notre échantillon comporte des variables ou caractéristiques suivantes :


sexe, tranche d’âge, niveau d’études et occupation socioprofessionnelle. Leur
représentation dans la présente enquête se répartit de la manière ci-après :

Tableau 1 : Sexe des enquêtés

Sexe des enquêtés f %


Masculin 42 52,5
Féminin 38 47,5
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

Selon les données du tableau ci-dessus, sur 80 enquêtés, il y a 42 sujets, soit


52,5% de sexe masculin et 38 sujets, soit 47,5% de sexe féminin.
34

Tableau 2 : Tranche d’âge des enquêtés

Tranche d’âge des enquêtés f %


19 ans et moins 10 12,5
20 – 29 ans 41 51,25
30 – 39 ans 11 13,75
40 – 49 ans 10 12,5
50 ans et plus 8 10
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

Sur 80 enquêtés, 10 sujets, représentant 12,5% ont une tranche d’âge de 19


ans et moins ; 41 sujets, soit 51,25% ont l’âge variant entre 20 à 29 ans ; 11 sujets, soit
13,75% sont de l’âge allant de 30 à 39 ans ; 10 sujets encore, soit 12,5% sont d’une
tranche d’âge situé entre 40 et 49 ans ; et 8 sujets, soit 10% ont l’âge qui va de 50 ans et
plus.

Tableau 3 : Niveau d’études des enquêtés

Niveau d’études des enquêtés f %


Secondaire 5 6,25
Supérieur/Universitaire 64 80
Postuniversitaire 11 13,75
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

5 sujets sur 80 enquêtés, soit 6,25% ont un niveau d’études secondaire ; 64


sujets, soit 80% ont un niveau d’études supérieur ou universitaire et 11 sujets, soit 13,75%
ont un niveau d’études postuniversitaire.
35

Tableau 4 : Occupation socioprofessionnelle des enquêtés

Occupation socioprofessionnelle f %
Travailleur de l’Etat ou du Privé 8 10
Patron à son compte 21 26,25
Etudiant/Elève 41 51,25
Ménagère 8 10
Sans occupation/Chômeur 2 2,5
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

Parmi les 80 enquêtés, 8 sujets, soit 10% sont travailleurs de l’Etat ou du


privé ; 21 sujets, soit 26,25% sont patrons à leur compte ; 41 sujets, soit 51,25% sont
étudiants ou élèves ; 8 autres sujets, soit 10% sont ménagères et 2 sujets, soit 2,5% sont
sans occupation ou chômeurs.

3.3.2. Présentation et analyse des données

Tableau 5 : Ecoute de l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani

Ecoute de l’émission f %
Oui 32 40
Non 48 60
Total 80 100
Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

Sur 80 enquêtés, 32 sujets, soit 40% écoutent l’émission « Il est temps » de


la RTNC Kisangani ; alors que 48 sujets, soit 60% n’écoutent pas cette émission.

Tableau 6 : Connaissance de programmes (jour et heure) de diffusion de l’émission

Connaissance de programmes (jour f %


et heure) de diffusion de l’émission
Oui 19 23,75
Non 61 76,25
Total 80 100
Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.
36

Il y a 19 sujets sur 80 enquêtés, soit 23,75% qui connaissent les


programmes (le jour et l’heure) de diffusion de l’émission « Il est temps » de la RTNC
Kisangani ; alors que 61 sujets, soit 76,25% qui ne connaissent pas les programmes de
diffusion de cette émission.

Tableau 7 : Influence des contenus diffusés par l’émission sur la vie des citoyens

Influence des contenus f %


diffusés par l’émission
Oui 15 18,75
Non 65 81,25
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

15 sujets sur 80 enquêtés, soit 18,75% sont influencés par les contenus
diffusés par l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani ; pendant que 65 sujets, soit
81,25% ne sont pas influencés par les contenus diffusés au cours de cette émission.

Tableau 8 : Appréciations des sujets politiques diffusés par l’émission

Appréciation des sujets politiques f %


diffusés par l’émission
Bon et motive 14 17,5
Mauvais et démotive 19 23,75
Excès de politique et décourage 43 53,75
Pas d’avais 4 5
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021.

Sur 80 enquêtés, 14 sujets, soit 17,5% considèrent les sujets politiques


comme bons et motivant de suivre l’émission « Il est temps » diffusée par la RTNC
Kisangani ; 19 sujets, soit 23,75% les considèrent comme mauvais et démotivant ; 43
sujets, soit 53,75% les apprécient comme en excès et décourageant de suivre cette
émission et 4 sujets, soit 5% se sont réserver de se prononcer sur cette question.
37

Tableau 9 : Moins de sujets politiques sur les problèmes de la population dans l’émission
Moins de sujets politiques sur les f %
problèmes de la population
Oui 35 43,75
Non 37 46,25
Pas d’avais 8 10
Total 80 100
Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021

Sur 80 enquêtés, 35 sujets, soit 43,75% affirment que les sujets politiques
diffusés par l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani concernent moins les
problèmes de la population ; 37 sujets, soit 46,25% n’affirment pas cette allégation ; 8
sujets, soit 10% n’ont pas émis leur avis par rapport à cette question.

Tableau 10 : Rapport entre écoute de l’émission et les sujets traités concernant la population
Ecoute de l’émission liée à la diffusion f %
des sujets concernant la population
Oui 37 46,25
Non 34 42,5
Pas d’avais 9 11,25
Total 80 100
Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021

Sur 80 enquêtés, 37 enquêtés, soit 46,25% affirment que l’écoute de


l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani est liée à la diffusion des sujets qui
concernent le vécu quotidien de la population ; 34 sujets, soit 42,5% n’affirment pas ce
rapport ; et 9 sujets, soit 11,25% ne se sont pas prononcés sur cette question.

Tableau 11 : L’émission accorde plus de parole aux politiciens qu’aux citoyens


Emission accorde plus de parole aux f %
politiciens qu’aux citoyens
Oui 33 41,25
Non 35 43,75
Pas d’avais 12 15
Total 80 100
Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021
38

Il y a 33 sujets sur 80 enquêtés, soit 41,25% affirment que cette émission


accorde plus aux politiciens qu’aux citoyens ; 35 sujets, soit 43,75% ne l’affirment pas ; et
12 sujets, soit 15% n’ont pas donner leur avis.

Tableau 12 : rapport entre écoute et temps de diffusion de l’émission

Rapport entre écoute et temps de diffusion de f %


l’émission
Emission diffusée pendant l’heure du travail 16 20
Emission diffusée durant le temps de pause 9 11,25
Emission diffusée au moment d’indisponibilité 28 35
Contenu moins intéressant 27 33,75
Total 80 100

Source : Notre enquête sur terrain, Kisangani, Octobre 2021

Sur 80 enquêtés, 16 sujets, soit 20% indiquent que l’émission est diffusée
pendant les heures du travail ; 9 sujets, soit 11,25% indiquent que cette émission est
diffusée pendant le temps de pause ; 28 sujets, soit 35% indiquent que l’émission est
diffusée au moment d’indisponibilité ; et 27 sujets, soit 33,75% trouvent dans cette
émission des contenus moins intéressants.

3.3.3. Interprétation des résultats

La lecture systématique des données reprises ci-haut nous permet de


dégager les résultats suivants :

- L’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani a un très faible taux d’écoute


dans la Commune Makiso et les programmes de diffusion de cette émission sont
très moins connus par les habitants de cette entité municipale (Tableaux 5 et 6).
Cela signifie qu’une émission dont le jour et l’heure ne sont pas connus par le
public comporte une faible audience.
- La faible écoute de cette émission par les habitants de la Commune Makiso est
due à l’excès de contenus politiques traitant moins à moins des problèmes qui
concernent la population. Ces contenus diffusés par cette émission n’influencent
pas les publics de cette entité municipale de Kisangani (Tableaux 7, 8, 9 et 10).
39

Ceci revient à dire qu’une émission qui ne traitent pas des contenus liés aux
problèmes de la population ou qui exagèrent avec les contenus politiques requière
un faible taux d’écoute et n’influence pas beaucoup le public.
- Le temps de diffusion de l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani ne
permet pas à un grand nombre d’habitants de la Commune Makiso de suivre les
contenus diffusés. L’émission est diffusée pendant les heures d’indisponibilité du
public, pendant les heures du travail ou de la pause (Tableau 12).
Autrement dit, l’emplacement horaire (ou le jour et l’heure) prévu pour une
émission dans la grille des programmes d’un média influence le taux de son
écoute par le public.
 Conclusion

Dans ce dernier chapitre, nous avons, premièrement, construit le modèle


d’analyse qui nous a permis de ressortir les dimensions et indicateurs ayant servi à la
constitution du questionnaire d’enquête auprès de notre population d’étude.

Deuxièmement, nous avons déterminé la population et l’échantillons


d’étude auprès duquel nous avons collecté les données grâce aux techniques bien définie
dans ledit chapitre.

En troisième lieu, nous avons présenté les données recueillies sur terrain,
dont leur analyse nous a permis d’interpréter les résultats de recherche.
40

CONCLUSION

Notre recherche a été entreprise sur le « Taux d’audience de l’émission Il est


temps de la RTNC Kisangani auprès des habitants de la Commune Makiso ».

L’étude a eu pour objectif principal de connaitre le niveau d’écoute des


contenus diffusés par l’émission Il est temps à la RTNC Kisangani. La réalisation de cet
objectif général a passé par les objectifs spécifiques consistant à mesurer l’audience de
cette émission auprès des habitants de la Commune Makiso et d’identifier les facteurs qui
influencent l’audience de cette émission dans cette commune.

Notre problème spécifique de recherche a été construit autour de la


question suivante : Qu’est-ce qui est à la base de la faible audience de l’émission Il est
temps de la RTNC Kisangani auprès des habitants de la Commune Makiso ?

Par rapport à cette question spécifique, nous avons émis l’hypothèse selon
laquelle le contenu moins intéressant et le temps défavorable par rapport au public sont à
la base de la faible audience d’une émission diffusée actuellement par un média
traditionnel.

Cette hypothèse a été vérifié grâce à la méthode d’enquête par sondage,


matérialisée par la technique de questionnaire d’enquête dans la collecte et l’analyse
statistique dans le traitement des données.

A part l’introduction et la conclusion, ce travail a été structuré en trois


chapitres. Le premier a clarifié les cadres conceptuel et théorique. Le deuxième a porté
sur le contexte général de l’étude. Le troisième et dernier chapitre a procédé au modèle
d’analyse et à la présentation des résultats de notre recherche.

Ainsi, à la fin de notre analyse systématique des données présentées et leur


interprétation, nous sommes arrivée aux résultats ci-après :

- L’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani a un très faible taux d’écoute


dans la Commune Makiso et les programmes de diffusion de cette émission sont
très moins connus par les habitants de cette entité municipale (Tableaux 5 et 6).
Cela signifie qu’une émission dont le jour et l’heure ne sont pas connus par le
public comporte une faible audience.
41

- La faible écoute de cette émission par les habitants de la Commune Makiso est
due à l’excès de contenus politiques traitant moins à moins des problèmes qui
concernent la population. Ces contenus diffusés par cette émission n’influencent
pas les publics de cette entité municipale de Kisangani (Tableaux 7, 8, 9 et 10).
Ceci revient à dire qu’une émission qui ne traitent pas des contenus liés aux
problèmes de la population ou qui exagèrent avec les contenus politiques requière
un faible taux d’écoute et n’influence pas beaucoup le public.
- Le temps de diffusion de l’émission « Il est temps » de la RTNC Kisangani ne
permet pas à un grand nombre d’habitants de la Commune Makiso de suivre les
contenus diffusés. L’émission est diffusée pendant les heures d’indisponibilité du
public, pendant les heures du travail ou de la pause (Tableau 12).
Autrement dit, l’emplacement horaire (ou le jour et l’heure) prévu pour une
émission dans la grille des programmes d’un média influence le taux de son
écoute par le public.

Au regard de ces résultats, nous avons confirmé l’hypothèse de notre


travail telle qu’énoncée au départ. Nous pensons avoir atteint les objectifs assignés à cette
étude.

En terme de suggestions, nous proposons à la RTNC Kisangani de


produire des contenus politiques traitant des vrais problèmes sociaux qui concernent la
population et de les diffuser pendant les jours et les heures favorables à l’écoute d’un plus
grand nombre de personnes.

Ce travail n’est une œuvre parfaite. Nous restons humble et réceptives aux
remarques constructives afin de parfaire la qualité de cette œuvre scientifique.
42

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages
DE LANDESHEERE George, Introduction à la méthodologie de recherche en éducation,
Paris, PUF, 1975.

GAUTHIER Benoît (Dir.), La recherche sociale. De la problématique à la collecte des données,


4ème édition, Québec, PUQ, 2003.
LAUBET D.B Jean-Louis, Initiation aux méthodes de recherche en Sciences Sociales, Paris,
Harmattan, 2000.
MUCCHIELLI Roger, Le questionnaire dans l’enquête psychosociale, Paris, PUF, 1989.
N’DA Paul, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines, Paris, L’Harmattan,
2015.
QUIVY, R CAMPENHOUDT, L-V., Manuel de recherche en science sociales, Paris, Dunod,
1995.
II. TFC, Mémoire et rapport
AMUNAZO Salumu, Niveau d’audience de la Radio Communautaire Mwangaza par les
auditeurs de la commune Makis, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2017.
DHIMBE Alphonsine, Audience de l’émission dialogue entre congolais de la radio OKAPI à
Kisangani par les résidents des homes Boyoma I et II, TFC inédit en SIC,
UNIKIS, 2010.
KANDOLO Ohumih, L’audience de l’émission question à la CENI de la radio Okapi sur les
étudiants de l’Université de Kisangani, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2011.
KATALAY E., Le secteur informel de l’emploi à Kisangani, besoin de formation chez quelques
employés, Mémoire inédit en Psychologie du travail, UNIKIS, 1989.
KOLONGO O. Thérèse, L’Audience de l’émission ‘’Vertus citoyennes’’ de la RTNC/Kisangani
chez les habitants du Quartier Itimbiri dans la Commune Mangobo, TFC inédit
en SIC, UNIKIS, 2019.
KOLONGO Thérèse, Audience de l’émission « Vertus citoyennes » de la RTNC/Kisangani
auprès des habitants de la Commune Mangobo dans le Quartier Itimbiri, TFC
inédit en SIC, UNIKIS, 2019.
KOSWANYA Pierrette, Le taux d’audience des informations télévisées de la RTNC Kisangani
chez les Enya de la Commune Kisangani, TFC inédit en SIC, UNIKIS, 2013.
RTNC, Rapport annuel de la RTNC/Kisangani, Kisangani, RTNC, 2019.
43

III. Cours inédits et Module de formation


EKAMBO Jean-Chrétien, Cours des théories de la communication, inédit en G3 SIC,
UNIKIS, Kisangani, 2018.
IYELE Henri-Paul, Information et communication, Cours inédit en G2 SIC, UNIKIS, 2017-
2018.
LUKINGAMA Daniel, Techniques d’animation Radiotélévision, Module de formation,
Kisangani, RTV, 2011.

IV. Dictionnaires et encyclopédies


BALLE Francis, Lexique d’information-communication, Paris, PUF, 2006.
LAROUSSE, Le petit Larousse. Dictionnaire illustré, Paris, Larousse, 2003.

V. Sitographie
Grand Robert de la langue française, Version électronique 2.0, Le Robert/ SEJER, 2005 ;
Disponible sur www.lerobert.com.
http://fr.wikipédia.rdc, Consulté le 28 juin 2021 à 11 heures 45 min.
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-
nationale-congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 16
min.
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-
nationale-congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 23
min.
http://www.africmemoire.com/part.4-chapitre-iii-presentation-de-la-radio-television-
nationale-congolaise-2062.html#_ftn2, consulté le 19 juillet 2021 à 10h 31
min.
Le dictionnaire français de signification des mots, Version électronique 2.7.1 ; Disponible
sur http://wiktionary.org .
44

TABLE DES MATIERES

0. INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
0.1. Objet d’étude ............................................................................................................................. 1
0.2. Problème général....................................................................................................................... 1
0.3. Question de départ .................................................................................................................... 2
0.4. Revue de la littérature .............................................................................................................. 2
0.5. Problème spécifique .................................................................................................................. 4
0.6. Question spécifique .................................................................................................................. 4
0.7. Hypothèse de la recherche ....................................................................................................... 5
0.8. Objectifs de la recherche .......................................................................................................... 5
0.9. Méthode et techniques.............................................................................................................. 6
0.9.1. Méthode ................................................................................................................................... 6
0.9.2. Techniques ............................................................................................................................... 7
0.10. Intérêt de l’étude ................................................................................................................... 7
0.11. Délimitation du travail ........................................................................................................ 8
0.12. Structure du travail ............................................................................................................... 8
PREMIER CHAPITRE : CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE .................................... 9
1.1. Cadre conceptuel....................................................................................................................... 9
1.1.1. Taux d’audience ...................................................................................................................... 9
 Types d’audience de médias ............................................................................................................... 9
1.1.2. Emission ................................................................................................................................ 10
1.1.2.1. Définitions classiques du concept « Emission » .............................................................................. 10
1.1.2.2. Types d’émission ........................................................................................................................ 11
a) Emission d’information ................................................................................................................... 11
b) Emission d’éducation ou de formation ............................................................................................. 12
c) Emission de divertissement ou récréative........................................................................................... 12
1.1.3. Habitant................................................................................................................................. 13
1.2. Cadre théorique ....................................................................................................................... 13
1.2.1. Théorie du récepteur de Lasswell ........................................................................................... 13
1.2.2. Théorie de crédibilité de Carl Hovland .................................................................................. 15
1.2.3. Théorie des usages et gratifications ........................................................................................ 16
1.2.4. Théorie de consonance et dissonance ...................................................................................... 17
DEUXIEME CHAPITRE : CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE....................................... 19
2.1. Présentation de la RTNC Kisangani .................................................................................... 19
2.1.1. Situation géographique ...................................................................................................... 19
45

2.1.2. Bref aperçu historique ........................................................................................................ 19


2.1.3. Missions de la RTNC Kisangani ....................................................................................... 20
2.1.3.1. Objectifs sociaux .............................................................................................................. 20
2.1.3.2. Objectifs économiques .......................................................................................................... 21
2.1.4. Statut et forme juridique .................................................................................................... 21
2.1.5. Structures fonctionnelles de la RTNC/ Kisangani ................................................................ 22
2.1.5.1. Direction provincial ................................................................................................................. 23
2.1.5.2. Sous-direction audiovisuel ....................................................................................................... 23
2.1.5.3. Sous-direction technique .......................................................................................................... 23
2.1.5.4. Sous-direction logistique .......................................................................................................... 24
2.1.5.5. Service des informations radio, télévision et sports ..................................................................... 24
2.1.6. Service des programmes radio/télévision ............................................................................... 24
2.1.7. Service technique radio/télévision ......................................................................................... 24
2.1.8. Organigramme de la RTNC/Kisangani ................................................................................ 25
2.2. Aperçu sur l’émission « Il est temps » de la RTNC .............................................................. 26
2.2.1. Présentation de l’émission ...................................................................................................... 26
2.2.2. Mode d’animation ................................................................................................................. 26
2.2.3. Thématique abordée .............................................................................................................. 27
TROISIEME CHAPITRE : MODELE D’ANALYSE ET RESULTATS DE RECHERCHE 28
3.1. Modèle d’analyse ........................................................................................................................ 28
3.1.1. Rappel de l’hypothèse de recherche .............................................................................................. 28
3.1.2. Identification et relation des variables ......................................................................................... 29
3.1.3. Opérationnalisation des variables................................................................................................ 29
3.1.3.1. Contenu moins intéressant .......................................................................................................... 30
3.1.3.1. Temps défavorable par rapport au public ..................................................................................... 30
3.1.3.1. Faible audience d’une émission ................................................................................................... 31
3.2. Choix méthodologiques ............................................................................................................. 32
3.2.1. Population d’étude ....................................................................................................................... 32
3.2.2. Echantillon d’étude...................................................................................................................... 32
3.2.3. Technique de collecte des données ................................................................................................ 32
3.2.4. Technique de traitement des données ........................................................................................... 33
3.3. Présentation des résultats de recherche .................................................................................... 33
3.3.1. Caractéristiques de l’échantillon .................................................................................................. 33
3.3.2. Présentation et analyse des données ............................................................................................. 35
3.3.3. Interprétation des résultats .......................................................................................................... 38
CONCLUSION .................................................................................................................................. 40
46

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 42
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 44
ANNEXE ............................................................................................................................................. 47
47

ANNEXE

Vous aimerez peut-être aussi