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REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
********
ECOLE SUPERIEUR D’ADMINISTRATION D’ECONOMIE DE JOURNALISME ET
DES METIERS DE L’AUDIOVISUELLE (ESAE)
********
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE
LA LICENCE PROFESSIONNELLE
Mention : Bien
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 :
CHAPIRE II :
CHAPITRE III :
SECTION II : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Références bibliographiques
ANNEXES
DEDICACE
Mes chers parents
Thomas ADANGNIHOUN et
Odile MESSI
REMERCIEMENTS
La présentation de ce travail a été possible grâce à la contribution active de plusieurs
personnes à qui nous voudrions témoigner toutes nos gratitudes. Ainsi voudrions nous
adresser notre reconnaissance à :
DC : Direction Commerciale ;
DG : Direction Générale ;
DP : Direction de Publication ;
ESAE : Ecole Supérieure d’Administration, d’Economie, de Journalisme et des Métiers
de l’Audiovisuel ;
HAAC : Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication ;
Red Chef : Rédacteur en Chef ;
RESUME
ABSTRACT
Since the adoption and promulgation of Law No. 2017-20 of April 20, 2017 on the digital
code in the Republic of Benin, which aims to govern activities relating to electronic
communications networks and services, media professionals are concerned with the exercise
of freedom of the press as it relates to the practice of journalism. This concern stems from
the conviction of Ignace SOSSOU, who harassed the prosecutor through electronic
communication by distorting and relaying his. The objective of this study is to analyze the
reasons for the strong perception, in the field of the media and in those of human rights
organizations, that the digital code limits freedom of the press. To address this question, a
methodological approach was adopted. The answers obtained from the journalists show that
Ignace SOSSOU was not judged in his possible capacity as a journalist, not being connected
to any recognized body or holder of the professional identity card of the journalist. To this
end, suggestions have been made, the main one being the observation of ethical rules.
INTRODUCTION
Avec l’avènement du numérique, les pratiques de la profession ont changé, le traitement de
l’actualité s’est accéléré. Pour Jean-Marie Charon, le numérique est l’un des puissants
facteurs de la transformation actuelle des médias. Mais lorsqu’il concerne l’information
journalistique et les médias, la formule la plus classique consiste à le présenter comme le
fruit de la rencontre entre l’informatique et la télécommunication, intervenue dès la fin des
années 1990 (Les Cahiers du journalisme n° 22/23 – autonome 2011). « L’avènement du
numérique entraine la transformation des médias traditionnels, l’apparition de nouveaux
médias et des manières de travailler », relève-t-il. En République du Bénin, l’adoption de la
loi portant code du numérique favorisé l’avènement des dispositions pénales. Cette loi
dispose à partir des articles 548- 571 des dispositions pénales en rapport avec les contenus
abusifs et qui s’appliquent ou qui pourraient être appliquées aux citoyens reconnus
coupables sauf distinctions de leurs professions. Pourtant la loi portant code de
l’information et de la communication dispose en son article 310 que la garde à vue et la
détention préventive en matière de presse sont interdites sauf en cas d’incitation au crime et
délit contre la chose publique. Ainsi, une polémique se crée autour des deux lois. Puisque
depuis l’adoption et la promulgation de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du
numérique en République du Bénin, des journalistes sont pris sous le couvert de cette loi.
On note des interpellations de journalistes par l’Office Central de Répression et de la
Cybercriminalité (ORCR).Parmi le cas qui a retenu notre attention, il y a celui concernant
M. Ignace Sossou. L’intéressé, en effet, a purgé une peine de 18 mois de prison, après sa
condamnation, le 24 décembre 2019, pour « harcèlement par le biais de moyens de
communication électronique » au regard de la loi portant code du numérique. Le journaliste
avait relayé sur les réseaux sociaux certains propos du Procureur de la République près le
Tribunal de Première Instance de Cotonou. Des propos enregistrés le 18 décembre 2019 lors
d’un atelier organisé par Canal France International(CFI). Ne s’étant pas reconnu dans les
propos relayés, le procureur avait alors porté plainte. Le journaliste fut interpellé au
lendemain de la publication, le 20 décembre, avant d’être condamné au tribunal de première
instance de Cotonou le 24 décembre. Cette détention préventive conduite par une
condamnation a suscité un tollé dans le monde des médias, tout au Bénin qu’à
l’international. D’après le classement 2020 de la liberté de presse publiée le 21 avril par
Reporters sans Frontières(RSF), le Bénin a connu une nouvelle chute. De la 96 ème place en
2019, Le Bénin tombe à la 113ème en 2020. Selon RSF, un ensemble de faits relevés
expliquent cette descente aux dix sept17 places plus basses. Les plus récentes sont entre
autres la suspension de Soleil Fm et la condamnation du journaliste Ignace Sossou à 18 mois
de prison pour des microbillets sur les propos d’un magistrat. RSF pointe d’ailleurs le code
du numérique ayant servi de base légale à la condamnation du journaliste. Pour
l’ONG, « certaines dispositions de ce code entravent la liberté de la presse en criminalisant
les délits de presse en ligne ». Dans son classement de l’année 2022 des pays où les
journalistes peuvent exercer librement leur métier, le Bénin a perdu quelques places par
rapport à l’année dernière. Classé 114ème en 2021, le Bénin se retrouve au 121ème rang lors du
dernier classement. Au Bénin, suite aux séries d’interpellation des journalistes au regard du
code du numérique, l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) a organisé le
10 aout 2020 un atelier à Parakou pour la modification de la loi portant code du numérique
afin de la dépouiller de certaines dispositions jugées restrictives des libertés de presse et
d’expression.
Autant de questions qui ont nourri des débats encore d’actualité. C’est pourquoi nous avons
décidé d’aborder une étude intitulée « Le code du numérique et l’exercice du journalisme
en République du Bénin : le cas du journaliste Ignace SOSSOU »
Pour mener à bien cette étude, nous avons structuré notre travail en trois (3) chapitres :
CHAPITRE 1 :
CADRE INSTITUTIONNEL ET
DEROULEMENT DU STAGE
1.1. Localisation
Le siège social du quotidien L’INFORMATEUR se situe à Gbèdjromèdé, plus précisément
dans le même immeuble que l’Ecole Supérieure d’Administration et d’Economie, de
Journalisme et des Métiers de l’Audiovisuel (ESAE) dans le huitième arrondissement de
Cotonou, département du Littoral.
1.4. STRUCTURES
Le quotidien L’INFORMATEUR est composé d’une Direction Générale et d’une
Direction de Publication.
1.4.1. La Direction Générale (DG)
Elle est assurée par Monsieur Judicaël Rock HOUNWANOU. C’est lui qui coordonne
les activités de l’entreprise. Et il est assisté d’un secrétaire particulier et de trois
services techniques: le Service informatique, le service des informations et le Service
commercial.
a. La Rédaction
C’est le lieu où les journalistes se réunissent souvent pour faire la conférence de
rédaction. Ils font le point de l’actualité et procèdent à des propositions de sujet, parfois
des débats. L’on procède au débriefing de la parution précédente et l’on propose des
moyens pour le bon déroulement du travail.
Les journalistes
Ce sont eux qui œuvrent pour la parution du journal. Leurs missions au sein de la
rédaction sont de rechercher, recueillir, vérifier et publier des informations.
Situés dans les régions éloignées du siège central du journal, les correspondants sont des
journalistes qui rendent compte de ce qui se passe autour d’eux à la rédaction
b. Le service informatique
Il élabore les différents programmes de travail et s’occupe de tout ce qui concerne le
matériel informatique dans l’entreprise. Il se charge de la mise en forme et de la
publication des articles dans le journal et sur Internet. Sous la stricte supervision du
Directeur de Publication, le graphiste se charge de monter le journal tel qu’il sera
reçu par les lecteurs.
d. L’Imprimerie
C’est un complexe de machines et d’hommes qui la fait fonctionner. Elle est composée des
imprimeurs, du laborantin et des plieurs. C’est une entité autonome qui édite aussi bien le
journal de la maison que d’autres journaux de la place. Elle s’occupe de toutes les activités
liées à l’édition et à l’impression.
Dans le cadre de notre stage académique, nous étions présents à la Rédaction du lundi au
jeudi de 09h à 18h et le dimanche de 15h à 20h. Mais compte tenu de l’indisponibilité des
responsables le dimanche, il nous a été permis de rester à la maison pour produire les
articles et les envoyer par nos téléphones. Nous nous réunissions à la Rédaction parfois
lorsque les journalistes ou les responsables sont présents pour une conférence de rédaction.
Chacun proposait alors un ou plusieurs sujets dont la matérialisation sous forme d’articles
permettrait de composer le menu de la prochaine parution. Ces sujets étaient ensuite soumis
à l’appréciation du Directeur de Publication et du Rédacteur en Chef qui jugent de leur
pertinence et de leur originalité. Une fois les papiers rédigés, le Red Chef les récupère et y
insère les corrections nécessaires. Il faut noter que la plupart de nos conférences de
rédaction se font en ligne.
Aussi nous a-t-on également réappris, au cours de notre stage, comment faire une bonne
titraille. A ce niveau, le Directeur de Publication nous a fait comprendre que le titre doit déjà
donner l’information. En ce qui concerne le chapeau, il doit répondre aux questions de
base : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Et si possible Comment ? Avec le Red Chef, nous avons
exploré les rouages de la réécriture. Nous avons pu comprendre qu’avec les articles déjà
écrits et mis en ligne par d’autres organes en ligne, il faut jouer la carte de la prudence.
Ainsi, il convient juste d’en tirer l’information et de procéder soi-même à la réécriture.
Ce stage nous a donc permis de nous familiariser avec les réalités de la profession
journalistique. Nous y avons vu progresser notre style rédactionnel ainsi que notre aisance à
la plume. Toutefois, nous y avons également rencontré quelques problèmes majeurs.
Nous avons été confrontés à quelques difficultés lors de notre stage. La première réside
dans le fait que la Rédaction du quotidien l’Informateur ait été fusionnée avec celle
d’ESAE TV, ce qui posait parfois un problème d’espace et de confort lorsque nous
devions partager la salle avec le personnel et les stagiaires de la télévision.
La deuxième difficulté, se situe dans le fait que nous, stagiaires, ne disposions pas des
identifiants d’accès au réseau Internet de la maison. Les recherches liées à la rédaction
de nos articles étaient donc faites sur fonds propres.
Suggestions
Vu ces difficultés rencontrées, nous
suggérons:
Que l’Informateur soit doté d’une salle fonctionnelle devant lui servir de Rédaction
personnelle ; que les stagiaires se voient accorder le droit d’exploiter la connexion Internet
de la structure afin de pouvoir faire des recherches sans pour autant se ruiner en forfaits
Internet ; que le quotidien ou même l’école détache auprès des stagiaires, un Superviseur
permanent dont le rôle sera de les suivre quotidiennement, de les corriger chaque fois que le
besoin, de les préparer plus efficacement au marché de l’emploi.
Aussi, il faut souligner que l’équipement propre à la Rédaction est inexistant. En effet, la
Rédaction ne dispose ni d’enregistreurs ni d’appareils photo numériques. Elle ne possède
pas non plus d’ordinateurs propres à elle puisque les journalistes de la télévision occupent
souvent les quelques machines disposées çà et là dans la salle.
Enfin, nous avons constaté que le journal se remplit en grande partie grâce à la réécriture.
En effet, le DG envoie des liens d’articles écrits d’autres organes. Les journalistes se
donnent la tâche de faire la mouture à partir de plusieurs versions du même article.
CHAPIRE II :
ASPECTS THÉORIQUES ET
METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE
Dans ce chapitre, nous présentons les aspects théoriques et conceptuels ainsi que les
considérations méthodologiques ayant permis la réalisation de notre travail de recherche.
Le dictionnaire Le Petit Larousse Illustré (2012, p234) définit le journaliste comme étant
toute personne ayant pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’activité qui consiste
à collecter, traiter, organiser, et diffuser des informations d’intérêt public à l’intention des
populations.
-Tout titulaire d'un diplôme professionnel de journalisme délivré par une école ou un institut
de formation en journalisme régulièrement agréé par l’Etat et justifiant d'une formation par la
pratique pendant au moins deux (2) ans ;
-Tout titulaire d'au moins une licence de l'enseignement supérieur ou d'un diplôme équivalent
et justifiant d'une formation par la pratique pendant au moins deux (2) ans ;
-Toute personne qui exerce l'activité de journalisme dans une entreprise de presse, soit pour
le compte d'autrui, soit pour son propre compte ou toute personne qui a pour occupation
principale la recherche, la collecte, la sélection, l'exploitation et la présentation d'information
et en tire sa principale source de revenus et ;
-Toute personne qui exerce en qualité de correspondant de presse ou d'envoyé spécial d'un
organe radiophonique ou audiovisuel étranger.
Par ailleurs, les organisations régionales ont édité des normes d’encadrement des activités
numériques. En effet, l’Union Africaine a adopté le 27 juin 2014, une convention sur la
cybersécurité et la protection des données à caractère personnel qui déterminent les règles de
sécurité essentielles à la mise en place d’un espace numérique de confiance dans les États
membres. Il est de même du droit dérivé composé de différentes normes émanant des organes
communautaires (CEDEAO, UEMOA, OHADA) notamment des actes additionnels,
règlements, directives, décisions, recommandations et avis qui est caractérisé par son
applicabilité immédiate, directe, et s’impose dans l’ordre juridique national sans qu’il ait
besoin d’une réception dans le droit interne des États membres.
C’est dans ce contexte que la loi n° 2017-20 portant Code du numérique en République du
Bénin a été adoptée le mardi 13 juin 2017 par le parlement, puis mise en conformité avec la
Constitution le vendredi 5 janvier 2018, suite à la DCC 17-223 du 2 novembre 2017.
livre préliminaire intitulé « Définitions et objet », qui comportent deux (2) articles qui
contiennent les définitions nécessaires à la compréhension du texte ainsi que les
thèmes sur lesquels porte le code (articles 1er à 02).
Livre Premier intitulé « Réseaux et services de communications électroniques »,
traitent les activités de communications électroniques et le statut juridique des
personnes qui les exploitent (articles 03 à 265) ;
livre Deuxième intitulé « Outils et écrits électroniques », porte sur la valeur juridique
des actes électroniques tels que les écrits, signatures, cachets, horodatages et
archivages électroniques puis l’authentification de sites Internet (articles 266 à 304) ;
livre troisième intitulé « Prestataires de services de confiance » : dans ce livre, il est
défini le statut, les obligations, le contrôle et les sanctions des prestataires de services
de confiance (articles 305 à 325) ;
livre quatrième intitulé « Commerce électronique » : ce livre s’applique à tout
commande, contrat ou transaction conclus en ligne ou par voie électronique en vue de
la fourniture de biens ou services, ainsi qu’à toutes activités de commerce électronique
(articles 326 à 378) ;
livre cinquième intitulé « Protection des données à caractère personnel » : ce livre vise
à mettre en place un cadre légal de protection de la vie privée et professionnelle
consécutive à la collecte, au traitement, à la transmission, au stockage et à l’usage des
données à caractère personnel (articles 379 à 490) ;
livre sixième intitulé : « Cybercriminalité et cybersécurité » : les dispositions de ce
livre fixent les règles et les modalités de lutte contre la cybercriminalité en République
du Bénin. Elles fixent également le cadre institutionnel, les règles et les modalités
d’utilisation de la cryptologie en République du Bénin (articles 491 à 639) ;
L’adoption du Code du numérique résulte du constat selon lequel l’arsenal juridique qui régit
le numérique en République du Bénin est devenu obsolète et inadapté non seulement face aux
exigences du développement, mais également face aux dynamiques des échanges et de
l’information de l’heure. A cet égard, le législateur béninois améliore le cadre normatif et
renforce le cadre institutionnel des activités numériques.
En outre, il établit les modes d’utilisation des outils électroniques et le régime applicable aux
prestataires de services de confiance, met en place un cadre juridique attractif au
développement de l’Internet des objets, et clarifie la responsabilité de l’ensemble des acteurs
de l’Internet.
Enfin, il sécurise juridiquement la conclusion de contrats en ligne, anticipe sur les usages à
venir des données personnelles, réglemente le droit pénal applicable en matière de crimes et
délits commis en ligne, et crée une Agence nationale de sécurité des systèmes d’information
ainsi qu’un Office central de répression de la cybercriminalité.
2.1. Problématique
La liberté de presse est un des droits de la personne humaine, une liberté fondamentale.
D’après l’article 23, alinéa 1 de la constitution du 11 décembre 1990, « toute personne a
droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, et d’expression dans le
respect de l’ordre public établi par la loi et les règlements. L’exercice du culte et l’expression
de croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’Etat ». D’après l’article 24 de la
même constitution aussi, « La liberté de la presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle est
protégée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication dans les conditions
fixées par une loi organique ». A cet effet, quels que soient son rang social et la
culture chacun en recherche l’entier bénéfice et la jouissance la plus absolue, souvent en
rapport avec ses propres intérêts sans vouloir répondre de l’abus de cette liberté. L’apparition
des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) bouleverse la pratique
journalistique. « Des journaux disparaissent, d’autres souffrent, de nouveaux formats
apparaissent et les habitudes changent. Les potentialités interactionnelles d’Internet
favorisent l’apparition d’une nouvelle forme de journalisme que l’on appelle 2.0 comme si
c’était une version 2 du logiciel journalistique. Ces nouvelles formes de journalisme, très
diverses, renouvellent la pratique journalistique et donnent l’illusion à de nombreux citoyens
qu’ils peuvent faire le journalisme. Nous le verrons plus loin, le journalisme est une
profession encadrée qui répond à de sérieuses exigences ». Jean Pouly Adoptée et promulguée
le 20 avril 2018, la loi portant code du numérique vient assainir l’univers numérique qui est
confronté à des actes de cybercriminels et d’entraves à la cohésion sociale. La Loi n° 2017-20
du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin a pour objet de « régir
les activités qui relèvent des réseaux et services de communications électroniques ; les outils
électroniques ; les services de confiance en économie numérique ; le commerce électronique ;
la protection des données à caractère personnel ; et la cybercriminalité et la cybersécurité ».
Ainsi, cette loi vient encadrer la diffusion de l’information. Ignace Sossou, journaliste, a
purgé une peine de huit mois(18) mois de prison ferme après sa condamnation, le 24
décembre 2019, pour «harcèlement par le biais de moyens de communication électronique »,
article 550 de la loi portant code du numérique. En effet le 19 décembre, le journaliste
béninois, collaborateur du Consortium international des journalistes d’Investigation (ICIJ), fut
arrêté chez lui par la police républicaine pour une série de microbillets portant sur
l’intervention du Procureur de la République lors d’un débat sur les « fake news » organisé
par Canal France International (CFI). Après quatre jours de garde à vue et une perquisition à
son domicile, il comparut lors d’un procès éclair puis fut condamné à 18 mois de prison ferme
pour « Harcèlement par le biais d’une communication électronique», article 550 du code du
numérique. La veille de son arrestation, le journaliste avait posté sur les réseaux sociaux des
propos attribués au Procureur de la République Mario METONOU, intervenant lors d’un
forum organisé à Cotonou par Canal France International (CFI) – l’opérateur de la
coopération médias française à destination des pays d’Afrique – pour débattre des « fake news
». Les propos relayés semblaient assez critiques de l’attitude du pouvoir béninois vis-à-vis de
la liberté d’expression. En effet, d’après le jugement n°735/1FD-19 du 24 décembre 2019
« attendu qu’il résulte des pièces du dossier et des débats, preuves et charges suffisantes
contre le nommé Sossou Kokou Ignace d’avoir à Cotonou courant l’année 2019, en tout cas
depuis un temps non couvert par la prescription et sur le territoire national, initié ou relayé
une fausse information contre une personne par le biais des réseaux sociaux ou toute forme
de support électronique , alors qu’il savait ou aurait pu savoir qu’il affecterait gravement par
ce comportement la tranquillité de la personne visée ; faits prévus et punis par l’article 550
du code du numérique ». C’est sur la base de ces quelques microbillets que Ignace SOSSOU
fut interpelé, gardé à vue puis jugé. Il lui a été appliqué la loi portant code du numérique.
Ignace SOSSOU a été jugé coupable de « harcèlement par le biais d’une communication
électronique », article 550, délit instauré dans le Code du numérique. Pour les professionnels
des médias au courant de cette affaire, le journaliste en aucun cas ne doit être condamné,
privé de la liberté d’expression sauf en cas de provocation de crime et délits contre la chose
publique. Ignace SOSSOU n’a pas commis une infraction de « diffamation » sur la base de la
loi portant code de l’information et de la communication en République du Bénin, mais est
accusé de « harcèlement » sur la base du code du numérique. C’est dans cette optique que
notre travail se base sur le code du numérique et l’exercice du journalisme en République
du Bénin : cas du journaliste Ignace SOSSOU. Le journaliste qui publie un article en
dehors du cadre conventionnel pratique-t-il vraiment son métier ? Le code du numérique est-il
une menace pour la profession du journalisme ?
Question spécifique 1: Le juge a-t-il délibérément choisi de faire l’impasse sur le statut de
profession des médias du prévenu Ignace Sossou ?
Question spécifique 3 : Qu’est-ce qui a le plus joué à la confusion créée par le cas dans les
esprits ?
Dans l’optique d’apporter des réponses à nos questions de recherche, nous avons fixé des
objectifs de recherche et formulé des hypothèses
Objectif général : L’objectif général est d’étudier les raisons de l’application de la loi
portant code du numérique à Ignace SOSSOU.
Objectif spécifique 1 : Apprécier le degré de connaissance du code du numérique par ceux
qui l’évoquent comme un texte liberticide, en l’occurrence les professionnels des médias ;
Objectif spécifique 2 : Apprécier les motifs évoqués par le juge pour prononcer sa
condamnation ;
Objectif spécifique 3 : Mettre en lumière ce qui pose réellement problème pour les
professionnels des médias dans le code du numérique.
Hypothèses de travail
Hypothèse 1 : Les professionnels des médias appréhendent mal le lien séculaire existant
entre le code du numérique et le code de l’information et de la communication.
Dans le tableau ci-dessous, nous allons évoquer l’objectif général de notre recherche ainsi
que sa subdivision en objectifs spécifiques, les problèmes, les causes et des hypothèses.
Condamnation
du mis en Etudier les
Général
cause suite à raisons de
l’application
l’application de la loi
du code du portant code
du numérique
numérique à Ignace
SOSSOU.
n pour être de la
communication.
qualifiés
journaliste
lecture comme outil de collecte de données. Nous avons, à ce niveau de notre travail,
consulté quelques mémoires de la Bibliothèque de l’ESAE ainsi que certains ouvrages
de la Bibliothèque de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication
(HAAC), pour établir le fondement de notre étude. Puis, nous avons déplacé la
recherche documentaire sur Internet où nous avons consulté et exploité des articles en
ligne traitant de notre thème. Le tableau ci-dessous présente la synthèse des centres de
documentations parcourus.
a. Groupes cibles
Nous avons identifié deux groupes cibles : les responsables de presse et les journalistes. Les
premiers sont les principaux décideurs du monde médiatique béninois, il fallait donc leur
lumière sur notre étude. Et les deuxièmes sont les spécialistes par excellence de
l’information et sont fortement représentés au sein des médias.
b. Echantillonnage
Pour mener à bien notre étude, nous avons opté pour une technique d’échantillonnage par
choix raisonné et par conséquent, nous avons déterminé en amont les personnes à interroger.
c. Taille d’Echantillon
Dans le cadre de notre recherche, nous avons conçu un questionnaire (50 exemplaires) à
l’intention des journalistes et un autre à l’intention des responsables d’organes (02
exemplaires).
Critères Effectifs
Journalisme 50
Responsable de presse 2
Total 52
a. Période de la Recherche
Nous n’avons eu que très peu de temps pour réaliser notre étude. En effet, il ne nous a été
accordé que la période allant du 4 avril au 31 mai 2022
Pour le traitement des données, nous avons utilisé le logiciel Microsoft Word ainsi que
l’utilitaire de conceptions de questionnaires numériques Google Forms. Le dépouillement a
été fait de manière manuelle pour les questionnaires en format papier et de manière
électronique pour les questionnaires numériques.
▪ Les journalistes : Pour mieux étudier leur connaissance de la loi sur le numérique.
▪ Les responsables des médias : Pour mieux étudier le rapport de la profession dans
son ensemble à la loi portant code du numérique, nous avons adressé un
questionnaire aux responsables des médias.
Tableau 4 : Chronogramme
CHAPITRE III :
Nous allons présenter, dans un premier temps, les données obtenues après investigations,
puis procéder à l’analyse minutieuse des résultats dans le but de vérifier nos hypothèses et
enfin formuler des suggestions.
Oui 52 100%
Non 0 0
Total 52 100%
Il ressort de ce tableau que 100% des journalistes que nous avons interviewé connaissent
l’existence du code du numérique.
Oui 6 10,53%
Non 46 88,46%
TOTAL 52 100%
Au nombre des 52 interviewers, 46, soit 88,4% estiment qu’il n’existe aucun lien entre le
code du numérique et le code de l’information et de la communication et seulement 4, soit
10% savent qu’il y a un lien entre le code du numérique et le code de l’information et de la
communication.
Oui 8 15,38%
Non 28 53,84%
Total 52 100%
Sur 52 journalistes interrogés 28, soit 53,84% ont, dans un même élan, reconnu que le
journaliste Ignace SOSSOU ne disposait pas de sa carte de presse qui atteste qu’il est
journaliste au regard du code de l’information et de la communication. Et pendant que 16
journalistes, soit 30,76% ne savent pas qu’il est détenteur ou non de la carte de presse, 8
journalistes, soit 15,38%, estiment qu’Ignace détenait la carte de presse. Puisque d’après un
responsable de la Chambre Nationale du Patronat du Bénin, la dernière délivrance de carte
de presse date depuis 2018.
Nous pouvons déduire de cette étude que Ignace SOSSOU ne disposait pas de sa carte de
presse qui atteste qu’il est journaliste au regard du code de l’information et de la
communication.
Q6 : Pourquoi le juge s’est-il basé sur le code du numérique pour juger Ignace SOSSOU au
lieu du code de l’information et de la communication ?
Total 52 100%
Tableau 9: Avis des professionnels des médias sur la décision de condamnation d’Ignace
SOSSOU
Oui 19 36,53%
Non 33 63,46%
Total 52 100%
Il ressort du tableau que 63,46% estiment qu’Ignace n’a pas harcelé le procureur en publiant
ses propos sur les réseaux sociaux. Il a juste fait son métier en diffusant l’information. Sur
52 journalistes 19, soit 36,53% estiment que le journaliste Ignace a harcelé le procureur en
publiant ses propos sur les réseaux sociaux.
Oui 10 19,23%
Non 27 51,92%
Total 52 100%
Il ressort du tableau que 51,92% soit 27 personnes avouent ne pas être au courant de
l’implication de la HAAC dans le dossier.
Total 52 100%
Il ressort de ce tableau, 40 soit 76,92% des journalistes que nous avons interviewés estiment
que l’implication de la HAAC dans le dossier aurait pu être favorable à Ignace SOSSOU.
Q10 : La loi portant code du numérique est-elle une menace pour la profession du
journalisme ?
Non 17 32,69%
Total 52 100%
Il ressort de ce tableau que sur 52 journalistes 35, soit 67,30% interviewés, estiment que la
loi sur le numérique est une menace pour la profession du journalisme et 17, soit 32,69%
estiment que la loi sur le numérique n’est pas une menace pour la profession du journalisme.
N. B. sollicités pour nous donner leur perception sur le dossier, ni Ignace Sossou ni son
avocat n’ont daigné répondre à notre question. Cependant, le Me Brice Houssou a mis à
notre disposition les deux décisions de condamnation prononcée par le juge à Ignace
Sossou.
Les résultats obtenus après nos diverses enquêtes nous ont permis de procéder à la
vérification et à la validation des différentes hypothèses émises. Toute hypothèse sera
déclarée recevable lorsque le pourcentage de la question devant la valider sera supérieur et
égal à 50%.
Hypothèse 1 : Les professionnels des médias appréhendent mal les liens entre le code du
numérique et le code de l’information et de la communication pour les journalistes.
L’analyse des données issues du tableau 6 révèle que 88,4% des journalistes estiment qu’il
n’existe pas un lien entre le code du numérique et le code de l’information et de la
communication. Notre hypothèse 1 est donc validée.
L’analyse des données issus de nos résultats des tableaux 7,8 et 9 montre que les journalistes
ignorent pourquoi le juge a appliqué le code du numérique à Ignace au lieu du code de
l’information de la communication. D’après les résultats issus de nos enquêtes, Ignace Sossou
n’a pas commis un délit de presse au regard du code de l’information et de la communication.
De plus, Ignace Sossou ne disposait pas de la carte professionnelle de presse. Notre hypothèse
2 est donc confirmée.
SECTION II : RECOMMANDATIONS
Ce travail de recherche a été entrepris pour mettre en relief les raisons de l’application de la
loi sur le numérique en montrant que le code du numérique n’est pas une menace pour la
pratique du journalisme au Bénin. Ainsi, après avoir analysé les données issues de l’enquête
de terrain et pris connaissance des informations de la recherche documentaire, nous formulons
des recommandations aussi bien à l’endroit des organes que des journalistes eux-mêmes.
Chercher l’information ;
Ecrire pour informer
Choisir et hiérarchiser l’information ;
Vérifier la fiabilité des sources, car information fiable = source fiable :
Faire attention au partage de contenu ;
Veiller à rendre les articles clairs, concis et courts
A L’ENDROIT DE LA HAAC
CONCLUSION
L’intérêt pour le sujet de notre recherche : «Le code du numérique et l’exercice du
journalisme en République du Bénin : cas du journaliste Ignace SOSSOU» est né d’un constat
: celui de la polémique sur l’application du code du numérique pour condamner un
journaliste. En effet, il est évident, que depuis l’arrestation et la condamnation de Ignace
Afin de réaliser la première partie de notre ambition, nous avons cherché à apprécier le degré
de connaissance du code du numérique par ceux qui l’évoquent comme un texte liberticide, en
l’occurrence les professionnels des médias. Et nous avons réussi. Les professionnels des
médias appréhendent mal les liens entre le code du numérique et le code de l’information et
de la communication pour les journalistes. Le code du numérique ne constitue pas une
menace pour la pratique du journalisme. En ce qui concerne la deuxième partie de notre
objectif, sa réalisation a consisté à apprécier les motifs évoqués par le juge pour prononcer sa
condamnation à savoir le harcèlement par le biais d’une communication en dénaturant les
propos du procureur et en les publiant sur les réseaux sociaux afin d’attirer l’attention des
lecteurs vers d’autres considérations du procureur. La troisième partie, quant à elle, a
principalement consisté à mettre en lumière ce qui pose réellement problème pour les
professionnels des médias dans le code du numérique. Et les réponses obtenues ont été
strictement claires, ce qui nous a permis de formuler des suggestions allant dans ce sens.
Loin d’être des panacées absolues au problème soulevé par notre sujet de recherche, ces
quelques suggestions énoncées revendiquent être une piste pouvant aider les journalistes à
pratiquer leur métier sans craindre le code du numérique d’être d’une loi liberticide.
Références bibliographiques
Ouvrages généraux
- Le Petit Larousse Illustré 2019 ;
- Le Grand Robert de la langue française version2.0 de 2001 ;
ANNEXES
Organigramme de L’INFORMATEUR
Directeur
Général
Directeur de Directeur
Publication Commercial
Rédacteur en Chef Distributeur
Cellule
Informatique Journalistes
Graphiste
Journalistes
C
H
A
P
I
T
R
E
I
I
I
et soutenu publiquement par Olive Mahuéna ADANGNIHOUN
Réalisé XI
:
Le code du numérique et l’exercice du journalisme en République du Bénin : le cas de Ignace SOSSOU
Oui
Non
Neutre
Oui
Non
Neutre
Oui
Non
Neutre
Oui
Non
Neutre
Oui
Non
Neutre
6. Pourquoi le juge s’est basé sur le code du numérique pour juger Ignace SOSSOU au
lieu du code de l’information et de la communication ?
7. Pensez-vous qu’Ignace a réellement harcelé le procureur en publiant ses propos sur les
réseaux sociaux ?
Oui
Non
La loi portant code du numérique comporte plus d’aspects, beaucoup plus de règles ou de
sanctions très dure pour le journaliste. Si le journaliste ne sait pas faire il peut faire la prison
parce que la loi portant code du numérique a été adoptée par les députés à l’Assemblée sans
la participation des journalistes. Les journalistes n’ont pas participé à l’élaboration de cette
loi mais les journalistes ont demandé une relecture plusieurs fois du code du numérique.
Est-ce que la participation des journalistes pour le vote de cette loi était nécessaire ?
La participation est nécessaire parce que les journalistes sont les principaux concernés par
cette loi. On ne peut pas faire une loi sur la police sans les policiers. Est ce qu’on peut faire
une loi sans les étudiants, sans le bureau des étudiants ? Mais pour les journalistes on a
adopté une loi pour eux parce que sur whatsapp, sur les réseaux sociaux, tout le monde
intervient, n’importe qui prend la photo de quelqu’un, on ne sait pas à quelle fin il utilise,
n’importe qui annonce des informations qui ne sont pas justes. Donc la loi portant code du
numérique prend tout le monde en compte y compris le journaliste. C’est pour tout le
monde, mais ça touche le journaliste. Si le journaliste se comporte comme quelqu’un qui
n’est pas journaliste, on lui prend en charge. C’est vrai que dans le code du numérique il y a
certains aspects du code de l’information et de la communication qui ont été prise en
compte. La loi qui existait pour le journaliste avant le code du numérique est la loi portant
code de l’information et de la communication. Cette loi ne dispose pas des peines privative
de liberté contre le journaliste mais on s’en est inspirée pour pouvoir faire le code du
numérique. C’est dans le code du numérique qu’il y a beaucoup de peine de prison et
d’amende que le journaliste pourrait payer s’il ne fait pas attention. Donc les journalistes
demandent une relecture du code du numérique pour éviter que le journaliste soit en prison
parce que si c’est pour aller en prison, qui fera le métier de journaliste.
Non, il faut l’appliquer parce que c’est un acteur de la société, le journaliste ne doit pas être
aussi à part. Il fait partir des éléments de la société, il fait partir de ceux à qui la loi doit être
appliquée. Pourquoi va-t-on va mettre le journaliste à part ? C’est vrai que le journaliste a
ses règles et autres mais on ne peut pas lui dire qu’on ne peut pas lui appliquer le code du
numérique.
Bon oui mais je venais de dire que cette loi dispose assez de peine de sanction et d’amende.
Prenons l’exemple d’une personne victime d’une infraction de diffamation, selon le code de
l’information et de la communication on dira seulement que le journaliste a mal fait mais
selon le code du numérique pour une infraction de diffamation
En tant que président par intérim de l’ODEM, que suggérez-vous au journaliste pour ne
pas tomber dans les mailles du code du numérique ?
Pour ne pas tomber dans les mailles du code du numérique, il faut s’approprier le code du
numérique. C’est-à-dire il faut connaitre le code du numérique. C’est vrai que connaitre le
code ne met pas le journaliste à l’abri mais il faut qu’il s’approprie de ce code. Lorsque tu
sais que le serpent est dans ce trou, tu dois prendre les précautions pour que le serpent ne te
morde pas. Maintenant toi tu dis que tu n’as besoin de protection contre la maison du
serpent, s’il te mord ça fait tes conséquences. Il est vrai aussi que même si le journaliste
respecte le code du numérique, s’il ne fait pas attention on peut l’emprisonner, tu peux
déraper un jour, on peut te tromper dans la collecte des informations, tu peux te tromper sur
une photo pourtant tu as respecté, tu as avertis la victime et après elle vient se plaindre que
ce n’est pas sa photo, la photo que tu as donné c’est la photo de son enfance ; qu’elle n’a
plus ce visage-là.
Le journaliste doit connaitre tous les types de code et respecter parce qu’il y a un adage qui
dit vaut mieux prévenir que guérir. Et un journaliste professionnel avertit, doit connaitre
tous les textes et même si tu connais les textes même si cela ne te met pas à l’abri de la
prison ; le journaliste doit connaitre tous les textes.
AVERTISSEMENT.................................................................................................................II
SOMMAIRE............................................................................................................................III
DEDICACE.............................................................................................................................IV
REMERCIEMENTS................................................................................................................V
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................VI
LISTE DES TABLEAUX.....................................................................................................VII
LISTE DES GRAPHIQUES...............................................................................................VIII
RESUME.................................................................................................................................IX
ABSTRACT.............................................................................................................................IX
INTRODUCTION..................................................................................................................1
CHAPITRE 1 :..........................................................................................................................3
CADRE INSTITUTIONNEL ET DEROULEMENT DU STAGE......................................3
SECTION I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE...............................................4
1.1. Localisation.........................................................................................................................4
1.2. Historique du journal L’INFORMATEUR.....................................................................4
1.3. Mission du quotidien L’INFORMATEUR.....................................................................4
1.4. STRUCTURES...................................................................................................................5
1.4.1. La Direction Générale (DG).........................................................................................5
1.4.2. La Direction de Publication (DP)..................................................................................5
a. La Rédaction....................................................................................................................5
b. Le service informatique...................................................................................................6
c. La Direction Commerciale (DC).....................................................................................6
d. L’Imprimerie....................................................................................................................6
SECTION II: DEROULEMENT DU STAGE ET ENSEIGNEMENTS MAJEURS
RETENUS..................................................................................................................................7
2.1. Contexte et processus d’obtention de stage.....................................................................7
2.2. Activités menées et compétences professionnelles acquises...........................................7
2. 3. Difficultés Majeures Rencontrées et Suggestions...........................................................8
2.4 Constats et Problèmes Identifiés........................................................................................9
CHAPIRE II :..........................................................................................................................10
ASPECTS THÉORIQUES ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE.............10
SECTION I : ASPECTS THEORIQUES.............................................................................11
1.1 Clarification conceptuelle.................................................................................................11
1.2. Délimitation thématique..................................................................................................12
1.3. Revue littéraire.................................................................................................................13