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I

EPIGRAPHE

Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent, mais retenons ça. Le jour
d'après, quand nous aurons gagné, nous ne reviendrons pas au jour d'avant.

Emmanuel Macron
II

DEDICACE

A nos très chers parents : Papa KANUNDOWA Norbert et Maman TSHIBOLA Bernadette,
pour l’amour, l’orientation, le soutien tant moral, financier, spirituel, éducatif et ainsi que pour
tous les efforts qu’ils n’ont cessé de consentir afin de faire de nous un grand homme que nous
sommes devenus.
III

AVANT-PROPOS

Etant aux termes de notre deuxième de Licence à l’Université de Lubumbashi,


faculté de Droit, département de Droit Economique et Social. Il s’avère un devoir pour nous
d’arriver à ce stade, en exprimant nos vifs sentiments de gratitude à tous ceux dont sans leurs
concours nous ne serions pas parvenus à cette finalité.

De prime abord, nous rendons grâce au Dieu Tout-Puissant, Créateur des cieux et de la terre,
l’Alpha et l’Oméga, le Maître des temps et des circonstances pour la vie, le force, l’intelligence,
la santé ainsi que tous les moyens qu’il nous a accordés et qui nous ont permis de parvenir à
achever notre cursus académique.

A toutes les autorités académiques de l’Université de Lubumbashi pour les efforts qu’ils ne
cessent de conjuguer afin de nous permettre de nous construire sur le plan académique de façon
particulière au Professeur Ordinaire LOMENDJA VANDA Lambert qui a assuré la direction
du présent mémoire avec tant de subtilité et de perspicacité, nous disons sincèrement merci.

A monsieur l’Assistant OMENYA OKONGO Joseph, pour ses orientations et son apport
combien nécessaire dans la réalisation de ce travail.
IV

REMERCIEMENTS

Arrivé aux termes de ce mémoire sanctionnant notre deuxième cycle de Licence en


Droit, immense est pour nous l’honneur d’exprimer notre gratitude enviers : Mbuyi Patrick,
Sandrine Kengela, Dan Sangwa, Marc KAZALI, Bahati Régine.

A l’ingénieur Informaticien Idriss Joseph Mabilo, nous disons merci pour son
apport et son soutien dans l’architecture de notre travail.

A nos amis et compagnons de lutte et d’élites : Kihanga Gloria, Daryle Mukendi,


Dominique Tshinvula, José Musanka, Daryle Mbuyi, Emile Ntoko, Maman Rose, Jackie
Mulanga, Pierre Kapajika, Rose Djendelayi, Kapinga Anto, MeChris Tshabu, Archimède
Kabangu et Mike Mukalay.

Enfin, que tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à la réalisation du présent
travail, trouvent à travers ces lignes, l’expression de nos remerciements les plus sincères.
1

INTRODUCTION GENERALE

I. OBJET D’ETUDE

La Covid-19 a eu des répercussions économiques dans toute la RDC. Les


restrictions sur les opérations commerciales, les perturbations aux frontières internationales et
la baisse de la demande pour les exportations clés au cours de 2020 ont toutes eu un impact
négatif sur la croissance, l'emploi et les niveaux d'endettement. Aujourd'hui, près de deux ans
après le début de la crise Covid-19, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les activités des
entreprises en République Démocratique du Congo (RDC) reste constant. Au lendemain de la
troisième vague, le taux de vaccination de la RDC reste limité. La pandémie reste un frein à la
croissance économique et le pays présente un risque élevé de vagues de résurgence du virus.
Compte tenu de cette évolution, cette étude examine l'impact de la pandémie sur les entreprises
à travers le pays1.

En effet, la quasi-totalité, soit 99,3%, d’entreprises dans la ville de Lubumbashi ont


été contraintes de respecter les mesures barrières instaurées par le gouvernement pour lutter
contre la propagation de la Covid-19. L’hyper Psaro n’a pas échappé à cette restriction2.

La pandémie de COVID-19, en tant que crise qui a ralenti ou interrompu la plupart


des activités économiques, a touché différemment les importations de biens intermédiaires, de
biens d'équipement et de biens de consommation lorsque l'on compare le premier semestre de
2019 avec le premier semestre de 2020.

Il arrive souvent que le commerce des biens d'équipement et des biens


intermédiaires soit plus sensible aux récessions et aux cycles économiques au cours desquels
les ralentissements ont des répercussions sur les livraisons de matériaux, de pièces et
d'équipement de machines et de biens de consommation durables, tels que les automobiles, plus
que sur les biens de consommation non durables. Les producteurs de biens de consommation
s'adaptent en fonction des types de produits. Ils ont tendance à réduire les stocks de pièces et
de machines et à retarder les commandes pendant et juste après les périodes d'incertitude. En
revanche, les producteurs de biens de consommation tels que les aliments, le papier hygiénique

1
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
2
Jerôme Roux, Covid-19, Idem
2

et les boissons alcoolisées continuent de bénéficier d'une demande constante pour leurs produits
pendant les périodes de contraction.

Au vu de ce constat, nous avons tenu à traiter sur le sujet portant sur l'évaluation de
l'impact de la pandémie de covid-19 sur les importations de l’Hyper Psaro à Lubumbashi, que
nous allons approfondir tout au long de notre étude.

II. ETAT DE LA QUESTION

Etant donné que le champ d'investigation scientifique est illimité et évolutif dans
son contenu et dans ses formes, Toutes questions qui se poseraient pour y apporter solution
apparaissent comme une goutte d'eau dans l'immensité d'eau de vérité scientifique.

L'Etat de la question s'engage dans une démarche à deux dimensions consistant


d'une part, à prendre connaissance des travaux qui ont été réalisés sur le thème spécifique qui
fait l'objet de sa recherche et d'autre part, à se forcer de mettre la main sur des ouvrages de
synthèse qui font le point sur les grandes questions qui encadrent l'état de la question retenue3.

Ainsi, dans l’optique de dégager l’originalité de notre étude, nous pouvons faire
mention des auteurs ci-après :

1. KEN MARCEL4 affirme que la pandémie de COVID-19 a provoqué une crise humaine et
sanitaire sans précédent. Les mesures qui s'imposent pour endiguer le virus ont entraîné un
ralentissement économique. À ce stade, de grandes incertitudes entourent la gravité et la durée
de ce dernier. Le système financier a déjà subi un impact considérable et une intensification de
la crise pourrait porter atteinte à la stabilité financière à l'échelle mondiale.

2. STEVEN POPO5 laisse entendre que la pandémie de COVID-19 a changé nos vies comme
nous ne l’aurions jamais imaginé. Une chose est toutefois devenue très claire : le commerce
mondial et les initiatives visant à faciliter la circulation transfrontière des marchandises, et en
particulier des marchandises essentielles vers les régions où elles sont les plus nécessaires, sont
essentiels à nos sociétés.

3
J.P. FRANGIER, Comment réussir un mémoire, Dunod, Paris, 1986, P. 17.
4
Ken Macel ; l’impact de la pandémie de covid-19 sur les importations dans des entreprises à travers le monde,
Ed. Dalloz, Paris, 2020, p.9
5
Steven Popo, La COVID-19 et ses répercussions sur les douanes et le commerce, article online,
https://mag.wcoomd.org/fr/ , publié en 2020, consulté le 15 mai 2023, à 15 :03
3

La plupart des pays ont pris des mesures pour s’adapter à la nouvelle norme et le défi à relever
à l’avenir consistera à réduire autant que possible leurs impacts et à soutenir une reprise
vigoureuse des échanges lorsque la situation s’améliorera. Et les douanes ont un rôle essentiel
à jouer à cet égard. Les pays qui ont réduit au minimum la bureaucratie et les coûts aux
frontières en ont directement ressenti les avantages. Pour ceux qui ne l’ont pas fait, il n’y a
jamais eu de meilleur moment pour mettre en œuvre les réformes même les plus élémentaires
et garantir ainsi la santé, la sécurité et le développement économique.

3. Adrien Cullis6, énonce que la pandémie de COVID-19, la pandémie de COVID-19 a eu des


conséquences sanitaires et économiques dévastatrices et a causé des bouleversements sans
précédent dans les vies des populations, l'économie mondiale et le commerce international.
L'une des mesures de riposte les plus efficaces face à l'actuelle crise consiste à fournir en temps
utile des renseignements précis. Un public informé est plus à même de prendre des décisions
rationnelles, y compris en ce qui concerne des questions commerciales.

En ce qui nous concerne, nous parlons de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les
importations de l’hyper Psaro. Comme nous l’avons évoqué ci-dessus, partout dans le monde,
dans toutes les régions les entreprises ont été touchées de façon directe par la pandémie de
Covid-19. La RDC n’en a pas été épargnée et l’hyper Psaro n’en parlons pas. D’où nous avons
voulu abordé ce sujet afin d’élucider l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les importations.

III. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

III.1. Problématique

La problématique est la définition du champ théorique dans lequel on pose le


problème suivi de la mise en œuvre d`une série des questions qui directement ou indirectement
débouchent sur des hypothèses.

Depuis deux ans, la pandémie de COVID-19 est en grande partie responsable de la


volatilité du commerce de marchandise dans le monde entier. Les fermetures d’entreprises pour
contrôler la propagation du virus, les changements dans les habitudes de dépenses, la volatilité
des prix des produits de base et les problèmes persistants des chaînes d’approvisionnement ont
tous contribué aux perturbations du commerce.

6
Adrian Cullis, évaluation rapide de l’impact de la pandémie de covid-19, éd. Dunod, paris, 2021, p.
4

La RDC n’a pas été épargné de cette réalité critique, c’est dans cette optique que
nous avons effectué le même constat sur l’étendue du territoire national et nous avons ciblé
l’Hyper Psaro. Entre février 2020 et mai 2020, les importations de l’entreprise Hyper Psaro ont
toutes deux chuté. Les importations de marchandises étaient supérieures de 5,7 % aux niveaux
moyens de 2019 (prépandémie), tandis que les exportations de marchandises étaient supérieures
de 13 % aux niveaux prépandémiques.

Cependant, la complexité de la chute et de la reprise subséquente du commerce ne


permet pas d’affirmer que la situation est revenue à la normale.

De ce constat, nous relevons la question ci-après :

1. Quel est l'impact de la pandémie de covid-19 sur les importations au sein de l’Hyper
Psaro ?
2. Quels sont les moyens qui ont été mis en œuvres afin de relancer les activités
économiques après la pandémie de Covid-19 ?

III. Hypothèses

Les hypothèses sont des tentatives des propositions ou position admissent


provisoirement comme données d'un problème avant qu'elles soient soumissent au contrôle de
l'expérience ou pour la démonstration d'un théorème.

PINTO et GRAWITZ définissent l'hypothèse comme « une proposition des


réponses provisoires à la question que se pose à propos de l'objet de la recherche formulé en
des termes tels que l'observation et l'analyse puisse fournir une réponse7. »

En effet, la RDC était déjà dans une situation économique précaire lorsque la
pandémie de coronavirus a frappé le pays en mars 2020, laissant derrière elle une économie
encore plus dévastée.

En prélevant les prix de quelques produits importés au sein de l’entreprise Hyper


Psaro et sur lesquels l’incidence du covid-19 a été analysée.

Les prix de tous ces produits importés ont augmenté pendant la pandémie qu’avant.
Le choc de la pandémie sur l’évolution de prix de la farine est fort. Le prix qui était stable

7
PINTO et GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, éd. 1971 P.239
5

pendant plus de six mois a d’abord brutalement baissé avant d’augmenter à une vitesse plus que
proportionnelle.

En outre, les réponses politiques ont du privilégier deux objectifs immédiats: les
mesures de protection sanitaire et le soutien économique, tant du côté de l’offre que de celui de
la demande.

 Premièrement, les travailleurs et les employeurs et leurs familles devaient être protégés
des risques sanitaires liés au COVID-19. Des mesures protectrices ont dues être mises
en place et renforcées en milieu de travail et dans la population générale; en nécessitant
des financements et des investissements publics à grande échelle.

 Deuxièmement, des efforts de grande ampleur, coordonnés, ont dû être déployés en


temps opportun pour fournir un soutien à l’emploi et aux revenus et pour stimuler
l’économie et la demande de main-d’œuvre. Ces mesures n’ont pas protéger seulement
les entreprises et les travailleurs contre les pertes immédiates d’emploi et de chiffre
d’affaires, mais elles ont du prévenir aussi un enchaînement de chocs sur l’offre (par
exemple, les pertes de capacités productives des travailleurs) et sur la demande (par
exemple, en freinant la consommation parmi les travailleurs et leurs familles) qui
pourrait conduire à une récession économique prolongée.

IV. METHODES ET TECHNIQUES

IV.1. METHODES

« La méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une


discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie » 8.

La pensée dominante en matière de la rédaction de toute œuvre purement


scientifique, reste bien véritablement une possibilité d’user d’une part une méthode rationnelle
ayant des rapports directs ou indirects avec le sujet soumis à l’opération et analyse scientifique.
Cette méthode doit être pragmatiste et actionnée par l’usage de quelques techniques opératoires,
qui ont pour but de faciliter l’auteur à récolter ou collecter les données.

Pour arriver à l’explication scientifique de cette étude, nous avons fait appel à
deux méthodes différentes :

8
PINTO ET GRAWITZ, cité par WENU BECKER, Recherche scientifique : théorie et pratique, PUL, 2009, P.7.
6

A. Méthode juridique

La méthode juridique consiste à rechercher les textes juridiques et les confronter


avec les faits et le droit. C'est une méthode qui consiste à analyser et à exposer les textes de loi
et divers documents relatifs à la matière traitée en recherchant sans cesse le droit applicable au
cas d'espèce.

Effet, dans le cadre de cette étude, cette méthode juridique amènera à analyser les
différents textes juridiques portant sur les importations des marchandises en RDC.

B. La méthode inductive

La méthode inductive consiste à observer les faits particuliers pour construire des
théories générales. L’approche empirico-inductive est une méthode de travail scientifique qui
part d’un fait (avec des données brutes, réelles et observables) pour expliquer un phénomène.
L’intérêt que revêt cette méthode est de trouver des explications grâce à des observations
concrètes.

C. La méthode statistique

La méthode est constituée de l'ensemble des opérations par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les objectifs qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. Ainsi, les méthodes
suivantes nous ont aidés à analyser les données collectées.

IV.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE

Pour Mulumbati Ngasha A., Les techniques de recherche sont au font que des
moyens utilisés pour collecter les données9. Pour répondre à cette méthode analytique plus
rationnelle, nous avons recouru aux techniques ci-après :

A. Technique documentaire

Cette technique consiste à étudier et à analyser les documents pour arriver à


déterminer le fait dont les documents les tracent.10

Nous avons exploité les documents nécessaires à l’étude de la loi sur l’amnistie

9
MULUMBATI N., Op.cit., p.25
10
ibidem
7

Nous nous sommes servis également de l'observation directe qui nous a permis de
prendre note des constats relevés dans notre environnement immédiat en rapport avec le sujet
qui fait l’objet de notre travail.

B. Technique d’interview

Elle nous a permis de nous entretenir avec les différents de l’entreprise Hyper Psaro,
pour la récolte de données ou des informations nécessaires à la réalisation de ce travail.

V. DELIMITATION DU TRAVAIL

Pour assigner à notre travail un caractère scientifique nous avons par conséquent le
circonscrire dans le temps et dans l’espace ainsi que dans la matière afin d’éviter que l’on se
plonge dans les divagations.

V.1. Délimitation dans le temps

En ce qui concerne la délimitation dans le temps, nous avons retenu la période de


2019 (période marquant le déclenchement de la pandémie de Covid-19), à nos jours.

V.2. Délimitation dans l’espace

Par rapport à l’espace, nous allons essentiellement délimiter notre travail sur notre
pays, la République Démocratique du Congo, et L’hyper Psaro pour être bien précis.

VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend deux chapitres qui


parlent respectivement sur :

 Le premier chapitre parle des considérations générales sur l’impact de la pandémie de


Covid-19 sur les importation en RDC ;
 Le second chapitre parle de « L'évaluation de l'impact de la pandémie de covid-19 sur
les importations de l’Hyper Psaro à Lubumbashi ».
8

CHAPITRE PREMIER : LE PREMIER CHAPITRE PARLE DES


CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’IMPACT DE LA PANDEMIE
DE COVID-19 SUR LES IMPORTATION EN RDC

Dans ce chapitre, nous allons dégager les considérations générales sur l’impact de
la pandémie de Covid-19 sur le secteur économique en générale et sur les importations en
République Démocratique du Congo. Nous allons dans un premier temps définir les concepts
impact, Covid-19 et importation, avant d’énoncer des notions théoriques sur les importations
des marchandises en Droit économique et social.

SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL

PARAGRAPHE.1. EVALUATION

Pour ce qui est de la définition du concept « évaluation », elle varie selon les auteurs
et selon les domaines dans lesquels on l'oriente. Nous allons essayer d'examiner quelques unes
des définitions qui lui sont données.
Dans le langage courant «évaluer » peut signifier : juger, peser, estimer, apprécier
ou mesurer. C'est estimer une quantité en la comparant avec une autre quantité déterminée.
Selon J.M. DE KETELE11 ; « évaluer signifie examiner le degré d'adéquation entre
un ensemble de formation et un ensemble de critères adéquats à l'objet fixé, en vue de prendre
une décision ». Il schématise cette définition comme suit :
EVALUER = Examiner le degré d'adéquation entre un ensemble de formations Adéquate à
l'objet fixé, un ensemble de critères pour prendre une décision.
Selon J. CARDINET : « évaluer, c'est se situer par rapport au but ; prendre des informations
sur le résultat déjà atteint, c'est une démarche fondamentale de toute activité qui tend vers un
but. L`évaluation pédagogique est ainsi une démarche d'observation et d'interprétation des
effets de l'enseignement, visant à guider les décisions nécessaires au bon fonctionnement de
l'école »12.
Selon R. LAFON (1963), « l'évaluation est une détermination, une estimation ou une mesure
approximative soit de capacités ou qualités présentées par un sujet de l'efficacité et de la valeur
d'une action poursuivie »13.

11
J.M. DE KETELE, « Docimologie, introduction aux concepts et aux pratiques, CABAY, Louvain - la - neuve,
1982, 1982 P.12
12
J. CARDINET, Pour apprécier le travail des élèves, De Boeck - Wesmael, Bruxelles, 1986, P 67
13
R. LAFON, Concepts et méthodes de la statistique, éd. Labor, George Thone, 1963
9

Selon G. DE LANDSHEERE (1979, P111) : « évaluation, c'est une estimation par une note
d'une modalité ou d'un critère considéré dans un comportement ou un produit. Plus
spécialement, l'évaluation pédagogique peut être définie comme le processus systématique
visant à déterminer dans quelle mesure des objectifs éducatifs sont atteints par les élèves »14.
Dans notre étude, nous définissons et abordons le terme évaluation sous forme d’analyse
approfondie de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les importations des marchandises à
Lubumbashi. Cas de l’Hyper Psaro.

PARAGRAPHE.2. COVID-19

Selon l’Unicef, le nouveau coronavirus (CoV) est une nouvelle souche de


coronavirus. D’abord appelée « nouveau coronavirus 2019 » ou « nCoV-2019 », la maladie
provoquée par le nouveau coronavirus identifiée pour la première fois à Wuhan, en Chine, a été
rebaptisée « maladie à coronavirus 2019 » (COVID-19) – « CO » pour corona, « VI » pour
virus et « D » pour maladie en anglais15.

Le virus du COVID-19 est un nouveau virus de la même famille que d’autres virus
tels que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et certains types de rhumes courants.

La maladie à coronavirus 2019, aussi appelée la ou le Covid-19 (acronyme de


l'anglais coronavirus disease 2019), est une maladie infectieuse émergente de type zoonose
virale causée par la souche de coronavirus SARS-CoV-2. Les symptômes les plus fréquents
sont la fièvre, la toux, la fatigue et la gêne respiratoire. Dans les formes les plus graves,
l'apparition d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë peut entraîner la mort, notamment chez
les personnes plus fragiles du fait de leur âge ou en cas de comorbidités. Une autre complication
mortelle est une réponse exacerbée du système immunitaire inné (choc cytokinique)16.

Le COVID-19 est une maladie nouvelle, provoquée par un coronavirus nouveau qui
n’avait jamais été vu chez l’humain. Un coronavirus nouveau est un coronavirus qui n’avait
jamais été identifié.

Le virus provoquant la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) n’est pas identique


aux coronavirus qui se transmettent couramment chez l’humain et qui causent des maladies
sans gravité telles qu’un rhume banal.

14
Dictionnaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, PUF, Paris, 1979.
15
Rapport de l’UNICEF
16
Idem
10

On considère que le virus se transmet principalement d’une personne à l’autre :

 Entre des personnes proches l’une de l’autre (moins de 2 mètres)


 Via des gouttelettes respiratoires qui sont expulsées lorsqu'une personne infectée tousse,
éternue ou parle. Ces gouttelettes peuvent pénétrer dans la bouche ou le nez des personnes
alentour, et même être inhalées dans les poumons. Des personnes ne présentant aucun
symptôme peuvent transmettre le COVID-1917.
Les symptômes du COVID-19 peuvent inclure :
 Fièvre
 Toux
 Difficultés respiratoires
 Frissons
 Douleurs musculaires
 Maux de gorge
 Nouvelle perte de goût ou de l’odorat

La maladie à COVID-19 peut prendre une forme modérée ou grave. Des cas graves
de COVID-19 peuvent déboucher sur des complications, notamment sur une pneumonie. Le
COVID-19 peut provoquer le décès de personnes dont la maladie est grave et débouche sur des
complications18.

Personnes de tout âge ayant des problèmes de santé sous-jacents, en particulier si


ces problèmes sont mal contrôlées, dont des personnes ayant :

 Une maladie chronique des poumons ou de l’asthme modéré à grave


 Des troubles cardiaques graves
 Un système immunitaire affaibli
 De l’obésité sévère (indice de masse corporelle [IMC] de 40 ou plus)
 Du diabète
 Une maladie rénale chronique, en particulier avec des dialyses
 Une maladie du foie

La maladie à coronavirus 2019 est une pandémie, qui bouleverse l'activité humaine
sur la totalité de la planète, à travers des confinements généraux, de strictes mesures sanitaires,
la fermeture des frontières, et le ralentissement ou l'annulation dans de nombreux secteurs

17
Jean-Luc MONAR, Les enjeux et perspectives du monde sur le covid-19, Ed. Cairninfos, Paris, 2021, p.16
18
Raymond DUWAD, La pandémie de Covid-19 sur deux aspects, Ed. Eyrolles, Paris, 2022, p.16
11

économiques ou événementiels. Plusieurs types de vaccins anti-covid sont fabriqués,


notamment à ARN messager qui à partir de 2021, sont administrés à une grande partie de la
population dans les pays riches, en Europe, Amérique du Nord et du Sud, Asie et Océanie, pour
tenter de freiner la pandémie19.

De nombreux variants apparus successivement depuis le début de la pandémie


compliquent le tableau, notamment concernant les risques de réinfection, puis sur l'efficacité à
terme des différents vaccins20.

PARAGRAPHE 3. IMPACT

Un impact est l’influence d’une action, généralement lente et continue, d'une


personne, d'une circonstance ou d'une chose qui agit sur une autre21.
Un impact (du latin impactum supin de impigere « frapper contre ; jeter contre ;
heurter ») est une collision entre deux corps22.
Le mot employé au sens figuré est un anglicisme pour « répercussion » ou
« conséquence ». Il est usité dans ce sens pour désigner, notamment, des conséquences
environnementales, sociales ou économiques, particulièrement en ce qui concerne leurs effets
négatifs. C'est l'influence de quelqu'un ou de quelque chose sur le déroulement de l'histoire,
des événements. C'est l'effet produit par quelque chose ; l'influence qui en résulte (Le Petit
Larousse, 2006).
En d'autres termes, l'impact c'est l'effet, l'influence ou le changement observable
opéré par un bien et/ou un phénomène sur le bénéficiaire.
Le mot « impact » a été utilisé par extension dans la langue anglaise pour désigner
les retentissements (indirects ou non) d'un événement, d'un processus, d'une activité, d'une
infrastructure sur l'environnement, la santé, l'économie, etc.
Il est entré par la suite (au XXe siècle seulement semble-t-il) dans la langue
française6, par traduction littérale.
On le retrouve aujourd'hui couramment utilisé par exemple dans l'expression
« étude d'impact » dans les domaines de l'environnement, du social, de l'économie, de
l'éducation ou de la santé, pour étudier les effets d'une politique. Dans le domaine de l'évaluation

19
Jean-Luc MONAR, Les enjeux et perspectives du monde sur le covid-19, Ed. Cairninfos, Paris, 2021, p.16
20
Idem
21
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Influence.htm
22
Christophe Rey (2008), présentation intitulée « Les Recommandations normatives de la neuvième édition du
Dictionnaire de l'Académie française : une lexicographie institutionnelle assumée » ; 2008.
12

des chercheurs ou de la portée des articles scientifiques par indicateur bibliométrique, on parle
de « facteur d'impact ».
Une convention internationale, dite Convention d'Espoo (1991), porte ainsi sur
l'évaluation, la réduction et l'évitement des impacts environnementaux transfrontaliers23.

PARAGRAPHE 4. IMPORTATION

Une importation est une entrée dans un pays de biens ou services provenant d'un
autre pays24.

Les importations de biens et services regroupent la valeur de l'ensemble de biens et


services destinés à l'étranger.

Le terme « importation » désigne en économie l’ensemble des achats de


marchandises à l’extérieur d’un pays, qu’il s’agisse de biens destinés à la consommation (biens
de consommation) ou de biens destinés à servir à l’investissement (biens de capital).

L’exonération est un mode de paiement d’impôt, de taxe ou des droits sous certaines conditions
définies dans le cadre de la loi. C’est aussi une libéralité dans le domaine de la responsabilité.
Elle est une disposition de paiement des droits et taxes qui sont des avantages et privilèges
accordés par une disposition légale à certaines catégories de personnes physiques ou morales à
emporter les marchandises destinées à leur usage ou à des fins particulières, avec des pensées
partielles ou totales de paiement des droits et taxes. L’exonération comme étant une matière
réglementaire, c’est-à-dire émanant des institutions autres que le parlement quoi qu’elle trouve
son soubassement dans la matière légale25.

Les importations de biens et de services (P7) sont des opérations (achats, troc et
dons) par lesquelles des non-résidents fournissent des biens et des services à des résidents.

Pour qu’il y ait importations, il faut qu’il y ait changement de propriété entre
résidents et non-résidents. Le déplacement physique de biens à travers les frontières nationales
n’implique pas en soi l’importation ou l’exportation de ces biens26.

23
Lavalette, D. (1996). Facteur d’impact : impartialité ou impuissance. Orsay (France): Institut Curie—
Recherche, Bât, 112.
24
Éditions Larousse, « Définitions : importation - Dictionnaire de français Larousse , consulté le 14 juillet 2023
25
Marcel Powel, les exonérations, approche notionnelle, Paris, Dunod, 2014, p.88
26
Marc Robert, analyse sur les importations avant, pendant et après la pandémie de Covid-19, 2022, p.16
13

Il existe plusieurs types d’exonérations, mais notre étude se limite à trois, il s‘agit
de :

- Marchandises importées par les organisations non gouvernementales (ONG) de droit


international
- Marchandises importées par des associations sans but lucratif (ASBL)
- Marchandises importées dans le cadre humanitaire

SECTION 2. THEORIE SUR LES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES EN


DROIT ECONOMIQUE ET SOCIAL

PARAGRAPHE.1. LES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES

C’est dans le commerce extérieur qui est une branche du commerce qui se pratique
à l'extérieur du pays, c'est-à-dire en traversant les frontières qu’a lieu les importations des
marchandises. Il se subdivise en trois sous branches à savoir : l'importation, l'exportation et le
transit.

D'après l'encyclopédie Microsoft Encarta a Dicos 2008, l'importation est une


introduction des biens par contrat en vue de leur utilisation sur un territoire donné. C'est-à-dire
une entrée dans un pays des biens ou service provenant d'un autre pays. C'est aussi le fait de
faire entrer de l'extérieur d'un pays les marchandises et les produits27.

 Théorie de quelques auteurs sur l'importation

Le tenant de la liberté des échanges internationaux s'attaquaient au début du XIXe


siècle, à une tâche redoutable. Toute une série des taxes et l'interdiction à l'importation comme
à l'exportation, minutieuse et compliquée, entravant le commerce.

Les arguments mis en avant par les mercantilistes (la mercantilique est une ancienne
doctrine économique de XVIe et XVIIe siècles fondée sur le profit monétaire de l'Etat) pour
expliquer le bien-fondé de ces restrictions étaient eux aussi très élaborés. Pour justifier la
taxation des importations, en avançant souvent qu'elle était un moyen de créer des emplois et
des revenus pour la population nationale concernée28.

27
Encyclopédie Microsoft Encarta, 2009, définition de l’importation, consulté le 16 août 2023
28
Jean LECERC, Contexte historique et pensée de l’époque, éd. Hachette, Paris, 2009,p.172
14

On craignait également d'importer des biens étrangers pour la simple raison qu'il
pourrait s'avérer impossible de se procurer en temps de guerre.29

Dans la richesse des nations (1776), ADAM Smith cité par WALUKINDJA Djodjo,
avait tourné en ridicule la peur inspirée par la pratique du commerce avec l'étranger en
comparant les nations des ménages. Au même titre qu'un ménage trouve intéressant de ne
produire qu'une partie des biens qui lui sont nécessaires et d'acheter les autres produits qu'il
peut vendre ; la même règle devait s'appliquer à l'échelle de la nation30.

D'après Alexis Jacquemin et Henry TULKENS (Fondements d'économie politique,


édition universitaire de Boeck) disent que, les montant importés par une nation sont eux aussi
fonction de multiples facteurs. Ainsi, les importations seront fonction de la demande intérieure,
de la production nationale, des crédits comparés entre pays31.

En terme Keynésien, les importations représentent une faute hors de circuit


économique dont l'augmentation va entraîner une baisse du revenu national et de l'emploi. En
plus, ils précisent que compte récapitulant les importations et les exportations d'un pays au cours
d'une période donnée, pour en faire apparaître le solde (balance commerciale). Les importations
peuvent être évaluées, FOB-FOB (Free on Board) ou CAF (Coût, Assurance, Frêt) ou CIF
(Cost, Insurance, Freight). Pour les premières et FOB pour les secondes. Dans ces conditions,
le solde de la balance commerciale est nul si les importations sont supérieures à la valeur des
exportations de 7% environ (représentent la différence d'évaluation CAF et FOB) ; dans ce cas,
on parle de la balance déficitaire, et inverse la balance excédentaire32.

Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez
soi ou soit la chose qui lui coûtera moins cher à acheter qu'à faire, si un pays étranger peut nous
fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes pas à mesure de la fabriquer
nous même, il faut mieux que nous la lui achetions avec une certaine partie du produit de notre
propre industrie, et utiliser ainsi notre avantage.

29
Jean LECERC, Op.cit., p.192
30
WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons salés sur la production locale des poissons : cas de
la province du Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire, inédit, 2005-2006, p.14.
31
AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le concours, lexique d'économie, 11e éd., 2010, p.
32
Idem
15

 Fondement théorique sur les échanges extérieurs

a) principales théories du commerce extérieur

- Les doctrines mercantilistes

Selon les tenants de cette doctrine, l'échange international est une occasion de
conflit qui ne profite qu'aux plus forts. L'idée qu'arrive à comprendre pourquoi pendant des
siècles, les penseurs les plus célèbres, et actuellement encore de nombreux politiciens
spécialistes du tiers mode, ont pu penser que l'échange était improductif. Mais au lieu de
chercher à établir des régimes purement autarciques, les mercantilistes ont tenté d'instaurer des
conditions dans lesquelles les échanges internationaux profiteraient à un pays au détriment des
co-échangistes. Même si l'échange est improductif par lui - même, chaque nation en particulier
a la possibilité d'orienter l'échange vers son propre intérêt ; au dépend des autres co-échangistes.
Comme seul le plus fort peut tirer profit du commerce international, ce sont les avantages d'un
pays qui déterminent les courants d'échanges. Plusieurs doctrines ont été développées pour
justifier cette prise de position33.

a. Le bullionisme espagnol

Selon cette doctrine, la richesse de la nation s'identifie au stock de métaux précieux.


Pour qu'un pays puisse accumuler des métaux précieux, il faut que la balance extérieure soit
favorable. Dès lors, le principe de la politique commerciale d'un tel pays est clair : Il s'agit de
freiner autant que possible les importations, en allant jusqu'à les interdire, et de favoriser par
tous les moyens les exportations.

b. Le mercantilisme commercial anglais

Comme l'Espagne, l'Angleterre, au 17ème siècle, tirait profit du commerce


international. Afin de s'appuyer sur un avantage abs du, elle décréta un pacte colonial et des
actes de navigation. Il faut souligner que ces deux régimes du pacte colonial et des actes de
navigation se complétaient le commerce entre la métropole et ses colonies alimentait en fret la
flotte nationale qui, de son côté, consolidait, comme dans le cas espagnol, la disposition
dominante de la métropole dans les colonies.

33
Jean LECERC, Contexte historique et pensée de l’époque, éd. Hachette, Paris, 2009,p. 200
16

c. Le mercantilisme industriel

COLBERT croyait que le développement d'une économie tenait à la qualification


de sa main-d’œuvre. Or, les industries nécessitant la qualification la plus élevée sont
essentiellement destinées à la production de luxe. Afin de permettre l'implantation de telles
industries. C'est-à-dire il faut interdire les importations. En outre, la consommation de biens de
luxe corrompt les mœurs, il faut donc en favoriser l'exportation.

La non compréhension de la source de gains que représente le commerce


international pour tous les participants, constitue le dénominateur commun de toutes ces
doctrines. Ainsi était-il facile de réfuter ces théories au 18ème siècle, ce que firent DAVID
HUME en 1750 d'une part, et DAVID RUCARDO en 1817 d'autre part. Ces deux auteurs
peuvent donc être considérer comme les fondateurs de la théorie classique de l'échange
international. Une fois les doctrines mercantilistes réfutées, la voie était libre pour démontrer
que l'échange international profitait à tous les co-échangistes.

- La théorie classique de l'échange international

A. Smith considère que grâce à la division du travail, les pays peuvent, au lieu de
produire tous leurs biens eux-mêmes, importer les biens produits par d'autres pays et en retirer
un bénéfice car la spécialisation améliore sensiblement la productivité. Smith considère en plus
le commerce extérieur comme avantageux en lui - même, pourvu qu'il arrive à son heure et se
développe spontanément34. C'est Ricardo et à ses successeurs, en particulier à S. Mill, qu'il était
réservé de trouver une base scientifique solide à la théorie du commerce international.

a. La loi des coûts comparatifs

Cette loi démontre que la spécialisation internationale est payante pour chaque
nation, même si toutes ses activités économiques ont des coûts absolus très bas.

b. La théorie des valeurs internationales

S. Mill ne se base pas seulement sur la comparaison des coûts de production. Il


introduit la réaction de la demande telle qu'elle se manifeste dans chaque pays pour chacun des
biens considérés. Selon lui les prix relatifs sur le plan international sont donc déterminés par les
forces du marché dans chacun des pays considérés.

34
CHARLES GILES, Histoire des doctrines économiques, Page 16
17

 La nouvelle théorie du commerce international

Selon les tenants de cette doctrine, la spécialisation d'échange se fait selon la


dotation relative en facteurs de production dans chaque pays.

La théorie économique ne s'est pas arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus
vaste de la macro - économie, elle cherche à comprendre, derrière la loi des avantages
comparatifs quels sont les facteurs qui déterminent la spécialisation internationale. Une thèse
qui, par sa cohérence logique est encore aujourd'hui d'explication est celle d'Heckschr Ohlin35.
Selon ces penseurs, un pays se spécialise selon son intensité relative en facteurs de production.
Cette théorie tient généralement compte du capital et du travail seulement.

 Vérification du gain de l'échange

Plusieurs études ont été menées par les économistes pour démontrer, par des
chiffres, l'existence du gain de l'échange et de ses facteurs déterminants. L'une de ces études,
celle de Leontief, arriva à constater que la théorie d'Heckscher - Ohlin n'explique pas la
spécialisation des Etats - Unis d'Amérique. Leontief est parvenu à démontrer par une étude
statistique que les Etats - Unis d'Amérique exportent des biens relativement riches en travail et
importent des biens relativement riches en capital. C résultat est contraire à la logique et
constitue ce que l'on appelle le Paradoxe de Leontief.

L'explication du paradoxe se résume en 3 points36 :

Conceptuellement selon le théorème d'Hecksher Ohlin, les fonctions de production


sont les mêmes quel que soit le lieu de production. Leontief arrive à préciser que ce théorème
n'est possible que si les fonctions de production sont identiques aux Etats-Unis et à l'étranger.
Or, en pratique, l'introduction du progrès technique ne se fait pas simultanément dans tous les
lieux de production. Il est fort probable que des écarts existent et qu'il y a bel et bien des
différences entre les fonctions de production américaine et européenne du bien importé aux
Etats-Unis. Ce qui explique l'intensité du facteur travail que Leontief a évalué plus forte au
niveau des exportations des Etats-Unis.

La deuxième explication met en évidence le fait que les facteurs de production ne


sont pas homogènes. Statistiquement, il est surtout difficile de quantifier le capital humain. S'il
est incorporé au facteur de production dans l'industrie exportatrice, ces biens deviennent

35
BURGENMIER, Analyse et politique, Page 365
36
Michel Norro, Politique économique internationale, Louvain, CIDCO, 1984, Page 6
18

relativement riches en travail, mais en réalité ce ne serait pas le cas puisque ce capital humain
a nécessité un investissement préalable dans l'éducation et la formation professionnelle.

Leontief a disposé des données en valeurs, par contre, la théorie d'Heckescher -


Ohlin se base cependant sur des grandeurs réelles.

Le biais qui est donc forcément introduit dans la comparaison nationale provient du
fait que le niveau des prix n'est pas unique sur le plan international à cause de fluctuations du
taux de change, d'obstacle et l'échange.

 Problèmes liés à l’importation des marchandises

Pour les pays sous-développés, les problèmes économiques les plus importants
auxquels ils se heurtent et doivent trouver des solutions dans le cadre de la coopération
internationale sont, de deux ordres : instabilité criante des marchés de produits de base et le
sous-développement.

- Le sous-développement

Notre planète a pris conscience de ce phénomène à partir des années 60 avec l'entrée
de nouveaux Etats africains, jadis, des colonies, dans le concert des nations indépendantes.

Ces Etats en accédant au système des Nations-Unies vont inspirer d'imposer de


nouvelles orientations économiques déterminantes pour leurs économies.

Ce faisant, aussi bien à l'ONU, au FMI, à la Banque Mondiale, qu'au sein des autres
structures d'intégration économique, le tiers monde s'oppose farouchement au modèle de
développement calqué sur les pays occidentaux et revendique le droit à la différence dans le
processus de développement.

Cette revendication demeure d'autant fonder que les civilisations et cultures en


présence sont multiples et variées. Pour ce pays, il s'agit d'un refus net d'identifier leur processus
de développement à celui autre fois réalisé par les sociétés industrielles et libérales.

D'autre part, le sous - développement constitue un déficit à relever par les pays du
tiers monde grâce à leur autodétermination appuyée par les actions bénéfiques de la coopération
internationale. Il est donc exclu de considérer le sous - développement comme étant le sous -
19

produit de relations économiques internationales. Par contre, comme soulignera Michel Norro,
ces relations doivent être conçues et orientées pour les facilités et le susciter37.

PARAGRAPHE.2. LOI REGISSANT LES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES


EN RDC

L’ordonnance-loi n°10/002 du 20 aout 2010 portant code des douanes dispose à son
article 52 que les marchandises qui entrent dans le territoire douanier ou qui en sortent sont
passibles des droits et taxes prévus respectivement aux Tarifs des droits et taxes à l'importation
et à l’exportation dans l’état où elles se trouvent au moment où ceux-ci leur deviennent
applicables38.

Toutefois, le bureau de douane peut autoriser la séparation des marchandises qui,


dans un même chargement, auraient été détériorées à la suite d’événements survenus avant
enregistrement de la déclaration de marchandises prévue à l’article 112 du présent code. Les
marchandises détériorées doivent être soit détruites immédiatement conformément à la
procédure en la matière, soit réexportées ou réexpédiées à l’intérieur du territoire douanier
suivant le cas, soit taxées selon leur nouvel état39.

Au regard de la loi douanière, les marchandises peuvent à tout moment, aux


conditions fixées, recevoir toute destination douanière quelles que soient leur nature, leur
quantité, leur origine, leur provenance ou leur destination. Conformément à l’article 112 du
Code des douanes, toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire l’objet d’une
déclaration de marchandises leur assignant un régime douanier40.

Cette destination peut être temporaire ou définitive. Dans ce cas, les régimes sont
dits suspensifs ou définitifs.

Ainsi, la catégorisation des régimes douaniers prévus dans le Code des douanes de
la RD Congo est la suivante

Régimes définitifs :

- Le régime de mise à la consommation ;


- Le régime de l’exportation définitive.

37
Michel Norro, Politique économique internationale, Louvain, CIDCO, 1984, Page 6
38
ordonnance-loi n° 10/002 du 20 aout 2010 portant code des douanes
39
https://douane.gouv.cd/dgda/les-differents-regimes-douaniers-en-rdc/ consulté le 30 août 2023
40
Idem
20

Régimes suspensifs ou économiques :

- Le régime de l’entrepôt de douane ;


- Le régime de l’admission temporaire ;
- Le régime de perfectionnement actif ;
- Le régime de perfectionnement passif ;
- Le régime de transformation de marchandises destinées à la consommation ;
- Le transit ;
- Le régime de réimportation en l’état ;
- Le régime du transbordement ;
- Le régime du transport par cabotage

1) Le régime de mise à la consommation

La mise à la consommation est le régime douanier qui permet aux marchandises


importées d’être mises en libre circulation dans le territoire douanier de la République
Démocratique du Congo après paiement des droits et taxes à l’importation éventuellement
exigibles et accomplissement de toutes les formalités douanières nécessaires41.

2) Le régime d’exportation à titre définitif

L’exportation à titre définitif est le régime douanier applicable aux marchandises


en libre circulation qui quittent le territoire douanier et qui sont destinées à demeurer
définitivement en dehors de celui-ci42.

Le régime de l’exportation suppose l’application de toutes les formalités douanières


de sortie, y compris, lorsqu’il y a lieu, l’application des exigences des législations connexes
(CITES, etc.)

3) Les régimes suspensifs ou économiques

Un régime douanier économique permet d’importer des marchandises


étrangères (c’est-à-dire en provenance d’un pays tiers) en suspension partielle ou totale des
droits et taxes dus43.

41
Art. 146 de l’ordonnance-loi n° 10/002 du 20 aout 2010
42
Art. 246 de l’ordonnance-loi n° 10/002 du 20 aout 2010
43
Art. 156 de l’ordonnance-loi n° 10/002 du 20 aout 2010
21

Il s’agit des régimes ci-après :

 Le régime de transit ;

 Le régime d’entrepôt de douane ;

 Le régime de l’admission temporaire ;

 Le régime de réimportation en l’état ;

 Le régime de perfectionnement actif ;

 Le régime de perfectionnement passif ; et

 Le régime de transformation de marchandises destinées à la consommation.

Ces régimes économiques ont un objectif commun : favoriser le développement des


activités des opérateurs économiques nationaux en leur donnant les meilleures capacités
concurrentielles sur le marché international.

Ces régimes sont accordés sur demande de l’intéressé. Une autorisation est délivrée
par l’administration des douanes congolaise tout en fixant les conditions d’utilisation du régime
et sa durée.

Ces régimes présentent aux opérateurs économiques les avantages suivants :

 L’adaptation du régime aux besoins et capacités de l’entreprise ;

 La suspension totale ou partielle des droits et taxes de douane et,

 L’application différée des droits et taxes jusqu’au jour de la mise à la consommation.

Il convient de noter que pour certains régimes économiques, des mesures sont prises
pour sauvegarder l’intérêt du trésor public, notamment la Douane peut exiger la caution pour
garantir les droits et taxes suspendus44.

Le Décret n° 13/052 du 11 novembre 2013 portant consolidation des perceptions


opérées à l’occasion de l’importation et de l’exportation des marchandises dispose quant à lui
à son article 1er que sans préjudice des dispositions légales et réglementaires en la matière, sont
consolidées en une seule perception, les perceptions hors taxes effectuées au profit des services

44
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
22

et organismes publics, à l’occasion de l’importation et de l’exportation des marchandises en


République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment de45 :

- La DGDA pour les perceptions autres que les droits de douane, la TVA et les droits d’accises
dus au Trésor public ;

- L’OCC ;

- L’OGEFREM ;

- Le FPI ;

- La RVA ;

- La RTNC.

A l’importation : les perceptions effectuées au profit du Trésor public, de la BCC,


du FONER, de la SONAS, de la SCTP et celles effectuées en amont du Guichet unique de
dédouanement ;

En application des dispositions des articles 1er et 2 du décret susmentionné, seules


sont autorisées à l’occasion de l’importation et de l’exportation des marchandises, les
perceptions consolidées au taux unique, à l’exclusion de toutes autres formes de perceptions.

Enfin, l’ordonnance-loi du 20 août 2010 quant à elle, dispose à son article 52, que
le bureau de douane autorise le déchargement de marchandises immédiatement après l’arrivée
du moyen de transport l’autorisation susvisée peut être accordée au transporteur avant l’arrivée
du moyen de transport46.

A la demande de la personne intéressée et pour des raisons jugées valables par le


bureau de douane, celui-ci peut autoriser que le déchargement soit effectué en dehors des
emplacements prévus à cet effet. Les opérations de déchargement effectuées dans ces
conditions peuvent donner lieu à la perception de la redevance prévue à l’article 92 point 3 de
l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant code des douanes47.

45
Décret n° 13/052 du 11 novembre 2013 portant consolidation des perceptions opérées à l’occasion de
l’importation et de l’exportation des marchandises
46
Article 52 de l’ordonnance-loi du 20 août 2010, portant code de douane
47
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
23

A son article 54, elle dispose que le propriétaire des marchandises, le transporteur,
le transitaire, le commissionnaire en douane ou toute autre personne ayant le droit de disposer
des marchandises peut les retirer du dépôt temporaire, sous réserve qu'il soit satisfait aux
conditions et formalités applicables dans chaque cas48.

Pendant le délai de deux mois à dater du jour de la constitution en dépôt, la personne


intéressée dispose du droit d’assigner à la marchandise un régime douanier déterminé pour
autant qu’il soit satisfait aux conditions et formalités prévues pour ce régime49.

Toute personne ayant le droit de disposer des marchandises peut les abandonner
pour autant que celles-ci n'aient pas encore obtenu la mainlevée pour la mise à la consommation
ou qu'elles n’aient pas encore été placées sous un autre régime douanier et qu'aucune infraction
n'ait été relevée. Elle notifie sa décision au bureau de douane par écrit. Les marchandises ayant
fait l’objet d’un abandon volontaire conformément à l’article 55 du présent Décret sont
constituées d’office en dépôt de douane. Elles peuvent, soit être vendues immédiatement par la
douane dans les conditions prévues par l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant
code des douanes, soit être cédées à titre gratuit, par les soins de la douane, à un organisme
chargé d’une mission d’intérêt général. Lorsque les marchandises visées au point 1 ci-dessus
sont vendues, il n’est pas procédé au recouvrement des droits et taxes sur le produit de la vente.
Le reliquat éventuel du produit de la vente, après paiement des créances visées à l’article 290
de l’Ordonnance-Loi n°10/002 du 20 août 2010 portant code des douanes, est intégralement
versé au Trésor public. Sur demande de la personne ayant le droit de disposer de la marchandise
et pour des raisons jugées valables par le bureau de douane, celui-ci peut proroger le délai fixé
pour le dépôt de la déclaration de marchandises50.

Dans le cadre de la simplification des procédures et des contrôles douaniers, la


douane applique le concept d’opérateur économique agréé.

Lors de la planification des vérifications des marchandises, la priorité est accordée


à la vérification des animaux vivants, des marchandises périssables et des autres marchandises
dont le caractère urgent est reconnu par le bureau de douane51.

48
Article 54 de l’ordonnance-loi du 20 août 2010, portant code de douane
49
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
50
Article 57, idem
51
Article 59, idem
24

Lorsque la douane décide de procéder à la vérification des marchandises, elle prend


les dispositions utiles pour associer les autres services publics habilités par les dispositions
légales et réglementaires à œuvrer aux frontières et ayant dans leurs attributions le contrôle de
marchandises, aux fins d’une intervention coordonnée et si possible simultanée52.

PARAGRAPHE.3. PROCEDURES D’IMPORTATION DES MARCHANDISES EN


RDC

Les formalités d'enregistrement des commerçants, requises à l'exportation des


marchandises, sont applicables également à l’importation. Comme dans le cas des
importations, les formalités d'exportations sont également traitées par un guichet unique depuis
janvier 2010 et requièrent la souscription préalable d'une déclaration ou licence modèle "IB"
(importation des biens) auprès d'une banque, la Banque Centrale du Congo ou une banque
commerciale agréée. En effet, lorsqu’une marchandise atteint le territoire de la RDC, il y a tout
d’abord quelques opérations préalables au dédouanement à accomplir auprès de la douane
congolaise. Ces opérations se rapportent à la conduite en douane, à la prise en charge et au
placement éventuel de la marchandise en dépôt temporaire53.

 Conduite en douane

A l’importation, la conduite en douane consiste pour le transporteur à acheminer la


marchandise importée vers le bureau de douane le plus proche de la frontière congolaise, en
empruntant la voie légale. Cette formalité de conduite en douane s’impose au transporteur de
toute marchandise en trafic international qui entre sur le territoire de la RDC, quel que soit le
mode de transport utilisé : maritime, terrestre ou aérien54.

En effet, toutes les marchandises transportées doivent être inscrites sur le Manifeste
du moyen de transport. Dès l’arrivée au bureau des douanes, le transporteur (capitaine du
navire, conducteur du véhicule, commandant d’aéronef, etc.) doit déposer (manuellement ou
électroniquement) à la douane la déclaration de chargement (manifeste) dûment signé avec, en

52
Article 60, de l’ordonnance-loi du 20 août 2010, portant code de douane
53
Chantal JELSK, Procédure douanière à l’importation en République Démocratique du Congo, éd. L’Harmatan,
Paris, 2009, p.17
54
Direction Générale des Douane et Accises, procédures de dédouanement à l’importation en république
démocratique du Congo, consulté sur le site https://douane.gouv.cd, le 02 août 2023
25

annexe, les titres de transport des marchandises transportées. Le non-respect de cette obligation
constitue une importation en contrebande (donc irrégulière)55.

 Prise en charge

Dès que le moyen de transport entre sur le territoire de la RDC, le transporteur a


l’obligation de remettre à la douane le manifeste (déclaration de chargement) et de lui présenter
les marchandises transportées. Une fois la marchandise importée est placée sous sujétion
douanière (sous contrôle de la douane) et que la déclaration de chargement est déposée par le
transporteur et enregistrée par le bureau de douane, il y a prise en charge de la marchandise. La
marchandise sera également prise en charge physiquement dans l’enceinte du bureau de douane
qui l’a accueillie. Une telle marchandise peut, dès lors, être déclarée56.

Les marchandises présentées au bureau de douane sans qu’elles ne soient reprises


sur une déclaration de chargement doivent également être présentées à la douane. Elles seront
également prises en charge. En pratique, dans un port, le simple fait que la marchandise arrive
dans l’enceinte portuaire revient à dire qu’elle se trouve dans l’enceinte du bureau. Il en va de
même dans les aéroports et dans les gares. La présence physique dans l’enceinte du bureau
concerne essentiellement le vecteur routier puisque la marchandise devra se trouver sur le
parking du bureau57.

 Dépôt Temporaire

En RDC, les Magasins et Aires de dédouanement (MAD) sont destinés à recevoir,


après leur prise en charge, les marchandises importées (ou à exporter) en attendant la
souscription de la déclaration. En effet, une marchandise prise en charge par la douane doit faire
l’objet d’une déclaration douanière, dans un délai de 3 jours francs (non compris les dimanches
et jours fériés), lui assignant un régime douanier58.

Cependant, afin de répondre aux besoins des opérateurs (attente des documents
nécessaires au dédouanement, transactions commerciales en cours, etc.) ou en attendant la

55
Ibidem
56
Joseph MUTINGA, Manuel sur le transit, in revue Douane analyse, n°2, p.8
57
Ibidem
58
Ibidem
26

souscription de la déclaration en douane, ladite marchandise peut être constituée en dépôt


temporaire, en magasin ou Aire de dédouanement.

D’une manière générale, l’admission des marchandises dans les MAD est
subordonnée au dépôt, au bureau de douane, d’une déclaration sommaire de mise en dépôt
temporaire par l’une des personnes ci-après59 :

 Le transporteur ou son représentant ;


 Le propriétaire, le destinataire ou l’expéditeur des marchandises ;
 L’exploitant du Magasin ou Aire de dédouanement.

Sur le plan pratique, toutes les marchandises peuvent être placées en MAD à
l’exclusion :

 Des marchandises prohibées à titre absolu à l’entrée du territoire douanier ;


 Des marchandises extraites d’entrepôt, celles-ci devant à leur sortie d’entrepôt recevoir
un régime douanier effectif ;
 Des marchandises susceptibles de constituer un danger pour les personnes ou les autres
marchandises60.

La durée du séjour des marchandises en MAD est limitée à :

 15 jours à compter de la date de dépôt de la déclaration sommaire de mise en dépôt


temporaire pour les marchandises qui arrivent par voie maritime, fluviale ou lacustre ;
et

 5 jours à compter de la date de dépôt de la déclaration sommaire de mise en dépôt


temporaire pour les marchandises acheminées par voies aérienne et terrestre.

Toutefois, lorsque les circonstances le justifient, le bureau de douane peut fixer un


délai plus court ou autoriser des prolongations des délais visés ci-dessus. En pratique,
l’autorisation de la prolongation n’est possible que si une demande de l’exploitant ou de son

59
Joseph MUTINGA, Manuel sur le transit, in revue Douane analyse, n°2, p.8
60
Idem
27

représentant, est présentée au plus tard la veille du jour d’expiration de la durée maximale de
séjour autorisé61.

A l’expiration du délai légal de séjour en dépôt temporaire, la marchandise qui n’a


pas fait l’objet du dédouanement sera constituée en dépôt d’office. La marchandise en dépôt
d’office non enlevée dans un délai maximum de deux mois est susceptible de faire l’objet d’une
vente aux enchères publiques62.

 Différents types de déclaration de chargement

La déclaration de chargement est l’un des éléments des formalités douanières qui
permettront d’établir la déclaration en douane. La déclaration de chargement à déposer à la
douane est tributaire du mode de transport des marchandises utilisé : transport maritime,
transport aérien ou transport terrestre63.

 Transport maritime : le manifeste de cargaison maritime

Le manifeste de cargaison maritime (ou cargo manifeste) est un document de


transport maritime qui reprend les informations présentes dans les connaissements maritimes
(le titre qui est remis par le transporteur maritime au chargeur en reconnaissance des
marchandises que son navire va transporter).Le cargo manifeste renferme donc les éléments
constitutifs de la déclaration de chargement par voie maritime. En effet, toutes les marchandises
arrivant par mer, destinées ou non à être déchargées, doivent être inscrites sur la déclaration de
chargement du navire dans lequel doivent être repris64 :

 Les détails des marchandises (poids, nombre d’articles, marques et numéro) ; et


 Les informations du moyen de transport (nom du navire, nationalité du navire, le nom
du capitaine, port de chargement, les numéros des conteneurs, les marques et numéros
des colis, le nombre et nature des colis, la description des marchandises, le poids brut,
les numéros de connaissement, etc.)65.

61
Rubin BULILA, Le transit des marchandises lors de l’importation, Ed. Dunod, Paris, 2022, p.122
62
Joseph MUTINGA, Op.cit, p.17
63
Rubin BULILA, Op.cit., p.145
64
Ibidem
65
Ibidem
28

En pratique, il faut distinguer :

 Le manifeste de cargaison maritime qui sert de déclaration de chargement (déclaration


sommaire), et
 Le connaissement maritime qui est le contrat de transport, également appelé Bill of
Lading (B/L).
 Transport aérien : le manifeste de cargaison aérien

Le manifeste de cargaison aérien (appelé couramment Air cargo manifeste) est un


document de transport qui reprend les informations présentes dans les lettres de transport aérien
(LTA). L’Air cargo manifeste constitue donc la déclaration de chargement pour les
marchandises transportées par voie aérienne. Le commandant de l’aéronef (capitaine de bord)
signe le manifeste de cargaison dans lequel sont repris les détails de la marchandise (propriétaire
de la marchandise, poids, nombre d’articles, marques et numéro) et du moyen de transport
(aéroport de chargement et de déchargement)66.

En pratique, on distingue :

 Le manifeste de cargaison aérienne qui sert de déclaration sommaire (déclaration de


chargement), et
 La lettre de transport aérien : LTA (lettre de transport aérien) qui sert de contrat de
transport et qui est également appelé Air Way Bill – AWB en anglais.

 Transport terrestre

Dès son arrivée au bureau de douane, le conducteur du véhicule transportant des


marchandises doit remettre à la douane la déclaration de chargement, avec en annexe, les
documents commerciaux qui, suivant les usages, accompagnent les marchandises, ainsi que, le
cas échéant, les documents douaniers délivrés par le bureau de douane du pays voisin (article
97 du code des douanes)67.

Le conducteur signe la déclaration de chargement dans lequel sont repris les détails
de la marchandise (propriétaire de la marchandise, poids, nombre d’articles, marques et
numéro) et du moyen de transport (aéroport de chargement et de déchargement). Pour les

66
Rubin BULILA, op.cit, p.150
67
Idem
29

marchandises transportées par voie ferrée, le document faisant office de document de transport
est la lettre de voiture internationale (LVI)68.

 Formalités de dédouanement proprement dites


 Déclaration en douane : définition et forme

Toutes les marchandises qui entrent ou qui sortent du territoire de la RDC doivent
faire l’objet d’une déclaration douanière leur assignant un régime douanier (Article 112 du code
des douanes). L’exemption des droits et taxes sur une marchandise, à l’importation ou à
l’exportation, ne dispense pas de cette obligation de dépôt de déclaration69.

La déclaration en douane est un acte juridique par lequel le déclarant :

 Manifeste la volonté d’assigner un régime douanier à une marchandise importée ou


exportée ; et
 Fournit toutes les indications nécessaires pour permettre l’identification de la
marchandise et l’application des mesures dont le service des Douanes vérifie
l’exécution.

En RDC, la déclaration douanière doit être faite en utilisant un procédé


électronique, sauf dans des bureaux non encore informatisés. En effet, la déclaration des
marchandises est un Document Administratif Unique (DAU) dématérialisé permettant
d’attribuer un régime douanier à une marchandise. Celle-ci est la destination douanière a
attribué à une marchandise (exemple : mise à la consommation, admission temporaire,
perfectionnement actif, transit,…)70.

Pour les colis de faible valeur commerciale importés, lorsque les conditions
déterminées par la douane sont remplies, on utilise les déclarations simplifiées (déclaration
simplifiée à l’importation71.

68
Ibidem
69
Diction Générale
70
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
71
Ibidem
30

- Dépôt et enregistrement de la déclaration

Dans le cadre du dédouanement, l’opérateur économique doit déposer sa


déclaration auprès du bureau de douane détenteur de sa marchandise et compétent pour
l’opération douanière envisagée. La déclaration douanière doit être déposée dans les trois jours
francs (non compris les dimanches et jours fériés) après l’arrivée des marchandises au bureau
de douane ou dans les lieux désignés par la douane72.

Le dépôt de la déclaration de marchandises doit être effectué les jours ouvrables et


pendant les heures d’ouverture du bureau. Toutefois, à la demande de l’intéressé et pour des
raisons jugées valables par le bureau de douane, la déclaration peut être déposée en dehors des
jours ouvrables et/ou des heures d’ouverture du bureau. Le dépôt de la déclaration de
marchandises en dehors des jours ouvrables (lorsqu’il est autorisé par la douane) peut donner
lieu au paiement d’une redevance. En ce qui concerne particulièrement les voyageurs, en règle
générale, un voyageur, petit commerçant ou non, a également l’obligation de déclarer les
marchandises qu’il transporte et qui ont été achetées dans un pays tiers. Par dérogation à cette
règle, il est autorisé à s’affranchir de cette formalité de déclaration si les marchandises
importées n’ont pas un caractère commercial et sont destinées à un usage personnel73.

La déclaration de marchandises reconnue recevable est immédiatement enregistrée.

1. EN RDC, un opérateur économique qui veut souscrire une déclaration douanière doit,
au préalable, obtenir un Numéro d’Identification Fiscal (NIF) auprès des services de la
Direction Générale des Impôts.

 Dans certaines conditions, la déclaration de marchandise peut être déposée avant


l’arrivée de marchandises dans les installations douanières au bureau ou dans les lieux
désignés par la douane.

 Toute fausse déclaration en douane ou absence de déclaration entraîne l’ouverture d’un


contentieux douanier à l’égard du contrevenant.

72
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
73
Ibidem
31

- Personnes habilitées à souscrire la déclaration

La déclaration de marchandises doit être faite par :

 La personne ayant droit à disposer de la marchandise (propriétaire ou destinataire de la


marchandise), ou
 Un commissionnaire en douane agréé (personne morale).

En RDC, le commissionnaire en douane est un opérateur du commerce extérieur


(personne morale) habilité ou agréé à déposer auprès des autorités douanières des déclarations
des marchandises. En pratique, il agit à travers ses représentants ou ses agents (personnes
physiques) appelés couramment déclarants et qui doivent également être agrées par la douane.
L’agrément d’un commissionnaire en douane est accordé et, le cas échéant, retiré à titre
temporaire ou définitif, par le directeur général des douanes74.

- Eléments déclaratifs

La déclaration de marchandises à faire à la douane doit contenir toutes les


indications nécessaires pour l’application de la législation douanière et pour l’établissement des
statistiques du commerce extérieur. Le déclarant doit donc remplir correctement toutes les cases
de la déclaration. En pratique, pour déterminer le traitement douanier à réserver aux
marchandises, c’est-à- dire les droits et taxes à payer et les mesures de politique douanière
applicables auxdites marchandises, le déclarant doit, outre le régime douanier à assigner, fournir
toutes les informations sur sa marchandise, notamment sur l’espèce tarifaire, la valeur en
douane, l’origine et la provenance de la marchandise75.

- Espèce tarifaire (dénomination de la marchandise)

Lors de l’établissement de la déclaration en douane, le déclarant doit indiquer la


désignation tarifaire de la marchandise ou l’espèce tarifaire correspondante. En effet, l’espèce
tarifaire d’une marchandise est la dénomination qui lui est attribuée, selon les règles en vigueur,
dans le Tarif douanier de la RDC76.

74
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
75
Ibidem
76
Ibidem
32

La RDC dispose, à ce jour, d’un Tarif douanier aligné sur le Système Harmonisé
2022. Ce Tarif a deux volets, à savoir :

 Le Tarif des droits et taxes à l’importation ; et


 Le Tarif des droits et taxes à l’exportation.

La Nomenclature de ces tarifs des droits et taxes à l’importation et à l’exportation


est basée sur le Système Harmonisée (SH) de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
Elle est à huit (8) chiffres. Le classement de la marchandise dans le Tarif douanier est
fondamental, car c’est sur lui que repose la détermination des taux de droits de douane
applicables à la marchandise à l’entrée ou à la sortie du pays, mais aussi les éventuelles mesures
de politique commerciale ou douanière du pays77.

Si un opérateur économique cherche à connaître le code tarifaire de la marchandise


qu’il souhaite importer ou exporter, il peut solliciter auprès de la douane congolaise un
Renseignement Tarifaire Contraignant (RTC) devant lui indiquer le classement tarifaire idoine
de sa marchandise78.

- Origine et Provenance de la marchandise

Lors de l’établissement de la déclaration douanière le déclarant doit également


indiquer l’origine et la provenance de la marchandise. L’origine d’une marchandise est un pays
ou un groupe de pays dans laquelle elle a été produite ou fabriquée. C’est la nationalité
économique de ladite marchandise. En RDC, les éléments relatifs à l’origine des marchandises
importées ou à exporter sont définis aux articles 55 à 59 du code des douanes. Un opérateur
économique qui a des difficultés pour déterminer l’origine d’une marchandise qu’il envisage
importer ou exporter peut solliciter le Renseignement Contraignant sur l’Origine (RCO) à la
douane79.

77
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
78
Ibidem
79
Ibidem
33

La notion de provenance d’une marchandise est à distinguer de la notion d’origine.


En effet la provenance renvoie au dernier pays à partir duquel les marchandises ont été
expédiées à destination de la RDC80.

- Valeur en douane

La RDC applique essentiellement un système de taxation ad valorem, c’est-à-dire


basé sur la valeur en douane de la marchandise.

La valeur en douane est la base de taxation. Elle est comprise comme la valeur à
retenir légalement dans une opération d’importation et d’exportation pour calculer
éventuellement le droit de douane ad valorem à acquitter lié à la transaction.

En RDC, à l’importation, la base d’imposition est la valeur CAF (coût, assurance


et fret) de la marchandise. La RDC applique l’évaluation en douane selon l’Accord relatif à la
mise en œuvre de l’article VII du GATT sur l’évaluation. Pour l’essentiel, cet Accord prévoit
au total six méthodes d’évaluation dont la « valeur transactionnelle » représente la principale
méthode. En effet, la valeur en douane des marchandises est leur valeur transactionnelle, c’est-
à-dire le prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises lorsqu’elles sont vendues
pour l’exportation à destination du territoire douanier de la RDC, après ajustements81.

Lorsque la valeur en douane à l’importation ne peut être déterminée en fonction de


la valeur transactionnelle ou en l’absence de celle-ci, on doit faire recours à des méthodes
d’évaluation dites de substitution au nombre de cinq (voir articles 62 à 67 du code des douanes),
à savoir :

 La méthode de la valeur transactionnelle de marchandises identiques ;


 La méthode de la valeur transactionnelle de marchandises similaires ;
 La méthode déductive ;
 La méthode de valeur calculée ; et
 La méthode du dernier recours.

80
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
81
Ibidem
34

En pratique, la valeur en douane à l’importation comprend tous les frais engagés


pour la marchandise jusqu’à son introduction dans le territoire douanier national, à savoir :

 Prix de la marchandise et tous les frais engagés jusqu’à son chargement dans le moyen
de transport dans le pays tiers ;
 frais de transport (fret) ; et
 frais d’assurance éventuels.

A l’exportation, le code des douanes prévoit que la valeur en douane est celle de la
marchandise au point de sortie, majorée, le cas échéant, des frais de transport jusqu’à la frontière
mais non compris le montant de droit de sortie, des taxes intérieures et charges similaires dont
il a été donné décharge à l’exportateur (article 72.1 du code des douanes)82.

Il sied de noter que le contrôle avant embarquement d’une marchandise à importer


reste une obligation légale. Pour toutes les formalités et informations y afférentes, l’opérateur
peut s’adresser à l’Office Congolais de Contrôle (OCC).

- Examen de la déclaration de marchandises

Dès que la déclaration est enregistrée, le bureau de douane peut procéder, suivant
le résultat de la sélectivité automatique, au contrôle documentaire (portant sur la déclaration et
les pièces jointes) et/ou à la visite (vérification physique) de toute ou d’une partie de la
marchandise déclarée. En effet, une fois la déclaration est enregistrée, le système de
dédouanement informatisé de la douane (SYDONIA) procédera à une sélection automatique
(sélectivité) suivant les profiles ou critères des risques qui y sont préenregistrés83.

Ainsi, suivant le degré de risque relevé, le système orientera la déclaration dans un


des quatre circuits ci-après:

 Le circuit vert : pas de risque, aucun contrôle n’est requis. La déclaration fera l’objet
directement de la liquidation ;
 Le circuit bleu : risque faible, la marchandise doit être libérée pour être soumise à un
contrôle différé ;

82
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
83
35

 Le circuit jaune : le contrôle documentaire est requis dans l’immédiat. Si aucune


irrégularité n’est relevée à l’issue de ce contrôle, la déclaration sera orientée au circuit
vert ;
 Le circuit rouge : risque élevé, la vérification documentaire et la visite de la marchandise
est obligatoire. A l’issue du contrôle, si aucune irrégularité n’a été constatée, la
déclaration sera rédigée au circuit vert.

La vérification de la marchandise s’effectue dans le bureau de douane ou dans tout


lieu où la marchandise a été placée sur autorisation de la douane, en présence du déclarant. Mais
lorsque le déclarant ne se présente pas, le bureau de douane peut requérir la présence
d’un représentant du concessionnaire des installations ou du transporteur des marchandises.
Lors de ce contrôle, le vérificateur de la douane peut exiger au déclarant de lui présenter d’autres
documents (le contrat de vente s’il existe, la facture originale, etc.) en vue de s’assurer de
l’exactitude des énonciations de la déclaration de la marchandise. Il peut aussi prélever des
échantillons en vue de leur analyse ou d’un contrôle approfondi84.

Au terme de l’examen de la déclaration et/ou de la visite (vérification physique), le


vérificateur remplira le « certificat de visite » dans le SYDONIA avec mention de la date, de
l’heure et du lieu de la vérification. Dans certains cas, la déclaration de la marchandise pourra
aussi faire l’objet d’un contrôle a posteriori (contrôle ex post) bien après l’enlèvement de la
marchandise des installations douanières. En RDC, le contrôle a posteriori de déclaration de
marchandises est fait dans les trois ans à compter de la déclaration de marchandises85.

- Liquidation et paiement des droits et taxes

La liquidation est le calcul du montant des droits et taxes exigibles. En principe, la


liquidation des droits et taxes est effectuée d’après les résultats de l’examen de la déclaration et
de la visite éventuelle de la marchandise. Le Tarif des droits et taxes applicable est celui en
vigueur à la date d’enregistrement de marchandises. Le receveur communique immédiatement
au déclarant le montant des droits et taxes liquidés à travers le bulletin de liquidation86.

84
Direction Générale des Douanes et Accises, Procédure de dédouanement, https://www.douane.gouv,
consulté le 17 août 2023
85
Ibidem
86
Ibidem
36

Après émission du bulletin de liquidation, le déclarant peut, dès lors, procéder à


l’acquittement des droits et taxes ainsi calculés dans le compte du receveur auprès d’une banque
agréée. Le préposé de la banque délivrera automatiquement une quittance électronique
SYDONIA comme preuve de paiement87.

La législation douanière congolaise prévoit aussi la possibilité pour le déclarant de


déposer une caution ou garantie au titre de crédit d’enlèvement, renouvelable chaque année,
couvrant :

 Le paiement des droits et taxes exigibles ; et


 Le paiement des pénalités éventuelles.

- Main levée des marchandises

A l’issue du processus de dédouanement, le receveur de douanes délivre au


déclarant le Bon à enlever de la marchandise. Celui-ci est un acte par lequel l’administration
des douanes autorise l’enlèvement des marchandises placées sous sa surveillance, aux fins
prévues par le régime douanier sous lequel elles sont placées. La mainlevée des marchandises
signifie que les services des douanes autorisent à ce que les marchandises importées puissent
quitter les installations douanières. La douane accorde ainsi aux marchandises le bénéfice du
régime douanier sollicité88.

SECTION 3. IMPACT DE LA PANDEMIE DE COVID-19 SUR L’ECONOMIE EN


RDC

PARAGRAPHE 1. IMPACTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS

La Covid-19 a eu des répercussions économiques dans toute la RDC. Les


restrictions sur les opérations commerciales, les perturbations aux frontières internationales et
la baisse de la demande pour les exportations clés au cours de l’année 2020 ont toutes eu un
impact négatif sur la croissance, l'emploi et les niveaux d'endettement. Aujourd'hui, près de
deux ans après le début de la crise Covid-19, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les
activités des entreprises en République Démocratique du Congo (RDC) reste constant. Au
lendemain de la troisième vague, le taux de vaccination de la RDC reste limité. La pandémie

87
Ibidem
88
Ibidem
37

reste un frein à la croissance économique et le pays présente un risque élevé de vagues de


résurgence du virus. Compte tenu de cette évolution, cette étude examine l'impact de la
pandémie sur les entreprises à travers le pays. Les données et les analyses, complétées par les
contributions des chefs d'entreprise, donnent un aperçu de la façon dont le gouvernement et les
autres acteurs clés peuvent soutenir au mieux les entreprises à l'heure actuelle, 87% des
entreprises de la RDC sont désormais capables de poursuivre leurs activités et protéger leurs
employés. Cependant, la pandémie a été coûteuse: 60% des entreprises ont dû engager des
dépenses supplémentaires pour le télétravail et le travail en rotation. De plus, 56% des
entreprises en RDC connaissent des retards ou des perturbations dans leurs chaînes
d'approvisionnement. Ce projet est entrepris conjointement par FPM ASBL et la Fédération des
entreprises du Congo (FEC) et s'appuie sur des données antérieures capturées par le programme
ELAN RDC de développement du secteur privé financé par UKAid. Le programme d'enquête
s'étend sur une période de 18 mois, de juillet 2020 à Décembre 2021. L'équipe s’entretient
régulièrement avec environ 200 entreprises pour mieux comprendre l'évolution de leurs défis
et le soutien qu’elles requièrent89.

Les résultats de la dernière itération de l'enquête, réalisée entre le 9 et 27 Décembre,


sont présentés ci-dessous. Les données de toutes les itérations jusqu'à présent sont disponibles
en téléchargement ci-dessus. L'équipe a également inclus un briefing sur le soutien disponible
et a recommandé des actions supplémentaires disponibles à la consultation ci-dessus90.

Pour les besoins de l'analyse, il importe de voir les pandémies comme des chocs
économiques externes ou exogènes négatifs. Au début, une pandémie ne fait pas partie du
paysage économique. Mais du jour au lendemain, elle devient la première des variables qui
régissent l'activité économique dans un pays, voire dans le monde. En termes économiques, la
maladie peut être considérée comme un phénomène étranger au fonctionnement normal du
système. Mais dès que le choc se produit, il affecte profondément l'offre et la demande, ainsi
que les circonstances monétaires et fiscales. Comme nous l'avons vu dans la pandémie en cours,
des contractions interviennent presque immédiatement dans la production, les investissements
des entreprises, les dépenses des ménages, l'emploi et le commerce91.

89
Jolie LAMBRETCH, Les effets du Covid-19 sur les importations et les exportations, article publié dans la revue
Carinfino, le 22 mars 2022, consulté le 13 août 2023
90
Christian TYBRING, Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, Projet de rapport spécial,
2020
91
Ibidem
38

Une pandémie peut aussi peser sur des facteurs intangibles comme l'incertitude,
l’ennemie principale des comportements économiques tournés vers la croissance de long terme,
notamment concernant la prise de décisions sur des investissements de base. À l'échelle
mondiale, une pandémie perçue comme économiquement importante déclenche une fuite
immédiate face au risque. Les investisseurs recherchent frénétiquement les actifs qui vont
perdre le moins de valeur dans un contexte de grande incertitude (comme les obligations triple
A, les liquidités, ou encore l'or), même si ces placements comportent des risques qui leur sont
propres. L'horizon du calcul économique passe instantanément du long terme à l'immédiat.
Tous les secteurs économiques en subissent les conséquences : ménages, consommateurs,
industrie, L'État lui-même est appelé à une transformation radicale, car il est la plus haute
expression de l'intérêt collectif. Il est responsable de la réponse collective face aux grands défis
sociétaux92.

Il n'est peut-être pas exagéré d'imaginer qu'en temps de pandémie, même ceux qui
considèrent normalement les marchés (plutôt que les États) comme les principaux moteurs de
l'organisation économique se mettent à pencher du côté du secteur public. Aucun acteur privé,
en effet, ne possède l'envergure, la portée, la légitimité et le mandat pour formuler des réponses
collectives à des défis de grande ampleur. Services, investisseurs, exportateurs, importateurs,
travailleurs et pouvoirs publics. Cela ne veut pas dire qu'en cas de crise pandémique, les
marchés sont automatiquement relégués à une fonction tertiaire. Bien au contraire, les marchés
conservent un rôle important dans l'affectation des ressources, et même pour atténuer les effets
du désastre (par exemple par la mise au point de vaccins ou de traitements palliatifs, la
distribution alimentaire, ou encore la réponse aux autres besoins essentiels des citoyens qui ont
l'impression de se trouver en état de siège). Lorsque la société est en danger, les relations entre
l'État et le marché évoluent inévitablement et la crise de la Covid-19 ne fait clairement pas
exception à la règle93.

Bien entendu, les conséquences économiques de la pandémie dépendent aussi de la


nature de celle-ci. Parmi les facteurs critiques à cet égard, citons le nombre de semaines de
travail perdues, le pourcentage de personnes contaminées, la proportion qui se solde par un
décès (taux de létalité) et la durée de l'épidémie. D'après certains modèles, les épidémies peu
virulentes mais très contagieuses sont de nature à affecter plus profondément l'économie que

92
Jolie LAMBRETCH, les effets du Covid-19 sur les importations et les exportations, article publié dans la revue
Carinfino, le 22 mars 2022, consulté le 13 août 2023
93
Ibidem
39

les épidémies hautement virulentes mais peu contagieuses. En effet, le risque de transmission
entrave les contacts interpersonnels, sans lesquels une économie ne peut fonctionner
correctement, même à l'ère numérique. Le degré d'intégration mondiale est un autre facteur à
prendre en compte. Les régions les plus inscrites dans la mondialisation, comme Singapour et
la Chine, souffrent plus que les autres des répercussions économiques négatives dues au recul
du commerce94.

Autre aspect important, la durée de l'épidémie. Dans l'histoire, la plupart des


pandémies n'ont pas perduré. Généralement, elles subsistent trois à quatre mois, même si le pic
et le recul estival risquent d'être suivis par une recrudescence d'activité à l'arrivée de la saison
de la grippe. Il est clair que le temps durant lequel la pandémie freine l'activité économique et
impose des coûts médicaux et sociaux supplémentaires occupera une place importante dans le
calcul du coût définitif de la maladie. D'après certains éléments, une deuxième vague
épidémique peut se montrer encore plus destructrice. Ce fut le cas avec la grippe espagnole en
1918-1919 et c’est un scénario redouté qui inquiète aujourd’hui95.
PARAGRAPHE .2. IMPACT SUR LE BIEN ETRE SOCIAL
Depuis mars 2020, la pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19) a entraîné
des changements considérables dans la vie quotidienne des individus et des communautés.
L’application des mesures sanitaires, telles que la fermeture des établissements scolaires et la
réduction des contacts sociaux, a engendré des bouleversements tant en ce qui a trait aux
relations interpersonnelles que dans les sphères liées au travail et aux études. À titre d’exemple,
les jeunes adultes ont dû relever certains défis liés à l’école à distance, tout comme les parents
qui ont accompagné leurs enfants durant plusieurs mois pour l’école à la maison. Dans certains
secteurs d’activités tels que la restauration et le milieu culturel, les difficultés liées à l’emploi
et l’économie sont nombreuses.

Si la pandémie de Covid-19 est avant tout un défi majeur pour les systèmes de soins
et la santé publique, elle menace également emplois et entreprises. Les stratégies et politiques
publiques en la matière peuvent réduire les risques pour les travailleurs, qui, faut-il le rappeler,
sont aussi des consommateurs. Une aide gouvernementale d’urgence aux entreprises (injections
de liquidités, report du paiement des impôts et des cotisations sociales) est à même de préserver
la superstructure économique nécessaire pour protéger l'emploi et rétablir la santé économique

94
Jolie LAMBRETCH, les effets du Covid-19 sur les importations et les exportations, article publié dans la revue
Carinfino, le 22 mars 2022, consulté le 13 août 2023
95
Christian TYBRING, Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, Projet de rapport spécial,
2020
40

à long terme. Les travailleurs licenciés ont besoin d'une aide au revenu. Quant aux entreprises
qui ont subi à la fois le choc de l'offre et de la demande, elles doivent pouvoir compter sur un
soutien financier pour surmonter l'absence de recettes et de liquidités96.

Les gouvernements ont lancé une série de politiques pour protéger les travailleurs
au cœur de la tourmente. Dans la plupart des cas, la priorité est allée aux mesures de santé et de
sécurité.

Bien que coûteuses à court terme, les fermetures d'entreprises et les mesures de
confinement obligatoire ont permis de ralentir la propagation de la maladie (ou d'aplatir la
courbe dans le jargon du moment) et d'éviter que les établissements de soins soient débordés
par l'afflux de patients. De nouvelles pratiques de télétravail ont vu le jour. Souvent, les
syndicats ont été sollicités pour participer à la définition des nouvelles règles d'organisation du
travail, notamment l'alternance entre le télétravail et la présence dans l'entreprise pour réduire
le risque d'exposition à la maladie. Il est possible que certaines de ces mesures survivent à la
crise. Les entreprises découvrent en effet une panoplie de technologies et de pratiques aptes à
stimuler la productivité lorsque la pandémie sera oubliée. Des gouvernements ont organisé un
soutien financier pour faciliter le développement et l'adoption de ces capacités, le but étant que
les entreprises restent opérationnelles et les employés productifs, même en travaillant à
domicile. Enfin, les allocations de chômage, les autres revenus de remplacement et même les
aides au logement sont autant de mesures qui réduisent la désorganisation sociale et préparent
les sociétés à repartir d'un bon pied97.

Des pays ont adopté des régimes de chômage partiel. Les subventions aident les
employeurs à conserver leur effectif tout en faisant face au recul temporaire de la demande. Ces
formules peuvent servir à compléter la formation des employés, ce qui se traduira par une
meilleure productivité à terme. En gardant ces personnes au travail avec une rémunération,
même réduite, les entreprises seront mieux placées pour récupérer rapidement quand la crise
s'estompera. Les mesures de ce type contribuent aussi à alimenter la demande du
consommateur. Elles préservent la cohésion sociale dans le contexte d'une grave crise sanitaire
et économique98.

96
Christian TYBRING, Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, Projet de rapport spécial,
2020
97
OCDE, 20 avril 2020
98
Idem
41

Si les gens restent au travail en conservant une rémunération, l'économie nationale


peut acquérir une agilité et une résilience économiques qui seraient difficiles à concevoir dans
une situation de chômage de masse.De la même manière, le congé-maladie rémunéré est un
outil essentiel. Il aide les travailleurs malades ou exposés qui doivent rester à distance de
l'entreprise. Ces mesures, en outre, contribuent à limiter la propagation de la maladie. Lorsqu'il
n'est pas rétribué, le travailleur contaminé ou malade est tenté de retourner sur son lieu de
travail. Ce faisant, il augmente considérablement le risque d'infecter ses collègues et de
prolonger la durée de la pandémie99.

Beaucoup de gouvernements ont bien compris l'importance d'un congé-maladie


rémunéré dans le contexte de la crise actuelle. Certains d’entre eux sont allés jusqu'à prévoir
également une indemnisation pour les indépendants qui tombent malades100.

PARAGRAPHE .3. PERPECTIVE

Bien qu’il ne soit pas possible de quantifier avec exactitude les divers impacts du
Covid-19 sur la vie nationale, certaines indications claires se dégagent et permettent aux
décideurs de prendre de dispositions nécessaires pour atténuer ou protéger les populations. En
guise de solidarité, encourager les provinces à poursuivre une lutte volontariste, il sied
d’encourager la poursuite des activités économiques dans les zones non touchées pour suppléer
aux déficits causés par la pandémie dans les zones touchées101.

Dans le but de poursuivre la formalisation de l’économie, encourager les opérateurs


économiques d’appartenir à une organisation patronale reconnue en RDC en vue de lutter contre
la fraude fiscale et endiguer le secteur informel qui constitue un casse-tête pour le
Gouvernement face à la pandémie du Covid-19.

Appuyer les provinces dans la formulation et la mise en œuvre des mesures


provinciales d’urgence qui tiennent compte de leurs spécificités selon les besoins qui seront
exprimés et le niveau de propagation provinciale du Covid-19 Appuyer les solutions locales
innovantes susceptibles de contribuer à la riposte au

99
Jolie LAMBRETCH, les effets du Covid-19 sur les importations et les exportations, article publié dans la revue
Carinfino, le 22 mars 2022, consulté le 13 août 2023
100
Christian TYBRING, Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, Projet de rapport spécial,
2020
101
Elysée MUNEMBWE TAMUKUMWE, analyse perspective et orientations de la riposte multisectorielle,
Kinshasa, 2020, p.10
42

Codiv-19 ainsi qu’à la promotion de l’entreprenariat local dans divers domaines


d’activités y compris la recherche scientifique. Le gouvernement devrait éviter à tout prix des
politiques d’austérité qui vont contracter l’investissement, l’activité économique et l’emploi. Il
faudra donc des politiques d’incitations de la demande : appuis aux salariés dans les secteurs
stratégiques comme l’éducation aussi bien dans les écoles publiques que privées, le secteur
informel, appui aux petits métiers, etc.

Le gouvernement devrait adapter ses stratégies de confinement/deconfinement aux


réalités locales, notamment en tenant compte des contraintes de promiscuité dans les quartiers
périphériques et pauvres, peuples principalement des jeunes dont la mobilité est très élevée.
Sinon, les troubles sociaux sont inévitables dans une économie dominée par la lutte pour la
survie quotidienne. En outre, au vu des développements récents de la situation sociale et des
implications du confinement sur les activités économiques, le Gouvernement est contraint de
trouver de solutions politiques, à défaut des solutions économiques à la masse des travailleurs
du secteur informel, une véritable bombe sociale à retardement102.

Au vu des effets actuels et futurs du Covid-19 sur la santé, l’économie et le bien-


être social, la trajectoire de référence de la croissance et les modalités d’atteinte des différents
stades du développement fixé dans le PNSD et par les ODD devront être repensées en fonction
du contexte économico-financier actuel du monde. Des études spécifiques devraient être
menées pour apporter des indications sur certains défis et enjeux, voire sur des nouvelles
approches de développement et de résilience sociétale. Le recentrage du PNSD devrait être
envisagé avec l’élaboration de ses outils opérationnels, notamment le Plan d’aménagement
intégré du territoire national, le Programme de diversification de l’économie et Plan directeur
intégré des transports, lesquels intégreraient les leçons apprises de la survenue du Covid-19103.

102
Jolie LAMBRETCH, Les effets du Covid-19 sur les importations et les exportations, article publié dans la revue
Carinfino, le 22 mars 2022, consulté le 13 août 2023
103
Elysée MUNEMBWE TAMUKUMWE, analyse perspective et orientations de la riposte multisectorielle,
Kinshasa, 2020, p.10
43

CHAPITRE DEUXIEME : L'EVALUATION DE L'IMPACT DE LA


PANDEMIE DE COVID-19 SUR LES IMPORTATIONS DES
MARCHANDIES DE L’HYPER PSARO A LUBUMBASHI

Dans ce chapitre, nous allons nous plonger dans le vif de notre sujet en analysant ce
qu’a été l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises en RDC, les conséquences et
résiliences de la Covid-19 en RDC et enfin ce qu’a été l’impact de la pandémie sur les importations
de l’Hyper Pasro.

SECTION 1. IMPACT DE LA PANDEMIE DE COVID-19 SUR LES ENTREPRISES


EN RDC

PARAGRAPHE .1. MESURE DE L’IMPACT SUR LES UNITES ECONOMIQUES

La République démocratique du Congo, à l’instar des autres pays du monde, a été


touché par la pandémie du corona virus au cours du premier trimestre de l’année 2020.

La crise du COVID-19 menace de frapper de manière disproportionnée les pays et


les mesures utilisées dans le processus d'endiguement de la transmission de la maladie sont
susceptibles de créer des chocs économiques majeurs. Alors que d'autres régions du monde ont
déjà commencé à subir les chocs socio-économiques, l'Afrique, qui compte le moins de cas
enregistrés que les autres continents, devrait également subir le même sort si cette maladie
contagieuse n'est pas entièrement endiguée à temps pour permettre aux pays de reprendre
normalement les activités économiques104.

Dès le 10 mars 2020, les autorités de la République ont signalé le premier cas
confirmé dans la ville de Kinshasa. Le Gouvernement a alors pris la mesure du danger et déclaré
dès le 24 mars 2020 l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire congolais.

La quasi-totalité, soit 99,3%, des unités économiques de Kinshasa, Goma et


Lubumbashi ont dû respecter les mesures barrières instaurées par le Gouvernement pour lutter
contre la propagation de la Covid-19.

Près de deux tiers des entreprises ayant connu une cessation d’activité au cours du
mois de mai 2020, l’ont été à cause des mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie

104
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.1
44

de la Covid-19. De manière globale, près d’une unité économique sur cinq n’a pas exercé
d’activité au cours du mois de mai.

Le chiffre d’affaires d’environ 90% des entreprises des trois villes ont baissé depuis
février 2010. Les entreprises les plus touchées ont été celles de la ville de Goma, avec 98% des
entreprises ayant répondu avoir connu une baisse de leur chiffre d’affaires.

Moins de 6% des entreprises de trois grandes villes de la RDC (Kinshasa, Goma,


Lubumbashi) ont mis en congé technique des employés depuis le mois d’avril. A Goma, 13%
des unités économiques ont donné des congés techniques à leurs employés dont 59% sont des
femmes. Aucune femme travaillant dans les 4,3% des unités économiques qui ont utilisé les
congés techniques comme moyen de faire face à la baisse d’activité, n’a été touchée par cette
mesure à Lubumbashi.

 Main d’œuvre (embauche et licenciement)

De façon générale, on ne note pas de changement majeur de la main d’œuvre dans


les unités économiques. En effet, seulement 1,9% des unités économiques ont déclaré avoir
embauché au moins un travailleur rémunéré au cours du mois de mai 2020 et lesquels sont tous
des femmes (100%)105.

Goma enregistre le plus fort taux d’embauche à savoir 3,2% contre 2% pour la ville
province de Kinshasa. De plus, moins de 10% des unités économiques déclarent avoir eu
recours à des journaliers ou à des travailleurs occasionnels durant le mois de mai 2020106.

En période de crise, pour faire face à la baisse du rythme de l’activité économique,


les entreprises font usage du licenciement économique pour atténuer les effets sur la trésorerie.
Contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, seuls 5,9% des unités économiques ont mis en
congé technique leur personnel dont 19,5% de femmes. Ceci traduit le respect de la mesure
promulguée par le Gouvernement visant à interdire tout licenciement massif fondé sur les
mesures de confinement.

Le constat est que ce sont les secteurs primaire et secondaire qui ont subi le plus de
baisse de leur personnel (plus de 18% mis en congé technique). La ville de Goma, 13% des
unités économiques ont mis en congé technique leur personnel dont 50% sont des femmes alors

105
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.3
106
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.5
45

que les deux autres villes, à savoir Kinshasa et Lubumbashi enregistrent respectivement des
proportions de femmes de 5% et de 0%.

 Durée du travail

Par rapport au mois de mai 2020, 29,9% des unités économiques ont déclaré avoir
connu une baisse de leur durée de travail107.

Plus de 62% ont déclaré que leur temps de travail est resté stable, et seulement 4,1%
ont déclaré qu’il a augmenté. Il y a eu plus de démissions dans les unités économiques dirigées
par les femmes comparativement à celles des hommes.

En prévision de l’activité économique au cours du mois de juin, 8,6% des unités


économiques enquêtées pensent que leur personnel va baisser alors que 5,3% pensent le
contraire. Les unités économiques n’anticipent pas une amélioration de la situation. La majorité
table sur une stagnation de la situation.

Selon les branches d’activités, l’on remarque que respectivement 84,6%, 66,7%, et
95,6% des unités économiques exerçant dans l’agriculture, la restauration et les bars ont connu
une baisse de leur temps de travail. Ceci est dû à l’état d’urgence annoncé par le Chef de l’Etat
durant cette pandémie108.

On constate également que respectivement 87,8% et 81,5% des unités économiques


exerçant dans la santé et la communication ont vu leur temps de travail rester stable109.

 Salaire

Le salaire de départ d’un travailleur peu qualifié est à la baisse. Sur l’ensemble du pays, quelle
que soit la ville, le salaire de départ d’un travailleur peu qualifié serait aujourd’hui inférieur à
celui qu’il aurait eu en 2019. Par contre pour un travailleur hautement qualifié le salaire reste
sensiblement le même qu’en 2019.

La réduction des salaires du personnel est une des réponses que peut choisir une entreprise
face à un choc sur l’activité économique.

107
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.6
108
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.8
109
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.10
46

Dans le cas de la RDC, l’interdiction du licenciement pour cause de confinement


aurait pu conduire une bonne partie des entreprises à réduire les salaires de leurs employés.
L’on constate que très peu d’unités économiques ont utilisé la réduction de salaire comme
mesure d’atténuation des effets de la crise sur leur activité. Dans l’ensemble, 7,4% des unités
économiques ont réduit le salaire de leurs employés au mois de mai, avec une prédominance à
Lubumbashi (près de 13%). Les salaires ont été réduits de près de la moitié (47,6%) dans
l’ensemble et de plus de la moitié à Kinshasa (54,2%). Quelle que soit la ville, la plus part des
unité économiques ont réduit de moitié les salaires110.

Les unités économiques dirigées par les femmes ont le plus réduit les salaires avec
un taux de réduction moyen de 66%. Toutefois, le taux de réduction le plus pratiqué par les
entreprises indépendamment du genre du promoteur est de 50%.

PARAGRAPHE 2. EVOLUTION ET ACTIVITES ECONOMIQUE PRE-COVID

La situation économique RD Congolaise, déjà détériorée en 2019 s’est aggravée


avec les effets de la Covid-19.

Plusieurs pays exportateurs de matières premières industrielles, comme la


République Démocratique du Congo, ont dû faire face à un fléchissement de la demande
extérieure et une baisse des prix du pétrole et des métaux, parallèlement à des perturbations
internes.

Les estimations de croissance, sur base des réalisations de production à fin mars
2020, tablent sur une contraction du PIB à -2,4% contre -1,9% prévue initialement. La Banque
Mondiale va jusqu’à -3,8 % dans le pire des scenarios de propagation du Coronavirus.
Cependant, la reprise progressive de l’activité économique mondiale et le lancement de la
production de la mine de Kamoa-Kakula devraient permettre un rebond de la croissance
économique à 4,5 % en 2022. En effet, les cours du cuivre ont connu une hausse de 21 % au
deuxième trimestre 2020. L’or a atteint un niveau record en juillet 2020
à 1760 USD l’once111.

110
Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les Unités Economiques,
N°1, juillet 2020, p.6
111
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
47

Quant au zinc, son prix remontera pour le reste de l’année 2020 avec l’amélioration
de la demande chinoise. Les statistiques renseignent que le prix du cobalt a chuté de 15 %
depuis février 2020, pour s’établir autour de 30000 USD la tonne.

Avec un PIB de 45 milliards USD pour une population de près de 100 millions
d’habitants cela teste un peu plus encore la résilience de la population qui vit avec 1,4 USD par
jour par personne. La croissance de la population étant de 3,5 % en moyenne, ceci représentera
une réelle baisse du PIB par habitant : 542,76 USD (2019) ; 504,75 USD (2020)112.

La situation économique reste encore fragile, du fait que plusieurs Etats sont à
nouveau confinés afin de contenir une seconde vague de contamination de COVID-19.
Le FMI, qui est intervenu par de 2 Facilités rapides de crédit (décembre et avril) à hauteur de
730 M$, a engagé un « programme de référence ;

Fin avril, le déficit budgétaire était de 350 M$, supérieur à celui de toute l’année
2019. Le gouvernement s’est, une nouvelle fois, engagé à ne plus recourir à des avances de
trésorerie auprès de la BCC. Il a par ailleurs, décidé de mettre en œuvre un plan de
trésorerie réaliste qui tienne compte des recettes113.

A court terme, la RDC a besoin du secteur privé pour des aides ponctuelles en
espèces ou en nature ainsi que des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour des dons, prêts
concessionnels, appuis budgétaires et appuis à la balance des paiements. Elle a également,
ensemble avec d’autres pays africains, besoin de négocier une suspension ou un
rééchelonnement du service de sa dette (+/- USD 225 millions par an) et si possible d’obtenir
une annulation pure et simple comme ce fut le cas à l’époque de l’initiative pour les
Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) des années 2000-2010 qui a vu la RDC bénéficier au 1er
juillet 2010 d’une remise de dette de USD 11 sur 13 milliards. Pour cela, elle peut se prévaloir
d’être un pays fragile à faibles revenus en proie à des crises sécuritaire et humanitaire.
Concernant l’Afrique subsaharienne, elle a subi le contrecoup de la pandémie chez ses
principaux partenaires commerciaux, de la perturbation des voyages internationaux
et des chaînes d’approvisionnement, et de l’effondrement des prix des produits de base,
notamment le pétrole et les métaux industriels.

112
Ibidem
113
Ibidem
48

Les dernières projections de croissance mondiale, publiées au mois de juin 2020


par la Banque mondiale, l’OCDE et le FMI renseignent une contraction de l’activité
Économique mondiale en 2020, respectivement de -5,2%, -6,0% et -4,9%114.

PARAGRAPHE 3. CHIFFRE D’AFFAIRE

L’économie congolaise, très exposée aux chocs extérieurs, est en ralentissement


depuis 2019. Entre 2018 et 2019, la croissance économique est passée de 5,8 % à 4,4 % en
2019, du fait de la baisse des cours des matières premières, notamment du cobalt et du cuivre
qui représentent plus de 80 % des exportations de la RDC115.

Près de la moitié des unités économiques de la RDC, ont déclaré avoir enregistré
une baisse de leurs chiffres d’affaires en 2019 par rapport à 2018, soit 47,3%. Contrairement à
Kinshasa et Lubumbashi, plus d’un tiers des unités économiques de la ville de Goma ont connu
une hausse du chiffre d’affaires en 2019 par rapport à 2018116.

Tous les secteurs de l’activité économique (primaire, secondaire, tertiaire) ont été
proportionnellement touchés par le ralentissement. Toutefois, le secteur informel a le plus subi
la baisse d’activité comparé au secteur formel.

De même, aussi bien les grandes, moyennes, petites ou les très petites entreprises,
ont toutes connu une baisse de leurs chiffres d’affaires.

SECTION 2. CONSEQUENCE ET RESILIENCE DE LA COVID-19 EN RDC

PARAGRAPHE 1. GENERALITES

L’économie de la RDC dépend des exportations de ses produits miniers qui sont
intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. En conséquence, les restrictions
imposées au sein de ces chaines où la Chine domine largement pourraient durement affecter
l’économie congolaise117.

Certaines entreprises ont vu leur production réduite, d’autres ont tout simplement
suspendu les activités et mis en congé technique des centaines des travailleurs. Une situation

114
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
115
INS, Estimation 2020.
116
Jerôme Roux, Covid-19, Op.cit, p.20
117
Jerôme Roux, Covid-19, Opc.cit, p.22
49

qui a de facto fait grimper les coûts de l’ingrédient vital pour l’extraction du cobalt et du cuivre.
Les fermetures d’usines et de frontières en Afrique du Sud et dans certaines régions de Zambie
et de la RD Congo ont perturbé la logistique.

La contribution du secteur minier au PIB était de 29,2 % en 2017 et de 32,3 % en


2018 selon les données provisoires de la BCC. Cette contribution est de 96,05 % par rapport
aux recettes d’exportations de 2017 et de 95,28 % par rapport aux recettes d’exportations de
2018118.

À noter que le cuivre et le cobalt sont les porte-étendards de la contribution


économique du secteur minier, à eux seuls ils ont contribué pour 25,4 % du PIB en 2017, à
raison de 16,5 % pour le cuivre et 8,9 % pour le cobalt ; et pour 29,3 % du PIB en 2018, à raison
de 15,8 % et 13,5 %, respectivement pour le cuivre et le cobalt.

L’Etat congolais s’attend à une baisse de recettes minières de 20%. La pandémie


liée à la Covid-19 et le retard de livraison de certains projets seraient les principales causes de
la baisse de recettes.

Dans l’ensemble, 93% des unités économiques ont été affectées par la Covid-19.
Les acteurs du secteur informel sont les plus touchés en comparaison avec le secteur formel.
De même, 94 % des unités économiques dirigées par les femmes ont été affectées
par la crise sanitaire.

La proportion d’entreprises impactées par la crise économique est décroissante


selon le niveau d’instruction du dirigeant. La totalité des unités économiques dont le chef est
sans éducation ou simplement alphabétisé est touchée. Les dirigeants d’unités économiques
sans éducation ou de niveau primaire sont les plus vulnérables car opérant dans le secteur
informel et dans des entreprises individuelles. Il semble que les dirigeants ayant un niveau
d’éducation plus élevé aient mis en place un système permettant à leurs entreprises d’être moins
exposées, qu’elles soient des PMUE ou des TPUE.

118
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
50

PARAGRAPHE 2. CANAUX D’IMPACT ET STRATEGIES

Quelle que soit la ville, l’impact de la covid-19 s’observe principalement sur la


baisse de la demande des produits et services fournis par les unités économiques. Cette baisse
pourrait s’expliquer par la hausse des prix du fait de la dépréciation du franc congolais et la
baisse du pouvoir d’achat des ménages. Bien que n’étant pas mutuellement exclusifs, l’impact
de la crise sanitaire sur l’activité est reflété également par une augmentation des prix pour les
produits et services (27,47%), la fermeture des marchés et magasins (près de 21%), la
circulation restreinte des travailleurs (17,4%) et la fermeture forcée des entreprises (13,13%).
On remarque que seuls 9% des unités économiques ont expérimenté une hausse des prix des
matières premières. Ce phénomène a été plus observé a Goma, soit 2 unités économiques sur
10. A Lubumbashi, après la baisse de la demande, c’est la circulation restreinte des travailleurs
qui a beaucoup impacté négativement l’activité économique119.

Les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ont fortement impacté
sur le pourcentage d’employés qui ne pouvaient plus aller travailler. Dans l’ensemble, en
moyenne près 11% d’employés n’ont pas pu se rendre sur leur lieu de travail. Ce pourcentage
est nettement plus élevé à Goma (près de 30%) qu’à Kinshasa (8%) et Lubumbashi (5%). A
Kinshasa, c’est l’augmentation des prix des produits et services (38,7%) et la fermeture de
marchés et magasins (36,95%) qui ont le plus impacté.

Dans l’ensemble, 45,3% des unités économiques ont annulé leur projet
d’acquisition des biens d’équipement. Cette stratégie d’atténuation du risque sur la trésorerie
des entreprises a été plus utilisée à Goma (73,5%)120.

Pendant la pandémie, les problèmes financiers les plus importants sont le loyer,
particulièrement dans la ville de Lubumbashi, les salaires du personnel, plus accentué encore à
Goma, le remboursement des prêts et le paiement des factures. Pendant le mois de mai 2020,
les unités économiques estiment avoir perdu, dans l’ensemble plus de 44,1 % de leur chiffre
d’affaires mensuel. La situation est identique pour les unités de Kinshasa (43,2%) et de

119
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
120
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
51

Lubumbashi (41%). C’est à Goma que le pourcentage de la perte est plus importante (plus de
50%)121.

PARAGRAPHE 3. PRINCIPAUX RESULTATS DE L’IMPACT

Ci-dessous, nous allons présenter sous forme d’un tableau les principaux résultats
de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les unités économiques dans trois grandes villes de
la RDC (Kinshasa, Lubumbashi et Goma).

Indicateurs Unités Ensemble Kinshasa Lubumbashi Goma


Les unités économiques qui sont % 35,0 36,0 25,6 69,6
dirigées par les femmes
Les unités économiques ayant % 47,3 45,4 60,2 20,4
connu une baisse du chiffre
d'affaires entre 2018 et 2019
Les unités économiques dont le % 89,9 88,4 88,4 13,0
chiffre d'affaire a baissé depuis
février 2020

Durée moyenne d'heures par jour % 12,0 12,3 11,6 59,0


de travail au cours du mois de mai
Les unités économiques n'ayant pas % 18,8 20,1 17,1 1,0
travaillé au cours de mois de mai
Les unités économiques ayant % 65,1 66,5 59,3 94,1
connu un changement d'effectif du
personnel depuis 2019

Les unités économiques ayant mis % 16,5 15,6 16,2 81,4


en congé techniques des 4employés
depuis le mois d'avril
Les unités économiques ayant mis % 5,9 4,8 4,3 81,4
les femmes en congé techniques
depuis le mois d'avril 2020
Les unités économiques dont le % 19,5 6,5 0,0 100,0
bénéfice a baissé depuis le mois
d'avril 2020
Les unités économiques ayant de % 23,0 13,0 81,4
problème de paiement de loyer au
mois de mai 2020
es unités économiques qui % 87,9 89,5 85,3
respectent les mesures barrières
Source : Institut National de Statistique (INS)

121
Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le bulletin de l’actualité
économique de la RDC, n°49, 2020
52

SECTION 3. IMPACT DE LA PANDEMIE SUR LES IMPORTATIONS DE L’HYPER


PSARO

Dans ce paragraphe, nous allons aborder l’impact de la Covid-19 sur l’importation des
marchandises au sein de l’entreprise Hyper Psaro, à la lumière des données collectées lors de
notre descente sur terrain.

PARAGRAPHE 1. PREMIERS ELEMENTS D'ENQUETE AU SEIN DE L’HYPER


PSARO

 Cadre épistémologique

L'épistémologie vise à clarifier la conception de la connaissance sur laquelle le


travail de recherche reposera et la valeur attendue des connaissances qui seront élaborées. Ceci
afin de définir, en cohérence avec la conception de la connaissance sous-jacente à la recherche
; l'objectif de la recherche, la stratégie de recherche, ainsi que les méthodes et les techniques
mobilisées. La spécification du positionnement épistémologique adopté et les justifications
apportées par le chercheur sont fondamentales pour permettre à ce dernier de conférer une
légitimité à son travail et aux choix méthodologiques qui le sous-tendent122.

Dans le cas de notre étude, nous avons opté la forme positive. Cette forme est un
ensemble des courants qui considère une seule connaissance et l'étude des faits vérifiés par
l'expérience scientifique qui peuvent décrire les phénomènes du monde. Elle met en évidence
le principe qui dit : (rien n'arrive jamais sans qu'il ait une cause ou de moins une raison
déterminante).

Etymologiquement la méthodologie : est une science des méthodes dans le domaine


scientifique, deux catégories de méthodes sont mises en œuvre de manière concurrentes ou plus
souvent de manière complémentaires : les méthodes déductives et les méthodes inductives.
Parmi leurs nombreuses différences, il convient plus particulièrement de noter que les premières
s'appuient sur une collecte préalable de données sur le terrain pour ensuite tenter d'en induire
un ensemble de propositions et de relations générales, tandis que les secondes énoncent un
ensemble de propositions (hypothèses) au départ d'un corpus théorique établi pour ensuite tenter
de les valider en les confrontant à des informations particulières recueillies sur le terrain123.

122
Pascal SEM MBIMBI, « cours de méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, Ed
20162017
123
Lexique d'économie 13eme édition DALLOZ
53

 Cadre empirique
- Historique de l’entreprise

La création de HYPER PSARO est liée à l'alimentation de la population Lushoise


en produits de première nécessité bien avant l'étiquette « Groupe » qui a vu jour vers les années
1997 pendant qu'à la genèse, cette entreprise été purement individuelle. En 1960, ça sera le
début des activités à NYUNZU dans l'actuelle province du Tanganyika. Feu ILIAS
PSAROMMATIS, dont ses activités étaient focalisées sur le commerce de maïs et haricots,
s'installera à Kalemie où il ouvrira un magasin d'habillement et divers nommé SUPER
LUXE124.

En 1970, après étude du marché Lushois, il procédera à l'ouverture des


Etablissements PSAROMMATIS à Lubumbashi spécialisés dans la vente des produits
alimentaires ou de première nécessité. Les établissements vont évoluer avec diversités de
gamme de produits dans la recherche d'une bonne couverture du marché Lushois125.

En 1991, soit 21 ans plus tard, après les pillages du 23 au 24 octobre 1991 par
lesquels beaucoup de sociétés avaient été victimes, la société HYPER PSARO verra le jour.
Elle sera spécialisée dans l'agro- alimentaire, notamment : la farine de maïs, le froment, le sucre,
le sel, l'huile végétale, le riz, les produits de beauté...etc126.

Etant donné la vision de l'élargissement de la société et de ses investissements, sera


créée à en 1997, le groupe HYPER PSARO à la suite de la fusion des établissements
PSAROMMATIS et la société HYPER PSARO127.

 Structure organisationnelle

 Situation géographique

HYPER PSARO est une société d'actions à responsabilité limitée (S.A.R.L.), elle
se situe au n°17, Chaussée Laurent Désiré Kabila dans la commune de Lubumbashi.

124
Bureau de l’Hyper Psaro, Août 2023
125
Idem
126
Idem
127
Idem
54

 Objectif social

L'objet principal de la firme HYPER PSARO est la production et la


commercialisation des différents produits de consommation aux habitants sur toute l'étendue de
la République Démocratique du Congo tant en milieux urbains que ruraux et même en dehors
du pays. Ces dernières années, le Groupe HYPER PSARO a installé des dépôts dépendant de
ses usines partout dans le grand KATANGA et même dans plusieurs autres provinces de la
RDC128.

Il vise à satisfaire les besoins de ses consommateurs en leur offrant des produits de
qualité à des prix abordable, c'est-à-dire il est compétitif sur le marché.

 Le département administratif, audit et contrôle

Ce département est chargé de la gestion des services ci-après :

1. Fiscalité et douane ;
2. Maintenance ;
3. Garage ;
4. Gestion des stocks.

 Le département du personnel : Il s'occupe du secrétariat et du service de paie Il


s'occupe aussi du service de garde industrielle.
 Le département informatique : ce dernier s'occupe uniquement du service
informatique du groupe HYPER PSARO.
 Le département de comptabilité, import & export : celui-ci s'occupe des différents
services à savoir :
- Le Service de comptabilité Service fournisseurs Service import et export
- Le Service de contrôle et service de réception des commandes.
- Le service de comptabilité, import-export s'occupe de la comptabilité de l'entreprise
(comptabilité générale, analytique, agricole) et des états financiers (le bilan, le tableau
de formation de résultat et le tableau de financement). Ce département s'occupe aussi
de contrôle des recettes et des dépenses de l'entreprise ainsi que des comptabilités des
biens importé. Ce département de comptabilité s'occupe en fait de la centralisation de

128
Bureau de l’Hyper Psaro, Août 2023
55

toutes les écritures comptables, de la gestion du plan comptable, de la consolidation de


balance et représentation et du suivi rigoureux de l'application des principes129.

 Le département commercial et magasin

Ce département s'occupe de la gestion des différents dépôts et autres services à


savoir :

- Dépôt MAHENGE qui s'occupe de stockage de l'eau DASANI et MINUTEMADE


- Dépote CIMETIERE : stockage du sucre et la farine de froment et autres farines.
- Dépôt FRIGO qui s'occupe de la conservation des vivres frais.
- Dépôt HYPER : c'est un petit dépôt provisoire de transite des produits destinés à la vente
aux magasins.
- Dépôt SCIERIE liquidé depuis 2006
- Dépôt U.P : qui s'occupe de la conservation du pétrole
- Dépôt central : qui prend presque tous les produits (huiles, tomates, cubes magiques...)

En dehors de service Informatique il Ya un service de maintenance MOTOROLA.

 ASPECT SOCIAL ET ECONOMIQUE

Aspect social

Pour répondre à la réduction du chômage, la société HYPER PSARO emploie plus


de 1000 travailleurs fin 2010 et du faite de la récession économique, cet effectif a été réduit à
700 à nos jours. En dehors salaire alloué, la société octroi les soins médicaux à son personnel
ainsi que tous les avantages sociaux. HYPER PSARO contribue à la vie sociale de la population
congolaise en faisant des dons et améliore les conditions de celle-ci par la réduction de prix de
certains produits de base130.

 Aspect Economique

La société Groupe HYPER PSARO a pour fonction de produire et de


commercialiser ses produits. Pour produire, l'entreprise commence donc par rassembler la main

129
Bureau de l’Hyper Psaro, Août 2023
130
Idem
56

d'oeuvre des actionnaires, des matières premières et des machines. A part ses importations, la
société Groupe HYPER PSARO s'approvisionne en denrées de base dans tout l'intérieur de la
province du KATANGA dans sa configuration ancienne131.

Le fonctionnement du marché du travail révèle d'une sorte de géométrie variable


qui fait que l'augmentation des emplois entraine une augmentation corrélative du monde des
demandes d'emploi, cela fait ressembler la lutte contre le chômage à un ouvrage jamais terminé,
or, pour reconstruire le plein-emploi, il ne suffit pas de répondre aux demandes apparentes,
mais aussi à celles qui, aujourd'hui cachées ne manqueront pas de se manifester dès que la
situation de l'emploi s'améliorera. Le défi est donc double132.

PARAGRAPHE .2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Dans ce paragraphe, nous allons effectuer une comparaison des marchandises


importées par l’hyper Psaro avant, pendant et après la pandémie de Covid-19 afin d’en
ressortir l’impact.

Tableau n°1 : évolution des marchandises importées par l’Hyper Psaro en 2018

Marchandises importées Fréquence


25Kg Farine de maïs 78,3
25Kg Farine de froment 73,4
10Kg Riz gaal 77,2
5kg Sucre 93,1
5L Huile végétal 33,6
500Ml farde eau dasani 56,7
1800g Boite de lait Nido 33,4
1Boite de Prestige 23,4
25Kg Thomson 56,4
1Biere Simba 87,1
5Kg sel minéral 87,0
TOTAL 699,6

131
Bureau de l’Hyper Psaro, Août 2023
132
Ibidem
57

Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.

A partir de ce tableau, on constate l'indice des importations nous avons évalué lors des données
collectées au sein de l’entreprise HyperPsaro en utilisant l'année 2018 comme base. Nous
constatons que la situation est demeurée normale avant la pandémie de Covid-19. La fréquence
des marchandises importées a suivi la courbe normale selon le personnel de l’hyper psaro chez
qui nous avons mené notre enquête, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

Graphique 1. Fréquence de l’évolution des marchandises importées à l’hyper Psaro en 2018

Fréquence
100
50
0

Fréquence

Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.

Tableau n°2 : évolution des marchandises importées par l’Hyper Psaro en 2019
PRODUITS Fréquence
25Kg Farine de maïs 64,3
25Kg Farine de froment 65,4
10Kg Riz gaal 54,2
5kg Sucre 93,1
5L Huile végétal 56,6
500Ml farde eau dasani 67,7
1800g Boite de lait Nido 77,4
1Boite de Prestige 75,4
25Kg Thomson 34,4
1Biere Simba 356,1
5Kg sel minéral 23,0
TOTAL 967,6

Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.
58

Au regard du tableau 2, il sied de noter qu’au cours de l’année 2019, la fréquence de l’évolution
des marchandises importées est restée quasi intacte. Nous comprenons par-là que bien qu’elle
ait été signalée en 2019, la pandémie de Covid-19 n’a pas impacter sensiblement l’importation
des marchandises en cette année. Nous illustrons cela par le graphique ci-dessous.
Graphique 2. Fréquence de l’évolution des marchandises importées à l’hyper Psaro en 2019

Fréquence
400
300
200
100
0

Fréquence

Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.

Tableau n°3 : évolution des marchandises importées par l’Hyper Psaro en 2020
PRODUITS Fréquence
25Kg Farine de maïs 44,1
25Kg Farine de froment 30,2
10Kg Riz gaal 30,3
5kg Sucre 21,3
5L Huile végétal 19,2
500Ml farde eau dasani 6,2
1800g Boite de lait Nido 5,2
1Boite de Prestige 4,6
25Kg Thomson 3,2
1Biere Simba 4,2
5Kg sel minéral 4,5
TOTAL 173

Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.
59

Au vu de ce tableau, nous constatons une baisse sensible de la fréquence d’importation des


marchandises au sein de l’entreprise hyper Psaro.

Cela s’explique notamment par le fait qu’au cours de l’année 2020, nous avons ressenti
beaucoup plus l’impact de la pandémie de Covid-19 sur toutes les activités économiques sur
l’étendue du territoire national.

Graphique 3. Fréquence de l’évolution des marchandises importées à l’hyper Psaro en 2020

Fréquence
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0

Source :Nous-mêmes sur base du tableau 3


Tableau n°4 : évolution des marchandises importées par l’Hyper Psaro en 2021
PRODUITS Fréquence
25Kg Farine de maïs 64,1
25Kg Farine de froment 76,2
10Kg Riz gaal 60,3
5kg Sucre 71,3
5L Huile végétal 79,2
500Ml farde eau dasani 60,2
1800g Boite de lait Nido 50,2
1Boite de Prestige 65,6
25Kg Thomson 71,2
1Biere Simba 83,2
5Kg sel minéral 70,5
TOTAL 173
Source : Elaboré sur base des archives des indices des importations (2018-2021) de hyper
psaro.
60

Au vu de ce tableau, dans ce tableau, on constate qu’à partir de l’année 2021, la situation a


commencé à redevenir à la normale. Les importations des marchandises de l’Hyper Psaro
également.

Graphique 4. Fréquence de l’évolution des marchandises importées à l’hyper Psaro en 2021

Fréquence

100
80
60
40
20
0

Fréquence

Source : sur base du tableau 4

Le graphique ci-dessus illustre les données présentées dans le tableau 4.


61

CRITIQUE ET SUGGESTION

Après analyse approfondie de la thématique qui a été soumise à notre réflexion. Il


s’avère indispensable, arrivé à ce stade de notre étude, d’énoncer nos pistes de solutions pouvant
permettre de pouvoir faire face de manière efficace, aux conséquences dû à la pandémie de
Covid-19 sur l’importation des marchandises. Ainsi, nous suggérons ce qui suit :

- Les réponses politiques devraient privilégier deux objectifs immédiats: les mesures de
protection sanitaire et le soutien économique, tant du côté de l’offre que de celui de la
demande.
- Des mesures proactives, intégrées et de grande ampleur devraient être prises dans tous
les domaines si l’on veut obtenir des retombées fortes et durables.
- La réduction des salaires du personnel est une des réponses que peut choisir une
entreprise face à un choc sur l’activité économique. Dans le cas de la RDC, l’interdiction
du licenciement pour cause de confinement aurait pu conduire une bonne partie des
entreprises en général et à l’hyper psaro en particulier, à réduire les salaires de leurs
employés. L’on constate que très peu d’unités économiques ont utilisé la réduction de
salaire comme mesure d’atténuation des effets de la crise sur leur activité. Dans
l’ensemble, 7,4% des unités économiques ont réduit le salaire de leurs employés, avec
près de 13%.
- Face à la pandémie du Covid-19, la République démocratique du Congo devraitn mettre
en place une stratégie d'atténuation, en adoptant notamment des mesures de politique
économique. Le gouvernement de la République du Congo a devrait faire preuve de
clarté dans l’élaboration d’un programme de suivi du système d’atténuation des effets
de la pandémie comprenant notamment des mesures de soutien pour la relance des
activités des entreprises et la suspension des licenciements massifs.
62

CONCLUSION

Nous voici aux termes de notre mémoire de fin d’étude, essentiellement basé sur
l’évaluation de l’impact de la Covid-19 sur les importations des marchandises à Lubumbashi.
Cas de l’Hyper Psaro. Il a été question tout au long de cette étude de mener nos investigations
en rapport avec les répercussions économiques qu’a eu la Covid-19 dans toute la RDC. Les
restrictions sur les opérations commerciales, les perturbations aux frontières internationales et
la baisse de la demande pour les exportations clés au cours de 2020 ont toutes eu un impact
négatif sur la croissance, l'emploi et les niveaux d'endettement. Aujourd'hui, près de deux ans
après le début de la crise Covid-19, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les activités des
entreprises en République Démocratique du Congo (RDC) reste constant. Au lendemain de la
troisième vague, le taux de vaccination de la RDC reste limité. La pandémie reste un frein à la
croissance économique et le pays présente un risque élevé de vagues de résurgence du virus.
Compte tenu de cette évolution, cette étude examine l'impact de la pandémie sur les entreprises
à travers le pays.

La pandémie de COVID-19, en tant que crise qui a ralenti ou interrompu la plupart


des activités économiques, a touché différemment les importations de biens intermédiaires, de
biens d'équipement et de biens de consommation lorsque l'on compare le premier semestre de
2019 avec le premier semestre de 2020.

Par ailleurs, la RDC n’a pas été épargné de cette réalité critique, c’est dans cette
optique que nous avons effectué le même constat sur l’étendue du territoire national et nous
avons ciblé l’Hyper Psaro. Entre février 2020 et mai 2020, les importations de l’entreprise
Hyper Psaro ont toutes deux chuté. Les importations de marchandises étaient supérieures de 5,7
% aux niveaux moyens de 2019 (prépandémie), tandis que les exportations de marchandises
étaient supérieures de 13 % aux niveaux prépandémiques.

Eu égard à ce constat amère, nous avons soulevé les questions suivantes en guise
de problématique : quel est l'impact de la pandémie de covid-19 sur les importations au sein de
l’Hyper Psaro ?

Comme hypothèses, nous avons avancé ce qui suit : la RDC était déjà dans une
situation économique précaire lorsque la pandémie de coronavirus a frappé le pays en mars
2020, laissant derrière elle une économie encore plus dévastée.
63

En prélevant les prix de quelques produits importés au sein de l’entreprise Hyper


Pasro et sur lesquels l’incidence du covid-19 a été analysée.

Les prix de tous ces produits importés ont augmenté pendant la pandémie qu’avant.
Le choc de la pandémie sur l’évolution de prix de la farine est fort. Le prix qui était stable
pendant plus de six mois a d’abord brutalement baissé avant d’augmenter à une vitesse plus que
proportionnelle.

Afin d’aboutir aux résultats concrets de nos recherches, nous nous sommes servis
des méthodes et techniques, qui sont entre autre : la méthode inductive, la méthode statistique,
technique documentaire et technique d’interview.

Après avoir présenté et traiter nos données, nous sommes parvenus à conclure que
la Covid-19 a énormément chambouler les activités économiques, et les importations des
marchandises de l’Hyper Psaro n’ont pas été épargné.

Nous avons démontré sur les pages ci-dessus qu’au cours de l’exercice 2018-2021,
les importations des marchandises ont connu une baisse sensible en 2020, notamment due aux
restrictions sanitaires qui ont contraint les autorités nationales et provinciales à exiger la
fermeture des frontières et stopper ainsi les entrées des marchandises sur l’étendue du territoire
national. L’hyper Psaro n’a pas pu échapper à ce fléau.
64

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTATIONS


1. La Constitution de la RDC du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée par la
loi n°11/002 du 20 janvier 2011.

I. OUVRAGES

1. Adrian Cullis, évaluation rapide de l’impact de la pandémie de covid-19, éd. Dunod,


paris, 2021,

2. Christian TYBRING, Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19,


Projet de rapport spécial, 2020

3. J. CARDINET, Pour apprécier le travail des élèves, De Boeck - Wesmael, Bruxelles,


1986

4. J.M. DE KETELE, « Docimologie, introduction aux concepts et aux pratiques,


CABAY, Louvain - la - neuve, 1982, 1982

5. J.P. FRANGIER, Comment réussir un mémoire, Dunod, Paris, 1986, P. 17.Ken


Macel, l’impact de la pandémie de covid-19 sur les importations dans des entreprises à
travers le monde, Ed. Dalloz, Paris, 2020

6. Jerôme Roux, Covid-19, impact et perspectives sur l’économie de la R.D. Congo, Le


bulletin de l’actualité économique de la RDC, n°49, 2020

7. Lavalette, D. (1996). Facteur d’impact : impartialité ou impuissance. Orsay (France):


Institut Curie- Recherche, Bât, 112.

8. Marc Robert, analyse sur les importations avant, pendant et après la pandémie de
Covid-19, 2022

9. Pascal Sem Mbimbi, « cours de méthodes de recherche en sciences économiques et de


gestion, Ed 20162017

10. PINTO et GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, éd. 1971 P.239

11. R. LAFON, Concepts et méthodes de la statistique, éd. Labor, George Thone, 1963
65

12. WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons salés sur la production
locale des poissons : cas de la province du Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire,
inédit, 2005-2006.

II. ARTICLES DES REVUES

1. Steven Popo, la COVID-19 et ses répercussions sur les douanes et le commerce, article
online, https://mag.wcoomd.org/fr/ , publié en 2020, consulté le 15 mai 2023, à 15 :03

2. Christophe Rey (2008), présentation intitulée « Les Recommandations normatives de la


neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française : une lexicographie institutionnelle
assumée » ; 2008.

3. Marcel Powel, les exonérations, approche notionnelle, Paris, Dunod, 2014.

4. AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le concours, lexique d'économie, 11e éd., 2010.

IV. DICTIONNAIRES

1. Dictionnaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, PUF, Paris, 1979.

2. Lexique d'économie 13eme édition DALLOZ

WEBORGRAPHIE

https://www.toupie.org/Dictionnaire/Influence.htm

2. Éditions Larousse, « Définitions : importation - Dictionnaire de français Larousse ,


consulté le 14 juillet 2023

3. Michel Norro, Politique économique internationale, Louvain, CIDCO, 1984, Page 6

Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les


Unités Economiques, N°1, juillet 2020

Rapport de l’Institut National de Statistique, Mesure de l’impact du COVID-19 sur les


Unités Economiques, N°1, juillet 2020
66

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ............................................................................................................................... I
DEDICACE ............................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
0. INTRODUCTION .................................................................................................................. 1
0.1. OBJET D’ETUDE ............................................................................................................... 1
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET .......................................... Erreur ! Signet non défini.
0.2.1. Choix du sujet........................................................................ Erreur ! Signet non défini.
0.2.2. Intérêt du Sujet ...................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Sur le plan scientifique ................................................................ Erreur ! Signet non défini.
3. Sur le plan sociétal ...................................................................... Erreur ! Signet non défini.
0.3. ETAT DE LA QUESTION ................................................................................................. 2
0.4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES ........................................................................... 3
0.4.1. Problématique................................................................................................................... 3
0.4.2. Hypothèses ....................................................................................................................... 4
0.5. METHODES ET TECHNIQUES ....................................................................................... 5
0.5.1. METHODES .................................................................................................................... 5
0.5.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE .................................................................................. 6
A. Technique documentaire ....................................................................................................... 6
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL ....................................................................................... 7
0.6.1. Délimitation dans le temps ............................................................................................... 7
0.6.2. Délimitation dans l’espace ............................................................................................... 7
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL .......................................................................................... 7
CHAPITRE PREMIER : LE PREMIER CHAPITRE PARLE DES CONSIDERATIONS
GENERALES SUR L’IMPACT DE LA PANDEMIE DE COVID-19 SUR LES
IMPORTATION EN RDC ......................................................................................................... 8
SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL ..................................................................................... 8
§.1. EVALUATION ................................................................................................................... 8
§.2. COVID-19 ........................................................................................................................... 9
§.3. IMPACT ............................................................................................................................ 11
§.4. IMPORTATION ............................................................................................................... 12
§.1. LES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES ............................................................ 13
§.2. LOI REGISSANT LES IMPORTATIONS DES MARCHANDISES EN RDC .............. 19
§.3. PROCEDURES D’IMPORTATION DES MARCHANDISES EN RDC ....................... 24
67

Conduite en douane ................................................................................................... 24


SECTION 3. IMPACT DE LA PANDEMIE DE COVID-19 SUR L’ECONOMIE EN RDC 36
§.1. IMPACTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS ............................................................. 36
§.2. IMPACT SUR LE BIEN ETRE SOCIAL ........................................................................ 39
§.3. PERPECTIVE ................................................................................................................... 41
CHAPITRE DEUXIEME : L'EVALUATION DE L'IMPACT DE LA PANDEMIE DE
COVID-19 SUR LES IMPORTATIONS DES MARCHANDIES DE L’HYPER PSARO A
LUBUMBASHI ....................................................................................................................... 43
SECTION 1. IMPACT DE LA PANDEMIE DE COVID-19 SUR LES ENTREPRISES EN
RDC .......................................................................................................................................... 43
§.1. MESURE DE L’IMPACT SUR LES UNITES ECONOMIQUES .................................. 43
§.2. EVOLUTION ET ACTIVITES ECONOMIQUE PRE-COVID ...................................... 46
§.3. CHIFFRE D’AFFAIRE..................................................................................................... 48
SECTION 2. CONSEQUENCE ET RESILIENCE DE LA COVID-19 EN RDC .................. 48
§.1. GENERALITES ................................................................................................................ 48
§.2. CANAUX D’IMPACT ET STRATEGIES ....................................................................... 50
§.3. PRINCIPAUX RESULTATS DE L’IMPACT ................................................................. 51
SECTION 3. IMPACT DE LA PANDEMIE SUR LES IMPORTATIONS DE L’HYPER
PSARO ..................................................................................................................................... 52
§.1. PREMIERS ELEMENTS D'ENQUETE AU SEIN DE L’HYPER PSARO .................... 52
§.2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ................................................... 56
Dans ce paragraphe, nous allons effectuer une comparaison des marchandises importées par
l’hyper Psaro avant, pendant et après la pandémie de Covid-19 afin d’en ressortir l’impact. . 56
CONCLUSION ........................................................................................................................ 61
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 66

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