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DEDICACE

A mon seigneur Jésus-Christ l’Eternel Dieu tout puissant, ta grâce abonde ma vie ;

A toi mon très cher papa Félicien ILUNGA MULAMBA pour les énormes sacrifices
consentis en ma faveur ;

A ma très chère mère Naomie MUJINGA MUKENDI pour tout l’amour porté à ma

personne constituant une source réelle d’inspiration et une lumière pour aller de l’avant ;

Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.


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AVANT PROPOS

Il est inconstatable que si vous voulait aller vite faites route seul mais si vous
voulez aller plus loin alors soyez accompagner sur votre chemin tel est le cas de notre présent
travail qui sanctionne la fin de notre premier cycle de « GRADUAT » en administrations des
affaires et sciences économiques, il a bénéficié du soutient actif de plusieurs personnes.

Nos sincères remerciements s’adressent en premier lieu à notre directeur


Madame la professeure ALIANGO MARACHTO Dédé qui malgré d’énormes occupations a
acceptée de diriger ce travail. Notre gratitude s’adresse aussi à l’assistant MILOLO Victor et à
l’assistante YAMEET MBOPE Myriam pour avoir accepté de nous écouter et de nous guider
durant toute la recherche.

A nos frères et sœurs : Jean-Paul MPIANA, Danny Kazadi, Mado Misenga,


Mélanie MULANGA, Freddy MUKENDI, Gédéon KABANGU, Marc MUKADI, Felly ILUNGA,
Naomie MUJINGA, pour votre soutient ;

A mes amis et compagnons de lutte : Jean-Pierre NGALULA, Dieudonné


MUSULUMBILA, Narcisse KASANDA, Daniel AMANI et Daniel KAFYOLO pour votre assistance et
vos encouragements tant matériel que morale, trouvez ici notre sincère reconnaissance ;

Que tous ceux qui de près ou de loin nous ont assisté d’une ou d’une autre
manière trouve l’expression de notre profonde gratitude.
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TABLE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX

Graphique 1 : Evolution du taux d’inflation de 2005 à 2019

Graphique 2 : Croissance du PIB et du revenu réels par habitant

Graphique 3 : Evolution du taux de change indicatif

Graphique 4 : Evolution du taux de change parallèle

Graphique 5 : Evolution des réserves : 2018-2020

Graphique 6 : Evolution des exportations de la RDC 2018-2020

Graphique 3.1 : performance de la branche « agriculture »

Graphique 3.2 : performance de la branche « extraction »

Graphique 3.3 : Evolution dans la branche « industries manufacturières »

Graphique 3.4 : Croissance de la valeur ajoutée « bâtiments et travaux »

Graphique 3.5 : performance dans la branche « commerce »

Graphique 3.6 : croissance dans la branche « transports et télécommunication »

Graphique 3.7 : croissance du PIB et revenu réel par habitant

Graphique 3.8 : Evolution sectorielle de la croissance en 2019 et 2020

Tableau 1 : Exportations de la RDC par destination

Tableau 2 : Importations de la RDC par pays ou région de provenance

Tableau 3 : Structure des exportations

Tableau 4 : Structure des importations


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ABREVIATIONS ET SIGLES

COVID-19 : Coronavirus Disease 2019 ou maladie à coronavirus


RDC : République Démocratique du Congo
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
RNB : Revenu National Brut
PNN : Produit National Net
RND : Revenu National Disponible
GDP : Gross Domestic Product
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
VIH : virus immunodéficience humaine
MEGC : Modèle d’Equilibre Général Calculable
USA : Etats Unis d’Amérique
SIR : Susceptibles-Infectious-Recovered
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
CDF : Franc Congolais
BCC : Banque Centrale du Congo
INRB : Institut National de Recherche Biomédicale
FMI : Fonds Monétaire Internationale
LUCHA : Lutte pour le Changement
WDI : World Development Indicators
FPI : Fonds de Promotion Industriel
PAU : Programme Alimentaire D’urgence
UNICEF : United Nations of International Children’s Emergency Fund.
1

INTRODUCTION

1. MISE EN CONTEXTE

Depuis l’année 2019, le monde est frappé par la pandémie Coronavirus


occasionnant une crise à double dimension : une dimension sanitaire et une dimension
économique au niveau mondial, bouleversant ainsi la vie dans tous ses domaines notamment le
domaine social, politique, économique, etc. La population s’est vue dans l’obligation de
s’adapter à cette situation de crise modifiant leur mode de vie.

Tous les pays du monde ont essayé d’y faire face avec des mesures préventives
et des gestes barrières ; tel est le cas de la RDC qui hélas s’est vu être confronte à une situation
de crise économique dégringolante.
Et donc il est évident que la Covid-19 a eu une influence majeure sur
l’économie de la RDC.
Emile Ngoy Kasongo(2020), dans son article publié au journal africain de la
démocratie et de gouvernance traitant sur « les voies étroites d’une relance post-crise Covid-19
de l’économie congolaise » nous démontre de la vulnérabilité des économies africaine cas de la
RDC dont l’économie est essentiellement dépendante des exportations minières et pétrolières,
frappé par la pandémie coronavirus et comme plusieurs pays africains, la RDC avec ses mesures
De défense telles que l’Etat d’urgence ; le confinement ; les gestes barrières adoptées afin de se
protéger de la crise a été plongée dans une situation économique chaotique notamment avec la
période de récession de la croissance que vit l’économie congolaise ; une perte considérable de
la production. Cet article examine aussi les différentes voies de la croissance et de la relance
post-crise Covid-19 pour l’économie congolaise, les voies de relance proposées à travers cet
article : la mise en place d’une politique budgétaire efficace ; l’investissement dans les secteurs
clés ; le renforcement de la mobilisation des recettes et de la lutte contre la corruption ; la
nécessité de veiller à l’affectation optimale des ressources.
Willy Kitabo Samsoni (2020), dans son travail publié par le ministère des mines de la
RDC portant sur « L’analyse de l’impact de la pandémie du Covid-19 sur le secteur minier de la
1

République Démocratique du Congo » nous fait voir le rôle majeur que joue le secteur minier
dans l’économie congolaise. Partant de la réalité sur le fait que la croissance économique de la
RDC est essentiellement tirée par le secteur minier notamment l’exportation minière et compte
tenu de mesures prises en vue de limiter la propagation du virus telles que l’état d’urgence
proclamé et les mesures de confinement limitant ainsi l’activité industrielle suite à la baisse de
la demande sur le marché des mines et cela a eu comme conséquences la diminution de cours
de principaux métaux de base dont le cuivre ; le cobalt et l’étain produits en RDC. Il nous
précise dans son travail que les mesures préventives vis-à-vis de la pandémie coronavirus sont
à la base de l’incertitude et du bouleversement des activités dans le secteur minier, avec des
effets combinés sur l’offre et la demande il y a eu une baisse considérable de ces-derniers et
des fortes perturbations au niveau des prix des métaux stratégiques pour l’économie
congolaise tels que le cuivre et le cobalt.
A la lumière des résultats et conclusions de ces travaux ainsi que d’autres études
consultées, nous avons donc pu raffermir nos connaissances dans le but de présenter un travail
dynamique et pragmatique en vue de contribuer à analyser l’influence de la covid-19 sur le
niveau d’activités économiques.
Nous nous démarquons avec nos prédécesseurs en mettant un accent sur les
effets de la pandémie à coronavirus sur les activités économiques en RDC.

2. PROBLEMATIQUE

Notre planète venait de connaitre vers fin décembre 2019 un choc sanitaire
violant à coronavirus (Covid-19) qui a pris tout le monde par surprise. Face à la propagation
vertigineuse de cette maladie à travers le monde, l’organisation mondiale de la santé (OMS) l’a
déclaré, en date du 30 janvier 2020, urgence sanitaire de portée internationale, avant de la
relever le 11 mars suivant au rang de pandémie mondiale.1
Contrairement à d’autres crises sanitaires de même nature, le choc de la Covid19
à entrainé à très court terme, des répercussions sociales, économiques et financières sans
précédent à l’échelle mondiale en générale et dans ce pays en particulier.

1 Gouvernement de la RDC, analyse prospective et orientation de la riposte multisectorielle, Kinshasa, mai,


2020.p25, consulté le 27 mars 2021 à 11h.
1

En effet, la Covid-19 à répercuter les effets sur l’économie globale, ces effets
sont déjà très perceptibles bien que certains économistes estiment qu’ils pourraient être
temporaires et réversibles. Dans tous les cas la Covid-19 a touchée continûment les trois grands
pôles économiques mondiaux au cours du premier trimestre 2020, à savoir la Chine (16% du PIB
mondial et près de 3O% de la production industrielle globale), l’Europe (22% du PIB mondial) et
les Etats-Unis (24% du PIB mondial). Selon les estimations de la Banque mondiale, de la Banque
Africaine de Développement et du FMI l’année 2020 se solder avec une croissance négative.

La RDC est l’un des pays Africains qui peuvent être le plus secoué par les effets de la Covid-19.
En effet sur huit facteurs de risque, six sont présents en RDC et sur ses perspectives de
développement, à savoir l’exposition aux contacts internationaux, l’efficacité du système de
santé, la population totale dans les zones urbaines, la transparence dans la gouvernance
politico-administrative, l’ampleur des conflits armées et les problèmes sécuritaires et
l’importance des déplacements de la population sur le territoire national. La riposte du
gouvernement à la Covid-19 devrait en tenir compte pour cause de pertinence et l’efficacité
dans l’action.

Avec son économie extravertie, tributaire du secteur minier et fortement


dépendante des intrants et des produits de première nécessité et des données de base
importées, la RDC devrait voir sa croissance économique baisser sensiblement et ses comptes
macroéconomiques se détériorer en profondeur en 2020 si une riposte d’envergure n’est pas
envisagée.

C’est ainsi que nous nous sommes posé les questions ci-après :

- Quelle est l’influence de la Covid-19 sur le niveau d’activité économique en RDC ?


- Quels sont les secteurs les plus touchés par cette pandémie ?

3. HYPOTHESES

Les hypothèses fondamentales qui vont orienter notre recherche sont celles qui soutiennent
que :
1

H1 : la Covid-19 a un effet négatif sur la plupart des secteurs d’activité.

H2 : le secteur minier, le secteur industriel et le secteur agricole sont ceux les plus touchés par
la pandémie.

4. OBJECTIF DU TRAVAIL

a) Objectif général

Notre étude va aborder de l’influence de la Covid-19 sur le niveau d’activités économiques en


RDC, notre objectif général est d’analyser l’influence de la Covid-19 sur le niveau d’activités
économiques.

b) Objectifs spécifiques

- Connaitre les effets de la pandémie à coronavirus sur les activités économiques en RDC ;

- Démontrer l’ampleur des chocs qu’a subis l’activité économique congolaise.

5. INTERET ET DELIMITATION DU SUJET

a. Intérêt

Comme d’aucuns le savent, certaines circonstances peuvent à une époque


donnée, prioriser des recherches sur un thème plutôt que sur d’autres.
L’actualité du pays est dominée par la pandémie de la Covid-19 et toutes les
conséquences causées sur l’économie congolaise, comment relancer l’économie congolaise
après Covid-19, quelles sont les politiques économiques que le gouvernement congolais peut
mettre en place pour afin sauver son économie qui s’est effondrée.
Pour répondre à ces préoccupations l’Etat congolais doit privilégier la production
locale, la subvention des entreprises publiques, la baisse des impôts.
1

b. Délimitation du sujet

Afin de nous situer dans un cadre précis, il convient cependant de délimiter dans
l’espace et dans le temps nos investigations.

Pour ce faire notre étude va aborder de l’influence de la Covid-19 sur le niveau d’activités
économiques en RDC pour la période de 2019 à 2021.

6. METHODOLOGIE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL

Les objectifs d’un travail scientifique sont atteints à partir des méthodes et
techniques élaborées et appropriées.

6.1. METHODE DU TRAVAIL

Une méthode peut être comprise comme un ensemble de procédés


opérationnels ou intellectuels par lesquels une discipline cherche à étudier les vérités qu’elles
poursuivent, démontre et vérifie.2
Ainsi au regard de la configuration, de l’orientation, de l’étendue et de la complexité de notre
objet d’étude, nous avons recouru aux méthodes suivantes :
6.1.1. La méthode analytique

Elle nous a permis de décortiquer et d’expliquer les données liées à l’impact de


la Covid-19 sur le niveau d’activités économiques en RDC.

6.1.2. La méthode comparative

Elle nous a permis d’émettre un jugement en nous référant aux données des
différents périodes nécessaire à notre étude avant et après le choc sanitaire de la pandémie
coronavirus à la Covid-19.

2 Pinto et Grawitz cité par Shombak, méthodologie de la recherche scientifique parcours moyen d’y parvenir ed.mes2005.
1

6.2. TECHNIQUES
Pour la réalisation de ce travail, nous avons recourus aux techniques ci-après :

6.2.1. Technique documentaire

Elle consiste à la consultation des ouvrages, des articles, mémoires et travaux


de fin cycles liés à notre étude qui nous a permis de recueillir les données à partir des
documents écrits.

6.2.2. Technique d’entretien

Elle nous a permis de nous mettre en communication avec deux ou plusieurs


personnes pour récolter les données à l’échange avec le monde intéressé

7. CANEVAS

Outre l’introduction et la conclusion générale, le travail se subdivise en trois


chapitres. Chacun de trois chapitres joue un rôle bien distinct dans la construction de la
réflexion proposée.
CHAPITRE 1 : revue de la littérature
CHAPITRE 2 : analyse factuelle et méthodologie
CHAPITRE 3 : présentation des résultats, discussion et implication
1

PREMIER CHAPITRE : REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre se veut introductif, son objectif est de clarifier les principaux


concepts dont l’usage sera courant dans cette étude de manière à permettre aux lecteurs
d’avoir le même entendement que nous.

Ainsi, ce chapitre est subdivisé en 2 sections : la première présente les


généralités conceptuelles sur l’activité économique, la seconde traite la revue de la
littérature empirique.

1.1. Généralités conceptuelles sur l'activité économique

1.1.1. Notions

La notion d'activité économique est apparue avec la théorie économique et


corrélativement au développement des notions de marché, de "catégorie de marché" et de
l'entreprise.

Définir l'activité économique revient à définir l'objet de l'économie politique. Les


biens et les services doivent être rares et utiles. La production, l'échange et la consommation
portant sur ces biens constituent des activités économiques. L'objet de la science économique
est donc l'étude des activités économiques.

Le terme d'activité économique (notion utilisée par les comptabilités nationales)


désigne des activités "de production, de distribution et de services" impliquant des échanges
marchands et parfois non marchands. C'est un processus qui, à partir d'intrants, conduit à la
fabrication d'un bien ou à la mise à disposition d'un service. 3

Pour le lexique d'économie (2010), les activités économiques sont l'ensemble


d'actes que doivent accomplir les hommes pour satisfaire leur besoin à partir de la production
et de l'échange de biens ou de services.

3 Wikepedia/activité économique, (consulté le 02 mai 2021 à 15h)


1

Ceci étant, l'analyse des activités économiques peut être faite à trois niveaux différents :

 L'analyse macroéconomique qui porte sur les problèmes globaux (évolution du PIB, emploi
et chômage, niveau général des prix et inflation, échanges internationaux et balance de
paiement, le problème de régulation ou politique économique au niveau de la nation ou de
la région, etc.);
 L'analyse microéconomique dont l'objet est l'analyse des comportements des choix et de la
décision des individus et de l'État dans les domaines de la production, de l'investissement,
de la consommation, de l'épargne, etc.
 L'analyse méso économique qui porte sur les secteurs d'activités.

En effet, la nomenclature d'activités répartit les activités économiques en catégories qui, par
agrégation, permettent de définir les secteurs d'activités. On distingue généralement trois
secteurs économiques, dits primaire, secondaire et tertiaire, auxquels est parfois et récemment
ajouté un secteur quaternaire regroupant les activités high-tech (technologies informatiques,
aérospatiales, bio-industrie, etc.) et des services complexes de recherche et éducation de
pointe, conseil stratégique, ingénierie financière, médecine de pointe, etc. 4

1.1.2. Les grands secteurs d'activités

Le groupement des activités économiques se fonde sur la notion de secteurs


d'activités. Un secteur d'activité regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de
service qui ont la même activité principale dans une nomenclature d'activités économiques
donnée. A la différence de la branche d'activité, qui regroupe des unités de production
homogènes, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

En effet, les unités de production peuvent exercer une ou plusieurs activités


économiques, mais chaque unité n'a qu'une seule activité dite principale. Le classement
sectoriel d'une unité correspond au secteur d'activité dont relève son activité principale.

Généralement, comme dit ci-haut, on distingue trois secteurs d'activités économiques : 5


4 Wikipedia/activité économique (consulté le 02 mai 2021 à 16h)
5 Www.vie_publique.fr (consulté le 09 mai 2021 à 19h)
1

 Le secteur primaire : regroupe l'ensemble des activités dont la finalité consiste en une
exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, forêts, mines, gisements.
Toutefois, les industries extractives peuvent aussi être classées dans le secteur secondaire.
 Le secteur secondaire : regroupe l'ensemble des activités consistant en une transformation
plus au moins élaborée des matières premières (industries manufacturières, construction).
 Le secteur tertiaire : se définit par complémentarité avec les activités agricoles et
industrielles (secteurs primaire et secondaire). Il se compose :

• Du tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières,


services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier,
informationcommunication);

• Du tertiaire principalement non marchand (administration publique, enseignement,


santé humaine, action sociale).

L'analyse de la contribution sectorielle à la croissance en République Démocratique du Congo,


indique que la croissance économique observée depuis 2002 est principalement impulsé par le
secteur primaire dont la contribution en moyenne avoisine les 50%. Cette situation s'explique
par le dynamisme de la production observé dans le secteur minier.

1.1.3. Mesure de l'activité économique

Le processus qu'est l'activité économique permet la production des biens et


services destinés à la consommation et à l'investissement au sein d'une économie. La mesure
de la production d'une économie s'obtient en additionnant les richesses créées, c'est-à-dire la
valeur ajoutée par chacun des agents lors de l'activité de production.

Ceci dit, l'activité économique entant que processus de production des biens et des
services dans une économie de prête à une mesure statistique. Il existe à cet effet deux
principaux ordres d'indicateurs statistiques :6
1

1. Les indicateurs globaux de performances économiques à l’échelle du pays : ils


mesurent le niveau atteint dans la production des biens, le niveau des revenus et
du bien-être, ainsi que le degré de puissance de l’État.
2. Les indicateurs sectoriels ou catégoriels : ils mesurent les performances réalisées
dans les principaux secteurs économiques, ou au profit des principales catégories
sociales de la population.

La tradition universitaire (néoclassique) veut qu’en matière d’indicateurs statistiques, les


économistes disposent d’une seule et même boîte à outils. Ceux-ci s’appliqueraient à
toutes les économies, à tous les pays et à toutes les périodes de l’histoire.

1.1.3.1. Indicateurs globaux de performance

Les pays de la planète ne sont pas tous au même niveau de


développement c’est-à-dire d’enrichissement, de puissance et de qualité de vie. Bien au
contraire, ils sont différents : (i) quant au niveau atteint en matière de performance
économique, de puissance financière et de confort de la vie, (ii) quant au sens dans
lequel les économies évoluent (en effet, ils y en a qui avancent dans la conquête de ces
éléments ; et il y en a, hélas ! qui reculent implacablement !), et, enfin, (iii) quant à la
vitesse avec laquelle les économies évoluent (qu’elles avancent ou qu’elles reculent !). 7
Le total des richesses produites par une économie et la quantité moyenne de celles-ci
revenant à chaque individu sont mesurées chaque année pour toute la planète, pour chaque
continent, pour chaque sous-région, pour chaque pays, pour chaque province, pour chaque
territoire, etc.

A cet effet, les principaux indicateurs utilisés sont les suivants :

1. le PIB (Produit Intérieur Brut) calculé le plus souvent par pays et par tête
d’habitant ;

6
Kabeya Tshikuku, introduction à l’économie des pays en développement (consulté le 29 mai 2021 à 18h)
1

2. le PNB (Produit National Brut) ou RNB (Revenu National Brut) calculé le plus
souvent par pays et par tête d’habitant ;
3. le PNN (Produit National Net) ou RNN (Revenu National Net) ; (iv) le RND
(Revenu National Disponible) ;
4. la fraction du Revenu National Disponible utilisée à consommer la production
domestique des biens de consommation finale, soit le RND.

Il est à préciser que de tous ces indicateurs, Le PIB constitue l’agrégat le plus couramment
utilisé pour mesurer le niveau de performance économique d’un pays. Un économiste,
Francis Malherbe, témoignait : « Le produit intérieur brut est de très loin l'agrégat le
plus connu de la comptabilité nationale (…) Depuis des décennies, il est reconnu comme
le meilleur indicateur de l'activité économique, si bien que ce sont ses évolutions que
l'on suit pour surveiller l'état de santé de l'économie, mesurer sa croissance ou détecter
ses rétractions…».

Ceci dit, nous présentons successivement cet indicateur qui, du reste, demeure
le plus utilisé pour mesurer l'activité économique.

A. Produit Intérieur Brut (PIB)

Le PIB est l’agrégat qui mesure la valeur monétaire de tous les biens et
services produits sur un territoire, et généralement pendant une année. En anglais, il est
connu sous l’appellation Gross Domestic Product (GDP).6

Il existe trois procédés de calcul du PIB

 Selon l'optique de la production : Le PIB est la somme des valeurs ajoutées de toutes
les branches de l’économie (regroupées par secteur d’activités), somme à laquelle il
convient d’ajouter la TVA et les droits de douanes prélevés par l’Etat.
 Selon l'optique de revenu: Le PIB est la somme de tous les revenus distribués pendant
et après la production (salaires, profits, impôts sur la production et sur les importations

6 Mpoyi Tshimpaka, réformes de l’administration publique et qualité de gouvernance institutionnelle en RDC : de 2002
à 2019 (consulté en Avril 2021 à 17h)
1

des biens et servies, les impôts étant diminués des subventions d’exploitation allouées
par l’Etat aux secteurs productifs).
 Selon l'optique de la dépense : Le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs
(consommation finale, formation brute de capital fixe, variation des stocks) augmentée
des exportations et diminuée des importations. 8

Le PIB moyen par tête d’habitant – généralement noté « PIB/habitant » –


est la moyenne arithmétique simple, obtenue en divisant le chiffre total du PIB par le
nombre total des habitants du pays, tous sexes et tous âges considérés, nationaux et
étrangers mis ensemble.

Le Produit Intérieur Brut (PIB), est semblable au PNB, mais seulement, il saisit
toute la production réalisée par les résidents d'une société, cependant il exclut celle de citoyens
en dehors de leur territoire d'origine ou à l'étranger. Le PNB est lié à la notion de la nationalité
tandis que le PIB à celle de la territorialité.

Notons que sur le plan conceptuel, l'évolution et l'analyse des chiffres du


Produit Intérieur Brut permettent de définir, pour chaque territoire, les principaux cycles
d'activités économiques : expansion, récession, dépression,...

B. Notions de Croissance économique

Par définition, la croissance économique désigne l'augmentation de la richesse


générée sur un territoire (pays) du fait des activités économiques qui y sont menées, pendant
une période donnée (usuellement pendant un an).

Selon Simon KUZNETS (prix Nobel de sciences Economiques en 1971), la


croissance économique d’un pays peut être définie comme une hausse de long terme de
sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens économiques.
Cette capacité de croissance est fondée sur le progrès technique et les ajustements
institutionnels et idéologiques qu’elle requiert.
1

Au regard des définitions ci-dessus, la croissance économique apparait comme


un phénomène à la fois de longue période et quantitatif. A cet effet, elle est mesurable.
L’indicateur le plus couramment utilisé pour mesurer la croissance est « le produit
intérieur brut (PIB) ou le produit national brut ».On évalue la croissance en termes de
pourcentage d'augmentation ou de diminution du PIB, d'une période à l'autre (généralement
d'une année à l'autre).

Pour clore ce point, Il est important de noter que la croissance économique,


étant un phénomène de longue période, se distingue de l’expansion par la durée.
L’expansion désigne la croissance de la production à court ou moyen terme. Le terme
récession exprime une croissance ralentie, le taux de croissance fléchit tout en restant
positif. Par contre, lorsque le taux de croissance de l’économie dévient négatif, on parle
de dépression.

1.1.3.2. Indicateurs sectoriels de performance

Il existe divers autres indicateurs (ou ratios) sectoriels qui sont employés
couramment comme outils de mesure applicables à un aspect particulier de l'activité
économique, qu’elle soit développée ou sous-développée. Comme leurs usages, leurs
compositions spécifiques sont multiples : elles ne peuvent être décrites ici.

Font l’objet des indicateurs sectoriels, les domaines spécifiques ci-après :


l’agriculture, l’industrie, le secteur des services, l’épargne, l’investissement, l’inflation,
l’emploi, la balance extérieure, les finances publiques, les dépenses sociales, les
infrastructures, la monnaie, le crédit à l’économie, l’éducation, la santé, les sports, les
Loisirs, la recherche scientifique et technologique, etc.

1.2. NOTIONS SUR LA SANTE

De façon courante, la santé est perçue comme étant l’absence de la maladie. En


réalité, la santé résulte d’un équilibre que le corps doit maintenir entre la constance de son
milieu et des exigences du milieu extérieur. D’après l’organisation mondiale de la santé (OMS),
1

la santé est un état complet de bien-être (physique, mental, et social) et ne consiste pas
seulement à l’absence de la maladie ou de l’infirmité.

1.2.1. Pandémie

On parle de pandémie en cas de propagation mondiale d’une nouvelle maladie.


L'épidémie de coronavirus est devenue une pandémie le 11 mars comme annoncé par l'OMS ce
même jour, dépassant la barre des 100 pays infectés dans toutes les zones du globe. La grande
majorité de la population n'étant pas immunisée contre ce nouveau virus, son impact et sa
gravité sont potentiellement plus élevés que dans le cas d'un virus déjà connu.

1.2.2. Différentes pandémie

Les grandes pandémies ne sont pas des phénomènes nouveaux. Elles font partie de
la mémoire collective de l’humanité et ont ravagé à plusieurs reprises certaines régions du
monde dont l’Europe. L’histoire de ces grandes épidémies est fortement liée à l’augmentation
de la mobilité des biens et des personnes, les maladies transportées par les explorateurs et les
commerçants (tuberculose, syphilis, rougeole, etc.) Ayant eu dès les premiers contacts
intercontinentaux des effets dévastateurs sur les populations autochtones. Leur impact
démographique sur des régions entières, comme l’Amérique latine et les Caraïbes, en a
d’ailleurs façonné l’histoire avec la disparition massive de leurs « premiers habitants » ,
nous citons : la peste justinien, la peste noire, la fièvre jaune, le choléra, la grippe espagnole, la
grippe asiatique, la grippe de Hong-Kong, le sida, etc.

1.2.2.1. Covid19

La Covid19 fait référence à « Coronavirus Disease 2019 », la maladie


provoquée par un virus de la famille des Coronaviridae. Cette maladie infectieuse est
une zoonose, dont l'origine est encore débattue, qui a émergé en décembre 2019 dans la
ville de Wuhan, dans la province du Hubei en Chine.
1

Elle s'est rapidement propagée, d'abord dans toute la Chine, puis à


l'étranger provoquant une épidémie mondiale. Le 11 Mars 2020, l’épidémie de Covid-19 est
déclarée pandémie par l’OMS qui va proposer des mesures de protection essentielles pour
prévenir la saturation des services intensifs et pour renforcer l’hygiène préventive (suppression
des contacts physiques, des voyages non indispensable, mise en application de quarantaine,
etc.)

Pour freiner la propagation du virus, de nombreux pays décident des mesures


de confinements, la fermeture de leurs frontières et l’annulation des manifestations sportives
et culturelles. Ces décisions ont des conséquences économiques, sociales et environnementales
et font peser des incertitudes et des craintes sur l’économie mondiale, sur la santé et les droits
fondamentaux des populations.

La Covid19 est une maladie respiratoire pouvant être mortelle chez les
patients fragilisés par l'âge ou une autre maladie chronique. Elle se transmet par contact
rapproché avec des personnes infectées. La maladie pourrait aussi être transmise par des
patients asymptomatiques mais les données scientifiques manquent pour en attester avec
certitude, l’infection par le virus peut déclencher une pathologie infectieuse multi-systémique
dont la gravité est liée au pronostic sur le plan pulmonaire, Les symptômes les plus fréquents
sont la fièvre, les signes d’infection oro-pharyngée, et les signes de pneumonie. Chez l’enfant,
les formes de Covid-19 sont généralement moins graves, bien que des formes sévères aient été
décrites, les manifestations pédiatriques de covid-19 sont globalement comparables à celles de
l’adulte même si certains symptômes digestifs, sont plus fréquents chez les enfants.

La pandémie de Covid-19 en République Démocratique du Congo démarre


officiellement le 10 Mars 2020 avec un premier cas identifié à Kinshasa par l’institut national de
recherche biomédicale (INRB) ainsi la RDC deviendra le 11 ème pays d’Afrique à être touché par
cette pandémie. Le 19 Mars le président Félix TSHISEKEDI annonce la suspension de tous les
vols provenant de pays à risque et la fermeture de toutes les écoles et universités du pays. Le
21 Mars le ministre de la santé fait état d’un premier décès lié à cette maladie, survenu à
1

Kinshasa. Le 24 Mars 2020, le président décrète l’état d’urgence au cours d’une allocution
télévisée, ainsi que le confinement de la capitale Kinshasa. La crise actuelle liée au Covid-19 est
exceptionnelle compte tenu de l’ampleur de la pandémie, bouleversant ainsi la vie humaine au
plus haut point, selon les estimations de l’OMS la Covid-19 dépasse la barre des trois millions de
morts dans le monde entier.

1.2.3. Revue de la littérature empirique

La réalisation des activités économiques entretien des liens d’interdépendance


avec la santé, de telle sorte que si un choc survient dans l’un de domaine, les conséquences se
feront ressentir dans l’autre. L’économie mondiale repose sur la spécialisation de la
maind’œuvre dans les différents pays. Conformément à la théorie de l’avantage comparatif, qui
constitue le fondement du système actuel d’échange international de biens et de services, cette
spécialisation permet de maximiser la production totale et d’améliorer le bien-être (OMS,
action et alerte au niveau mondial, 2010, p.1.)

Les pandémies ont toutefois montré que les avantages évidents du système
S’accompagnent de coûts. Comme l’ont fait remarquer deux commentateurs, « les fournisseurs
à source unique, ou les régions du monde qui se spécialisent dans un produit particulier,
peuvent créer une fragilité inattendue dans les moments de crise, provoquant l’effondrement
des chaînes d’approvisionnement ». De telles perturbations peuvent avoir des répercussions
importantes, tant sur les entreprises individuelles que sur les systèmes mondiaux de
distribution. Dans la plupart de cas, les pandémies ralentissent la progression de diverses
initiatives commerciales internationales dans le monde entier, car les États sont souvent
préoccupés par la crise (OMS, action et alerte au niveau mondial, 2010.)

Du point de vue des entreprises privées, le raccourcissement et la


Diversification des chaînes d’approvisionnement constituent une stratégie rationnelle qui leur
permet d’assurer un fonctionnement plus fluide et d’éliminer le risque de pénurie
d’approvisionnement. Pour les gouvernements, cela peut être un moyen de limiter la
1

dépendance à l’égard d’un pays (en particulier dans les situations d’urgence) et, par
conséquent, de mieux se préparer aux crises futures.

En Afrique, l'étude de Morsy et al. (2020) évalue l'impact socioéconomique de la


COVID-19 à travers un modèle de simulation Macro-micro proposé par Cogneau et Robilliard
(2004). Ainsi, ces auteurs prenant en compte deux caractéristiques essentielles des économies
africaines (l'informalité du marché du travail et la forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur)
montrent que suite à un choc d'offre dû à la pandémie, il y'a une contraction du niveau de
l'emploi dans les secteurs formel et informel, et une réduction du niveau du taux de croissance
de 1,7 %.

Bien que ne prenant pas en compte la segmentation du marché du travail en


Afrique comme l'étude précédente, Djiofack et al. (2020), à l'aide d'un Modèle d'Equilibre
Général Calculable (MEGC) montrent que la croissance économique des pays de l'Afrique
subsaharienne va diminuer de 2,5% dans un scénario optimiste (ce scénario suppose que les
systèmes de surveillance sont inefficaces et que l'épidémie s'étendra à tous les pays d'Afrique
subsaharienne), et de plus de 4% dans un scénario catastrophique (ce scénario examine
l'impact d'une réponse africaine non coopérative). D'autres études Réalisées dans la plupart des
pays africains confirment l'impact négatif de la pandémie de la COVID-19 sur l'économie.
Ngomba (2020) sur le Cameroun appréhende le choc de la pandémie comme la
combinaison de trois chocs: choc d'offre, choc de demande étrangère et choc pétrolier. En
utilisant un modèle DSGE, ils montrent que l'épidémie entrainera une baisse du PIB de 6%, de la
consommation de 15% et de l'investissement de 4%. Umba et al. (2020) montrent à travers un
modèle DSGE Bayésien que le choc épidémiologique au Congo RDC entrainerait une baisse du
PIB (−4%) et du niveau de consommation (−3%) jusqu'à plus de 8 trimestres après le choc.
Gondwe (2020) à travers un modèle multi-pays montre que suite à la pandémie,
le PIB va chuter d'environ 1,4% en Afrique. En outre, l'étude relève qu'il existe des disparités
selon les pays concernant l'impact de la pandémie sur le PIB. La RDC, la Mozambique et la
Guinée connaitront une baisse du PIB d'environ de 3,3%, celle de la Namibie et du Mali de 3,1%,
et du Burkina-Faso de 2,9%.
1

Des études précédentes, un constat se dégage. Celles-ci sont limitées pour


Estimer l'impact économique de la COVID-19 car elles ne tiennent pas compte de la dynamique
de l'épidémie. Et pourtant, les décisions économiques (arbitrage entre aller ou ne pas aller dans
les espaces marchands et arbitrage entre aller ou ne pas aller au travail) des personnes non
infectées, infectées et guéries ont des conséquences non seulement sur l'évolution de
l'épidémie, mais aussi sur les activités économiques.
C'est ainsi que Eichenbaum et al. (2020a) élaborent un modèle classique
SIR-macro qui combine le modèle canonique d'épidémiologie SIR (Susceptibles-
InfectiousRecovered) et le modèle de Cycle Réel(RBC). Ils montrent qu'aux USA, la décision des
individus de réduire leurs heures de travail et leur niveau de consommation contribue à
renforcer la crise économique causée par cette épidémie. Egalement, la politique qui consiste à
taxer la consommation lorsqu'elle est optimale, permet de réduire le pic de l'infection à la
COVID-19 de 5,2% à 3,2% de la population initiale.
Borelli et Góes (2020), en appliquant le modèle SIR-macro au Brésil montrent
que le choc de la pandémie entraine une baisse du PIB, de la consommation et de
l'investissement dans tous les cinq Etats que compte le pays. De plus, l'utilisation d'une
politique unique de lutte contre la pandémie pour tout le pays est sous-optimale. Il faudrait
plutôt tenir compte des différences épidémiologiques des cinq (05) états que compte ce pays
dans l'élaboration de la politique optimale anti COVID-19.
Faisant suite à leur première étude sus-évoquée, Eichenbaum et al. (2020b)
ont incorporé le modèle SIR-macro dans un cadre néoclassique avec concurrence
monopolistique et dans un cadre néo-keynésien2. Ainsi, en comparant les deux modèles, ils
montrent que le modèle SIR-macro néokeynésien reproduit mieux le co-mouvement de
l'investissement et la consommation aux Etats-Unis que les modèles SIR-macro classique.
Par conséquent, ce modèle conduit à une récession de l'économie américaine plus prononcée
et plus adaptée à la réalité que les deux autres modèles. De même, Kaplan et al. (2020) utilisent
un modèle SIR-macro nouveau keynésien avec l'hypothèse d'hétérogénéité des agents. Ils
montrent qu'aux USA, les coûts de l'épidémie et des mesures de confinement sont avant tout
supportés par les ménages pauvres.
1

Conclusion partielle

Nous voici arriver à la fin de ce premier chapitre qui a porté sur la revue de la
littérature. Il nous a permis de préciser la portée des différents concepts relatifs à notre étude à
travers ses deux sections ; la première présente les généralités conceptuelles sur l’activité
économique, la seconde traite la revue de la littérature empirique.
Dans la première section, nous avons défini les concepts principaux : les grands
secteurs d’activités, mesure de l’activité économique, les indicateurs globaux de performance,
les indicateurs sectoriels de performance.
Dans la deuxième section, nous avons rappelé les notions relatives à la revue de
la littérature de la santé, les différentes épidémies, la revue empirique.
Nous passons au deuxième chapitre qui porte sur l’analyse factuelle.
1

DEUXIEME CHAPITRE : ANALYSE FACTUELLE

Le présent chapitre s’articule sur deux sections : la première présente la


Structure économique de la RDC et la deuxième porte sur l’approche méthodologique.

2.1. STRUCTURE ECONOMIQUE DE LA RDC

La structure de l’économie du pays s’est fortement concentrée sur les 5


Branches d’activité suivantes : (i) l’extraction, (ii) l’agriculture, la forêt, l’élevage, la chasse et la
pêche, (iii) l’industrie manufacturière, (iv) le commerce et (v) le transport et la communication
L’économie congolaise est structurellement caractérisée par une faible création de valeurs
ajoutées en raison de son état de désindustrialisation. En effet, le secteur secondaire est celui
qui contribue le moins à la formation du PIB (32,5% du PIB) et à la croissance en RDC.
Cette situation tient en grande partie au fait que l’outil de production utilisée
Par les industries manufacturières est vétuste ou désuet, plusieurs contraintes politico
administratives et techniques (lourdeurs des procédures administratives, tracasseries fiscales,
insécurité des investisseurs) pèsent sur la profitabilité des entreprises (accès limité à certains
inputs), les industries ont une faible capacité à s’adapter aux avancées technologiques et les
produits sont confrontés à la concurrence étrangère
Le commerce est l’un des piliers de la croissance en RDC avec une
Contribution moyenne de plus de 15 % entre 2012 et 2019. Les exportations comptent pour
près de 40 % du PIB reflétant la forte dépendance vis-à-vis du commerce extérieur. Cependant,
les exportations ne sont pas suffisamment diversifiées et la vaste majorité est cantonnée aux
produits minéraux exportés presqu’à l’état brut. Le pays importe principalement des produits
manufacturés et de la nourriture.
Son compte courant est déficitaire. Bien que formellement conforme avec
la plupart des dispositions de l’OMC, le régime commercial du pays cache une réalité où les
1

obstacles au commerce persistent encore. Au niveau intérieur, des barrières non tarifaires et
les questions de transparence constituent encore des défis.
L’architecture financière de la RDC a connu des améliorations notables durant ces 20 dernières
années le nombre d’institutions financières [banques commerciales, institutions de micro
finance, coopératives, messageries financières] a sensiblement augmenté en raison de 182
institutions financières dont 20 banques, 140 coopératives d’épargne et de crédit, 3
coopératives centrales d’épargne et de crédit ainsi que 19 institutions de micro finances entre
2001 et 2011. Toutefois, la RDC reste un pays à faible inclusion financière. 7

2.1.1. Croissance et inflation

Entre 2017 et 2019, ce taux de croissance est passé respectivement à 3,7% ; 5,8% et 4,6%
occasionné par l’augmentation sur le marché international des cours de certaines matières dont
le cobalt. Pendant la même période, l’inflation a été maintenue suite à une politique monétaire
voire budgétaire orthodoxe. En effet en l’absence des chocs extérieurs importants, le cadre
macroéconomique est demeuré stable.
L’évolution du taux d’inflation se présente comme suit :

GRAPHIQUE 1 EVOLUTION DU TAUX


D’INFLATION DE 2005 À 2019
6 ,00

5 ,00

4 ,00

3 ,00

2 ,00

1 ,00

0,00
200 200 200 201 201 201 201 201 202

Source : Banque centrala du Congo

7 Ministère du plan, impact sanitaire et socioéconomique de la Covid 19 en RDC. Analyse prospective et


orientations de la riposte multisectorielle, Kinshasa, mai 2020, p.77.
1

2.1.2. Produit Intérieur brut

En 2019, le PIB réel s’est chiffré à 12.660,6 milliards de CDF, soit un taux de
croissance de 4 ꓹ 4% en ralentissement par rapport à celui de 5,8% réalisé en 2018 ꓸ cette
évolution reflète l’atonie affichée par le secteur primaire, particulièrement l’activité extractive.

Sur cette base, le revenu réel par habitant connaît une croissance peu
Significative, Soit 0,79% en 2019. Ce niveau demeure nettement insuffisant pour améliorer
substantiellement le niveau de vie de la population. Au regard de défis économiques majeurs
auquel est confronté le pays, il y a lieu d’agir efficacement sur la transformation de la base
productive.

Croissance du PIB et du revenu réels par habitant (en pourcentage) : 2018-2019

Source : Données issues de la Banque Centrale du Congo (BCC)

2.1.3. Fluctuations du taux de change

A l’instar de 2018, le marché des changes a été caractérisé, en 2019, par la poursuite de la
dépréciation du taux de change, quoi qu’à un rythme relativement moins soutenu.
En effet, le taux de change indicatif s’est établi à 1.672,95 le dollar américain, à fin décembre
2019, contre 1.635,62 CDF à fin 2018, soit un taux de dépréciation de 2,2 % contre 2,7 %
1

précédemment. Par ailleurs, sur l’ensemble de l’année, le taux de change moyen a été de
1.647,76 CDF le dollar américain contre 1.622,52 CDF en 2018, soit un taux de
dépréciation de 1,5 % contre 9,7 % l’année précédente.

Sur le marché parallèle, le dollar américain s’est échangé contre 1.725,67 CDF à fin décembre
2019, alors que son cours était de 1.675,0 CDF le dollar à fin 2018. Il s’est dégagé ainsi un taux
de dépréciation de 2,9 % contre 3,6 % en 2018. En moyenne sur l’année, le dollar américain a
valu 1.676,99 CDF en 2019 contre 1.644,3 CDF en 2018, soit un taux de dépréciation de 1,9 %
contre 9,4 % une année auparavant.
1

Source : Banque centrale du Congo.


L’évolution du taux de change a résulté notamment de la baisse de l’offre des
devises induite par le déficit des transactions de la balance des paiements. Toutefois,
l'exécution de certaines dépenses publiques en devises, a contribué à tempérer le rythme de
dépréciation de la monnaie nationale.

2.1.4. Réserves en devises

Les réserves internationales se sont établies à 1.141,3 millions de USD en 2019


contre 879,5 millions en 2018, soit un relèvement de près de 261,8 millions, suite
l'encaissement de l'appui à la balance des paiements du FMI. Il convient de relever que trois
périodes se dessinent de la lecture de l’évolution des réserves de change en 2019. La première,
de janvier à avril, marquée par la hausse du niveau des réserves, avec un pic de 1.151,7 millions
d'USD, expliquée notamment par l'échéance fiscale du mois d'avril.
La deuxième période, de mai à novembre, caractérisée par la consommation des
devises jusqu’à un creux de 854,3 millions de USD au mois d’octobre. Cette évolution a résulté
de l’exécution accrue de certaines dépenses du Trésor, notamment le paiement de la dette
extérieure.
1

2.1.5. Relations Economiques Extérieures

En 2019, les relations économiques extérieures se sont caractérisées par un recul


du volume des échanges commerciaux entre la RDC et le reste du monde, suite principalement
à la baisse des cours des principaux produits exportés par la RDC, notamment le cuivre et le
cobalt.

2.1.5.1. Destinations des exportations

La structure des exportations de la RDC, selon les pays de destination, n’a pas
évolué comparativement à l’année 2018. En effet, les principales destinations des exportations
congolaises ont été la Chine avec 29,5 % des exportations, quoiqu’en baisse par rapport aux
35,5 % de 2018, l’Afrique du Sud avec 26,1 % en progression par rapport son niveau de 20,1 %
de l’année précédente, et l’Union Européenne avec 3,6 %, en légère hausse par rapport à sa
part de 3,0 % en 2018.
1

Tableau 1. Exportations de la RDC par destination (En pourcentage du total)


PAYS 2015 201 2017 2018 2019
6
CHINE 25,7 20,0 28,2 35,5 29,5

AFRIQUE DU SUD 20,5 18,5 21,3 20,1 26,1

UNION EUROPEENNE 4,4 4,6 5,0 3,0 3,6

AUTRES 49,5 57,0 45,5 41,4 40,8

Source: Rapport Annuel BCC 2019.

Graphique 6: évolution d es exportations de la RDC 2018


-
2020

0,8

0,6

0,4

0,2

2.1.5.2. Provenance des importations

En 2019, 14,2 % des importations de la RDC, dont la valeur globale s’est Chiffrée à 14,6
milliards de USD, est provenue de la Chine. L’Afrique du Sud vient en deuxième position avec
13,9 % et l’Union Européenne, qui occupait la première place une année avant, vient en
troisième position avec 11,9 %.
1

Tableau 2 : Importations de la RDC par pays ou région de provenance


(En pourcentage)

Pays 2015 2016 2017 2018 2019

Chine 13,4 10,9 8,6 11,9 14,2

Afrique du sud 12,3 9,7 8,5 10,8 13,9

Union européenne 23,5 17,7 19,4 12,1 11,9

Autres 50,9 61,7 63,6 65,2 60,0

Source : Banque Centrale du Congo


2.1.6. Structure des biens

2.1.6.1. Exportations des biens

Les exportations des biens ont enregistré une diminution de 5,9 % en 2019, après une hausse
de 38,3 % en 2018. Cette baisse s’est principalement observée dans les exportations des
produits miniers et des hydrocarbures, lesquelles se sont contractées de 5,7% contre une
hausse de 38,0% une année auparavant. Les exportations des produits agricoles ont représenté
0,7 % du total en 2019 contre 0,8 %, une année plus tôt.
1

Tableau 3. Structure des exportations (En millions d'USD, sauf indication


contraire)
N 2015 2016 2017 2018 2019

PRODUITS MINIERS ET 10 083,8 8736,2 11468,4 15826,8 14919,7

HYDROCARBURES 5762,0 4982,9 6272,6 7436,1 8506,7


CUIVRE 2484,6 1807,2 3368,8 6350,5 4213,7
COBALT 24,7 27,7 22,0 2,1 3,7
1072,3 1219,5 1086,8 1100,9 1148,1
ZINC
254,2 246,8 207,4 188,5 166,6
OR
403,0 332,3 383,2 596,5 568,9
DIAMANT 83,0 119,9 127,6 151,9 312,1
PETROLE BRUT 196,7 500,5 74,3 124,0 100,7
AUTRES ET 31,0 41,8 27,0 24,7 25,8
PRODUIT AGRICOLES 0,5 0,0 0,4 13,0 11,5
CAFE 102,6 401,1 32,0 57,0 27,7
CAOUTCHOU 43,7 44,8 11,1 24,9 24,5
BOIS 19,0 12,8 3,8 4,4 11,1
4,3 16,0 5,5 16,1 1O, 9
CACAO
AUTRES
0,3 0,0 0,0 0,0 0,0
PRODUITS INDUSTRIELS
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
ENERGETIQUES 4,0 4,2
0,0 1,3 4,5
4,3 4,5
CIMENT 0,0 0,0
11,7 11,6 6,4
PRODUITS CHIMIQUES 0, O
2632,9 0,0
ELECTRICITE
AUTRES
AJUSTEMENT

TOTAL

2.1.6.2. Importations des biens

Les importations de la RDC ont enregistré une légère contraction de 2,3 % en 2019, après avoir
progressé de 32,0 %, l’année précédente. Le recul des importations des biens d’équipement et
d’énergie a été la cause principale de cette évolution.
1

Tableau 7 : Structure des importations (En millions USD, sauf indication


contraire)
2015 2016 2017 2018 2019

Biens de consommation 2811,9 4050,6 3144,1 3555,2 3667,3


Alimentations et boissons 1794,2 1621,5 1725,3 1918,8 1950,6
Tabacs, textiles et habillements 1017,7 2429,1 1418,8 1636,4 1716,7
Energie 632,0 56,5 62,2 1108,6 1068,7
Produits chimiques et colorants 116,9 49,5 57,9 776,8 593,0
Autres instruments et appareils 515,1 7,0 4,4 331,8 475,7
Matières premières et semi produits 305,8 3998,4 2898,5 3187,6 3573,2
Cuir, caoutchouc et ouvrages en 162,3 1619,0 823,4 884,3 1013,1
caoutchouc, 759,9 881,4 292,4 317,1
Produits chimiques, colorants et autres 84,3 1619,5 1193,8 2010,9 2243,0
Agriculture, matériaux de construction et 59,1
métalliques
Biens d'équipement 6824,9 4043,3 5235,2 7121,2 6322,4
Biens fixes et roulants 2664,2 809,4 357,0 305,0 259,8
destines à l'agriculture 186,2 1619,4 1119,0 1027,9 1002,1
Matériels de transport 1260,3 811,7 3261,3 5287,5 4128,3
Machines pour industries spécialisées 2714,2 802,7 497,8 500,7 932,1
Autres instruments et appareils
Source : Banque Centrale du Congo.

2.1.7. Les principaux secteurs économiques

Le secteur agricole représentait 20% du PIB en 2019 et employait 64% de la


Population (Banque mondiale). La grande majorité de la population est engagée dans des
activités agricoles pour leur subsistance et non à des fins commerciales. Les principales cultures
sont le manioc, les plantains, les ignames, le riz et le maïs.

Le secteur industriel représentait 40,7% du PIB en 2019 et employait 10% de la


population. Le pays est doté de vastes ressources naturelles, le secteur minier jouant un rôle
majeur dans l'économie et étant la principale source de recettes d'exportation.

La région du Katanga est particulièrement riche en minéraux, dont le cuivre, le


1

cobalt, le zinc, la cassitérite, le manganèse, le charbon, l'argent, le cadmium, le Germanium (un


élément fragile utilisé comme semi-conducteur), l'or, le palladium (un élément métallique
utilisé comme catalyseur et dans les alliages), de l'uranium et du platine. La RDC possède
également des gisements de gaz (méthane) et de diamants. Le secteur manufacturier joue un
rôle marginal dans l'économie du pays, en raison du manque de main-d'œuvre qualifiée et de
machines.

Le secteur des services représentait 35,4% du PIB en 2019 et employait 26% de la population
active. Le système bancaire est dominé par des entreprises étrangères, mais seule une fraction
des Congolais à un compte bancaire. Le tourisme est également sous-développé en raison des
problèmes de sécurité du pays.8

2.1.8. Conséquences de Covid-19

2.1.8.1. Conséquences Économiques

L'impact économique de la crise sanitaire en RDC sera probablement sévère selon le Fonds
monétaire international(FMI), qui s'attend à une récession en 2020, avec une baisse de -2,2 %
du PIB congolais. Le 22 avril, l'organisation financière annonce avoir décidé de débloquer
363,27 millions de dollars afin d'aider la RDC, dans le cadre de son dispositif « Facilité de crédit
rapide » (FCR). Le 27 avril, le premier ministre Sylvestre Ilunga annonce que le budget de 11
milliards de dollars prévu pour l'année 2020 ne pourra pas être mis en œuvre à cause de la
pandémie. Le contexte économique a en effet été fortement bouleversé : la RDC ayant une
économie extravertie, elle est très dépendante de ses échanges avec le reste du monde, et « les
recettes ne suivent pas, alors que les dépenses sont toujours importantes ». Ce budget, voté fin
2019, avait déjà été critiqué à l'époque par le FMI, qui le trouvait « irréaliste ».
De plus, les mesures de confinement sont difficiles à mettre en place sur le plan
économique, notamment à Kinshasa où une grande partie de la population vit de manière
précaire. Le mouvement Lutte pour le changement(Lucha) dit ainsi craindre une « catastrophe
humanitaire ou des émeutes » lorsque les autorités annoncent fin mars le confinement de la
8 Département des statistiques des Nations Unies, dernières données disponibles (consulté le l2 aout
2021 à 20h)
1

capitale. Celui-ci risque en effet de faire baisser les revenus de nombreux habitants et d'en
exposer certains au risque de mourir de faim, car une impossibilité de sortir signifie une
impossibilité de travailler et de gagner de l'argent pour se nourrir.

Les mesures barrières et le confinement mettent ainsi en péril le secteur


informel, basé sur la mobilité humaine, qui fournit des emplois à plus de 77 % des Congolais et
permet à des nombreux ménages de vivre au jour le jour.

2.1.8.2 Conséquences Sociales

Une explosion des cas de violences domestiques sur les femmes est observée
pendant le confinement, ces dernières étant obligées de rester enfermées toute la journée avec

leur agresseur. Une augmentation des divorces est également observée à Kinshasa. La hausse

du taux de chômage, déjà observée à Kinshasa avant l'épidémie, s'intensifie, et une

recrudescence des actes de banditisme (braquages à main

armée notamment) est observée dans la capitale pendant le confinement.

À la suite de la fermeture des écoles, 27 millions d’enfants congolais seraient


privés d’éducation selon l'UNICEF. Une chaîne de télévision créée en 2019 par le ministère de
l'Éducation, « Educ-TV », propose des programmes éducatifs pour y remédier. Le 26 avril 2020,
l'apprentissage par la radio est lancé par le gouvernement.
1

2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE

2.2.1. DEMARCHE SCIENTIFIQUE

La démarche scientifique est l’ensemble des canons guidant le processus de


production des connaissances scientifiques, qu’il s’agisse d’observations, d’expériences, de
raisonnements ou de calcul théoriques.

Dans le souci d’être objectif, de confronter les données théoriques à la réalité


concrète du terrain, nous avons opté pour la démarche déductive. Cette démarche est basée
sur les résultats des différents variables pertinentes prises en compte dans ce travail.

2.2.2. COLLECTE DES DONNEES

Ainsi pour avoir des informations, nous avons utilisé comme technique :

1. Revue documentaire

Elle a consisté à la vérification des différents documents qui traitent de notre


thème. Ces documents sont constitués de ceux appartenant à la Banque Centrale du
Congo(BCC) et d’autres écrits par des professionnels et de nos prédécesseurs. Ces documents
ne sont rien d’autre que : le rapport annuel de la Banque centrale ; le condensé hebdomadaire
d’informations statistiques de la Banque centrale et quelques mémoires.

2. Entretien

Elle a consisté à nous mettre en communication avec les détenteurs des


informations nécessaires notamment un personnel qualifié afin de nous permettre de récolter
les données à l’échange avec le monde intéressé.

2.2.3. METHODES

Comme méthode nous avons recouru à :


1

1. La méthode analytique

Elle nous a permis de décortiquer et d’expliquer les données liées à l’impact de la


covid-19 sur le niveau d’activités économiques en RDC.

2. La méthode comparative

Elle nous a permis d’émettre un jugement en nous référant aux données des
différentes périodes nécessaire à notre étude avant et après le choc sanitaire de la pandémie à
coronavirus.

2.2.4. DONNEES

Bien collecter les données constitue une étape cruciale dans la réussite d’un
travail scientifique et le chercheur doit y tirer toute son attention afin de ne pas se voir avec des
résultats biaisés. En effet, les résultats d’une recherche digne de confiance dépendent avant
tout du traitement et de l’analyse des données bien collectées c’est dans ce cadre que s’impose
la nécessité d’expliquer, de prime abord, la manière dont les données ont été collectées.

Notre travail, rappelons-le, vise à appréhender l’impact de la covid-19 sur le


niveau d’activité économique en République Démocratique du Congo. Pour y arriver, nous
avons utilisé les données annuelles, provenant des bases des données des institutions de
statistique nationales et internationales (version en ligne), à savoir :

 La statistique financière internationale du FMI ;


 La Banque Centrale du Congo ;
 World development indicators(WDI)

Pour le traitement de cette étude, le présent travail a recouru aux données


secondaires récoltées auprès de la Banque Centrale du Congo(BCC).

Pour vérifier la fiabilité et la véracité des données recueillies, nous sommes


partis de quelques critères d’évaluation des données secondaires. Ces critères ont constitué
1

une série des questions auxquelles nous avons fait face pour nous assurer de la fiabilité et de la
véracité des données récoltées. Nous avons aussi orienté notre recherche sur internet cela
nous a permis d’accéder et d’avoir plus d’informations et de clarification par rapport à notre
thème.

Nous supposons que les informations fournies par ces différentes sources sont
dignes de confiance étant donné que nombreux travaux s’en ont servi et ont abouti à des
meilleurs résultats qui ont été acceptés dans la science.
1

Conclusion partielle

Nous voici arriver à la fin de ce deuxième chapitre qui a porté sur l’analyse
factuelle. Il nous a permis de connaitre l’entité de notre étude, à travers ses deux sections qui
présentent la structure économique de la RDC et l’approche méthodologique.

Dans la première section, nous avons parlé de la structure de l’économie de la


RDC, croissance et inflation, produit intérieur brut, fluctuations du taux de change, réserves en
devises, relations économiques extérieurs, destination des exportations, structure des biens, les
principaux secteurs économiques et des conséquences de la covid-19.

Dans la deuxième section qui a porté sur l’approche méthodologique


notamment : la démarche scientifique, la collecte des données, les méthodes et la source des
données. Il était question ici d’expliquer la démarche utilisée pour l’obtention des données.

Nous passons au troisième chapitre qui porte sur la présentation des résultats,
discussion et implication.

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS DISCUSSION


ET IMPLICATION

Au moment où l’Afrique s’apprêtait à célébrer une nouvelle année 2020


s’ouvrant vers une nouvelle décade d’actions pour la réalisation des Objectifs de
Développement Durable, notre planète venait de connaitre vers fin décembre 2019 un choc
sanitaire violent à coronavirus (COVID-19) qui a pris tout le monde par surprise. Face à la
propagation vertigineuse de cette maladie à travers le monde, l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) l’a déclarée, en date du 30 janvier 2020, urgence sanitaire de portée
1

internationale, avant de la relever, le 11 mars suivant, au rang de pandémie mondiale.


Contrairement à d’autres crises sanitaires de même nature, le choc du COVID-19 a entrainé à
très court terme, des répercussions sociales, économiques et financières sans précédents à
l’échelle mondiale en générale et des pays en particulier.

La République Démocratique du Congo, à l’instar des autres pays du monde, a


été également touchée par la pandémie du Coronavirus au cours du premier trimestre de
l’année 2020. Dès le 10 Mars 2020, les autorités de la République ont signalé le premier cas
confirmé dans la ville de Kinshasa. Le gouvernement a alors pris la mesure du danger et déclaré
dès le 24 Mars 2020 l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire congolais.

Ceci étant, un train de mesures sera pris par le gouvernement afin d’endiguer la
transmission de la pandémie. Cependant, les mesures prises vont donner naissances à des
chocs économiques majeurs entrainant la détérioration des conditions socio-économiques de
l’ensemble de la population résidente.

Vu les conséquences socio-économiques induites par les !mesures sanitaires, le


gouvernement va, par après, prendre des mesures pour atténuer le choc sur l’économie
nationale.

Ainsi, dans ce chapitre, il sera question principalement d’analyser les effets de la


Covid-19 sur le niveau d’activité économique en RDC, tout en présentant les mesures, tant
sanitaires qu’économiques, de riposte à la Covid-19.

3.1. MESURES DE RIPOSTE CONTRE LA COVID-19

La pandémie de la Covid-19, au départ une crise sanitaire occasionnant des


pertes en vies humaines, s’est traduite avec le temps par une crise d’ordre économique à la
suite des différentes mesures prises par les autorités politiques pour en limiter la propagation.
Le monde fait face à des chocs jumeaux ou une crise jumelle, à la fois sanitaire et économique.

En effet, en plus des effets sanitaires, La pandémie de la Covid-19 entraine des


1

chocs sur la demande (baisse de la consommation suite aux mesures de distanciation et


confinement de la population) et sur l’offre (perturbation de la chaine de production à l’échelle
internationale au départ de la chine, cette dernière étant l’un des principaux fournisseurs
mondiaux), et entraine des spéculations sur les marchés financiers.

Le gouvernement congolais a donc dûment pris des mesures permettant de


formuler une réponse urgente à cette crise jumelle et multiforme.

3.1.1. Mesures Sanitaires

3.1.1.1. A l’échelle internationale

Dans plusieurs pays, les décideurs politiques, les acteurs de la société civile et
les responsables de la santé publique scandent un refrain commun dans la lutte contre la
pandémie du Covid-19 : « il faut aplatir la courbe ». En effet, il est crucial de ralentir avant tout
le rythme de propagation du virus dans les pays et dans le monde, afin que le taux d’infection
ne dépasse pas la capacité des systèmes de santé à riposter conséquemment.

De manière générale, l’objectif pour les pays touchés est désormais de limiter
autant que possible la propagation du virus. Les mesures généralement adoptées à l’échelle
internationale sont notamment:

1. la mise en quarantaine des personnes contaminées et celles qui ont côtoyé des
personnes infectées;

2. l’interdiction des grands rassemblements de personnes;

3. la fermeture des commerces, écoles, et crèches;

4. l’arrêt des vols en provenance des pays où circule activement le virus;

5. l’application de règles d’hygiène pour se protéger du virus (se laver les mains très
régulièrement, ne plus faire la bise ni serrer la main, tousser et éternuer dans son
coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque pour les personnes
suspectes ou malades, etc.).
1

Les pays qui ont mis en place des politiques préventives, proactives, sévères et
agressives comme la Corée du Sud sont ceux qui essentiellement exhibent des courbes
épidémiologiques qui s’aplatissent le plus rapidement. C’est le principal enseignement des
premières mesures prises dans la riposte contre cette pandémie.

3.1.1.2. Au niveau national

La RDC, à l’instar des autres gouvernements, va prendre une série de mesures en


vue de ralentir et endiguer la transmission de la pandémie, notamment :

1. la mise en quarantaine des personnes contaminées et celles qui ont côtoyé des
personnes infectées;

2. l’interdiction des grands rassemblements de personnes;

3. la fermeture des commerces, écoles, et crèches;

4. l’arrêt des vols en provenance des pays où circule activement le virus;

5. l’application de règles d’hygiène pour se protéger du virus (se laver les mains très
régulièrement, ne plus faire la bise ni serrer la main, tousser et éternuer dans son
coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque pour les personnes
suspectes ou malades, etc.).

Les premières mesures prises par le gouvernement visaient à contenir la


propagation du Covid-19 dans le pays, à savoir : obligation de mise en quarantaine des
personnes infectées, organisation des campagnes de sensibilisation, multiplication des points
de lavage des mains, renforcement du contrôle d’hygiène dans les lieux publics, interdiction des
voyages dans le pays, renforcement du contrôle dans toutes sortes de moyens de transport,
fermeture de toutes les frontières, etc.

Cependant, en dépit de toutes ces mesures, la pandémie a pris de l’ampleur sur


toute l’étendue du territoire congolais, en passant d’une dizaine de cas à des milliers, et d’une
province, du reste confinée, à plusieurs régions du pays en seulement 4 mois ayant suivi la
1

proclamation de l’état d’urgence. En effet, les mesures et le confinement ont eu du mal à être
mises en place sur le territoire du fait de la manière précaire que vit la majorité de la population
congolaise.

3.1.2. Mesures Economiques

Sur le plan économique, la Covid-19 est analysée comme un virus entrainant des
chocs sur la demande (baisse de la consommation suite aux mesures de distanciation et
confinement de la population) et sur l’offre (perturbation de la chaine de production à l’échelle
internationale au départ de la chine, cette dernière étant l’un des principaux fournisseurs
mondiaux), et entraine des spéculations sur les marchés financiers.

Au regard de ses effets multisectoriels, le choc sanitaire de la Covid-19 nécessite


de mobiliser les politiques monétaire (pour soutenir la demande), budgétaire (pour soutenir la
production et les ménages vulnérables) et de santé.

Le FMI a développé au mois de mars 2020 une plateforme numérique qui


procède à une revue systématique des réponses économiques clés que les différents
gouvernements prennent pour limiter l’impact humai, social et économique de la pandémie
covid-19. Les réponses varient en fonction de la nature des effets du choc sanitaire, des
mécanismes de transmissions des effets, et des circonstances spécifiques à chaque pays.

En RDC, pour faire face aux effets économiques néfastes de cette crise, le
gouvernement a pris une série des mesures :

 Soutien aux ménages et entreprises

 Suspension de l'impôt sur la rémunération des fonctionnaires, suspension de l’IPR de


15% sur toutes les primes des fonctionnaires ;
1

 Gratuité de la fourniture d'eau et d'électricité aux ménages durant une période de deux
mois en vue d'alléger les charges des ménages durement frappés par la crise sanitaire
du covid-19.

 Mis en place du Programme Alimentaire d’urgence (PAU), pour approvisionner les


grandes villes et agglomérations surtout Kinshasa en denrées alimentaires, à un prix
promotionnel.

 Le Fonds de Promotion Industriel (FPI) a mis à disposition des entreprises la somme de


10 millions de dollars américains. Grace à ce fonds débloqué en deux temps et à zéro
taux de remboursement, les entreprises du secteur de transport et du commerce ont
pu acheminer des produits vivriers à Kinshasa par des barges.

 La matérialisation des Zones Économiques Spéciales dans les 6 zones industrielles. Un


contrat d’aménagement a été signé le 28 janvier 2020 à Kinshasa, entre le

Gouvernement et la firme Strategos Group. Strategos Group devrait, par ses


activités, attirer des investisseurs privés sur la zone, en vue de soutenir la croissance
économique et la création d’emplois.

 Lancement par le Chef de l'Etat du programme d'atténuation des effets de Covid-19 de


450 millions de dollars. Ce programme, va s'étaler sur 9 mois. Il a deux axes: la stabilité
du cadre macro-économique et la relance de l’économie nationale fondée sur la
réduction de la dépendance aux exportations et le soutien aux secteurs productifs

Porteurs de croissance. Il est noté de briser la chaine d’importations des produits


alimentaires dont le riz, le maïs, le manioc, le haricot...

 Mesures de politique monétaire

Une série de mesures prises par l’autorité monétaire dans le but d’atténuer les effets de la
pandémie sur l’activité économique et garantir la continuité des services financiers, entre
autre :
1

 la baisse du taux directeur (9 à 7,5%) et l’allégement des conditions de réserves,

 mise en place d’un guichet spécial de refinancement d’’une maturité allant de 3 à 24


mois ;

 la promotion de moyens de paiement électronique (suppression de certains frais de


transaction dans les opérations de monnaie électronique, etc.) ;

 le gel des règles de classification des prêts et la suspension des pénalités de retard sur
les créances en souffrance pendant la période de crise ;

 le report d’une année, soit au 01 janvier 2022, de l’exigence réglementaire du capital


minimum des banques à l’équivalent en CDF d’USD 50 millions ; etc.

 Autres mesures d’atténuation du choc covid-19 (à la frontière), 7 mesures


d’atténuation du choc du Covid-19 du Gouvernement aux différentes régies financières.
Orientations données au mois d’avril 2020 et concernent les opérations d’importations
et/ou exportations :

 L’exonération, pendant une période de six mois, des droits, taxes et redevances à
l’importation des intrants et produits pharmaceutiques ainsi que des matériels et
équipements médicaux liés à cette pandémie.

 La suspension, durant une période de trois mois, de la perception de la TVA à


l’importation des produits de première nécessité, dès la signature du décret par son
excellence monsieur le Premier ministre.

 La suspension, pour une période de trois mois, de l’application des pénalités en cas de
retard dans le dédouanement des marchandises de première nécessité.

 La suspension, durant une période de trois mois, des missions de contrôle douanier,
sauf des cas de flagrance avérée touchant aux intérêts du Trésor public et, ceci, après
avoir saisi le ministre de tutelle pour une autorisation préalable.
1

 La surséance des actions en recouvrement forcé. Il y a lieu de différer, pendant cette


période, en faveur des entreprises qui en feraient la demande, le délai de paiement sans
pénalités.

 La facilitation de la procédure d’enlèvement des intrants et produits pharmaceutiques


actuellement sous douane.

 L’amélioration de la gestion du système SYDONIA afin d’éviter les interruptions


récurrentes qui occasionnent des retards de paiement des droits et taxes en veillant
notamment à la stabilité du réseau et à la mise en œuvre du projet de l’introduction aux
pratiques modernes de la facilitation du commerce et du dédouanement en RDC avec
TMEA.

Ces mesures, essentiellement d’ordre conjoncturel, si elles peuvent permettre au


pays de contenir les effets de la crise de la covid19 pendant un temps, elles ne sont pourtant
pas de nature à garantir la compétitivité et la résilience de l’économie congolaise face aux chocs
exogènes, moins encore permettre une relance économique sur la période postcovid19 où l’on
pourrait assister à des bouleversements dans le monde, notamment le retour au
protectionnisme (préférences nationales) au détriment de la globalisation.

Dans un tel scénario, aux problèmes structurels ou goulots d’étranglement


auxquels fait face l’économie congolaise depuis des décennies, il tient d’engager des vraies
réformes structurelles conduisant à la création d'emplois et à l'établissement des bases d'une
croissance soutenue et moins vulnérable aux chocs extérieurs ou exogènes.

3.2. Analyse des Effets de la Covid-19 sur l’Activité Economique

Partant des mesures tant sanitaires qu’économiques prises par le gouvernement


congolais pour lutter contre la covid-109 et ses effets, cette section se propose d’analyser les
effets de la pandémie sur le niveau d’activité économique en RDC, c’est-à-dire, sur les activités
des différentes branches productives et globalement sur la croissance du PIB. L’analyse des
1

effets de cette pandémie s’en tient à la situation vécue au cours de l’année 2020, année où la
covid-19 a sévèrement sévi.

Notons avant de commencer que La crise occasionnée par la pandémie du


Covid19 devrait, au regard de la structure du PIB et de la dynamique de l’économie en RDC,
entrainer un repli significatif de la croissance en 2020, voire une récession. La production
devrait reculer dans de nombreux secteurs, soit du fait des impacts indirects à travers
notamment la baisse de la demande mondiale pour ce qui est du secteur minier et des
hydrocarbures, soit du fait des impacts directs liés aux mesures nationales de riposte. Ci-
dessous l’analyse sectorielle des effets du choc covid-19.

3.2.1. Effets sur les Secteurs d’Activités

3.2.1.1. Secteur primaire

A. Agriculture

L’agriculture est une opportunité pour une croissance inclusive et pour la lutte
contre la pauvreté en RDC. En milieu rural, elle est le principal pourvoyeur d’emplois, surtout
pour les 40% les plus pauvres. Globalement, elle emploie 62% de la population rurale en âge de
travailler et 73% de l’ensemble de la population rurale (Banque mondiale, 2016). L’essentiel des
produits alimentaires produits localement est fourni par les petits exploitants. Le renforcement
de la chaine des valeurs agricoles au profit des petits exploitants serait une stratégie efficace
pour investir dans les économies locales et dans la relance agricole comme stratégie de
diversification de l’économie congolaise.

En 2019, les activités de cette sous-branche se sont inscrites en hausse de 3,1 %


après celle de 1,7 % en 2018. Il en a résulté une contribution à la croissance de 0,5 point venant
de 0,3 une année auparavant. Cette évolution a été, selon la BCC, consécutive à la mise en
œuvre de la politique du Gouvernement axée sur le Programme Volontariste Agricole (PVA),
initié en vue d’améliorer la production de certaines cultures dans toute la République.

La réduction de la mobilité des personnes et des biens découlant des mesures


1

d’isolement et de confinement (partiel) prises par les autorités pour contenir le rythme
d’expansion du Covid-19 dans le pays pèsent sur le déroulement de l’activité agricole, aussi bien
dans sa branche vivrière que dans celle consacrée aux cultures de rente. Avec les contraintes
imposées par l’état de délabrement avancé de certaines infrastructures, l’offre alimentaire a
considérablement baissé au premier trimestre 2020 sur certains segments du marché des
biens.

En outre, avec l’allègement des mesures de riposte et la fin de l’état d’urgence, la


production agricole finira l’année 2020 avec une hausse de 2%, d’où une contribution à la
croissance de 0,32 points.

Graphique 3.1 : Performance de la branche « agriculture »

3,1

2
1,7

0,5
0,3 0,32

2018 2019 2020


Année

Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)


Contribution à la croissance économique (en points)

Source : auteur, sur base des données de la BCC

B. Extraction
Considérée comme le poumon de l’économie congolaise, la branche « Extraction
» a enregistré une contreperformance en 2019. Sa valeur ajoutée n’a progressé que de 1,0 %
contre 16,9 % une année auparavant. Sa contribution à la croissance est de 0,3 point contre 4,4
points une année plus tôt. La baisse de la production de cobalt, consécutive à la contraction de
la demande mondiale, expliquait essentiellement cette évolution. Cette tendance au
ralentissement de l’activité s’est poursuivie au premier trimestre 2020.
1

Au regard du poids de la Chine dans l’économie mondiale (16 % du PIB mondial)


et de sa demande de minerais (qui comprend 40 à 45 % des minerais de la RDC), le
ralentissement de la croissance de son économie devrait avoir une incidence évidente sur le
cours mondiaux des matières premières dont le cuivre et le cobalt (principaux produits
exportés par la RDC) et sur l’activité minière en RDC. Cependant, contre les prévisions, la
branche « extractions » connaitra, fin 2020, une croissance de 6,9% contre 1% en 2019.

Graphique 3.2 : Performance dans la branche « extraction »


18 16,9
16
14
12
10
8 6,9
6 4,4
4
1,92
2 1
0,3
0
2018 2019 2020

Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)


Contribution à la croissance économique (en points)

Source : Source : auteur, sur base des données de la BCC

Ce bon comportement est expliqué, entre autres, par les mesures de


cantonnement des ouvriers dans les sites miniers et la bonne tenue des cours mondiaux des
produits intéressant l’économie congolaise.

3.2.1.2. Secteur Secondaire

A. Industries Manufacturières
Les activités des industries manufacturières devraient se contracter à la suite de
1

la pandémie du Covid-19 car, les mesures d’interdiction ou de limitation des flux de personnes
et biens à l’échelle mondiale ainsi que de confinement à l’échelle nationale. Les cimenteries et
fabricants de barres de fer ont dû restreindre leurs productions au premier trimestre 2020 à
cause du ralentissement des travaux de construction aussi bien du secteur privé que du secteur
public. Les industries brassicoles et alimentaires ont fait de même à cause entre autres des
mesures de confinement et de l’interruption des activités des restaurants, buvettes et des
hôtels.
Ceci étant, la valeur ajoutée de la branche « industries manufacturières », après un
accroissement de 6,1% en 2019, va totalement chuter pour connaitre une croissance négative
de 4,7%. Sa contribution à la croissance du PIB a été négative de 0,53 points contre 0,69 une
avant.
Graphique3.3 : Evolution dans la branche « industries manufacturières »

6,1

0,8 0,7
0,1
-0,53
2018 2019 2020

-4,7

Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)


Contribution à la croissance économique (en points)
Linéaire (Croissance de la Valeur Ajoutée (en %))

Source : auteur, sur base des données de la BCC

B. Bâtiments et Travaux Publics

Apres son expansion en 20109 de 24%, à la faveur de la réalisation du


programme de 100 jours du chef de l’état, dans son volet « construction et modernisation des
infrastructures de base », la valeur ajoutée de la branche « bâtiment et travaux publics » va
1

connaitre durant l’année 2020 une contreperformance, avec une croissance négative de 3,8%,
soit -0,17 points de croissance.

Graphique 3.4 : Croissance de la valeur ajoutée « bâ timents et travaux publics »


Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)

25

20

15

10

0
2018 2019 2020
-5

-10

Source : Source : auteur, sur base des données de la BCC

Le secteur de la construction affiche un ralentissement global en raison


essentiellement de la faible exécution des projets d’investissement de l’Etat. L’analyse de
l’exécution budgétaire 2020 démonte que les dépenses en capital ont été relativement très
basses, environ 3,5% des dépenses totales.

Cet état de fait peut être expliqué par le resserrement de l’espace budgétaire de
l’Etat qu’a provoqué la crise. Un espace qui d’ailleurs, en temps normal, est dominé par les
dépenses de rémunérations et de fonctionnement à plus de 70%. En outre, Les mesures
d’isolement ou de confinement partiel ont eu des incidences négatives sur le chiffre d'affaire de
près de 97 % des entreprises évoluant dans le secteur de la construction

3.2.1.3. Secteur Tertiaire

A. Commerce
Le secteur du commerce de gros et de détail dont la contribution à la croissance
1

économique est passée de 0,4 à 0,7 point entre 2018 et 2019 a accusé également une perte de
vitesse durant l’année 2020 en raison de la diminution des flux de marchandises et de
personnes occasionnée par les mesures sécuritaires et sanitaires, notamment celles de
confinement.

En effet, l’accroissement de la valeur ajoutée de cette branche a été négatif de


4,2% contre une croissance positive de 4% une année auparavant. Sa contribution à la
croissance a connue également une variation négative, quittant 0,59 points en 2019 à -062
points en 2020.

Graphique 3.5 : Performance dans la branche « commerce »

1,8
0,3 0,6

2018 2019 -2020


0,62

-4,2

Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)


Contribution à la croissance économique (en points)
Linéaire (Croissance de la Valeur Ajoutée (en %))

Source : Source : auteur, sur base des données de la BC

B. Transports et Télécommunications

En 2019, la valeur ajoutée de cette branche progressait de 4,7%, avec une


contribution de 0,54 points à la croissance. L’année 2020, la variation de la valeur ajoutée passe
à 8,5%, soit 0,99 points à la croissance.
1

Graphique 3.6 : Croissance dans la branche « transports et télécommunications »


10

0
2018 2019 2020
-2

Croissance de la Valeur Ajoutée (en %)


Contribution à la croissance économique (en points)
Linéaire (Croissance de la Valeur Ajoutée (en %))

Source : Source : auteur, sur base des données de la BCC

Cette évolution observée malgré la crise covid-19 s’explique par le dynamisme


des activités de la téléphonie mobile de la sous-branche « télécommunications ».

En effet, alors que le secteur des transports a connu un repli d’activités du fait de
l’application des mesures de restrictions de la mobilité et limitation des passagers dans le bus
et taxi, le secteur de télécommunications a vu son volume d’activités augmenter
remarquablement en raison des mesures de confinement qui imposent à plusieurs personnes
et entreprises l’usage des technologies de l’information et de la communication, notamment
pour la communication et le télétravail.

3.2.2. Effets sur la Croissance globale du PIB

Au regard de la dynamique économique affichée par le pays de 2018 à 2019 et


des probables évolutions sectorielles décrites ci-dessus pour l’année 2020, il ne fait l’ombre
d’aucun doute que l’activité économique a connu une importante perte de vitesse au cours de
l’année, laquelle a conduit au ralentissement du taux de croissance située à 0,8% contre4,4 %
en 2019, soit une variation de -81%, énorme !
1

Graphique 3.7 : Croissance du PIB et revenu réel par habitant (en %)


7
6
5
4
3
2
1
0
2017 2018 2019 2020
-1
-2
-3

Taux de croissance du PIB Taux de croissance du PIB/Hab

Source : Source : auteur, sur base des données de la BCC

Par ailleurs, le revenu réel par habitant a connu une décélération significative,
soit -2,2% en 2020. Ce niveau demeure nettement insuffisant pour améliorer substantiellement
le niveau de vie de la population. Au regard de défis économiques majeurs auquel est confronté
le pays, il y a lieu d’agir efficacement sur la transformation de la base productive.
1

Graphique 3.8 : Evolution sectorielle de la croissance en 2019 et 2020

CONTRIBUTION SECTORIELLE À
LA CROISSANCE EN 2019 ET
2020
2019 2020

15
9,8
10
5,2 5,6
5 1,7
0
secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire
-0,5
-5 -4

Source : auteur, sur base des données de la BCC

En termes de contribution sectorielle à la croissance, l’apport du secteur primaire


serait de 2,24 points de pourcentage, en raison notamment du concours des branches «
Agriculture, pêche, élevage et chasse » et «Extraction ».

Le recul du secteur secondaire de 0,66 point serait consécutif au mauvais


comportement de la branche « Industries Manufacturières » et à la contreperformance des
activités de construction.

Pour ce qui est du secteur tertiaire, la contribution serait de -0,21 point


attribuable au ralentissement de activités de commerce et des «Autres services hors
administration publique », à l’exception de la branche « Transport et télécommunication » qui a
contribué significativement à la croissance du secteur, suite au dynamisme des activités de la
téléphonie mobile.

3.2.3. Effets sur les Prix Intérieurs

Les développements sur le marché des biens et services a été globalement


caractérisé par l’accélération du niveau général des prix. En effet, le taux d’inflation s’est établi
à 15,76 % en 2020, face à un objectif de moyen terme de 7,00 %, et une réalisation de 4,59 %
en 2019.
1

Cette envolée des prix sur le marché des biens et services a été essentiellement
consécutive à :

1. l’accroissement de la demande des biens, principalement ceux de première nécessité,


après l’annonce des mesures de confinement partiel annoncées par le Gouvernement
dans le cadre de la riposte à la pandémie de la covid-19 ;

2. l’effritement de l’offre des biens et services induit par les difficultés d’importation ou
d’approvisionnement de certains grands centres urbains dans les villes provinces
touchées par la pandémie ;

3. la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain.

3.3. Vérifications des Hypothèses

Partant des hypothèses du travail selon lesquelles la covid-19 a un effet négatif


sur la plupart des secteurs d’activité et après les analyses, nous relevons ce qui suit :

 Concernant l’analyse sectorielle, nous confirmons l’hypothèse selon laquelle les


secteurs économiques, dans l’ensemble, ont subi un choc négatif durant l’année 2020
suite à la covid-19. Certaines branches ont connu des décélérations totales, croissance
négatives de leur valeur ajoutée, telles la branche « industries manufacturières » -
4,7% ; « bâtiments et travaux publics » -3,8% ; « commerce » -4,2. D’autres branches
ont connu une baisse d’activités mais ont gardé une croissance positive telle que la
branche d’agriculture. Les secteurs les plus touchés par la pandémie Covid-19 sont
notamment : le secteur minier, le secteur industriel.

 Concernant l’analyse globale du niveau d’activité, l’analyse de l’évolution du PIB


démontre que l’économie de la RDC a connu un repli significatif de son niveau d’activité
en 2020, comme le renseigne la variation de son taux de croissance, quittant 5,8% en
2018 à 4,4% en 2019 pour chuter à 0,8% en 2020. L’hypothèse selon laquelle la
1

pandémie a occasionné une baisse du niveau d’activité, suite aux mesures de


confinement et d’état d’urgence prises par le gouvernement en vue d’endiguer la
pandémie, est confirmée.

LIMITES

Tout au long de notre recherche scientifique, nous avons eu a rencontrés


quelques difficultés, nous citons :

 Manque de temps ;
 Manque de moyens pour approfondir encore plus nos recherches ;
 Plusieurs difficultés rencontrées dans l’obtention des données et des informations
nécessaires.
Ce sont là les difficultés rencontrées dans l’élaboration de ce travail.

RECOMMANDATION

Le choc massif et brutal produit par la pandémie de coronavirus et par les


mesures d’arrêt de l’activité prises pour l’enrayer, la plupart des grandes puissances touchées
ont appliqué une politique de confinement de leur population provoquant ainsi l’arrêt de
l’économie mondiale, des échanges commerciaux et par ricochet, la paralysie des économies
Africaines dont celle de la RDC.

L’économie de la RDC a été durement touchée parce qu’elle se caractérise par


une forte dépendance vis-à-vis du commerce mondial, des exportations de produits de base et
des financements extérieurs. Cette économie souffre des vulnérabilités qui sont accentués par
ce choc exogène.

Ces perspectives sont d’autant plus alarmantes que la crise risque de laisser des
séquelles durables et donner lieu à des difficultés majeures. C’est ainsi que la première des
priorités est de faire face à l’urgence sanitaire et économique. Mais au-delà de cela, le pays
devra s’unir pour trouver des solutions qui permettront de lutter contre une aggravation de la
pauvreté.
1

La pandémie souligne la nécessité urgente de prendre des mesures sanitaires et


économiques, y compris dans le cadre d’une coopération mondiale, pour amortir le choc,
protéger le pays à anticiper et gérer les crises similaires à l’avenir. Le pays doit répondre aux
problèmes posés par la prédominance du secteur minier et le manque de diversification de
l’économie, elle devra engager des réformes qui permettent d’assurer une croissance
vigoureuse et durable après la crise.

CONCLUSION PARTIELLE

Nous voici au terme de ce troisième et dernier chapitre qui a porté sur la


présentation des résultats, discussion et implication. Ce chapitre nous a permis d’analyser les
effets de la covid-19 sur le niveau d’activité économique en RDC, tout en présentant les
mesures tant sanitaires qu’économiques de riposte à la covid-19.
1

Dans la première section, nous avons eu à aborder les mesures de riposte


contre la covid-19, les mesures sanitaires et les mesures économiques.

Dans la deuxième section portant sur l’analyse des effets de la covid-19 sur
l’activité économique, les effets sur les secteurs d’activités, les effets sur la croissance globale
du PIB, les effets sur les prix intérieurs, la vérification des hypothèses et la discussion des
résultats.

Nous avons aussi présentés nos limites rencontrées dans l’élaboration de ce


travail et quelques recommandations.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Tout au long de ce travail, nous avons parlé de l'impact de la covid-19 sur le


niveau d'activité économique en RDC pour la période allant de mois d'octobre 2018 à mars
2021.

L'étude fait recours à la technique documentaire pour réaliser cette analyse,


nous avons fait recours à la méthode déductive, basée sur les différentes variables prises en
compte, la méthode comparative a permis d'examiner l'évolution des activités économiques,
avant et après le choc sanitaire due à la pandémie de la covid-19.

Pour réussir notre étude, nous avions émis l'hypothèse selon laquelle, le choc
sanitaire dû à la pandémie de la covid-19 a impacté négativement le niveau d'activité
économique en RDC pendant la période sous étude. En vertu de l'interdépendance des secteurs
1

économiques, un choc introduit dans un secteur, se ressent sur l'ensemble du système ; les
activités économiques de la RDC ont subi un choc négatif de cette pandémie, laquelle
l'hypothèse a été confirmée par nos résultats d'analyse.

En effet, le présent travail a été subdivisé en trois chapitres, hormis l'introduction


et la conclusion générales.

Le premier chapitre a traité de la compréhension des concepts de base. Il était ici


question de comprendre les divers concepts en relation avec le sujet sous étude. En effet, il
s'articulait sur deux sections : la première a présenté les généralités conceptuelles sur l'activité
économique et la deuxième a porté sur les notions liées à la santé et à la revue empirique.

Le deuxième chapitre s'est penché sur l'analyse factuelle qui a présenté la


structure économique de la RDC et l'approche méthodologique il était subdivisé en deux
sections : la première analyse la situation de la structure économique du pays pendant la
période sous étude ; la deuxième explique la démarche utiliser pour la collecte des données.

Le troisième chapitre a fait l'analyse empirique de l'impact de la covid-19 sur


l'activité économique en RDC.

Au vu de ces résultats nous pouvons affirmer que notre première hypothèse


selon laquelle les secteurs les plus touchés par la pandémie covid-19 a été confirmée, le secteur
minier et le secteur industriel sont ceux ayant subi le plus le choc de cette pandémie avec une
décélération totale et une croissance négative. Nous confirmons aussi notre deuxième
hypothèse concernant l’analyse globale du niveau d’activité économique, l’analyse de
l’évolution du PIB a démontré que l’économie de la RDC a connu un repli significatif de son
niveau d’activités avec une chute du taux de croissance de 5,8% en 2018 à 0,8% en 2020.

Ainsi, à la lumière des analyses élaborées, on voit que le choc sanitaire a bel et
bien exercé un impact positif sur le niveau d'activité économique du pays pendant la période
sous étude. L'après covid-19 annonce de bouleversements majeurs dans le monde en général
et en RDC en particulier, et cela dans bien des domaines. Et pour cause, la crise de la covid-19
présente des risques, des faiblesses. Comme risques, on peut entre autres, la baisse de la
1

production qui crée l'insécurité alimentaire, l'inflation, la hausse du chômage et l'accroissement


des inégalités.

Notre étude a mis un accent sur le niveau d’activités économiques cependant


celle-ci n’étant pas complète car nous n’avons pas pu aborder tous les aspects liés à l’impact de
notre thème tels que : l’impact de la covid-19 sur le secteur informel qui joue un grand role dans
l’économie de la RDC, son influence sur la croissance du pays, l’influence de la pandémie sur les
ménages congolais et tant d’autres aspects qui n’ont pas pu être abordé dans notre recherche.

C’est ainsi qu’avec toute humilité et un bon esprit scientifique, nous ouvrons la
porte à d’autres chercheurs pour pouvoir nous compléter.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES, ARTICLES, RAPPORTS ET MEMOIRES

1. ABRAS Medhi et BERTHAUD Pierre(2006), Gouvernance mondiale économie, politique des


institutions internationale (GMEP, II), Université Pierre Mendes France de Grenoble 2.

2. BEIGBEDER Yves(1995), L’organisation de la santé, sur open Edition Book, presses


universitaires de France.

3. BCC(2019), rapport annuel.

4. CIBALA Felly(2020), L’impact de la covid-19 sur le commerce international en ciblant la


balance commerciale de la RDC de 2018 à 2021, UNIKIN.

5. Clément Bonneret et Juliette Dubois(2020), « en RD Congo, dans l’ombre du coronavirus,


des milliers d’enfants victimes de l’épidémie de rougeole », sur France 24.com.
1

6. Gouvernement de la RDC(2020), Analyse prospective et orientation de la riposte


multisectorielle, Kinshasa.

7. KITABO Willy(2020), L’analyse de l’impact de la pandémie du covid-19 sur le secteur minier


de la République Démocratique du Congo, ministère des mines.

8. Le point Afrique(2020), l’Afrique face au covid-19 : plusieurs stratégies se dessinent, archive


le point.fr.

9. Ministère du plan(2020), Impact sanitaire et socioéconomique de la covid-19 en RDC,


analyse prospective et orientation de la riposte multisectorielle, Kinshasa.

10. NGOY Emile(2020), « les voies étroites d’une relance post-crise covid-19 de l’économie
congolaise », Journal Africain de la démocratie et de gouvernance.

11. Rainelly Michel(1988), Commerce international, 9eme Edition, la découverte, Paris.

12. Shombak(2005), Méthodologie scientifique parcours et moyen d’y parvenir, Edition mes.

13. Yannick Jean « Organisation mondiale de la santé », sur université de Sherbrooke.

II. DIFFERENTS SITES INTERNET CONSULTES

1. www.wikipedia.com

2. www.coronavirusstatistiques.com

3. www.caritasinternational.be

4. www.bcc.cd

5. www.vie-publique.fr
1

TABLES DES MATIERES

DEDICACE............................................................................................................................................

AVANT PROPOS................................................................................................................................

TABLE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX................................................................................

ABREVIATIONS ET SIGLES...........................................................................................................

INTRODUCTION.................................................................................................................................

1. MISE EN CONTEXTE................................................................................................................
2. PROBLEMATIQUE.....................................................................................................................
3. HYPOTHESES.............................................................................................................................
4. OBJECTIF DU TRAVAIL............................................................................................................
a) Objectif général............................................................................................................................

b) Objectifs spécifiques...................................................................................................................
5. INTERET ET DELIMITATION DU SUJET...............................................................................

a. Intérêt............................................................................................................................................

b. Délimitation du sujet...................................................................................................................
6. METHODOLOGIE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL................................................................
6.1. METHODE DU TRAVAIL........................................................................................................
6.1.1. La méthode analytique.........................................................................................................
1

6.1.2. La méthode comparative.....................................................................................................

6.2.1. Technique documentaire.....................................................................................................

6.2.2. Technique d’entretien..........................................................................................................

7. CANEVAS.....................................................................................................................................
PREMIER CHAPITRE : REVUE DE LA LITTERATURE............................................................

1.1. Généralités conceptuelles sur l'activité économique.........................................................


1.1.1. Notions...................................................................................................................................

1.1.2. Les grands secteurs d'activités..........................................................................................

1.1.3. Mesure de l'activité économique.........................................................................................

1.1.3.1. Indicateurs globaux de performance............................................................................

1.1.3.2. Indicateurs sectoriels de performance..........................................................................

1.2. NOTIONS SUR LA SANTE...................................................................................................


1.2.1. Pandémie..............................................................................................................................

1.2.2. Différentes pandémie.............................................................................................................

1.2.2.1. Covid19..............................................................................................................................

1.2.3. Revue de la littérature empirique...........................................................................................

Conclusion partielle............................................................................................................................

DEUXIEME CHAPITRE : ANALYSE FACTUELLE...................................................................

2.1. STRUCTURE ECONOMIQUE DE LA RDC......................................................................


2.1.1. Croissance et inflation........................................................................................................

2.1.2. Produit Intérieur brut...........................................................................................................

2.1.3. Fluctuations du taux de change........................................................................................

2.1.4. Réserves en devises...........................................................................................................

2.1.5. Relations Economiques Extérieures.................................................................................


1

2.1.6. Structure des biens..............................................................................................................

2.1.7. Les principaux secteurs économiques...............................................................................

2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE....................................................................................


2.2.1. DEMARCHE SCIENTIFIQUE...........................................................................................

2.2.2. COLLECTE DES DONNEES...........................................................................................

2.2.3. METHODES........................................................................................................................

2.2.4. DONNEES...........................................................................................................................

Conclusion partielle.......................................................................................................................
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS DISCUSSION ET IMPLICATION....

3.1. MESURES DE RIPOSTE CONTRE LA COVID-19..............................................................


3.1.1. Mesures Sanitaires.............................................................................................................

3.1.2. Mesures Economiques......................................................................................................

3.2. Analyse des Effets de la Covid-19 sur l’Activité Economique.......................................


3.2.1. Effets sur les Secteurs d’Activités....................................................................................

3.2.1.1. Secteur primaire.............................................................................................................

A. Agriculture.................................................................................................................................

B. Extraction....................................................................................................................................
3.2.1.2. Secteur Secondaire.......................................................................................................

A. Industries Manufacturières......................................................................................................
B. Bâtiments et Travaux Publics.................................................................................................
3.2.1.3. Secteur Tertiaire.............................................................................................................

B. Transports et Télécommunications.......................................................................................
3.2.2. Effets sur la Croissance globale du PIB........................................................................

3.2.3. Effets sur les Prix Intérieurs.............................................................................................

CONCLUSION PARTIELLE..............................................................................................................
1

CONCLUSION GÉNÉRALE............................................................................................................

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................

TABLES DES MATIERES...............................................................................................................

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