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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES


ET POLITIQUES
Département des sciences politiques et administratives
B.P.127 KINSHASA XI

ALTERNANCE POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE


DU CONGO:
ENJEUX ET CONTRAINTES DES ELECTIONS DE 2018

Par
KAYEMBE KIPONGA John
Diplômé d’Etat en Pédagogie Générale

Travail présenté en vue de l’obtention du titre de


Gradué en Sciences Politiques et Administratives.

Directeur: RAMAZANI SHADARY Emmanuel


Professeur associé

Encadreur: KIMWANGA MAYUBA Evariste


Assistant

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022

Directeur: RAMAZANI
SHADARY Emmanuel

Professeur associé
i

DEDICACE

A mes très chers parents, Joseph KIPONGA NGONGO WA NANGE


et Sylvie KALOMBO KAYEMBE pour leurs amours et sacrifices si louables
afin que nous devenions utiles à la société.

KAYEMBE KIPONGA John


ii

REMERCIEMENTS
La rédaction minutieuse du présent travail, est la contribution des
plusieurs personnes qui nous ont été favorables à sa réalisation.
De ce fait, ce travail ne peut prétendre faire une exception, car, il est le
fruit d’un long processus de formation et d’assistance morale, scientifique,
financière et beaucoup d’abnégation acharné tout au long de notre cursus
académique à l’Université de Kinshasa. Et pour cela, nous remercions l’éternel
Dieu tout puissant maitre des temps et des circonstances.
Au terme du présent travail de fin cycle, nous faisons l’agréable
devoir d’exprimer notre reconnaissance envers tous ceux dont les concours nous
à été plus précieux chacun dans son domaine pour la réalisation de ce modeste
travail.
Nos remerciements s’adressent en premier lieu, à mon directeur le
professeur Emmanuel RAMAZANI SHADARY, qui a bien voulu accepter de
diriger ce travail de fin de cycle. Ses observations, ses orientations et sa rigueur
scientifique nous ont été d’un apport fort remarquable et nous ont fait grandir
scientifiquement. Daigne qu’il trouve à travers ce mot, l’expression de notre
profonde gratitude.
Nous remercions également, l’’assistant Evariste KIMWANGA
MAYUBA à qui toute la charge de l’encadrement a été confiée. Son apport
grandiose d’orientation, sa rigueur et son encouragement si louable ont imprimé
un caractère original à ce travail. Qu’il trouve à travers ce mot, notre très sincère
remerciement.
Nous rendons un vibrant hommage à tous les professeurs du
département des sciences politiques et administratives. Qu’ils trouvent, ici,
l’expression de notre profonde gratitude pour leurs enseignements enrichissants
et une parfaite orientation, nous citons : Professeurs Arsène MWAKA
BWENGE, Jean Pierre LOTOYI ILANGO MBANGA, Godé ATSHWEL-
OKEL, Patience KAMANDA LONDO, Didier MPIDIKA, Michel BISA
iii

KIBUL, MUTACH YAV, Célestin MUSAO KALOMBO MBUYU, Félicien


KABAMBA MBAMBU, Patrice MUKULU NDUKU, Gérard KATUNDA,
Moise KABINDA BUKASA, Flory MBAYA, Pierre MUTUNDA MWEMBO,
Anselme MEYA NGEMBA, BWABWA WA KAYEMBE, Richard KAKESE,
George WESTHODIMA YELO YALANGA, et Emmanuel KASONGO
MUNGONGO. Etc.
Notre reconnaissance va également à tous nos collègues de la
promotion pour l’attention qu’ils ont toujours porté à notre égard. Nous pensons
particulièrement à: Augustin MUTSHITA KABANGU, James EJIBA MWEPU,
Jean LUKUSA KABIOKO, Cédric FENDI KABO, et Christoph KASONGO
KIMBALANGA.
Notre remerciement à tous mes frères, Symaro ILUNGA, Christoph
MUYUWE, Oscar ILUNGA, Junior MWIKA, et Michel KITENGE. Qu’ils
trouvent notre indéfectible amour et attachement fraternel.
Enfin, pour tous ceux dont leurs noms ne figurent pas, qu’ils trouvent
à travers ces lignes notre profonde gratitude.

KAYEMBE KIPONGA John


iv

ABREVIATIONS
ADF : Alliances des Forces Démocratiques
ADN : Acide Désoxyribonucléique
CACH : Cap pour le Changement
CENCO : Conférence Episcopale Nationale du Congo
CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante
ECIDE : Engagement pour la Citoyenneté et le Développement
FCC : Front Commun pour le Congo
M23 : Mouvement du 23 mars
MLC : Mouvement pour la Libération du Congo
PPRD : Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie
UDPS : Union pour la Démocratie et les Progrès Sociales
UNC : Union pour la Nation Congolaise
USN : Union Sacrée de la Nation
1

INTRODUTION GENERALE

Depuis le début de l’année 2019, la République Démocratique du


Congo est gouvernée par une nouvelle administration issue des élections de
décembre 2018, qui a conduit à l’alternance pacifique d’un pouvoir politique
civilisé entre Joseph KABILA KABANGE président sortant et Félix Antoine
TSHISEKEDI TSHILOMBO président entrant, issu de l’opposition.
Le présent travail porte sur « l’alternance politique en République
Démocratique du Congo: enjeux et contraintes des élections de 2018 ».
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1.1. Choix du sujet
Dans toute recherche scientifique, il est importent de justifier le choix
du sujet. C’est pourquoi, notre choix est dicté par la préoccupation de
comprendre les enjeux et contraintes de l’alternance politique en République
Démocratique du Congo depuis l’accession de Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO à la magistrature suprême le 24 janvier 2019.
Ce choix s’inscrit encore dans le souci d’analyser si l’alternance
politique en République Démocratique du Congo est-elle un frein où un
accélérateur du développement socio-économique du pays.
1.2. Intérêt du sujet
L’intérêt que présente cette étude est triple, à savoir: personnel,
scientifique et social.
Au plan personnel, ce sujet, nous donne une connaissance approfondie
sur la matière de l’alternance politique en République Démocratique du Congo
et même pour nos ambitions politiques avenir.
Sur le plan scientifique, ce travail servira aux générations futures à la
théorisation des réalités de l’alternance politique en République Démocratique
du Congo à savoir ces enjeux et ses contraintes.
2

Et enfin, au plan social, cette étude, serait un thermomètre pour savoir


si l’alternance politique au sommet de la RDC est-elle un accélérateur ou un
freinage au développement socio-économique du pays. Mais également, pour les
institutions et la gouvernance en République Démocratique du Congo.
2. ETAT DE LA QUESTION
Il est recommandé de vérifier les résultats des recherches antérieures,
ainsi que toute la documentation sur la théorie qui pourraient se rapporter au
thème que nous analysons dans ce travail.
De ce fait, nous allons tour à tour, passer en revue des travaux des
certains auteurs qui ont abordé le même contexte de ce sujet. Cela va nous aider
comme une boussole dans notre analyse pour en fin de compte, montrer en quoi
notre étude se démarque des autres.
Pour ce faire, en consultant certains ouvrages et articles relatifs à
l’objet de la présente étude, nous nous sommes référés à certains auteurs, ci-
après :
MATUMO Bienvenu 1 , à travers son analyse sur « la République
Démocratique du Congo post-alternance qu’est un statuquo ou un retour en
arrière? », l’auteur pense que, il est clair que, la République Démocratique du
Congo post-élection a de la peine à se développer grâce à l’intérêt général qui
est oublié au profit des postes au sein des institutions pour l’enrichissement
personnel.
Selon l’auteur, les congolais ont mis en place des stratégies de
résilience pour survivre dans cet espace social hostile qui se dégrade
quotidiennement. Il pense également que, l’avenir de la République
Démocratique du Congo est sombre en dépit des ressources naturelles et
humaines, étant donné qu’aucun futur collectif n’est tracé aujourd’hui. Tout est

1
Bienvenu MATUMO, la RDC post alternance, un statuquo ou un retour en arrière ? In
www.google.com, consulté le 05 Juin 2022 à 13 20’.
3

de l’ordre de la subjectivité, du balbutiement économique et des pathologies


sociales.
En ce qui nous concerne dans notre travail de fin de cycle à la
différence MATUMO Bienvenu, de prime abord nous allons parler de
l’alternance politique des élections de 2018 qui s’est dérouler au sommet de la
République Démocratique du Congo en analysant ces enjeux et contraintes.
Quant à SOMPOUGDOU OUEOGUIN Jean-Marie 2 , dans sa thèse
doctoral présentée à l’Université de Bordeaux, intitulé « l’alternance
démocratique dans les constitutions des Etats d’Afrique noire Francophone: cas
du Benin, du Burkina Faso et du Sénégal », dans ces résultats de recherche, il
démontre que, l’alternance démocratique demeure et pour longtemps encore un
défi à relever en vue de la consolidation de la démocratie en Afrique.
Pour conclure, cet auteur estime que, l’ampleur des défis réside dans
le fait que, les Etats Africains prématurément étouffés par la pandémie du
présidentialisme négro Africaine dont les constitutions sont réduites par les
dirigeants à leur simple expression, pourtant dans le contexte de la
mondialisation du droit et par une exigence accrue de la légalité, les dirigeants
n’ont d’autre choix, que de chercher à se donner une image des personnes
soucieuses de la légalité constitutionnelle. 3
Dans ce cas, l’accent va donc être mis sur le formalisme, notamment,
le respect de la constitution tout en remettant insidieusement en cause son esprit,
donc, une sorte de pratique de la constitution sans constitutionnalisme. 4

2
Jean-Marie SOMPOUGDOU OUEOGUIN, l’alternance démocratique dans les constitutions
des Etats d’Afrique noir Francophone: cas du Benin, du Burkina-Faso et du Sénégal, thèse
présentée pour l’obtention du grade de docteur à l’université de Bordeaux, dans l’école
doctorale de droit, N°47 spécialiste de droit public, 2019, in www.Google.com , consulté le
07 juin 2022 à 22h38, p.384.
3
Jean-Marie SOMPOUGDOU OUEOGUIN, op.cit., p.384.
4
Idem, p.384.
4

Quant à nous, il est claire de souligner que, notre travail intitulé


« l’alternance politique en République Démocratique du Congo: En jeux et
contraintes des élections de 2018 », se démarque de mes prédécesseurs.
Dans la mesure où SOMPOUGDOU OUEOGUIN Jean-Marie à
analysé sur « l’alternance démocratique dans les constitutions des Etats
d’Afrique noire Francophone: cas du Benin, du Burkina Faso et du Sénégal »
étant donnée que, nous, nous parlons de l’alternance politique qui s’effectuez au
sommet de l’Etat de la République Démocratique du Congo, ayant conduit à la
passation d’un pouvoir politique civilisé entre deux chefs d’Etat sortant Joseph
KABILA KABANGE et Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO entrant.
C’est un acte qui symbolise et plonge le pays dans une avancée d’un Etat
démocratique.
Pour terminer, Philippe ALDRIN, Lucie BARGEL, Nicolas BUE et
Christine PINA 5, dans leur ouvrage intitulé « Une sociologie politique pour les
alternances au pouvoir », ils parlent que, la notion d’alternance est intimement
liée à celle du changement, dans le sens commun, même dans les discours des
animateurs et des commentateurs de la scène politique.
A la différence de mes prédécesseurs, Philippe ALDRIN, Lucie
BARGEL, Nicolas BUE et Christine PINA qui ont traité sur « Une sociologie
politique pour les alternances au pouvoir », pour nous, il est claire de souligner
que, nous allons analyser sur « l’alternance politique en République
Démocratique du Congo: En jeux et contraintes des élections de 2018 ». Parce
que cela ou la RDC à vécu pour sa toute première fois la passation du pouvoir
politique civilisé entre un président entrant et un président sortant de deux camp
politique différent depuis l’indépendance le 30 juin en 1960.

5
Philippe ALDRIN, Lucie BARGEL, Nicolas BUE et Christine PINA, une sociologie
politique pour les alternances au pouvoir, in www.google.com, consulté le 05 Juin 2022 à
14h10’, p.36.
5

3. PROBLEMATIQUE
Madeleine GRAWITZ définit la problématique comme un ensemble
construit autour des questions principales, des hypothèses des recherches et des
lignes d’analyses qui permettent de traiter le sujet choisie. 6
En effet, sans l’existence d’un problème, la recherche n’a pas sa raison
d’être.
Depuis l’indépendance le 30 juin 1960, le constat qui se dégage après
plus d’une décennie des pratiques des sécessions tribales, des révolutions, des
coups d’Etats et de la plus longue transition en République Démocratique du
Congo, ont donné naissance à la fragilisation des institutions et au
présidentialisme négro-africaine.
C’est ce qui justifie que, la transmission du pouvoir politique en
République Démocratique du Congo n’obéissait pas toujours aux prescriptions
constitutionnelles. Elle continuer d’être influencée par des procédés illégaux qui
traduisent une animalité de la vie politique en faisant des contraintes, des
continuités et des ruptures des permanences et des mutations.
Cette densité croissante d’une très longue trajectoire qui traversent la
République Démocratique du Congo créent un nombre assez important des
problèmes cruciales aux quelles les institutions et la population congolaise sont
confrontées dont les enjeux et contraintes de l’alternance politique en
République Démocratique du Congo que nous étudions dans cette dissertation
sous examen.
Ceci étant, notre préoccupation majeure dans ce travail, est d’analyser
la problématique des enjeux et contraintes de l’alternance politique en
République Démocratique du Congo des élections de 2018.
De tout ce qui précède, deux questions principales sont soulevées:

6
Madeleine GRAWITZ, 1998, méthodes des sciences sociales, Dalloz, paris, p.1.
6

1. Quel est l’impact de l’alternance politique au développement de la


République Démocratique du Congo?
2. L’alternance politique des élections de 2018, est-elle un frein ou un atout
au développement de la République Démocratique du Congo?
C’est au tour de ces deux questions soulevées que tournerons
l’essentiel de la recherche sous examen.
4. HYPOTHESES
Dans tout travail scientifique, il ne peut être question d’accumuler les
données au hasard, sans fil conducteur. L’hypothèse est une réponse anticipée
ou provisoire que l’on avance à la question principale d’une problématique dans
le cadre d’un travail scientifique, elle peut être unique ou structuré en volets.7
Tenant compte de la problématique et au regard de son double
questionnement, nous envisagions comme présupposés les deux hypothèses de
ce travail.
S’agissant de la première question de savoir, l’impact de l’alternance
politique au développement de la République Démocratique du Congo ? Il est
impérativement important de signaler que, ce dernier a comme corollaire la
démocratie, la stabilité politique, la bonne gouvernance, le droit de l’homme et
le développement socio- économique. Tous cela, concourent à un bon climat des
affaires qui attirera au préalable les investisseurs pour la diminution de taux de
chômage dans notre pays.
En effet, depuis l’accession de Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO au pouvoir, nous observons la manière dont la Constitution est
devenue l’instrument du pouvoir en place, l’Etat de droit une fantaisie totale. On
observe encore la gestion chaotique du pays. Le détournement à outrance par les
proches de TSHISEKEDI. Bref, le pays est par terre.

7
Arsène MWAKA BWENGE, initiation au travail scientifique, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN,
2O19-2020, cours inédit.
7

Quant à la seconde question, qui est celle de savoir, l’alternance


politique des élections de 2018, est-elle un frein ou un atout au développement
de la République Démocratique du Congo ? Apres avoir fait de recherche, nous
avons compris que, les congolais croyez voir leur situation sociale changer
profondément, mais, au contraire l’alternance n’a rien apporté comme un
changement positif sauf un changement négatif qui est total. L’avenir radieux de
notre pays la République Démocratique du Congo doit être au cœur du travail,
de la volonté politique, de la pratique démocratique et de la bonne gouvernance,
il n’implique toutefois pas une conception de l’action sociale comme si celle-ci
réalisait une tabula rasa.
Au contraire, toute société qui prend au sérieux l’autonomie, la bonne
gouvernance et la modernité politique, feront en sorte que l’intérêt général prime
au détriment de l’intérêt personnel. Ces règles collectives sont de plus en plus
l’effet direct de la conscience réflexive des acteurs politico-administratives,
permettrons d’avantage à tracer l’avenir de notre cher et beau pays.
5. METHODOLOGIE DE LARECHERCHE
5.1. Méthode
En ce qui concerne la méthode, elle est l’ensemble de procédés
raisonnée pour parvenir à un but.
Selon Nicole DEGRUELLE,8 la méthode est un ensemble des règles
et des principes qui organisent le mouvement d’ensemble de la connaissance,
c'est-à-dire les relations entre l’objet de recherche et le chercheur, entre les
informations concrètes rassemblées à l’aide des techniques, des théories et des
concepts pour atteindre un but.
Quand à Madeleine GRAWITZ, la méthode est un ensemble des
opérations intellectuelles permettant par lesquelles une discipline cherche à
atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et le vérifie. 9

8
Nicole DEGRUELLE cité par Arsène MWAKA BWENGE, op.cit., p.31.
9
Madeleine GRAWITZ, 1998, méthodes des sciences sociales, Dalloz, paris, p. 35.
8

En effet, en sciences sociales, il n’existe pas des méthodes obligatoires


qui s’imposeraient à un chercheur, le choix de celle-ci dépend généralement de
l’objet d’étude, de l’objectif de la recherche. Par conséquent, il serait donc,
inconcevable de voyager sans connaitre l’itinéraire et les moyens qui seront
utilisés.
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait usage de la méthode
systémique et l’approche fonctionnaliste.
10
David EASTON, définit la méthode systémique comme un
ensemble des éléments en interaction avec son environnement social. Et donc,
l’environnement interne c'est-à-dire intra-sociétal est celui qui est composé de
tous les éléments à l’intérieur de la même société, et l’environnement externe ou
extra-sociétal, comprend le système extérieur de la société étudiée.
Sur le plan contextuel, nous considérons la République Démocratique
du Congo comme un système avec des éléments en interaction et les institutions
qui sont considérés comme les sous-systèmes dans les relations d’organisations
et de fonctionnement du pouvoir. L’alternance politique est prise dans ce sens
comme un sous système en interaction avec d’autres sous système comme les
élections, etc. inclue dans le système qui est la République Démocratique du
Congo.
BRONISLAW MALINOWSKI, 11définit le fonctionnalisme comme
un courant de pensé sociologique et anthropologique qui tente de comprendre
les phénomènes sociaux en identifiant les fonctions qu’ils remplissent dans
l’ensemble auxquels ils se rattachent.
La notion de la fonction fait référence au rôle joué par un organe
social ou une institution dans une organisation sociale donnée. Pour ce faire,

10
David EASTON, cité par Héritier MAMBI, système politique comparés, L1 SPA, FSSAP,
UNIKIN, 2O14-2015, cours inédit.
11
Bronislaw MALINOWSKI, les agouantes du pacifique occidental, in, Fr.m.Wikipedia.org.
Consulter en ligne le 26/ 06/ 2022 à 15h42.
9

cette approche nous permettra de comprendre le rôle et les jeux des acteurs au
sein des institutions de la République Démocratique du Congo.
5.2. Techniques
Madeleine GRAWITZ définit la technique comme un ensemble des
procèdes opératoires rigoureux bien définis, transmissibles et susceptibles d’être
appliquer à nouveau dans les mêmes conditions, adapté au genre des problèmes
et des phénomènes sous l’étude. 12
Alors que, la méthode est une conception intellectuelle, coordonnant
un ensemble d’opérations des plusieurs techniques en générale.
Pour notre travail, plusieurs techniques ont concouru à la récolte des
données, nous avons la technique documentaire, d’observation directe et la
technique de l’interview semi direct.
 La technique documentaire, nous a permis de recueillir les informations
contenues dans les différents documents classiques de la science politique
et autres documents officiels, comme les journaux, les articles, les
ouvrages les thèses, les cours, les mémoires et l’internet en rapport avec
notre objet d’étude.
 La technique d’observation directe, nous a permis également à observer
directement l’objet de recherche dans lequel le phénomène s’est produit
afin d’en extraire les renseignements pertinents à l’objet de la recherche.
L’observation directe favorise une connaissance beaucoup plus
approfondie de l’objet que tout autre instrument de collecte d’information. Dans
la mesure où on a vu la situation social s’empiré, la hausse de pris des produits
de première nécessité, le chômage. Etc.
 La technique de l’interview semi direct, nous a permis de collecter des
informations sur avis et propos recueillis auprès de certains individus où

12
Madeleine GRAWITZ, 1998, méthodes des sciences sociales, quatrième éd, Dalloz, paris
1979, p.571.
10

personnes jugés susceptibles de tenir les informations que nous jugeons


nécessaires pour la réalisation de notre étude.
Ainsi, s’instaure en principe un véritable échange au cours duquel
l’interlocuteur du chercheur exprime ses perceptions d’un événement ou d’une
situation, ses interprétations ou ses expériences vécu face à celle-ci.
Pour y parvenir, nous avons été en contact avec quelques personnes
habitants la ville de Kinshasa dans les communes suivantes: NGALIEMA/
QUARTIER/ NGOMBA KIKUSA; LEMBA/QUARTIER/ KINDELE); et ainsi
dans la commune de la NSELE/ QUARTIER/ TALANGAYI, Etc.
On à été en contacte avec les mamans maraichères du marché UPN, Maman
Berthe NGALULA, Astrid MPATA, Emérence WEBI. Egalement le vendeur
ambulent du quartier KINDELE, Monsieur Philémon KOSI, Albert MAKASA
entrepreneur Etc.
6. DELIMITATION DU SUJET
Restreindre son champ d’investigation ne devrait pas être interprété
comme une attitude de faiblesse ou de fuite de responsabilité scientifique, mais,
bien au contraire, comme une contrainte de la démarche scientifique.
Notre travail, est délimité dans le temps et dans l’espace. La
délimitation spéciale concerne la République Démocratique du Congo. Tandis
que dans le temps, cette étude couvre la période de l’alternance politique des
élections de 2018 jusqu’en 2023, parce que c’est une période historique dans
l’histoire politique du Congo ou il ya eu passation d’un pouvoir politique civilisé
entre les deux chefs d’Etats sortant Joseph KABILA KABANGE et entrant
Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, une fois dans l’histoire politique de
notre pays.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail se subdivise en
trois chapitres, ci-après:
 Le premier chapitre porte sur les considérations générales;
11

 Le deuxième aborde la question des acteurs de l’alternance politique et


son émergence a la démocratie en République Démocratique du Congo;
et, en fin,
 Le troisième s’est focalisé sur les enjeux et contraintes de l’alternance
politique des élections de 2018 en République Démocratique du Congo.
8. DIFFICULTES RENCONTRE
Pour réaliser ce travail, nous avons été butés à plusieurs difficultés,
mais, nous allons présenter quelques difficultés majeures ou sensibles en
omettant celle qui sont mineurs.
La première difficulté que nous avons rencontré lors de la récolte des
données, c’est l’accessibilité des données suffisamment qui porte sur la question
d’alternance qui est encore d’actualité en République Démocratique du Congo.
La deuxième difficulté est celle liée aux refus des interlocuteurs d’être
interview en ce qui concerne la question d’alternance politique des élections de
2018 en République Démocratique Congo, pour de raison non élucidée.
Pour contourné ces difficultés, nous avons, utilisé la technique
documentaire, l’interview semi direct, et l’observation directe.
12

Chapitre I: CONSIDERATIONS GENERALES


Ce chapitre traite essentiellement la question des définitions des
concepts de base contenus dans l’intitulé du sujet, mais aussi et surtout les
concepts clés qui seront développés tout au long de la rédaction du présent
travail.
SECTION I: CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
Emile DURKHEIM souligne que, la première démarche d’un
chercheur est de définir les concepts de base bien de quoi il est question. 13
Il est impérieux de retenir qu’en science, l’appréhension des concepts
est toujours au centre des discussions entre les savants. C’est pourquoi, certains
éprouvent des difficultés à se mettre d’accord sur les sens explicatifs des
concepts et ils cherchent toujours à donner une explication à ces concepts
suivant les différents domaines de la vie.
Comme les concepts suivants: en jeux, contraintes, politique,
élection, alternance, démocratie, et les procédées illégaux ou non tolérées.
1.1. Enjeux
Selon le dictionnaire français l’enjeu ce que l’on risque dans un jeu,
ou encore ce que l’on peut gagner ou perdre.14
1.2. Contraintes
Contrainte, c’est une action de contraindre, forcer quelqu’un à agir
contre sa volonté ; pression morale ou physique. D’une autre manière,
contraindre c’est une obligation créée par les règles en usage dans un milieu, par
les lois propres à un domaine ou par une nécessité, etc.15
1.3. Politique
Du point de vue étymologique, la politique vient du mot polis (cité) et
tikein (dirigé). La politique est ainsi l’art de diriger la cité, la cité, elle-même

13
Emile Durkheim, les règles de la méthode, PUF, Paris, 1973, p.223.
14
Www, la rousse.fr/dictionnaires française.
15
Www, la rousse. Op.cit.
13

demeure le lieu de résidence, de travail, de loisir… bref, c’est le lieu où l’on


déploie toutes les activités de la vie sociétale. Par extension, la politique est l’art
de s’occuper de la chose publique dans un secteur d’activité bien déterminé. 16
Dans son fondement philosophique, la politique renferme en soi le
sens du bien commun à servir l’intérêt général. C’est ainsi qu’à l’origine, ont
pensaient que la cité ne fut dirigée que par les meilleurs d’entre ses habitants,
étant donné que le but ultime de la politique est d’assurer un minimum de bien
être pour tous. Au fil du temps, la politique s’est éloignée de son fondement
philosophique et dans sa pratique sociale. 17
Pour la conception minimaliste, la notion de politique se ramène à
celle de l’Etat comme cadre de vie ou d’action politique. Elle s’intéresse à
l’étude de l’Etat entant que tel et de celle de ses institutions.18
Tandis que, dans sa conception maximaliste, la notion de politique se
réfère au pouvoir comme poste de pilotage de la société globale ou instrument
de régulation sociétale. Cette dernière est rependue du fait de sa traduction
matérielle dans toutes les sociétés humaines. Maurice DIVERGER, Nicolas
MACHIAVEL et d’autres auteurs ont ramené la politique à la notion de pouvoir
ou à son exercice. 19
Ainsi, tout rapport politique touche au phénomène de pouvoir lequel
se trouve dans les sociétés et cela, avec tout ce qu’il comporte des conflits et
d’antagonisme. Sous cet angle, toute relation politique est une relation de
pouvoir, d’autorité et de domination.
1.4. Démocratie
La démocratie, avant d’être un régime politique ou un système de
valeur, est apparue comme une forme de gouvernement déterminé par le règne

16
Jean-Pierre LOTOYI ILANGO-BANGA, apprendre la science politique pour comprendre
la politique, Harmattan, Kinshasa 2017, p.36.
17
Jean-Pierre LOTOYI ILANGO-BANGA, op.cit., p.37
18
Idem, p.37.
19
Ibidem, p.37
14

du plus grand nombre. Selon Pierre AVRIL et Jean GICQUEL, considèrent la


démocratie comme un régime politique dans le quelle le peuple dispose de la
souveraineté.20
Dans sa conception classique, elle repose sur la souveraineté
populaire, et est perçue selon Abraham Lincoln comme, « le gouvernement du
peuple, par le peuple et pour le peuple ».21
Selon le dictionnaire constitutionnel, « la démocratie, dans le monde
moderne, tend à désigner un lien social placé sous le signe de l’égalité et une
politique susceptible d’exprimer l’idéal de liberté d’autonomie du gouvernement
humain ». Elle se caractérise par les idées d’égalités juridiques et de droits
individuels. Dans la mesure où la démocratie fait prévaloir la volonté du plus
grand nombre par une participation effective des citoyens au processus politique
électoral, et implique pour ce faire, le pluralisme des formations politiques et la
liberté des citoyens et des groupes.
Au-delà du choix du plus grand nombre, la démocratie est un système
politique qui, dans un Etat souverain, remet le contrôle du pouvoir exécutif à des
représentants du peuple désignés à la suite d’une élection régulière au suffrage
universel. On peut donc, dire que, la démocratie est la faculté que possèdent les
citoyens de reconduire ou d’écarter selon leur bon vouloir les gouvernants à la
suite d’une élection libre et concurrentielle dans un contexte de pluralisme
politique. 22
Pour ce faire, les principes des démocraties libérales, le processus de
l’alternance démocratique en République Démocratique du Congo a voulu
établir le peuple comme le véritable détenteur de la souveraineté et le fondement
du pouvoir politique.

20
Pierre AVRIL et Jean GCQUEL, lexique de droit constitutionnel, PUF, Paris, 2003, p. 42.
21
Olivier DUHAMEL et Yves MENY, dictionnaire constitutionnel, PUF, Paris, 1992, pp.
283-284.
22
Olivier DUHAMEL et Ali, op.cit., p.284.
15

1.5. Opposition politique


L’opposition politique dans la démocratie occidental est une lampe-
témoin, un clignotant où une sonnette d’alarme face à un gouvernement où un
régime en place. Mais, le pur de chose dans la démocratie au contexte Africain,
l’opposition politique c’est le contraire, s’embrasse dans l’acharnement,
profanation, injures, sans tenir compte de son fondement morale.
En d’autres terme, l’opposition politique, n’est pas synonyme, ni un
mécanisme de blocage des institutions de la République. C’est plutôt un
mécanisme de régulation, destiné à démontrer la mal gouvernance, l’injustice, la
corruption, la discrimination du pouvoir en place en donnant des lignes
conductrices au préalable pour l’avancement de la République.
A cela, on parlera d’une opposition politique républicaine. Dans tous
cela, il y aura toujours quelques inégalités entre la majorité au pouvoir et
l’opposition.
1.6. Election
En démocratie, le peuple est souverain, c’est-à-dire titulaire du
pouvoir, détenteur suprême de l’autorité. Il doit déléguer à des représentants, qui
l’exercent en son nom. L’élection devient alors l’acte par lequel les citoyens
choisissent leurs représentants. Et donc, dans un langage plus simple, l’élection
est l’acte principal qui légitime la démocratie représentative comme régime
politique. 23
1.7. Alternance
Le mot alternance selon les analystes des questions électorales et
institutionnelle désigne un changement de majorité gouvernementale le plus
souvent dans les régimes parlementaires, à la faveur d’un scrutin national. Dans
son acception politique, l’usage systémique du mot « alternance » pour désigner

23
Adolph LUMANU MULENDA BWANA N’SEFU et Apollinaire IPAYA IKOKO, Droit
constitutionnel et institution politique G2 SPA, FSSAP, UNIKIN, Cours inédit, pp. 265-266
16

un changement de majorité est d’ailleurs récent et fortement indexé sur la


théorie et les expériences pratiques de la démocratique contemporaine. 24
Sous son aspect de désignation fonctionnel d’un changement de la
majorité politique, le mot recouvre aussi un concept normatif central de la
doctriné démocratique. L’alternance y est en effet théorisée comme une
échéance prévue et profitable, voire attendue, qui rythme les régimes
démocratiques.25
Etymologiquement, le terme alternance ne désigne d’ailleurs pas
seulement le passage d’un état à un autre au sein d’un même système
(organisme ou organisation), mais aussi le processus par lequel s’opère le
passage prévisible et non pathologique entre deux situations alternatives dudit
système.26
Présenté comme une éventualité qui appartient à l’ordre des choses
démocratiques, naturalisée, l’alternance au pouvoir se voit prêter des propriétés
positives, voire bien fonder par la théorie politique. 27
Il convient de préciser ici que, nous allons parler de l’alternance
politique en République Démocratique du Congo. Celle-ci peut revêtir certaines
épithètes. Elle peut être démocratique (pacifique) ou non démocratique.
L’alternance est dite démocratique, lorsque le changement dans un pays
démocratique s’opère par voie prévue par le législateur ou par la constitution,
par contre l’alternance est dite non démocratique lorsque le changement s’opère
illégalement.

24
Philipe ADRIN, et Ali, une sociologie politique pour les alternances au pouvoir, in
www.google.com , consulté le 18 Juillet 2022 à 20h31, p.14.
25
Philipe ADRIN, et Ali, op.cit., p.14.
26
Idem, p.14.
27
Ibidem, p.14.
17

1.8. Les procédés illégaux ou non tolérés


Dans ce point, nous allons aborder des procéder illégaux qui brisent
l’ordre constitutionnel établie.
Ainsi, l’émeute, la révolution ou révolte, la rébellion, et le coup d’Etat
sont les procéder illégaux au non toléré qui brisent l’ordre constitutionnel et
démocratique du pouvoir politique en place. Dans le cadre de notre travail, il
sied de démontré que, tous ces procédés peuvent apporter l’alternance politique
au sommet d’un pays.
Mais, il est évident de dire que, c’est un boulevard pour
l’effondrement total de la démocratie d’un Etat de droit, de la liberté d’opinions
ou d’expressions, de l’indépendance de la justice, et même du développement
socio-économique de notre pays.
A la différence de celle-ci, l’alternance qui s’effectuez au sommet de
l’Etat de la République Démocratique du Congo de décembre 2018, est
pacifique, démocratique, civilisé et même souhaitable par la population et la
communauté internationale qui a démontré la bonne santé de la démocratie
congolaise.
C’est pourquoi, on peut bien dire que l’ancien président Joseph
KABILA KABANGE est le père de la démocratie Congolaise. Dans la mesure
où, dans la quarantaine révolue de son âge, il pacifie le pouvoir pour la toute
première foi dans l’histoire politique de la RDC.
Ce chapitre nous a permis de circonscrire les concepts de base qui ont
constitué l’ossature de notre étude, il s’agit de prime abord, de fournir des
définitions des concepts de base dont nous avons utilisé tout au long de ce méga
travail.
18

SECTION II : BREVE HITOIRE ELECTORAL EN REPUBLIQUE


DEMOCRATIQUE DU CONGO
Les élections sont l’expression des rapports des forces politiques qui
aspirent à la conquête du pouvoir politique d’un pays. Les élections constituent
un mécanisme de choix des dirigeants politique d’un pays. En effet, au moment
des élections les candidats peuvent être sanctionnés positivement ou
négativement.28
Le peuple congolais dispose d’une longue expérience des pratiques
électorales qui peut l’aider aujourd’hui, à mieux préparer les échances
électorales prochaines, tant il est vrai que les élections ont eu lieu même sous le
joug de la dictature. La RDC à des expériences électorales à cinq moments de
son histoire contemporaine : a la fin de la période coloniale, sous la première
République, sous la deuxième, durent la période de transition et sous la
troisième République.29
2.1. Les élections avant l’indépendance (1957-1960)
Durant cette période, les élections ont eu lieu en 1957, 1959 et en
1960.
2.1.1. Les élections communales de décembre 1957
C’est le 26 mars 1957 fut promulgué le décret royal relatif à
l’organisation générale des villes, considérées désormais dans les provinces
comme des circonscriptions administratives distinctives, dotées d’une
personnalité civile. Dès lors, il était nécessaire d’organiser des élections
municipales pour choisir des bourgmestres et des conseillers municipaux
congolais.30

28
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA, les élections dans l’histoire politique de la
RDC (1957-2011), éd, KONARD ADENAUER, Stiftung, Kinshasa, décembre 2013, p.13.
29
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA, op.cit, p.13.
30
Idem, p.13.
19

2.1.2. Les élections communales de décembre 1959


Le 16 octobre 1959, le ministre du Congo, Auguste De Schryver, annonce dans
un message que la voie de l’indépendance est ouverte et que l’émancipation du
Congo, qui y mène, entre dans une phase définitive d’exécution. A cette
occasion, le ministre précise le calendrier qui sera suivi pour les différentes
étapes, à savoir :
 Elections au suffrage universel pour les territoires et les communes en
décembre 1959 ;
 Constitution, aussitôt après, des institutions provinciales ;
 Mise en place, des 1960, d’un gouvernement congolais et de deux
assemblées législatives, dès la première législature, du projet de
constitution définitive du Congo ce qui débouche directement sur
l’indépendance. 31
2.2. Les élections sous la première République (1960-1965)
La première République à connu quatre moments électoraux : deux
référendums populaires, des élections communales à Léopoldville et des
élections nationales et provinciales. 32
2.3. Les élections sous le régime de Mobutu (1965-1987)
L’histoire des élections sous le régime dictatorial de Mobutu est très
captivante dans la mesure où, par ce moyen, le dictateur combine des moyens de
puissance douce à sa puissance dure, qui lui permettent de conserver longtemps
le pouvoir. Ainsi que la plus longue transition de 1990 -200533
2.4. Les élections présidentielles et législatives de 2006
Dans l’accord global et incisif, signé à Pretoria le 16 décembre 2002,
l’organisation d’élections libres et transparentes à tous les niveaux, permettant la

31
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA,
les élections dans l’histoire politique de la RDC (1957-2011), éd, KONARD ADENAUER,
Stiftung, Kinshasa, décembre 2013, p. 21.
32
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA, op.cit, p.33.
33
Idem, p.39.
20

mise en place d’un régime constitutionnel démocratique, figure parmi les cinq
objectifs de la transition. Les élections devraient normalement se tenir dans les
24 mois qui suivent le début de la période de transition, à moins qu’en raison des
problèmes spécifique liées à l’organisation des élections, cette période puisse
être prolongée de 6 mois renouvelable une seul foi pour une durée de 6 mois, si
les circonstances l’exigent, parmi les institutions d’appuis à la démocratie, et par
une décision conjointe et dument motivée de l’Assemblée nationale et du Sénat.
34

2.5. Les élections de 2011


Le nouveau cycle électoral a commencé non seulement avec la
révision du fichier électoral mais aussi avec la promulgation de la loi organique
sur la CENI et la publication du calendrier électoral. Le nouveau calendrier
électoral, publier par la CEI, était encore basé sur une approche « top-down »
puisque les élections présidentielles et législatives nationales ont de nouveau été
organisées en premier lieu en novembre tan disque les élections provinciales,
locale ne se tiendront hypothétiquement qu’à une date non encore fixé. 35
Le passage en revue du contexte historique et politique du processus
électoral en RDC nous a permis de comprendre qu’il n’ya rien de nouveau sous
le soleil. Les Congolais ont voté avant et après l’indépendance. Ils ont été
appelés à choisir leurs dirigeants sous des régimes démocratiques et sous des
régimes dictatoriaux.

34
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA, op.cit, p.62.
35
Idem, p.100.
21

Chapitre II: ACTEURS DE L’ALTERNANCE POLITIQUE ET SON


EMERGENCE A LA DEMOCRATIE EN RDC
Dans ce chapitre, il s’agira premièrement de parler des acteurs de
l’alternance politique des élections de 2018 en République Démocratique du
Congo, pour la conservation des acquis démocratiques.
Deuxièmement, rendre possible l’effectivité de l’alternance politique
pour la première fois depuis l’indépendance du 30 juin 1960 en République
Démocratique du Congo, qui à conduit à la passation du pouvoir politique
civilisé entre le chef de l’Etat sortant Joseph KABILA KABANGE du PPRD et
Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO chef de l’Etat entrant de
l’opposition politique de l’UDPS.
SECTION I : ACTEURS DE L’ALTERNANCE POLITIQUE DES
ELECTIONS DE 2018 EN RDC
1.1. Les candidats à la présidentielle aux élections de 2018
L’élection présidentielle du 30 décembre 2018 en République
Démocratique du Congo, est et demeure un événement historique qui restera
gravé dans l’histoire politique du Congo, qui à permit au pays la passation du
pouvoir politique entre deux chefs d’Etat.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en sigle
publie le résultat provisoire des candidats à la présidentielle et aux législatives.
Cette publication à proclamé les candidats de l’opposition vainqueur.
La campagne est dominée par l’affrontement entre trois candidats :
Félix TSHISEDI TSHILOMBO de la coalition Cap pour le changement
(CACH) de l’UDPS, Martin FAYULU MADIDI candidat commun d’une partie
de l’opposition qui est une plate-forme de la coalition LAMUKA issue de
l’ECIDE, ainsi que, Emmanuel RAMAZANI SHADARY dauphin potentiel
désigné par Joseph KABILA KABANGE président sortant, de la coalition Front
commun pour le Congo (FCC) issue du PPRD. Avec un peu plus de trente-huit
pourcent des suffrages selon les résultats officiels, Félix Antoine TSHISEKEDI
22

TSHILOMBO devance Martin FAYULU MADIDI, qui en recueil près de


trente-cinq pourcent, et Emmanuel RAMAZANI SHADARY candidat du parti
du président sortant termine sur la troisième marche du podium avec vingt-trois
pourcent.36
Dès l’annonce des résultats, ceux-ci sont vivement contestés par Martin
FAYULU MADIDI, la conférence épiscopale nationale du Congo(CENCO) en
sigle, annonçant par ailleurs que, ces derniers ne correspondent pas aux résultats
collectés par ses 40 000 mille observateurs sur terrain.
En janvier 2019, après rejet des recours, Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO est proclamé vainqueur de l’élection présidentielle par la Cour
constitutionnelle, et prête serment. Il devient le cinquième président de la
République Démocratique du Congo, et le premier à accéder au pouvoir par le
biais d’une alternance pacifique. 37
1.2. Les électeurs
Selon la loi électorale, la qualité d’électeur est constatée par
l’inscription sur la liste des électeurs et la détention d’une carte d’électeur
délivrée par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Celui-ci doit
remplir les conditions suivantes: être de nationalité congolaise, être âgé de 18
ans revoulu à la date de la clôture de l’ensemble des opérations d’identification
et d’enrôlement, se trouver sur le territoire national le jour des élections. En
autre n’est pas figurée dans la catégorie des personnes suivantes: les condamnés
des justices, les incapables, et les non inscrit.38
Nous avons constaté que tous les électeurs n’est sont pas la pas
présenté aux élections présidentielle de 2018, étant donné qu’il ya une partie de
l’EST de la République qui était frappé par la maladie à virus Ebola, et les

36
fr.Wikipedia.org, consulté en ligne le 02 septembre 2022 à 10h4 minute.
37
Idem
38
Guide des témoins des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats
indépendants, éd, KONARD ADENAUER, Stiftung, Juillet, 2006, p. 8.
23

Congolais de la diaspora qui n’ont jamais aussi voté leur président dont les
résultats n’ont jamais été publié par la cour constitutionnelle.
1.3. Les témoins
Il s’avéré nécessaire de noter que, la qualité des témoins s’établie par
un mandat octroyé à tout citoyen par un parti politique, un regroupement
politique ou un candidat indépendant accrédité par la commission électorale
nationale indépendante pour associer aux opérations électorales. 39
Les témoins sont choisis parmi les personnes inscrites sur la liste des
électeurs. Ils assistent moyennant une carte d’accréditation délivrée par la
commission électorale nationale indépendante assistant toutes les opérations de
vote, de dépouillement, des bulletins, de compilation et de décompte des voix.40
Dans la logique de notre travail, nous démontrons que, le rôle de
témoins à l’élection présidentielle de 2018 n’a jamais été à la hauteur de ces
taches, dans la mesure où les résultats ont été contestés par le candidat de
l’opposition en demandant la vérité des urnes et même la CENCO.
1.4. Les observateurs
Signalons par ailleurs que, la qualité d’observateur est reconnue à tout
congolais ou étranger mandaté par la commission internationale et accrédité par
la commission électorale nationale indépendante pour assister à toutes les
opérations électorales. Ils ont une liberté d’accédé à tous les lieux où se
déroulent les opérations de vote. Notons qu’il n’est à la charge ni de l’Etat
congolais moins encore de la commission électorale nationale indépendante. 41
A travers les observateurs de la CENCO et ceux de LAMUKA,
affirment haut est fort que Martin FAYULU est le président élue dont, ils ya eu
arrangement entre monsieur KABILA est monsieur TSHISEKEDI pour voler la
victoire du peuple. Et après, nous avons constaté la CENCO reconnaitre la
39
Idem.
40
Ibidem.
41
Guide des témoins, des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats
indépendants, op.cit., p.9.
24

victoire de Félix TSHISEKEDI comme président de la République


Démocratique du Congo.
1.5. Les agents électoraux
Pour un l’agent électoral, sa qualité se détermine par l’acte de
motivation des membres des bureaux des votes. Avant d’entrer en fonction, les
agents électoraux prêtent solennellement par écrit où verbalement un serment.
Ils ont constitués d’un président de bureau de vote, d’un secrétaire et des
assesseurs. Dans l’exercice de leurs fonctions, ils ont droit à une indemnité
versée par la commission électorale nationale indépendante.42
Il faut noter que, parmi les acteurs de l’alternance politique de
décembre 2018 en République Démocratique du Congo, chaque acteur n’a pas
joué nécessairement son rôle pour rendre crédible l’alternance politique attendu
impatiemment par les congolais. Parce que, il ya eu contestation de l’opposition.
Ainsi que, les confessions religieuses qui démontrent comment il y a eu
arrangement pour donner la victoire à Félix TSHISEKEDI.
1.6. La société civile Congolaise
Pour l’effectivité de l’alternance politique en RDC, plusieurs acteurs
ont intervenus d’une manière et d’une autre, c’est le cas de la société civile
Congolaise. La délégation d’organisation congolaise de défense de droit de
l’homme a mené une mission aux Etats Unis, à New York et à Washington DC.
Ils ont haussé le ton haut fort lors de leur rencontre avec des élus américains
pour leurs faire voir la situation politique en RDC, ainsi que des représentants du
Conseil de sécurité des nations Unies. De passage par Bruxelles, sur le chemin
du retour, la délégation s’est livrée à une analyse sans concession de l’impasse
politique, alors que la tension est à son comble en RDC, suite à l’échec des
négociations entre la majorité au pouvoir et l’opposition. 43

42
Idem.
43
www.cncd.be/ la-société-civile pour l’alternance démocratique en RDC.
25

Le 28 mars 2016, la CENCO, à officiellement jeté l’éponge en tant


que médiateur entre pouvoir et opposition, suite à l’échec des négociations
concernant l’accord de la Saint- Sylvestre, conclu in extremis à la fin de 2016
pour sortir de la crise institutionnelle, alors que le second et le dernier mandat du
président Kabila était arrivé à expiration le 19 décembre. Cet accord devait
permettre la mise sur pied d’un gouvernement de transition et l’organisation des
élections fin 2017.44
1.7. La cour constitutionnelle
La cour constitutionnelle est juge du contentieux des élections
présidentielle, législatives nationales et du référendum. Elle connait des recours
en contestant de la régularité des candidatures, des résultats des élections
présidentielles, législatives nationales ainsi que du référendum. Elle proclame
les résultats définitifs de ces consultations. 45
1.8. La Commission électorale nationale indépendante (CENI)
La CENI a pour mission d’organiser, en toute indépendante, neutralité
et impartialité des scrutins libres, démocratiques et transparents.46 Apres avoir
joué son rôle primordial lors des élections de décembre 2018, l’opposition
politique à farouchement contesté le résultat proclamer par la cours
constitutionnelle en demandant la vérité des urnes.
L’intérêt qui nous à animer à aborder les acteurs de l’alternance
politique en RDC dans notre travail, c’est pour démontré que l’alternance
politique n’est pas un fait du hasard, plutôt un combat, une détermination et un
sacrifice consentie des plusieurs acteurs et intervenant pour son effectivité. Les
candidats ces sont bel et bien présentés, par contre, les électeurs ne sont pas
44
www.cncd.be/, op.cit.
45
Loi organique n°13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la
cour constitutionnelle, du contentieux électoral, article 81.
46
Loi organique n°10 / 013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la
commission électorale nationale indépendante telle que modifiée et complétée par la loi
organique n°13/012 du 19 avril 2013 et la loi organique n°21/012 du 03 juillet 2021, chapitre
deux, de la commission et des attributions, article 9.
26

bien présentés aux urnes comme à l’Est du pays suite à la maladie à virus Ébola.
Et même les Congolais de la diaspora ne sont jamais enrôlés pour participer aux
élections.
Nous avons constaté que, quelques soit la présence des tous les acteurs
qui étaient sur terrain pour le bon déroulement des élections de décembre 2018
pour rendre l’alternance effective, transparente en redorent la démocratie.
Qu’après la publication de résultat, la fraude a été toujours dénoncée par Martin
FAYULU MADIDI candidat de LAMUKA. Il se proclame comme le président
élu.
SECTION II:L’APPORT DE L’ALTERNANCE POLITIQUE A
L’EMERGENCE DE LA DEMOCRATIE
Dans cette deuxième section, nous allons analyser et démontré si
l’alternance politique en République Démocratique du Congo est-elle bénéfique
pour le peuple Congolais à un retour en arrière.
2.1. L’Etat de droit
L’Etat de droit en République Démocratique du Congo ne doit pas
être aujourd’hui un concept vain de sens. Mais, il doit être un modèle théorique
d’organisation des systèmes politiques considéré comme la principale
caractéristique des régimes démocratique.47
En effet, le concept « Etat de droit » tel que déclaré par le préambule
de la constitution congolaise de la troisième République du 18 février 2006, en
ce qui concerne l’organisation et l’exercice du pouvoir, est l’une des
préoccupations majeures pour l’organisation des institutions en République
Démocratique du Congo.48
La loi n° 11/ 002 du 20 janvier 2011 portant révision de cette dernière
a réitéré cette préoccupation majeure lors qu’elle confirme avoir pour finalité de
47
Isidore MFUAMBA MILUMBA et Julienne MUKEBA, la mise en œuvre de l’« Etat de
droit » en RDC: cuirasse pour la démocratie où un poignard qui la saigne? Consulté en ligne
sur www.google.com, le 02 Septembre 2022 à 14h 18. p.4.
48
Isidore MFUAMBA MILUMBA et Julienne MUKEBA, op.cit., p.1.
27

donner des réponses adéquates aux problèmes posés à la République depuis le


début de la première législature de la troisième République, afin d’assurer le bon
fonctionnement régulier de l’Etat et dans la jeune démocratie congolaise. 49
Aperçu dans ce sens, l’Etat de droit apparait comme une « cuirasse »
pour protéger la jeune démocratie telle que préconisée par ses pères fondateurs.
La justice devient alors un pilier indispensable de la démocratie et de l’Etat de
droit.50
Au regard de l’Etat de droit actuellement en République
Démocratique du Congo depuis l’accession de Félix TSHISEKEDI au pouvoir,
nous constatons avec indignation la manière dont l’Etat de droit est pris dans un
sens contraire.
Nous avons assisté tous au procès de 100 jours qui démontrent
combien l’argent de l’Etat a été détourné par les détenus Vital KAMERHE,
Samy JAMAL, Vidie TSHIMANGA et les autres. Mais, ils ont été condamnés
une année quelques mois après. Tous ont les à relâcher pour bafouer davantage à
l’Etat de droit qui est jusqu'à présent un vain mot dans ce régime. Ainsi que Jean
Marc KABUND-A-KABUND arrêté et transféré à la prison centrale de
MAKALA parce qu’il à critique le régime, nous avons encore la poursuite non
justifier de l’ancien Premier Ministre MATATA MPONYO MAPON parce que
il s’est porté candidat à l a magistrature suprême.
La République Démocratique du Congo, sur le plan juridique
ressemble à un ensemble d’abus des pouvoirs et des contraintes collectives que
la loi du plus fort imposent aux citoyens en vue de faire prévaloir ce qu’elle
appelle « intérêt général » tout en respectant pas la nuance éthique relative au
bien public ou au bien commun qui la caractérise la lutte de ce régime lorsqu’ils
été dans l’opposition.

49
Isidore MFUAMBA MILUMBA et Julienne MUKEBA, op.cit., p.1.
50
Idem
28

2.2. La gouvernance politique


La gouvernance est un processus de décision dans l’élaboration des
politiques publiques de différents secteurs de la vie nationale. Dans les secteurs
comme (l’éducation, la santé, l’environnement, les sports, etc.), elle implique la
transparence et la participation de la population dans la gestion des affaires
publiques basée sur l’efficacité, l’obligation de rendre compte et la légitimité du
pouvoir politique.51
Dans cette approche, la gouvernance indique l’art du gouvernement en
particulier ou le processus de la direction et du pouvoir d’autorité. L’idée de
base dans cette conception selon GORAN HYDEN, est qu’un gouvernement
efficace dépend de la légitimité que lui assure une participation à large assise, de
l’équité et la responsabilité. Cependant, lorsqu’il ya bonne gestion, on parle de
la bonne gouvernance et si c’est une mauvaise manière de gérer, ils agi, de la
mauvaise gouvernance.52
Du point de vue organisationnel, la République Démocratique du
Congo apparait comme une communauté d’hommes, fixée sur un territoire
propre et possèdent un système politique caractérisé par une mauvaise
gouvernance de la chose publique et par une classe politique largement
corrompue. Pour arriver à redorer l’image et mettre l’intérêt général du pays
avant tout, il faut un leadership fort, éclairé au sommet de l’Etat et des
institutions de notre pays.
2.3. La liberté d’opinions ou d’expression
Dans les sociétés démocratiques, la liberté d’expression ou d’opinions
est un droit fondamental garanti par leurs constitutions qui va de pair avec la
liberté de la presse. Mais, en République Démocratique du Congo la liberté
d’expression ou d’opinions depuis l’avènement de l’alternance politique au

51
GORAN HYDEN cité par Michel MOTEMA MWANGA, la gouvernance politique et
sécuritaire humaine dans une entité territoriale décentralisée, cas de la commune de
KALAMU, mémoire, FSSAP, SPA, UNIKIN, 2020-2021, p.21.
52
GORAN HYDEN cité par MOTEMA MWANGA, op.cit., p.21.
29

sommet de l’Etat n’est qu’une illusion est non une réalité. Dans le sens que les
leaders politiques et les journalistes ainsi que les analystes politiques ne font que
subir la loi du plus fort.
Comme le cas de Jean Marc KABUND-A- KABUND, Jimmy
KITENGE cadre du PPRD et tant d’autre qu’ont été arrêté et transféré dans la
prison centrale de MAKALA pour des raisons politiciennes.
Au lieu de faire en sorte que la liberté d’expression puisse rendre
solide notre jeune démocratie, toutefois, il faut noter que, la liberté d’expression
n’est pas synonyme d’injure public ni à l’autorité de l’Etat. Mains, plutôt de
mettre un point de vue rationnel, constructif et républicain dans l’édifice.
2.4. Le droit de l’homme
La commission des droits de l’homme de l’organisation des nations
Unies est le principal organe chargé de la promotion des droits de l’homme du
monde. Créée en 1946 afin de mettre en place la trame juridique internationale
qui protège nos libertés et droits fondamentaux.53
Le droit de l’homme en République Démocratique du Congo n’existe
même plus, les massacres et le nombre de mort à l’Est de notre pays est
inestimable.
A cela, on peut bien dire d’une guerre imposé par le RWANDA, sous
couvert d’un mouvement terroriste du M-23. Mais, le silence de la communauté
internationale justifie quelque chose caché qui justifie bien que le RWANDA à
leurs soutiens. Le gouvernement Congolais de sa part a échoué, en mettant en
pratique une mesure inefficace de l’état de siège pour s’enrichir en se cachant
derrière ce programme corrompue par la traitrise des officiers militaires et
politiques.
Pour clore cette deuxième section, il nous revient à dire que,
l’alternance politique des élections décembre 2018 en République Démocratique

53
www.ohchr.org, Nations Unies, conseil des droit de l’homme, consulté en ligne le
02/septembre 2022 à 15h 30.
30

du Congo, na pas apporté un changement positif sauf la négativité dans tous les
secteurs de la vie nationale. Comme le cas, nous observons la flambé de prix des
produit de première nécessités, le taux de change de dollar qui augmente du jour
le jour, l’insécurité total dans toute les villes de la République, la guerre
indéterminable a l’EST du pays, etc.
31

Chapitre III : ENJEUX ET CONTRAINTES DE L’ALTERNANCE


POLITIQUE DES ELECTIONS DE 2018 EN RDC
Ce chapitre, est subdivisé en trois sections, la première aborde la
question des enjeux de l’alternance politique des élections de 2018, la deuxième
se focalise sur les contraintes de l’alternance politique en RDC et le troisième se
base sur les acquis de l’alternance pour un Congo émergent.
Dans ce chapitre nous allons analyser les contraintes qui sont à la base
du sous-développement, en proposant des pistes des solutions pour sortir dans
cette crise.
SECTION I: LES ENJEUX DE L’ALTERNANCE POLITIQUE DES
ELECTIONS DE 2018
Dans cette section, nous allons parler des enjeux de l’alternance
politique en République Démocratique du Congo, c'est-à-dire parler
profondément sur tous ce qui s’est déroulé lors de la gestion de Félix
TSHISEKEDI à la magistrature suprême avant et âpres l’alternance.
1.1. Les accords politiques aux élections de 2018
Respecter les accords signés n’est pas dans l’ADN du congolais. Tout
dépend des temps, des circonstances, et surtout des acteurs qui signent les
accords. Or, si la Constitution qui est la loi suprême, que les Etats Unis
d’Amérique appelle la reine en veilleuse qui fait le leadership de cet Etat depuis
des siècles, mais en République Démocratique du Congo elle est régulièrement
violée, bafouer, utilisé pour des fins politiques par le détenteur du pouvoir, à
plus forte raison un simple accord signé entre individus.54
Loin de moi la prétention de soutenir qu’un accord est une corde
qu’on se met au cou et dont on ne doit jamais s’en débarrasser, je crois qu’on
peut changer d’avis et quitter un accord s’il ya des raisons valables. Seulement,

54
Giresse LUMBALA, les accords politiques en RDC, un jeu de traitres,
habarirdc.net/accords-politique, consulté en ligne, le 21/octobre/2022, à 23h 48.
32

un vrai homme d’Etat doit au moins respecter sa parole, sa signature et ses


engagements vis-à-vis de tiers et de la République.55
En voyant les contestations qui surviennent après différents accords
conclus par la classe politique congolaise, nous avons fini par comprendre que,
les négociations et accords entre politiciens congolais ne sont qu’un jeu de la
traitrise.
1.2. L’accord de Genève
L’accord de GENEVE, de novembre 2018 entre les dirigeants de
l’opposition congolaise. Martin FAYULU MADIDI, issu de l’(ECIDE), Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de l’(UDPS), Moise KATUMBI issu de
l’ensemble pour la république, Vital KAMERHE de l’(UNC), Jean-Pierre
BEMBA GOMBO de (MLC). Etc.
L’accord avait comme but, désigné un candidat commun de
l’opposition en vue de ne pas aller en ordre dispersé à l’élection présidentielle
du 30 décembre 2018. Et c’est Martin FAYULU qui a été bien choisi comme
candidat commun de l’opposition.
1.3. La coalition Cap pour le changement
Aussitôt après, Félix Antoine TSHISEKEDI de l’(UDPS) et Vital
KAMERHE de (UNC) ont estimaient bon que, leurs « bases » électorales n’ont
pas été d’accord avec ce choix. Ils iront signer à eux deux un autre accord à
Nairobi au KENYA, créant une plateforme politique dénommée Cap pour le
changement (CACH), Félix a été choisi candidat pour l’élection présidentielle
lors du conclave de cette accord qui l’ont amené à la magistrature suprême.

55
Giresse LUMBALA, op.cit.
33

1.4. La coalition FCC- CACH au basculement de l’union sacrée de la


nation
On va encore vivre la traitrise de l’accord (FCC-CACH) pour la
composition du gouvernement qui ne durera que deux ans, dont (FCC) qui avait
la majorité au parlement, l’en a perdu après le divorce suite aux querelles
politiques, il ya eu naissance de l’union sacrée de la nation (USN) en sigle, qui a
conduit au changement de la majorité parlementaire au bénéfique du président
de la République Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Bref, dans la classe politique congolaise, la majorité des dirigeants
n’ont pas la bonne manière de respecter les accords politiques.
SECTION II: CONTRAINTES DE L’ALTERNANCE POLITIQUE EN
RDC
Le 30 décembre 2018, la République Démocratique du Congo a
organisé son troisième cycle électoral après la promulgation de la constitution
du 18 février 2006.
A la suite de l’alternance démocratique intervenue dès lors, marquée
notamment par la passation pacifique du pouvoir politique, le 24 janvier 2019,
entre le président de la République sortant Joseph KABILA KABANGE et le
président entrant Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, en vertu de
l’accord (FCC-CACH). On a mis en place un gouvernement dirigé par le
Premier Ministre, sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA issu de la coalition (FCC-
CACH).
Ce gouvernement partiellement exécuté, dans les deux premières
années du quinquennat présidentiel, un programme articulé au tour de quinze
piliers, mais, il a été repris en quatre piliers par le gouvernement Jean Michel
SAMA LUKONDE KYIENGE issu de l’union sacrée de la nation.56

56
RDC, Gouvernement de l’union sacrée de la nation, programme d’actions de 2021-2023,
construire un Etat fort, prospère et solidaire, 2021, consulté en ligne, le 05 juin 2022, p. 2.
34

Etant donné que, le programme présenté en septembre 2019 à


l’Assemblé Nationale par le gouvernement ILUNKAMBA n’a pas été exécuté,
suite à la dislocation et querelle politique entre les coalisés en vertu du principe
de la continuité du pouvoir.
Le gouvernement SAMA LUKONDO a pu continuer avec les actions
et les réformes restées en souffrance, celles en cours et non en encore réalisée à
ces jours. Le tout enrichi d’autres innovations tenant compte des attentes du
peuple. Mais, l’instabilité politique devient une cause majeure de la misère et du
sous-développement de la République Démocratique du Congo. 57
2.1. Les contraintes sociales, culturelles et sécuritaires
Les Congolais s’attendaient à un changement positif après l’accession
de Félix TSHISEKEDI à la magistrature suprême depuis 2019, mais, la
République Démocratique du Congo passe une période très compliqué, en
observant la situation sociale actuellement. La vie devient difficile pour la classe
moyenne, la hausse de prix des produits de première nécessité, l’insécurité
alimentaire, la guerre à l’EST, à KWAMOUTH entre le TEKE et le YAKA dans
la province de Mai-Ndombe etc. tous cela, avec comme cible le paisible citoyen.
En face de cette panoplie d’insécurité qui fait face à la République
Démocratique du Congo, il revient au gouvernement Congolais de chercher tous
les moyens palliatifs comme l’obligation de tous les jeunes de s’enrôler dans
l’armée.
Faire une très grande partie du budget nationale pour équiper notre
armée nationale avec des avions de chasse, de l’aire et des armes sophistiqué,
parvenir à la création dans chaque ville, territoire, et secteur, une base militaire
pour défendre la patrie qui est en danger dans la mesure d’avoir une armée forte
et dissuasive en cas d’une agression étrangère.

57
RDC, Gouvernement de l’union sacrée de la nation, op.cit, p.2.
35

En ce qui concerne la guerre de KWAMOUTH, faire en sorte que


toutes les deux parties prenantes se réconcilient pour ne pas donner la chance à
l’ennemie de profiter la situation pour déstabiliser notre pays.
Selon le Secrétariat général aux affaires humanitaires de l’ONU
(OCHA), la République Démocratique du Congo serait le pays Africain le plus
affecté par les mouvements de population avec plus de 4,5 millions de personnes
déplacées internes. Plus de deux millions d’enfant risqueraient de mourir de
malnutrition et des conditions humanitaires des plusieurs provinces se sont
détériorées ces derniers mois.58
Pour pallier à l’insécurité alimentaire, il faut l’augmentation de la
production locale dans le secteur de l’agriculture, en créant le service national
dans toutes les provinces de notre pays.
Faire la promotion de la pèche locale dans le fleuve Congo et
industriel dans l’océan en augmentent les bateaux des pêches, et même dans
toutes les grandes rivières en créant un ministère qui doit piloter ces activités
pour rendre la vie moins chère en République Démocratique du Congo.
2.2. Les contraintes scientifiques
La République Démocratique du Congo regorge d’immenses
ressources naturelles dont la plupart reste inexploitée faute des moyens
financiers, certes, mais aussi faute d’un faible développement de la science et de
la technologie. Pourtant, d’après certains auteurs, c’est dans ce pays que l’on
aurait découvert le bâton d’Ishabngo qui serait la plus ancienne attestation de la
pratique de l’arithmétique dans l’histoire de l’humaine.59
Mais, la situation actuelle ne reflète pas ces avancés. D’après les
chercheurs congolais, la République Démocratique du Congo aujourd’hui fait
face à des nombreux défis et contraintes en matière de science et technologie. Il
58
Jonas KIBALA KUMA, pauvreté et chômage en RDC: état de lieux, analyses et
perspectives, UNIKIN, Centre de recherches Economiques et Quantitatives (CREQ), 2020,
p.6.
59
Victor OLOMBA, semaine de la science et des technologies en RDC-2014, pp.34, 35.
36

agit par exemple de l’absence d’une politique cohérente et active dans le


domaine de la science et de la technologie, un cadre institutionnel et
organisationnel dépassé inopérant et un rétrécissement budgétaire avec corolaire
la dégradation des infrastructures des recherches scientifique et des conditions
de travail qui est défavorable.
Comme solutions, le gouvernement Congolais, doit mettre en place
l’enseignement adapté aux réalités de notre pays. Pour permettre aux produits
qu’on injecte dans le marché de pouvoir créer des emplois et non les
quémandeurs d’emploi. Faire en sorte que, la branche salariale de professionnel
de la craie puisse être valorisé en leurs donnant les conditions nécessaires pour
leur permettre de bien formé le futur cadre de demain.
Parvenir à l’instauration des bibliothèques virtuelles et même
physique dans chaque ville du pays, et dans chaque place publique pour faciliter
la recherche scientifique. Maitre en place une bonne politique éducationnelle en
donnant les bourses aux lauréats des toutes les provinces sans distinction pour
leurs formation contenu en dehors du pays.
2.3. Les contraintes politiques
Le cycle des guerres que notre pays a connues depuis 1996 ont mis le
fondement de l’autorité de l’Etat en danger. Malgré les accords de paix signés et
les tentatives de réconciliation nationale menées, il demeure un Etat faible,
donnant parfois l’impression d’être un pays ayant courbé l’échine. Au menu des
tous ces contraintes de fragilisation du fondement de l’autorité de l’Etat, quatre
piliers majeurs sont favorables pour redoré l’image de la République
Démocratique du Congo, en rendent la paix dans toute l’étendue nationale de
son territoire. On peut citer:
 La création d’une loi qui détermine le profil d’un candidat a la
présidentielle de la République démocratique du Congo, c'est-à-dire, avoir
un doctorat dans n’importe quel domaine, être congolais de père et de
mère, avoir résidé en RDC 20 ans au minimum.
37

 Ainsi que, la réforme de l’armée est de la police nationale Congolaise,


partent de ce pilier, il faut savoir identifier d’une manière secrète tous les
officiers pour savoir leurs villages natales, leurs familles, est même ces
quatre arrières grands parent;
 L’enrôlement des nouvelles unités dans l’armé est de la police doit être
obligatoire, en se renseignant d’avantage de votre vie entière comme on
vient de le dire précédemment;
 L’instauration d’une base militaire dans chaque ville, territoire, secteur de
la République Démocratique du Congo pour lutter contre l’insécurité et le
terrorisme.
Tous ces quatre piliers citer ci-haut, c’est pour la pacification du
territoire national, la réconciliation nationale, et l’unité nationale; renforcement
de l’autorité de l’Etat et la promotion de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance
et de la démocratie, en redynamisant la diplomatie et la réhabilitation de
l’image du pays dans l’échiquier internationale, lutter contre la corruption des
crimes économiques et de paradis fiscaux qui fragilise notre pays.
Il faut encore noter que, l’autorité politique de la République
Démocratique du Congo croit beaucoup à la force régionale et à la communauté
internationale, je ne crois pas que, aucun pays au monde apportera une solution
pour rendre la paix à l’EST de notre pays.
Parce que ces sont eux qui financent cette guerre indéterminable, au
lieu de réformer notre armée, instauration d’un service militaire à tous citoyens
congolais après avoir eu 18 ans d’âge révolu pour défendre la nation en guerre et
devenir une armé pilote en Afrique.
2.4. Les contraintes économique et financière
En dépit des efforts fournis par les différents gouvernements, les
grandes crises économiques conduisent par notre pays depuis les années 1990, et
qui se sont accentuées plus tard, n’ont jamais été résolues de façon profonde et
durable.
38

Le secteur productif reste toujours déficitaire par rapport à l’offre de


consommation qui est surabondant; le secteur commercial peu compétitif par
rapport à d’autres économies régionales: les finances publics toujours
déficitaires, tandis que, le secteur des infrastructures accusent un niveau de
régression et de dégradation sans précédent. Tout cela a fait que notre économie
est et reste l’une des plus faibles et des moins compétitives que compte le
continent, en dépit de l’immensité de ses ressources. 60
Pour atteindre une croissance économique inclusive et faire de notre
pays un Etat pilote et prospère, le gouvernement doit mener son action autour
des piliers. On peut citer :
 Les secteurs économique et finance en République Démocratique du
Congo, doit au moins être au cœur du gouvernement pour l’amélioration
de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des
entreprises du portefeuille et des finances publiques;
 Il faut l’amélioration de climat des affaires et la promotion de
l’entrepreneuriat; diversification de l’économie et création des bonnes
conditions d’une croissance inclusive.
Dans cette même perspective, dans le secteur de la construction, il
faut, la modernisation des infrastructures de base et aménagement du territoire,
promotion et développement des nouvelles technologies de l’information et de la
communication, lutté contre le réchauffement climatique en permettant la bonne
condition d’un développement durable.
2.5. Les contraintes sanitaires
Les contraintes sanitaires prépondérant sont à l’origine
épistémologique, organisationnels et de financement des services de santé en
République Démocratique du Congo.
Après avoir fait nos recherches sur ce point, nous avons compris que,
la République Démocratique du Congo est un désert médical connu est reconnu,
60
RDC, Gouvernement de l’union sacrée de la nation, op.cit, p.24.
39

dans la mesure où 62 ans après l’indépendance nous trouvons presque la quasi-


totalité de tous les villages sans un centre de santé ni médicament, ni médecin.
Lors d’un cas urgent vous allez parcourir 5 à 8 km voir même 13 pour atteindre
un centre de santé sans médicament ni médecin dans un village autre,
conséquence de la désolation d’une mort forcée.
Pour redorer ce secteur de la santé qui est géniteur de la vie humaine
dans le monde en Afrique et en République Démocratique du Congo, le
gouvernement Congolais doit mettre sur pied la volonté politique, la bonne
politique sanitaire et la couverture santé universel pour tous, pour favorisé
l’accès de soin de santé primaire et de qualité à toute la population dans le pieds
d’égalité. En ayant la logique de la futurologie pour construire notre pays.
SECTION III : LES ACQUIS DE L’ALTERNANCE POUR UN CONGO
EMERGENT
Dans cette section, nous allons profondément parler des acquis de
l’alternance politique en donnant les propositions pour éradiquer la crise en
République Démocratique du Congo.
3.1. La bonne gouvernance à l’instauration d’un Etat émergent
La bonne gouvernance, c’est une utilisation rationnelle des moyens où
des ressources de l’Etat pour atteindre les meilleurs résultats possibles par
rapport aux objectifs définissent préalablement par l’Etat. La gouvernance
s’étend dans tous les domaines possibles de l’Etat. Entre autre: politique,
juridique, économique, judiciaire, sociale, environnementale, militaire,
scientifique. Etc.
Dans d’autre manière, la bonne gouvernance est le produit d’une
conscience collective des animateurs des institutions de l’Etat pour atteindre un
objectif commun.
Pour y arrivé, il faut à tout pris que, le gouvernement de la République
Démocratique du Congo puisse mettre en œuvre l’instauration d’un Etat fort à
40

travers les trois piliers du modèle triangulaire de l’Etat que nous avons proposé.
Entre autres :
 Etat programmeur (planificateur) ;
 Etat producteur (créateur), et ;
 Etat protecteur (facilitateur).

L’Etat Planificateur

ETAT

L’Etat producteur L’Etat protecteur


Source : conception personnelle
Ces trois piliers du modèle triangulaire de l’Etat émergent, sont ornés
par trois flèches indiquant la direction vers l’atteinte des objectifs, des progrès,
de l’excellence et du développement.
Ce modèle a été mis en place pour donner à la République
Démocratique du Congo une nouvelle conception de l’Etat émergent et
innovant. Les piliers que nous propose ce triangle sont les suivants :
 Etat programmeur (planificateur), c’est un Etat qui se fixe les objectifs
à attendre dans l’immédiat, au cours terme, au moyen terme et à long
terme. Mais, ces objectifs doit être envelopper dans un plan SMART.
Bref, c’est un Etat dont ces dirigeants ont une notion de futurologie pour
protéger, prévenir, évaluer les risques, en fin de bien se développer.
41

 Etat producteur (créateur), c’est un Etat qui produit dans tous les
secteurs de la vie nationale. C’est-à-dire, un Etat qui produit la bonne
formation de son capital humain, la bonne gouvernance de ces
institutions, la bonne gestion de son économie, la bonne application de ces
lois, la bonne formation scientifique, militaire, agronomique,
psychologique, sociologique, environnementale. Etc. Bref, c’est un Etat
qui crée des grandes institutions des qualités, des entreprises et de grands
hommes dans tous les secteurs de la vie nationale.
 Etat protecteur (facilitateur), c’est un Etat qui protège son peuple contre
l’ennemie, ces intérêts économiques, politiques, scientifique. Qui protège
encore les bonnes initiatives dans tous les secteurs clés d’une nation.
Donc, c’est un Etat qui protège tous ce qu’il produit. Le chercheur
s’interroge, notre pays est grand, mais, grand en quoi ?
La grandeur d’une nation, ce n’est pas lié à sa grandeur de son espace
ni l’éloquence de ces citoyens, mais, plutôt, la grandeur d’une nation est lié à sa
production et à sa protection. Pour y arriver, il nous faut un grand travail ardu,
sacrifice consentie, production, discipline, caractère, constance, risque, lecture,
création, honnêteté. Etc.
3.2. Des voies des sorties des crises et perspectives
Plus grand pays d’Afrique francophone, la République Démocratique
du Congo possède d’immenses ressources naturelles et une population de près
de 80 millions d’habitants, dont moins de 40% vivent en milieu urbain. Avec ses
80 millions d’hectares des terres arabes, son potentialité forestiers et plus de
1.100 minéraux précieux répertoriés, la République Démocratique du Congo
pourrait devenir l’un des pays le plus riches et le plus développé du continent
Africain et l’un de ses moteurs de croissance.61
Si elle parvenait à surmonter ses goulots étranglement instables
comme, les problèmes de la mauvaise gouvernance, l’instabilité à l’EST du
61
Jonas KIBALA KUMA, op.cit, p.6.
42

pays, un climat des affaires non permettant, manque d’énergie pour attirer les
investisseurs et la pauvreté dans un paradis terrestre, etc. Toutefois, on peut dire
que la République Démocratique du Congo c’est un pays solution pour le monde
grâce à sa biodiversité, faune et flore.62
La République Démocratique du Congo reste incontournable s’ils
mettent ces ressources en œuvre pour développer son territoire nationale et
défendre sa patrie en toute urgence qui s’impose. Il faut bien dire au
gouvernement congolais et aux peuples congolais qui pense, qui rêve, continue à
croire que, le changement viendra de l’orient où de l’occident.
Après avoir découvert lors de notre recherche scientifique, nous
démontrons l’hypothèse selon laquelle, en réalité les congolais eux même ne
font rien pour développer leur pays, les Banques aux Kenyans, aux Togolais,
aux Israelites, aux sud-africains et aux Tanzaniens, les supermarchés et les
dépôts pharmaceutiques aux Indiens, les beaux hôtels aux Français, les
restaurants aux Libanais, les minerais aux Chinois, et aux Américains, les
pièces de rechange aux Nigérians, les vivres frais aux Namibiens, etc. Que font
les congolais en réalité ? Le chercheur s’interroge.
Le Congo est un grand marché ou un grand restaurent du monde les
autres l’ont compris et en profitent davantage. Pendant ce temps nous même les
Congolais nous buvons les champagnes, l’alcool, le tribalisme, la corruption, le
népotisme, le clientélisme, et le clanisme etc. La caisse de l’Etat est prise en
otage par les tiers au lieu d’investir pour le développement de notre très cher
beau pays.
Aucun pays au monde ne nous donnerons pas la paix, les progrès,
l’émergence, et les développements socio-économiques dans un plateau doré,
plutôt, venir piller davantage nos ressources naturelles pour aller fabriquer les
armes nucléaires, drones, véhicules blindés et armes à feu est venir nous tué sans
complaisances.
62
Idem.
43

L’avenir de notre pays est la seule raison qui doit nous préoccupé
tous, son avenir dépend de nous même, de nos responsabilités et de notre
engagement citoyen. La prise de conscience commune nationaliste, le travail
rationnel, l’intégrité et l’amour de la patrie nous aidera davantage à atteindre
ensemble nos objectifs, qui ont couté cher la vie de nos pères fondateurs, de
changer profondément notre beau pays et la léguer à perpétuer aux générations
futures.
44

CONCLUSION

Nous voici arriver au terme de notre travail de fin de cycle de graduat


à l’Université de Kinshasa, En effet, cette étude porte sur : « l’alternance
politique en République Démocratique du Congo: enjeux et contraintes des
élections de 2018 ».
L’alternance politique longtemps attendu en République
Démocratique du Congo, marque un pas vers l’émergence de la démocratie, de
la paix, de la bonne gouvernance, et du développement socio-économiques, mais
également un moyen de renouvellement de la classe politique Congolaise
vieillissante.
Soucieux d’une réelle remise en question, l’alternance politique de
2018 au sommet de l’Etat de la République Démocratique du Congo, constitue
un avancement significatif vers une démocratie, car depuis 1960, c’est pour la
toute première fois qu’il ait passation d’un pouvoir politique pacifique et civilisé
entre un président entrent et un président sortant.
Ceci étant, notre préoccupation majeure dans ce travail, était
d’analyser la problématique des enjeux et contraintes de l’alternance politique
en République Démocratique du Congo des élections de 2018. Deux questions
principales ont été soulevées, notamment:
 L’impact de l’alternance politique au développement de la RDC, et enfin,
 Si l’alternance politique de décembre 2018, était un frein ou un atout au
développement de la République Démocratique du Congo.
C’est au tour de ces deux questions soulevées qu’a tourné l’essentiel
de cette recherche.
Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes servis de la méthode
systémique et l’approche fonctionnaliste, et elle a été secondée par les
techniques documentaires, observation directe et l’interview semi-directe.
45

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail a été subdivisé en


trois chapitres, à savoir :
Le premier a porté sur les considérations générales, ce chapitre nous a
permis de circonscrire les concepts de base qui ont constitué l’ossature de notre
étude.
Il s’agit bien de prime abord, de fournir des définitions des concepts
clés, que nous avons utilisées tout au long de notre travail. Tels que, enjeux,
contraintes, la politique, l’élection, la votation, l’alternance, la démocratie et
l’opposition politique.
Le deuxième, a abordé les acteurs de l’alternance politique et son
émergence à la démocratie RDC. Il a été question dans ce chapitre, de passer en
revue des acteurs de l’alternance politique civilisé en redorent pour la première
fois la démocratie depuis l’indépendance de notre pays. Et en fin, nous avons
abordé, l’apport de l’alternance politique à l’émergence de la démocratie en
République Démocratique du Congo.
Dans ce même ordre d’idée, le troisième chapitre et dernier, nous a
permis d’aborder les enjeux et les contraintes de l’alternance politique de 2018
en RDC. C’est également focalisé sur les acquis de l’alternance politique pour
un Congo émergent et les voies des sortis pour un Congo développée. Ils
agissent, d’analyser les contraintes qui sont à la base du sous-développement en
proposent des pistes des solutions.
Pour y arriver, il nous faut la persévérance, le travail hardie, l’amour
patriotique, la discipline commune pour espérer le changement du pays. Pour
terminer, le présent travail est une œuvre humaine qui nécessite de perfection.
Quant à nous, il a été question d’un devoir scientifique en tant que
étudiant chercheur d’aborder un sujet si complexe qui présente ses faiblesses.
Nous osons croire que, les recherches futures pourront bien approfondir cette
question d’alternance politique en République Démocratique du Congo, pour la
première fois dans l’histoire politique de notre pays.
46

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES
1. Emile Durkheim, les règles de la méthode, PUF, Paris, 1973.
2. Jean Louis QUERMONNE, les régimes politiques occidentaux, Seuil,
Paris, 1986.
3. Madeleine GRAWITZ, 1998, méthodes des sciences sociales, quatrième
éd, Dalloz, paris 1979.
4. Jean-Pierre LOTOYI ILANGO-BANGA, apprendre la science politique
pour comprendre la politique, éd, Harmattan, Kinshasa, 2019.
5. Pierre AVRIL et Jean GCQUEL, lexique de droit constitutionnel, PUF,
Paris, 2003.
6. Olivier DUHAMEL et Ali, dictionnaire constitutionnel, PUF, Paris, 1992.
II. ARTICLES, REVUES ET AUTRES
1. Guide des témoins des partis politiques, des regroupements politiques et
des candidats indépendants, éd, KONARD ADENAUER, Stifting, Juillet,
2006.
2. RDC, Gouvernement de l’union sacrée de la nation, programme d’actions
de 2021-2023, construire un Etat fort, prospère et solidaire, 2021.
3. Jonas KIBALA KUMA, pauvreté et chômage en RDC: état de lieux,
analyses et perspectives, UNIKIN, centre de recherches économiques et
quantitatives (CREQ), 2020.
4. Victor OLEMBA, semaine de la science et des technologies en RDC,
2014.
5. PHILIPPE ADRIN, et Ali, une sociologie politique pour les alternances
ou pouvoir.
47

6. Loi organique n°13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et


fonctionnement de la cour constitutionnelle, du contentieux électoral,
article 81.
7. Loi organique n°10 / 013 du 28 juillet 2010 portant organisation et
fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante telle
que modifiée et complétée par la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013
et la loi organique n°21/012 du 03 juillet 2021, chapitre deux, de la
commission et des attributions, article 9.
III. THESE, MEMOIRE ET TFC
1. DJEDJRO Francisco MEDEDJE cité par ETEKOU Bédi Yves Stanislas,
l’alternance démocratique dans les Etats d’Afrique Francophone, thèse de
doctorat, UFR, Université de COCODI-ADIDJAN, 2012-2013.
2. GORAN HYDEN cité par Michel MOTEMA MWANGA, la
gouvernance politique et sécuritaire humaine dans une entité territoriale
décentralisée, cas de la commune de KALAMU, SPA, FSSAP, UNIKIN,
2020-2021.
3. Jean-Marie SOMPOUGDOU OUEOGUIN, l’Alternance démocratique
dans les constitutions des Etats d’Afrique noir Francophone : cas du
Benin, du Burkina-Faso et du Sénégal, thèse présentée pour l’obtention du
grade de docteur à l’université de Bordeaux, dans l’école doctorale de
droit, N°47 spécialiste de droit public.
IV. NOTES DES COURS
1. Emile BONGELI YEIKELO YA ATO, cours, méthode de recherche en
sciences sociales, inédit, G2 SPA, FSSAP, UNIKIN.
2. Arsène MWAKA BWENGE, cours, d’initiation au travail scientifique,
inédit, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2O19-2020.
3. Adolph LUMANU MULENDA BWANA N’SEFU et Apollinaire IPAYA
IKOKO, cours, droit constitutionnel, inédit, G2/ SPA, FSSAP, UNIKIN.
48

4. David EASTON, cité par Héritier MAMBI, système politique comparés,


inédit, L1 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2O14-2015.
5. Nicole DEGRUELLE cité par Arsène MWAKA BWENGE, cours,
d’initiations au travail scientifique, inédit, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN,
2019-2020.
V. WEBOGRAPHIE
1. Bronislaw MALINOWSKI, les agouantes du pacifique occidental, in, Fr.
m. Wikipedia.org. Consulter en ligne le 26/ 06/ 2022 à 15h 42.
2. Www la rousse.fr/dictionnaires française.
3. fr.Wikipedia.org, consulté en ligne le 02 Septembre 2022 à 10h4 minute.
4. Giresse LUMBALA, les accords politiques en RDC, un jeu de traitres,
habarirdc.net/accords-politique, consulté en ligne.
5. Bienvenu MATUMO, la RDC post alternance, un statuquo ou un retour en
arrière ? In www.google.com consulté le 05 Juin 2022 à 13h20.
6. Isidore MFUAMBA MILUMBA et Julienne MUKEBA, la mise en œuvre
de l’ « Etat de droit » en RDC: cuirasse pour la démocratie ou un poignard
qui la saigne? Consulté en ligne sur www.google.com, le 02 Septembre
2022 à 14h.
7. Philippe ALDRIN, Lucie BARGEL, Nicolas BUE et Christine PINA, Une
Sociologie Politique pour les alternances au pouvoir, in www.google.com,
consulté le 05 Juin 2022 à 14h10.
8. www.ohchr.org, Nations unies, conseil des droit de l’homme, consulté en
ligne le 02/ septembre 2022 à 15h 30.
9. www.cncd.be/ la-société-civile pour l’alternance démocratique en RDC.
49

VI. ANNEXE : LISTES DES PERSONNES INTERVIEWENT


Prénom Sexe Etude faite Age Profession
Nom
NGALULA Berthe F D6 47 Vendeur
MPATA Astrid F Gradué 27 Vendeur
WEBI Emérence F Gradué 32 Entrepreneur
KOSI Philémon M Licencié 37 Motard
MAKASA Albert M Gradué 39 Motard
KASEREKA Jean-Pierre M Licencié 61 Entrepreneur
MAKAMBO Josué M D6 35 Vendeur
ambulent
50

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE ........................................................... Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE ........................................................................................................ i

REMERCIEMENTS .......................................................................................... ii

ABREVIATIONS ............................................................................................. iv

INTRODUTION GENERALE........................................................................... 1

1. CHOIX ET INTERET DU SUJET ................................................................. 1

1.1. Choix du sujet ........................................................................................ 1


1.2. Intérêt du sujet ....................................................................................... 1
2. ETAT DE LA QUESTION .......................................................................... 2

3. PROBLEMATIQUE .................................................................................... 5

4. HYPOTHESES ............................................................................................ 6

5. METHODOLOGIE DE LARECHERCHE .................................................. 7

5.1. Méthode ................................................................................................. 7


5.2. Techniques ............................................................................................. 9
6. DELIMITATION DU SUJET .................................................................... 10

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL ................................................................. 10

8. DIFFICULTES RENCONTREE ................................................................ 11

Chapitre I: CONSIDERATIONS GENERALES ............................................. 12

SECTION I: CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE .................................... 12

1.1. Enjeux.................................................................................................. 12
1.2. Contraintes ........................................................................................... 12
1.3. Politique............................................................................................... 12
1.4. Démocratie .......................................................................................... 13
1.5. Opposition politique............................................................................. 15
1.6. Election ................................................................................................ 15
51

1.7. Alternance............................................................................................ 15
1.8. Les procédées illégaux où non toléré ................................................... 17
SECTION II: BREVE HITOIRE ELECTORAL EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO .................................................................... 18

2.1. Les élections avant l’indépendance (1957-1960) .................................. 18


2.1.1. Les élections communales de décembre 1957 ...................................... 18
2.1.2. Les élections communales de décembre 1959 ...................................... 19
2.2. Les élections sous la première République (1960-1965) ...................... 19
2.3. Les élections sous le régime de Mobutu (1965-1987) .......................... 19
2.4. Les élections présidentielles et législatives de 2006 ............................. 19
2.5. Les élections de 2011 ........................................................................... 20
Chapitre II: ACTEURS DE L’ALTERNANCE POLITIQUE ET SON
EMERGENCE A LA DEMOCRATIE EN RDC ............................................ 21

SECTION I: ACTEURS DE L’ALTERNANCE POLITIQUE DES


ELECTIONS DE 2018 EN RDC .................................................................... 21

1.1. Les candidats à la présidentielle aux élections de 2018 ........................ 21


1.2. Les électeurs ........................................................................................ 22
1.3. Les témoins .......................................................................................... 23
1.4. Les observateurs .................................................................................. 23
1.5. Les agents électoraux ........................................................................... 24
1.6. La société civile Congolaise ................................................................. 24
1.7. La cours constitutionnelle .................................................................... 25
1.8. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) .................. 25
SECTION II: L’APPORT DE L’ALTERNANCE POLITIQUE A
L’EMERGENCE DE LA DEMOCRATIE ....................................................... 26

2.1. L’Etat de droit ...................................................................................... 26


2.2. La gouvernance politique ..................................................................... 28
2.3. La liberté d’opinions ou d’expression .................................................. 28
52

2.4. Le droit de l’homme............................................................................. 29


Chapitre III: ENJEUX ET CONTRAINTES DE L’ALTERNANCE
POLITIQUE DES ELECTIONS DE 2018 EN RDC ........................................ 31

SECTION I: LES ENJEUX DE L’ALTERNANCE POLITIQUE DES


ELECTIONS DE 2018…………………………………………...…..………...31

1.1. Les accords politiques aux élections de 2018 ....................................... 31


1.2. L’accord de Genève ............................................................................. 32
1.3. La coalition Cap pour le changement ................................................... 32
1.4. La coalition FCC- CACH au basculement de l’union sacrée de la
nation…………………………………………………………….……………..33
SECTION II: CONTRAINTES DE L’ALTERNANCE POLITIQUE EN
RDC…………………………………………………………………………….33

2.1. Les contraintes sociales, culturelles et sécuritaires ............................... 34


2.2. Les contraintes scientifiques ................................................................ 35
2.3. Les contraintes politiques ..................................................................... 36
2.4. Les contraintes économique et financière ............................................. 37
2.5. Les contraintes sanitaires ..................................................................... 38
SECTION III : LES ACQUIS DE L’ALTERNANCE POUR UN CONGO
EMERGENT .................................................................................................... 39

3.1. La bonne gouvernance à l’instauration d’un Etat émergent .................. 39


3.2. Des voies des sorties des crises et perspectives .................................... 41
CONCLUSION ................................................................................................ 44

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................... 46

ANNEXE………………………………………………………………….……37

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