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CHAPITRE DEUXIEME : CHAMP D’APPLICATION ET


METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Ce deuxième chapitre est d’une importance dont la
valeur et la portée sont très appréciables car, c’est au cours de ce
dernier que nous allons procéder à une analyse complète et
détaillée des activités de la Bralima et la méthodologie qui nous a
guidées tout au long de ce travail.
Nous aborderons dans un premier temps la
présentation de la Bralima pour clore à la méthodologie.
3.1 CHAMPS D’APPLICATION : BRALIMA
La Brasserie Limonadière et malterie, BRALIMA en
sigle, est une société par actions à responsabilité limitée dont le
siège social est établi à Kinshasa sur croisement des avenues
KABASELE TSHAMALA ex Avenue du Flambeau numéro 912 et
avenue du Drapeau numéro 1 au quartier N’dolo dans la
commune de Barumbu, ville province de Kinshasa, immatriculé
au nouveau registre de commerce de Kinshasa sous le N° 1230,
N° Id. Nat. A04965 X et représentée par son administrateur
Délégué Monsieur J.H. VAN MAMEREN.
La Bralima est constituée des bâtiments et des
dunettes de production des Bières, Boissons gazeuses ainsi que
de Blocs de glaces occupant une superficie de plus de 200 m 2.
Elle est accessible soit venant de la cité verte soit du
centre-ville par deux grandes avenues, il s’agit de l’avenue de
poids lourd et de l’avenue KABASELE TSHAMALA (Ex Avenue du
Flambeau).
3.1.1. HISTORIQUE DE LA BRALIMA
Avec l’objet principal qui est la production et la
commercialisation des boissons alcoolisées (Bières) et les
boissons gazeuses (limonades) ainsi que favoriser le
développement et l’expansion de ses travailleurs, la Bralima a été
créée le 23 octobre 1923 à Kinshasa Léopold ville à l’époque par
des industriels Belges pour s’opposer activement contre l’alcool
domestique ou local de l’époque (LOTOKO) qui était distillé et
fermenté dans des conditions d’hygiène très douteuse. Il fallait
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patienter pendant quelques petites 3 années avant que la


première sorte, soit le 27 Décembre 1926.
Dans les années 60, pendant la période où les
indépendances ont pris de l’ampleur, La Bralima reste une société
implantée au Congo Kinshasa, au Congo Brazzaville, au Rwanda
avec l’évolution ou l’excroissance de ses activités. Toutes ces
sociétés implantées dans les pays susmentionnés deviendront
autonomes plus tard.
On verra la naissance de la Bralima au Congo
Brazzaville (BRASCO), Bralima Rwanda (BRALIRWA) et Bralima
Burundi (BRARUNDI) au Burundi.
La Bralima qui était en amont sous contrôle industriel
Belge, appartient à ce jour à ce groupe multinational implanté à
Kinshasa où se trouvent la direction Générale et le siège
d’exploitation c'est-à-dire, la Direction Générale et le siège
d’exploitation sont situés sur croisement des avenues KABASELE
TSHAMALA ex avenue du Flambeau n° 912 et du drapeau n° 1
dans la commune de BARUMBU, ville province de Kinshasa.
3.1.2. SIEGE SOCIAL
La Bralima a sa Direction Générale installée dans la
ville province de Kinshasa et compte 7 sièges provinciaux.
1. Siège de Kinshasa, fondé en 1926 ;
2. Siège de BUKAVU, fondé en 1950 ;
3. Siège de LUBUMBASHI, fondé en 1953 ;
4. Siège de KISANGANI, fondé en 1957 ;
5. Siège de BOMA, fondé en 1958 ;
6. Siège de MBANDAKA, fondé en 1992 ;
7. Siège de MBUJI MAYI, fondé en 1997.
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3.1.3. OBJET SOCIAL


La Bralima est une entreprise industrielle destinée à la
fabrication des Boissons alcoolisées et gazeuses.
Elle s’occupe de la production et de la
commercialisation des Bières telles que : (PRIMUS, TURBO-KING,
MUTZIG etc.,…) et des Boissons gazeuses comme (Coca-cola,
Fanta, Maltina, Vital ‘ô, Fayrouz etc.) Ainsi que la fabrication et la
commercialisation des blocs de glaces qui est en quelque sorte
une activité en hors exploitation dans le sens propre du terme.
3.1.4. FORME JURIDIQUE
La Bralima est une société par actions à responsabilité
limitée, S.A.R.L en sigle qui est sans doute une société de
capitaux par excellence en droit commercial congolais dont le
pendant ou l’équivalent en droit comparé est la société anonyme.
Le régime de la S.A.R.L tel que défini par le décret du
27 Février 1887 a connu une certaine excroissance avec l’arrêté
royal du 1926. Ce régime embaume les questions aussi diverses
que la formation et le fonctionnement du S.A.R.L.
Il faut noter aussi que la S.A.R.L est constituée pour
une durée maximum de 30 ans, toute prorogation ou allongement
de la durée d’exécution des activités doit être autorisée par le chef
de l’ETAT qui est accordé par la voix d’ordonnance loi. Il s’agit
d’une exigence qui date des origines de l’ETAT congolais et dont
l’un des objectifs majeurs était de contrôler le déploiement des
activités économiques en vue d’un développement équilibré du
territoire national.
Vu tout ce qui est susdit, on peut paraphraser en
disant que la Brasserie Limonadière et Malterie, en sigle
BRALIMA est une société par actions à responsabilité limitée
(S.A.R.L) dont les actionnaires sont regroupés au sein d’un
conseil d’administration jouissant d’une personnalité juridique et
d’une autonomie de Gestion.
Après avoir opté pour cette forme, la Bralima a obtenu
son enregistrement au nouveau registre de commerce (NRC) sous
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le numéro 1230, immatriculé et identifié suivant le numéro


A04965X.
La loi du premier juin 1960 est à la base de la création
de la BRALIMA sous forme juridique actuelle.
Son capital social est de 6.540.750 représenté par
1.665.181 actions réparties comme suit :
1. HEINEKEN International Béer : 657.517 actions ;
2. BELGGING MOATSHARPPTYBA : 252.995 actions ;
3. AMSTEL BROUVERY BV : 247.998 actions ;
4. REP. DEM DU CONGO : 139.106 actions ;
5. Actionnaires Internationaux : 367.560 actions ;
6. Divers : 5 actions.

3.1.5. LE FONCTIONNEMENT DE LA BRALIMA / S.A.


Comme dans le fonctionnement de toute SARL, La
Bralima dispose d’un organe délibérant qui est l’assemblée
générale, un organe de gestion qui est le conseil d’administration
et d’un organe de contrôle qui est le commissaire au compte.
L’organe de gestion est donc le conseil d’administration
qui est composés des administrateurs. Les administrateurs sont
choisis par les actionnaires et peuvent aussi présenter le groupe
d’actionnaires.
Le conseil d’administration a tout le pouvoir pour
d’accomplir l’objet social de la société, sauf, respecter les limites
qui sont circonscrites par les statuts des sociétés et la loi.
Le conseil d’administration est présidé par un président
du conseil d’administration qui assure la présentation de la
société vis-à-vis de tiers.
Quant à la gestion quotidienne, elle est assurée par un
administrateur appelé « administrateur déléguer », c’est-à-dire
c’est celui qui fait fonctionner la société.
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3.1.6. STRUCTURE FONCTIONNELLE INTERNE OU


ORGANISATIONNELLE DE LA BRALIMA
La Bralima  étant classées parmi les deux grandes
entreprises industrielles du secteur Brassicole en République
démocratique du Congo, son succès ou son échec reste sans
conteste tributaire de ses activités et de son organisation interne.
3.1.6.1. ORGANISATION STRUCTURELLE
La Brasserie Limonadière et Malterie (BRALIMA) est
composée de 12 Directions au total.
Elle est composée d’une direction générale supervisée
par un Administrateur General, suivi de huit Directions dont
l’organisation ci-dessous.
A l’absence de l’Administrateur Délégué général, le
Directeur Technique assume l’intérim.
3.1.6.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE
a) Direction Technique
Elle est une direction qui s’occupe de la réparation des
pannes techniques qui peuvent ralentir le développement et la
progression de la bonne marche des activités au niveau de la
production.
b) Direction logistique
La logistique comme direction à la Bralima s’intéresse
du transport et des approvisionnements de la société. Elle
englobe les Départements d’import-export, d’Exportation et
d’Achats locaux.
En fait, elle fait figure d’un service
d’approvisionnement.
c) Direction financière
Elle fait l’étude de la vie financière de l’entreprise avec
l’objectif ultime d’assurer la sécurité d’approvisionnement en
liquidité en vue d’une utilisation rationnelle.
Cette direction loge en son sein cinq départements à
savoir : Financier, informatique, comptabilité, contrôle de Gestion
et trésorerie.
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d) Direction Marketing et commerciale


Cette direction évalue les besoins et les intentions des
consommateurs et, en fonction de ces données, arrive à mettre
des stratégies afin de peser sur les décisions d’achat. Comme
toute gestion du marketing le service marketing de la BRALIMA
comporte, la planification, l’organisation, la direction et le
contrôle de la prise de décision concernant les gammes de
produits BRALIMA, la détermination du prix, la promotion et le
service.
En outre, ce service a la charge de la distribution
physique des produits, déterminant les circuits de distributions
qui seront utilisés et supervisant le flux rentable de biens de la
société au lieu de stockage.
En tout, cette direction a pour tâche la promotion et la
commercialisation des produits Bralima susceptible d’être
consommés.
Cette Direction a en son sein deux branches :
 Le Marketing produit : chargé d’étude et de
commercialisation ;
 Les Ventes chargées de la communication des produits.

e) Direction des ressources humaines


Communément appelé Direction du personnel, elle a
pour tâche de s’occuper des problèmes sociaux des agents de
l’entreprise et de leur formation.
Elle se charge également de la gestion du personnel et
de Recrutement des Nouveaux Aspirants.
f) Direction médicale
Cette direction a pour tâche d’administrer les soins
médicaux non seulement aux travailleurs mais aussi à leurs
familles respectives. En tout, elle s’occupe de la santé de tout
personnel et de leur Foyer.
g) Direction de l’audit interne
Elle s’occupe de la protection de l’ensemble des biens
de l’entreprise et fournit à celle-ci des recommandations et
conseils pour sa bonne marche. Il s’agit également de l’Audit
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interne, elle assure l’audit des activités et fonctionnements des


services de la société.
Cette fonction d’audit interne donne à cet égard
l’assurance raisonnable que les opérations menées, les décisions
prises sont « sous contrôle » et qu’elle contribue donc aux
objectifs de l’entreprise.
h) Direction Relations Publiques
En tout cette Direction s’occupe des
relations de l’Entreprise avec le monde extérieure c’est-à-dire elle
assure le contact physique entre Brasserie et les pouvoirs
publics.
i) Direction des sièges
Cette direction coordonne les activités des différents
sièges d’exploitation comme celui de KINSHASA, de KISANGANI,
de BOMA, de MBANDAKA, de LUBUMBASHI, de MBUJI-MAYI etc.
j) Direction Informatique
Cette Direction s’intéresse aux informations
intérieures comme extérieures intéressant la personnalité de
l’entreprise.
k) Direction Générale
La direction générale assure le contact entre la
Brasserie et les autorités du pays ; elle s’occupe aussi de la
coordination de toutes les activités de la société.
En fait cette direction réunit régulièrement au
sein du comité de direction toutes les Directions fonctionnelles
pour s’assurer de l’implantation, de la coordination et du
contrôle de gestion quotidienne de l’Entreprise.
A sa tête, il y a l’Administration Délégué qui est
l’animateur principal des activités de la société.
l) DIRECTION DE CONTROLE DE GESTION
2) DIRECTION DE CONTROLE DE PRODUITS
Cette direction a comme fonction principale de faire le
contrôle des produits fabriqués par la Bralima.
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ORGANIGRAMME DE LA BRALIMA S.A.R.L/RDC

ADMINISTRATION DELEGUEE
GENERALE

SECRETARIAT

DIRECTION DES DIRECTION DIRECTION DES DIRECTION MKTG DIRECTION DIRECTION DIRECTION
RESS. HUMAINES TECHNIQUE FINANCES ET COMMERCIALE LOGISTIQUE MEDICALE INFORMATIQUE

DIRECTION DES DIRECTION DE DIRECTION D’AUDIT DIRECTION DIRECTION RELATIONS


SIEGES CONTROLE DE GEST. INTERNE CONTROLE PRODUIT PUBLIQUES

Source : Direction de ressources humaines de la Bralima


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3.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL


Toute étude nécessite la mise en application d’une
méthodologie permettant de mener à bien et de façon méthodique
l’étude. La méthodologie établit la façon dont on va analyser, découvrir
et décrypter un phénomène.
La méthodologie de notre travail est constituée des éléments
suivants :
 La méthode d’analyse ;
 Les techniques de collecte des données.

3.2.1. La méthode d’analyse


La notion de méthode est d’une ambigüité souvent dénoncée.
En ce qui concerne la méthode au sens élevé du terme, J. Piaget (1967),
remarque qu’elle n’est pas une branche indépendante, car les problèmes
d’épistémologie et de logique posent constamment des questions de
méthode.
La méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à démontrer et vérifier ce que l’on
cherche. La méthode scientifique est aussi un ensemble des
cheminements par lequel la pensée s’oriente en vue d’observer les
événements et qui fixe l’ordre des opérations à accomplir pour atteindre
un résultat.
Le choix de la méthode ne se fait pas au hasard, il dépend de
la nature même du phénomène à étudier. Le Développement des
connaissances par la méthode scientifique qui est la démarche la plus
importante du temps moderne.
La méthode scientifique oriente et éclaire l’observation c’est-à
dire, la manière d’observer ou la manière dont on a observé et fait appel
aux techniques dans les opérations d’examens des hypothèses avant
d’être fixé sur le résultat devant conduire une décision.
Les méthodes d’étude auxquelles nous recourons sont :
1. L’analyse descriptive qui nous a permis à juste valeur à décrire les
liens existants entre la rentabilité et la solvabilité à la BRALIMA.
2. L’analyse comparative nous a permis de comparer les résultats
réels des tableaux financiers avec la modélisation économétrique. Ainsi,
3

cette analyse consiste à étudier un phénomène et le contexte réel en


essayant d’épingler les différentes caractéristiques propres du
phénomène et à les confronter aux différents éléments présentés
précédemment.

3.2.2 Techniques de collecte des données


Les techniques sont des procédés de démarche, des moyens
concrets pour arriver à la connaissance des faits. Toute recherche à
caractère scientifique doit utiliser des procédés opérateurs, rigoureux,
bien définis, transmissibles, susceptibles d’être à nouveau appliquer
dans les mêmes conditions, adaptés aux genres de problèmes et de
phénomène en cause. C’est –ce qu’on appelle les Techniques.
La technique scientifique est aussi vue comme étant un
procédé opérationnel d’épluchage d’un événement catalyseur des
observations, construit par le chercheur pour juger, tester mesurer,
sélectionner, contrôler, comparer, rapporter, explorer, décrire les faits
des observations ou donner une opinion, un sentiment sur les données
de l’étude en vue de vérifier l’acceptabilité des hypothèses.
Parmi les techniques que nous avons utilisé pour
expérimenter les hypothèses et avoir des informations, il y a entre autre
le questionnaire, la technique documentaire, la technique d’interview ou
d’entretiens.
3.2.2.1. La Technique documentaire
La technique documentaire consiste à effectuer des
recherches ou fouiller des ouvrages, notes des cours et tout autre
document susceptible à nous livrer les informations relatives à notre
thème.
Cette technique nous a permis de trouver des informations
relatives à la rentabilité et la solvabilité au sein de la Bralima.
Nous avons recouru à la lecture des documents de cette
entreprise comme les Bilans, Grands livres pour recueillir les
informations utiles à notre recherche mais également les travaux de fin
de cycle, notes de cours, syllabus et autres travaux utile pour
l’élaboration de ce travail.
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3.2.2.2. La technique d’interview


L’interview consiste en une certaine interrogation directe
d’une personne par une autre. Elle est un dialogue, une conversation ou
une discussion sur un point spécifique ou un phénomène déterminé.
Le contact pris avec diverses personnes au sujet de notre
étude, plus particulièrement les responsables du service d’audit interne
et du contrôle de Gestion de la BRALIMA nous a conduit à récolter les
données nécessaires au développement de notre travail ou étude.
3.2.3. Méthodes économétriques

Les méthodes économétriques que nous utilisons dans cette


étude sont basée sur la modélisation VAR. les avantages de cette
modélisation sont nombreux par rapport aux approches traditionnelles
des équations structurelles.

Outre le fait qu'elle résout le problème d'endogeneité


potentielle des variables inhérentes aux modèles structurels, la
modélisation VAR permet quatre applications différentes : des
prévisions, une analyse en termes de causalité, une simulation de
politiques économiques à partir des fonctions de réponses traduisant la
propagation des chocs et des décompositions historiques des chocs.

La notion de causalité généralement utilisée et que nous


retenions ici, est celle de Granger. Une variable Y cause au sens de
Granger une variable X si les valeurs passées de Y contribuent à
expliquer la valeur contemporaine de x par rapport aux seules valeurs
passées de cette dernière.

Sur le plan statistique, le test de causalité au sens de Granger


revient à un test de significativité globale causale dans l'équation de la
variable causée. Mais le cadre théorique de cette inférence statistique
suppose que les variables soient stationnaires.

Deux grandes familles de tests de causalité au sens de


Granger, sont envisageables. On distingue, en premier lieu, les
procédures de tests dites séquentielles qui imposent d'étudier de
manière précise la stationnarité des séries en jeu et la présence éventuelle
d'une relation de Co intégration avant de conduire le test de causalité.
Lorsque les séries sont intégrées d'ordre un et Co intégrées, l'estimation
d'un VAR en différences premières n'est pas appropriée, il convient de
5

ré-paramétrer le modèle sous la forme d'un modèle vectoriel à correction


d'erreur.

L'existence d'une relation de Co intégration suggère une


causalité dans au moins une direction. Les procédures séquentielles
permettent ainsi d'effectuer un test de causalité sur la dimension de court
terme et un test sur la dimension de long terme.

Cependant, le recours à ce protocole de tests préliminaire


peut conduire à des biais importants potentiels à chaque étape tels que
l'inférence causale devienne incertaine. D'une part, on sait que la
puissance des tests de racines unitaires est faible pour des petits
échantillons et rien n'indique que l'on élimine totalement les biais par
une combinaison de tests de racines unitaires.

D'autre part, comme le montre par simulation Toda (1995),


puis Cheung et Lai (1993), le test de Co intégration de Johannsen sur
échantillon réduit dépend d'un certain nombre de paramètres (nombre
d'observation, ordre d'intégration des variables, nombre de retards,
présence ou non de tendances déterministes). Il en résulte un risque de
biais supplémentaire qui s'ajoute à celui des tests de racines unitaires et
rend moins probants les résultats de l'inférence causale.

Selon Toda et Yamamoto (1995), ce qui importe


fondamentalement pour l'économiste n'est pas de savoir si les variables
sont intégrées voire Co intégrées, mais de tester des restrictions
matérialisant des hypothèses théoriques. C'est en cela que les procédures
non séquentielles de test de causalité pouvant s'abstraire des tests
préliminaires de Co intégration prend tous leurs sens.

Ces procédures consistent à effectuer des estimations


corrigées de VAR pour tenir compte d'une éventuelle relation de Co
intégration, sans pour autant étudier explicitement cette Co intégration.

Ce faisant, elles permettent en un unique test de valider


l'existence d'une causalité globalement sur le court et le long terme.

Le test de causalité développé par Toda et Yamamoto permet


d'étudier la causalité dans un système de variables non stationnaires
intégrées d'ordres différents. La nécessité d'étudier la Co intégration est
outre passée par une sur-para métrisation non optimale du VAR.
6

l'unique condition reste toutefois que l'ordre du VAR soit supérieur à


l'ordre maximal d'intégration possible des variables.

Concrètement, la procédure de Toda et Yamamoto se réalise


en deux étapes. Tout d'abord, il s'agit de déterminer l'ordre d'intégration
maximal (dmax) des séries et le nombre de retard optimal (K) du
processus VAR en niveau. Ensuite, il faut estimer un modèle VAR en
niveau d'ordre p=K+ dmax par les moindres carrés ordinaires.

Pour construire l'inférence causale sur le modèle


« augmenter », on applique des tests de restrictions uniquement sur les K
premiers coefficients. Les autres coefficients, en réalité nuls, ne sont un
sur-para métrisation volontaire qui sert à incorporer dans le VAR la
dimension potentiellement Co intégrées des séries.

Cette procédure n'est valable que si dmax n'est pas supérieur à l'ordre AR
du VAR. la statistique de test suit asymptotiquement une loi de chi deux
et reste indépendante de l'ordre d'intégration des variables

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