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La Caisse de dépôt et de gestion du Maroc ou CDG créée en 1959, est une institution

financière publique qui gère l'épargne à long terme au Maroc.

La CDG gère la Caisse nationale de retraites et d’assurances (CNRA) qui, à son tour, gère le
régime collectif d'allocation de retraite (RCAR)

L’épargne collectée par la CDG correspond notamment aux fonds des réserves de la CNSS, de
la Caisse d'épargne nationale, des fonds de consignations et des fonds provenant des
professions juridiques.

Elle est un important investisseur dans le pays, et possède de nombreuses filiales opérant dans
divers secteurs de l'économie.

Son directeur est Khalid Safir.

Historique[modifier | modifier le code]


Création[modifier | modifier le code]
La CDG est fondée en Mars 1959, au lendemain de l’indépendance du Maroc, par Mamoun
Tahiri, ministre des Finances du gouvernement d’Abdallah Ibrahim.

Le gouvernement Abdallah Ibrahim lance aussi l'instauration du dirham marocain et la fondation


de Bank Al-Maghrib. La création de la CDG s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à la
fois à recouvrer l’indépendance économique du pays et à le doter d'instruments nécessaires à
son développement.

Les objectifs de la CDG sont, d'après son dahir fondateur1 :

 « assurer la gestion des deniers et la conservation des valeurs appartenant aux fonds
ou organismes qui y sont tenus ou qui le demandent » ;
 « recevoir les consignations administratives et judiciaires, ainsi que les
cautionnements » ;
 « gérer les caisses ou services spéciaux qui peuvent lui être confiés ».
Des filiales sont créées, comme la Compagnie générale immobilière (CGI) ou la Société centrale
de réassurance (SCR).

Années 2000[modifier | modifier le code]


En 2001, la nomination d’un nouveau directeur, Mustapha Bakkoury, marque un tournant dans
l’histoire de la CDG. Il a une formation d’ingénieur diplômé des grandes écoles françaises et une
carrière essentiellement passée au sein de la banque BMCI.

Son profil contraste avec celui de ses prédécesseurs, souvent issus de la haute fonction publique
et notamment du ministère des Finances.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi bancaire de 2006, la CDG est soumise aux directives de Bank
Al-Maghrib (BAM) car elle est considérée comme organisme assimilé à un établissement de
crédit.

En 2016, dans le cadre de la COP 22 qui se tient alors à Marrakech, la CDG rejoint le think
tank I4CE2.

La CDG a adopté en juin 2017 une nouvelle stratégie prévoyant de nouveaux positionnements
en ligne avec les enjeux économiques du Maroc. Elle intervient désormais en tant qu’expert pour
compte de l’État et d’acteurs tiers, en tant que financeur des collectivités territoriales et des PME
et en tant qu’investisseur stratégique tourné vers le développement du tissu productif dans des
secteurs clés de l’économie marocaine[source secondaire souhaitée].

En mai 2019, La Caisse des dépôts et de gestion lance « 212 Founders ». Un programme qui
vise à aider les start-up locales en fournissant une aide financière allant de trois à dix millions de
dirhams3.

Organisation et gouvernance[modifier | modifier le code]


Textes La CDG est régie par deux grands textes juridiques :

 Le dahir n° 1-59- 074 de 1959.


 La loi no 34-033 sur les établissements de crédit (2006).
Le dahir de création de la CDG a institué une commission de surveillance, comme organe de
gouvernance de la Caisse, chargée du contrôle de ses opérations et d’émettre des avis sur
toutes ses orientations.

Elle est composée de cinq personnes :

 Deux membres de la Cour suprême désignés par le ministre de la Justice ;


 Le ministre de l’Économie ou un représentant ;
 Le ministre des Finances ou un représentant ;
 Le gouverneur de Bank Al-Maghrib ou un représentant.
La commission de surveillance doit présenter chaque année un rapport sur la gestion financière
et sur l’activité de la CDG. Ce rapport est publié au Bulletin officiel.

La Commission de surveillance ne jouit cependant pas de pouvoirs de décision. Son rôle est
essentiellement consultatif. Elle n’exerce aucun droit de regard préalable sur les stratégies
projetées par la direction, ni sur les décisions du groupe.

Le dahir de création de CDG confère au directeur général des pouvoirs de gestion très étendus.
Il décide de toutes les opérations en matière d’investissement, de recrutement et de nomination
et même de création et suppression de structures.

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