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Licence Professionnelle Management Bancaire Et Financier

M1 : L’environnement Bancaire

L’EVOLUTION DU
SYSTEME BANCAIRE
MAROCAIN

Réalisée par : Encadrée par :

Insaf AMSAGUINE Dr. Nezha AITTALEB

Année universitaire 2022-2023


Plan

Introduction

Annexe1 : Historique du secteur bancaire marocain

Annexe 2 : L’entrée des banques islamiques au Maroc

Annexe 3 : Le développement du réseau des établissements bancaires marocains

Annexe 4 : Impact de la crise du coronavirus sur le secteur bancaire

Conclusion

Bibliographie
Introduction :
« Banque toute entreprise qui fait profession, habituelle de recevoir du public, à titre
de dépôts ou autrement, des fonds qu’elle emploie soit pour son propre compte, soit pour le
compte de ses clients ou de tiers désignés par ceux-ci, en opérations financières, de crédit, de
bourse ou de change. »

Ainsi, la banque est un établissement de crédit ayant pour objet de procurer des
services financiers aux particuliers ainsi qu’aux entreprises, qu’elles soient privées ou
publiques. L’activité de banque consiste à collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes
variables, permettent le financement de l’activité économique. Ces services sont aujourd’hui
fournis par un réseau d’institutions différentes telles que les banques à statut commercial, les
banques d’affaires et les institutions financières spécialisées qui agissent sous le contrôle
d’autorités de tutelle, parmi lesquelles figurent les banques centrales.

La banque Marocaine, comme toutes les banques du monde, joue un rôle primordial
dans l'économie marocaine et la société en générale. Le système bancaire marocain, depuis
l’indépendance, a connu diverses réformes qui en font aujourd'hui un système moderne,
adapté aux besoins de la société comme à ceux des entreprises, il est devenu dans une courte
période un système moderne et efficace. Afin de mieux l'appréhender, il est jugé important de
traiter ce thème selon quatre annexes, la première sera consacré à l’histoire du secteur
bancaire au Maroc,  dans la deuxième annexe, on va souligner l’entrée des banques
participatives, ensuite il y aura lieu de parler du Le développement du réseau des
établissements bancaires marocains. Et la dernière annexe va mettre l’accent sur Impact de la
crise du coronavirus sur le secteur bancaire.
Annexe 1 : Historique du secteur bancaire marocain

Pour répondre aux exigences croissantes de développement de la profession bancaire


d’une part et des exigences de s’adapter aux évolutions des normes prudentielles
internationales d’autre part, la loi bancaire marocaine a fait l’objet de plusieurs réformes
successives : la première en 1993, la deuxième en 2006 et la réforme actuelle de 2014 suite à
la mise en place des banques participatives.

L’histoire prouve l’ouverture des premiers guichets bancaires en 1906 et la Banque


d’Etat en 1907 par la signature de l’Acte d’Algésiras entre le Maroc, les Etats-Unis et douze
pays européens. La banque d’Etat joue le rôle de l’agent financier du gouvernement, exerce
des opérations à caractère commercial et émettre la monnaie fiduciaire. Pendant le protectorat,
de nombreuses banques d’affaires se sont installées et des institutions financières nationales
ont été créées. Toutefois, ce n’est qu’en 1943 qu’un texte de loi a été instauré pour
réglementer l’activité bancaire marocaine.

Au lendemain de l’indépendance (1959), des réformes importantes ont été mises en


place pour nationaliser le système bancaire : la réorganisation de l’office des changes (1958),
l’instauration du dirham (MAD) comme l’unique unité de compte nationale (1959) et la
création de la banque du Maroc en 1959 et sa nomination « Bank Al-Maghreb » en 1987. Et
pour accompagner le financement du développement de l’économie marocaine, plusieurs
banques ont été créées.

Le système bancaire marocain a fait l’objet d’une importante réforme en 1993, qui a
complétée et remplacée la loi bancaire de 1967. Cette réforme a visé la libéralisation
progressive du système bancaire par le désencadrement du crédit, la libéralisation des taux
d’intérêts débiteurs, le renforcement de la protection des déposants et des emprunteurs et le
lancement d’un marché de change interbancaire. Ainsi, cette loi a retenu la notion de la «
banque universelle » et distingue entre les banques et les sociétés de financement ce qui a
remplacé la distinction entre les organismes de financement spécialisés (OFS) et les banques.
Cette libéralisation du système bancaire a été réalisée dans un cadre prudentiel renforcé par la
création : du Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME), de la Commission de
Discipline (CD) et le Comité des Etablissement de Crédit (CEC).

Toutefois, le champ de la loi bancaire de 1993 est limité puisqu’il ne s’applique pas
aux organismes financiers qui ont une mission de service public : Bank Al-Maghreb, la
Trésorerie Générale du Royaume, les services financiers de la Poste, la Caisse de Dépôts et de
Gestion, la Caisse Centrale de Garantie. En outre, les Banques off-shore, le Crédit Populaire,
le Crédit Immobilier et Hôtelier et le Crédit Agricole sont régis par des textes de loi
particuliers. C’est face à ces limites qu’une autre réforme a été intervenue en 2006.

La nouvelle loi bancaire promulguée en 2006 a intégrée des textes relatifs aux
institutions de microcrédit et à la banque postale. Il a octroyé plus d’autonomie à Bank Al-
Maghreb en matière de contrôle bancaire, de fixation des objectifs et des instruments de la
politique monétaire. Ainsi, la banque centrale est la seule institution chargée de la surveillance
et de la régulation du système bancaire. En outre, vu le rôle indispensable des banques dans le
financement de l’économie marocaine, la stabilité de leur structure financière est un pilier
pour la continuité de leurs activités. Dans ce cadre, la loi bancaire a introduit les nouvelles
règles prudentielles de Bâle II.

La troisième réforme est introduite en décembre 2014, ces principaux apports portent
notamment sur l’élargissement du champ d’application de la loi aux établissements spécialisés
dans l’offre des services de paiement, aux associations de micro-crédit et les banques off-
shore. Elles sont désormais soumises aux règles prudentielles, comptables, aux régimes des
sanctions, d’octroi et de retrait d’agrément. Ainsi, la présente loi a alignée le système bancaire
national aux nouvelles règles de surveillance macro-prudentielles et de gestion des crises
systémiques dans le cadre de Bâle III. Un comité a été instauré et chargé de l’analyse de la
situation du système financier, de l’évaluation des risques systémiques et de la mise en œuvre
des mesures nécessaires pour atténuer ses effets sur l’économie nationale.

Le fait marquant de la réforme de la loi bancaire de 2014, c’est l’instauration du cadre


législatif relatif à l’introduction des banques participatives et du Conseil Supérieur des
Oulémas (CSO). Ce dernier a pour mission de donner des avis de conformité des activités et
des produits des banques participatives à la Chariaâ. Il prévoit également l’instauration d’un
comité d’audit chargé d’identifier et de prévenir les risques de non-conformité de leurs
opérations et produits aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas (CSO). Ces banques
reposent sur le principe de partage des gains et des pertes, l’interdiction de financement des
activités illicites, l’interdiction de l’intérêt et de la spéculation.
Annexe2 : L’entrée des banques islamiques au Maroc

La finance islamique est basée sur les principes de la loi islamique (Sharia) qui
imposent justice, équité et transparence. La finance islamique se distingue des pratiques
financières conventionnelles par une conception différente de la valeur du capital et du travail.
Ainsi, ces pratiques mettent en avant l'éthique et la morale et puisent leurs sources dans la
révélation divine et dans la sunna (« tradition prophétique ») tout en s'inspirant des pratiques
économiques et financières à l'époque du prophète.

Dans le cas du Maroc, 17 établissements financiers ont déposés leur demande


d’agrément de banque participative. Cinq banques marocaines sont dans la course (BMCE,
AWB, BCP, …). Théoriquement, le Maroc devrait délivrer les premières licences durant le
premier semestre 2016.

Le lancement des banques islamiques c’est vue retarder de plusieurs mois dans
l’unique but de développer un modèle, typiquement marocain, ainsi que de préparé les
conditions qui permettraient de créer des synergies avec la finance conventionnelle existante.
En effet, le modèle développé présente la finance participative comme un complément de la
finance conventionnelle et un moteur de bancarisation additionnelle de l’économie nationale.

La Banque centrale a aussi plaidé pour une uniformisation de l’approche entre les pays
ayant recours à la finance islamique. Sur ce registre, un conseil suprême d’érudits (Charia
Board) a été mis en place au Maroc. Il sera la seule instance habilitée à émettre des décrets
religieux sur les produits financiers. En revanche, chaque future banque islamique pourra
avoir son propre comité, mais devra annuellement rendre compte de ses activités.

Globalement, les différentes réformes avaient pour objectif de moderniser le système


bancaire marocain, d’améliorer le financement de l’économie et renforcer son attractivité au
niveau régional et international.

Ces réformes impactent évidemment la structure du système bancaire national et sa


contribution au financement de l’économie nationale.
Annexe 3:Le développement du réseau des établissements bancaires
marocains

Le système bancaire marocain est composé des banques commerciales, des banques
d’affaires et de la banque centrale (Bank Al-Maghreb). A la fin de 2016, le secteur bancaire
marocain comptait 84 établissements de crédit et assimilés. Ils sont réparties entre 19 banques
(dont 6 cotées et représentant 39% de la capitalisation boursière), 6 banques off-shore, 34
sociétés de financement, 13 associations de micro-crédit, 10 sociétés de transfert de fonds et 2
autres établissements (Caisse Centrale de Garantie et la Caisse de Dépôt et de Gestion).

A l’étranger, les banques marocaines disposent de 41 filiales et 18 succursales. Ces


établissements disposent d’environ 1 453 agences et de 50 bureaux de représentants (dont
84% installés en Europe). Les agences sont localisées majoritairement dans les pays de
l’Afrique de l’Ouest à hauteur de 56%, dans l’Afrique de l’Est et dans Australie (15%), dans
l’Afrique du Nord (15%), dans l’Afrique Centrale (7%) et en Europe (7%).

De plus, le 29 novembre 2016, le Comité des Etablissements des Crédits (CEC) a émis
un avis favorable sur les demandes de création de 5 banques participatives. Il s’agit de la CIH
Bank en partenariat avec la Quatar International Islamic Bank ; la BMCE Bank of Africa
conjointement avec le groupe Saoudi/Bahereini Dalla Al Baraka ; la Banque Centrale
Populaire (B.C.P) avec le groupe Saoudien Guidance11 ; le Crédit Agricole du Maroc avec
l’Islamic Corporation for the Developpement of the Private Sectoe (ICD) ; Attijariwafa Bank
a précisé qu’elle est toujours en discussion avec des futures partenaires. Le Comité des
Etablissements de Crédit a émis également un avis favorable pour autoriser 3 banques à créer
des guichets dédiés aux produits bancaires participatifs. Il s’agit de la Banque Marocaine du
Commerce et de l’Industrie, le Crédit du Maroc et la Société Générale.

Cette géographie révèle que le système bancaire est assez diversifié pour financer
l’économie marocaine. En outre, l’instauration des banques participatives va certainement
renforcer l’offre de financement par le secteur bancaire et doter les entreprises et les
particuliers d’une nouvelle source de financement dont les principes sont conformes à la
Chariaâ.
Annexe4 : Impact de la crise du coronavirus sur le secteur bancaire

Il est évident de dire que la crise du coronavirus est une crise qui a touché plusieurs secteurs
économiques, et le secteur bancaire n’échappe pas aux effets, et ces derniers se manifestent à
plusieurs niveaux :

 Accélération du processus de digitalisation : Le coronavirus vit avec la monnaie


(pièces et billets) et se transporte avec elle, et l’organisation mondiale de la santé a
encouragé les paiements sans contact, du fait que la manipulation de l'argent qui passe
par différentes mains pose un risque pour la santé. Certains clients hésitent alors à
utiliser les distributeurs automatiques de billets de peur d'attraper le virus. De telles
craintes auront inévitablement un impact négatif à long terme sur la monnaie et une
tendance à la hausse de l’utilisation de la monnaie numérique.
Le désir des consommateurs pour les services bancaires numériques, ainsi que les
paiements électroniques sans contact augmentera très probablement, forçant de
nombreuses institutions financières traditionnelles à accélérer les efforts d'innovation
numérique, ce qui augmentera la demande des solutions numériques auprès des
entreprises de technologies financières, ce qui peut pousser les régulateurs à stimuler
l’expansion des solutions financières, comme la Corée du sud qui a choisi d’assouplir
temporairement les réglementations sur les Fintech pendant le mois de Mars 2020, afin
d’encourager la reprise économique. Ainsi, de nombreuses acquisitions, partenariats et
collaborations peuvent se produire ce qui pourrait complètement changer l'écosystème
bancaire avec une augmentation de l’activité Fintech (Ex : Apple + Goldman Sachs,
PayPal + miel…etc.). Les établissements qui ont investi dans l’innovation et la
transformation numérique ont la possibilité de tirer profit de leur expérience client et
des avantages des produits numériques plus que jamais, par rapport à leurs concurrents
qui ont des options numériques limitées.
 Baisse de rentabilité : Avec la crise économique, liée à l’arrêt de travail de plusieurs
entreprises, le report des échéances de crédit, la baisse des taux d’intérêt, des crédits à
taux d’intérêt nul, la suppression ou la réduction de certains frais bancaires, le
ralentissement de l’économie mondiale, la mobilité limitée des consommateurs, la
baisse des revenus de certains employés, l’arrêt de travail dans le secteur informel,
avec un report des dépenses, la chute immédiate de la production de crédits à la
consommation, le risque fort d’impayés, il est clair que les banques connaitront une
baisse de rentabilité avec une baisse des revenus bruts d’intérêt.
 Baisse du trafic et le nombre des agences : Bien avant la crise du coronavirus, l’un
des rapports sur la supervision bancaire au Maroc, a indiqué que l’ouverture des
agences bancaires continue de ralentir. Cette tendance va encore continuer selon les
experts, suite à la crise du coronavirus qui va accélérer le processus de digitalisation et
de transformation numérique des banques, avec une réduction de la taille des sièges en
faveur du développement du télétravail, ajoutant à cela la limitation du nombre de
client pouvant accéder en même temps à une agence ce qui a considérablement réduit
le trafic des clients.

Nous constatons aussi que des banques ont appris dans ce moment de crise, à mettre en
œuvres des processus plus directs, moins formalisés et digitaux pour traiter dans l’urgence,
avec des circuits de validation et des niveaux de délégation ajustés, comme Al Barid Bank au
Maroc qui a mis en œuvre la simplification de la procédure d'octroi des certificats de
signature électronique « Barid eSign », après l'obtention de l'accord du régulateur. Certaines
banques asiatiques ont activé la reconnaissance électronique des clients, l’utilisation de la
signature électronique et la soumission des documents en ligne, elles ont aussi proposé des
produits et des services supplémentaires, comme l’assurance COVID-19 et des portails
d’informations médicales, alors que La China Merchants Bank a développé son application
pour que les clients puissent accéder, en plus des services bancaires, à d’autres services
quotidiens, comme la livraison de la nourriture à domicile, des recettes, des cours en ligne,
des services de covoiturage pour ceux qui travaillent, des informations sur la pandémie en
temps réel, des conseils en ligne et une recherche des hôpitaux, grâce à des partenariats avec
divers fournisseurs, et cette zone de l’application a enregistré en un mois plus de 100 millions
de visites, et 1,6 million de visiteurs ayant reçu des conseils d'environ 50 000 médecins. Au
Maroc, la fondation Attijariwafa Bank exploite sa chaine Youtube pour une série de
conférences digitales pour décrypter les multiples impacts de la crise sanitaire du Covid-19 au
Maroc. Ainsi, de nouveaux usages et besoins induits par la crise ont émergé, avec le
recentrage des services clients sur les activités clés et l’évolution des offres vers plus de
souplesse et de flexibilité, et le déploiement de compagnes non commerciales centrées sur
l’humain, la solidarité et le relais des mesures gouvernementales.
Conclusion :
Le secteur bancaire présente dans tous les pays des caractéristiques spécifiques
d’environnement qui influent directement sur son activité.
A l’heure de la mondialisation, la plupart des pays industrialisés ou en voie de développement
ont été amenés à modifier substantiellement leur organisation bancaire.
Le Maroc, pays largement ouvert sur l’extérieur n’a pas échappé à la règle.
Pour les mêmes raisons et pour d’autres considérations internes liées essentiellement à la mise
en œuvre du programme d’ajustement structurel, le Maroc a entamé dès le milieu des années
quatre-vingt une importante réforme de son système financier, cette réforme a pour but de
doter notre pays d’un secteur bancaire dynamique, compétitif et performant, capable de
contribuer d’une manière plus active que par le passé la croissance économique.

Si la crise du Covid-19 a engendré de l’isolement social et commercial, et elle a


éloigné les banques de leurs clients, les réseaux sociaux permettent de les rapprocher, et rester
en contact avec eux, dans un cadre social et plus convivial. Alors la bonne stratégie de médias
sociaux peut aider les banques à construire une relation positive avec leurs clients, ce qui
entraînera une augmentation de leur engagement et de leur fidélité.
Bibliographie :
o file:///D:/mes%20telechs/56b47a83ef7c0.pdf
o http://ohttps//www.cdgcapital.ma/sites/default/files/publication/2021-05/Le
%20secteur%20bancaire%20marocain%20face%20a%CC%80%20la%20crise
%20Covid%2019.pdf
o file:///C:/Users/admin/Desktop/FinancementdesPMEMarocainesparlesystmebancaire-
IREMLR-V1-N1-2018.pdf
o https://journals.indexcopernicus.com/api/file/viewByFileId/1024697.pdf
o file:///D:/mes%20telechs/Le%20secteur%20bancaire%20marocain%20face
%20%C3%A0%20la%20crise%20Covid%2019%20.%20NOTE%20D
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o file:///D:/mes%20telechs/538e0ca867072.pdf

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