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L’EVOLUTION DU
SYSTEME BANCAIRE
MAROCAIN
Introduction
Conclusion
Bibliographie
Introduction :
« Banque toute entreprise qui fait profession, habituelle de recevoir du public, à titre
de dépôts ou autrement, des fonds qu’elle emploie soit pour son propre compte, soit pour le
compte de ses clients ou de tiers désignés par ceux-ci, en opérations financières, de crédit, de
bourse ou de change. »
Ainsi, la banque est un établissement de crédit ayant pour objet de procurer des
services financiers aux particuliers ainsi qu’aux entreprises, qu’elles soient privées ou
publiques. L’activité de banque consiste à collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes
variables, permettent le financement de l’activité économique. Ces services sont aujourd’hui
fournis par un réseau d’institutions différentes telles que les banques à statut commercial, les
banques d’affaires et les institutions financières spécialisées qui agissent sous le contrôle
d’autorités de tutelle, parmi lesquelles figurent les banques centrales.
La banque Marocaine, comme toutes les banques du monde, joue un rôle primordial
dans l'économie marocaine et la société en générale. Le système bancaire marocain, depuis
l’indépendance, a connu diverses réformes qui en font aujourd'hui un système moderne,
adapté aux besoins de la société comme à ceux des entreprises, il est devenu dans une courte
période un système moderne et efficace. Afin de mieux l'appréhender, il est jugé important de
traiter ce thème selon quatre annexes, la première sera consacré à l’histoire du secteur
bancaire au Maroc, dans la deuxième annexe, on va souligner l’entrée des banques
participatives, ensuite il y aura lieu de parler du Le développement du réseau des
établissements bancaires marocains. Et la dernière annexe va mettre l’accent sur Impact de la
crise du coronavirus sur le secteur bancaire.
Annexe 1 : Historique du secteur bancaire marocain
Le système bancaire marocain a fait l’objet d’une importante réforme en 1993, qui a
complétée et remplacée la loi bancaire de 1967. Cette réforme a visé la libéralisation
progressive du système bancaire par le désencadrement du crédit, la libéralisation des taux
d’intérêts débiteurs, le renforcement de la protection des déposants et des emprunteurs et le
lancement d’un marché de change interbancaire. Ainsi, cette loi a retenu la notion de la «
banque universelle » et distingue entre les banques et les sociétés de financement ce qui a
remplacé la distinction entre les organismes de financement spécialisés (OFS) et les banques.
Cette libéralisation du système bancaire a été réalisée dans un cadre prudentiel renforcé par la
création : du Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME), de la Commission de
Discipline (CD) et le Comité des Etablissement de Crédit (CEC).
Toutefois, le champ de la loi bancaire de 1993 est limité puisqu’il ne s’applique pas
aux organismes financiers qui ont une mission de service public : Bank Al-Maghreb, la
Trésorerie Générale du Royaume, les services financiers de la Poste, la Caisse de Dépôts et de
Gestion, la Caisse Centrale de Garantie. En outre, les Banques off-shore, le Crédit Populaire,
le Crédit Immobilier et Hôtelier et le Crédit Agricole sont régis par des textes de loi
particuliers. C’est face à ces limites qu’une autre réforme a été intervenue en 2006.
La nouvelle loi bancaire promulguée en 2006 a intégrée des textes relatifs aux
institutions de microcrédit et à la banque postale. Il a octroyé plus d’autonomie à Bank Al-
Maghreb en matière de contrôle bancaire, de fixation des objectifs et des instruments de la
politique monétaire. Ainsi, la banque centrale est la seule institution chargée de la surveillance
et de la régulation du système bancaire. En outre, vu le rôle indispensable des banques dans le
financement de l’économie marocaine, la stabilité de leur structure financière est un pilier
pour la continuité de leurs activités. Dans ce cadre, la loi bancaire a introduit les nouvelles
règles prudentielles de Bâle II.
La troisième réforme est introduite en décembre 2014, ces principaux apports portent
notamment sur l’élargissement du champ d’application de la loi aux établissements spécialisés
dans l’offre des services de paiement, aux associations de micro-crédit et les banques off-
shore. Elles sont désormais soumises aux règles prudentielles, comptables, aux régimes des
sanctions, d’octroi et de retrait d’agrément. Ainsi, la présente loi a alignée le système bancaire
national aux nouvelles règles de surveillance macro-prudentielles et de gestion des crises
systémiques dans le cadre de Bâle III. Un comité a été instauré et chargé de l’analyse de la
situation du système financier, de l’évaluation des risques systémiques et de la mise en œuvre
des mesures nécessaires pour atténuer ses effets sur l’économie nationale.
La finance islamique est basée sur les principes de la loi islamique (Sharia) qui
imposent justice, équité et transparence. La finance islamique se distingue des pratiques
financières conventionnelles par une conception différente de la valeur du capital et du travail.
Ainsi, ces pratiques mettent en avant l'éthique et la morale et puisent leurs sources dans la
révélation divine et dans la sunna (« tradition prophétique ») tout en s'inspirant des pratiques
économiques et financières à l'époque du prophète.
Le lancement des banques islamiques c’est vue retarder de plusieurs mois dans
l’unique but de développer un modèle, typiquement marocain, ainsi que de préparé les
conditions qui permettraient de créer des synergies avec la finance conventionnelle existante.
En effet, le modèle développé présente la finance participative comme un complément de la
finance conventionnelle et un moteur de bancarisation additionnelle de l’économie nationale.
La Banque centrale a aussi plaidé pour une uniformisation de l’approche entre les pays
ayant recours à la finance islamique. Sur ce registre, un conseil suprême d’érudits (Charia
Board) a été mis en place au Maroc. Il sera la seule instance habilitée à émettre des décrets
religieux sur les produits financiers. En revanche, chaque future banque islamique pourra
avoir son propre comité, mais devra annuellement rendre compte de ses activités.
Le système bancaire marocain est composé des banques commerciales, des banques
d’affaires et de la banque centrale (Bank Al-Maghreb). A la fin de 2016, le secteur bancaire
marocain comptait 84 établissements de crédit et assimilés. Ils sont réparties entre 19 banques
(dont 6 cotées et représentant 39% de la capitalisation boursière), 6 banques off-shore, 34
sociétés de financement, 13 associations de micro-crédit, 10 sociétés de transfert de fonds et 2
autres établissements (Caisse Centrale de Garantie et la Caisse de Dépôt et de Gestion).
De plus, le 29 novembre 2016, le Comité des Etablissements des Crédits (CEC) a émis
un avis favorable sur les demandes de création de 5 banques participatives. Il s’agit de la CIH
Bank en partenariat avec la Quatar International Islamic Bank ; la BMCE Bank of Africa
conjointement avec le groupe Saoudi/Bahereini Dalla Al Baraka ; la Banque Centrale
Populaire (B.C.P) avec le groupe Saoudien Guidance11 ; le Crédit Agricole du Maroc avec
l’Islamic Corporation for the Developpement of the Private Sectoe (ICD) ; Attijariwafa Bank
a précisé qu’elle est toujours en discussion avec des futures partenaires. Le Comité des
Etablissements de Crédit a émis également un avis favorable pour autoriser 3 banques à créer
des guichets dédiés aux produits bancaires participatifs. Il s’agit de la Banque Marocaine du
Commerce et de l’Industrie, le Crédit du Maroc et la Société Générale.
Cette géographie révèle que le système bancaire est assez diversifié pour financer
l’économie marocaine. En outre, l’instauration des banques participatives va certainement
renforcer l’offre de financement par le secteur bancaire et doter les entreprises et les
particuliers d’une nouvelle source de financement dont les principes sont conformes à la
Chariaâ.
Annexe4 : Impact de la crise du coronavirus sur le secteur bancaire
Il est évident de dire que la crise du coronavirus est une crise qui a touché plusieurs secteurs
économiques, et le secteur bancaire n’échappe pas aux effets, et ces derniers se manifestent à
plusieurs niveaux :
Nous constatons aussi que des banques ont appris dans ce moment de crise, à mettre en
œuvres des processus plus directs, moins formalisés et digitaux pour traiter dans l’urgence,
avec des circuits de validation et des niveaux de délégation ajustés, comme Al Barid Bank au
Maroc qui a mis en œuvre la simplification de la procédure d'octroi des certificats de
signature électronique « Barid eSign », après l'obtention de l'accord du régulateur. Certaines
banques asiatiques ont activé la reconnaissance électronique des clients, l’utilisation de la
signature électronique et la soumission des documents en ligne, elles ont aussi proposé des
produits et des services supplémentaires, comme l’assurance COVID-19 et des portails
d’informations médicales, alors que La China Merchants Bank a développé son application
pour que les clients puissent accéder, en plus des services bancaires, à d’autres services
quotidiens, comme la livraison de la nourriture à domicile, des recettes, des cours en ligne,
des services de covoiturage pour ceux qui travaillent, des informations sur la pandémie en
temps réel, des conseils en ligne et une recherche des hôpitaux, grâce à des partenariats avec
divers fournisseurs, et cette zone de l’application a enregistré en un mois plus de 100 millions
de visites, et 1,6 million de visiteurs ayant reçu des conseils d'environ 50 000 médecins. Au
Maroc, la fondation Attijariwafa Bank exploite sa chaine Youtube pour une série de
conférences digitales pour décrypter les multiples impacts de la crise sanitaire du Covid-19 au
Maroc. Ainsi, de nouveaux usages et besoins induits par la crise ont émergé, avec le
recentrage des services clients sur les activités clés et l’évolution des offres vers plus de
souplesse et de flexibilité, et le déploiement de compagnes non commerciales centrées sur
l’humain, la solidarité et le relais des mesures gouvernementales.
Conclusion :
Le secteur bancaire présente dans tous les pays des caractéristiques spécifiques
d’environnement qui influent directement sur son activité.
A l’heure de la mondialisation, la plupart des pays industrialisés ou en voie de développement
ont été amenés à modifier substantiellement leur organisation bancaire.
Le Maroc, pays largement ouvert sur l’extérieur n’a pas échappé à la règle.
Pour les mêmes raisons et pour d’autres considérations internes liées essentiellement à la mise
en œuvre du programme d’ajustement structurel, le Maroc a entamé dès le milieu des années
quatre-vingt une importante réforme de son système financier, cette réforme a pour but de
doter notre pays d’un secteur bancaire dynamique, compétitif et performant, capable de
contribuer d’une manière plus active que par le passé la croissance économique.