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Le secteur bancaire est un secteur stratégique dans toute économie. Il constitue un pôle de
financement primordial pour les secteurs économiques.
Ce secteur a fonctionné pendant de longues années dans le cadre d’un système de « crédit
administré » encadrement du crédit 1 et des taux d’intérêt débiteurs et créditeurs fixés par les
autorités monétaires en fonction des objectifs de la politique monétaire.
Le Maroc, pays largement ouvert sur l’extérieur n’a pas échappé à la règle. Il a entamé
depuis les années 90 d’importantes réformes, dans le but de doter notre pays d’un système
bancaire dynamique, compétitif et performant capable de contribuer d’une manière plus active
à la mobilisation de l’épargne et une meilleure allocation des ressources. Les réformes
introduites sont dues aux changements de l’environnement monétaire et financier
international.
I- La réglementation bancaire :
Les enseignements tirés de la crise financière internationale mettent en exergue la
nécessité d'instaurer des dispositifs de prévention et de gestion des crises et de renforcer la
supervision des activités des établissements de crédit. En vue d'atteindre ces objectifs et de
favoriser la convergence du dispositif législatif régissant l'activité bancaire vers les meilleures
pratiques internationales, il s'est avéré opportun de procéder à une refonte de la loi bancaire.
La loi 103-12 (relative aux établissements de crédit et organismes assimilés adoptée en
novembre 2014 a été publiée au Bulletin Officiel le 5 mars 2015) constitue le nouveau cadre
législatif et réglementaire pour les établissements de crédit et organismes assimilés dont les
principaux apports portent sur les éléments suivants :
- L’instauration d’un cadre de surveillance macro-prudentielle et de gestion des crises
systémiques.
- L’instauration d’un cadre législatif introduisant les banques participatives.
- L’introduction de nouvelles dispositions relatives aux associations de microcrédit et
des banques offshore qui seront soumises aux dispositions de la loi bancaire.
- L’élargissement du champ d’application de la loi aux établissements de paiement et
aux conglomérats financiers.
- Le renforcement de la réglementation prudentielle.
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Ensemble de mesures prises par les autorités monétaires d’un pays pour limiter la somme des crédits pouvant
être accordés aux entreprises et aux particuliers par les établissements de crédit.
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Cours d’Economie Monétaire et Financière II sections 5, 6, 7, 8 Pr Bouchra Benyacoub
Sont exclus de son champs d’application : « Bank Al-Maghrib, la Trésorerie Générale, les
services de mandats postaux, les entreprises d’assurances et de réassurance, les organismes à
but non lucratif, le fond Hassan II pour le développement économique et social, les
organismes de prévoyances et de retraite, les organismes financières internationales et
organismes publics de coopération étrangers ».
Les placements à terme sont des dépôts rémunérés avec une échéance et un taux déterminé.
Dans le cadre de l’appel public à l’épargne, les établissements de crédits peuvent émettre les
titres de créances négociables à savoir les certificats de dépôts pour les banques et les bons
des sociétés de financement pour les sociétés de financement.
b- La distribution de crédit :
Un crédit est la somme d’argent mise à la disposition d’un emprunteur par un prêteur contre
une promesse de remboursement et moyennant le paiement d’intérêt.
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Les opérations de crédit auxquelles fait allusion cet article concernent : les crédits par
décaissement, l’avance de fonds, le découvert, l’escompte, le crédit par signature. Ainsi que
les opérations de crédit-bail et de location avec option d’achat, la vente à réméré d’effet et de
valeurs mobilières, les opérations de pension et les opérations d’affacturage.
Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui, quelque soient le
support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer des fonds.
Il s’agit des moyens de paiements traditionnels (comme le chèque, les effets de commerce,
les cartes de crédit ou de paiement, le virement et l’avis de prélèvement) ainsi que les moyens
de paiement récents (comme la monnaie électronique).
En plus de ces opérations détaillées plus haut, la loi bancaire a autorisé les banques
d’effectuer des activités connexes à leur activité.
Les établissements de crédit sont tenus au respect d’un ensemble de normes d’ordre
prudentiel, comptable, d’intégrité financière et de protection de la clientèle. Les normes
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En plus de ces règles d’ordre quantitatif, les établissements de crédit sont tenus d’observer
des normes qualitatives pour un mode de gouvernance sain et une gestion efficiente de leurs
risques. A cet effet, ils sont tenus de se doter de dispositifs de mesure, de maîtrise et de
surveillance de leurs risques (crédit, liquidité, taux d’intérêt, marché, pays, concentration et
opérationnel) et d’un système de contrôle interne, dont les conditions minimales sont fixées
par Bank Al-Maghrib.
L’ensemble de ces normes trouvent leur fondement dans les standards édictés par le
Comité de Bâle, instance internationale chargée de promouvoir l’harmonisation en termes de
contrôle bancaire prudentiel.
1- Bank Al-Maghrib :
Bank Al-Maghrib occupe une place particulière dans le paysage bancaire marocain. Elle
a été créé en 1959, elle dispose du monopole de l’émission de la monnaie fiduciaire, elle
refinance les banques et en contrôle l’activité, elle octroie et retire les agréments et met en
place la politique monétaire.
Bank Al- Maghrib suit également d’une manière rigoureuse l’activité des établissements de
crédit et publie, depuis 2005, un rapport annuel sur la supervision bancaire, qui traite
notamment de la réglementation bancaire et des relations banques-clients ; ce rapport retrace
aussi l'évolution de l'activité et des résultats du secteur et informe sur la concentration
bancaire.
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Tous établissement de crédit est tenu d’adhérer à une association professionnelle. Ces
associations professionnelles ont quatre missions essentielles :
Les associations professionnelles peuvent aussi être consultées par les autorités
monétaires sur toute question intéressant la profession, comme elles peuvent leur soumettre
des propositions dans ce domaine.
Exercé par Bank Al Maghrib, ce contrôle a pour objet d’assurer la solvabilité et la liquidité
du système bancaire. Il vise également la protection de la clientèle et le respect de
l’orthodoxie financière.
La loi bancaire a prévue plusieurs règles d’ordre quantitatif qui établissent un rapport entre
certains éléments de l’actif et certains éléments du passif du bilan, ces normes prudentielles
trouvent leur fondement dans les recommandations du comité de Bâle sur le contrôle
bancaire.
Les banques dans le cadre de leurs activités s’exposent à plusieurs types de risques (risque
de crédit, défaillance de débiteur, risque de change….). La réglementation bancaire est là pour
limiter les risques moyennant les ratios prudentiels.
-Ratios de solvabilité (ratio Mc Donough) : à l’instar des normes internationales édictées par
le comité de Bâle, ce coefficient impose aux établissements de crédit de couvrir leur risque
pondéré à hauteur de 8% au moins par leur fonds propres nets :
Fonds propres ≥ 8%
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Risque systémique : risque de perturbation des services financiers causés par une déficience de l’ensemble
ou d’une partie du système financier qui peut avoir des conséquences graves sur l’économie.
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-Le coefficient maximum de division des risques : c’est le total des risques pondérés
encourus sur un seul bénéficiaire sur les fonds propre. Ce rapport doit être inférieur à 20%.
La profession bancaire se caractérise par une comptabilité qui lui est propre : le plan
comptable bancaire. La nouvelle loi bancaire accentue le contrôle de documents comptables
présentés ou demandés par la BAM.
Ainsi, tous les établissements de crédits sont tenus de publier annuellement un rapport
d’activité et des états financiers individuels et consolidés. Ils doivent également publier
semestriellement des états financiers individuels et consolidés. Les états financiers annuels et
semestriels des banques doivent être certifiés conformes aux écritures par deux commissaires
aux comptes nommés par Bank Al-Maghrib et publiables.
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Au Maroc, comme dans tous les pays en voie de développement, les entreprises souffrent
de l’insuffisance des capitaux internes, donc elles recourent généralement aux capitaux
externes pour s’équiper, c'est-à-dire pour se doter des terrains, et des bâtiments nécessaires à
leur exploitation et constituer leur outillage. Le crédit est l'instrument de financement externe
préféré des entreprises car il permet au chef d'entreprise de conserver son autonomie de
gestion et de décision. Au-delà de sa spécificité en tant que moyen de financement de
l'activité productive, le crédit possède une autre caractéristique qui provient de sa relation
avec l'incertitude. Confrontées à des besoins d'investissement, les entreprises sont en fait en
situation de projection sur un futur qu'elles ne maîtrisent pas, les défis qu'elles s'imposent
étant simplement motivés par des perspectives de débouchés et donc de profit anticipé.
Les capitaux étrangers sont constitués des fonds mis à la disposition de la société par des
tiers à surplus de financement moyennant un engagement qui est souvent accompagné de
certaines garanties.
Le financement de l’exploitation
Le financement des investissements
Le financement du commerce extérieur
1. Le financement de l’exploitation
Ce type de financement d’exploitation est un financement à court terme, qui est destiné
pour pallier aux besoins de trésorerie liés au financement courant d’une entreprise. On parle
dans ce cas de crédits de fonctionnement, ou encore de crédits finançant le bas du bilan. On
distingue généralement deux grandes catégories de crédits d'exploitations à savoir :
• Facilité de caisse
La facilité de caisse est un concours bancaire destiné à combler des décalages très courts
de trésorerie, c’est à dire l’intervalle qui sépare les dépenses et les recettes de l’entreprise
(exemple : règlement de TVA, paiement de personnel).
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• Le découvert
Le découvert appelé également « crédit blanc», est un crédit destiné à financer des besoins
continus et de plus longue durée que la facilité de caisse. Il a pour objet de compléter le fonds
de roulement insuffisant dans une période donnée allant de 15 jours à quelques mois.
• Le crédit de compagne
C’est un crédit accordé aux entreprises ayant une activité saisonnière. Il s'agit d'un crédit
sans garanties apparentes avec des risques accrus, qui fait partager au banquier le risque
commercial de son client.
• L'escompte
L'escompte est une opération qui consiste pour une banque à racheter à une entreprise les
effets de commerce (billets à ordre et traites) dont elle est porteuse (bénéficiaire final) avant
l’échéance, et ce moyennant le paiement d’agios. Le cédant (le bénéficiaire du crédit) reste
garant du paiement.
Un crédit par signature plus connus sous le vocable d’engagements par signature, se
définit comme un engagement donné par la banque de payer pour compte d'un débiteur si
celui-ci s'avérerait défaillant.
• L'acceptation
Une acceptation est un ordre de paiement d’une entreprise accepté par sa banque
(l’équivalent d’un chèque de banque), acceptation par laquelle la banque garanti le paiement
si l’entreprise ne paye pas à l’échéance. Cette garanti facilite l’accès des marches étrangers ou
la signature d’une grande banque à plus de chances d’être reconnue que celle d’une entreprise.
• L'aval
L’aval est l’engagement pris par le banquier pour garantir un effet de commerce. La
banque s’engage, par sa signature sur un effet de commerce, à payer le bénéficiaire de l’effet
de commerce à la date d’échéance en cas de défaillance du tiré (entreprise cliente de la
banque).
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financement du haut du bilan, Le remboursement de ces crédits est assuré essentiellement par
les résultats dégagés par l’entreprise. Ils peuvent être présentés en trois sections :
Les crédits à moyen terme, sont des crédits dont la durée se situe environ entre deux et sept
ans. Ces crédits sont généralement destinés à financer l’acquisition d’équipements légers,
c'est-à-dire, ceux dont la durée d’amortissement est égale à la durée de remboursement de ces
crédits. Autrement dit, ils peuvent être destinés à financer des investissements de durée
moyenne tels que véhicules et machines, et de façon plus générale, à la plupart des biens
d’équipement et moyens de production de l’entreprise.
Le financement à long terme porte sur une période de plus de sept ans. Ce crédit est destiné
généralement à l’achat et/ou à la réalisation des biens de valeur importante, dont les Coûts
sont très élevés et dont la durée de vie est supérieure à 7 ans (ex : bâtiments industriels,
équipements lourds, etc.).
c. Le crédit-bail
Le crédit-bail, appelé aussi souvent leasing, est une technique de financement d’une
immobilisation par laquelle une banque ou une société financière acquiert un bien meuble ou
immeuble pour le louer à une entreprise, cette dernière ayant la possibilité de racheter le bien
loué pour une valeur résiduelle généralement faible en fin de contrat.
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Les entreprises qui achètent des marchandises à l'étranger font la plupart du temps appel
aux techniques bancaires de paiements internationaux, parmi ces techniques, les crédits
documentaires.
Le crédit documentaire est une opération par laquelle une banque (émettrice) s’engage, à la
demande et pour le compte de son client importateur, à régler à un tiers exportateur, dans un
délai déterminé, un certain montant, contre remise des documents strictement conformes aux
termes du crédit documentaire. Ces documents justifient de la valeur et de l’expédition des
marchandises ou des prestations de services.
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