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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE

DU CONGO
UNIVERSITE KONGO

B.P. 202
MBANZA-NGUNGU
Kongo Central

ANALYSE DE LA PAUVRETE
EDUCATIONNELLE DES MENAGES
Cas de la ville de Mbanza-Ngungu

Par :
TSHIKUMA Isaac Isaac
Diplômé d’Etat en Commercial-Informatique

Travail de Fin de Cycle présenté en vue de


l’obtention du grade de Gradué en Sciences
Economiques et de Gestion.

Directeur : Prof. Bernard LUTUTALA MUMPASI


Professeur Ordinateur

Rapporteur : CT. Gloire MANSESA KIAKUMBA


Doctorant

Année Académique : 2019 - 2020


ANALYSE DE LA PAUVRETE
EDUCATIONNELLE DES MENAGES
Cas de la ville de Mbanza-Ngungu
Réalisé par :
TSHIKUMA Isaac Isaac
i

Epigraphe

« Ce qui arrive en fin de compte, ce n’est pas l’inévitable mais


l’imprévisible. La difficulté n’est pas de comprendre les idées
nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. »

John Maynard Keynes (1883-1946)


ii

Dédicace

A ma très chère mère, Bibiche TSHINKUMA LUIZI,


dont le départ au pays des anges généreux ne
consumera jamais l’amour que j’ai pour elle. De l’au-
delà où elle est, alors que son absence m’a fait
comprendre qu’avoir une mère est fondamentale, qu’elle
sache que pour moi, elle est immortelle tant que son
gène circulera en moi et à travers ma postérité.
iii

Remerciement

Même si cette étude est le reflet d’un travail individuel, beaucoup de


personnes ont concouru indirectement ou directement à sa réalisation
et à son raffinement, soit par leurs remarques, soit par leurs soutiens
moral, matériel et financier, ou encore par leur motivation à mon
endroit.

Je tiens à remercier vivement mon directeur de Travail, Prof. Dr.


Bernard LUTUTALA MUMPASI pour son encadrement tout au long de
notre cursus universitaire, pour l’attention qu’il a toujours montré
concernant notre travail, pour son soutien constant et une
disponibilité jamais démentie. Sa grande expérience de la recherche
scientifique m’a énormément aidé à enrichir mes réflexions pour cette
étude.

Je souhaite exprimer ma profonde reconnaissance au Chef des


Travaux Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA, qui en dépit de ses
multiples occupations, a bien voulu être notre encadreur durant cette
étude. Je remercie également le Prof. Dr. Antoine KAMIANTAKO ainsi
que les assistants : Aquilas NSONIZENO, Jollivet NSUNGU et
Hyppolite NZILA, sans oublier Floden MATUZOLA ainsi que Dieu-Merci
LELO pour leurs multiples conseils scientifiques pour la rédaction de
ce travail.

La pauvreté du verbe fait défaut pour exprimer ma gratitude à mes


parents : André DAMU et Liliane NGOMA, ainsi qu’à mes frères et
sœurs : Amantha, Reina, Clara, Alliance, Monica et Paul pour leurs
soutiens incommensurables tant du point de vue financier que moral
et psychologique de ma naissance à aujourd’hui.

Je désire exprimer ma gratitude à mon géniteur à la personne de


Monsieur Charly DJAMA et à mes oncles : Steve MUNGA, Willy-Claude
DJAMA ainsi que Jules DJAMA.

Mes remerciements s’adressent également à toutes les personnes, qui


ont su créer une ambiance à la fois studieuse et amicale il s’agit de :
Apollinaire MANOKI, Jason LUSE, Murphy KIATOKO, Aldo NZUIKI,
iv

Anifa MATUNGULU, Vandrich MAYUKUA, Shekinah MANTEZOLO,


Emilia LOMBA, El-serah KASANZA, Barthez TEMAKU, Lepère NGIMBI,
Guillaume BANTALA et Jules ZOSURUNA.

Je témoigne également ma gratitude à Bénédicte NZOLA, Beata


LUFUMA, Ruth YENGO, Dorcas MASITU ainsi qu’à Ruth
MAKENGELE, qui durant tout le temps de l’élaboration de cette étude
m’ont apporté leur soutien moral.

Mes pensées vont à Eben-Ezer SHAMPA et Miradi YENGO, avec qui je


partage, quoique infime à ce jour, de vigoureuses convictions quant à
l’émergence, très bientôt, d’une classe d’économistes congolais à même
de décrocher le Prix de la Banque de Suède en Sciences Economiques
en mémoire d’Alfred Nobel, communément désigné Prix Nobel
d’économie.

Enfin, mais avant tout, je n’oublierais jamais de remercier mes


défunts Grands-parents, Alphonse TSHIKUMA et Victorine NGOMA,
qui nous ont quitté tôt pendant qu’on avait encore besoin d’eux dans
notre vie. Ils n’ont pas pu gouter aux délices du fruit de leurs efforts
dans mon éducation et dans ma vie.

Merci ainsi à toutes celles et à tous ceux, que je ne saurais citer, et qui
ont apporté conseils et soutien moral. Les profondeurs de la
connaissance, le goût de la beauté, l’exubérance de la vie, et la
véritable capacité de discerner les possibilités et de choisir la voie la
plus haute.
1

0. INTRODUCTION
0.1 REVUE DE LA LITTÉRATURE

Plusieurs études semblables à la nôtre ont été menées à travers le


monde. C’est ainsi que nous avons parcouru certaines d’entre elles
afin de nous enquérir des résultats obtenus dans leurs études.

Le débat sur la pauvreté s’est longtemps cristallisé autour de la


mesure. Les uns soutenant une analyse basée sur l’approche
monétaire ou unidimensionnelle et les autres sur une approche non-
monétaire ou multidimensionnelle.

L’approche monétaire va du principe qu’un individu est pauvre lorsque


son revenu ne lui permet pas de subvenir à ses besoins vitaux. La
pauvreté serait alors résultante d’une insuffisance des ressources
(Revenu) engendrant une consommation faible par rapport au niveau
considéré comme standard. Elle retrace ainsi le niveau de vie et sa
mesure se réfère soit au revenu disponible, soit à la consommation. On
comptabilise le nombre de pauvres en comparant cette mesure à un
seuil de pauvreté1, au-dessous duquel on est considéré comme pauvre.
(DAO, 2006)

Cette approche a fait l’objet de beaucoup de critiques dont les plus


abouties sont au crédit d’Amartya Sen. Selon cet économiste,
l’approche monétaire est limitée pour deux raisons essentielles : la
première est qu’elle ne se concentre que sur les moyens dont disposent
les individus pour éviter toute situation d’indigence et la seconde est
qu’elle ignore la diversité humaine. (Bertin, 2008)

C’est ainsi qu’à partir de la décennie 80, la pauvreté est de plus en


plus perçue comme non monétaire ou multidimensionnelle. Ce qui a
stimulé la recherche des indicateurs des mesures de cette pauvreté qui
sont eux-mêmes multidimensionnels.

Plusieurs mesures rigoureuses pour pallier ce problème de pauvreté


ont été élaborées chacune avec ses résultats. Il existe en effet une
interdépendance des diverses variables qui sous-tendent la lutte

1
Ce seuil peut être absolu (1,90$ déterminé par les Nations-Unies) ou relatif (c’est le revenu
médian d’une population)
2

contre la pauvreté, en l’occurrence : « l’éducation ». Cela voudrait dire


qu’il est établi l’existence d’une relation entre le développement ou la
croissance économique et l’éducation. (Lelo, 2019)

La pensée économique montre que l’éducation a toujours été un thème


présent dans les réflexions des économistes. Depuis fort longtemps et
particulièrement à partir de la Déclaration Universelle de Droit de
l’Homme en 1948, l’éducation est considérée comme un droit
fondamental et élémentaire. Les personnes privées de ce droit sont
considérées pauvres, parce que les bienfaits de l’éducation vont au-
delà de rendement étroitement économique. Elle est souvent réputée
comme un bien d’intérêt public auquel, selon la décision d’une société,
tous ses membres devraient avoir accès, indépendamment de leur
solvabilité.

Le rôle déterminant de l’éducation dans le processus de développement


fait l’objet d’un consensus de la communauté internationale. Ce rôle
paraît renforcé dans la nouvelle économie de l’information et de la
connaissance. 2 Or, l’accès à l‘éducation est inégal entre les pays
développés ou émergents et les autres pays dits en développement
prisent par les trappes et cercles de pauvreté.

Dans les pays développés ou émergents et dans quelques pays en


développement, l’enseignement primaire est gratuit, financé sur les
deniers publics et les enfants sont scolarisés, que leurs parents en
aient ou non les moyens ou la volonté, car aucun n’ignore qu’il y a un
rôle positif de l’enseignement en termes de construction de la
citoyenneté.

En fait, le coût résultant du défaut d’éducation de la population est


d’autant plus important que le coût d’éducation car un adulte qui n’a
pas les compétences de base, à cause d’une défaillance d’éducation,
aurait beaucoup plus de mal à trouver un emploi bien rémunéré et
donc échapper à la pauvreté.

Pourtant dans certains pays sous-développés, l’Etat n’assume pas


cette obligation parce qu’il ne dispose pas assez des ressources pour
assurer la gratuité de l’enseignement, soit du fait qu’une grande partie
de son économie est informelle et donc non soumise à l’impôt et que,

2Branche de l’économie qui s’intéresse à l’information et la connaissance étant que biens


économiques.
3

de ce fait, l’assiette fiscale est insuffisante, soit parce que


l’administration fiscale et la perception des impôts et taxes sont
déficientes ; ou même parce que ces Etats utilisent mal les ressources,
ou encore il y a manque de volonté.

D’où la contribution des parents au financement de l’éducation est


importante et que, en conséquence la qualité dépend du revenu du
tuteur. Cette contribution des parents n’est pas souhaitable car elle
constitue un impôt régressif. (Hillman, 2004)

Dans d’autres pays par contre, il y a eu suppression des frais de


scolarité au niveau primaire (Congo-Brazza, Brésil, Kenya, Cambodge,
Ouganda… et depuis septembre 2020 en RDC). Dans ces pays, il a été
observé un taux élevé de scolarité. Malgré cette mesure, il s’observe
qu’en Ouganda 16% de ménages les plus pauvres ne sont toujours pas
scolarisés (Unesco 2010) ; au Cambodge, les parents évoquent la
raison de couts connexes qui sembleraient être toujours motifs non
scolarisation, malgré la gratuité de l’enseignement (Banque Mondiale
2006).

De ce fait, il ne suffirait pas seulement cibler les coûts directs de


scolarité pour accroitre le niveau effectif de scolarisation des enfants. Il
faut donc aussi focaliser l’attention sur le coût d’opportunité de
scolarisation d’un enfant, car la gratuité de l’éducation peut s’avérer
par moment inefficace pour les familles très pauvres dont la survie
dépend aussi de la contribution du travail de l’enfant.

C’est ainsi que sont nés certains programmes visant à soutenir


financièrement certaines familles pauvres mais en les obligeant
d’envoyer les enfants à l’école. Parmi ces programmes, nous avons
celui d’Opportunidades dont plus de 5 millions des familles ont été
bénéficiaire en 2005 au Mexique grâce à la coopération entre les Etats-
Unis et ce pays. A ce côté, nous avons aussi le programme brésilien
Bolsa qui a été mis en place vers la fin des années 1990 pour enfin se
généraliser en 2003 afin de lutter contre la pauvreté. Parce qu’hormis
le faible taux de scolarisation, ces pays enregistrent aussi des
problèmes sur la qualité de l’éducation et une forte inégalité dans
l’accès à l’école.

Ces programmes ont été élaborés pour lutter contre les inégalités dans
l’éducation, ils ont accru significativement le taux de scolarité et la
4

baisse d’abandon scolaire surtout envers les filles dont la plus grande
discrimination est à leur égard, car pour ces parents envoyaient une
fille à l’école est un coût d’opportunité du fait qu’elle va se marier et
rester avec les enfants au foyer.

Selon l’Unesco (2017), la baisse des taux de non-scolarisation et du


nombre d’enfants, d’adolescents et de jeunes non scolarisés entre 2000
et 2015 s’est accompagnée d’une diminution des disparités entre les
sexes à l’échelle mondiale. Historiquement, les filles et les jeunes
femmes étaient davantage susceptibles d’être exclues de l’éducation.

C’est ainsi que le revenu et la richesse des parents jouent un rôle


déterminant dans la scolarisation des enfants. D’après les travaux de
Lelo (2019) et Ciruza (2008), le revenu des parents détermine celui de
leurs enfants en ce sens qu’ils leur offrent les opportunités de
poursuivre des études de qualité. Pour Mincer (1974) et
Psacharopoulos (1993), il existe un effet positif entre le niveau
d’éducation des individus et leurs revenus.

Une analyse multidimensionnelle de la pauvreté au Niger révèle que 72


% des ménages vivent dans des conditions peu décentes. Or les
variables pauvreté des conditions de vie et le niveau d’instruction du
chef de ménage sont étroitement liées (ONAPAD, 2009) ; Dans une
étude menée au Congo-Brazzaville (MBOKO, 2015), il s’est avéré que la
pauvreté monétaire des ménages agit négativement sur l’éducation des
enfants au niveau du cycle secondaire car le primaire est gratuit. Au
Sénégal par un modèle logistique dont la variable dépendante était
« statut de pauvreté » sur les déterminants de la pauvreté, les résultats
de l’estimation montrent que les variables de l’éducation agissent sur
la pauvreté (Doukouré, 2001) ; Foko et Al. (2006) ont mené une étude
au Cameroun, ce qui a abouti à la construction d’un Indice de
Composite de la Pauvreté (ICP) à partir des méthodes d’analyses
factorielle, afin d’évaluer l’ampleur du phénomène sous son aspect
multidimensionnel. Dans son article le « taux de rendement de
l’éducation sur le marché du travail d’un pays en développement »
(2001), Florence Arestoff propose une analyse de rendement pour le
Madagascar issu du modèle de Mincer (1974), qui se présentait de la
manière suivante :
Ln Ys=α0 + rS + α1E1 + α2E2 + ε
5

« Où YS=Revenu Individuel ; S=Nombre d’année aux Etudes ; E :


Expérience Professionnelle ; c, r, a et b=Constantes, u=Terme
Aléatoire »

A la fin de la décennie 1970, ce pays jouissait encore d’un avantage


comparatif en matière d’éducation par rapport aux autres pays
africains. Depuis le début des années 1980, il ne pouvait plus assurer
ni le développement ni le maintien d’un système éducatif public de
qualité. C’est face à ce problème qu’Arestoff a proposé ce modèle
étendu, qui se présente comme suit :

Ln Yi=α0 + rSi + α1E1i + α2E2 + α3Ai + α4Ti + α5Xi + ε


« Où Ai : Ancienneté dans l’emploi actuel ; Ti : Type d’éducation, public
ou privé, reçu par l’individu ; Xi : Niveau d’étude de l’individu »

Le lien entre la pauvreté et l’éducation est généralement analysé au


niveau macroéconomique. Une étude sur les USA, DENISON (1985)
trouve que l’augmentation du niveau d’éducation du travailleur moyen
entre 1929 et 1982 explique près du quart de la croissance du revenu
per capita sur la même période. Dans le même ordre d’idée, en
cherchant à mettre en évidence le rôle de l’éducation dans le
développement économique, Lau et al. (1990) ont montré qu’un
accroissement d’une année du niveau moyen d’éducation de la
population adulte engendre une augmentation de 3 à 5 % du PIB.
Donc qu’il existe une forte corrélation entre l’éducation et le revenu
(Barro 1991, Mankiw et Al. 1992)

Il est aujourd’hui établi un consensus dans la littérature économique


autour de l’idée selon laquelle, une des voies les plus sûres pour
rendre la croissance durable et combattre la pauvreté est d’améliorer le
capital humain. Car celui-ci représente une source d’innovations
technologiques qui agit positivement sur la productivité du travail et,
par finir, sur la croissance économique. (Romer, 1990 ; benha Bib et
Spiegel, 1994 ; Islam, 1995 ; Nshue, 2012)

La théorie de la croissance endogène a largement mis en exergue les


effets positifs de l’éducation sur la croissance économique. Les cas les
plus frappants et les plus éloquents des processus de développement
sont ceux des pays du sud-est asiatique (Japon, Singapour, Corée du
Sud, Malaisie et Hong-Kong), qui sans ressources naturelles
6

considérables, ont pu émerger grâce à l’accumulation d’important


capital humain.

La théorie du capital humain développée en 1964 par Gary Becker


associait l’éducation à un investissement pour l’individu, pour les
employeurs et pour la société. Selon Lucas (1988), le capital humain
est le stock de connaissance économiquement valorisables incorporées
aux individus par la formation et l’éducation comme étant facteur
essentiel de la croissance. Ceci dit, l’investissement en capital humain
est source de croissance et donc moyen privilégié pour le
développement.

En définitive, cette revue permet d’avoir une visibilité élargie sur la


pauvreté et l’éducation mais aussi de comprendre les facteurs
déterminants de cette relation.

0.2 PROBLÉMATIQUE

La bataille de la lutte contre la pauvreté est très souvent évoquée lors


des discussions sur les politiques économiques et sociales à engager
par les pays tant développés qu’en développements. Cette analyse de la
situation des pauvres est une préoccupation majeure, et est considérée
comme un défi crucial par les responsables des territoires touchés par
ce phénomène.

Partout dans le monde, la lutte contre la pauvreté s’inscrit comme


préoccupation majeure. Le 25 septembre 2015, lors de l’assemblée
générale des nations unies, 193 dirigeants de la planète ont voté à
l’unanimité les Objectifs de Développement Durable (ODD), ayant 17
objectifs afin d’atteindre 3 supers objectifs d’ici 2030. Mettre fin à
l’extrême pauvreté est le premier de ces 3 supers objectifs et l’accès à
l’éducation de qualité est l’un de 17 objectifs.

Ces Objectifs de Développement Durable sont calqués des Objectifs du


Millénaire de Développement (OMD), lancés en septembre 2000 ayant
eu 8 objectifs visant à lutter contre la pauvreté. Des progrès énormes
ont été réalisés mais malgré ces efforts, le phénomène pauvreté
persiste toujours dans le monde.

Ce fléau, auquel fait face diverses sociétés du monde actuel, se


caractérise plus aux pays en développement et préoccupe de
nombreux Etats et organismes internationaux. C’est dans cette
7

perspective que les pays cherchent à mettre en place des stratégies de


développement afin de réduire la pauvreté. La lutte contre ce fléau est
une priorité pour les Etats du monde en général mais pour ceux des
pays en voie de développement en particulier.

Eradiquer la pauvreté et assurer une éducation équitable, inclusive et


de qualité à tous, sont 2 Objectifs de Développement Durable
étroitement corrélés. Il est évident que l’amélioration des niveaux de
vie de la population constitue l’objectif ultime de toute politique
publique. Nombreux auteurs ont démontré que les faibles niveaux
d’instructions et la mauvaise qualité de l’éducation agissent
négativement sur la croissance économique, et ce dernier rend moins
intense la bataille de la lutte contre la pauvreté. (Lloyd et Blanc, 1996)

La situation économique des personnes pauvres les empêche de


satisfaire pleinement leurs besoins d’éducation, i.e., l’initiative
d’envoyer un enfant à l’école est considérée comme un coût
d’opportunité, surtout si le mécanisme de financement de l’éducation
est assuré par les familles.

Or, l’éducation demeure l’une des préoccupations importantes pour les


sociétés, car aucune d’entre elle ne peut prétendre au développement
si elle n’a pas un capital humain de qualité. L’Afrique subsaharienne a
les taux de non-scolarisation les plus élevés avec 33 millions d’enfants
non-scolarisés, soit un taux des 54% sur le monde. C’est dans cette
optique que la constitution de la République Démocratique du Congo
en son article 43 stipule que : « Toute personne a droit à l’éducation
scolaire… L’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les
établissements publiques »3

C’est ainsi qu’au début de l’année scolaire 2019-2020, le Président de


la République4 a rendu effectif la gratuité de l’enseignement de base 5
sur toute l’étendue du territoire national en général, et à Mbanza-
Ngungu en particulier.

3 Constitution promulguée le 26 février 2006 par le Président Honoraire Joseph KABILA


KABANGE
4 Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO
5 Enseignement primaire
8

Malgré cette gratuité, bon nombre d’enfants ne se sont pas inscrit et


d’autres même ont abandonné au cours de l’année à cause de certains
frais (fournitures scolaires, transport, manuels…) que les familles en
situation de précarité financière considèrent comme dépenses
supplémentaires et découragent les parents et les autres trouvent que
c’est une diminution de la quantité de la main –d’œuvre disponible
pour l’accroissement du revenu familial. Faisant ainsi de la richesse
monétaire, l’élément capital de la pauvreté éducationnelle. Le revenu
et la richesse des parents jouent un rôle important sur la scolarité de
leurs enfants. A en croire Richard Marcoux (1994), le niveau de vie
serait la variable la plus discriminante dans la scolarisation des
enfants.

La mesure de la gratuité de l’enseignement de base a pour objectif de


favoriser l’accès à l’éducation à tous les enfants sans quelconque
discrimination et se veut réduire le taux d’analphabétisme en vue
d’augmenter celui de scolarité et alléger la charge des parents quant à
la scolarisation de leurs enfants. La qualité de l’éducation est au cœur
du développement des individus, des ménages, des communautés et
des sociétés.

Cependant, la gratuité pose des nombreux problèmes tant aux écoles,


aux parents qu’aux élèves. Les effectifs pléthoriques des élèves ne sont
pas sans conséquences, des salles de classe insuffisantes, la pénurie
des enseignants et les problèmes liés à la rémunération du corps
scolaires. Ce qui rend défavorable la qualité de l’éducation au sein des
établissements publics et entretiendrait dans un horizon à long terme
le cercle vicieux de pauvreté.

Sur ce ; cette étude se veut de répondre aux interrogations suivantes :

 Existerait-il un impact positif de la gratuité de l’éducation de


base sur le taux de scolarisation des enfants et sur la qualité de
l’enseignement dans la ville de Mbanza-Ngungu ?
 La situation de précarité financière des parents demeure-t-elle
toujours un handicap pour la qualité de l’enseignement ?

La réponse à ces questions constitue donc l’objet même de nos


investigations tout au long de la présente étude.
9

0.3 CADRE CONCEPTUEL

Considérant l’ampleur de la pauvreté éducationnelle des enfants à


travers le monde en général et dans la ville de Mbanza-Ngungu en
particulier, il nous semble important en tant que scientifique de
proposer une représentation descriptive du problème de ce travail. Ce
schéma tente de donner la structure synthétique de la pauvreté
éducationnelle, construite à partir des diverses sources.

Figure 1 : Cadre conceptuel de la pauvreté éducationnelle des


enfants

PAUVRETE MONETAIRE
DES PARENTS

DISCRIMINATION / TRAVAIL DES ENFANTS


INEGALITE SCOLAIRE

DECROCHAGE
SCOLAIRE

PAUVRETE EDUCATIONNELLE
DES ENFANTS

Source : De nous-même

Lukau (2011), a trouvé que la pauvreté monétaire des parents exerce


un effet négatif sur la scolarisation des enfants dans la cité de
Mbanza-Ngungu. Plusieurs auteurs estiment que le revenu des parents
est la variable la plus significative dans l’étude de la pauvreté
éducationnelle des enfants (Ciruza, 2008 ; Lelo, 2019).
10

Si les parents sont en position de pauvreté monétaire, il arrive qu’ils


fassent l’arbitrage entre envoyer quelques enfants à l’école ou les
utiliser tous comme facteur de production pour accroitre le revenu
familial. S’ils choisissent le premier cas, il y aura alors discrimination
scolaire. Pour Bowles et Gintis (2002), l’analyse de la discrimination
renvoie en premier lieu à la contrainte financière, qui est bien sûr un
vecteur décisif dans la transmission des inégalités et de la pauvreté
entre génération. Par contre s’ils optent pour le deuxième cas, les
parents préfèrent que les enfants aillent travailler, ce qui est aussi le
cas des enfants discriminés.

La détérioration des conditions de vies et l’impact sur le niveau de vie


des enfants et de leurs familles pourrait se révéler négatif s’ils étaient
privés d’une source de revenu indispensable à leur survie (Grootaert et
Kanbur, 1995 ; Meka’a et Ewondo, 2015). Les ménages pauvres ont
tendance à recourir au travail des enfants pour obtenir un revenu
supplémentaire (Beegle et Al., 2006 ; Guarcello et Al., 2010) L’enfant
est considéré comme source d’aide financière, donc il est cependant
obligé d’abandonner les études.

A cause de la discrimination scolaire et du travail de l’enfant,


beaucoup se retrouvent en situation d’abandon scolaire. C’est qui
occasionne la pauvreté éducationnelle.

0.4 HYPOTHESE

En s’appuyant sur la revue de la littérature effectuée en amont, nous


formulons les hypothèses selon lesquelles qu’il existerait une relation
positive entre la gratuité et le taux d’inscription car la première allège
les dépenses pour les parents et favoriserait de ce fait les inscriptions
pour les enfants. Mais la gratuité vis-à-vis de la qualité est de plus en
plus controversée parce que les primes versées aux enseignants ne
sont plus supportés par les parents et, ont été supprimé. Ce qui
suscite le mécontentement des enseignants, manifesté par les grèves.

La situation financière des parents demeure une condition sine qua


non pour la qualité de l’éducation. Car elle permet aux enfants de
s’acquérir des manuels scolaires pour l’amélioration de leur niveau de
connaissance.
11

0.5 OBJECTIFS

0.5.1 Objectifs Principales

Cette étude a pour objectif principal de marquer notre contribution sur


l’analyse de la pauvreté éducationnelle des ménages et plus marteler
sur celle des enfants dans la ville de Mbanza-Ngungu.

0.5.2 Objectifs Spécifiques

Les objectifs spécifiques assignés à ce travail sont :


 Décrire les caractéristiques sociodémographiques, économiques,
professionnelles et familiales des enquêtés ;
 Evaluer l’incidence de la pauvreté sur la scolarisation des
enfants de la ville de Mbanza-Ngungu ;
 Déterminer les facteurs qui influencent cette pauvreté ;
 Faire une analyse statistique de la relation entre la variable
dépendante et les variables indépendantes.

0.6 METHODOLOGIE
Les méthodes et techniques ci-après ont été retenues dans notre
travail :
 La technique documentaire : Elle nous permet d’avoir accès à un
certain nombre d’ouvrages et articles ayant un rapport direct
avec la pauvreté ;
 La technique d’enquête (au moyen d’un questionnaire d’enquête)
nous a permis de collecter les données nécessaires à la
réalisation de ce travail ;
 La méthode statistique : la statistique descriptive pour examiner
les caractéristiques de la pauvreté éducationnelle ; l’utilisation
du test de Khi-deux, permettant de mesurer l’impact de la
pauvreté éducationnelle.

0.7 STRUCTURE DU TRAVAIL


Le développement du travail, hormis l’introduction et la conclusion,
s’articule autour de quatre chapitres.

1. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE:


12

Le but de ce chapitre est de poser le fondement théorique des


principaux concepts qui font l’objet de notre étude.

2. PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE:


Ce chapitre présente brièvement le cadre de l’étude, qui est la cité de
Mbanza-Ngungu.

3. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE DE LA
POPULATION ENQUETEE :
Il est question dans ce chapitre de présenter les caractéristiques
sociodémographiques la population enquêtée dans la ville de Mbanza-
Ngungu.

4. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS:


Le but de ce chapitre est d’analyser les données de l’enquête en
examinant en particulier la pauvreté éducationnelle des ménages dans
la ville de Mbanza-Ngungu.
13

CHAPITRE 1. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE

Le but de ce chapitre est de poser le fondement théorique des


principaux concepts qui font l’objet de notre étude à savoir : la
pauvreté et l’éducation. Sur ce, nous l’avons subdivisé en trois
sections, à savoir : la première section et la seconde présente
respectivement les généralités sur la pauvreté et l’éducation, et la
dernière section aborde la relation entre la pauvreté et l’éducation.

SECTION 1. GENERALITES SUR LA PAUVRETE

1.1. Définition
Le concept « Pauvreté 6 » apparemment simple ne l'est pas pour
autant. La littérature sur la pauvreté est extrêmement abondante et se
caractérise par un grand niveau d'ambiguïté (Ndamobissi R et al,
2007). Pour Daniel Verger (2005), la première difficulté à laquelle se
heurte l'étude de la pauvreté est, aussi surprenant que cela puisse
paraître, l'absence d'une véritable définition : ni les sociologues ni les
économistes ne fournissent de définition précise permettant la
quantification de la pauvreté. Cette absence de définition précise est
révélatrice des nombreux problèmes sous-jacents, aussi bien sur le
plan conceptuel qu'au niveau de la mesure, qui frappe toute approche
de la pauvreté.

Qu’à cela ne tienne, certains auteurs ont défini la pauvreté comme :

 L’état d’une personne qui manque de moyen matériel, d’argent,


un état d’insuffisance de ressources7.
 Pour VANDERSHUEREN et al, définissent la pauvreté comme
« l’incapacité pour un individu, une famille ou une communauté
de satisfaire certains besoins minimums ».
 Quant à GILLIS, il définit la pauvreté en parlant de la personne
pauvre. « Les pauvres sont ceux qui s’estiment privé des
avantages dont jouit autrui dans la société où ils se jugent parité
intégrante.

6 Pour ce, Le mot possède un sens différent du contexte religieux (catholique en particulier),
où la pauvreté est considérée comme une condition initiale d'écoute optimale de Dieu et
d'attention aux besoins de son prochain (beaucoup d'ordres vont vœu de pauvreté) et
s'oppose en ce cas à la misère, condition de dénuement qui au contraire dégrade la
personne et l'empêche d'atteindre sa dimension spirituelle.
7 Dictionnaire Petit Larousse
14

 La pauvreté, c’est lorsqu’une personne n’a pas des revenus


suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels, non alimentaire,
concernant l’Habillement, l’énergie et le logement, ainsi que ses
besoins alimentaires8.

1.2 Dimensions de la Pauvreté

Le PNUD distingue trois dimensions de la pauvreté :

I. La Pauvreté Monétaire : est un état dans lequel le revenu est


insuffisant pour satisfaire les besoins de subsistance. Par
souci de comparaison, la Banque mondiale fixe ce niveau de
revenu à un seuil en d’un dollar américain par personne et par
jour, généralement mesuré en termes de parité de change pour
pouvoir appréhender le pouvoir d’achat.
II. La pauvreté alimentaire : celle-ci tient compte de besoins
minima en terme alimentaire. Il existe deux méthodes dans la
littérature :
 La méthode de l’équilibre calorico-protéique utilisée par
la FAO. Ainsi donc, est considérée comme pauvre, toute
personne adulte qui consomme moins de 2300 calories par
jour.
 La méthode anthropométrique utilisée par l’OMS chez les
enfants est le rapport poids par âge ; le rapport poids par
taille et le rapport taille par âge.
III. La pauvreté humaine : pour le PNUD, la pauvreté humaine
est le manque des capacités humaines essentielles comme le
savoir lire et écrire correctement. La pauvreté humaine touche
les aspects économiques de la pauvreté à travers les conditions
de vie qu’elle mesure par un indicateur composite de l’accès à
l’assainissement, au logement, à l’eau potable, aux soins de
santé et à l’éducation. Tandis que l’aspect relatif à la longévité
est appréhendé par l’espérance de vie alors que l’aspect relatif
à la capacité de s’informer est mesuré par l’alphabétisation.

8 Rapport PNUD sur la pauvreté, vaincre la pauvreté humaine, 200, New-York, p. 10


15

1.3 Mesure de la Pauvreté


1.3.1 Approches

Le débat sur la pauvreté s’est longtemps cristallisé autour de la


mesure. Les uns soutenant une analyse basée sur l’approche
monétaire ou unidimensionnelle et les autres sur une approche non-
monétaire ou multidimensionnelle.

A. Approche Monétaire ou unidimensionnelle

Cette approche est défendue par les welfaristes ou utilitaristes


classiques et selon eux, la pauvreté est considérée sous la forme d'un
niveau d'utilité inférieur à un niveau préalablement défini et
économiquement approximé par une variable monétaire, elle résulte
donc d'une non possession des ressources monétaires car dans un
système de marché, le revenu et la dépense sont seules capables de
rendre compte de la satisfaction individuelle (Bertin. A., 2006)

Donc la pauvreté est issue d’une insuffisance des ressources


monétaire qui entraine une consommation insuffisante. Elle s’appuie
sur le revenu, soit sur la consommation traduite en valeur monétaire.
Elle est prônée et utilisée par les institutions de Bretton-Woods.
Suivant cette approche est comptabilisée pauvre toute personne dont
le revenu ou la consommation est inférieur au seuil préétabli. Ce seuil
peut être absolu ou relatif.

 Seuil de pauvreté absolue : est définie comme une insuffisance


des biens de première nécessité qui menace la survie de
l’individu. Elle correspond à la situation d’un individu ou d’un
ménage par rapport à un seuil de pauvreté dont la valeur réelle
est établie dans le temps. Ainsi, le seuil de pauvreté absolue est
défini par la Banque Mondiale à 1,9$ par personne par jour pour
la dépense de consommation, toute personne se trouvant en
dessous de ce seuil est considéré pauvre.
 Seuil de pauvreté relatif : elle correspond à la situation d’un
individu vis-à-vis du revenu moyen ou médian du pays. La
pauvreté relative considère de manière explicite
l’interdépendance existant entre le seuil de pauvreté et la
distribution de revenu. L’application la plus simple et la plus
16

connue de cette approche consiste à retenir comme seuil de


pauvreté le niveau de revenu qui sépare les 20 ou 40% les plus
pauvres du reste de la population. Ceux-ci nous renvoi à dire que
ces deux concepts sont plus fréquemment utilisés lorsque
l’indicateur est une variable numérique.

B. Approche non-monétaire ou multidimensionnelle


L'approche non monétaire, défendue par les non welfaristes ou non
utilitaristes est celle qui traduit le côté multidimensionnel de la
pauvreté. Elle est multidimensionnelle dans le sens où la seule
focalisation sur le revenu est abandonnée au profit d'une vision plus
large du bien-être qui fait entrer en ligne de compte une multitude de
composantes (Bertin A., 2006).

Dans cette approche, le bien-être est défini d’un point de vue social,
englobant toutes les dimensions humaines. La pauvreté non monétaire
est encore connue sous le vocable « pauvreté en condition d'existence »
et se subdivise en deux approches : celle dite par les capacités
« capabilities » dont l'économiste Armatya Sen apparaît comme l'un des
principaux tenant, et celle dite par les besoins de base.

 L’Approche par les capacités : une personne est considérée


comme pauvre lorsqu’elle ne satisfait pas ses besoins de base par
rapport à un certain standard de vie. Un des inconvénients de
cette approche est la définition même des besoins de base qui
comme la pauvreté reste assez relative.
 L'Approche par les besoins de base : considère que l'individu
doit pouvoir satisfaire certains besoins fondamentaux qui sont
nécessaires à l'atteinte d'une certaine qualité de vie : éducation,
santé, hygiène, assainissement, eau potable, habitat, accès aux
infrastructures de base, etc. Avec cette approche une personne
est considérée comme pauvre lorsqu’elle ne satisfait pas ses
besoins de base par rapport à un certain standard de vie. Un des
inconvénients de cette approche est la définition même des
besoins de base qui comme la pauvreté reste assez relative.

La pauvreté monétaire demeure la racine de la pauvreté


multidimensionnelle.
17

1.3.2 Indices et Indicateurs


La revue de la littérature permet de distinguer deux sortes d'outils de
mesure de la pauvreté multidimensionnelle 9 , à savoir : les Indices
Composites de Pauvreté et les Indicateurs Composites de Pauvreté. Un
indicateur composite de pauvreté est défini pour chaque unité d'une
population donnée et représente la valeur agrégée de plusieurs
indicateurs de pauvreté à l'aide d'une forme fonctionnelle, alors qu'un
indice composite résulte de l'agrégation d'un indicateur composite de
pauvreté sur une population donnée. Le calcul d'un indicateur
composite de pauvreté est préalable à celui d'un indice composite de
pauvreté.

L’indicateur le plus souvent utilisé pour jauger le niveau du sous-


développement est le Produit Intérieur Brut par habitant (P.I.B/Hab).
Mais elle a présenté certaines limites dont le plus connu est qu’il n’est
qu’un indicateur unidimensionnel qui ne prend en compte que le
revenu, ce qui lui confère un caractère strictement quantitatif. Or la
pauvreté est un phénomène a des multiples dimensions.

C’est ainsi qu’en 1990, le PNUD introduit la notion de l’Indice de


développement humain (IDH), développée par Amartya Sen et Mahbub
Ul Haq, qui permet d’évaluer le niveau de développement non pas
seulement en unité monétaire comme le fait le P.I.B, mais aussi il offre
une vue sur le réel impact du développement de la vie de la population.
L’IDH est compris dans une fourchette de 0 à 1, plus un pays se
rapproche de 1, plus ce pays est développé. Elle comprend trois
dimensions, qui sont :

1. L’espérance de vie à la naissance exprime la capacité à vivre


longtemps et en bonne santé ;
2. La durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de
scolarisation expriment la capacité à acquérir des
connaissances ;
3. Le revenu national brut par habitant exprime la capacité à
avoir un niveau de vie décent.

Outre ces indicateurs et indices, le PNUD a proposé certains


nouveaux, tels que :

9 Généralement calculé du point de vie Macroéconomique


18

 En 2010, trois indices ont été ajoutés pour observer la pauvreté,


les inégalités et l’autonomisation des femmes sur plusieurs
dimensions du développement humain : l’indice de pauvreté
multidimensionnelle (IPM), l’indice de développement humain
ajusté aux inégalités (IDHI), et l’indice d’inégalité de genre (IIG).
 L’indice de développement de genre (IDG) est venu compléter ces
outils en 2014.

1.4 Déterminants et Causes de la Pauvreté


1.4.1. Causes de la pauvreté

Les causes de la pauvreté sont très variées, mais on peut en retenir


deux causes majeures. Il y a lieu de distinguer les causes naturelles
des causes non naturelles.

1.4.1.1. Causes naturelles

La pauvreté de certaines nations résulte des handicaps d’origine


naturelle telle la rudesse des conditions climatiques (les régions quasi
désertiques sont défavorisées), le relief peu favorable (les régions de
montagne sont souvent plus pauvres, comme les Andes en Amérique
du Sud), la pauvreté (infertilité) des sols (difficulté de cultiver sur les
sols pauvres du Sahel en Afrique).

A ces handicaps d’ordre naturel qui défavorisent certaines nations en


entravant quelque peu le processus de leur croissance ou en les
prédisposant à une situation de pauvreté relative (par rapport aux
pays dotés d’immenses ressources et jouissant des conditions
naturelles permissives de la prospérité économique), peuvent s’ajouter
des catastrophes naturelles susceptibles d’aggraver le dénuement de
certaines régions (cas des inondations, des tremblements de terre, des
sécheresses,…) sévissant dans certaines régions du monde.
L’absence des ressources naturelles et minérales (comme l’eau, le
pétrole, les mines…) constitue également un obstacle au
développement et peut être considéré comme un facteur explicatif
important de la pauvreté des nations.

Il importe toutefois de mentionner le fait que les arguments associant


la pauvreté des nations à l’absence des ressources sont quelque peu
remis en cause par certains pays tels que le Japon ayant réussi à se
19

développer en l’absence des ressources naturelles sur son territoire.


Il en est de même de l’Israël qui a pu transformer le désert qui couvre
l’ensemble de son territoire en un verger. Cette situation contraste
avec la situation de certains pays potentiellement riches et jouissant
des bonnes situations climatiques de l’Afrique, à l’instar de la RDC, où
la population croupit dans la misère.

Cette observation, tout en relativisant le poids des facteurs naturels


dans le processus de développement des nations, mieux tout en
atténuant l’incidence des handicaps naturels dans le retard de
développement ou l’appauvrissement des nations, met en exergue le
rôle crucial des capacités des sociétés aussi bien à surmonter les
handicaps naturels qu’à transformer les potentialités naturelles en
richesse effective dans le processus de leur développement.
Ainsi, c’est de l’incapacité des sociétés à surmonter les handicaps que
leur impose la nature et/ou à capitaliser les potentialités naturelles
que découlent les différents problèmes économiques et sociaux dont
souffrent leurs populations.

Cette incapacité, caractéristique des causes humaines de la pauvreté


des nations, résulte à son tour des facteurs historiques, économiques
et politiques.

1.4.1.2. Causes humaines (non naturelles)

Les causes humaines regroupent les facteurs historiques, économiques


et politiques.

A. Causes historiques
La plupart des pays aujourd’hui développés ont connu leur essor
économique entre le 18ème et le 19ème siècle et c’est suite à la
révolution industrielle qui avait entraîné une transformation des
structures économiques, ayant accéléré le rythme de leurs productions
nationales. Ils S’ensuivirent alors les grandes batailles menées par les
organisations pour arracher l’amélioration des conditions de vie des
travailleurs. Depuis lors, les politiques publiques de ces pays
s’efforcent de trouver un compromis entre les équilibres économiques
fondamentaux et le bien-être social.
20

A l’opposé, beaucoup de pays africains qui n’ont certainement pas


connu cette phase de décollage économique lié à l’industrialisation, ont
été soumis au contrôle d’autres pays européens et américains à travers
la colonisation. Certains chercheurs et hommes politiques élèvent la
voix pour lier en partie le retard de décollage des pays africains à cette
situation de colonisation.
B. Causes économiques
Les échecs des politiques publiques constituent l’un des principaux
facteurs explicatifs de la pauvreté des populations, mieux de son
accentuation.

Ces politiques, regroupant aussi bien les politiques fiscales et/ou


budgétaires, les politiques sectorielles, que celles de redistribution des
revenus, impliquent des choix des priorités et des instruments qui
déterminent l’orientation et l’évolution de la situation économique des
nations au cours des périodes données.

L’on comprend ainsi que l’irrationalité des dites politiques et/ou


l’inefficacité dans leur mise en œuvre soient à la base des
contreperformances économiques des nations avec corollaire les
contreperformances sociales dont l’appauvrissement des populations,
mieux la détérioration de leurs conditions de vie.

Aujourd’hui, l’on s’accorde sur le fait que la crise de la dette qui a


frappé les pays du Tiers-Monde soit à l’origine de leurs difficultés
économiques.

Non seulement, la gestion de ladite crise a réorienté les priorités des


pays en développement vers le remboursement de la dette aux dépens
des préoccupations liées au développement mais également et surtout,
elle a légitimé la mise en œuvre des Programmes d’Ajustement
Structurel (PAS) sous l’égide des Institutions de Bretton Woods, dont
les conséquences se sont révélées par la suite très désastreuses sur le
plan tant économique que social.

1.4.2 Déterminant de la pauvreté


21

Il existe plusieurs déterminants de la pauvreté. Parmi ceux-ci nous


pouvons citer : la structure familiale, le niveau d’instruction et
l’emploi.

 Structure Familiale : un ménage avec un grand nombre


d’adultes a plus de chance d’avoir un patrimoine important en
milieu urbain, un adulte supplémentaire induit un gain
d’approximativement 8 à 13 % du score des avoirs, contre 2 à 3%
en milieu rural ;
 Niveau d’instruction : le statut du chef de ménage et celui de
son conjoint ont un impact positif sur le bien-être. En milieu
rural, les gains de l’alphabétisation sont faibles. En comparaison
aux autres pays similaires, les rendements de la scolarisation
sont cependant bas en RDC, ceci peut s’expliquer par le fait que
le secteur privé formel a disparu et les salaires du public ont été
réduit en termes réels ce qui induit donc des gains faibles à
l’éducation ;
 Emploi : les ménages dont le chef est sans emploi ou hors du
marché du travail en milieu urbain sont moins nantis que les
ménages dont le chef est employé. Ce qui suggère que seul le
ménage ayant atteint un niveau d’accumulation important de
capital peuvent se donner le luxe de ne pas travailler, les chefs
de ménages nécessiteux sont prêts à exercer n’importe quel
métier pour survivre.10

1.5 Situation de la pauvreté en RDC

Au fil des années, la population de la RDC a subi une accentuation


sans précèdent de son appauvrissement suite à la dégradation du
contexte socioéconomique, politique et sécuritaire de son pays. En
effet, en dépit de diverses mesures de redressement mise en œuvre
pour la stabiliser, son économie croupissait sous l’effet des
déséquilibres fondamentaux qui se sont davantage accentué durant la
période dite de la « déglingue économique totale », soit de 1991 à 2001.

Plus grand pays d’Afrique francophone, la République Démocratique


du Congo possède d’immenses ressources naturelles et une population

10 DSCRP, Rapport Juin 2006, pp. 28-29


22

de près de 90 millions d’habitants, dont moins de 4O% vivent en


milieu urbain. Avec ses 80 millions d’hectares de terres arable, la RDC
n’exploite que 10% de ces ressources et plus de 1.100 minéraux et
métaux précieux répertoriés.
Les secteurs clés de l’économie congolaise sont les secteurs agricole et
extractif représentant 45,1% et 43,9% du PIB en 2018 et 2019,
respectivement. Malgré l’importance de l’agriculture dans le PIB, 75%
de la population souffre d’insécurité alimentaire. Malgré ses énormes
potentialités, la RDC reste l’un des pays les plus pauvres du monde
et même d’Afrique, situation qui est d’ailleurs confirmée dans le
dernier Rapport du PNUD qui le place en 174e position dans son
classement en termes de développement humain de 2018 (PNUD,
2019).

Selon la Banque Mondiale (2019), la croissance économique observée


au cours de la période 2005 et 2012, a été associée à une réduction
modérée de la pauvreté en RDC. Au cours de cette période, le taux de
pauvreté a diminué de 5,3 points de pourcentage, passant de 69,3 %
en 2005 à environ 64 % en 2012, bien que le nombre de pauvres ait
progressé de 7 millions environ (il est passé de 38 millions à 45
millions). Malgré que la pauvreté soit un phénomène rural dans la
plupart des pays d’Afrique, la réduction de la pauvreté en RDC a été
légèrement plus importante dans les zones rurales ; 5,6 points de
pourcentage contre 4,1 points de pourcentage dans les zones urbaines.
Toutefois, Ngonga N. et Tombola C. (2015, p. 60) estiment que la
croissance économique enregistrée ces dernières années en RDC
n’ont pas contribué à réduire proportionnellement la pauvreté et
le chômage ; et, ces auteurs, considèrent aussi que le chômage
de longue durée constitue l’une des causes de la trappe à pauvreté en
RDC.

En 2012, 77 % de la population vivait en situation d’extrême pauvreté,


avec moins de 1,9 dollar par jour. Selon les dernières prévisions de la
Banque mondiale, le taux d’extrême pauvreté serait d'environ 73 %
en 2018 (la cible fixée par les Objectifs du Millénaire pour le
Développement/OMD était de 40% en 2015), ce qui place la RDC
parmi les pays d’Afrique subsaharienne avec la plus forte pauvreté
après le Nigéria. L'extrême pauvreté se concentre dans les régions du
nord-ouest et des Kasaï (elle pourrait s’être accrue avec l’extension des
23

conflits à de nouvelles régions comme les Kasaï, et les déplacements


importants de population occasionnés). Considérant les provinces, les
plus pauvres sont : Kinshasa, Sud-Kivu, Kwilu, Lomami, Haut-
Katanga et Nord-Kivu.

Selon le Secrétariat général aux affaires humanitaires de l’ONU


(OCHA), la RDC serait le pays africain le plus affecté par les
mouvements de population avec plus de 4,5 millions de personnes
déplacées internes, dont 1,7 million en 2017. Les experts en
alimentation et nutrition estiment que 7,7 millions de personnes
souffraient d’insécurité alimentaire en 2017, une augmentation de
30% par rapport à 2016. Plus de deux millions d’enfants risqueraient
de mourir de malnutrition et les conditions humanitaires de plusieurs
provinces se sont détériorées ces derniers mois (Dabire, BAD, 2018).
L’ampleur de la pauvreté varie considérablement d’une région à une
autre, selon qu’on réside en milieu urbain et rural; aussi selon les
groupes socioprofessionnels (les travailleurs indépendants et les
apprentis sont les plus pauvres (77%), suivis des manœuvres, des
employés et ouvriers semi qualifiés (66%) ; on compte plus de
40% de pauvres parmi les cadres de direction et de collaboration) ;
ainsi que selon les groupes sociodémographiques (la pauvreté frappe
surtout les ménages où l’âge du chef est compris entre 30 et 65 ans
(plus de 70% de pauvres).

Le principal secteur qui emploie les pauvres est l’agriculture, surtout


pour ceux vivant dans les zones rurales (62,3% des pauvres, soit 28
millions de personnes) ; et, les pauvres se retrouvent en majorité dans
le secteur informel comme travailleurs indépendants (soit 75% en
2012).

Par ailleurs, depuis août 2018, le pays fait face à une épidémie d’Ebola
dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. L’instabilité et l’insécurité
qui règnent dans cette région rendent difficile la riposte. Au 13 juin
2019, l’Organisation mondiale de la santé recensait 2.084 cas, dont
1.990 confirmés et 94 probables. Au total, on compte 1.405 décès, en
particulier chez les femmes (57 % des victimes) et les enfants (29 %
des victimes). De façon générale, la BAD (Dabire J.M., 2018) note que,
même s’il n’existe pas d’analyse récente de la pauvreté en RDC, la
24

situation sociale demeure préoccupante. L’accélération de l’inflation et


la dépréciation du taux de change ont eu une incidence négative sur le
pouvoir d’achat des ménages. Le contexte sécuritaire et budgétaire
difficile a également favorisé la résurgence de certaines maladies.
L’épidémie de choléra qui a touché 23 des 26 provinces en 2017 serait
la pire épidémie de ce type enregistrée dans le pays depuis 1994. La
situation humanitaire s’est dégradée avec la persistance des conflits et
entraîné l’augmentation du nombre de personnes déplacées internes
(soit environ 4,5 millions des déplacés selon les estimations des
Nations Unies). Malgré l’amélioration escomptée de la situation
économico-financière, la situation sociale pourrait rester préoccupante
en 2018 et 2019 compte tenu de ces importants défis humanitaires.

SECTION 2 : GENERALITES SUR L’EDUCATION

2.1 Définition de l’éducation


Le concept « Education » est issu du latin « educere » signifiant
« guidée hors de », c'est-à-dire développer, faire produire. Il signifie
maintenant plus couramment l'apprentissage et le développement des
facultés intellectuelles, morales et physiques, les moyens et les
résultats de cette activité de développement. L’éducation humaine
inclut des compétences et des éléments culturels caractéristiques du
lieu géographique et de la période historique.
Selon le Lexique d’économie, l’éducation est l’activité sociale de
transmission des connaissances structurées. L’éducation désigne
l’instruction c’est-à-dire l’acquisition des connaissances intellectuelles,
professionnelles et culturelles (AHMED S. et ALBERTIN J.M, 2004)

SUAVET considère que l’éducation est l’art d’élever un enfant pour en


faire un homme complet. (C. Thelot, 1993). Pour André PAGE,
l’éducation est toute action de formation portant principalement sur
les enfants et les adolescents, mais également de manière croissante
sur les adultes et qui a pour résultat selon les termes de titre « des
habilités intellectuelles ou mentales qui s’acquièrent et l’ensemble de
qualités morales qui se développent. (C. Thelot, 1993)

DUBBELDAM et Al., quant à eux, soulignent que l’éducation est le


processus par lequel le nouveau-né devient un membre à part entière
25

de sa communauté, le principal agent de transmission d’une culture à


travers les générations et la garantie de la survie de la culture.

Il ressort de cette définition qu’une véritable éducation permet :


l’intégration de l’individu dans son milieu ; l’épanouissement de
l’individu et le développement ses capacités humaines ; à l’individu
d’être l’artisan de son propre développement ; l’adaptation de l’individu
à vivre dans le monde aux dimensions transformées.

Dans un monde en voie de développement, l’éducation de base


apparaît comme un atout indispensable pour lui permettre de
progresser vers les idéaux de paix, de démocratie, de liberté et de
justice sociale.

2.2. Définition des quelques concepts liés à l'éducation

2.2.1. L'enseignement

Il faut distinguer l’« Enseignement » et l’« Education ». Le terme


enseignement, de son côté, se réfère plutôt à une éducation bien
précise, soit celle 'de la transmission de connaissances à l'aide de
signes.

Ce terme désigne l'action, l'art de transmettre des connaissances à un


élève. Il désigne également l'apprentissage, l'instruction, la formation.
Dans ce sens, il est le synonyme de l'éducation.

L'enseignement primaire, dit enseignement élémentaire ou


enseignement de base, est celui qui donne les premiers éléments de
connaissance. Il constitue la plus grande subdivision de tout le
système éducatif. Il présente cette particularité unique de contribuer à
la transformation de la société par l'éducation des plus jeunes. Du
point de vue macroéconomique, l'enseignement primaire est perçu
comme le cœur du développement et du progrès.

2.2.2. L'instruction

Pour mieux appréhender ce terme, il nous est essentiellement utile de


marquer la différence qui existe entre une éducation et une
instruction. L'éducation comprend la formation intégrale de l'homme :
intelligence, cœur, esprit, volonté. Tandis que l'instruction n'en
26

constitue qu'une partie : l'éducation intellectuelle. Un enseignant qui


ne se soucie que de la transmission d'un savoir, de la réussite de ses
élèves aux examens, n'accomplit qu'une partie de sa tâche ; il ne fait
pas œuvre d'éducation.

En pratique, tout le monde est d'accord pour considérer que certains


savoirs essentiels font partie du bagage minimum du citoyen, et
qu'inversement il n'est pas d'enseignement possible sans un minimum
de pures conventions (comme l'alphabet par exemple) et de capacités
relationnelles, donc d'éducation. Instruction et éducation sont souvent
confondues. Mais il faut remarquer que l'instruction s'enseigne, et que
l'éducation s'apprend par un autre mode d'action du maître, quel qu'il
soit.

2.2.3. La pédagogie

La pédagogie est essentiellement la science et l'art de l'éducation. Mais


elle est aussi philosophie et technique. Selon Marroir et Dewey, la
pédagogie, en tant que science, étudie systématiquement les problèmes
de l'éducation, elle implique l'existence de l'objet, du champ et des
méthodes de recherche. Emmanuel Kant pense quant à lui que la
pédagogie est une philosophie parce qu'elle détermine les finalités de
l'éducation et apprécie les moyens choisis pour les atteindre. Par
contre Emile Durkheim confirme que la pédagogie est la technique de
l'éducation. Elle établit des règles pratiques, des méthodes, des
recettes pour la réussite de l'œuvre éducatrice. Littré et Riboulet
estiment enfin que la pédagogie se présente comme un talent inné,
personnel, incontournable, un moyen personnel par lequel on réussit.

2.2.4 Capital humain

Il représente le stock des ressources productives incorporées aux


individus eux-mêmes, constitué d’éléments aussi divers que le niveau
d’éducation, de formation et d’expérience professionnelle, l’état de la
santé ou de la connaissance du système économique.11

11 www.wikipedia.orgs
27

2.3 L’éducation dans la pensée économique12

L'éducation existe depuis que les hommes se situent dans le temps et


désirent retransmettre leur pensée, leur savoir pour survivre et aussi
leur façon d'interpréter le monde. En d'autres termes, l'histoire de
l'éducation et de la pédagogie est profondément solidaire de l'histoire
de la pensée. Sa connaissance permet de s'ouvrir à d'autres modes de
pensée, de relativiser ce que l'on connaît, d'acquérir des moyens
d'analyser une situation actuelle, se savoir par quoi l'éducation est
influencée et par quoi nous pouvons l'être à notre tour. Ces moyens
reflètent la façon dont on percevait l'être humain et l'importance de ce
qu'on voulait lui apprendre. C'est pourquoi cette histoire est aussi
profondément solidaire de l'histoire de l'humanité.

L'éducation a été abordée de manière diverse par les économistes


depuis le XVIIe siècle. Parmi eux on cite :

A. Adam SMITH : C'est le père fondateur de l'économie de l'éducation


car il fut une des plusieurs, si pas le premier à s'interroger sur la
notion du capital humain.

Avant lui, William Petty, va s'intéresser au rôle de l'éducation en


calculant la valeur travail d'un homme. Son étude a le mérite de lier
l'homme et son travail à la notion de capital. Ainsi en relevant les
facteurs qui conditionnent la productivité de la main d'œuvre, il ouvre
implicitement la voix aux analyses ultérieures rangeant l'éducation
parmi ces facteurs.

Comparativement à ses contemporains qui ont une conception


beaucoup plus matérialiste, Ricardo donne la priorité au capital
technique en banalisant le facteur travail ; Malthus n'évoquant
l'éducation que sous la perspective démographique, A. Smith considère
les qualifications possédées par les individus comme un élément
déterminant le progrès économique. Ces qualifications ou aptitudes
ont été acquises par les individus par l'éducation familiale, les études
et l'apprentissage. Outre les avantages financiers associés à
l'investissement humain, A. Smith estime qu'il existe des bénéfices
directs et indirects associés. L'éducation évite en particulier la

12 Tiré de Ciruza M., cité par Lelo M. (2019)


28

corruption et la dégénérescence. Par conséquent, il est utile que le


gouvernement se préoccupe de l'enseignement, non pour la mise sur
pied d'un système d'éducation publique mais dans le cadre d'aide
financière à accorder aux écoles privées dont le fonctionnement normal
doit être pris en charge par ceux qui en bénéficient. A. Smith est, dans
le domaine de l'éducation comme dans les autres, le père du
libéralisme.

B. Au XIXe siècle : Malgré l'apport d'Adam Smith dans le domaine de


l'éducation, ce siècle n'apportera rien de fondamentalement nouveau.
Parmi les penseurs de cette époque,

John Stuart Smill : Dans la définition de la richesse, il considère les


qualifications de la force du travail ; Mais à l'encontre d'A. Smith, il fait
remarquer que dans le domaine de l'éducation, les mécanismes de
marché ne fonctionnent pas efficacement. Plutôt de prôner une
instruction publique gratuite, il suggère une instruction gratuite
obligatoire dans une école privée ou à domicile jusqu'à un certain âge,
sanctionnée par des examens d'Etat. Selon lui, le gouvernement
pourrait apporter une assistance financière aux institutions
d'enseignement et des dispenses financières aux enfants des pauvres.

Karl Marx: Lui ne fait qu'élaguer le sujet en précisant juste que le


travail qualifié a une plus grande valeur que le travail non qualifié et
que la production de ce travail qualifié exige du travail sous forme
d'éducation. On voit ici apparaître en filigrane l'idée que le capital
humain est produit grâce à l'éducation.

C. La première moitié du XXe siècle (Marshall et quelques


pionniers) : Elle sera marquée par le poids déterminant de
l'économiste Britannique Alfred Marshall. De prime abord, Marshall fut
le digne continuateur de Smith car :

 Il accepte la notion smithienne du capital humain, intitulé ici


« richesse personnelle » ;
 Plus encore, il suppose que le motif du profit joue dans les
décisions d'investissement ;
 Il met en valeur les bénéfices directs et indirects liés à l'éducation
(comme Smith) ; cependant, il va exclure le capital humain de sa
définition de la richesse et du capital (au sens large).
29

Les travaux de Marshall vont entraîner un coup d'arrêt dans le


développement de l'économie de l'éducation.

Il faudra attendre le début des années 60, avec les travaux de


SCHULTZ et BECKER pour qu'elle puisse prendre son essor définitif
car, ces économistes ont su appliquer de manière systématique à
l'éducation leurs instruments d'analyse et leurs critères d'appréciation.

2.4 Importance et finalité de l’éducation

2.4.1 Importance de l’éducation

L'éducation et en particulier l'enseignement primaire, ont pour but de


préparer l'enfant à la vie, de lui donner un premier niveau de
formation générale, physique, civique, morale, intellectuelle et sociale.
Elle doit notamment préparer l'enfant à : s'intégrer utilement dans la
société ; poursuivre des études ultérieures.

Ainsi, en fin de cycle primaire, l'enfant devrait être capable d'acquérir


une instruction fondamentale, c'est-à-dire savoir écrire, lire, calculer,
comprendre et s'exprimer en langue congolaise et en langue française ;
des comportements et attitudes qui traduisent un éveil développé des
facultés intellectuelles, morales, sociales et physiques.

L'importance de l'éducation peut être perçue selon qu'on se situe au


niveau de l'enfant, de la famille ou de la société.

Pour l'enfant, une bonne éducation c'est la grande chance de sa vie.


Son épanouissement, son bonheur temporel et éternel, sa valeur
morale et spirituelle et sa réussite en dépendent presque entièrement.

Au niveau de la famille, une bonne éducation récompense et réjouit les


membres de la famille. Elle prépare aussi l'individu à fonder plus tard
un foyer heureux, en le dotant des principes, des vertus, des
compétences qui assureront la bonne entente conjugale, l'harmonie, la
paix, la solidarité, l'amour du travail et qu'il transmettra à son tour à
ses enfants.

Pour la société par ailleurs, la bonne éducation est la garantie du


progrès social, de la prospérité économique, culturelle des peuples,
30

parce que génératrice de science, de conscience, d'honnêteté, d'esprit


de dévouement, de sens de la responsabilité, de solidarité. La bonne
éducation assure la qualité des individus, la stabilité de la famille, le
sérieux de la vie professionnelle, la fidélité aux engagements, tous,
éléments indispensables à l'édification d'une société où il fait bon vivre.

2.5 Finalités de l’éducation

Tout système d’éducation poursuit plusieurs finalités qui peuvent se


regrouper en trois catégories à savoir : finalité culturelle, finalité
sociale et finalité économique.

A. Finalité culturelle

La finalité culturelle de l’éducation consiste à transmettre aux


nouvelles générations la culture de la société. Elle a trois fonctions :
consacrer la culture du passé en affirmant son prestige, permettre à la
culture de se perpétuer et endoctriner la population de telle sorte que
les produits de cet endoctrinant se conforme à l’image de groupe qui
domine la société.

La finalité culturelle a conduit, dans beaucoup des pays sous-


développés de mettre en place des systèmes d’enseignement qui sont
calqués sur le modèle importé et qui n’ont pas beaucoup de liens avec
le milieu socioculturel national.

B. Finalité sociale

L’éducation joue le rôle de socialisation ou d’intégration du corps


social du point de vue des connaissances, valeurs morales et
catégories de pensée. La finalité sociale a été assignée à l’éducation
depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et particulièrement en
1948, avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (D.U.D.H
en sigle) qui a fait de l’éducation un des droits fondamentaux de
l’homme. D’après l’article 26 de cette Déclaration, « Tout homme a
droit à l’éducation et l’enseignement élémentaire est gratuit et
obligatoire ».

Ces dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme


sont reprises dans les constitutions nationales des Etats membres de
l’O.N.U. En R.D.C, la Constitution de mars 2006 dit à son article 43
31

ce qui suit « toute personne a droit à l’éducation scolaire,


l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans
les établissements publics ». Ce qui est devenu effectif au cours de
l’année scolaire 2019-2020.

Au niveau international, l’obligation et la gratuité de l’enseignement


élémentaire constituent un des objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) à atteindre en 2015.

C. Finalité économique

La finalité économique consiste à préparer les individus à la vie


professionnelle et à adapter la formation aux besoins de l’économie. En
d’autres termes, la finalité économique consiste à donner aux êtres
humains la possibilité d’être plus productifs. La finalité économique de
l’éducation a été reconnue en raison : de l’importance des ressources
financières mobilisées dans ce secteur et des exigences de l’économie à
l’égard du facteur humain.

2.6 Formes d’éducation

Il existe plusieurs formes d’éducation qui permettent aux individus


d’acquérir des connaissances, notamment cinq à savoir : l’éducation
formelle, l’éducation non formelle, l’éducation informelle, l’éducation
indirecte et l’éducation permanente.

A. Education formelle

L’éducation formelle s’appelle aussi l’éducation scolaire, est une


éducation qui se donne dans des établissements d’enseignement
maternel, primaire, secondaire, supérieur et universitaire.

B. Education non formelle

L’éducation non formelle appelée aussi l’éducation extrascolaire, c’est


toute activité éducative qui poursuit des objectifs spécifiques
d’instruction mais qui est organisée en dehors du système éducatif
formel établit.
32

Par exemple, l’éducation des adultes, la formation au sein de


l’entreprise communément appelée formation sur tas, le séminaire
professionnel, le stage professionnel etc.

C. Education informelle

L’éducation informelle est une instruction qui résulte d’une situation


ou soit c’est la source de l’instruction qui manifeste la volonté
délibérée de favoriser l’instruction ou alors c’est le bénéficiaire de
l’instruction qui manifeste la volonté de favoriser l’instruction mais pas
les deux à la fois.

L’éducation informelle est important moyen d’auto perfectionnement


pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’aller à l’école et que l’on appelle
les auto-dictâtes. Par exemple, l’assistance aux conférences permet à
certains participants d’acquérir des connaissances qu’ils n’avaient pas
au départ. L’orateur ne connaît guerre individuellement tous ceux qui
sont venus assister à la conférence.

D. Education indirecte

L’éducation indirecte est une instruction qui se donne sans la volonté


délibérée ni de la part de la source de l’instruction, ni de la part du
bénéficiaire. Dans ce cas précis, l’instruction se fait par l’association
des trois éléments à savoir : l’observation, l’imitation et l’émulation
sélective.

C’est notamment le cas de l’apprentissage d’une langue étrangère dans


un milieu ambiant.

E. Education permanente

L’éducation permanente englobe toutes les formes d’éducation


formelle, non formelle, directe et indirecte. Par exemple en lisant un
ouvrage, on peut être informé de quelque chose dont on ignorait.

2.7 Aperçu du système éducatif congolais

Le système éducatif peut se définir comme étant la combinaison de


différentes formes d’éducation, d’agents, de toutes les procédures
d’organisation, ainsi que le système d’enseignement.
33

2.7.1 Structure du Système éducatif

Le système éducatif national formel de la R.D.C est structuré à trois


niveaux, qui sont l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire
ainsi que l’enseignement supérieur et universitaire. Il sied notamment
de rappeler qu’il existe un autre niveau d’enseignement qui est
l’enseignement préscolaire ou maternel, niveau précédant le primaire,
accueillant des enfants théoriquement de moins de 5 ans.

 L’enseignement primaire est d’une durée de 6 ans 13 sanctionné


par un Certificat d’Ecole Primaire, accordé sur base d’une
évaluation des résultats en classe et des notes obtenues à
l’Epreuve Nationale de Fin d’Etudes Primaires (ENAFEP),
pondérés respectivement à 50% chacune. Théoriquement, l’âge
pour ce niveau scolaire va de 6 à 11 ans.
 L’enseignement secondaire comprend également 6 ans mais
repartie en deux étapes. La première est de deux ans
communément appelée « Cycle d’Orientation », C.O en sigle ; la
deuxième étape est de 4 ans, dont la dénomination est
« Humanités », avec des filières au sein d’elles, il y a des options.
Les élèves qui réussissent au concourt national, appelé « Examen
d’Etat », obtiennent le Diplôme d’Etat sanctionnant la fin de leurs
études secondaires.
 L’enseignement supérieur et universitaire est structuré
a. Graduat : trois ans, sanctionné par un diplôme du
même nom ;
b. Licence : deux ans après le Graduat, sanctionné par
un diplôme de licence ;
c. DEA ou Master : deux ans (après certains nombres de
critères) ;
d. Soutenance de thèse de doctorat.

13 Répartit en 6 classes, dont la durée est de 3 trimestres.


34

2.7.2 Administration du Système éducatif

En République Démocratique du Congo, l’enseignement national 14 est


composé de deux catégories d’écoles : les écoles publiques et les écoles
privées agréées.

A. Ecoles Publiques

Dans les écoles publiques, on retrouve les écoles non conventionnées


gérées directement par l’Etat, et les écoles conventionnées dont la
gestion est assurée par les confessions religieuses signataires de la
convention de gestion scolaire avec le gouvernement. Ainsi, dans ce
dernier groupe on a (1) les écoles conventionnées catholiques, (2) les
écoles conventionnées protestantes, (3) les écoles conventionnées
kimbanguistes, (4) les écoles conventionnées islamiques et les écoles
conventionnées de l’Armée du Salut. Au niveau national, provincial et
local, chacune de ces églises dispose des services de gestion scolaire
appelés Bureau de coordination.

Les écoles publiques sont financièrement prises en charge par l’Etat,


surtout pour ce qui concerne les salaires des enseignants. Et depuis la
rentrée scolaire 2019-2020, conformément aux objectifs de
développement durable ainsi que la constitution du pays en son article
43, l’enseignement primaire est gratuit sur toute l’étendue du territoire
national.

B. Ecoles Privées Agréées

Ces écoles sont celles qui sont créées par des particuliers (personnes
physiques ou morales), et qui sont soumises à la réglementation
officielle en matière d’agrément, de programmes d’études, de contrôle
et d’évaluation pédagogiques. Elles ne bénéficient d’aucun subside de
la part de l’Etat. De ce fait, toutes les charges financières liées à
l’activité de l’établissement reposent sur les frais de scolarisations que
payent les parents

14 Pour ce travail, nous ne considérons que l’enseignement primaire et secondaire


35

SECTION 3. LIEN ENTRE LA PAUVRETE ET L’EDUCATION

Ce n’est pas une coïncidence de constater que l’Afrique demeure


jusqu’à présent la région la plus pauvre, car elle est dotée d’un
système éducatif faible. Parmi les africains, les enfants de milieux
défavorisés sont les plus susceptibles de chercher un emploi. Car les
revenus familiaux sont insuffisants pour subvenir aux besoins du
ménage. Les parents n’ont pas d’autre solution que de leurs utiliser
comme facteurs de production en vue d’accroitre les revenus. Cette
variable « Revenu de chef de ménage » influence également la qualité
d’éducation des enfants car un parent ayant un revenu faible ne
pourra pas, toute chose restante égale par ailleurs, inscrire son enfant
dans une institution de haute qualité d’enseignement et le doter des
matériels nécessaires pour son apprentissage.

Or, il est reconnu que l’éducation de qualité est souvent qualifiée de


grand égalisateur : elle peut ouvrir la porte à des emplois, des
ressources et des compétences dont une famille a besoin non
seulement pour survivre, mais aussi pour prospérer. L’accès à
l’éducation de qualité et le soutien au bien-être des enfants sont une
solution mondialement reconnue au cycle de pauvreté.
36

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE « Ville de


Mbanza-Ngungu »

Ce chapitre présente brièvement le cadre de l’étude, qui est la cité de


Mbanza-Ngungu. Elle comprend trois sections : la première aborde
l’aperçu général de l’environnement de l’étude, la deuxième section
présente l’organisation administrative et la situation démographique et
enfin la dernière section analyse la situation socio-économique de la
ville de Mbanza-Ngungu.

Section 1. APERCU GENERAL

L’histoire nous renseigne que l’initiative de la création de la ville de


Mbanza-Ngungu émanait du Feu Lieutenant-Colonel Albert Thys. Ce
dernier attiré par le climat très favorable aux européens et une eau de
source de très bonne qualité pour abriter tous les bureaux de la
Compagnie des Chemins de Fer du Congo (CCFC) et la construction
d’un sanatorium pour les employés de ladite compagnie.

Grâce à son élévation en 1904 au rang de chef-lieu du territoire et du


district des Cataractes, ainsi qu’à sa militarisation, Mbanza-Ngungu
fut baptisé « Thys-Ville » en l’honneur de l’initiateur du Projet. En
1971, suite à la mesure de débaptisation des noms à connotation
coloniale prônée par le président Mobutu, le nom de Thys-Ville
substitué à celui de Mbanza-Ngungu.

La ville de Mbanza-Ngungu a été créée comme centre extra coutumier


à l’époque coloniale par l’Arrêté n°107/AIMO du 25 juillet 1934 du
Gouverneur Général. Conformément aux prescrits du décret-loi n° 081
du 02 juillet 1998 portant organisation Territoriale et Administrative
de la République Démocratique du Congo, la cité est une entité
administrative du territoire, décentralisée et dépourvue de la
personnalité juridique et par conséquent dépourvue de l’autonomie
financière. En juin 2013, la localité se voit conférer le statut de ville,
constituée de deux communes : Ngungu et Noki. Ce statut n'est pas
maintenu lors de la réforme administrative mise en place en 2015.

La ville est située en République Démocratique du Congo, dans la


province du Kongo-Central dans le territoire du même nom. Situé à
37

154 Km Kinshasa 15 et à 211 Km de Matadi 16 , elle est au centre du


secteur de Boko du même territoire et est bornée :
 Au Nord par le Groupement Kiazi ;
 A l’Est par le Groupement Kifua
 A l’Ouest et au sud par le Groupement Luvaka

Cette ville recouvre une superficie de 93 Km 2. Elle se caractérise par


son climat tropical humide avec alternance de deux saisons : Pluvieuse
et Sèche. Elle est pourvue d’un sol argilo-sablonneux et d’une altitude
qui varie entre 500 et 750 m.

SECTION 2 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET SITUATION


DEMOGRAPHIQUE

2.1 Organisation Administrative

La ville de Mbanza-Ngungu, Placée sous la tutelle administrative du


Territoire de Mbanza-Ngungu, la ville de Mbanza-Ngungu est
subdivisée en six quartiers dont cinq quartiers de droit et un sixième
dit quartier de fait qui est constitué de deux camps militaires et d’un
camp police lequel est appelé « Quartier Ebeya ».

Excepté Ebeya, chaque quartier est secondé par un adjoint pour la


majorité. Signalons en outre que chaque quartier est subdivisé en
cellules et la cellule à son tour en avenues. En somme, cette cité
comporte 31 cellules et 288 avenues sans compter les autres nouveaux
lotissements dont la débaptisation en avenues n’a pas encore été
effective jusqu’à ce jour.

A. Quartier « Ngungu »

Ce quartier se trouve au centre de Mbanza-Ngungu. Il comporte


plusieurs avenues quadrillées en cellules. Il comprend cinq écoles
secondaires, quatre écoles primaires, une école d’enseignement
médical, l’hôpital général de référence de Nsona-Nkulu, le camp
militaire lieutenant-colonel Bilolo et le camp des policiers, ainsi que la
prison centrale. On retrouve aussi le premier stade de football de la
ville de Mbanza-Ngungu.

15 De la Capitale politico-administrative du Pays


16 Chef-lieu de la province du Kongo-Central
38

B. Quartier Révolution

C’est la juridiction la plus peuplée de la ville de Mbanza-Ngungu et la


plus étendue par rapport aux autres. Elle est limitée au Nord et au
Sud par le quartier Ngungu.

C. Quartier Loma

Présentement, c’est le quartier le plus grand en termes de superficie,


un quartier fort accidenté et déchiqueté par des érosions. Dans sa
partie basse se trouvait le projet de vulgarisation des techniques
rizicoles (P.V.T.R) par le chinois. Mais ce projet avait été abandonné
depuis le dernier pillage.
Ce quartier est limité au Nord et à l’Est par le secteur Boko, à l’Ouest
par le quartier Révolution et au Sud par le quartier Disengomoka. La
population de ce quartier s’adonne principalement à l’agriculture.

D. Quartier Noki

Il est le siège des institutions du district des Cataractes et du territoire


de Mbanza-Ngungu. Il comprend le campus de l’Université Kongo
(U.K), l’Institut Supérieur de Mbanza-Ngungu, une école secondaire
protestante, des écoles primaires catholiques et officielles, les hôtels
Cosmopolites et Makani.

E. Quartier Disengomoka

Ce quartier est limité au nord par le quartier Ngungu, à l’Ouest par le


quartier Noki et à l’Est par le camp militaire Ebeya. Il contient un
vieux temple protestant érigé dans une Coline appelée ville haute et on
y trouve l’amphithéâtre saint Alphonse et différents bâtiments
commerciaux le long de la route national n°1.

F. Quartier EBEYA

Le quartier Ebeya est composé de deux camps militaires 17 . Il est à


noter que les données démographiques ne concernent

17 Ebeya, Bilolo (EFATBL) et le camp police Nsona-Nkulu appelé communément camp G.D
39

qu’exclusivement la population civile c’est-à-dire les épouses et les


enfants des militaires et des policiers qui y résident.

Dans ce quartier, le camp Ebeya est le plus rural que les autres. On
pratique la culture maraîchère, telle que la culture de ciboule, de chou
pommé, de tomate pommée, etc.

Tableau 1 : Répartition des cellules et avenues par quartier


Quartiers Nbre de Cellules Nbre d’Avenue
Révolution 10 90
Disengomoka 06 66
Ngungu 05 57
Loma 10 93
Noki 06 25
Total 37 331
Source : Secrétariat du Bureau de la Ville de Mbanza-Ngungu, Rapport Annuel,
2017

Ce tableau montre que le quartier Loma et Révolution contiennent le


plus grand nombre de cellules et pour les avenues, ils sont
respectivement premiers et deuxièmes. Ils sont suivis par les quartiers
Disengomoka et Noki en terme de cellules, où le quartier Ngungu est
dernier. Mais en termes d’avenue, il se positionne à la quatrième place
et Noki à la dernière.

2.2 SITUATION DEMOGRAPHIQUE

Il sied de signaler que l’analyse des données démographiques se


rapporte à l’année 2019. Le bureau de la ville de Mbanza-Ngungu nous
a donné une estimation de la population de sa juridiction, le tableau
ci-dessous nous donne des précisions.
40

Tableau 2 : Répartition de la population de la ville de Mbanza-Ngungu

Total
Population Congolaise Population Etrangère
N° Général

Quartiers Homme Femme Garçon Fille Total Homme Femme Garçon Fille Total

1 Ebeya 1 328 1 260 1 427 1 330 5 345 5 345

2 Disengomoka 7 487 8 226 8 948 9 860 34 521 820 1 137 610 590 3 157 37 678

3 Ngungu 2 961 3 030 3 458 3 688 13 187 170 248 303 351 1 072 14 259

4 Noki 2 897 3 191 3 382 3 383 12 853 198 252 301 318 1 069 13 922

20 1
5 Révolution 10 042 12 654 17 046 60 618 830 1 294 1 489 5 153 65 771
876 440

6 Loma 6 027 6 941 8 230 8 934 30 132 253 330 210 372 1 165 31 297

48 156 3 168
Total 30 742 35 352 42 491 2 271 3 261 2 913 11 616
071 656 071 272
Source : Bureau du territoire de Mbanza-Ngungu, Rapport annuel 2019
41

Graphique 1 : Répartition de la population de la cité de Mbanza-


Ngungu par quartier en 2019

Population

Ebeya
3%

Loma
19% Disengomoka
22%
Ngungu
9%
Revolution Noki
39% 8%

Le graphique ci-dessus nous montre que cette population est inégalement


répartie dans la ville. En effet, le quartier Révolution est le plus peuplé de
la population totale, suivi respectivement des quartiers Disengomoka,
Loma, Ngungu, Noki et enfin du quartier Ebeya. Cette répartition est due
principalement à la différence d’étendue de ces quartiers.

Les langues parlées à Mbanza-Ngungu sont :

 Le kikongo, plus précisément le kindibu


 Le lingala, parle par la majeure partie de la population
 Le français.
Ci-dessous nous présentons l’évolution de la population de la cité de
Mbanza-Ngungu de 2002 à 2019.

Tableau 3 : Evolution de la population dans la cité de Mbanza-


Ngungu de 2020 à 2019

Années Nombre d'habitants Accroissement

2002 113 242


2003 79 777 -29,6%
2004 83 946 5,2%
42

2005 85 518 1,9%


2006 89 843 5,1%
2007 95 932 6,8%
2008 96 915 1,0%
2009 99 128 2,3%
2010 101 809 2,7%
2011 104 038 2,2%
2012 109 900 5,6%
2013 124 780 13,5%
2014 148 602 19,1%
2015 148 568 0,0%
2016 148 696 0,1%
2017 158 586 6,7%
2018 158 741 0,1%
2019 168 272 6,0%
Source : Bureau du territoire de Mbanza-Ngungu, Rapports annuels
2002-2019.

La figure qui suit présente de manière évolutive la population de la cité de


Mbanza-Ngungu.

Graphique 2 : Evolution de la population dans la cité de Mbanza-


Ngungu de 2020 à 2019

Nombre d'habitants
170 000
160 000
150 000
140 000
130 000
120 000
110 000
100 000
90 000
80 000
70 000
2006
2002
2003
2004
2005

2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
43

Le graphique ci-haut montre que la population de la cité de Mbanza-


Ngungu a connu une décroissance entre 2002 et 2003, passant de
113.242 à 79.777 habitants, soit 30% de réduction. A partir de 2004,
cette population n’a fait que ’augmenter avec des taux de croissance
variant de 0,1% à 19,1%. Durant la période 2002-2019, la croissance
moyenne de la population est de 2,9% dans la cité de Mbanza-Ngungu.

SECTION 3 : SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE

3.1 Situation Agricole

Constituant un facteur fondamental de l'activité humaine, l'agriculture a


pour objectif l'exploitation du sol afin d'en tirer profit pour satisfaire les
besoins essentiels de l'homme, son habitat, sa nourriture et son
habillement. L'agriculture pratiquée à Mbanza-Ngungu est une
agriculture primitive. Elle est pratiquée en savane ou en forêt sur de
petites parcelles, l'outillage est très rudimentaire, houe, machette,
arrosoir... Les principales cultures sont : Arachides, mais, manioc,
patates douce, légumes, fruits, ...

De par son climat et sa végétation, Mbanza-Ngungu a d'énormes


possibilités d'élevage qui sont malheureusement mal exploitées. Les
principales causes de la sous exploitation des potentialités naturelles
sont la sous information de la population pastorale et le manque des
moyens financiers pour exploiter les fermes. L'élevage ne constitue pas
une activité très importante dans la Ville ; elle est pratiquée pour
l'autoconsommation et l'auto-suffisante alimentaire.

Il y a toutefois, quelques associations qui aident les agriculteurs de la


contrée telles que CAMEC, APRODEC.

3.2 Entreprises

A Mbanza-Ngungu, grandes entreprises industrielles sont pratiquement


rares, on y compte quelques entreprises paraétatiques
comme REGIDESO (Elle distribue de l'eau, son administration est située
sur l'avenue sainte Thérèse dans le quartier Ngungu. La station
d'exploitation se situe au quartier Loma) ; SCTP (ex ONATRA) : C'est une
44

grande entreprise publique commerciale et industrielle dotée de


personnalité juridique. Il fut créé par l'arrêté royal Belge du 20 Avril 1935
sous l'appellation de l' « Office des transports coloniaux », OTRACO en
application de la loi de 1935, instituant un organisme regroupant les
différentes sociétés de transports existants. Nous nous sommes
intéressés principalement au département des chemins de fer qui assure
le service de transport des personnes et des marchandises de Matadi à
Kinshasa. La SCTP Mbanza-Ngungu n'assure que le transport sur le
tronçon Mbanza-Ngungu - Muala kinsede. Quant aux activités, la SCTP
Mbanza-Ngungu outre le service de transport, dispose d'un atelier
d'entretien et de révision de tous les engins ; un atelier central pour la
réparation de locomotives et un atelier des pièces de rechange et des
roues. Bref, il a comme vocation essentielle, la réparation et l'entretien
des locomotives.

La SNEL : La Société Nationale D'Electricité est une grande entreprise


industrielle de la RDC. Quant à la Ville de Mbanza-Ngungu, le bâtiment
abritant l'administration de la SNEL comprend deux structures : Le
centre des Ventes et des Services (CVS) et le Centre de Distribution de
Cataractes (CDC). Le CVS s'occupe de la distribution de l'énergie
électrique dans la Ville de Mbanza-Ngungu, tandis que le CDC gère le
CVS de Mbanza-Ngungu, le CVS de Kimpese, les unités de distribution de
Kwilu-Ngongo et de Lukala. A côté de ces entreprises, il faut ajouter
quelques autres notamment du secteur de commerce.

3.3. Secteur de transport, poste et télécommunications

Il est important de signaler que tous les modes de transport ne sont pas
organisés dans la Ville de Mbanza-Ngungu. C'est pourquoi les transports
aérien, maritime, fluvial et lacustre ne sont pas pris en compte. Seuls les
transports routier et ferroviaire y sont organisés.

Poste et télécommunication : L'office national de poste et


télécommunication est représenté dans la ville de Mbanza-Ngungu et
compte un bâtiment qui abrite les installations de deux secteurs, à savoir
: La poste et la centrale des télécommunications. Dans ce secteur, il y a
depuis quelques années la présence de quatre grandes sociétés de
45

télécommunication, à savoir Vodacom, Airtel, Orange et Tigo sans oublier


une autre société Africell qui est déjà opérationnelle mais qui n'a pas
encore de succursale. Ces sociétés ont beaucoup influencé l'économie de
la Ville en favorisant la communication ainsi que l'installation de
plusieurs cabines de recharge des crédits.

3.4 Economie informelle

Vu le faible taux d'activités économiques structurées, une grande partie


de la population active est en chômage. Ainsi, cette partie de la
population, faute de mieux, s'est déversée dans les activités informelles
car elle trouve une garantie de survie, ainsi qu'une source providentielle
d'emploi et de revenu. On considère comme faisant partie de l'économie
informelle, toutes les activités régulières voire irrégulières qui échappent
volontairement à la comptabilité nationale et réduisent considérablement
le revenu national. Mais à l'instar d'autres coins du pays, l'économie
informelle de la ville de Mbanza-Ngungu est caractérisée par l'instabilité
des activités, le caractère rudimentaire de l'équipement et des méthodes
de gestion très reculées.

Les activités y sont variées et diverses ; agriculture (maraîchère),


l'artisanat, l'élevage, l'exploitation des carrières (moellons, sable...) et tous
les autres petits métiers (cireurs, transporteurs, cambistes,
commissionnement, etc.)

3.5 Institutions financières


A propos des institutions financières, la cité de Mbanza-Ngungu contient
maintenant trois banques (FBN Bank, Equity Bank et RawBank) ainsi
que quelques institutions de microfinance.

1) FBN BANK
FBN Bank est une filiale de la First Bank of Nigeria Limited, le premier
groupe en Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud). C’est une
nouvelle banque dans la cité de Mbanza-Ngungu, elle substitue la BIC. La
Banque Centrale du Congo (BCC) a approuvé le changement de nom de
BIC le 12 Septembre 2014. Et puis, la création de la Banque
Internationale de Crédit (BIC) remonte au 06 Avril 1994. (Source site)
46

Elle est située au quartier NOKI non loin du campus de l’Université


Kongo (U.K.) et elle se place en face de l’église catholique « SACRE
COEUR ». Elle est une banque qui remplit les services ci-après :
distributeur, e-banking, versements / paiements, services bancaires
mobile, transfert d’argent moyennant Western Union (WU) comme
réseaux de messagerie financière permettant d’opérer, partout dans le
monde, des transferts rapides et sûrs.

2) EQUITY BANK
Equity Bank opère en RDC depuis 2005. Cette banque a pour objectif de
faciliter l’accès aux services bancaires à tous, et de financer les PMGEC
(Petites Moyennes et Grandes Entreprises Congolaises). Elle fournit des
services de E-Banking, ainsi que l’application Smartphone-Banking, cette
application permet aux clients, où qu’ils soient et quand ils veulent, de
retirer leurs argents.

L’Equity Bank offre des avantages ci-après : rapidité, facilité, confort,


sécurité des transactions, réduction des frais sur les transferts émis,
consultation en temps réel de l’état de comptes des clients, etc. La
ProCredit a des DAB (Distributeurs Automatiques de Billets) où les
clients bénéficient la possibilité d’effectuer les retraits 24h/24 et 7j/7
moyennant une carte bancaire. Equity Bank accorde un droit de retrait
gratuit par mois, en d’autres mots, retrait sans frais d’intérêts.

Elle présente des avantages des comptes Epargne de la manière


suivante :

 2% d’intérêt annuel en USD,


 5% d’intérêt annuel en CDF
Plus la période de dépôt est longue, plus le taux d’intérêt se capitalise.
Elle exige un solde de dépôt. La ProCredit Bank est une banque qui vient
de relancer ces activités cette année après un certain temps de
disfonctionnement à cause de l’hypothèse selon laquelle, il y a eu une
rupture dépôts des clients. Elle se trouve au bord de la route nationale
N°1 au quartier DISENGOMOKA, en face du bureau de la police
congolaise et en face du tribunal de paix de Mbanza-Ngungu.
47

3) RAWBANK
La RAwbank est une banque commerciale de la RDC. Elle a été créée en
2002 et à son siège social, comme pour la plupart des banques, à
Kinshasa. En 2006, elle est la plus grande banque commerciale opérant
en ce pays. La société à l’origine de la création de cette banque est le
Groupe Rawji.

Dans la ville de Mbanza-Ngungu, la Rawbank a ouvert ses portes en 2017


et depuis elle prend de plus en plus d’ampleur dans le secteur financier
de cette ville.

4) CAMEC
La CAMEC est une Caisse d’Action Mutuelle d’Epargne et de Crédit située
non loin du marché central de Mbanza-Ngungu, regroupe en son sein des
membres et des associations paysannes. Elle récolte l’épargne de la
population et s’en sert pour l’octroi des crédits aux membres suivant des
conditions très souples. Elle est également considérée comme une
coopérative d’aide aux agriculteurs et à la population dont les revenus
sont faibles. En plus, il y a une partie d’elle qui s’occupe de la tontine de
ses membres en donnant les cartes de tontine. Le conditionnement de se
procurer un crédit à la CAMEC se présente de la procédure ci-après :

 Intérêt de 5% pour le dollar américain,


 Intérêt de 6% pour le franc congolais.

5) CADECO
C’est en 1891 que fut créée la première caisse d’épargne par et sous la
garantie de l’Etat Indépendant du Congo (E.I.C.).

C’est seulement au 30 juin 1960 que le Congo s’était retiré de


C.E.C.B.R.U. (Caisse d’Epargne du Congo Belge et du Ruanda et Urundi
afin de se procurer d’une caisse d’épargne nationale autonome dénommé
la caisse d’épargne du Congo, CADECO en sigle. Elle a pour mission de
collecter l’épargne des personnes physiques et morales et d’encourager
l’esprit d’épargner librement au sein de la population et de promouvoir
48

l’épargne à toute l’étendue de la nation Congolaise selon différentes


branches sociales.

Elle octroie un choix de crédit en : documents bancaires, avance en


compte, prêt personnel, crédit de caisse et call money. La CADECO
octroie également de crédit documentaire ; le délai de remboursement
d’un crédit est de 12 mois. Elle accorde des intérêts normaux (simple), un
taux négociable (minimum 10% payable mensuellement), un intérêt de
retards (composés), un taux (0,5% par mois = taux normal + une pénalité
de 0,5 par mois), paiement de frais et commissions liés au crédit (frais
Administratif : 2% du montant sollicité, frais de notification : 3% du
montant sollicité et le frais d’expertise : 5% du montant sollicité).

C’est un centre d’épargne au Congo, tout proche de la société d’assurance


SONAS. Un centre permet à la population dont le revenu est faible leur
facilitant une épargne.

6) C.C.EP.KI
Caisse de Crédit et d’Epargne Kimbanguiste qui est une caisse religieuse
permettant aux kimbanguistes et toute autre personne d’épargner et
leurs permettre de s’approvisionner en argent. Elle est située au quartier
Noki en face du campus de l’Université Kongo.

2.6. ACTIVITES SOCIALES

L’étendue d’une ville et l’augmentation de sa population posent l’épineux


problème de santé et d’éducation. La croissance tant économique que
sociale d’un pays dépend manifestement de l’état de santé de ses
habitants.

La cité de Mbanza-Ngungu compte un hôpital général de référence,


l’hôpital nsona-nkulu, des polycliniques, centres de santé, et
dispensaires.

L’enseignement est aussi indispensable dans une cité moderne, car la


population qui la compose a besoin de s’épanouir.
49

Plusieurs établissements scolaires existent dans cette cité dont une


grande partie est gérée par des confessions religieuses (catholiques,
protestants, kimbanguiste et islamique).

En outre, la cité de Mbanza-Ngungu comprend des instituts supérieurs et


universitaires telles que l’Université Kongo (UK), l’Institut Supérieur
Pédagogique (ISP), l’Institut Universitaire d’étude et de Formation en
Développement (IEUFD), l’Institut Supérieur Technique de Mbanza-
Ngungu (IST).

Cette cité dispose également des chaines de radios et des télévisions


dont :

 Radio télé communautaire de Mbanza-Ngungu (RTCMB)


 Kongo Central Télévision (KC tv)
 Globale Kongo Vision (GKV tv)
 Radiotélévision Kimbanguiste (RATELKI)
 Santé Radiotélévision (SARA tv).
 Radio Ntemo
 Radio Vuvukieto
 Radio Ngunga FM
 RATELKI radio.
50

CHAPITRE 3. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DE LA


POPULATION ENQUETEE

Le but de ce chapitre est de présenter les caractéristiques


sociodémographiques la population enquêtée dans la ville de Mbanza-
Ngungu.

La récolte des données est une phase cruciale lors du déroulement d’une
étude puisque si les informations s’avèrent ne pas être de bonne qualité,
le traitement donnera des résultats erronés.

Dans le présent travail, pour atteindre l’objectif que nous nous sommes
assignés, nous avons recouru à une enquête basée sur un échantillon de
Cinq Cents ménages dans la ville de Mbanza-Ngungu. Cet échantillon a
été tiré de façon aléatoire en utilisant notamment le choix résonné et s’est
déroulé du 02 au 16 octobre 2020.

Il sied par ailleurs de rappeler que ces enquêtes ont été effectuées de
concert avec 4 autres camarades étudiants, avec qui nous partagions le
même thème de recherche18 mais chacun avec son thème. Sur ce, nous
avions élaboré un questionnaire unique de manière à ce que chacun
d’entre nous enquête un quartier pour le compte de son travail et qu’il
aide aussi les autres à recueillir des données dans ce même quartier.

SECTION 1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES

1.1 Répartition de la population enquêtée par quartier

Nous présentons au tableau 4 ci-après la répartition de la population


enquêtée selon les différents quartiers de Mbanza-Ngungu.

Tableau 4 : Répartition de la population enquêtée par quartier

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Loma 100 20,0 20,0 20,0
Disengomoka 100 20,0 20,0 40,0

18 Pauvreté
51

Noki 100 20,0 20,0 60,0


Ngungu 100 20,0 20,0 80,0
Révolution 100 20,0 20,0 100,0
Total 500 100,0 100,0
Source : données d’enquête

Il ressort de ce tableau que nous avons enquêté 100 ménages par


quartier de droit de la ville de Mbanza-Ngungu, représentant 20%
d’enquêtés par quartier.

1.2 Caractéristiques du chef de ménage


Nous présentons au tableau 5 ci-après la répartition de la population
enquêtée par genre.
Tableau 5 : Répartition de la population par genre

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Masculin 356 71,2 71,2 71,2
Féminin 144 28,8 28,8 100,0
Total 500 100,0 100,0
Source : données d’enquête

Il résulte de ce tableau que sur 500 chefs des ménages enquêtés que 356
d’entre eux sont du genre masculin contre 144 du genre féminin, soit
respectivement 71,2% et 28,8%.

Tableau 6 : Répartition de la population par âge


Nous présentons au tableau 6 ci-après la répartition de la population
enquêtée par âge.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Moins de 20 ans 1 0,2 0,2 0,2
20 – 29 60 12,0 12,0 12,2
30 – 39 181 36,2 36,2 48,4
40 – 49 122 24,4 24,4 72,8
50 et plus 136 27,2 27,2 100,0
52

Total 500 100,0 100,0


Moyenne 41,46
Source : données d’enquête

D’après les éléments de ce tableau, sur les 500 chefs des ménages
enquêtés 36% ont l’âge compris entre 30 et 39 ans ; 27% ont l’âge
supérieur à 49 ans ; 24,4% ont l’âge compris entre 40 et 49 ans ; 12%,
leur âge sont compris entre 20 et 29% et pour finir 0.2% de la population
enquêtée ont moins de 20 ans. L’âge moyen étant à 41 ans.

Tableau 7 : Répartition de la population par état matrimonial


Nous présentons au tableau 7 ci-après la répartition de la population
enquêtée par état matrimonial.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Célibataire 70 14,0 14,0 14,0
Marié (é) 277 55,4 55,4 69,4
Union de fait 105 21,0 21,0 90,4
Divorcé (é) 21 4,2 4,2 94,6
Veuf (ve) 27 5,4 5,4 100,0
Total 500 100,0 100,0
Source donnée : données d’enquête

Sur base de ce tableau, il nous est possible de lire que sur les 500 chefs
de ménages enquêtés, 55,4% sont mariés ; 21,0% sont en union de fait ;
14,0% sont célibataires ; 5,4% sont veufs et il y a 4,2% de divorcés.

Tableau 8 : Répartition de la population par niveau d’instruction

Nous présentons au tableau 8 ci-après la répartition de la population


enquêtée par niveau d’instruction.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Sans instruction 26 5,2 5,2 5,2
Primaire non achevé 13 2,6 2,6 7,8
Primaire achevé 8 1,6 1,6 9,4
53

Secondaire non achevé 37 7,4 7,4 16,8


Secondaire achevé 118 23,6 23,6 40,4
Graduat achevé 70 14,0 14,0 54,4
Graduat non achevé 132 26,4 26,4 80,8
Licence 96 19,2 19,2 100,0
Total 500 100,0 100,0
Source : données d’enquête

Concernant la variable niveau d’étude, le tableau ci-contre nous


renseigne que les chefs des ménages ayant débuté le cycle de graduat
mais n’ayant pas achevé sont majoritaires, ils représentent 26,4% ;
23,6% ont achevé le secondaire ; 19,2% sont détenteur d’un diplôme de
licence ; 14,0% n’ont juste achevé que le cycle de graduat ; 7,4% n’ont
pas achevé le secondaire ; 5,2% sont sans instruction ; 2,6% n’ont pas
achevé le primaire et 1,6% n’ont juste achevé le primaire.

Tableau 9 : Répartition de la population par taille de ménage

Nous présentons au tableau 9 ci-après la répartition de la population


enquêtée par la taille du ménage.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Moins de 3 37 7,4 7,4 7,4
3–5 203 40,6 40,6 48,0
6–9 233 46,6 46,6 94,6
10 et plus 27 5,4 5,4 100,0
Total 500 100,0 100,0
Moyenne 5,9
Source : données d’enquête

Au regard du tableau ci-haut, il a été dit que 233 ménages sont de la


taille de 6 à 9 personnes, 203 ménages composés de 3 à 5 personnes, la
taille de 37 ménages est de moins de 3 personnes et 27 ménages sont
composés de plus de 9 personnes. Représentant respectivement 46,6% ;
40,6% ; 7,4% et 5,4%. En moyenne la taille de ménage est de 5,9
personnes par ménages.
54

Tableau 10 : Répartition des chefs des ménages selon le revenu total


mensuel
Nous présentons au tableau 10 ci-après la répartition des chefs des
ménages selon le revenu total mensuel

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide Moins de 100 128 25,6 26,1 26,1
100 – 200 199 39,8 40,5 66,6
200 – 300 103 20,6 21,0 87,6
300 – 400 36 7,2 7,3 94,9
400 – 500 13 2,6 2,6 97,6
500 – Plus 12 2,4 2,4 100,0
Total 491 98,2 100,0
Manquant Système 9 1,8
Total 500 100,0
Moyenne 127,65

Source : Notre Enquête

Avant tout, nous tenons à préciser que sur 500 chefs de ménage
enquêtés, 9 ont été retissent pour nous fournir ces informations, donc
nous ne considérons que 491 ménages. Nos enquêtes nous poussent à
dire que sur les 491 ménages enquêtés 2,4% d’entre eux disposent d’un
revenu mensuel supérieur à 500 dollars ; 2,6% ont un revenu compris
entre 400 et 500 dollars ; pour 7,3% de cette population, leur revenu
varie entre 300 et 400 dollars ; le revenu de 21,0% est entre 200 et 300 ;
26,1% disposent d’un revenu inférieur à 100 dollars ; enfin 40,5% ont un
revenu compris entre 100 et 200 dollars. Il s’avère que le revenu mensuel
de la population de la ville de Mbanza-Ngungu est de 127,65 dollar.

Tableau 11 : Répartition des ménages selon les dépenses mensuelles


liées à l’éducation
Nous présentons au tableau 11 ci-après la répartition des ménages selon
les dépenses mensuelles liées à l’éducation
55

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide Moins de 50 378 75,6 88,1 88,1
50 – 100 47 9,4 11,0 99,1
100 – 200 2 ,4 ,5 99,5
200 et plus 2 ,4 ,5 100,0
Total 429 85,8 100,0
Manquant Système 71 14,2
Total 500 100,0

Source : Notre enquête

D’après ce que nous renseigne ce tableau, 71 enquêtés n’ont pas répondu


à cette question. De ce fait, nous ne considérons que 429 enquêtés. La
plus grande partie de cette population dépense moins de 50 dollars le
mois (88,1%) ; 11% dépensent entre 50 et 100 dollars ; 0,5% seulement
dépense 100 à 200 dollars et un autre 0,5% dépense un montant
supérieur à 200 dollars.
56

CHAPITRE 4. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES


RESULTATS

Le but de ce chapitre est d’analyser les données de l’enquête en


examinant en particulier la pauvreté éducationnelle des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu. Il comprend deux sections dont la présentation
de la méthodologie dans la première section ainsi que la présentation et
l’analyse des résultats dans la deuxième section.

SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

Les données ainsi recueillies ont fait l’objet d’une analyse statistique,
d’une part les analyses descriptives et de l’autre part, l’analyse bivariée à
travers le test de Khi-Carré. En effet, la distribution de khi-deux est
utilisée pour vérifier si la distribution d’une population est-elle semblable
à une distribution théorique. Cette distribution peut également être
utilisée pour vérifier si deux variables sont en relation ou sont en relation
ou sont indépendantes à travers les tableaux de contingence. Ainsi, les
hypothèses sont formulées comme suit :

 Hypothèse Nulle (H0) : Les deux variables ne sont pas en relation


 Hypothèse Alternative (H1) : les deux variables sont en relation.
Quant à la vérification, on calcule la valeur du Khi-Carré (λ2) avec la
formule appropriée. Cette valeur ainsi calculée est comparée à la valeur
du Khi-carré obtenu de la table (valeur théorique) en tenant compte du
nombre de degrés de liberté (ddl) et on prend une décision d’accepter ou
de rejeter l’hypothèse nulle. Si la valeur du Khi-carré calculée excède celle
de la table, l’hypothèse nulle est acceptée, dans le cas contraire on
rejette. Lorsque la valeur de λ2 calculé est supérieure à sa valeur
théorique (c’est-à-dire qu’il est statistiquement significatif) au seuil de
5%, on accepte H1 et on rejette H0.

Après avoir terminé, la collecte des données sur terrain, il était judicieux
de faire un comptage manuel des questionnaires en vue de s’assurer que
toutes qu’ils ont été tous remplis avant d’être saisis.

En ce qui concerne l’opération de dépouillement et de traitement des


données les logiciels qui nous ont aidés sont :
57

 EpiData
 Microsoft Excel
 SPSS
Le logiciel EpiData nous a permis de confectionner un masque de saisie
afin d’entrer les réponses issues des questionnaires au vue de l’analyse et
du traitement.

Le logiciel Microsoft Excel nous a aidé à transformer les données entrées


sur EpiData en fichier tableur pour l’utilisation sur le logiciel SPSS.

Enfin, la réalisation de nos tableaux statistiques et les analyses uni-


variées et bi-variées, c’est produite grâce au logiciel SPSS

SECTION 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

2.1 Hypothèse 1.1


2.1.1 Rappel de l’hypothèse
Il existe une relation positive entre la gratuité et le taux d’inscription car
la première allège les dépenses pour les parents et favoriserait de ce fait
les inscriptions pour les enfants.

2.1.2 Résultats

Tableau 12 : Evolution du taux d’inscription scolarisation


ANNEE Primaire
SCOLAIRE
Garçons Filles Total

2018 – 2019 32.277 31.926 64.203

2019 – 2020 38.131 37.867 75.998

Ecart 5.854 5.941 11.795

Source : Effectifs élèves et écarts suite à l’accroissement vertigineux


des effectifs induit par la gratuité année scolaire 2018-2019 et 2019-
2020, Province éducationnelle du Kongo-Central 2
58

Graphique 3 : Evolution du taux d’inscription scolaire

80000

75000

70000

65000

60000

55000
2018-2019 2019-2020

Il ressort du graphique que le taux d’inscription au niveau primaire 19 a


connu un accroissement de 16,2% durant l’année scolaire 2019-2020 par
rapport à 2018-2019. D’après la source des données, pendant l’année
scolaire 2018-2019 20 , il y a eu 64.203 enfants inscrits au primaire et
75.998 enfants inscrits pour l’année scolaire suivante.

Tableau 13 : Nombre d’enfants chassés de l’école pour n’avoir pas


payé les frais de scolarité

Ce tableau nous permet de savoir la situation du nombre d’enfants


chassées de l’école pour n’avoir pas pu payer les frais de scolarité.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide Oui 320 64,0 67,9 67,9
Non 151 30,2 32,1 100,0
Total 471 94,2 100,0
Manquant Système 29 5,8
Total 500 100,0

Source : données d’enquête

19 Jusqu’à présent seul niveau où il y a gratuité


20 Une année scolaire avant la gratuité
59

Il résulte de ce tableau que sur 500 ménages enquêtés, 29 ont préféré ne


pas répondre à cette question. Sur ce, nous considérons un total de 471
ménages, avec 67,9% des parents dont les enfants ont déjà été chassés
contre 32,1% des parents dont les enfants n’ont jamais été chassés.

Tableau 14 : Nombre d’enfants n’ayant pas fréquenté l’école l’année


scolaire passée21 par manque des moyens financiers

De même, ce tableau nous permet de savoir le nombre d’enfant qui n’ont


pas pu fréquenter l’école par manque des moyens financiers.

Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide Oui 80 16,0 17,2 17,2
Non 385 77,0 82,8 100,0
Total 465 93,0 100,0
Manquant Système 35 7,0
Total 500 100,0
Source : données d’enquête
Il ressort de ce tableau que sur 500 ménages, 35 ont été réticent pour
répondre à cette question. Nous considérons donc 465 ménages ayant
répondu, dont dans 17,2% des ménages, les enfants n’ont pas fréquenté
l’année scolaire passée faute de moyens contre 82,5% ayant étudié.
Tableau 15 : Nombre d’enfants scolarisés grâce à la gratuité

Nous présentons au tableau 15 ci-après le nombre d’enfants scolarisés


grâce à la gratuité
Pourcentage Pourcentage
Fréquence Pourcentage valide cumulé
Valide Oui 115 23,0 24,3 24,3
Non 359 71,8 75,7 100,0
Total 474 94,8 100,0
Manquant Système 26 5,2
Total 500 100,0

Source : données d’enquête

21 Année Scolaire 2018 - 2020


60

D’après les éléments de ce tableau, sur les 500 chefs des ménages
enquêtés 26 ménages n’ont pas répondu à cette question. Il s’avère que
sur les 474 ménages ayant répondu, 23,0% des chefs des ménages
s’accordent en disant que les enfants ont pu fréquenter l’école grâce au
programme de gratuité de l’éducation.

De ce fait, nous pouvons conclure qu’il existe une relation positive entre
la gratuité de l’enseignement de base et le taux d’inscription car la
première allège les dépenses pour les parents et favoriserait de ce fait les
inscriptions pour les enfants

2.2 Hypothèse 1.2

2.2.1 Rappel de l’hypothèse

La gratuité vis-à-vis de la qualité est de plus en plus controversée parce


que les primes versées aux enseignants ne sont plus supportés par les
parents et, ont été supprimé. Ce qui suscite le mécontentement des
enseignants, manifesté par les grèves.

2.2.2 Résultat

Pour répondre à cette question, nous nous sommes rendus auprès des
installations de la province éducationnelle du Kongo-Central 2 pour nous
enquérir du nombre des jours de grève durant l’année scolaire 2019-
2020. Il s’avère qu’il y a eu 12 jours des grèves, donc du 02 au 14
Septembre 2019.

Par ailleurs, il sied de rappeler que l’année scolaire 2019-2020 a été


écourtée le 18 Mars 2020 par le Président de la République à travers
l’Etat d’urgence en raison de la maladie à Coronavirus.

De ce fait, nous ne considérons que le premier trimestre et une partie du


deuxième trimestre. Donc par rapport à ce nombre de jour d’étudie, la
grève a été un handicap pour la qualité de cet enseignement.
61

2.3 HYPOTHESE 2

2.1.1 RAPPEL DE L’HYPOTHESE

La situation financière des parents demeure une condition sine qua non
pour la qualité de l’éducation. Car elle permet aux enfants de s’acquérir
des manuels scolaires pour l’amélioration de leur niveau de
connaissance.

2.1.2 RESULTATS

Tableau 16 : Revenu total provenant des activités des chefs de


ménages et le nombre d’enfant n’ayant pas étudié l’année scolaire
passé

Oui Non
Moins de 100 40 77 117
100 – 200 27 158 185
200 – 300 9 88 97
REV. TOTAL 300 – 400 1 33 34
400 – 500 1 12 13
500 – Plus 0 12 12
Total 78 379 457

Tests du khi-carré
Signification
asymptotique
Valeur Ddl (bilatérale)
a
khi-carré de Pearson 37,095 5 ,000
Rapport de vraisemblance 37,753 5 ,000
Association linéaire par 27,133 1 ,000
linéaire
N d'observations valides 457
a. 2 cellules (16,7%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L'effectif
théorique minimum est de 2,05.
62

Corrélations
REV TOTAL NOECOLE
**
REV TOTAL Corrélation de Pearson 1 ,244
Sig. (bilatérale) ,000
N 491 457
**
NOECOLE Corrélation de Pearson ,244 1
Sig. (bilatérale) ,000
N 457 465
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).

Les tableaux ci-dessus examinent le lien entre le revenu du chef de


ménage et le fait qu’un ou des enfants n’ait (n’aient) pas étudié l’année
scolaire passée par manque de moyens financiers. Il existe une relation
significative linéaire et positive entre les deux variables mais faible, de
sorte que les ménages au revenu élevé ont une probabilité faible qu’au
moins un des enfants n’aient pas étudié l’an passé contrairement aux
ménages au revenu faible.

Nous rappelons qu’il y a eu des systèmes manquants, c’est ainsi qu’il n’y
a eu que 457 observations.

Ce résultat corrobore aux travaux de Lelo (2019) et de Adjiwano (2005).


63

CONCLUSION

Le présent travail s’est proposé d’analyser la pauvreté des ménages dans


la ville de Mbanza-Ngungu selon l’approche éducationnelle. Cette étude a
porté sur un échantillon de 500 ménages tirés de façon aléatoire en
utilisant notamment le choix résonné.

Nous avons émis les hypothèses selon lesquelles qu’il existe une relation
positive entre la gratuité de l’enseignement de base et le taux
d’inscription car la première allège les dépenses pour les parents et
favoriserait de ce fait les inscriptions pour les enfants ; Mais la gratuité
vis-à-vis de la qualité est de plus en plus controversée parce que les
primes versées aux enseignants ne sont plus supportés par les parents
et, ont été supprimé. Ce qui suscite le mécontentement des enseignants,
manifesté par les grèves. Et que La situation financière des parents
demeure une condition sine qua non pour la qualité de l’éducation. Car
elle permet aux parents de doter les enfants des manuels scolaires afin
d’amélioration de leur niveau de connaissance.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons élaboré un questionnaire


d’enquête qui nous a permis d’entrer en contact avec la population sous-
étude. Ainsi, les analyses statistiques descriptives et le test de Khi-carré
nous ont permis atteindre les objectifs assignés pour ce travail.

Nous affirmons d’après nos résultats d’enquêtes qu’il existe une relation
positive de la gratuité sur le taux d’inscription, mais que cette gratuité
peut s’avérer néfaste dans la mesure où les enseignants grèvent pour la
revendication de leurs salaires et qu’il existerait également une relation
linéaire positive entre le niveau de revenu du chef de ménage et le fait
qu’au moins un des enfants n’ait pas étudié l’année scolaire passée par
manque de moyens financiers.

Par ailleurs, il convient d’informer que sur les 100% des ménages
enquêtés, 71,2% des chefs de ménage sont du genre masculin contre
28,2% sont des femmes, dont plus de 55,4% sont mariés avec une taille
de ménage de 5,9 personnes en moyenne par ménage; l’âge moyen de
chefs de ménages de la ville est de 41,46 ans et le revenu moyen est de
127,65 dollars.
64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] BANQUE MONDIALE (RDC), Diagnostic systématique pays : Priorités


de politique pour réduire la pauvreté et promouvoir la prospérité partagée
dans un pays fragile sortant d’un conflit, rapport N° 112733-ZR, Mars
2018

[2] BEITONE A. et Al., Dictionnaire de science économique, Dunod, Paris,


2019

[3] BERTIN A., Pauvreté monétaire, pauvreté non monétaire : une analyse
des interactions appliquées à la Guinée, Thèse de Doctorat, Université
Montesquieu Bordeaux IV, 2007

[4] BERTIN A., « la pauvreté comme privation des culpabilités », dans


regard croisé sur l’économie

[5] CIRUZA M., L’éducation sur le revenu individuel à Goma, mémoire,


Faseg/université de Goma, 2008

[6] HILLMAN A. et Al., L’éducation des enfants dans les pays pauvres,
Fonds Monétaire International, Dossier économique n° 33, 2004

[7] Institut National de la Statistique (Niger) et ONAPAD, Impact de


l’éducation sur la réduction de la pauvreté au Niger, 2009

[8] LEFERE S. Al., La pauvreté : Quatre modèles sociaux en perspectives,


Presse de l’Université de Montréal, Montréal, 2011

[9] LELO M., Education et Revenu des ménages : cas de la ville de


Mbanza-Ngungu, Mémoire, Faseg/Université Kongo, 2019

[10] LLOYD C. et Al., « Children’s schooling in sub-saharanAfrica : the


role of fathers, mothers and others », In population and development
review, vol. 22, n° 2, p. 265-298.

[11] MATHODI L., analyse de l’accès à l’éducation à Kinshasa, Mémoire,


Faseg/Université de Kinshasa, 2007

[12] MBOKO IBARA S.B, Pauvreté des ménages et éducation au Congo :


application d’un modèle de comptage à partir des données du RGPH
65

2007, Québec : Observatoire démographique et statistique de l’espace


francophone/Université Laval, 2015

[13] MIGISHA B., Problématique de la scolarisation des élèves vulnérable


au Rwanda, Mémoire, Université Libre de Kigali, 2006

[14] Ministère du Plan (RDC), Document de la Stratégie de la croissance


et de réduction de la pauvreté de seconde génération de 2001 à 2015
(DSCRP 2), Volume 1, 2011

[15] TCHOUDJA V., Analyse de la situation de l’éducation des enfants de


6 à 15 ans : cas de la commune de San Pedro, Mémoire, Ecole Nationale
Supérieur de Statistique et d’Economie appliquée, 2007

[16] UNDP, indices et indicateurs de développement humain : mise à jour


statistique, communication developmentincorporated, Washington, 2018
66

TABLE DES ILLUSTRATIONS


Liste des figures

Figure 1 : Cadre conceptuel de la pauvreté éducationnelle des enfants ... 9

Liste des Tableaux

Tableau 1 : Répartition des cellules et avenues par quartier ................. 39


Tableau 2 : Répartition de la population de la ville de Mbanza-Ngungu 40
Tableau 3 : Evolution de la population dans la cité de Mbanza-Ngungu de
2020 à 2019........................................................................................ 41
Tableau 4 : Répartition de la population enquêtée par quartier............. 50
Tableau 5 : Répartition de la population par genre ............................... 51
Tableau 6 : Répartition de la population par âge .................................. 51
Tableau 7 : Répartition de la population par état matrimonial .............. 52
Tableau 8 : Répartition de la population par niveau d’instruction ......... 52
Tableau 9 : Répartition de la population par taille de ménage ............... 53
Tableau 10 : Répartition des chefs des ménages selon le revenu total
mensuel .............................................................................................. 54
Tableau 11 : Répartition des ménages selon les dépenses mensuelles liées
à l’éducation ....................................................................................... 54
Tableau 12 : Evolution du taux d’inscription scolarisation ................... 57
Tableau 13 : Nombre d’enfants chassés de l’école pour n’avoir pas payé
les frais de scolarité ............................................................................. 58
Tableau 14 : Nombre d’enfants n’ayant pas fréquenté l’école l’année
scolaire passée par manque des moyens financiers .............................. 59
Tableau 15 : Nombre d’enfants scolarisés grâce à la gratuité ................ 59
Tableau 16 : Revenu total provenant des activités des chefs de ménages
et le nombre d’enfant n’ayant pas étudié l’année scolaire passé ............ 61

Liste des Graphiques

Graphique 1 : Répartition de la population de la cité de Mbanza-Ngungu


par quartier en 2019 ........................................................................... 41
67

Graphique 2 : Evolution de la population dans la cité de Mbanza-Ngungu


de 2020 à 2019 ................................................................................... 42
Graphique 3 : Evolution du taux d’inscription scolaire ......................... 58
68

TABLE DES MATIERES

Epigraphe .............................................................................................. i
Dédicace ............................................................................................... ii
Remerciement ...................................................................................... iii
0. INTRODUCTION ................................................................................ 1
0.1 REVUE DE LA LITTÉRATURE ....................................................... 1
0.2 PROBLÉMATIQUE ........................................................................ 6
0.3 CADRE CONCEPTUEL .................................................................. 9
0.4 HYPOTHESE .............................................................................. 10
0.5 OBJECTIFS ................................................................................ 11
0.6 METHODOLOGIE ....................................................................... 11
0.7 STRUCTURE DU TRAVAIL .......................................................... 11
CHAPITRE 1. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE ...................... 13
SECTION 1. GENERALITES SUR LA PAUVRETE ............................... 13
1.1. Définition ............................................................................ 13
1.2 Dimensions de la Pauvreté ...................................................... 14
1.3 Mesure de la Pauvreté............................................................. 15
1.4 Déterminants et Causes de la Pauvreté ................................... 18
1.5 Situation de la pauvreté en RDC ............................................. 21
SECTION 2 : GENERALITES SUR L’EDUCATION ............................... 24
2.1 Définition de l’éducation ......................................................... 24
2.2. Définition des quelques concepts liés à l'éducation ................. 25
2.3 L’éducation dans la pensée économique .................................. 27
2.4 Importance et finalité de l’éducation ........................................ 29
2.5 Finalités de l’éducation ........................................................... 30
2.6 Formes d’éducation ................................................................ 31
2.7 Aperçu du système éducatif congolais ..................................... 32
69

SECTION 3. LIEN ENTRE LA PAUVRETE ET L’EDUCATION .............. 35


CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE « Ville de
Mbanza-Ngungu » ............................................................................... 36
Section 1. APERCU GENERAL .......................................................... 36
SECTION 2 : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET SITUATION
DEMOGRAPHIQUE ........................................................................... 37
2.1 Organisation Administrative ................................................... 37
2.2 SITUATION DEMOGRAPHIQUE .............................................. 39
SECTION 3 : SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ............................... 43
3.1 Situation Agricole ................................................................... 43
3.2 Entreprises ............................................................................. 43
3.3. Secteur de transport, poste et télécommunications ................. 44
3.4 Economie informelle ............................................................... 45
3.5 Institutions financières ........................................................... 45
2.6. ACTIVITES SOCIALES ........................................................... 48
CHAPITRE 3. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DE LA
POPULATION ENQUETEE ................................................................... 50
SECTION 1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES ............... 50
CHAPITRE 4. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 56
SECTION 1. PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE...................... 56
SECTION 2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ............ 57
2.1 Hypothèse 1.1 ........................................................................ 57
2.2 Hypothèse 1.2 ........................................................................ 60
2.3 HYPOTHESE 2 ....................................................................... 61
CONCLUSION ..................................................................................... 63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................... 64
TABLE DES ILLUSTRATIONS .............................................................. 66
Liste des figures ................................................................................ 66
Liste des Tableaux ............................................................................ 66
70

Liste des Graphiques ......................................................................... 66


ANNEXES ........................................................................................... 71
71

ANNEXES
72

UNIVERSITE KONGO
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

ENQUETE SUR LA PAUVRETE MULTIDIMENSIONNELLE DANS LA VILLE DE


MBANZA-NGUNGU

QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE

NB : Ce questionnaire s’adresse aux chefx de ménage

N° du questionnaire : /___/___/___/

Date de l’enquête : j- /___/___/ m /___/___/ 2020

Quartier : /___/
1 : Loma ; 2 : Disengomoka ; 3 : Noki ; 4. …..

Nom de l’enquêteur : /___/


1. Bamana ; 2. Kediambiko ; 3. Diasivi ; 4. Tshikuma ; 5. Vadiq
Durée de l’enquête : /___/____/ minutes

Introduction

Madame, Monsieur,
Nous sommes des étudiants de l’Université Kongo, Faculté des sciences
économiques et de gestion. Dans le cadre de la réalisation de nos TFC
(Travaux de fin de cycle), nous réalisons une enquête sur « La pauvreté
multidimensionnelle dans la ville de Mbanza-Ngungu ». Aussi, nous venons
auprès de vous afin que vous puissiez nous fournir quelques informations
qui nous permettront de réaliser notre étude. Les réponses que vous nous
fourniraient resteront strictement confidentielles. Nous vous remercions
d’avance.

I. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DES MENAGES

1. Quelle est votre date de naissance ? /___/___/___/___/___/___/

2. Quel est votre sexe ?


1. Masculin 2. Féminin

3. Quel est votre état matrimonial ?


1. Célibataire 2. Marié(e) 3. Union de fait 4. Divorcé(e) 5. Veuf (ve)
73

4. Quel est votre niveau d’instruction ? /___/


1. sans instruction 2. Primaire non achevé 3. Primaire achevé 4.
Secondaire non achevé 5. Secondaire achevé 6. Graduat non achevé 7.
Graduat achevé 8. Licence 7. Post universitaire

5. Quelle est votre activité (profession) principale ?


1. employé du secteur public 2. Employé du secteur privé formel 3.
Employeur du secteur informel 4. Employé du secteur informel 5.
Inactif ou chômeur

6. Exercez-vous une ou plusieurs activités secondaires ?


1. oui 2. Non

7. Si oui, laquelle (lesquelles)


1. Location maison 2. Propriétaire taxi 3. Petit commerce 4.
Agriculture 5. Autres

8. Si non pourquoi ?
1. mon revenu est suffisant 2. Contraintes de l’employeur 3. Pas de
moyens financiers ; 4. Autres

9. Quelle est votre religion /___/


1. Chrétienne 2. Musulmane 3. Religion ancestrale 4. Autre à préciser

10. Quelle est la taille de votre ménage (Nombre de personnes qui habitent
dans votre ménage ? /___/___/

11. Quel est le nombre d’enfants de 0 à 18 ans qui habitent ici

12. Combien de personnes qui habitent avec vous et qui exercent une activité, à
part vous-même ? /___/___/

13. Quel type d’activité exercent-elles ?


1. Employé dans le secteur formel 2. Agriculture 3. Petit commerce 4.
Conducteur (taxi et moto) 5. Autres à préciser

II. QUESTIONS SUR LA PAUVRETE MONETAIRE

14. Montant du revenu mensuel du chef de ménage ? (en USD)


/___/___/___/

15. Montant des revenus mensuels des autres membres de ménage ?


- Membre 1 /___/___/___/
- Membre 2 /___/___/___/
74

- Membre 3 /___/___/___/

16. A combien s’élève le montant de vos revenus mensuels selon la source :


 Salaires ? /___/___/___/
 Activités commerciales ? /___/___/___/
 Autres sources à préciser ? /___/___/___/

17. Quel montant consacrez-vous mensuellement aux dépenses suivantes ?


 Alimentation /___/___/___/
 Logement (pour le locataire) /___/___/___/
 Habillement /___/___/___/
 Soins de santé /___/___/___/
 Education des enfants /___/___/___/
 Eau et électricité /___/___/___/
 Télécommunication /___/___/___/
 Tourisme et loisir /___/___/___/
 Autres (à préciser) /___/___/___/

18. Vos revenus permetent-ils de faire face à toutes ses dépenses ?


 1. Oui 2. Non

19. Sinon, comment faites-vous pour combler le manque ?


 1. emprunt 2. Désépargne 3. Transferts 4. Aide des autres
membres de famille 5. Autres à préciser

III. QUESTONS SUR LA PAUVRETE RESIDENTIELLE

20. Votre statut d’occupation du logement ?


1. Propriétaire 2. Locataire 3. Sous-logé

21. Si propriétaire :
 Date d’acquisition du terrain ? mois /___/___/ Année /___/___/___/___/
 Nombre d’années consacrées à la construction du logement

22. Matériaux du sol ?


1. terre 2. Ciment 3. Carreaux

23. Matériaux du toit ?


1. paille 2. Tôles 3. Tuiles

24. Matériaux des murs ?


1. paille 2. Brique non cuite 3. Briques cuites 4. Briques en ciment
75

25. Pourquoi habitez-vous dans ce milieu ?


1. coût du loyer 2. Propriétaire 3. Accessibilité à l’emploi 4.
Accessibilité à l’énergie 5. Accessibilité aux secteurs sociaux de base
(santé et éducation) 6. Proximité avec les autres membres de la famille 7.
Densité de la population 8. Autres à préciser

26. Avez-vous l’accès :


 A l’eau potable ? 1. oui 2. Non /___/
 A l’électricité ? 1. oui 2. Non /___/
 Aux secteurs sociaux de base (éducation et santé) 1. oui 2. Non

27. Atteignez-vous facilement votre lieu de travail ? 1. oui 2. Non

IV. QUESTIONS SUR LA PAUVRETE SANITAIRE

28. Avez-vous eu à fréquenter le dispensaire/centre de santé/clinique/hôpital


au cours de ces 3 derniers mois ? 1. Oui 2. Non /___/

29. Si oui, pour quelles raisons ?


1. consultation 2. Soins ambulatoires 3. Hospitalisation /___/

30. Qui était malade ? /___/


1. moi-même 2. Ma femme 3. Un enfant 4. Un autre membre du ménage

31. Combien avez-vous payé (en équivalent USD) pour


 la consultation /___/___/
 les soins ambulatoires /___/___/
 l’hospitalisation /___/___/

32. Que faites-vous généralement quand vous êtes malades ou un membre de


votre ménage est malade ? /___/
1. aller au dispensaire/centre de santé/clinique/hôpital ; 2.recours à la
médecine traditionnelle 3. Automédication 4. Eglise 4. Autres à préciser

33. Si 2, 3 ou 4 : pourquoi vous n’allez pas au dispensaire ? /___/


1. manque d’argent ; 2. Trop éloigné ; 3. Pas confiance aux soins
administrés ; 4. Autres

(précisez :…………………………………………………………………………………………
…………………………..

34. le dispensaire/ hôpital le plus proche est accessible par quel mode de
transport ?
1. Pédestre 2. Motorisé
76

35. Combien de fois l’un ou l’autre enfant a-t-il souffert de la malaria depuis 1
an ?

36. Quelles sont les maladies les plus courantes dont vous souffrez dans votre
ménage ?
1-
…………………………………………..2………………………………….3……………………
………..4……………………..

V. QUESTIONS SUR LA PAUVRETE EDUCATIONNELLE

37. Combien avez-vous d’enfants (ou d’autres membres du ménage) qui


fréquentent :
1. l’école primaire : /___/
2. l’école secondaire /___/
3. l’université ou les institutions supérieurs /___/

38. Combien avez-vous payé pour les enfants à l’école primaire pour :
1. les frais de scolarité (minerval) /___/___/___/
2. le transport /___/___/___/
3. d’autres dépenses /___/___/___/

39. Combien avez-vous payé pour les enfants à l’école secondaire pour :
1. les frais de scolarité (minerval) /___/___/___/
2. le transport /___/___/___/
3. d’autres dépenses /___/___/___/
40. Combien avez-vous payé pour les enfants à l’université pour :
1. les frais de scolarité (minerval) /___/___/___/
2. le transport /___/___/___/
3. d’autres dépenses /___/___/___/

41. Qui payent principalement ces frais d’étude ? /___/


1. moi-même
2. mon épouse
3. mes enfants
4. moi-même et mon épouse
5. moi-même et nos enfants

42. Un de vos enfants a-t-il déjà été chassé de l’école pour n’avoir pas
payé les frais de scolarité ? 1. Oui 2. Non /___/

43. Y’a-t-il un ou des enfants qui n’ont pas pu fréquenter l’école l’année
scolaire passée par manque de moyens financiers ? /___/
77

44. Comment vos enfants vont-ils à l’école ? /___/


1. à pied ; 2. En moto ; 3. Je les dépose en voiture

45. Du fait de la gratuité, y a-t-il des enfants qui sont maintenant


scolarisés ? /___/
1. Oui 2. Non

VI. QUESTIONS SUR LA PAUVRETE FEMININE

46. Votre femme contribue-t-elle au financement de certaines dépenses du


ménage ?

1. oui 2. Non

47. Si oui, quelles sont ces dépenses ?

1. paiement de loyer 2. Scolarisation des enfants 3. Alimentation 4.


Autres à préciser

48. Quelles sont les stratégies qu’elle utilise pour financer ces dépenses ?

1. petit commerce 2. Agriculture ou élevage 3. Adhésion à des


tontines 4. Employée domestique

49. le revenu tiré de ces stratégies permet-il de bien financer vos besoins ?

1. oui 2. Non

Nous vous remercions infiniment de nous avoir consacré votre temps.

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